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Pendant que l'on détourne notre attention avec leurs mensonges, voilà comment ils vont nouscuire au micro-ondes et nous surveiller à partir de l'espace !
En nous balançant des ondesà partir de l'espace !
Pour manipuler les gens et provoquer des comportements agressifs sur commande, ils ne pourraient pas mieux s'y prendre !
L’Agence spatiale européenne (ESA) a fait la démonstration d’un système de communication à très haut débit entre satellites reliés entre eux par des liens optiques laser.
Après la sonde Rosetta et son module exploratoire Philae lancé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko située à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre, l’Agence spatiale européenne (ESA) a revendiqué la semaine dernière une autre première mondiale : relier les satellites par rayon laser pour transporter des informations d’un point à un autre du globe. Un exploit moins impressionnant que le projet Rosetta, mais qui pourrait avoir des implications durables sur la construction du réseau de communication européen (EDRS pour European Data Relay System) afin d’assurer l’indépendance géospatiale de l’Europe.
Les équipes de l’ESA ont relié, vendredi 28 novembre, les satellites Sentinel-1A et Alphasat séparés de 36 000 km par un rayon laser. Ce qui a permis de transmettre instantanément les images capturées par le premier à la Terre par l’intermédiaire du second. Il faut en effet savoir que Sentinel-1A, satellite en orbite à 700 km autour des pôles, ne peut transmettre ses données que lorsqu’il repasse au-dessus de ses centres techniques terrestres déployés en Europe. A l’inverse, satellite géostationnaire, Alphasat est en permanence connecté à son centre de contrôle. Une connexion permanente utilisée comme passerelle pour accélérer la mise à disposition des données du premier via un terminal de communication laser (LCT pour Laser Communication Terminal) mis au point par Tesat-Spacecom (une filiale de Airbus Defence and Space) et le centre aérospatial allemand DLR. Un système qui s’inscrit dans le programme Copernicus d’observation du globe terrestre conjoint à l’ESA et à la Commission européenne, et qui évalue à 6 téraoctets le volume de données quotidienne à envoyer de l’espace vers la Terre. Ce système est qualifié d’autoroute de l’information de l’espace (SpaceDataHighway).
Une fibre optique dans le ciel
« Aujourd’hui, les systèmes spatiaux sont devenus partie intégrante du défi du Big Data mondial, commente Magali Vaissiere, directrice des télécommunications et applications intégrées à l’ESA. Vous pouvez visualiser le lien d’aujourd’hui comme une fibre optique dans le ciel qui peut relier les [satellites] Sentinels à l’Europe, où qu’ils se trouvent sur leur orbite autour de la Terre. » Pour la démonstration, le lien a été configuré à la vitesse de 0,6 Gbit/s, mais peut fonctionner à 1,8 Gbit/s sur les 45 000 km qui séparent les deux terminaux LCT, indique le communiqué d’Airbus DS. Il évoluera vers les 7,2 Gbit/s à l’avenir. Une technologie qui pourra donc assurer le transfert de données en quasi temps réel d’un point du globe terrestre à un autre.
Le système de communication laser de EDRS sera opéré par Airbus DS pour 15 ans. Mais au-delà du programme européen d’observation Copernicus, « le SpaceDataHighway profitera à nombre d’applications militaires et commerciales qui nécessitent des services de communication inégalés et quasi temps-réel de très haut débit », précise Evert Dudok, responsable en charge de la division Communications, Intelligence and Security chez Airbus DS. Parmi les applications possibles évoquées, la surveillance en temps réel de la surface de la Terre pour prévenir les catastrophes climatiques et soutenir les secours sur le terrain, le contrôle des frontières maritimes pour lutter contre les trafics ou encore la reconfiguration dans l’espace des satellites en orbite.
Premiers services en 2015
Deux plateformes de satellites Sentinels seront lancées pour déployer ces services. La première intégrera des liens optique et radio sera associée au satellite Eutelsat 9B dont le lancement est prévu en 2015. Le lancement de la seconde est programmé pour 2016, dans le cadre du projet public-privé de satellite géostationnaire SmallGEO entre OHB (Orbitale Hochtechnologie Bremen) et l’ESA. Un programme en cours de développement.
