Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/11/2020

Les Rothschild estiment que Donald Trump menace de détruire le nouvel Ordre mondial pour de bon.

La source principale des fraudes électorales aux USA dirigée à l'encontre de TRUMP ? 

 

Rothschild : Trump menace de détruire le Nouvel Ordre Mondial pour de bon

L’article qui suit est une analyse d’un article du journal The Economist détenu par les Rothschild pour communiquer avec les élites mondialistes à leur service. L’article en question date de 2017, après l’élection de Trump, mais est encore plus d’actualité aujourd’hui.

Les Rothschild sont explicites : contrôler les populations et les gouvernements avec un virus.

Image

Analyse d’un article du journal The Economist

Les Rothschild estiment que Donald Trump menace de détruire le nouvel Ordre mondial pour de bon.

Patriote Info : L’article qui suit est une analyse d’un article du journal The Economist détenu par les Rothschild pour communiquer avec les élites mondialistes à leur service. L’article en question date de 2017, après l’élection de Trump, mais est encore plus d’actualité aujourd’hui.

Rothschild : Donald Trump menace de détruire le Nouvel Ordre Mondial, pour de bon.


Ne sachant pas pourquoi le président Trump a été élu, les Rothschild ont utilisé leur porte-parole médiatique mondialiste pour déclarer que le président Trump menace de détruire le Nouvel Ordre Mondial, pour de bon. Outil de propagande du mondialisme et publication familiale des Rothschild, The Economist a qualifié le président américain de "danger actuel" pour le "Nouvel Ordre Mondial", et a déclaré que les "internationalistes" qui l’ont bâti "se retournent dans leurs tombes."

The Economist qualifie Trump comme la plus grande menace pour le Nouvel Ordre Mondial "libéral" au-dessus d’autres menaces légitimes telles que le djihadisme et le terrorisme, l’expansion de la Chine communiste et l’hostilité de la Corée du Nord.

"Le plus grand danger à l’heure actuelle est peut-être le fait d’avoir un président américain qui méprise les normes internationales, qui dénigre le libre-échange et qui flirte continuellement avec l’abandon du rôle essentiel de l’Amérique dans le maintien de l’ordre juridique mondial", écrit The Economist.

"L’ordre international fondé sur des règles qui a émergé des décombres de la Seconde Guerre mondiale a constitué une énorme amélioration par rapport à toutes les époques précédentes", affirme l’article. "Pourtant, l’internationalisme libéral est aujourd’hui attaqué de plusieurs côtés. La doctrine "America First" de Donald Trump la répudie explicitement : "The Economist décrit la façon dont l’administration Trump voit la scène mondiale, en citant un article écrit par deux de ses conseillers dans un éditorial du Wall Street Journal." 

Le monde n’est pas une "communauté mondiale", mais une arène où les nations, les acteurs non gouvernementaux et les entreprises s’engagent et se font concurrence pour obtenir des avantages".

H.R. McMaster et Gary Cohn ont écrit "Nous apportons à ce forum une force militaire, politique, économique, culturelle et morale inégalée. Plutôt que de nier cette nature élémentaire des affaires internationales, nous l’adoptons".

The Economist fait ensuite l’étrange affirmation que, bien qu’il soit directement responsable de nombreuses guerres et de tentatives de coups d’Etat déstabilisatrices dans le monde, le Nouvel Ordre Mondial est "meilleur que toutes les autres alternatives".

"Bien sûr, il y a encore beaucoup de guerres", affirme-t-il. D’une certaine manière, le Nouvel Ordre Mondial, qui a contribué à rendre les guerres internationales beaucoup moins imaginables, a rendu possible, par inadvertance, un plus grand nombre de guerres "intranationales".

"Des pays fragiles et fragiles qui auraient auparavant craint d’être conquis par des voisins plus puissants peuvent maintenant être la proie de guerres civiles ou d’insurrections brutales sans que les mauvais acteurs ne craignent de perdre le territoire national qu’ils cherchent à contrôler".

Des groupes non étatiques, tels que l’État islamique (appellation impropre), peuvent s’emparer, au moins pour un temps, du territoire de gouvernements dysfonctionnels. "Les guerres bien intentionnées mais mal conçues pour changer des régimes odieux ont parfois mal tourné", conclut le magazine en affirmant que les architectes du Nouvel Ordre Mondial du passé "doivent se retourner dans leur tombe", compte tenu du chemin parcouru par Trump et qu’il doit être démis de ses fonctions pour préserver le Nouvel Ordre Mondial.

Source 50StateReport

Patriote info : A propos de The Economist, au mois de Mai 2020, alors qu’il y avait pénurie de masques, nous avions fait un article sur la couverture du numéro de The Economist qui nous avait interpellé. Une vidéo publicitaire avait été créée pour l’occasion par le journal.

Elle prend tout son sens à la lumière des masques que l’on nous force à porter aujourd’hui.

Les Rothschild sont explicites, il s’agit bien de contrôler les populations et les gouvernements avec un virus tout aussi "contrôlé".
Le roquet qui aboie = les peuples ;
L’homme masqué = les gouvernements ;
La main invisible qui tient les gouvernements = les mondialistes.
Le slogan ne peut pas être plus clair : "Tout est sous contrôle : Les gouvernements, la liberté (des peuples) et le virus."

Par Rico - 19/10/2020

 

The Economist détenu par les Rothschild prédit un BLACKOUT pour 2019

22/05/2020

Podesta, Alefantis, Google, Pizzagate : découvrez le documentaire Pedogate 2020 – In-Depth Exploration

Podesta, Alefantis, Google, Pizzagate : découvrez le documentaire Pedogate 2020 – In-Depth Exploration 

 

Découvrez la traduction ERTV du documentaire américain
Pedogate 2020 – In-Depth Exploration

Un documentaire réalisé par le militant John Canales alias Mouthy Buddha.

La version originale ayant été supprimée par YouTube, nous prenons les devants et vous proposons la version Dailymotion de notre traduction :

A consulter par ce lien : ICI 

 

30/04/2017

La CIA, les Ovnis et le Majestic 12, le Gouvernement secret US (2)

Il serait grand temps que Poutine nous fasse la révélation sur l'existence des OVNIS et des ET pour que l'humanité comprenne enfin par quelle sale race de ET, les Grands Gris reptiliens elle est attaquée depuis plus de 13 000 ans dans l'objectif de s'accaparer la Terre et toutes ses richesses en ayant détruit au préalable les 2/3 de la population mondiale avant d'instaurer leur Nouvel Ordre Mondial Satanique ! 

 

Une nouvelle qui vient de tomber : De nouveaux briefings sur les crashs d'OVNI antarctiques ... et la conférence SF ce week-end!


A rapprocher des articles précédents : 


L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les partisans du Brexit l’ont découvert.

CIA, OVNIS et le Majestic 12 - Le Gouvernement secret des USA

 

La CIA & les Ovnis 

logo CIA  

La CIA a tenté de dissuader les autres agences gouvernementales de poursuivre, selon son expression, "de vaines recherches sur les Ovnis".

Erik Lacitis a découvert sur le site Web de la CIA un rapport de 17 pages datant de 1997 où l’Agence gouvernementale américaine estimait futile de poursuivre des enquêtes sur le phénomène Ovni.

En conclusion on peut lire : "Comme pour les théories du complot sur l’assassinat de JFK, la question des Ovnis n’est pas prête de disparaître, quoique l'Agence fasse ou dise."

"La croyance que nous ne sommes pas seuls dans l'univers comporte une telle charge émotionnelle, et la méfiance envers notre gouvernement est trop bien établie pour que le sujet se prête à des études scientifiques traditionnelles avec des preuves et des explications rationnelles."

Malgré tout, "le rôle de la CIA dans l'étude des ovnis entre 1947 et 1990", est une lecture fascinante.

Le rapport, déclassifié en 2007, avait été rédigé par Gerald K. Haines, historien du National Reconnaissance Office (NRO).

La NRO est l'agence qui "conçoit, construit et exploite les satellites de reconnaissance" des Etats-Unis. Elle emploie des personnels du ministère de la Défense et des services de la CIA. Elle se vante de bénéficier d'un point de vue "imprenable".

  logo NRO
CIA-role in UFOs study  

Dans les 17 pages du rapport, Haines a rassemblé des données pour retracer l'histoire objective et aussi complète que possible de la CIA et des ovnis.

La CIA pourra toujours tenter de s'exprimer sur le sujet - grâce aux recherches méticuleuses d'un historien – mais s'agissant de cette agence, les gens continueront à penser ce qu'ils veulent.

Comme Haines le dit dans son rapport, "un pourcentage extraordinairement élevé, soit 95% des Américains ont entendu parler des Ovnis, et 57% sont persuadés de leur existence. Les ex-présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan ont eux aussi déclaré avoir vu un OVNI." - Source

 

 

Le rapport de la CIA : 1ère partie

Il est extraordinaire de constater que 95% des Américains ont entendu ou lu quelque chose au sujet des Ovnis et que 57% croient qu'ils sont une réalité. Les ex Présidents Jimmy Carter et Ronald Reagan affirment eux aussi avoir vu un Ovni. Des Ufologues (néologisme pour les fans d'Ovnis) et des organismes privés sur les Ovnis sont répartis sur l'ensemble des Etats-Unis. Enormément de gens sont convaincus que le gouvernement américain et en particulier la CIA, sont engagés dans une conspiration et une dissimulation massive sur ce sujet. L'idée que la CIA a secrètement caché ses recherches sur les Ovnis est un thème revenant sans cesse chez les ufologues depuis que le phénomène Ovni a émergé vers la fin des années 40.

Vers la fin de 1993, après avoir été pressé par les Ufologues pour fournir des informations complémentaires sur les Ovnis détenues par la CIA, R. James Woolsey (DCI - Director of Central Intelligence) a commandé un nouvel examen de tous les dossiers que l'Agence possédait sur les Ovnis. En utilisant les enregistrements de la CIA compilés pour cette révision, cette étude trace l'intérêt et la participation de la CIA à propos de la polémique sur les Ovnis depuis la fin des années 40 jusqu'en 1990. Elle examine chronologiquement les efforts de l'Agence pour résoudre le mystère des Ovnis, des programmes qui ont eu un impact sur les observations d'Ovnis et de ses tentatives pour y cacher la participation de la CIA dans les affaires d'Ovnis. Ce qui émerge de cet examen est que, alors que le souci de l'Agence au sujet des Ovnis était conséquent jusqu'au début des années 50, la CIA a, depuis lors, une préoccupation limitée et externe du phénomène.

La toile de fond

Dès 1947 le début de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique coïncide également avec l'apparition de la première vague d'observations d'Ovnis. Le premier rapport d'une "soucoupe volante" au-dessus des Etats-Unis est enregistré le 24 juin 1947, quand Kenneth Arnold, pilote privé et homme d'affaire à la recherche d'un avion en panne, aperçu neuf objets en forme de disque près de Mount Rainer, dans l'état de Washington, voyageant à une vitesse estimée à plus de 1600 kms par heure. Le rapport d'Arnold a été suivi d'une multitude d'observations additionnelles, y compris des rapports de pilotes et d'aiguilleurs du ciel civils et militaires partout aux Etats-Unis. En 1948, le général Nathan Twining, de l'USAF, chef du Air Technical Service Command lance le projet SIGN (tout d'abord appelé Project SAUCER) devant assembler, évaluer et distribuer au gouvernement toute les informations concernant de telles observations sur les lieux ou les Ovnis pourraient être un problème de sécurité nationale.

La Division technique du renseignement de l'Air Material Command (AMC) de la base de Wright (plus tard nommée Wright-Patterson) à Dayton dans l'Ohio, se chargea de diriger le projet SIGN et commenca ce travail le 23 Janvier 1948. Bien que la première crainte soit que ces objets pourraient être des armes secrètes soviétiques, l'Armée de l'Air eut bientôt conclu que les Ovnis étaient réels mais facilement expliqués et non extraordinaire. Le rapport de l'Armée de l'Air constata que presque toutes les observations provenaient d'une ou plusieurs de trois causes suivantes : l'hystérie et l'hallucination de masse, le canular, ou l'interprétation erronée de phénomènes connus. Néanmoins, on recommanda de continuer à effectuer des recherches sur toutes les observations et n'a pas éliminé la possibilité que ce soit des phénomènes extraterrestres.

Malgré l'augmentation des observations d'Ovnis, l'USAF continuait à recueillir et à évaluer les données ufologiques jusqu'à la fin des années 40 sous un nouveau nom, le projet Grudge, qui essayait d'apaiser l'anxiété public au sujet des Ovnis par une campagne de relation public conçu pour le persuader que les Ovnis ne constituaient rien d'inhabituel ou d'extraordinaire. Les Ovnis aperçus étaient expliqués comme étant des ballons, des avions, des planètes, des météores, des illusions d'optiques, des reflets du soleil, ou mêmes de "gros grêlons". Les fonctionnaires du projet Grudge ne trouvaient aucune preuve que les observations d'Ovnis étaient des armes étrangères et ils concluaient que les Ovnis ne menaçaient pas la sécurité des USA. Ils recommandèrent que le projet soit réduit parce que le fait même que l'USAF montre de l'intérêt sur ce sujet encourageait les gens à croire aux Ovnis et contribuait à promouvoir une atmosphère "d'hystérie de temps de guerre." Le 27 décembre 1949, l'USAF annonçait la fin du projet.

A la suite de l'augmentation de la tension pendant la guerre froide entre les blocs soviétiques et américains avec, notamment, la guerre de Corée, les rapports d'observations d'Ovnis continuaient à être récoltés. Le Directeur des renseignements de l'USAF, le Maj. Gen. Charles P. Cabell commanda un nouveau projet en 1952 sur les Ovnis. Le projet Bluebook (Livre Bleu) devint le plus important effort de l'USAF pour étudier le phénomène Ovni dans les années 50 à 60. La tâche pour identifier et expliquer les Ovnis continuait reposa à nouveau sur les épaules de l'Air Material Command de Wright-Patterson. Avec peu de moyens, l'Air Technical Intelligence Center (ATIC) essayait de convaincre le public que les Ovnis n'avaient rien d'extraordinaire. Les projets Sign, Grudge, et Bluebook établir la ligne de conduite pour ce qui allait être la position officielle du gouvernement des États-Unis en matière d'Ovnis, pour les 30 prochaines années.

Les inquiétudes initiales de la CIA, 1947-52

La CIA surveillait étroitement les efforts de l'USAF, consciente et inquiète que le nombre croissant d'observations d'Ovnis pourraient poser une menace potentielle pour la sécurité de l'état. Étant donné la répartition des observations, les instances de la CIA se demandèrent, en 1952, s'ils n'avaient pas affaire à une " vague de délires caniculaires ". L'Agence acceptait les conclusions de l'USAF à propos des rapports d'Ovnis, par contre, "puisqu'il restait la possibilité qu'ils s'agissent d'appareils interplanétaires, il était nécessaire d'étudier chaque observation".

Une augmentation massive des observations aux États-Unis, surtout au mois de juillet 1952, a alarmé l'administration Truman. Les 19 et 20 juillet, les écrans radar à l'Aéroport de Washington et de la base d'Andrews traquèrent de mystérieux échos. Le 27 juillet, des échos furent à nouveau signalés. L'USAF dépêcha des avions intercepteurs, mais ils ne trouvèrent rien. Les incidents, cependant, eurent droit aux gros titres partout dans le pays. La Maison Blanche voulu savoir ce qu'il se passait et l'USAF exposa rapidement que l'explication de ces échos radar pourraient être le résultat "d'inversion de température". Ultérieurement, une enquête de l'Administration de l'Aviation Civile confirma que de tels échos radar étaient assez communs et étaient causés par des inversions de température.

Bien que les organisations ufologiques fussent surveillé pendant au moins trois ans, en réaction à la nouvelle explosion d'observations, la CIA forma un groupe spécial d'étude au sein de l'Office of Scientific Intelligence (OSI) et de l'Office of Current Intelligence (OCI) afin de réévalué la situation. Edward Tauss, agissant au titre de chef de l'OSI, Division de l'Équipement et de l'Armement, porte parole du groupe, rapporta que la majorité des observations d'Ovnis pouvaient être expliqués aisément. Néanmoins, il recommandait que l'Agence continue de surveiller le problème en coordination avec l'ATIC. Il exhorta aussi la CIA qu'elle dissimule son intérêt des Ovnis aux médias et au public,"de peur de possible tendances alarmistes" qu'un tel intérêt ne confirme l'existence des Ovnis au public.

Dès la réception du rapport, le directeur adjoint de l'Intelligence, Robert Amory Jr, attribua le dossier Ovni à l'OSI, Division Electronique et Physique dont A. Ray Gordon serait l'officier en charge. Chaque branche de la division devait contribuer à l'enquête et R. Gordon devait étroitement coordonner le tout avec l'ATIC. R. Amory, tout en demandant d'étudier les implications des Ovnis sur la sécurité nationale, relayait les inquiétudes de Walter Bedell Smith. Smith voulait savoir si l'enquête de l'USAF sur les soucoupes volantes était suffisamment objective ainsi que combien d'argent et d'effectif additionnel serait nécessaire pour déterminer la cause de ce petit pourcentage de cas inexpliqués. Smith croyait que : "il n'y avait qu'une chance sur 10.000 que le phénomène soit une menace à la sécurité du pays, mais même ce petit risque ne devait pas être négligé." Selon Smith, il était de la responsabilité de la CIA, en raison de son statut, de coordonner les efforts nécessaires pour résoudre le problème. Smith voulait aussi savoir comment on pouvait exploiter le phénomène Ovni dans les efforts américains sur la guerre psychologique.

