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16/01/2015

Ho'oponopono

Ho’oponopono, c’est l’art de vous guérir de quelque chose que vous ne pensiez ou ne saviez pas avoir.

 


Ho'oponopono Français


 

15/01/2015

L’eau, passeuse de conscience

 

L’eau, passeuse de conscience

 

L’apparition de la conscience au cœur du vivant reste un mystère à élucider. Pour le Pr Marc Henry, l’eau, composante majeure de nos physiologies, pourrait détenir des clés surprenantes.

© DR

« L’eau participe forcément à l’apparition de notre conscience », révèle Marc Henry, professeur de chimie à l’université de Strasbourg et chercheur associé au CNRS. La vie est née dans l’eau et celle-ci est bien plus qu’un simple liquide corporel. Composante majoritaire et intime de notre être, elle fait non seulement 70 % de notre poids – soit les 3/4 de notre corps - mais « elle compte pour 99 % du nombre de molécules qui composent nos cellules », souligne ce spécialiste de l’eau. Plus petites en taille, écrasantes en nombre, les molécules d’eau sont notre matière première fondamentale.

Pourtant, nos modèles de compréhension du vivant sont souvent envisagés de manière anhydre. Nous représentons par exemple l’ ADN sans les millions de molécules d’eau qui la structurent - et sans lesquelles son fonctionnement est altéré. « Il faut non seulement remettre l’eau au cœur du vivant mais au centre du débat sur la conscience. Si nous sommes faits essentiellement d’eau, celle-ci joue forcément un rôle dans l’émergence de nos capacités psychiques », appuie Marc Henry.

H2O fait des vagues


Fuyant la solitude, H2O cherche constamment à tisser des liens. Zoomer sur une goutte d’eau est comme regarder une ruche au moment de son activité la plus intense. Ca grouille de connections qui se font, se défont, se refont toutes les 10-12 secondes. C’est d’une rapidité extrême. Et c’est là que l’énigme affleure. Au cœur de cette plasticité relationnelle incroyable, apparaissent des phénomènes de synchronisation déconcertants. Tels les poissons d’un banc agissant à l’unisson, les oiseaux d’une volée homogène, ou les supporters de foot performant une Olà sur les gradins, nos molécules d’eau vont parfois opérer de manière coordonnée. En un instant, elles se mettent toutes à s’orienter dans la même direction et à avoir le même comportement. « En physique quantique des champs, cela s’appelle une cohérence de phase : un nombre de molécules d’eau, impossible a compter car fluctuant, se comporte comme un groupe cohérent pendant un certain temps », détaille le Pr Henry. Nos molécules d’eau semblent surfer sur des vagues invisibles.

Bascule. Invitation à ne plus focaliser sur les corpuscules en eux-mêmes, mais sur le vide dont ils semblent recevoir des informations. Comment du « vide » peut-il être à l’origine de quelque chose ? « Nous constatons que le vide est capable de propager une onde électromagnétique. Ce qui veut dire que le vide a une impédance : une résistance électrique. La raison pour laquelle le vide peut avoir une impédance reste un grand mystère. Mais cela implique qu’il n’est pas vide. En mécanique quantique, nous apprenons que le vide est plein de particules et d'antiparticules. Nous sommes donc loin de ce qu’on appelle le néant », explique le chercheur. Avec sa capacité à extraire des photons du vide et à les faire circuler dans son réseau flexible de liaisons hydrogènes, l’eau serait un réceptacle de choix d’informations provenant de cet invisible. 99% de nos molécules sont-elles constamment branchées sur le vide quantique ? Allô le point zéro ?

Une information vivante


Pour le Pr Henry, la capacité de fluctuation des molécules d’eau serait fondamentale. Elle permettrait l’apparition d’un type d’information bien spécifique. « Stocker des données sur des solides, comme nous le faisons dans un livre, ou avec la technologie informatique actuelle, aboutit pour moi sur de l’information morte. Ca donne une quantité fixe et maîtrisée d’indications, transmises via des objets matériels déterminés. Alors que là où il y a fluctuation, c’est à dire cohérence quantique, émerge une information vivante. La vie, la nature, et probablement la conscience, procèdent de la sorte. Elles utilisent des composants dynamiques innombrables parce que toujours en train de varier, et codent l’information sur la phase. Ce ne sont donc pas les composants, les solides, qui sont importants, mais l’onde qui les traverse. C’est une nouvelle façon de concevoir l’information, qui reste vivante et connectée au vide », renseigne Marc Henry.