Puisqu'il fallait détourner notre attention de la Russie, voyons ce qu'il s'y passe actuellement.
Quand l'oncle SAM cessera de donner des ordres aux dirigeants étrangers et de s'immiscer dans leurs affaires avec la complicité de ses caniches, ce sera un grand jour !
L'Europe subit de plein fouet les sanctions infligées à la Russie qui au lien d'agresser ses partenaires agit dans le sens de la coopération et gagne sur le plan géopolitique, elle maintient sa position quant à faire passer le gaz vers l'Europe par la Turquie et non plus par l'Ukraine au grand dam de l'Allemagne, elle demande une réponse officielle à la France sur la livraison des Mistrals pour pouvoir engager une action judiciaire ou en remboursement, elle refuse de se plier aux ordres des US/Sionistes qui veulent lui imposer le respect du traité START pour contrôler les armements nucléaires et stratégiques alors que l'OTAN est à ses portes, et mieux, elle renonce à faire participer les USA à ses projets en Arctique, elle continue à s'armer et à se préparer contre des attaques des US/UE/Sionistes y compris en Crimée!
Qui est gagnant dans l'histoire et libre de tout contrôle de l'Empire ? La Russie de Poutine qui fait perdre aux USA sa position de leadership mondial !
Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce ne sont plus les Etats-Unis qui interviennent en leader mondial, écrit Jonathan Adelman, de l'Ecole Josef Korbel de hautes études internationales à l'Université de Denver, dans les pages du quotidien américain Global Post.
"L'Amérique qui a joué un rôle clé dans la création de l'Otan, du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) et du plan Marshall, qui a soutenu la création de l’Union européenne et a dominé de longues décennies durant au Proche-Orient, en Amérique latine, en Europe et sur une bonne partie de l'Asie est en train de perdre son leadership mondial. Elle est de plus en plus substituée par la Russie qui a survécu à l'éclatement de l'URSS et se trouve à présent sous des sanctions occidentales et dans une crise économique", constate le politologue.
Et d'expliquer que les Etats-Unis étaient considérés comme responsables pour bien des problèmes du monde et étaient contraints de reconnaître leur incapacité de poursuivre leur influence sur les processus en cours en Libye, en Syrie, en Irak et en Ukraine, alors que la Russie était libre de tous ces problèmes.
"Les vieilles alliances aguerries dans la +guerre froide+ saluent le retour de la Russie au rôle familier, ce qui ouvre à cet immense pays un accès facile de l'Europe, de l'Asie et du Proche-Orient", relève l'expert, ajoutant que la Russie est libre de toute influence.
Voilà où sont les vrais problèmes des français pendant que l'on détourne notre attention à chercher des "terroristes" partout et que nos libertés sont bafouées et réprimées !
La France se meurt avec l'Europe à financer de surcroît mais ce n'est pas gave pourvu que le Nouvel Ordre Mondial avance en faveur des Banskters Illuminati !
Une manifestation de ras-le-bol lancée par plusieurs associations de travailleurs indépendants aura lieu le lundi 9 mars. Rendez-vous à 13h au Jardin du Luxembourg, à Paris. Ils réclament notamment une réforme du RSI (Régime social des indépendants). Contribuables Associés, 1ère association non subventionnée de France y participera avec sa campagne « Trop d’impôts .Com ». Le rassemblement était initialement prévu pour le 12 janvier, il a été repoussé suite aux attentats.
Large rassemblement des travailleurs indépendants à Paris
Les travailleurs indépendants, chefs de petites et moyennes entreprises, artisans, commerçants… ont décidé de se rassembler le 9 mars au Jardin du Luxembourg, à côté du Sénat puis de manifester pour faire entendre leur voix. Cette voix, c’est celle de milliers de travailleurs qui doivent faire face à une taxation confiscatoire sous la forme des cotisations au RSI. Une fiscalité abusive sur le travail et les sociétés empêche nombre d’embauches et participe au haut niveau de chômage en France. Pire, elle pousse certains au dépôt de bilan.