Avec Gordon à leur tête, le Groupe d'Étude de la CIA a rencontré des officiers de l'USAF à Wright-Patterson pour comparé leurs données et leurs résultats. L'USAF concluait que 90% des observations rapportées étaient aisément expliquées. Les 10% résiduels étaient caractérisés comme "des rapports incroyables fait par des observateurs crédibles". L'USAF rejetait les théories que ces observations étaient le résultat du développement d'armes secrètes tant américaines que soviétiques, ou qu'elles impliquaient les "petits hommes verts"; il n'y avait aucune preuve qui soutenait ces concepts. Les officiers de l'USAF tentaient d'expliquer les Ovnis comme le résultat d'une mauvaise interprétation d'objets connus ou de phénomènes naturels mal compris. L'USAF et la CIA étaient d'accord que si l'intérêt de la CIA envers les Ovnis devait être connu du public, le problème semblerait d'autant plus sérieux. Cette dissimulation de l'intérêt de l'Agence pour les Ovnis contribuera plus tard à alimenter la croyance d'une conspiration et d'une dissimulation de la CIA sur ce sujet.

Le Groupe d'Étude de la CIA entreprit des recherches dans la presse Soviétique sur des rapports d'Ovnis mais n'en trouva aucun, ce qui leur fit conclure que l'absence de rapports devait être le résultat d'une politique du secret de la part du Gouvernement Soviétique. Le Groupe imagina aussi l'emploi possible, par l'URSS, des Ovnis comme d'un outil de guerre psychologique. De plus, ils s'inquiétaient du fait que si le système d'alerte américain devait être délibérément surchargé par les observations d'Ovnis, les Soviétiques pourraient avoir l'avantage de la surprise en cas d'attaque nucléaire.

A cause de l'atmosphère tendue de la Guerre Froide et de l'augmentation des capacités Soviétiques, le Groupe d'Étude était très inquiet des effets des Ovnis sur la sécurité nationale. Le Groupe croyait que les Soviétiques pourraient utiliser les rapports d'Ovnis pour créer une hystérie massive et une panique aux États-Unis. Le groupe croyait aussi que les Soviétiques pourraient utiliser les observations d'Ovnis pour surcharger le système d'avertissement de l'USAF de sorte qu'il ne pourrait pas distinguer les cibles réelles des Ovni-fantômes. H. Marshall Chadwell, Assistant Directeur de l'OSI, ajoutait qu'il considérait le problème tellement important "qu'il devrait être porté à l'attention du Conseil de Sécurité Nationale, pour qu'un effort de coordination national pour sa résolution soit engagé."

Chadwell informa W.B. Smith du problème Ovni en décembre 1952. Il exhortait à une action rapide parce qu'il était convaincu "qu'il y avait quelque chose là qui demandait une attention immédiate" et que "les observations d'objets inexpliquées volant à grandes altitudes et à hautes vitesses non loin d'installations américaines de défense majeure sont de telle nature qu'elles ne peuvent être attribué à des phénomènes naturels ou des véhicules aériens de types connus." Il rédigea un mémorandum du DCI au Conseil de Sécurité Nationale (NSC) et proposa une directive du NSC établissant que l'enquête sur les Ovnis était un projet prioritaire à travers toutes les Agences de Renseignement et de Recherche pour la Défense ainsi que pour le développement communautaire. Chadwell demanda à Smith qu'il établisse un projet de recherche externe à l'Agence composé de scientifiques de haut niveau pour étudier le problème des Ovnis. Après cet entretien, Smith ordonna à R. Amory de préparer une directive du NSC (NSCID) pour la présenter au NSC sur le besoin de continuer l'enquête sur les Ovnis en coordination avec l'USAF.

Le Panel Robertson, 1952-53 :

Le 4 Décembre 1952, l'Intelligence Advisory Committee (IAC) - le Comité Consultatif des Renseignements - prit en charge le problème des Ovnis. Avec R. Amory comme président par intérim, il a présenté la requête de W.B. Smith au comité pour qu'il discute de façon informelle sur le sujet des Ovnis. Chadwell passa alors en revue la situation et le programme actif de l'ATIC relatif aux Ovnis. Le comité fut d'accord pour que W.B. Smith "fasse appel aux services de scientifiques choisis pour examiner et évaluer les évidences éléments de preuve disponibles à la lumière des théories scientifiques pertinentes" et préparer une directive NSCID sur la matière. Le Maj. Gen. John A. Samford, Directeur des Renseignements de l'USAF, a offert son entière coopération.

En même temps, Chadwell vérifia ce que faisaient les Britanniques sur ce sujet. Il apprenait que les Britanniques étaient actifs, eux aussi, dans l'étude du phénomène Ovni. Un éminent scientifique Britannique, R. V. Jones, dirigeait depuis Juin 1951 un comité sur les soucoupes volantes. Les conclusions du Comité dirigé par Jones étaient similaires à celles des Agences officielles : les observations n'étaient pas des avions ennemis mais une mauvaise interprétation de phénomènes naturels. Les Britanniques notèrent cependant, que pendant un récent spectacle aérien, des pilotes de la RAF et des hauts gradés militaires avaient observé une "soucoupe volante parfaite." La presse s'empara de l'affaire et, selon l'officier, Jones eut beaucoup de difficultés pour corriger l'opinion publique en ce qui concerne les Ovnis. Le public était convaincu qu'ils étaient réels.

En Janvier 1953, Chadwell et H. P. Robertson, un physicien notoire de l'Institut de Technologie de la Californie, rassemblèrent un ensemble de scientifiques distingués, non militaire, pour étudier le problème Ovni. Il incluait Robertson comme président; Samuel A. Goudsmit, un physicien nucléaire du Brookhaven National Laboratories; Luis Alvarez, un physicien spécialisé dans les hautes énergies; Thornton Page, directeur adjoint de John Hopkins Operations Research Office et expert en radars et électronique; et Lloyd Berkner, un Directeur du Brookhaven National Laboratories et spécialiste en géophysique.

Le mandat du Comité était d'examiner les données disponibles sur les Ovnis et d'évaluer les dangers possibles du phénomène sur la sécurité nationale. Le Comité s'est réuni du 14 au 17 janvier 1953. Il passa en revue les données de l'USAF sur l'historique des Ovnis et, après avoir étudié le phénomène pendant 12 heures, conclu que des explications raisonnables pourraient être suggérées pour la majorité, si ce n'est toutes, des observations. Par exemple, après avoir revu le film tourné près de Tremonton dans l'Utah le 2 juillet 1952 et celui près de Great Falls, Montana, le 15 Août 1950, le Comité concluait que les images sur le film de Tremonton étaient causées par la lumière du soleil reflétant sur des mouettes et que les images de Great Falls étaient la lumière du soleil réfléchissant sur la surface de deux avions intercepteurs de l'USAF.

Le Comité concluait unanimement qu'il n'y avait aucune évidence de menace directe à la sécurité nationale. Le Comité ne trouva aucune évidence, non plus, que les objets aperçus pourraient être d'origine extraterrestre. Il pensait aussi que de continuer à mettre l'accent sur les Ovnis pourrait menacer "le bon fonctionnement" du gouvernement en surchargeant les voies de communication avec des rapports non pertinents tout en induisant un "comportement d'hystérie de masse" préjudiciable aux autorités. Le Comité s'inquiétait aussi qu'un ennemi potentiel, observant une attaque contre les États-Unis, pourrait exploiter le phénomène Ovni et l'utiliser pour perturber la défense aérienne américaine.

Pour répondre à ces problèmes, le Comité recommandait au Conseil de Sécurité de démystifier les rapports d'Ovni et de mettre en place une politique d'éducation du public pour les rassurer et sur l'absence de preuves du phénomène Ovni. Il suggérait d'utiliser les médias, les annonces, les clubs d'affaire, les écoles, et même Disney pour transmettre ce message. Alors en plein maccarthysme, le Comité a aussi recommandé que les groupes privés, tel le Civilian Flying Saucer Investigators de Los Angeles et le Aerial Phenomena Research Organization du Wisconsin, soient surveillé pour des activités subversives.

Les conclusions de Comité Robertson (Robertson Panel) étaient étonnamment semblables à celles, rendues plus tôt, par les projets Sign et Grudge, ainsi qu'au groupe d'étude OSI de la CIA. Tous ces groupes arrivèrent à la conclusion que les rapports d'Ovnis n'indiquaient aucune menace directe pour la sécurité nationale ni aucunes preuves de visites extraterrestres.

Suivant les conclusions du Comité Robertson, l'Agence abandonna ses recherches pour rédiger une directive NSCID sur les Ovnis. Le Comité Consultatif Scientifique sur les Ovnis (le Comité Robertson) soumit son rapport à l'IAC, au Secrétariat de la Défense, au Directeur de l'Administration Fédérale de Défense Civile et au Président du Bureau National des Ressources de Sécurité. Les responsables de la CIA estimèrent qu'un examen plus approfondit ne semblait pas justifié, bien qu'ils continueraient à s'intéresser aux observations dans l'intérêt de la sécurité nationale. Philip Strong et Fred Durant, de l'OSI, en informèrent du résultat le Bureau d'Estimations Nationales. Les fonctionnaires de la CIA voulaient que l'intérêt de l'Agence au sujet des soucoupes volantes soit gardé secret, notant que le rapport du Comité Robertson devait être classifié et que, surtout, personne ne devait savoir que la CIA avait commandité ce comité. Cette attitude causera, ultérieurement, de graves problèmes de crédibilité à l'Agence.

Les années 50: Diminution de l'intérêt de la CIA pour les Ovnis :

Après le rapport du Comité Robertson, les fonctionnaires de l'Agence mirent le problème des Ovnis en veilleuse. En mai 1953, Chadwell transféra la responsabilité principale de se tenir informé sur les Ovnis à la Division d'Électronique et de Physique de l'OSI, tandis que la Division des Sciences Appliquées devait continuer à fournir le soutien nécessaire. Todos M. Odarenko, chef de la Division d'Électronique et Physique, ne voulait pas prendre en charge ce problème, prétendant qu'il nécessiterait trop de temps d'analyse et d'écriture pour sa division. Étant donné les résultats du Comité Robertson, il recommanda de considérer le projet "inactif" et de ne consacrer qu'un seul analyste, à temps partiel, et un commis pour maintenir un dossier de référence sur les activités de l'USAF et des autres Agences à propos des Ovnis. Selon Odarenko, ni la Navy, ni l'Armée n'ont montré beaucoup d'intérêt pour les Ovnis.

Sceptique quant aux Ovnis, Odarenko a demandé que sa division soit déchargée de la responsabilité du suivi des rapports d'Ovnis. En 1955, par exemple, il recommandait que le projet entier soit clôturé parce qu'aucune nouvelle information, concernant les Ovnis, n'était apparue. D'autres parts, ajoutait-il, sa division faisait face à d'importante réduction de budget et ne pouvait gaspiller ses ressources. Chadwell, ainsi que d'autres fonctionnaires de l'Agence, continuait de s'inquiéter au sujet des Ovnis. Un souci grandissant provenait des observations d'Ovnis outre-mer et la rumeur que des ingénieurs Allemands, détenus par les Soviétiques, développaient une "soucoupe volante" comme une future arme de guerre.

Pour la majorité des décideurs politiques et militaires américains du milieu des années 50, l'Union Soviétique était devenue un adversaire dangereux. Le progrès soviétique dans l'armement nucléaire et les missiles guidés était particulièrement alarmant. A l'été 1949, L'URSS avait fait exploser une bombe atomique. En août 1953, seulement neuf mois après les essais américains d'une bombe à hydrogène, les soviétiques le faisaient à leur tour. Au printemps de 1953, une étude Top Secret de la Rand Corporation indiquait la vulnérabilité des bases de la SAC (Strategic Air Command) en cas d'attaque surprise de bombardiers Soviétiques à longue portée. Préoccupé par le danger d'une attaque soviétique contre les Etats-Unis qui ne faisait que croître, les observations d'Ovnis ajoutaient une inquiétude supplémentaire aux responsables américains.

L'augmentation des rapports d'Ovnis en Europe de l'est et en Afghanistan incitait à croire que les soviétiques faisaient de rapide progrès dans ce domaine. La CIA savait que les Britanniques et les Canadiens expérimentaient déjà des "soucoupes volantes". Le Projet Y était une opération conjointe Canada-Angleterre-États-Unis pour développer un engin non conventionnel en forme de soucoupe volante et les fonctionnaires de l'Agence craignaient que les soviétiques ne testent des dispositifs similaires.

Ajoutant aux soucis, une soucoupe volante fut aperçue par le Sénateur américain Richard Russell et son équipe alors qu'ils voyageaient dans un train en URSS en octobre 1955. Après de longs entretiens avec Russell et son groupe, la CIA a cependant conclut que l'observation de Russell ne soutenait pas la théorie que les Soviétiques auraient développé des avions ou en forme de soucoupe volante ou non conventionnels. Herbert Scoville, Jr., Directeur Adjoint de l'OSI, écrivit que les objets observés étaient probablement des avions normaux, des jets, en montée verticale.

Wilton E. Lexow, à la tête de la Division des Sciences Appliquées de la CIA, était aussi un sceptique. Il se demandait pourquoi les Soviétiques continueraient de développer des avions conventionnels s'ils avaient une soucoupe volante. Scoville demanda à Lexow de prendre la responsabilité d'évaluer les aptitudes et les limites des aéronefs non conventionnel et de conserver le dossier sur les Ovnis dans le fichier central de l'OSI.

 

 

Le rapport de la CIA : 2ème partie

Les U-2 de la CIA et OXCART comme Ovnis :

En novembre 1954, la CIA entrait dans le monde de la technologie de pointe avec le U-2, projet de reconnaissance aérien. Travaillant avec l'Advance Development de Lockheed à Burbank, Californie, connue sous le nom de Skunk Works, et Kelly Johnson, un éminent ingénieur aéronautique, l'Agence commençait, en août 1955, les essais en haute altitude d'un avion expérimental : le U-2. Il pouvait voler à 18.000 mètres alors que, au milieu des années 50, les avions de ligne volaient entre 3.000 et 6.000 mètres. En conséquence, une fois que le U-2 a commencé ses essais, les contrôleurs aériens et les pilotes commerciaux commençaient à rapporter un plus grand nombre d'Ovni.

Les premiers U-2 étaient de couleur argent (ils furent ultérieurement repeint en noir) et réfléchissaient les rayons du soleil, surtout à l'aube et au couché du soleil. Ils apparaissaient souvent comme des objets enflammés aux observateurs en dessous. Les enquêteurs du projet Bluebook de l'USAF étaient conscients du caractère confidentiel des vols de U-2 et essayaient d'expliquer les observations en les attribuant à des phénomènes naturels tels que les cristaux de glace et les inversions de température. En vérifiant avec le personnel de l'Agence chargé du projet U-2 à Washington, les enquêteurs du Bluebook purent attribuer beaucoup d'observations d'Ovnis aux vols de U-2. Ils prenaient garde, cependant, de ne pas révéler au public la vraie cause de l'observation.

Selon des estimations tardives du personnel de la CIA qui travaillaient sur le U-2 et le projet OXCART (SR-71, Blackbird), plus de la moitié de tous les rapports d'Ovnis de la fin des années 50 et des années 60 étaient dus à des vols de reconnaissance (notamment le U-2) au-dessus des États-Unis. Cela forçait l'USAF à tromper l'opinion publique et à faire des déclarations inexactes afin d'apaiser les craintes du public et à protéger un projet de sécurité nationale extraordinairement sensible. Bien qu'elle soit peut-être justifiée, cette tromperie amènera du carburant à la théorie conspirationiste et les accusations de complot des années 70. Le pourcentage de ce que l'USAF considérait comme des observations d'Ovnis inexpliqué tombèrent à 5.9% en 1955 et à 4% en 1956.

A cette époque, la pression montait pour que le rapport du Comité Robertson sur les Ovnis soit rendu public. En 1956, Edward Ruppelt, à la tête du projet Bluebook, révéla publiquement l'existence du Comité. Un best-seller, écrit par l'ufologue Donald Keyhoe, major retraité du Corps des Marines, préconisait la déclassification de toutes les informations détenues par le gouvernement au sujet des Ovnis. Des groupes de citoyens s'intéressant aux Ovnis, tel le National Investigations Committee on Aerial Phenomena (NICAP) et le Aerial Phenomena Research Organization (APRO) demandèrent aussitôt la publication du rapport du Comité Robertson. Sous la pression, l'USAF demanda à la CIA la permission de déclassifier et publier le rapport. Malgré cette pression, Philip Strong, Assistant Adjoint au Directeur de l'OSI refusa de déclassifier le rapport et ainsi révéler l'implication de la CIA vis-à-vis du Comité. Comme alternative, l'Agence prépara une version expurgée du rapport en effaçant toute référence à la CIA et en évitant toute mention de guerre psychologique en rapport avec la controverse Ovni.