Ainsi, notre eau serait capable de recueillir de l’information électromagnétique provenant d’une vacuité énigmatique. Une fois reçue, celle-ci se transmettrait à notre ADN, nos protéines, et par répercussion à toute notre physiologie. L’être humain serait ainsi un système ouvert constamment traversé d’informations quantiques. « Etant plein d’excitations virtuelles et contenant tous les possibles, le vide quantique est un bel endroit pour mettre la conscience. De plus, à partir du moment où nous sommes en communication avec le vide, nous sommes en lien avec tout l’univers, puisqu’il relie tout », énonce Marc Henry. Tel le vent dans les feuilles d’un arbre, une onde dans la mer, une forme de conscience vivante pourrait nous être insufflée via nos molécules d’eau. S’appuyant sur les travaux du Pr Roger Penrose, grand physicien d’une science de la conscience, le Pr Henry avance que les microtubules de nos neurones - pleines d’eau – pourraient être un lieu de réception privilégié de ces informations quantiques. « C’est pour cela que pour moi, le rêve de transférer nos consciences sur un support matériel solide est une impasse. Pour reproduire la conscience, il faudrait bâtir des machines d’une flexibilité extrême. Elles devraient être constituées de composants capables de réceptionner une information vivante et de fluctuer aux rythmes du vide quantique. Nos cellules, grâce à l’eau, savent lire ce type d’information. Elles sont toujours en train de varier et nous ne sommes jamais les mêmes. La vie et la conscience possèdent cet art de mémoriser des informations sur de la fluctuation », conclut le Pr Henry.

 

 

11/01/2015

Science de l'Univers TOTAL, l'Univers-DIEU. Le Nouveau Paradigme ! Il est temps de nous réveiller à ce que nous sommes !

POUR LA PAIX DANS LE MONDE ET L'UNI-TE AVEC L'UNI-VERS

Si le site est censuré, cliquez sur le lien, ci-dessous

https://hubertelie.com/index.html

Avant de vous quitter pendant quelques jours, nous voulions vous faire un cadeau et rendre un vibrant hommage à Mr Hubertélie ou Hubert S. ABLI-BOUYO, un mathématicien et surtout un physicien qui fait un travail remarquable sur la Science de l'Univers TOTAL, L'Univers-Dieu créateur, et ce, malgré tout les harcèlements qu'il peut subir et que l'on s'acharne sur lui, sur sa famille et sur ses enfants pour le faire taire sur ses travaux de recherches scientifiques.

Ses travaux rejoignent ceux de Nassim Haramein qui a fait valider sa Théorie de l'Univers UNIFIE et CONNECTE !

Lorsque l'humanité comprendra que nous en sommes où nous sommes, c'est parce qu'elle a passé son temps à nier ce qu'elle était, c'est-à- dire, constituée d'êtres de lumière tous unis entre-eux avec l'UNI-VERS et que nous n'avons pas besoin de religion pour être tous connectés avec notre source primale créatrice : L'UNIVERS-DIEU,  alors nous aurons sûrement la Paix dans ce monde après avoir éliminé tous les parasites qui ont emprunté les NOMS DE FAUX DIEUX pour nous détourner de notre source énergétique et lumineuse naturelle !

Il vous appartiendra de méditer sur ces points après avoir pris connaissance du magnifique travail accompli par Mr Hubertélie ou Hubert S. ABLI-BOUYO.

Il suffit de rester dans l'arriération mentale et figés sur des dogmes religieux d'il y a près de 4000 ans !

Nous sommes en 2015 et il est temps de reprendre notre place dans l'UNIVERS, de vivre avec notre temps et de se mettre à la PHYSIQUE QUANTIQUE pour évoluer, nous libérer de nos chaînes ancestrales et de la matrice reptilienne !