La fiscalité sur les entreprises participe du ras-le-bol fiscal général
RSI, charges supportées par les entreprises, impôt sur le revenu, impôts locaux, taxes et contributions diverses… participent au ras-le-bol fiscal de plus en plus présent sur le territoire, qu’il touche directement les individus ou les entreprises. Aujourd’hui les Français n’opposent pas un impôt à un autre, ils signifient leur ras-le-bol face à un véritable matraquage fiscal généralisé et critiquent l’impôt dans son caractère le plus général, aussi bien dans la rue que très nettement dans les sondages. Contribuables Associés se joint au rassemblement afin de faire entendre les revendications de l’ensemble des contribuables écrasés par cette pression fiscale qui les appauvrit, pression liée à la hausse chronique des dépenses publiques.
« Trop d’Impôts .Com », campagne de Contribuables Associés
Site, page Facebook, compte Twitter mais aussi action sur le terrain : la campagne « Trop d’Impôts .Com » de Contribuables Associés se fait le relais du ras-le-bol fiscal des Français. Sondage après sondage, les Français prouvent que les actions contre l’écotaxe ou des centres des impôts ne sont pas des épiphénomènes déconnectés de la grogne actuelle. En effet :
Dès à présent, signez notre pétition, et retrouvons-nous tous dans la rue le 9 mars !
Le 9 mars, c’est un véritable mouvement de ras-le-bol fiscal qui se manifestera à partir du Jardin du Luxembourg pour exiger d’urgence les réformes nécessaires !
Un élément important à retenir sur le mobile réel du crime que l'on s'attache à faire supporter aux terroristes djihadistes pour faire dériver notre attention vers les Musulmans !
Or, si on sort de l'euro qui a le plus à perdre ?
Les Banksters qui passent leur temps à endetter la France et les pays européens !
La meilleure des preuves est celle que quand la Grèce veut sortir de l'Europe, on luirépond que c'est impossible !
Or, Bernard Maris soutenait que c'était possible !
Or, encore, s'il y a un pays qui sort de l'Europe, les autres pays vont suivre et pour les Banksters c'est l'effondrement de leurs projets de s'enrichir sur le dos des peuples européens, de lancer de nouvelles guerres colonisatrices contre les pays musulmans pour leur voler leurs richesses en gaz et en pétrole,la fin du Grand Israël (Sioniste), la fin de Grand Moyen Orient (USA), la fin de la guerre contre la Russie et la fin de l'Instauration de leur Nouvel Ordre Mondial !
Et Bernard Maris se prononça pour une sortie de l’euro ! L’économiste, qui signe sous le nom Oncle Bernard dans Charlie Hebdo, annonce dans le numéro de cette semaine : "je vire ma cuti. J’ai voté oui à Maastricht, oui au Traité constitutionnel. Aujourd’hui je pense qu’il faut quitter la zone euro."
Maris, auteur des excellents manuels d’anti-économie et qui siège par ailleurs depuis fin 2011 à la Banque de France, l’avoue sans fard : "il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé". En l’occurrence trompé sur la monnaie unique qui devait nous mettre sur la voie d’une Europe fédérale, d’une Europe unie. Or l'union n'est jamais venue :"à cause de la monnaie unique, les Etats allaient se lancer dans une concurrence fiscale et budgétaire : ils allaient organiser leur budget à leur manière, sous le parapluie de l’euro. Les Grecs, par exemple, empruntaient en euros grecs mais remboursaient en «économie grecque», c’est-à-dire en féta et en fromage de chèvre. Les Allemands empruntaient en euro et remboursaient en Porsche et en Mercedes".Conséquence : "une dette grecque vaut du fromage, une dette allemande des machines-outils et de la technologie de pointe".