Cependant, les demandes pour plus d'informations sur les Ovnis ne diminuaient pas. Le 8 mars 1958, Keyhoe, dans une interview avec Mike Wallace de CBS, déclara que la CIA était profondément impliquée dans les Ovnis et qu'elle avait financé le Comité Robertson. Cela initia une correspondance entre l'Agence et Keyhoe ainsi qu'avec le Dr Leon Davidson, un ingénieur chimiste et ufologue. Ils exigeaient la déclassification pleine et entière du rapport du Comité Robertson et la confirmation de l'implication de la CIA dans le problème Ovni. Davidson s'était lui-même convaincu que l'Agence, et non l'USAF, portait la plus grande responsabilité dans l'analyse des rapports d'Ovni et que "les activités du gouvernement américain étaient responsables des observations de soucoupes volantes lors de la dernière décennie." A cause du secret entourant les vols de l'U-2 et du projet OXCART, Davidson était plus près de la vérité qu'il ne le soupçonnait. La CIA, tenait néanmoins fermement à la politique de ne rien révéler de son rôle dans le dossier Ovni et refusait de déclassifier l'intégralité du rapport Robertson.

Lors d'une réunion avec des représentants de l'USAF pour discuter de la manière qui devrait être utilisée pour traiter les futures demandes telles celle de Keyhoe et Davidson, les responsables de l'Agence confirmaient leur opposition à la déclassification du rapport intégral et s'inquiétaient que Keyhoe soit en bon rapport avec le Vice amiral, Roscoe Hillenkoetter (DCI), qui faisait maintenant parti du comité de direction du NICAP. Il y eut un débat pour savoir si le Conseiller Général de la CIA, Lawrence R. Houston, devait montrer le rapport intégral à Hillenkoetter comme une voie possible pour désamorcer la situation. L'officier Frank Chapin, de la CIA, suggérait aussi que Davidson pourrait avoir d'autres motifs, "pas nécessairement dans le meilleur intérêt du pays", et suggéra de demander au FBI d'enquêter. Bien que les dossiers soient vagues sur l'enquête du FBI sur Davidson ou Keyhoe, ou si R. Houston a rencontré Hillenkoetter à propos du rapport Robertson, Hillenkoetter démissionnait du NICAP en 1962.

L'Agence fut également impliquée dans deux célèbres cas d'Ovnis avec Davidson et Keyhoe dans les années 50, qui aidèrent à faire accroître la méfiance du public envers la CIA sur le sujet des Ovnis. L'un fait état de l'enregistrement d'un signal radio provenant d'une soucoupe volante; l'autre sur des photos d'une soucoupe volante. L'incident du "signal radio" commença assez innocemment en 1955 quand deux soeurs agées, à Chicago, Mildred et Marie Maier, rapportèrent dans le Journal of Space Flight, leurs expériences avec les Ovnis incluant l'enregistrement d'une transmission radio dans lequel un code non identifié était entendu. Les soeurs enregistrèrent l'émission et d'autres opérateurs radio amateur disaient avoir entendu, eux aussi, le "message de l'espace". L'OSI s'y intéressa et contacta la Scientific Contact Branch afin d'obtenir une copie de l'enregistrement.

Les officiers supérieurs de la Division de Contact (CD), l'un d'eux étant Dewelt Walker, contactèrent les soeurs Maier, qui étaient "ravies que le gouvernement soit intéressé", et acceptèrent de les rencontrer. En voulant récupérer la bande, les officiers rapportèrent qu'ils étaient tombés dans une scène de 'Arsenic and Old Lace'. "La seule chose manquante était le vin de baie de Sureau", télégraphia Walker à l'État-major. Après avoir du regarder l'album des deux soeurs retraçant leurs vies, les officiers obtinrent une copie de l'enregistrement audio. L'OSI analysa la bande et découvrit qu'il ne s'agissait que d'un code morse émis par une station de radio américaine.

L'affaire en resta là jusqu'à ce que l'ufologue Leon Davidson parle avec les soeurs Maier en 1957. Les soeurs se rappelaient qu'elles avaient parlé avec un M. Walker qui disait être de l'USAF. Davidson écrivit alors à un M. Walker, pensant qu'il était un Officier des Renseignements de l'USAF à Wright-Patterson, et demanda si la bande avait été analysée par l'ATIC. Dewelt Walker répondit à Davidson que la bande avait été envoyée aux autorités compétentes pour l'évaluation et qu'aucune information n'était disponible quant aux résultats. Nullement satisfait tout en soupçonnant Walker d'être un agent de la CIA, Davidson écrivit ensuite à Allen Dulles (DCI) lui demandant ce que le message codé révélait et qui était M. Walker. L'Agence, voulant garder secret le lien entre Walker et la CIA, répondit qu'une autre Agence du gouvernement avait analysé la bande en question et que Davidson recevrait des informations de la part de l'USAF. Le 5 août, l'USAF écrivit à Davidson que Walker "était et reste un Officier de l'USAF" et que la bande "avait été analysée par une autre organisation gouvernementale." La lettre de l'USAF confirmait que l'enregistrement radio ne contenait que du code morse identifiable qui provenait d'une station radio autorisée.

Davidson écrivit de nouveau à Dulles. Cette fois il voulait connaître l'identité de l'opérateur et de l'Agence qui avait fait l'analyse. La CIA et l'USAF étaient dans l'embarras. L'Agence avait nié qu'elle avait analysé la bande. L'USAF avait aussi nié avoir analysé la bande et déclarait que ce Walker était un officier de l'USAF. Des agents de la CIA, incognito, contactèrent Davidson à Chicago en lui promettant d'obtenir la traduction du code et l'identification de l'émetteur, si possible.

Dans une autre tentative pour apaiser Davidson, un agent de la CIA, toujours incognito et portant son uniforme de l'USAF, contacta Davidson à New York. L'agent de la CIA expliqua qu'il n'y avait aucune super-Agence impliquée et que la politique de l'USAF était de ne pas dévoiler qui fait quoi. Laissant croire qu'il comprenait cet argument, Davidson demanda néanmoins à connaître le contenu du message et sa source. L'agent accepta de voir ce qu'il pourrait faire. Après avoir vérifié avec l'État-major, l'agent de la CIA téléphona à Davidson pour rapporter que, après une recherche approfondie, étant donné que le signal était d'origine américaine et connue, la bande et les notes écrites avaient été détruites pour récupérer de l'espace occupé par ces dossiers.

Furieux, pensant s'être fait berner, Davidson dit à l'agent de la CIA que "lui et son Agence, peu importe laquelle, agissaient comme Jimmy Hoffa et les 'Teamster Union' en détruisant les dossiers qui pourrait les incriminer". Croyant que d'autre contact avec Davidson ne ferait qu'encourager plus de spéculation, la CD s'en lava les mains et rapporta au DCI et à l'ATIC qu'il ne répondrait plus ni ne tenterait d'autres contacts avec Davidson. C'est ainsi, que d'un incident mineur, et plutôt banal, géré maladroitement par la CIA et l'USAF, fut transformé en un volet majeur en rajoutant de "l'huile sur le feu" dans le mystère entourant les Ovnis et le rôle que tint la CIA dans leur étude.

Un autre incident mineur quelques mois plus tard, ajouta de nouvelles questions sur le vrai rôle de l'Agence vis-à-vis des soucoupes volantes. La préoccupation du secret par la CIA ne fit qu'empirer les choses. En 1958, le Major Keyhoe accusa l'Agence de demander délibérément aux témoins oculaires d'Ovnis de ne pas parler de leurs observations au public.

L'incident provient d'une demande faite en novembre 1957 de l'OSI au CD, pour obtenir de Ralph C. Mayher, un photographe de KYW-TV à Cleveland, Ohio, certaines photos qu'il avait pris en 1952, d'un objet volant non identifié. Harry Real un agent du CD, contacta Mayher et obtint des copies des photos pour analyse. Le 12 décembre 1957, John Hazen, un autre agent du CD, renvoya les cinq photos d'Ovnis à Mayher sans aucuns commentaires. Mayher demanda à Hazen ce qu'avait donné l'évaluation des photos, expliquant qu'il souhaitait organiser un documentaire télévisé sur les Ovnis. Il voulait mentionner, lors de l'émission, qu'une Agence de renseignement américaine avait vu les photographies et les avaient trouvées intéressantes. Bien qu'il ait déconseillé à Mayher d'utiliser cette approche, Hazen ajouta que Mayher était un citoyen américain et qu'il devrait prendre sa propre décision quand à ce qu'il devait faire.

Plus tard, Keyhoe contacta Mayher, qui lui conta l'histoire des photographies et de la CIA. Keyhoe demanda à l'Agence de confirmer que Hazen faisait bien parti de leurs effectifs toujours dans l'intention de dévoiler le rôle de la CIA dans l'étude des Ovnis. L'Agence refusa, malgré le fait que les représentants du CD portaient les pièces justificatives identifiant leur association à l'Agence. John S. Earman, l'aide de Dulles, envoya une simple lettre évasive à Keyhoe notant que, puisque les Ovnis étaient principalement du ressort de l'USAF, l'Agence avait transféré sa lettre à l'USAF pour une réponse appropriée. Comme pour Davidson, la réponse de l'Agence à Keyhoe ne fit qu'alimenter les spéculations voulant que l'Agence soit profondément impliquée dans les observations d'Ovni. La pression pour obtenir les informations détenue par la CIA sur les Ovnis continua ainsi à croître.

Bien que la CIA soit moins intéressé par les cas d'Ovnis, elle n'en continuait pas moins de surveiller ce qui s'y passait. Les agents de l'Agence sentaient le besoin de se tenir au courant sur les Ovnis pour en informer le DCI s'il y avait des rapports sensationnels.

Les années 60 : baisse de la participation de la CIA et montée de la controverse :

Au début des années 60, Keyhoe, Davidson, et d'autres ufologues continuèrent d'harceler l'Agence pour la déclassification des informations sur les Ovnis. Davidson clamait maintenant que la CIA "était l'unique responsable de la folie sur les Ovnis et qu'elle l'utilise comme d'un outil de guerre psychologique pendant la guerre froide depuis 1951." Malgré les demandes d'audiences du Congrès et la déclassification de tout ce qui concerne les Ovnis, peu de choses ont changé.

Cependant, en 1964, à la suite de discussions à la maison Blanche sur les actions à entreprendre si une intelligence extraterrestre était découverte dans l'espace et qu'une nouvelle vague d'observations d'Ovni déferlait, le DCI John McCone demanda une mise à jour de l'évaluation du dossier Ovni à la CIA. En réponse à la requête de McCone, l'OSI demanda au CD d'obtenir différents échantillons et rapports récents sur les observations d'Ovnis au NICAP. Keyhoe, l'un des fondateurs, n'étant plus actif dans l'organisation, les agents de la CIA rencontrèrent Richard H. Hall, le directeur par intérim. Hall donna aux agents des extraits de la base de données du NICAP sur les plus récentes observations.

Après que les agents de l'OSI aient étudiés le dossier, Donald F. Chamberlain, Directeur Assistant de l'OSI, assura à McCone que peu de choses avaient changé depuis le début des années 50. Il n'y avait toujours aucune évidence que ces Ovnis étaient une menace pour la sécurité des États-Unis ou qu'ils étaient "d'origine étrangère". Chamberlain expliqua à McCone que l'OSI surveillait encore les rapports d'Ovnis, incluant l'enquête de l'USAF, le Projet Bluebook.

En même temps que la CIA conduisait cette étude interne, la pression publique forçait l'USAF à établir un comité spécial ad hoc pour revoir le projet Bluebook. Présidé par le Dr Brian O'Brien, un membre du Conseil Consultatif Scientifique de l'USAF, le comité comptait la présence de Carl Sagan, le célèbre astronome de l'Université de Cornell. Son rapport n'offrait rien de nouveau. Il déclarait que ces Ovnis ne menaçaient pas la sécurité nationale et qu'ils ne trouvèrent "aucun cas d'Ovni qui représentait une technologie ou une science se situant en dehors du cadre terrestre". Le Comité recommandait que les Ovnis soient étudiés intensivement par une université importante qui agirait comme coordonnateur pour le projet, afin de régler le problème définitivement.

Le House Armed Services Committee a tenu aussi de brèves audiences sur les Ovnis en 1966 et a obtenu des résultats similaires. Le secrétaire de l'USAF, Harold Brown, a informé le comité que la plupart des observations étaient aisément expliquées et qu'il n'y avait aucune évidence que des "êtrangers d'outre espace" aient visité la Terre. Il ajouta cependant que l'USAF gardait l'esprit ouvert et continuait l'étude de tous les rapports d'Ovnis.

A la suite du rapport du Comité O'Brien, les audiences de la House Armed Services Committee sur les Ovnis et les révélations sur le réseau CBS que la CIA était impliqué dans le Comité Robertson, l'USAF contacta une fois de plus l'Agence, en juillet 1966, pour déclassifier le rapport Robertson de 1953 et l'intégral du rapport Durant sur les délibérations et les conclusions du Comité Robertson. L'Agence refusa toujours de bouger. Karl H. Weber, Directeur adjoint de l'OSI, écrivit à l'USAF : "Nous sommes très anxieux de ne voir aucune publicité envers une quelconque information selon laquelle le Comité était parrainé par la CIA." Weber notait qu'il y avait déjà une version expurgée disponible pour le public. La réponse irréfléchie de Weber manquait de vision à long terme. Il ne faisait qu'attirer encore plus l'attention sur le Comité Robertson (dissous depuis 13 ans) et sur le rôle de la CIA dans les investigations sur les Ovnis. Le rédacteur scientifique de The Saturday Review attira l'attention dans le pays entier, sur le rôle de la CIA dans l'étude des Ovnis quand il publia un article critiquant la "version expurgée" du rapport Robertson de 1953 et demanda la déclassification du document entier.

A l'insu des agents de la CIA, le Dr. James E. McDonald, un physicien atmosphérique renommé de l'Université de l'Arizona, avait déjà vu le rapport Durant sur les délibérations du Comité Robertson à Wright-Patterson, le 6 juin 1966. Quand McDonald revint à Wright-Patterson, le 30 juin, pour copier le rapport, l'USAF lui refusa l'accès, en précisant qu'il s'agissait d'un document classifié de la CIA. Émergeant comme une autorité en matière d'Ovni, McDonald affirma publiquement que la CIA était derrière la politique de secret de l'USAF et sa tentative pour étouffer l'affaire. Il exigeait la déclassification complète des rapports du Comité Robertson et de Durant.

Cédant devant les pressions publiques et la recommandation de son propre Comité O'Brien, l'USAF annonça, en août 1966, qu'ils étaient à la recherche d'une université importante qui accepterait un contrat pour entreprendre un programme intensif d'enquête sur les observations d'Ovnis. Ce nouveau programme avait été conçu pour atténuer les continuelles déclarations que le Gouvernement avait quelque chose à dissimuler sur les Ovnis. Le 7 octobre, l'Université du Colorado acceptait un contrat de $325,000 avec l'USAF pour une étude de 18 mois sur les soucoupes volantes. Le Dr. Edward U. Condon, un physicien de l'Université du Colorado et ancien Directeur du National Bureau of Standards, accepta de diriger le programme. Se décrivant lui-même comme un "agnostique" au sujet des d'Ovnis, Condon ajoutait qu'il avait un esprit ouvert sur la question et pensait que l'origine extraterrestre était "improbable mais pas impossible". Le Brig. Gen. Edward Giller, USAF, et le Dr. Thomas Ratchford du Bureau de Recherche et du Développement de l'USAF devinrent les coordinateurs de l'USAF pour le projet.

En février 1967, Giller contacta Arthur C. Lundahl, Directeur du National Photographic Interpretation Center (NPIC) de la CIA, et proposa une liaison informelle par laquelle le NPIC pourrait fournir au Comité Condon les services et conseils techniques dans l'examen des photos d'Ovnis. Lundahl et DDI R. Jack Smith approuva la disposition comme une "porte de sortie" vis-à-vis de ce nouvel effort. Cependant, ils voulaient que la CIA et le NPIC gardent un profil bas et ne prennent aucune part à la rédaction des conclusions du Comité. Aucun travail fait pour le comité par NPIC ne devrait être reconnu formellement.

Ensuite, Ratchford demanda que Condon et son comité puissent visiter le NPIC afin de discuter des aspects techniques du problème et voir l'équipement spécial que le NPIC avait pour l'analyse photographique. Le 20 février 1967, Condon et quatre membres de son comité vinrent visiter le NPIC. Lundahl réitéra la condition que tout travail du NPIC pour aider le comité ne devrait pas être identifié comme un travail de la CIA. De plus, le travail exécuté par le NPIC serait strictement de nature technique. Après avoir reçu ces principes, le groupe entendit une série de présentations sur les services et équipements non disponibles ailleurs qu'à la CIA qui avait été employé dans l'analyse de photographies d'Ovnis fournis par Ratchford. Condon et son comité furent impressionnés.

Condon et le même groupe se réunir à nouveau au NPIC, en mai 1967, afin d'entendre une analyse des photos d'Ovnis prises à Zanesville, Ohio. L'analyse démystifia cette observation. Le comité fut, encore une fois, impressionné par le travail technique exécuté et Condon remarqua que pour la première fois une analyse scientifique d'un Ovni tiendrait tête à l'enquête. Le groupe discuta aussi des plans du Comité de faire appel aux citoyens afin d'obtenir des photos supplémentaires et de publier des directives pour prendre des photos d'Ovnis utiles. En plus, les fonctionnaires de la CIA ont convenu que le Comité Condon puisse déclassifier le rapport Durant dans sa presque totalité, avec seulement quelques suppressions mineures.

En Avril 1969, Condon et son comité déposaient leur rapport sur les Ovnis. Le rapport concluait qui peu de choses était ressorti de l'étude des Ovnis au cours des 21 dernières années et qu'étudier davantage les observations d'Ovnis était injustifié. Il recommandait aussi que le projet Bluebook de l'USAF soit interrompu. Il ne mentionnait pas la participation de la CIA dans l'enquête du Comité Condon. Un comité spécial établi par la National Académy of Sciences examina le rapport Condon et arriva à la même conclusion : "Aucune des données datant de ces deux dernières décennies ne justifiait une enquête prioritaire sur les Ovnis." Le Comité conclu son examen en déclarant : "Sur la base des connaissances actuelles, l'explication la moins vraisemblable pour expliquer les Ovnis est l'hypothèse de visites par des êtres extraterrestres." Suite aux recommandations du Comité Condon et de l'Académie Nationale des Sciences, le Secrétaire de l'USAF, Robert C. Seamans Jr., a annoncé, le 17 décembre 1969, la fin du projet Bluebook.

Les années 70 et 80 : le problème Ovni refuse de mourir

Le rapport Condon n'a pas satisfaisait beaucoup d'ufologues, qui le considère comme une diversion pour mieux camoufler les activités de la CIA dans la recherche Ovni. Des observations complémentaires du début des années 70 vinrent alimenter les croyances que la CIA était, d'une manière ou d'une autre, impliqué dans un complot de grande envergure. Le 7 juin 1975, William Spaulding, chef d'un petit groupe sur les Ovnis, le Ground Saucer Watch (GSW), écrivit à la CIA pour obtenir une copie du rapport du Comité Robertson et de tous les dossiers relatifs aux Ovnis. Spaulding était convaincu que l'Agence soustrayait des dossiers majeurs sur les Ovnis. Les agents de l'Agence fournirent à Spaulding une copie du rapport Robertson et du rapport Durant.

Le 14 juillet 1975, Spaulding écrivit à nouveau à l'Agence en mettant en doute l'authenticité des rapports qu'il avait reçus tout en alléguant une nouvelle tentative pour étouffer l'affaire sur les activités Ovnis de la CIA. Gene Wilson, Coordonnateur de l'Information pour la CIA, répondit à Spaulding, en essayant de le satisfaire, "qu'à aucun moment antérieurement à la formation du Comité Robertson et postérieur à la publication du rapport du Groupe d'experts, la CIA ne s'est trouvé impliquée dans l'étude du phénomène Ovni." Le rapport du Comité Robertson était, selon Wilson, "la somme des intérêts et de l'Agence et de son implication dans les Ovnis." Wilson informa aussi qu'il n'y avait pas de document supplémentaire en possession de la CIA qui faisait référence aux Ovnis. Wilson était mal informé.

En septembre 1977, Spaulding et le GSW, pas convaincu par la réponse de Wilson, déposa une Freedom of Information Act (FOIA) devant les tribunaux, contre l'Agence en demandant spécifiquement tous les documents sur les Ovnis que possédait la CIA. Inondée par des requêtes d'information FOIA similaires sur les Ovnis, les agents de la CIA consentaient, après bien des manoeuvres juridiques, d'effectuer une recherche «raisonnable» dans les fichiers de la CIA pour ce qui concerne les Ovnis. En dépit d'une attitude antipathique de l'Agence envers les costumes trois-pièces, les agents, menés par Launie Ziebell du Bureau de l'Avocat Général, menèrent des recherches approfondies de documents relatifs aux Ovnis. Persistant, exigeant, et même menaçant à la fois, Ziebell et son groupe fouillèrent partout. Ils trouvèrent même un vieux dossier d'Ovni sous le bureau d'une secrétaire. La recherche produisit finalement 355 documents totalisant quelque 900 pages. Le 14 décembre 1978, l'Agence les déclassifiaient tous, sauf 57 représentant près de 100 pages destinés au GSW. Il retenait ces 57 documents pour des raisons de sécurité nationale et pour protéger les sources et les méthodes.

Bien que les documents libérés ne contiennent aucune information extraordinaire et qu'ils ne révélaient que le peu d'intérêt que portait l'Agence au phénomène Ovni après le rapport du Comité Robertson de 1953, la presse traita cette déclassification d'une manière sensationnelle. Le New York Times, par exemple, a fait valoir que les documents déclassifiés montrent les préoccupations du gouvernement pour le phénomène Ovni et que l'Agence était secrètement impliquée dans la surveillance des Ovnis. Le GSW poursuivit l'Agence devant les tribunaux pour obtenir la déclassification des documents encore détenus, soutenant que l'Agence était toujours en possession de documents clefs. C'est comme pour l'assassinat de John F. Kennedy. Peu importe le nombre de documents que l'Agence publiait, et peu importe qu'ils soient ennuyeux et inconséquents, les gens continuent de croire que l'Agence est mêlée dans des tentatives de dissimulation et de conspiration.

Le DCI Stansfield Turner était si bouleversé quand il lit l'article du New York Times qu'il demanda à ses officiers supérieurs, "Sommes-nous dans les Ovnis ?" Après avoir examiné les dossiers, Don Wortman, Directeur adjoint pour l'Administration, a signalé à Turner qu'il n'y avait "aucun effort organisé par l'Agence pour faire des recherches dans le cadre du phénomène Ovni ni, de même, il n'y eu aucun effort organisé pour recueillir des informations sur les Ovnis depuis les années 50." Wortman assura Turner que les dossiers de l'Agence ne contenaient que "quelques correspondances sporadiques traitant de ce sujet", y compris divers types de rapports d'observations d'Ovnis. Il n'y avait aucun programme actif de l'Agence pour recueillir des informations sur les Ovnis, et les documents déclassifiés pour le GSW seraient très peu censurés. Rassuré, Turner fit pression sur l'Avocat Général pour obtenir un jugement sommaire par rapport aux nouveaux procès du GSW. En mai 1980, les tribunaux ont rejeté l'action en justice, estimant que l'Agence avait fait une recherche approfondie et adéquate en toute bonne foi.

Au cours de la fin des années 70 et 80, l'Agence conserva un intérêt modéré envers les Ovnis et les observations d'Ovnis. Si la plupart des scientifiques réfutaient maintenant les rapports de soucoupe volante dans le cadre pittoresque des années 50 et 60, certains au sein de l'Agence et de la communauté du renseignement transférait leur intérêt sur l'étude de la parapsychologie et des phénomènes psychiques associés aux observations d'Ovnis. Les responsables de la CIA s'attaquaient aussi au problème de déterminer ce que les observations d'Ovnis pourraient dévoiler sur le progrès des soviétiques en matière de fusée et de missile et révisa ses aspects du contre-espionnage. Les analystes de l'Agence, Division des Sciences de la Vie de l'OSI et de l'OSWR consacraient une petite partie de leur temps aux questions relatives aux Ovnis. Ces préoccupations du contre-espionnage venaient de ce que les Soviétiques et le KGB utilisaient des citoyens Américains et des associations sur les Ovnis pour obtenir des informations sensibles sur les programmes de développement d'armes américains (tel que l'avion furtif), sur la vulnérabilité de la défense aérienne aux États-Unis dans l'utilisation de missiles calquant les caractéristiques des Ovnis, et les progrès évidents des soviétiques associés aux observations d'Ovnis.

La CIA s'occupait également de la coordination entre l'Intelligence Community et d'autres Agences pour ce qui concerne la parapsychologie, les phénomènes psychiques, et la vision à distance (remote viewing). En général, l'Agence garda une attitude scientifique conservatrice devant ces problèmes scientifiques originaux. Il n'y avait pas de projet formel ou officiel sur les Ovnis au sein de l'Agence pendant les années 80, et les fonctionnaires de l'Agence gardaient délibérément un minimum de dossiers sur les Ovnis pour ne pas créer de documents qui pourraient tromper le public s'ils étaient déclassifiés.

Les années 80 virent de nouvelles accusations sur le fait que l'Agence détenait des documents relatifs à l'incident de Roswell en 1947 dans lequel une soucoupe volante se serait prétendument écrasée au Nouveau Mexique, ainsi que sur l'apparition de documents révélant l'existence d'un projet américain top secret de développement et de recherche sur les Ovnis, responsable directement devant le Président, dans les années 40 et début des années 50. Les ufologues ont longtemps suggéré que, suite à l'accident de soucoupe volante au Nouveau Mexique, en 1947, le gouvernement avait, non seulement récupéré les décombres de la soucoupe écrasée, mais aussi quatre ou cinq corps d'extraterrestres. Selon certain ufologues, le gouvernement a renforcé la sécurité pour garder le secret sur ce projet et refusait de divulguer les résultats d'enquête et de recherche. En septembre 1994, l'USAF produisit un nouveau rapport sur l'incident de Roswell qui concluait que les débris trouvé au Nouveau Mexique en 1947 était probablement ceux d'un ballon du projet Mogul, autrefois top secret, conçu pour surveiller l'atmosphère dans le but de détecter des indices sur les essais nucléaires Soviétiques.

En 1984, Circa est une série de documents qui firent surface et qui, pour certains ufologues, prouvaient que le président Truman a créé un Comité Top Secret en 1947, baptisé Majestic-12, pour sécuriser la récupération d'une épave d'Ovni à Roswell et de tout autre futur accident d'Ovni en vue d'études scientifiques et pour examiner les corps d'extraterrestres récupérés sur de tels sites. La plupart sinon la totalité de ces documents se sont révélés être fabriqués. Pourtant, la controverse persiste.

Comme pour les théories du complot sur l'assassinat de JFK, la question des Ovnis n'est pas prête de disparaître, quoique l'Agence fasse ou dise. La croyance que nous ne sommes pas seuls dans l'univers comporte une telle charge émotionnelle, et la méfiance envers notre gouvernement est trop bien établie pour que le sujet se prête à des études scientifiques traditionnelles avec des preuves et des explications rationnelles." - Source

dificultnspa, pour Ovnis-USA

28/06/2012

OVNI - Extra terrestres : Révélations sur des phénomènes inexpliqués (Documentaire vidéo sur les ET - Direct 8 du 26 juin 2012)

Le lien pour voir ou revoir le documentaire

http://www.direct8.fr/video/blRjV0o4/

durée : 01:29:50

Documentaire

 

Reportage Et Direct 8.JPG


OVNI - Extra terrestres : Révélations sur des phénomènes inexpliqués

Depuis la nuit des temps, certains estiment les avoir vus. Témoignages, photographies, films : les ovnis existent bel et bien... mais sont-ils des vaisseaux extra-terrestres ? Ou bien y a-t-il des explications plus rationnelles ? La question peut faire sourire, mais de très sérieux services du Ministère de la Défense française et de l'US Army mènent l'enquête depuis des dizaines d'années, et ont accepté d'ouvrir certains de leurs dossiers. Comment expliquer le fameux mystère de Roswell aux Etats-Unis ? Quelle crédibilité accorder aux témoignages surprenants de nombreux pilotes français de l'armée de l'air ? Les plus grands spécialistes ont accepté de nous répondre. Les extra-terrestres débarquent-ils vraiment sur Terre ?

http://www.direct8.fr/video/blRjV0o4/

 

21/12/2011

Spécial religions : Le Vatican veut mettre la main sur Jérusalem + Les mensonges de la Bible revue et corrig ée par l'archéologie

Durant les fêtes de Noël au cours desquelles les croyants et les chrétiens se préparent à fêter la naissance du Christ, c'est-à-dire d'eux-mêmes, en tant que tous enfants de Dieu.

CHRIST voulant dire : ENFANT DE DIEU et non pas UNIQUE ENFANT de DIEU.

 

Il serait temps que tout le monde se réveille pour accepter enfin l'idée que les religions ne sont que des instruments politiques qui ont été inventés de toutes pièces par les ILLUMINATI-SIONISTES-REPTILIENS-SATANISTES pour diviser les peuples, instrumentaliser les guerres de religions en vue de s'accaparer et d'envahir tous les pays au NOM de DIEU, dans l'objectif d'instaurer l'Unique Religion Mondiale et leur Nouvel Ordre Mondial au profit de leurs Grands DIEUX ANNUNAKIS auquel ils ont promis avant le 21 décembre 2012, de s'accaparer la Terre et ses richesses, en ayant au préalable détruit les 2/3 de l'Humanité.

 

S'accaparer la Terre et ses richesses, et détruire les 2/3 de l'humanité, cela correspond pour eux à Officialiser l'UNIQUE RELIGION MONDIALE et à nous créer l'UNIQUE GOUVERNEMENT MONDIAL DE DICTATURE que nous avons déjà avec le VATICAN (le siège des 3 religions et de l'Unique Religion Mondiale), et l'ONU le siège de l'Unique Gouvernement Mondial qui serait déplacé en Israël et qui en sont déjà les deux sièges mondiaux !

 

Un peu de lecture pour éclairer tous les esprits et leur permettre de se laver le cerveau de tous les mensonges qui nous sont assénés depuis des millénaires.

 

L'EVEIL c'est ça aussi !

 

Accepter que nous avons été trompés depuis des millénaires par les RELIGIONS au NOM DE DIEU et reconnaître que nous avons tous le Corps Christique ou l'Ame Divine, en nous.

 

Ensuite il faudra que tout le monde renonce à l'idée que le Christ se serait soi-disant sacrifié pour nous racheter de nos prétendus péchés alors qu'il a été assassiné par les Juifs et les Romains et dont il faut encore continuer à manger le corps livré pour nous et à boire le sang versé pour nous.

 

Vous devez comprendre que le corps du Christ et le Sang versé du CHRIST pour NOUS (REPTILIENS), n'est autre que le fait que nous acceptions tous de nous sacrifier au profit des Sionistes-Reptiliens dont nous sommes le garde-manger et qui ont absolument besoin de notre ADN DIVIN pour se reproduire et le faire muter ou l'hybrider.

 

C'est ça le péché originel : faire muter l'ADN ORIGINEL DIVIN en un ADN Hybride, Humano-reptilien.

 

Le sacrifice de quiconque pour quiconque est une pure hérésie en matière de vraie spiritualité, car personne ne peut se sacrifier pour vous, sauf en violant la règle Universelle du Libre-Arbitre ou dans l'intention de vous mentir ou de vous manipuler.

 

Tant que le plus grand nombre d'entre-nous continuera à croire et à véhiculer cette pensée erronée, il continuera à accepter que l'ensemble des Christs que nous sommes, ce que représente l'Humanité, (en tant que tous enfants de Dieu), acceptent de continuer à se sacrifier au profit des Illuminati-Sionistes-Reptiliens-Satanistes.

 

Est-ce que c'est ce que vous voulez ?

 

Continuer à accepter de vous sacrifier pour eux qui ont créé la civilisation du Sacrifice sur le symbole fort de l'assassinat du Christ, fils de Dieu et qui par là-même NOUS ASSASSINENT TOUS DEPUIS DES MILLENAIRES par le biais de leurs guerres de religions génocidaires d'invasion et de colonisation ?

 

Vous êtes capables de tout remettre en cause : les politiques, les banksters, les syndicats, les institutions, mais vous refusez de remettre en cause "les livres dits sacrés" et "les religions" sous prétexte qu'elles qu'elles se cachent derrière le NOM de DIEU, qu'elles ursupent le NOM de DIEU et qu'elles se sont sanctifiées toutes seules, c'est ça ?

 

C'est pourtant bien par le biais des sectes secrètes, du secret maçonnique, du secret défense apposé sur le dossier ET et OVNIS, des archives secrètes du Vatican, des religions, du Vatican,  des banques mondiales privées, des banques du Vatican, de l'ONU et des politiques que les Illuminati-Sionistes-Reptiliens-Sanistes se sont infiltrés partout dans le monde.

 

Et nous précisons encore une fois que les vrais juifs n'ont rien à voir avec les Sionistes-reptiliens, dont ils se servent comme des boucliers humains depuis des millénaires pour les exterminer quand bon leur semble et massacrer les autres peuples à leur unique profit sous prétexte de protéger la Terre Sainte d'Israël. La seule chose qui soit sainte en ce monde, c'est la Terre car c'est une cellule à part entière de l'Univers.

 

Réfléchissez un peu et REVEILLEZ-VOUS !