Pire : l’euro fort permet aux Allemands de mieux vendre leurs outils devenus indispensables tandis que les Grecs ne peuvent plus vendre leur fromage, à tel point, explique Maris, que "l’industrie agroalimentaire allemande finit par récupérer la fabrication de fromages grecs". L’économiste fait référence ici à une récente décision du Parlement grec qui, sur proposition (injonction ?) de la troïka, a allongé le délai accordé à l’appellation "lait frais" en Grèce, auparavant fixé à 5 jours, et établi aujourd’hui à 11 jours. Une façon, comme le souligne un député du Pasok à la radio grecque cité par Le Monde, "de permettre au lait provenant de l'étranger d'être étiqueté comme du lait frais".Et donc d’ouvrir le marché du lait en Grèce.
Mais cet euro fort est également une catastrophe pour la France, selon Maris, qui voit là le principal responsable de la destruction de notre industrie. Du coup, "soit on reste dans l’euro – et on accepte qu’il n’y ait plus aucune industrie en France […] – soit on sort de l’euro et on sauve ce qui peut être sauvé". Puis il pose la question : "mais si on sort de l’euro, tout se casse la gueule, non ?"Et de répondre immédiatement : "eh non…" suivi d’un "à suivre". Il faudra donc attendre le prochain numéro de Charlie Hebdo pour que l’économiste qui a viré sa cuti expose ses arguments. En attendant, ce changement de position ravit l’économiste euro-critique Jacques Sapir qui, sur twitter, souhaite la bienvenue à ce tout nouveau recruté parmi les partisans d’une sortie de l’euro.
******************************************************** Je vire ma cuti
Par Bernard Maris
J’ai voté oui à Maastricht, oui au traité Constitutionnel. Aujourd’hui je pense qu’il faut quitter la zone euro.
Il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé. J’ai cru, pauvre nigaud, qu’une monnaie unique nous mettrait la voie d’une Europe fédérale.
(Pourquoi une Europe fédérale et non la « France éternelle », d’ailleurs ? Parce qu’une Europe unie me semblait plus civilisée que le reste du monde et mieux à même de contrer ces crétins d’Amerloques, ces brutes de Russes, cette affreuse dictature chinoise et le reste du monde. Bien.)
Donc monnaie unique, pouvoir régalien de battre monnaie supranational, tout ça conduisait à un État fédéral.
Idiot.
Les Etats conservaient l’autonomie fiscale, il n’y avait pas de budget fédéral. Dès lors au lien de s’unir, à cause de la monnaie unique, les Etats allaient se lancer dans une concurrence fiscale et budgétaire : ils allaient organiser leur budget à leur manière, sous le parapluie de l’euro. Les Grecs par exemple empruntaient en Euro, mais remboursaient en « économie grecque », c’est-à-dire en féta et fromage de chèvre. Les Allemands empruntaient en euros, et remboursaient en Porsche et Mercédès, les Français en sacs Vuitton, etc etc.
De sorte que les emprunts en monnaie unique, n’empêchaient pas la séparabilité des dettes : une dette grecque vaut du fromage, une dette allemande des machines outils et de la technique de pointe. Chacun son truc.
Plus l’euro était fort, plus les Allemands étaient contents, car ils vendent des machines dont personne ne peut se passer : ils les vendaient donc de plus en plus cher, investissaient dans des machines de plus en plus performantes et un service après vente impec, tandis que les grecs ne parvenaient plus à vendre leur fromage ; à tel point que l’industrie agroalimentaire allemande finit par récupérer la fabrication de fromage grec (authentique).
Quel intérêt ont les Grecs à rester dans la zone euro ? Aucun. Ils finiront d’ailleurs par être foutus dehors par « les marchés » (les prêteurs en euros qui, comme tous les prêteurs, préfèrent prêter aux riches qu’aux pauvres).
Les français ont également payé affreusement la politique de l’euro fort. Pourquoi une politique de l’euro fort ? Parce que l’industrie allemande est heureuse avec un euro fort, et parce que les rentiers du monde entier sont heureux avec un euro fort. Quand tu prêtes, tu souhaites que ton capital garde de la valeur. Plus l’euro monte, plus ton capital prend de la valeur, plus tu es content. Une monnaie forte est faite pour les prêteurs (les rentiers), une monnaie faible pour les emprunteurs (les ménages, les entreprises si elle sont situées en bas de l’échelle de production, si leurs produits sont en concurrence).