Dieu est en chacun de Nous dans notre ADN Divin et nulle besoin d'aller le chercher en dehors de nous, dans les religions, les églises et les temples, car notre corps est le temple de Dieu.

 

Ce que vous fêtez le 24 décembre, ce n'est pas la naissance du Christ mais le solstice solaire d'hiver dont la date a été déplacée pour vous tromper, car le Christ qui a été un maître et non pas l'unique fils de Dieu, et il est né au mois de Juin et non pas au mois de décembre comme le calendrier des prêtres Grégoriens nous l'indique.


Réfléchissez un peu et REVEILLEZ-VOUS !

 

Dans les textes remplacez la Mésopotamie par Sumer, le pays qui est devenu par la suite la Mésopotamie et l'Irak que nous connaissons aujourd'hui.


 

N° 32 - Juin 2005  - l’UNIL (l'Université de Lausanne),

 

La Bible revue et corrigée par l’archéologie

Un documentaire télévisé confrontera prochainement l’Ancien Testament aux découvertes archéologiques. Cet exercice nous oblige à relire la Bible d’une manière plus distanciée, explique Thomas Römer, professeur de théologie à l’UNIL (l'Université de Lausanne), et intervenant dans cette série.   

 

 

bible.jpg

L’archéologie va-t-elle nous forcer à réécrire la Bible? A la réécrire, certainement pas. Mais elle nous oblige déjà à relire l’Ancien Testament d’un œil très différent. Les fouilles effectuées ces dernières décennies en Palestine nous apprennent en effet qu’Abraham n’a pas effectué le périple de Babylonie en Egypte, via Canaan, qu’on lui attribue dans la Genèse.

Ces recherches nous apprennent aussi que la fuite d’Egypte de Moïse et de ses 400’000 futurs compatriotes est, dans le meilleur des cas, une sérieuse exagération.

Pas de bataille à Jéricho

Les archéologues nous disent encore que le roi David, s’il a vraiment existé, n’a pas régné sur un empire qui allait de l’Egypte à l’Euphrate, comme le dit la Bible, mais plutôt sur un territoire limité à quelques villages de Judée. Quant à son successeur, le très sage Salomon, il ne sort pas davantage indemne de ces études archéologiques. Plus question, en effet, de lui attribuer les constructions mirifiques que la Bible lui confère, puisqu’on n’en a retrouvé aucune trace.

Les archéologues nous disent enfin que, et c’est peut-être le plus frappant, la fameuse bataille de Jéricho n’a jamais eu lieu. Parce que la ville n’avait plus de murailles quand le peuple d’Israël s’y est installé, et parce que l’on n’y a retrouvé aucune trace de siège et pas davantage de trompettes.

Bref, si l’on en croit une école d’archéologues israéliens, dont Israël Finkelstein est le plus célèbre porte-parole grâce à son best-seller international «La Bible dévoilée», il n’est plus possible de lire à la lettre les épopées les plus spectaculaires de l’Ancien Testament, ce que l’exégèse scientifique affirme par ailleurs depuis un bon moment.

Bientôt à la télévision
Toutes ces découvertes figureront bientôt au menu de quatre émissions de télévision, que l’on doit au producteur Isy Morgensztern. Une série qui sera diffusée cet été sur la Télévision suisse romande, avant d’être reprise l’automne prochain sur TV5 et Arte.

Dans ce documentaire, l’archéologue Israël Finkelstein et le professeur de théologie de l’Université de Lausanne (UNIL) Thomas Römer nous permettront de découvrir les résultats les plus récents de la recherche dans le domaine de l’Ancien Testament.

«L’émission a pour but de comparer ce que rapporte l’archéologie et ce que disent les spécialistes de la Bible à propos des événements fondateurs comme les patriarches, l’Exode ou le peuplement de Canaan», raconte Thomas Römer. Point fort de la réalisation de ce documentaire, le face-à-face organisé à Lausanne entre l’archéologue et l’exégète.

«L’un des objectifs du tournage vaudois était de provoquer une rencontre entre Israël Finkelstein et moi, entre l’archéologue qui a écrit une Bible de pierre, et le spécialiste du Livre», poursuit le professeur lausannois.

 

bible 5.jpg

 

Thomas Römer, professeur de théologie à l’UNIL

Abraham, qui n’a pas voyagé...



Dans les moments attendus du documentaire, il y aura la question de l’historicité d’Abraham, et surtout celle de son fameux voyage de Babylone en Egypte, via Canaan. Une migration qui se serait déroulée près de 2000 ans avant J.-C., selon certaines interprétations chronologiques fondées sur le récit biblique.

Rigoureusement impossible, répond Israël Finkelstein, qui n’a trouvé aucune trace de migration similaire à cette époque et qui oppose encore la théorie du chameau au récit biblique des patriarches, où cet animal apparaît par troupeaux entiers.

Or l’archéologie révèle que le dromadaire ne fut pas employé comme bête de somme au Proche-Orient avant l’an 1000! On trouve encore, dans l’histoire de Joseph, le récit d’une caravane de chameaux qui transporte de «la gomme adragante, du baume et du laudanum».

«Cette description correspond au commerce de ces mêmes produits entrepris sous la surveillance des Assyriens entre les VIIIe et VIIe siècles avant J.-C.», ajoute Israël Finkelstein. Et la découverte de nombreux ossements de chameaux confirme que c’est uniquement à cette époque que le chameau commence à faire partie du paysage.

Bref, nous sommes bien loin du récit biblique. Ce qui pousse Israël Finkelstein à imaginer que le récit d’Abraham a été écrit au VIIe siècle plutôt qu’en 2000 avant J.-C. Et qu’il reprend un mythe local.

«En cela, il rejoint plusieurs exégètes pour penser que les patriarches sont plutôt une tradition autochtone à l’origine, ajoute Thomas Römer. La figure d’Abraham est clairement liée au sanctuaire d’Hébron. C’est un peu l’ancêtre des gens du sud, comme Isaac à Bersheva, alors que Jacob aurait plutôt habité dans le nord de la contrée.»

Une figure légendaire

«Ce qui est intéressant dans le récit d’Abraham, c’est que l’on y retrouve la Babylonie, la Judée et l’Egypte, soit les trois endroits où se sont installées des communautés juives au VIe siècle avant J.-C.,à une époque où cette histoire a probablement été réécrite sur la base d’une tradition orale, explique Thomas Römer.

Ainsi, Abraham devient l’ancêtre non seulement du peuple juif, puisqu’il est aussi l’ancêtre d’Ismaël, qui est à l’origine des tribus arabes, d’où son importance dans le Coran. Mais Abraham est également, dès le départ, une sorte d’ancêtre œcuménique à l’intérieur du judaïsme, puisqu’il regroupe tous les endroits de présence juive.» Toutefois, sa valeur symbolique ne suffit pas à prouver son existence.

«On peut toujours faire des rapprochements, mais cela ne permet pas de retrouver Abraham, le personnage historique. Je crois que la plupart des exégètes, à part ceux qui mènent un combat d’arrière-garde perdu d’avance, doivent admettre qu’il s’agit d’une figure légendaire, ce qui n’enlève rien à sa valeur spirituelle», conclut le professeur lausannois.

Moïse également amoindri

Comme celle d’Abraham, la figure de Moïse pose de nombreux problèmes historiques.«On ne peut pas prendre à la lettre un exode tel qu’il est décrit dans la Bible, avec 400’000 hommes qui partent d’Egypte accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, analyse Thomas Römer. Une telle migration aurait forcément laissé des traces dans les textes égyptiens.

Or ce n’est pas le cas.» Cela suffit-il à faire basculer Moïse, comme Abraham, dans le domaine du mythe? «Le cas est assez différent», répond le professeur de l’UNIL.

«D’abord parce que le nom de Moïse est effectivement égyptien. Ensuite parce que certains Asiates (c’est le nom que les Egyptiens donnaient aux habitants de la Syrie-Palestine) ont bien fait carrière en Egypte. Il y a même eu des pharaons, les fameux Hyksos, qui étaient d’origine sémite.»

Bible 4.jpg

De nombreux peintres (ici La découverte de Moïse par la fille du pharaon, par Sir Lawrence Alma-Tadema, 1904, collection privée), ont été inspirés par la légende des premiers jours de Moïse, qui aurait été retrouvé miraculeusement dans sa corbeille flottant sur les eaux du Nil           

 

Selon la Bible, Abraham et ses proches voyagent avec de nombreux chameaux, vers 2000 avant J.-C. Mais l'archéologie montre que le dromadaire n'est pas domestiqué dans la région avant l'an 1000 avant J.-C.!

 

De l’histoire, pas du Cecil B. de Mille

On peut enfin s’appuyer sur des sources égyptiennes qui racontent l’histoire d’un chancelier Beya, qui a apparemment provoqué une sorte de guerre civile en s’alliant avec la reine-mère, avant d’être chassé par le pharaon, lequel n’a pas pu rattraper le fugitif.

A la suite de cet épisode, Beya a constitué petit à petit une bande d’Asiates qui ont accaparé l’or et l’argent des Egyptiens. Si cet épisode avéré peut avoir donné naissance à l’histoire de Moïse, «il n’a pas l’ampleur des «Dix Commandements» de Cecil B. de Mille», sourit Thomas Römer.

«Sur ce point, l’archéologie nous pousse à corriger la présentation biblique: la population qui deviendra Israël n’est pas venue massivement d’Egypte, via le désert, assure Thomas Römer. Elle était déjà là, sur place, comme le montrent toutes les traces archéologiques. Et elle s’est regroupée à la suite d’une réorganisation à l’intérieur de Canaan.»


Des Egyptiens moins «méchants» qu’on ne l’a dit

Conséquence de ce qui précède: l’archéologie nous force à regarder l’Egypte d’une manière moins négative. Le pays des pharaons n’est pas seulement cette nation qui réduit Israël en esclavage. Si l’Exode nous laisse imaginer un vaste mouvement de population qui va d’Egypte vers Canaan, l’archéologie nous montre exactement le contraire.

«Les Asiates allaient souvent en Egypte, pour plusieurs raisons. Certains y arrivaient, poussés par la faim, pour se nourrir dans une région fertile. D’autres y trouvaient un asile politique ou des carrières à faire. Enfin, parfois, certains y arrivaient comme prisonniers de guerre.

Pas de murailles à Jéricho

Deuxième conséquence de ce qui précède, il faut réévaluer toutes les scènes de batailles qui racontent la prise de Canaan par Israël dans le Livre de Josué. Et notamment la plus célèbre d’entre elles, Jéricho. «Depuis les années 1930 et les premières fouilles sur place, l’épisode biblique fait problème, explique Thomas Römer.

Parce que les archéologues n’ont pas trouvé de murailles datant de la conquête décrite dans la Bible, soit le XIIIe siècle avant J.-C. A cette époque, le site était un ville ouverte, s’il n’était pas inhabité.» Voilà qui vient contredire les spectaculaires récits bibliques où le son des trompettes et le passage de l’Arche font tomber les murailles...

«Il ne faut pas lire le Livre de Josué comme le récit historique de l’installation d’Israël dans son pays, observe le professeur lausannois, mais comme des histoires qui doivent laisser penser que le petit royaume de Juda et son armée est aussi puissant que ses voisins assyriens.»

David, roi ou bandit?

Non content de réécrire l’Ancien Testament, l’archéologue israélien Finkelstein égratigne encore le mythe de David. Glissant dans un passage de sa «Bible dévoilée» que le roi légendaire a pu être un hors la loi. «Le récit biblique le suggère très fortement, précise Thomas Römer. Il a d’ailleurs du mal à expliquer que David se comporte un peu comme un condottiere ou le chef d’une mafia rurale.

Après s’être allié aux Philistins, présentés comme des ennemis d’Israël, David a rançonné les paysans en leur proposant de payer pour être protégés.» La réécriture archéologique du personnage ne s’arrête pas à cette anecdote. Elle porte encore sur des questions politiquement plus sensibles, comme la grandeur réelle du royaume créé par David.

Selon l’archéologue, le «Grand Israël» du roi David se limitait en réalité à quelques villages. «La remarque vaut encore pour Jérusalem, qui ne devient une ville importante qu’à partir de 722 avant J.-C., donc bien après David.»

 

 

Bible 1.jpg

Selon les archéologues, des reliefs assyriens de ce genre auraient inspiré le récit légendaire de la prise de Jéricho par le peuple d'Israël, par un effet d'imitation.                                                   


Que reste-t-il de la Bible après Israël Finkelstein?

Impossible, donc, quand on a lu les 550 pages de «La Bible dévoilée», de relire l’Ancien Testament comme avant. Justement, que reste-t-il de ces récits après que l’archéologie les a ainsi réaménagés?

«Il faut lire, par exemple, les histoires de Saul, David et Salomon comme des textes qui nous montrent des modèles de roi à l’œuvre. Il y a Saul, l’anti-roi, celui qui fait ce qu’il ne faut pas faire. Mais il y a aussi David, le roi guerrier, et Salomon, le roi sage, le bâtisseur.

Ce sont des figures typiques qui rencontrent des problèmes typiques, comme la guerre, la construction, la sagesse, la fertilité, l’abondance... La Bible nous propose des modèles dont on peut s’inspirer ou que l’on devrait éviter d’imiter.» Des récits qui racontent la conquête militaire de Canaan, Thomas Römer propose de retenir l’idée que ces textes bibliques ne sont pas triomphalistes, écrits par un peuple qui conquiert son nouveau pays. Mais plutôt des récits de crise, qui ont permis au peuple d’Israël, quand il était en exil et divisé, de croire en un retour à la maison et d’y trouver un modèle identitaire quand il se sentait fragilisé par l’exil.

Enfin, on peut lire les récits d’Abraham et de Moïse comme des modèles qui permettent au lecteur de trouver une réflexion par rapport à des questions théologiques et existentielles. «L’histoire ne prouve pas la vérité des textes, mais la vérité peut surgir des textes, conclut le professeur de l’UNIL.

Quand on voit qu’Abraham est devenu l’ancêtre commun du judaïsme, de l’islam et du christianisme, cette figure a acquis un potentiel de réconciliation qui fait que, à la limite, savoir s’il a existé ou non n’a plus d’importance, à cause des valeurs qu’il véhicule aujourd’hui.»

Jocelyn Rochat

Bible 2.jpg

  

La Bible attribue au roi David un territoire immense et des armées nombreuses. En réalité, ce souverain, s'il a existé, dirigeait au mieux quelques villages. Rien à voir, donc, avec sa légende gravée ici par Gustave Doré                                     

A voir
«La Bible dévoilée» (titre provisoire), un documentaire en quatre parties, qui sera diffusé en été sur la TSR (date non précisée), et repris cet automne sur TV5 Arte. Avec Israël Finkelstein et Thomas Römer.

A lire:
Thomas Römer et al., «Introduction à l’Ancien Testament», Labor et fides, 2004.
Thomas Römer, «Moïse, lui que Yahvé a connu face à face», Découvertes Gallimard, 2002.

Thomas Römer, «Enquête sur le «Dieu obscur»: faut-il brûler l’Ancien Testament?»,
Allez savoir N° 12, janvier 1998.

Israël Finkelstein,
«La Bible dévoilée», Bayard ( et Folio histoire (2004).

Source :  http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as32/pages/religi...

 

«Il n’est plus possible de lire et d’appliquer la Bible à la lettre»
Lire l'article >>http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as32/pages/religi...

 

La Bible revue et corrigée par l’archéologie - Fichier UNIL en PDF
 http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as32/pages/pdf/re...

 


bible dévoilée.jpg


La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l'archéologie
Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman
Bayard, 432 p., 2002

 

http://pierre.vergeot.free.fr/issa/La%20Bible%20d%E9voil%...

http://histoireenprimaire.free.fr/ressources/bible.htm


Le texte biblique a été conçu en deux ou trois générations, autour de la fin du VII° siècle av. J.C., dans le petit royaume israélite de Juda, autour de la cour de Jérusalem, avec des intentions théologiques et politiques, dans un climat de peurs et d’espoirs face au puissant voisin égyptien.


Sur le plan religieux, ces écrits tendent à fixer l’orthodoxie dans le monothéisme judaïque, en centralisant le culte d’un Dieu unique dans un lieu unique, le Temple de Jérusalem, sous l’autorité d’un descendant de la dynastie de David, premier souverain de la monarchie unifiée de l’histoire d’Israël.

Sur le plan politique, la constitution d’une histoire nationale, l’origine glorieuse d’Abraham (« Ur en Chaldée, Sumer »), la lutte victorieuse contre l’esclavage en Égypte et la conquête par Josué de Canaan (Syrie-Palestine) justifient pleinement les prétentions du roi Josias, dans cette période dramatique de la fin du VII° siècle : l’indépendance par rapport au pharaon Neko II, mais aussi la souveraineté sur l’ancien royaume rival d’Israël, au Nord.


Archéologues, les auteurs confrontent dans l’ouvrage la Bible aux données issues des fouilles et des documents égyptiens et mésopotamiens. Il en ressort que bien des épisodes de la Bible – parmi les plus connus – comme l’errance des Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob), l’esclavage des Hébreux en Égypte, l’Exode sous la conduite de Moïse, l’errance de 40 ans dans le désert du Sinaï, la conquête victorieuse de Canaan par Josué, la monarchie unifiée sous l’autorité du grand David, la splendeur de Jérusalem dotée de son magnifique Temple par Salomon ne correspondent à aucune donnée archéologique ou historique et n’ont tout bonnement pas eu lieu ! Reprenons ces points successivement…

 

En quête des patriarches… Rappelant que la majorité des pionniers de l’archéologie biblique étaient des prêtres ou des théologiens, les auteurs montrent que tous les efforts pour retrouver les traces de la grande migration vers l’ouest d’Abraham, d’Ur à Harân, en Mésopotamie, puis vers Canaan (sa tombe se trouvant, selon la Genèse, à Hébron, dans les actuels territoires palestiniens) se sont révélés vains. « L’archéologie prouve de façon indubitable qu’aucun mouvement subit et massif de population ne s’est produit à cette époque », mouvement que les tenants d’une migration historique de tribus conduite par Abraham et sa famille situent d’ailleurs à des dates contradictoires, selon les découvertes (entre la moitié et la fin du III° millénaire, entre le début et la moitié du II° millénaire, au début de l’âge du Fer (1150-900 av. J.C.).


L’Exode a-t-il eu lieu ? Moïse se dressant face au Pharaon, déchaînant contre lui les 10 plaies d’Égypte, la fuite à travers la Mer Rouge, puis les Dix Commandements révélés au premier des Hébreux sur « le mont de Dieu », ces épisodes bibliques sont parmi les plus évocateurs et les plus significatifs de la Bible. Sont-ils pour autant historiques ? Au risque de décevoir leurs lecteurs, les auteurs affirment : « Nous n’avons pas la moindre trace, pas un seul mot, mentionnant la présence d’Israélites en Égypte : pas une seule inscription monumentale sur les murs des temples, pas une seule inscription funéraire, pas un seul papyrus. L’absence d’Israël est totale – que ce soit comme ennemi potentiel de l’Égypte, comme ami, ou comme peuple asservi. » A l’époque supposée de l’Exode, au XIII° siècle av. J.C., l’Égypte de Ramsès II est une puissance considérable, qui contrôle parfaitement les cités-États de Canaan. Des forteresses égyptiennes balisent la frontière, d’autres sont bâties en Canaan. Pour Finkelstein et Silberman, il est inimaginable qu’une foule d’esclaves hébreux aient pu fuir vers le désert et la Mer Rouge sans rencontrer les troupes égyptiennes, sans qu’il en reste trace dans les archives étatiques. Or, la plus ancienne mention des Hébreux est une stèle commémorant, à la fin du XIII° siècle av. J.C., la victoire du pharaon Merneptah sur le peuple d’Israël, mais en Canaan-même. Même absence de vestiges archéologiques dans le Sinaï, où les compagnons de Moïse ont, selon la Bible, erré pendant 40 ans.


Toutefois, pour n’être pas exacte d’un point de vue historique, la Bible, dans sa description de l’Exode, n’est pas pour autant une fiction littéraire : les toponymes (les noms de lieu) en Égypte, dans le Sinaï ou à Canaan, désignent bien des territoires historiques, mais plus proches là encore du VII° siècle av. J.C. que de l’époque présumée de l’Exode. (Ce dernier fait peut-être allusion à l’expulsion d’Égypte, bien réelle celle-là, des Hyksos, qui étaient eux-mêmes des Cananéens). Dès lors, ce récit d’un affrontement victorieux entre Pharaon et Moïse a pu devenir une saga nationale, une toile de fond mythique et encourageante alors qu’au VII° siècle av. J.C., la renaissance de l’Égypte menace les ambitions du roi de Juda, Josias.

L’origine des Israélites…
Selon le texte biblique, Moïse confie la conquête de la Terre promise, Canaan, à son lieutenant Josué. Aidé par Dieu, Josué multiplie les victoires, comme à Jéricho, les murailles s’effondrant sous les trompettes de guerre. Là encore, la réalité archéologique contredit le Livre de Josué. Par exemple, les cités de Canaan n’étaient pas fortifiées ; aucune muraille ne pouvait donc s’écrouler… Surtout, l’idée même d’une invasion de Canaan par les Hébreux venus d’Égypte est contestée par nos auteurs. Pour eux, les Hébreux sont en fait des peuplades indigènes de Canaan, qui ont développé progressivement une identité ethnique israélite. Loin d’être de lointains immigrés, loin d’avoir violemment conquis le pays, les Hébreux sont donc surtout des pasteurs, des éleveurs de Canaan, dont le mode de vie s’est modifié au point de les distinguer des autres peuples autochtones, par exemple par leurs habitudes alimentaires (l’interdiction de consommer du porc). Aux alentours de 1200 av. J.C., lors d’une crise très grave de la société cananéenne du littoral, ils ont colonisé les hautes terres de Judée et les montagnes de Samarie, habitant des villages non fortifiés très rustiques.


Un royaume hébreu sous l’autorité de David et Salomon…
A l’époque présumée du premier grand souverain hébreu, David, vers l’an 1000 av. J.C., cette société israélite est encore peu développée, très peu peuplée, et n’a certainement pas la dimension d’une cité-État alphabétisée, capable d’encadrer de grands travaux sous le contrôle d’une bureaucratie de fonctionnaires. « Les fouilles entreprises à Jérusalem n’ont apporté aucune preuve de la grandeur de la cité à l’époque de David et de Salomon », écrivent nos auteurs, qui enfoncent le clou à propos du fameux Temple bâti par Salomon : « Les fouilles entreprises à Jérusalem, autour et sur la colline du Temple, au cours du XIX° siècle et au débit du XX° siècle, n’ont pas permis d’identifier ne serait-ce qu’une trace du Temple de Salomon et de son Palais ». Dans une Jérusalem qui ressemble plus à un village de montagne qu’à une capitale prestigieuse, David et Salomon ont certes existé, mais leur mémoire a surtout servi à construire le mythe d’un seul peuple puissant, d'une monarchie israélite unifiée sous la légitime dynastie davidienne. La réalité, telle qu’elle est rapportée par nos auteurs, est toute différente…

Deux royaumes israélites pendant toute l’histoire juive… En se fondant là encore sur leurs investigations archéologiques, Finkelstein et Silberman introduisent – contre le mythe d’une monarchie unifiée originelle - l’idée neuve de l’existence originelle et durable de deux entités israélites, deux sociétés distinctes, au Sud et au Nord des hautes terres, dont les rivalités et le destin historique ont commandé l’écriture de la Bible. Au Sud, le royaume de Juda, plus pauvre, moins peuplé, gouverné depuis Jérusalem par les héritiers de David. D’ailleurs, le Dieu d’Israël, dans les territoires du Sud, est appelé YHWH (que l’on prononce Yahvé). Au Nord, c’est le royaume d’Israël, beaucoup plus prospère, plus peuplé, plus influent, dont la capitale, Samarie, est un grand centre administratif, doté d’un palais et de son propre temple pour honorer El, ou Elohim.



Un nouveau monothéisme…Tout le propos du Livre des Rois est de montrer que seul le royaume du Sud, dans sa légitimité davidienne, a vocation à gouverner l’ensemble des territoires israélites, à partir d’un culte centralisé dans le Temple de Jérusalem. Bien que plus influent, avec de puissantes cités comme Samarie ou Megiddo, le royaume nordiste d’Israël, selon le texte biblique, était voué à la destruction du fait de l’incroyance de ses souverains et de la composition multiethnique de sa population : en 720 av. J.C., les Assyriens détruisent le royaume de Samarie et annexent la contrée. « Le royaume de Juda se retrouva soudain seul, cerné par un monde non israélite. Le royaume ressentit alors le besoin impérieux de posséder un document écrit qui le définît et le motivât. Ce texte, c’est le noyau historique de la Bible, compilé à Jérusalem au cours du VII° siècle av. J.C. »


La destruction du royaume d’Israël est l’occasion de proférer l’exigence, pour tous les Israélites, d’un monothéisme radical – celui du Deutéronome, le cinquième Livre de la Torah (le Pentateuque), qui prescrit l’observance des fêtes nationales (la Pâque, les Tabernacles), l’interdiction des « mariages mixtes », la protection des faibles et des indigents. Jusqu’à cette époque, bien des cultes, celui de divinités domestiques, du soleil, de la lune et des étoiles, de Baal ou d’Asherah (« épouse » de Dieu…) cohabitaient avec celui de YHWH, au sein même du Temple, mais aussi dans des sanctuaires de campagne ! En même temps, l’héritier de David, le roi Josias, est présenté comme un véritable messie, chargé de restaurer la monarchie unifiée et l’autorité davidienne sur tous les Israélites, alors même que les Assyriens se retiraient des provinces du Nord.


Des rois aux prêtres… En 609 av. J.C., le roi Josias est tué par les troupes du pharaon Neko II. Mais ce sont les Babyloniens de Nabuchodonosor qui ravagent le royaume de Juda, incendient Jérusalem et détruisent le Temple en 586 av. J.C. (les fouilles archéologiques ont restitué pointes de flèches et traces d’incendie). Une partie des Israélites, faible selon nos auteurs, l’élite surtout, est déportée à Babylone. Cet exil, relativement court dans le temps puisque les Perses[1][1] de Cyrus détruisent l’empire babylonien en 534, est essentiel dans la mise en forme finale du Pentateuque. L’éloignement d’Israël réactive le souvenir de l’Exode. Le destin prestigieux d’Abraham choisi par Dieu pour offrir une Terre prospère à sa nation est un message d’espoir, tout comme le souci de bien marquer la séparation entre le peuple juif et ses voisins. Enfin, la reconstruction du Temple (qui inaugure la période dite du Second Temple) permet la conservation de l’identité israélite autour des prêtres, dont l’importance s’est réaffirmée pendant l’exil. En effet, les territoires israélites ne sont plus gouvernés par les descendants de David, la monarchie est hors-jeu : après les Perses viennent les Grecs d’Alexandre, puis ses généraux, puis les Romains (avec un certain Ponce Pilate), les Byzantins, les Arabes… Mais l’épopée biblique est devenue suffisamment cohérente pour permettre la survie identitaire du peuple juif, et son prolongement dans le christianisme.

[1][1] Le royaume de Juda devient alors la province perse de Yehoud (en araméen). Les Judéens deviennent alors les Yehoudim, les Juifs…

http://histoireenprimaire.free.fr/ressources/bible.htm

 

 


Reportage télévisé

La Bible dévoilée
http://www2.cndp.fr/TICE/teledoc/mire/teledoc_bibledevoil...

Documentaire sur France 5

LA BIBLE DEVOILEE - PRÉSENTATION DE LA SÉRIE
http://documentaires.france5.fr/series/la-bible-devoilee

LA BIBLE DEVOILEE - LES PATRIARCHES
http://documentaires.france5.fr/documentaires/la-bible-de...

LA BIBLE DEVOILEE - LES ROIS
http://documentaires.france5.fr/documentaires/la-bible-de...

La Bible dévoilée - Coffret 2 DVD

http://www.amazon.fr/Bible-d%C3%A9voil%C3%A9e-Coffret-DVD...


La Bible dévoilée

http://www.amazon.fr/Bible-d%C3%A9voil%C3%A9e-Israel-Fink... 

Reportage du 28/08 sur arte : " Les trésors perdus du roi Salomon " .


" En 2001, une tablette censée provenir du temple de Salomon est proposée à la vente au musée d'Israël. L'objet est alors authentifié par des spécialistes. Mais quelque temps plus tard, une enquête révèle que la tablette, de même qu'un ossuaire renfermant les restes de Jacques, frère supposé de Jésus, sont en réalité des faux. Des investigations dans plusieurs pays font apparaître que les faussaires n'en sont pas à leur coup d'essai : pendant plus de vingt ans, ils ont produit des objets «bibliques» de très grande qualité. Les enquêteurs affirment aujourd'hui que plusieurs reliques de David et Salomon, seuls témoignages de leur existence, ne sont en réalité que des faux très élaborés. "


Ainsi quand on lit d'autant plus les travaux d'archéologues comme Finkelstein , Salomon n'a put dans le meilleur des cas n'être qu'un petit chef insignifiant de village... Tout comme probablement David... L'on ne peut d'ailleurs que constater que la Bible s'est largement inspirée des mythes proche orientaux et moyen orientaux... L'on retrouve des passages complets de textes sumériens dans les plus anciens textes de la Bible... et les spécialistes y ont également découverts des influences hourrites et égyptiennes...

Les pays voisins égyptiens, mésopotamiens ou phéniciens sont tout aussi muets sur cette soi-disante puissance d'un roi hébreux à cette date, ce qui amène à se poser de sérieuses questions.

N'oublions pas que les textes bibliques ont été écrits alors que les hébreux étaient déracinés de leurs origines et soumis à de nombreuses influences culturelles et spirituelles. Il leur a fallu réinventer une mythologie et une identité culturelle.

Les sionistes bloquent les fouilles, qui risquent fortement d’infirmer justement définitivement l’attribution du Temple à Salomon. Ce qui à leur yeux seraient une catastrophe nationale… C’est bel et bien la crainte de ne pas trouver de traces du Temple de Salomon qui fait blocage ! L’enjeu est bien moindre dans le camp opposé : après tout, si l’archéologie vient confirmer le Livre des Rois, tant mieux. Mais c’est tout le contraire jusqu’à présent, et il n’y a aucune raison de tordre la réalité pour faire plaisir à des religieux…

La bible apparait encore une fois comme un mythe très peu probable, fortement romancé , comme une recherche d'identité d'un peuple avec un patchworks de diverses légendes empruntées à d'autres cultures antérieures et aisément identifiables.

Sources :

Finkelstein et Silbermann " la Bible dévoilée "

Finkelstein et Silberman,"  les rois sacrés de la Bible "

André Lemaire  , " Prophètes et rois : Bible et Proche-Orient ".


Sur les supposés trésors de SALOMON

Les trésors perdus de Salomon (1) - Vidéo
http://www.dailymotion.com/video/xjzuoj_les-tresors-perdu...


Les trésors perdus de Salomon (2) - Vidéo
http://www.dailymotion.com/video/xjzyvq_les-tresors-perdu...



Les trésors perdus de Salomon (3)  - Vidéo
http://www.dailymotion.com/video/xk045q_les-tresors-perdu...



C'est donc sur la base de tous ces mensonges millénaires et manipulations mentales des peuples faites au NOM DE DIEU que le Vatican veut mettre la main sur Jésuralem ?

Avez-vous déjà vu le Vatican se préoccuper du massacre des Palestiniens qui perdure depuis plus de 60 ans ?
Apparemment le lieu de pèlerinage doit être juteux pour que le Vatican veuille reprendre la main sur Jérusalem.

Tiens, ils ne sont plus d'accord tout à coup sur l'origine de notre civilisation Judéo-Chrétienne ?
Qui y a cru ?

Une question est à se poser sur le Vatican, à savoir celle de savoir s'il s'agit d'un Gouvernement Mondial démocratique élu par les croyants ?

Vous remarquerez qu'il y a des Ministres au Vatican.
Les connaissez-vous ?
 
Nous devons donc parler du Gouvernement Mondial du Vatican qui est le siège mondial avec l'ONU de l'Unique Religion Mondiale, des Illuminati-Sionistes-Reptiliens-Satanistes et de leur Nouvel Ordre Mondial.

Est-ce un hasard si le Vatican est le passage obligé des politiques fraîchement élus et qu'il détienne toutes ces banques qui ne sont jamais contrôlées ?

Le Vatican veut mettre la main sur Jérusalem

By Giulio Meotti, Italy - IsraelNationalNews

Le Vatican a aujourd'hui réitéré la demande concernant le contrôle des lieux saints à Jérusalem. L'occupation de la Jordanie de 1948-1967 ne les a pas dérangés.

"Les négociations de paix au Moyen-Orient doivent aborder la question du statut des lieux saints de Jérusalem", a déclaré il y a quelques jours à Rome le cardinal Jean-Louis Tauran, responsable du Conseil du Vatican pour le Dialogue interreligieux.

L'ancien ministre des Affaires étrangères du Vatican a demandé de placer certains lieux saints israéliens sous l'autorité du Vatican, faisant allusion au Cénacle sur le mont Sion et le jardin de Gethsémani, au pied du mont des Oliviers à Jérusalem.

Le premier site abrite également ce qui est considéré comme la tombe du roi David.

"Il n'y aura pas de paix si la question des lieux saints n'est pas résolue de façon adéquate", a déclaré Tauran. «La partie de Jérusalem à l'intérieur des murs - avec les lieux saints des trois religions - est patrimoine de l'humanité. Le caractère sacré et unique de la région doit être protégé et cela ne peut être fait qu'avec un statut spécial de garantie internationale».

Le gouvernement israélien et le Vatican sont dans l'impasse concernant les discussions sur le statut des sites religieux. Les responsables du Vatican ont aujourd'hui réitérer leur demande de contrôle sur les sites religieux de la vieille ville sainte fondée par le roi David en tant que capitale de l'antique Israël et maintenant la capitale de l'Etat juif rétabli.