L’euro fort a détruit l’industrie française. D’autres facteurs ont aidé : la nullité des patrons français, l’insuffisance de la recherche, le transfert massif des « intelligences » (sic) vers la finance au détriment de l’industrie. Soit on reste dans l’euro, et on accepte qu’il n’y ait plus aucune industrie en France, qu’il ne reste que du tourisme et un peu d’industrie informatique liée aux média, mais ni avions, ni industrie pharmaceutique, ni biotechnologies, ni voitures évidemment, ni rien, soit ont sort de l’euro et on sauve ce qui peut être sauvé.
Pourquoi faudrait-il sauver l’industrie, ducon ? Parce que la recherche appliquée peut booster la recherche fondamentale : il y a une synergie entre les deux. Si l’on veut une recherche de qualité, il faut un minimum d’industrie (cela dit, on peut se foutre complètement de la recherche et dire « vive les Amish », ce que je comprends). Si l’on veut une « transition énergétique », il faut un minimum d’industrie.
Mais si on sort de l’euro, tout se casse la gueule, non ?
Est-ce possible ? C’est une autre paire de manches.
Comment vivait la France avant l’euro ? Sa monnaie fluctuait au gré des dévaluations par rapport au dollar décidées par les gouvernement en fonction des « attaques » contre le Franc (autrement dit des ventes massives de francs par les résidents ou les étrangers, autrement dit des sorties massives de capitaux). En ce temps-là les marchés de capitaux étaient plus faciles à contrôler. D’abord il n’y avait pas de capitaux « off-shore », flottants entre les Etats. Ensuite le volume de l’épargne cherchant à se placer ici ou là était beaucoup plus faible ; malgré tout le capital circulait, et les Etats contraient cette circulation par le contrôle des changes ou la dévaluation. Arrivant au pouvoir, de Gaulle dévalue de 20%. L’économie repart à tour de bras.
Les temps ont changé. Les marchés de capitaux « off shore », internationaux, brassent des sommes considérables. En zone euro, les marchés ne peuvent plus attaquer directement les monnaies (le franc à disparu) mais les contreparties de l’euro, les supports de l’euro. Il y a en trois : l’or (négligeable), les créances sur les économies (la dette Suez, la dette Renault, etc.) et surtout les dettes publiques, les dettes sur les Trésors publics. Tout se passe exactement comme avant, sauf que les Etats ne peuvent plus répliquer en jouant sur la valeur de leur monnaie.
Avant d’envisager de sortir de l’euro, il faut réfuter le sophisme de Benoit Apparu. Sur une chaine de télé il dit : « La dette française est de 2000 milliards (dont 1300 détenue par des étrangers). Sortir de l’euro dévalue l’eurofranc (la nouvelle monnaie) de 25%. Automatiquement on doit 400 milliards de plus. Autrement dit un budget annuel de l’Etat. Donc on peut pas sortir, cqfd. »
Sauf que c’est faux. La dette, le jour où l’on sort de l’euro, n’est plus libellée en euros, mais en eurofrancs. Donc on doit illico 2000 milliards d’eurofrancs. Et on rembourse en eurofrancs émis par la Banque de France. Benoit Apparu raisonne comme si on changeait de monnaie sans sortir de la zone euro. Sophisme.
Le 15 Août 1971, Nixon a aboli la convertibilité du dollar, pourtant garanti urbi et orbi 35 dollars l’once d’or. L’or s’est mis à flamber, et la Fed à émettre des dollars. A un journaliste du Monde qui lui demandait si un jour les Etats-Unis parviendrait à rembourser leur dette colossale, Milton Friedman répondit justement : « Notre dette est en dollars, donc on ne vous doit rien ».