Danny Ayalon, ministre israélien adjoint aux Affaires étrangères, a déclaré qu'Israël pourrait envisager de donner au Vatican "un plus grand rôle" dans l'exploitation des sites. Dans les dernières semaines, les autorités de l'Eglise catholique romaine ont accru leurs initiatives politiques pour le contrôle catholique sur certains sites, à Jérusalem.

L'ancien archevêque du Vatican à Jérusalem, Michel Sabbah, vient de lancer un appel à l'Union européenne et aux États-Unis pour "cesser l'hébraïsation de Jérusalem".

ll y a deux semaines Mgr. David-Maria Jaeger, qui a récemment été nommé par le pape Benoît XVI au plus haut tribunal du Vatican, a parlé à la Cour suprême américaine de Washington au sujet d'un cas actuel à savoir si un garçon américain né à Jérusalem devrait ajouter Israël après le nom de la ville historique sur son passeport américain. Jaeger a déclaré que la question de Jérusalem n'est pas "si elle est la capitale d'Israël, c'est une question de savoir si celle-ci est une partie du territoire national".

Lire la suite:

http://israel-chronique-en-ligne.over-blog.com/article-le...


La riposte sioniste et non pas Juive

Le Vatican et Jérusalem

L'objectif du Vatican, prendre le contrôle de la Vieille Jérusalem

Article écrit par le journaliste israélien Barry Chamish.

Barry Chamish révèle au public Israélien le plan secret du Vatican concernant la Vieille Ville de Jérusalem.

Comment le Vatican considère-t-il la légitimité de Jérusalem en tant que "capitale éternelle" d'Israël, comme le prétend le gouvernement israélien ?

Les Israéliens ne se sont probablement jamais beaucoup souciés de savoir quelle était la théologie de l'Eglise Catholique Romaine ou du Vatican, concernant les "derniers jours". Les Juifs eux-mêmes ne se préoccupent pas trop de savoir ce qui va se passer quand viendra le moment de "Gog et Magog". Les Juifs n'ont absolument rien à voir avec le "monde futur", mais ils sont fermement enracinés dans le concret et le présent. En cela, ils font bien.

Toutefois, ce qui est important, ce n'est pas ce que pensent les Juifs. Ce qui est important, c'est ce que le Vatican croit, et pourquoi il le croit. Le Judaïsme, comme la pensée Juive moderne, ne cherchent pas à connaître les fondements du Catholicisme, et ne cherchent même pas à analyser les raisons profondes qui motivent les "prétentions théologiques" des Catholiques.

Au lieu de prendre au sérieux les arguments des Catholiques, nous rendons à ricaner entre nous quand nous entendons parler des cérémonies et des rites obscurs du Catholicisme, persuadés que cette religion n'est qu'une forme de paganisme, avec ses pratiques comme "manger les saintes hosties", ou asperger "l'eau du baptême" sur la tête des gens. Il se peut que ce soit une forme de paganisme, mais ce n'est pas cela qui compte réellement. Ce qui compte, c'est ce que croient les Catholiques, et ce qu'ils comptent faire pour que ce qu'ils croient devienne une réalité.

Les Israéliens et les Juifs ne comprennent pas l'institution du Vatican. Selon les lieux communs répétés par les représentants des ministères israéliens ou par les médias conventionnels, "les deux parties sont animées du désir sincère de faire le bien", et c'est à peu près tout. En ce qui concerne les problèmes bilatéraux qui peuvent exister entre Israël et le Vatican, les médias israéliens ne s'y intéressent guère. Il se pourrait donc qu'un accord secret ait été conclu entre le Vatican et l'Etat d'Israël, et qu'aucun Israélien n'en sache jamais rien !

En fait, c'est exactement ce qui s'est passé !

Cet article se propose de faire le point sur cet accord, ainsi que sur les intentions réelles du Vatican concernant Israël et la Vieille Ville de Jérusalem. Il vous révélera quels sont les hommes politiques qui ont pris certains engagements vis-à-vis du Vatican, concernant le problème du contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem.

Toutes ces négociations et ces réunions se sont tenues en secret. Au cours de cette période, c'est-à-dire entre 1992 et 1995, tout ce qui retenait l'attention des médias, c'était les Accords d'Oslo. En fait, ces accords n'étaient que de la poudre jetée aux yeux de l'opinion publique. L'important se passait au Vatican. Les négociations d'Oslo n'étaient qu'une manœuvre de diversion. Un "miroir aux alouettes", si vous préférez.

Quel est l'objectif réel du Vatican ?

Il n'est pas possible que le Vatican veuille se contenter d'avoir "accès aux lieux saints" de Jérusalem. Il bénéficie déjà de ce droit. La loi israélienne lui reconnaît même une juridiction légale sur toutes ses institutions, comme sur tous les biens qu'il possède à Jérusalem. En outre, lorsque ces "lieux saints" étaient sous la juridiction des Jordaniens, entre 1948 et 1967, aucun Pape n'a jamais réclamé "l'internationalisation de Jérusalem".

Il s'agit d'autre chose. L'Eglise Catholique Romaine a besoin de voir un certain nombre d'événements qui l'intéressent se produire à la face du monde. Elle veut pouvoir proclamer que "son Messie est revenu" ! Bien entendu, pour les Juifs, ce Messie catholique sera aussi faux que le premier Messie est supposé être pour nous. Peu importe. Ce dont tous les Israéliens doivent se préoccuper, c'est l'objectif réel du Vatican.

Voici comment l'Eglise Catholique et le Vatican voient les événements futurs :

Ils ne se soucient pas en fait de connaître les plans réels du Dieu d'Israël, ce qui signifie qu'ils sont prêts, s'il le faut, à fabriquer leur propre version des faits. Le Vatican n'hésitera pas à avoir recours à la fraude. Cela leur importe peu. Ce qui leur importe, c'est leur objectif, et c'est cet objectif que les Juifs d'Israël devraient mieux connaître. Il est capital pour chacun de nous de savoir ce que le Vatican cache dans son jeu, car cela concerne directement notre existence et notre destinée future, en tant que nation indépendante.

Des forces très puissantes sont à l'œuvre pour obtenir le contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem. Vous avez donc tout intérêt à savoir pourquoi, et de quelle manière, le Vatican compte atteindre son objectif. Lorsque vous connaîtrez les faits, et leur déroulement historique, vous serez mieux informés sur ce problème, et vous saurez quelles sont les influences étrangères puissantes qui pèsent sur l'existence politique et la destinée d'Israël.

Tout d'abord, vous devez comprendre que, pendant des siècles, le Vatican s'est efforcé de prendre le contrôle de Jérusalem. Cela a commencé avec les Croisades. Pour convaincre le monde que le Messie qu'ils mettaient en avant était le bon, il fallait qu'ils prennent le contrôle de la Vieille Ville, cadre idéal pour exécuter leurs plans. Selon ces plans, leur "Messie" se propose de fusionner les trois religions monothéistes, de faire entrer le monde dans une ère de paix et d'harmonie, et de résoudre le conflit du Moyen-Orient. Le lieu où doit se jouer cette "superproduction" n'est autre que la Vieille Ville de Jérusalem.

Le prétendu "Messie" que l'Eglise Catholique se propose d'acclamer sera un faux Messie. Il s'efforcera d'instaurer un "gouvernement mondial" (sous l'égide des Nations Unies), qui fera entrer le monde dans la paix et l'harmonie. Mais ce ne sera qu'un mensonge et une fraude. Peu importe ! La vérité n'intéresse guère notre monde. Ce qui importe, c'est la manière dont l'opinion publique voit les choses. L'objectif final, c'est de dépouiller Israël de sa souveraineté, en tant que nation indépendante, au profit d'un "groupe régional" de nations du Moyen-Orient. Toutes les institutions internationales et les superpuissances font pression sur Israël pour accepter ces exigences, sous prétexte qu'il s'agit "du seul moyen" de résoudre le conflit du Moyen-Orient. Pour gagner les Juifs à leur plan, le Vatican voudra les convaincre que leur "Messie" est le vrai Messie des Juifs, et qu'il est temps de rebâtir le Troisième Temple, successeur du temple de Salomon.

Il est très facile de constater l'existence de ce plan, en faisant une simple recherche sur Internet. Car il existe de nombreux groupes Chrétiens, dont la majorité sont des partisans zélés d'Israël, qui n'acceptent pas ce plan, et qui le combattent. Je ne veux pas prendre position sur le fond. Mais je veux simplement informer l'opinion israélienne du problème.

Ne vous y trompez pas ! Ce que le Vatican désire, c'est prendre le contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem, ainsi que de la plus grande partie de la moitié orientale de la ville. Pourquoi ?

Parce que le fait de contrôler toute la Vieille Ville de Jérusalem, et pas seulement les biens possédés par l'Eglise, permettra au Vatican et à l'Eglise Catholique de faire ce qu'ils veulent sur le Mont Sion. C'est un point vital du plan qu'ils se proposent de réaliser dans notre capitale. Le plan qui a été signé entre le Vatican d'une part, et Shimon Peres et Yossi Beilin d'autre part, l'a été en secret, sans l'approbation de la Knesset. Selon ce plan, non seulement l'Eglise bénéficie d'un statut extraterritorial, pour tout ce qui concerne ses possessions à Jérusalem (cela correspond à l'accord bilatéral conclu le 30 décembre 1993 entre le gouvernement israélien et le Vatican, qui a force de loi), mais elle reçoit aussi la "garde" de toute la Vieille Ville, sous les auspices des Nations Unies. Selon cet accord, les Juifs doivent donc abandonner toute souveraineté sur la Vieille Ville. En cas de problème avec les Israéliens, le Vatican pourra se retourner vers les Nations Unies, en disant : "Nous n'avions pas le choix !"

Chronologie des tentatives faites par le Vatican pour écarter Israël du contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem.

Cette chronologie des faits, prouvant de quelle manière le Vatican s'est efforcé de conquérir la Vieille Ville de Jérusalem, peut aisément être vérifiée auprès de toutes les sources d'information disponibles.

Octobre 1991.

Le 12 octobre, le Président du Congrès Juif Mondial, Edgar Bronfman, est nommé Président du Comité Juif International chargé des consultations inter religieuses, afin d'établir des rapports officiels entre le Vatican et l'Etat d'Israël.

Mars 1992.

Le 17 mars, le Maire de Jérusalem, Teddy Kollek, déclare : "Le gouvernement Israélien devrait accéder aux exigences du Vatican, qui réclame un statut spécial pour Jérusalem".

Avril 1992.

Le 1r avril, le Vatican annonce qu'il prend position en faveur d'une "victoire" du Parti Travailliste, lors des élections générales de juin 1992 en Israël.

Le 15 avril, le Cardinal Ratzinger, l'un des principaux diplomates du Vatican, visite Israël pour la première fois, mais se contente de rencontrer Teddy Kollek, le Maire de Jérusalem.

Juin 1992.

Les tentatives faites par l'Eglise Catholique pour soustraire la Vieille Ville de Jérusalem à l'autorité des Juifs commencent en juillet 1992. Selon les informations publiées sur le propre site Internet du Ministère Israélien des Affaires Etrangères, dès le moment où le nouveau gouvernement travailliste conduit par Yitzhak Rabin a repris le pouvoir des mains de Yitzhak Shamir, après avoir vaincu le parti Likoud aux élections, des négociations secrètes ont commencé entre le Vatican et l'Etat d'Israël.

Qu'est-ce qui a précipité ces négociations secrètes ? Qui a organisé ces discussions, et pourquoi ? Pour quelles raisons ces discussions ont-elles été cachées à l'opinion publique israélienne ? Quels ont été les résultats de ces discussions ? Que font aujourd'hui les responsables de ces négociations ?

Tout le dossier des relations bilatérales entre Israël et le Vatican est gardé délibérément secret. Il n'est donc pas étonnant que bien peu de citoyens Israéliens connaissent aujourd'hui l'état des relations entre Israël et le Vatican, dont la presse Israélienne ne parle pratiquement jamais !

Pour connaître l'histoire officielle des contacts secrets entre le Vatican et l'équipe de négociateurs dirigés par Yossi Beilin, qui était à l'époque Ministre Adjoint des Affaires Etrangères, il faut savoir que Shlomo Gur, assistant personnel de Yossi Beilin, connaissait quelqu'un qui le mit en contact avec le Père David Jaeger. Le Père Yaeger était Président du Tribunal Ecclésiastique Catholique d'Austin, au Texas. Il avait été élevé dans une famille de Juifs Orthodoxes, s'était converti au Catholicisme, et était par la suite devenu prêtre, ce qui n'arrive pas souvent à des Juifs Orthodoxes !

Suite à ces premiers contacts de juillet 1992, dès l'entrée en fonctions du gouvernement Rabin, et à part les maigres informations publiées sur le site du Ministère des Affaires Etrangères, on ne sait rien des discussions qui ont abouti à un accord signé le 30 décembre 1993. Rien n'est paru dans la presse israélienne. Les informations divulguées sur l'accord étaient extrêmement limitées et générales.

Pourtant, il s'agissait là de l'une des négociations politiques les plus importantes que l'Etat d'Israël ait jamais menées, au niveau mondial. Et la presse n'en a presque rien dit ! Il n'est pas étonnant que les Israéliens n'en sachent rien. Le dossier demeure secret.

Novembre 1992.

Le fondement idéologique de l'accord secret conclu par Shimon Peres et Yossi Beilin avec le Vatican est constitué par un document rédigé personnellement par Yossi Beilin, et intitulé : "Le caractère illégitime de la souveraineté d'Israël sur Jérusalem". Ce document donne les grandes lignes du programme du gouvernement israélien concernant l'avenir de Jérusalem. Il propose une division de la Vieille Ville en cantons, dont les postes d'entrée et de contrôle seraient sous l'autorité des Nations Unies.

Ce plan, qui devait conduire à l'accord signé en décembre 1993, a commencé à être discuté en novembre 1992, au moment même où se tenaient à Londres les premières rencontres entre les Israéliens et l'OLP, qui devaient aboutir aux accords d'Oslo. L'événement réellement important était la tentative de prise de contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem par le Vatican. Les "accords de paix" d'Oslo entre Israël et les Palestiniens n'étaient en fait destinés qu'à détourner l'attention publique de ce qui se passait à un autre niveau de la politique extérieure de l'Etat d'Israël.

Septembre 1993.

Le 10 septembre, trois jours exactement avant de signer les Accords d'Oslo à Washington, le journal italien La Stampa écrit que le Ministre Israélien des Affaires Etrangères avait conclu un accord secret avec le Vatican, pour céder la souveraineté de la Vieille Ville de Jérusalem au Vatican, et que cet accord comprenait des clauses secrètes.

Cette même semaine, au moment où Shimon Peres et Yasser Arafat signaient à Washington leur "Déclaration de Principes", la commission Israélo-Vaticane tient une réunion spéciale en Israël. Selon l'accord conclu avec le Vatican, il est prévu qu'Israël cède le contrôle de la Vieille Ville au Vatican avant l'année 2000. Ce plan prévoit aussi que Jérusalem doit devenir une sorte de second Vatican dans le monde, et que les trois grandes religions monothéistes doivent être représentées à Jérusalem, sous l'autorité du Vatican. Jérusalem doit rester la capitale de l'Etat d'Israël, mais la Vieille Ville doit être administrée par le Vatican.

Arafat avait donné son accord à ce plan juste avant sa fameuse poignée de mains avec Rabin à Washington, en 1993. Mais quand il comprit que le Vatican devait aussi laisser Israël mener à bout ses projets sur le Mont du Temple, il fit volte-face et rejeta le plan. Afin de "récupérer" Arafat et les Palestiniens, le Vatican signa le 14 février 2000 un accord avec l'OLP et Arafat. Dans cet accord, le Vatican reconnaît comme justifiées les prétentions des Palestiniens sur Jérusalem Est.

Sept mois après la signature de cet accord, éclatait la nouvelle Intifada, suite à la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade du Temple. Il se peut que, par cette nouvelle Intifada, Arafat ait voulu montrer au Vatican ce qu'il était prêt à faire pour lui, en échange de sa reconnaissance des prétentions des Palestiniens sur Jérusalem Est, et de leur droit à posséder un Etat. Car les violences au Moyen-Orient servent directement les intérêts de l'Eglise Catholique, surtout si le statut de Jérusalem fait l'objet de négociations. Si Arafat a reçu des garanties du Vatican, et si ce dernier l'a assuré que, quoi qu'il fasse, les Européens ne l'abandonneront pas, cela peut expliquer qu'il ait accepté de déclencher l'Intifada en septembre 2000.

On a répété qu'à Camp David, Ehud Barak avait "tout offert" à Arafat. Mais ce n'est que de la propagande. Rien n'aurait pu être offert sans l'approbation de la Knesset. L'Intifada n'aurait pas pu être déclenchée si Arafat n'avait pas reçu des principales puissances européennes l'assurance qu'il survivrait à cette guerre. L'accord de février 2000 entre le Vatican et l'OLP aurait eu une tout autre signification s'il était intervenu trois ou quatre années auparavant. Le fait qu'il ait été conclu peu avant l'Intifada rend celle-ci parfaitement logique, du point de vue d'Arafat.

Novembre 1993.

Un article de l'hebdomadaire israélien Kol Ha'Ir révèle ceci : "Au cours des six derniers mois, sur le problème de l'avenir de Jérusalem, le gouvernement Israélien a pris l'avis d'une commission de planification dirigée par Raanan Weitz, un proche de Teddy Kollek, Maire de Jérusalem. Weitz avait été l'un des directeurs de l'Agence Juive. Le 9 septembre 1993, au cours d'une réunion secrète, juste la veille du jour où le Premier Ministre Rabin devait signer les Accords d'Oslo, cette commission s'est réunie secrètement pour approuver le principe d'un plan concocté par Weitz, et intitulé : "La Métropole de Jérusalem".

Décembre 1993.

Sans aucune couverture médiatique sérieuse, le 30 décembre, le gouvernement Israélien reconnaît publiquement avoir signé un "accord historique" avec le Vatican. Cet accord s'intitule "Accord Fondamental entre le Saint Siège et l'Etat d'Israël". On peut y lire dans le préambule :

"Connaissant le caractère singulier et de la signification universelle de la Terre Sainte, conscients de la nature unique des relations entre l'Eglise Catholique et le peuple Juif, et reconnaissant le processus historique de réconciliation, dans la croissance d'une compréhension et d'une amitié mutuelles entre les Catholiques et les Juifs, les deux parties ont décidé, le 29 juillet 1992, d'établir une "Commission de Travail Bilatérale Permanente", afin d'étudier et de définir ensemble les problèmes d'intérêt commun, afin de formaliser leurs relations…"

Un mois à peine après la prise de pouvoir des Travaillistes, cette Commission était déjà créée, pour étudier la poursuite des relations entre Israël et le Vatican. De qui donc est venue cette initiative aussi rapide, au sein de ce nouveau gouvernement ?

Avril 1994.

Shmuel Meir, Maire Adjoint de Jérusalem, annonce au cours d'une conférence de presse, qu'il vient d'être informé que toutes les propriétés qui seraient cédées au Vatican à Jérusalem bénéficieraient d'un statut d'extraterritorialité. Au début de l'année 1996, Meir fut tué au cours d'un accident de voiture très suspect : sa voiture fut percutée par un véhicule des Nations Unies, dont le chauffeur ne fit l'objet d'aucune poursuite.

Mai 1994.

Marek Halter, un intellectuel Français, philosophe et Juif, dévoile à l'hebdomadaire Israélien HaShishi qu'il avait remis personnellement au Pape une lettre de Shimon Peres, en septembre 1993. Dans cette lettre, Peres promettait au Pape d'internationaliser Jérusalem, en accordant aux Nations Unies le contrôle politique de la Vieille Ville de Jérusalem, le Vatican devant contrôler tous les lieux saints. Les Nations Unies devaient aussi accorder aux Palestiniens une capitale, dans les limites du territoire qu'elles contrôleraient, et Jérusalem Est devait devenir une sorte de zone de libre-échange pour la diplomatie mondiale.

Juin 1994.

Le 15 juin, le gouvernement Israélien signe un accord avec le Vatican, autorisant l'Eglise Catholique à participer aux négociations devant déterminer l'avenir de Jérusalem.

Juillet 1994.

Le 9 juillet, le Ministre des Affaires Etrangères du Vatican, Jean-Louis Tauran, fait cette déclaration à Amman, en Jordanie : "Avant de résoudre les problèmes territoriaux, nous devons trouver des garanties internationales pour sauvegarder le caractère unique de Jérusalem, et s'assurer qu'aucune des parties en présence ne parviendra jamais à proclamer unilatéralement à son profit la possession de Jérusalem".

Novembre 1994.

Israël signe un traité de paix avec la Jordanie. Selon les journaux Haaretz, Maariv et Yediot Achronot, ce traité comprend des clauses secrètes concernant Jérusalem et le problème de l'eau. Cet accord avait été négocié à Londres huit mois auparavant entre Rabin, le Roi Hussein, et Lord Victor Mishcon. Selon cet accord, la Jordanie devait recevoir le contrôle des Lieux Saints musulmans, le Vatican devant contrôler la Vieille Ville de Jérusalem.

Mars 1995.

A la suite d'une "fuite", un message de l'ambassade Israélienne à Rome, destiné au Ministère des Affaires Etrangères à Jérusalem, parvient à la station de radio Arutz Sheva. Ce message confirme que Jérusalem est livré au Vatican. Deux jours plus tard, ce message fait la "une" du journal Haaretz. Shimon Peres était l'auteur de ce message, dans lequel il écrivait : "… Comme je l'ai précédemment promis au Saint-Siège". (Le compte-rendu d'une réunion tenue en 1997 avec le Président Clinton, et qui citait la teneur du message de Shimon Peres, avait été largement diffusé par la suite).

Avril 1995.

Avraham Shapira, membre de la Knesset, annonce à la Knesset qu'il vient d'apprendre que tous les biens immobiliers appartenant au Vatican à Jérusalem allaient être exemptés de taxes, et que de vastes propriétés sur le Mont Sion avaient été données au Pape à perpétuité.

Février 1996.

Une délégation du Vatican rencontre à Jérusalem le Ministre Palestinien des Affaires Religieuses, Hassan Tahbob. Le Père Sebastian, Secrétaire Général du Vatican, annonce que le Saint Siège reconnaît la souveraineté palestinienne sur Jérusalem Est. Après que Shimon Peres a remplacé Yitzhak Rabin comme Premier Ministre d'Israël, le Ministre de la Sécurité Intérieure, Moshe Shachal, refuse de permettre qu'une réunion de l'Autorité Palestinienne se tienne à l'Hospice Notre Dame, appartenant au Vatican, et situé à Jérusalem. Selon Shachal, les Palestiniens avaient le projet d'utiliser le Vatican pour "tourner" les Accords d'Oslo.

Novembre 1997.

Le 10 novembre, l'Etat d'Israël et le Vatican signent "l'Accord de Personnalité Légale", selon lequel l'Etat d'Israël accepte de donner "pleinement force de loi à la personnalité légale de l'Eglise Catholique elle-même". Chacun devra s'efforcer de comprendre ce que signifie cette formule obscure !

Février 2000.

Assurant ses arrières en voulant conclure des accords bilatéraux avec les deux protagonistes du conflit israélo-arabe, le Pape Jean-Paul II, le 14 février, rencontre à Rome Yasser Arafat pour signer avec lui un accord destiné à normaliser les relations entre l'Eglise Catholique à Jérusalem et l'Autorité Palestinienne. Le Président du Conseil Législatif Palestinien, Ahmed Qurei, déclare au Jerusalem Post que cet accord représente "la reconnaissance par l'Eglise Catholique des revendications palestiniennes sur Jérusalem Est". Selon le porte-parole d'Arafat, Nabil Abu Rudaineh, "Arafat soutient depuis longtemps l'idée d'un partage des souverainetés sur une Jérusalem non-divisée, le Vatican gardant le contrôle de la Vieille Ville". On veut ainsi nous faire croire que c'est Arafat, et non le Vatican, qui serait à l'origine de ce plan ! L'accord Vatican-OLP se déclare en faveur de "l'internationalisation de Jérusalem, fondée sur des résolutions et des garanties internationales". Cet accord fut signé malgré le fait que le Vatican ait signé un accord avec Israël en décembre 1993, six années auparavant, accord qui conférait au Vatican la juridiction légale sur tous ses biens possédés en Israël, et sur toutes ses institutions dans ce pays.

Mars 2000.

Le pape visite la Terre Sainte, et répète l'insistance du Saint Siège à voir "sauvegardées les lieux saints de Jérusalem, et les intérêts de toutes les religions qui y sont représentées, par un contrôle international, et un statut spécial garanti au niveau international". Il affirme aussi que "Jérusalem reste l'obstacle principal à la paix dans cette région".

Le 27 mars, l'Autorité Palestinienne déclare que le Vatican n'insiste plus sur le statut international de la Vieille Ville de Jérusalem, et qu'il accepte la division politique de la Vieille Ville entre Israël et les Palestiniens. Si Arafat a réellement eu des assurances du Vatican à ce sujet, on peut se demander si cela n'a pas joué en faveur du déclenchement de l'Intifada, six mois plus tard.

Octobre 2000.

Au cours d'un discours prononcé devant les Nations Unies le 30 octobre, l'Archevêque Renato Martino déclare : "Le caractère unique de Jérusalem, ville sacrée pour trois grandes religions, rend essentiel le fait que ce soient les dirigeants religieux, et non politiques, qui contrôlent les Lieux Saints". Le pape Jean-Paul II, rencontrant le 26 octobre l'Ambassadeur du Liban auprès du Vatican, Fouad Aoun, déclare que "l'on devrait accorder à la ville de Jérusalem un statut spécial garanti internationalement".

Janvier 2001.

Des journalistes de la télévision israélienne ont pu secrètement filmer l'intérieur de la "Mosquée d'Omar", ce sanctuaire du 7e siècle qui a sans doute été délibérément construit à la place du Lieu Très Saint, la pièce la plus sacrée de l'antique Temple Juif. Leur vidéo a révélé l'existence d'un nouveau tunnel, de grandes dimensions, qui pénètre sous l'emplacement présumé du Temple. Au cours des Croisades, au 12e siècle, les Templiers ont creusé sous les ruines du Temple pendant neuf ans, et ont découvert tout un réseau de tunnels, dans lesquels les sacrificateurs Juifs avaient caché leurs trésors pour empêcher les Romains de les voler, en l'an 70 après Jésus-Christ. On pense aussi que les archives originelles de l'Eglise primitive de Jérusalem seraient aussi enfouies dans ces tunnels. Ces archives prouveraient que le Christianisme pratiqué par le Vatican ne correspond pas au véritable Christianisme, tel que l'avaient institué ses fondateurs. En particulier, il n'y aurait aucune place, dans le plan de Dieu, pour un Pape possédant le droit exclusif d'interpréter la Parole de Dieu. Si ces manuscrits chrétiens de la première heure étaient rendus publics, cela mettrait en grand danger la légitimité de l'Eglise de Rome. Il est donc essentiel pour le Vatican que les Juifs soient écartés du Mont du Temple, afin qu'ils ne puissent pas découvrir ces importants manuscrits. L'Autorité Palestinienne ne fait que servir "d'entrepreneur de travaux publics" pour le compte du Vatican, dans l'espoir que le Saint Siège aidera les Palestiniens dans leur conflit avec Israël.

Juillet 2002.

Les délégations israélienne, américaine et allemande doivent combattre une proposition-surprise présentée par la délégation italienne, devant l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération Européenne à Berlin. Cette proposition demandait l'internationalisation de Jérusalem. Le chef de la délégation italienne a déclaré au Rabbin Abraham Cooper, doyen adjoint du Centre Simon Wiesenthal, basé aux Etats-Unis, que le souci principal du gouvernement italien était "de ne pas donner aux Palestiniens le contrôle des Lieux Saints chrétiens, lors des futures négociations de paix".

Personne n'a compris pour quelle raison le gouvernement laïc de l'Italie avait accordé une telle importance à ce problème. (Voir le Jérusalem Post du 8 juillet 2002).

Que prépare donc le Vatican, et que peuvent faire les Juifs d'Israël à ce sujet ?

Depuis des siècles, le Vatican soutient sa "doctrine du remplacement", selon laquelle l'Eglise Catholique a remplacé Israël, pour former le "Nouvel Israël".

L'Eglise Catholique Romaine veut qu'Israël perde le contrôle souverain de la Vieille Ville de Jérusalem, afin que "les promesses des descendants directs d'Abraham (les Juifs) soient appliquées au "Nouvel Israël". Si Israël continue à contrôler Jérusalem, il deviendra évident que les prétentions de l'Eglise de Rome ne sont pas légitimes, et que c'est l'interprétation littérale des Ecritures qui est la bonne. Il n'y a aucune place pour la restauration de la nation d'Israël dans la théologie catholique. Si les Juifs continuent de contrôler Jérusalem, comment le Vatican peut-il proclamer être le "Nouvel Israël, héritier légitime du Royaume de Dieu" ? Comment l'Eglise Catholique va-t-elle pouvoir convaincre le monde que c'est sa théologie qui est la bonne ?

Le Vatican veut convaincre le monde entier d'accepter ce "mystérieux individu qui va unir toutes les religions", et qui va apparaître dans une Jérusalem contrôlée par une organisation qui sera en fait aux ordres du Vatican. Ce que vous devez savoir, c'est qu'il existe déjà un accord concédant au Vatican l'extraterritorialité pour toutes ses possessions en Israël, avec la promesse de contrôler la Vieille Ville de Jérusalem. Cet accord a été annoncé par tous les médias du monde, et son existence est facile à prouver.

L'objectif ultime du Vatican est de prendre le contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem, en l'arrachant des mains de l'Etat d'Israël. C'est pour cela que le Vatican a signé avec Israël un accord secret obligeant Israël à respecter le caractère extraterritorial de ses possessions dans Jérusalem. Bref, nous avons accepté que le Vatican ait le droit d'installer un "mini Vatican", avec des ambassades souveraines, au cœur même de notre capitale éternelle de Jérusalem. En outre, ce même Vatican s'est engagé formellement, en public et par un accord écrit, à concéder aux Palestiniens une zone de souveraineté dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Il est de notoriété publique à présent que cet accord secret a bien été signé, dans le dos du peuple Israélien, accord promettant au Vatican de prendre le contrôle de la Vieille Ville. Il existe des preuves publiques formelles que cet accord secret a été signé avec le Vatican par deux représentants du gouvernement Israélien, Yossi Beilin et Shimon Peres. Comme cet accord a été négocié et signé en secret, il ne peut servir le peuple Israélien. Mais il sert d'autres intérêts. Il est nécessaire que ces accords soient dénoncés et annulés.

Peu importe si les Juifs ou les Israéliens religieux considèrent que la "théologie Catholique" est étrange ou "extrêmement ritualiste". Ce qui compte, c'est que tous les Israéliens comprennent que le Vatican poursuit un plan secret, et que ce plan prévoit que les Juifs soient dépossédés de la Vieille Ville de Jérusalem. C'est ce que vous avez besoin de savoir et de comprendre.

Malheureusement, ce plan est mis en œuvre en secret, derrière notre dos. C'est la raison pour laquelle vous êtes ignorants des intentions réelles du Vatican. Par cet article, vous deviendrez un "consommateur averti", pour tout ce qui touche aux relations entre Israël et l'Eglise Catholique Romaine. Le Vatican n'a même pas respecté les clauses publiques de son accord avec l'Etat d'Israël, c'est-à-dire l'échange d'ambassadeurs et l'ouverture des archives du Vatican aux chercheurs Israéliens. Du point de vue d'Israël, cet "Accord Fondamental entre le Saint-Siège et l'Etat d'Israël" n'est qu'un échec complet, et devrait immédiatement être dénoncé.

(Article publié originellement le 8 août 2003)

source: latrompette.net (altnews.com)

-------------------------
VATICAN-ISRAEL: LA CROIX ET LA BANNIEREE

1948: Pie XII ne reconnaît pas le nouvel Etat hébreu et demande que Jérusalem soit internationalisée.
1960: Jean XXIII lance le projet d'une déclaration du futur concile sur la question juive.
1964: Paul VI en Terre sainte (1), mais il évite toute allusion à Israël.
1965: Vatican II adopte la déclaration «Nostra aetate», qui lave les juifs de l'accusation de «déicides».
1969: Abba Eban, premier dirigeant israélien reçu au Vatican. Suivront: Golda Meir, Moshé Dayan, Itzhak Shamir, Shimon Peres.
1979: Jean-Paul II à Auschwitz (2). Plus tard, ses gestes envers deux martyrs catholiques des camps - le père Maximilien Kolbe, canonisé en 1982, et la philosophe convertie Edith Stein, béatifiée en 1987 - feront naître des soupçons dans la communauté juive, qui raint de voir «christianiser» la Shoah.
1982: Yasser Arafat au Vatican. Tollé.
1984: la lettre apostolique sur Jérusalem reconnaît de facto Israël.
1985: début de l'affaire du carmel d'Auschwitz. Malgré les accords de 1987 entre juifs et catholiques, la polémique s'envenime en 1989 (3) et Jean-Paul II doit intervenir. Les religieuses s'installeront hors du camp en 1993.
1986: le premier pape dans une synagogue (celle de Rome).
1987: Kurt Waldheim au Vatican. Nouveau tollé.
1991: le procès en béatification d'Isabelle la Catholique - qui expulsa les juifs d'Espagne - est suspendu.
1992: création d'une commission bilatérale permanente entre le Saint-Siège et Israël.
1993: le grand rabbin de Jérusalem au Vatican.

(publié le 16/12/1993)

Source: .lexpress.fr :
http://www.lexpress.fr/informations/vatican-israel-la-cro...

http://ripostesioniste.blogspot.com/search?q=jerusalem+va...