Petit bémol néanmoins, car tout semble trop facile. De quelle juridiction dépend une dette ? Les pauvres pays d’Afrique se sont endettés jusqu’à l’os et n’ont jamais pu rembourser leurs dettes parce qu’elles étaient gérées et défendues par les tribunaux des nations prêteuses. Pour passer en douce de l’euro à l’eurofranc, encore faut-il que les dettes publiques françaises dépendent de juridiction françaises. Est-ce le cas ? Oui, à 93% (1). 93% des contreparties de la dette, des OAT (Obligations assimilables du Trésor, les « bons » entre 5 et 50 ans émis par le Trésor et garantis par l’Etat) sont de droit français. Il n’en va pas de même pour les banques et les entreprises ; elles sont endettées pour 300 milliards d’euros, et sont soumises au droit luxembourgeois, britannique, et pour certaine au droit des Iles Caïman.
Difficile d’imaginer une renationalisation de la dette. Donc il faudrait refinancer les banques et les entreprises en euro-francs, afin de leur permettre de rembourser leurs dettes. Mais alors… l’inflation ?
(1) Lire l’excellent bouquin de Franck Dedieu, Benjamin Masse Stamberger, Béatrice Mathieu, et Laura Raim, Casser l’euro pour sauver l’Europe, Les liens qui libèrent.
En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.
L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).
C’est François Mitterrand qui a deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.
Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.
Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.
La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.
On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.
Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.
La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.
C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux. Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).
Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.
Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.
(A suivre)
Bernard Maris
Cet article a été posté le Dimanche 20 avril 2014 dans la catégorie Euro. Vous pouvez envoyer un commentaire en utilisant le formulaire ci-dessous.
Conseiller général de la Banque de France, classé à gauche, l’économiste Bernard Maris a lâché le morceau dans un documentaire récent, « La Dette », produit par Nicolas Ubelmann et Sophie Mitriani. Lorsqu’on lui pose la question : « D’où vient l’argent que prêtent les banques ? », il répond avec franchise : « Elles le fabriquent elles-mêmes avec l’autorisation de la banque centrale (…) Quand on a compris ça, on a tout compris à la monnaie. C’est que la banque fabrique à partir de rien de l’argent. C’est le métier du banquier. La banque crée ex nihilo de l’argent. Ca c’est quelque chose qui est très difficile à comprendre ». A noter que Bernard Maris vient de virer sa cuti sur l’euro…
La condamnation à mort des Français et des Européens et l'officialisation de la colonisation et du rattachement de la France et des Pays européens aux US/Nazisionistes ! Et sans nous demander notre avis ! Ensuite ils iront sanctionner la Crimée parce que le peuple a voté son rattachement à la Russie !
Selon les technocrates de Bruxelles, “Le traité transatlantique sera signé en 2015″
Comme on l'a rapporté la semaine dernière, pour être très précis, ils se sont donné comme dernière limite 2017 : ce document prévoit la reprise des négociations (la France entre autres ayant déclaré qu'elle ne signerait rien en 2015) , et une relance du processus (voir une signature : ça c'est l'idéal des technocrates, qui ne correspond pas exactement à celui des nations, qui finiront par s’exécuter ) , dés 2015 .
La Commission Européenne a publié son programme de travail pour 2015. Il prévoit notamment le bouclage du Traité Transatlantique de Libre-Echange (TTIP). Un vrai texte de bisounours comme on les aime.
Voici le texte du programme:
Emploi, croissance et investissement
La priorité du programme est consacrée à l’emploi, à la croissance et à l’investissement. L’essentiel de ce chapitre (qui accumule les déclarations d’intention sans contenu effectif) repose sur la mise en place du plan de relance de Jean-Claude Juncker. Les lecteurs de ce blog se souviennent que celui-ci apporte 8 milliards€ d’argent frais, 13 autres milliards en garanties diverses, et que le reste n’est qu’un montage hypothétique de financements privés rendus plausibles par l’effet de levier.
Un marché unique digital et connecté
Ce chapitre prévoit essentiellement une directive sur la protection des données privées et une mise à jour des dispositions applicables au marché des télécommunications. La directive sur les droits d’auteur devrait être modernisée.
Union de l’énergie et réchauffement climatique
Sur ce point, la Commission devrait adopté le Schéma directeur de l’Union de l’énergie, destiné notamment à renforcer l’indépendance énergétique du continent. La Commission devrait également définir les positions européennes pour la conférence de Paris, tout en veillant à developper les services de transport compatibles avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Sur ce point, on rappellera lemécontentementdes associations écologistes face à l’abandon programmé du paquet air.
Approfondissement du marché unique
La Commission commence par asséner que le marché unique est l’une des plus grandes réussites de l’Europe, mais qu’il doit être mieux exploité pour créer de l’emploi et promouvoir la compétitivité de nos industries! La Commission devrait tout particulièrement développer des dispositions pour favoriser l’industrie aéronautique.
Dans le domaine des services financiers, la Commission enterre (comme je l’avais annoncé sur ce blog début décembre) le projet Barnier de séparation des activités bancaires, en limitant sa réforme à quelques objectifs très vagues: mise en place d’un marché unique des capitaux (ça, c’est moins vague) facilitant l’accès des entreprises au financement productif.
Approfondissement de l’union économique et monétaire
La Commission fait vivre la fiction selon laquelle l’emploi et la confiance des citoyens reviendront grâce à un approfondissement de l’Union Monétaire. Quel étrange constat, et quelle étrange conviction! La Commission propose donc une « souveraineté collective dans la gouvernance économique ». On se marre par avance. Elle annonce également vouloir « reinvigorate », revigorer le dialogue social à tous les niveaux. Quelle blague!
Il paraît que la Commission va également lutter contre la fraude fiscale, contre l’opacité dans ce domaine, mais sans remettre en cause la souveraineté des Etats membres dans ces domaines. Juncker nous sert ici le blabla habituel: échanges d’information, taxations nouvelles dans le domaine numérique, lutte contre le blanchiment, et incitation des Etats membres à adopter une taxe sur les transactions financières.
Un traité transatlantique de libre-échange raisonnable et équilibré
La Commission affirme que le commerce est bon pour l’emploi et la croissance. Elle propose donc de signer un TTIP bien sous tous rapports (respectueux de la santé, de la diversité culturelle, de l’environnement, etc.), et transparents.
Un espace de justice et de droit fondé sur la confiance mutuelle
La Commission remet sur le tapis la création du procureur européen, qui sera notamment chargé de lutter contre les crimes commis dans plusieurs Etats membres. La Commission devrait par ailleurs légiférer sur l’égalité des chances, notamment en faveur des personnes en situation de handicap. Dans le domaine de l’égalité hommes-femmes, la Commission propose de retirer le projet de directive sur le congé maternité (majoré à 20 semaines) si un accord n’est pas trouvé par les Etats membres dans les 6 mois: une aubaine pour tous ceux qui n’en veulent pas…
La Commission devrait en outre boucler un « Agenda sur la sécurité en Europe », spécialement consacré à la lutte contre le terrorisme.
Vers une nouvelle politique migratoire
La Commission devrait durcir les règles en matière d’immigration clandestine.
Un acteur global plus fort
La Commission annonce officiellement qu’aucune nouvelle adhésion n’interviendra dans les 5 ans. Elle plaide néanmoins pour une politique étrangère commune, avec un objectif de stabilisation politique à ses frontières. Comme d’habitude, la Commission sert le blabla habituel sur la démocratie et les droits de l’Homme, fondements de notre politique étrangère.
Une Union du changement démocratique
La Commission a décidé d’être plus transparente. Un registre devrait être mis en place à cette fin, permettant de clarifier l’intervention des lobbies dans les décisions. Dans ce cadre, le dossier des OGM devrait être réexaminé pour mieux mesurer l’indépendance des acteurs du dossier. En outre, la Commission va tenter d’améliorer la coordination des institutions et l’évaluation d’impact de toutes ses décisions.
Bref, on retiendra de l’ensemble quelques affirmations majeures:
– signature prochaine du TTIP,
– pas d’adhésion nouvelle dans les 5 ans,
– mise en place du mini-plan de relance auquel personne ne croit,
– lutte accrue contre l’immigration clandestine.
Pour le reste, la Commission se contentera de mesurettes sans importance majeure.