Nous vous laissons découvrir qui est Hubertlie et la qualité d'une partie de son travail en vidéos. Vous pourrez aller fouiller sur ses sites pour vous informer et faire vos propres recherches.

Qui est Hubertelie ?

L'Editorial du site: mon combat pour une autre science, une autre école, une autre justice, une autre société, un autre monde.

Je suis Hubert S. ABLI-BOUYO, de nationalité franco-togolaise. Je suis mathématicien et surtout physicien de formation. D'abord à la Faculté des sciences de l'Université de Lomé (au Togo), puis à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (en France), et à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres de la même ville. J'ai été pendant seize ans enseignant de mathématiques et sciences en lycée et collège en France (dans l'académie de Clermont-Ferrand), dont dix ans en lycée professionnel.

Science de l'Univers TOTAL, l'Univers-DIEU

Découvrez l'Univers TOTAL, la Réalité TOTALE, la nouvelle vision de l'Univers.
Découvrez l'Univers FRACTAL, le vrai paradigme (fondement) de la Science.
Comprenez enfin l'Univers et les choses, le monde, le passé, le présent et le futur

L'Univers TOTAL U est l'Ensemble de toutes les choses. IL a une Structure FRACTALE. IL est le Paradigme d'une nouvelle Science : la Théorie Universelle des Ensembles, la Science de l'Univers TOTAL, l'Univers-DIEU...

FRACTALE

L'Univers TOTAL, le Nouveau Paradigme:

Les Sept Vérités Fondamentales que nous devons comprendre aujourd'hui sur l'Univers

Les Vidéos

Cette page vous propose de visionner les Vidéos de l'Univers TOTAL, le Nouveau Paradigme.

Nous vous conseillons de regarder ces vidéos dans l'ordre. Leur durée totale est de seulement 1h30. N'hésitez pas à revoir les vidéos au moins une seconde fois, la compréhension de chacune d'elles ne peut qu'être meilleure, après avoir eu une vue d'ensemble du Nouveau Paradigme.

A chacune de ces vidéos correspond un Livre au format PDF téléchargeable gratuitement à la page Téléchargement.

Sommaire des Vidéos

 


Vérité 2: L'ALPHA: l'Élément, le Générateur de toutes les choses

L'Univers TOTAL est l'ELEMENT de toutes les choses. Il est l'Unique Élément qui constitue toute chose. Il crée toutes les choses par simple Itération de lui-même.



Vérité 3: Le XERY: l'Équivalence Universelle, l'Union, l'Unité, l'Amour

Deux choses X et Y, quelle que soit leur Différence, sont Équivalentes, elles sont fondamentalement le seul et même Univers TOTAL.


Partie II: De la Négation à l'Alternation: Retour au Paradigme Perdu

Vérité 4: La Négation de l'Univers TOTAL: le Problème, l'Erreur, le Mal

La Négation de l'Univers TOTAL est LE PROBLÈME, la racine de tous les maux. Un monde sans Négation de l'Univers TOTAL est un monde sans choses négatives.



Vérité 5: Terre de Négation dans un Univers de Négation; L'Univers TOTAL: l'Origine et le But de la Vie

Nous vivons dans un Monde de Négation. L'unique but de la vie dans ces Mondes est de réapprendre l'Univers TOTAL, la Vie Perdue.




Vérité 6: Le Nouvel Univers, les "Nouveaux Cieux" et la "Nouvelle Terre"

Un Nouvel Univers est en train de se créer, de "Nouveaux Cieux et une Nouvelle Terre", un Monde d'ALTERNATION gouverné par le Xery, l'Amour Absolu...



Vérité 7: Requête à l'Univers TOTAL

Nous devons adresser à l'Univers TOTAL la requête de vivre dans le Monde Nouveau, et collaborer à sa création.




 

 

10/01/2015

Le Chemin dans le chaos

Voici pour quelles raisons énergétiques et spirituelles, nous ne devons pas nous identifier à Charl/Isarël !

Au risque de perdre notre propre identité, en leur conférant le pouvoir de faire une prise de pouvoir sur nous et de renforcer leur égrégore* maléfique dont ils se nourrissent !

*Un égrégore (ou eggrégore) est, dans l'ésotérisme, un concept désignant un esprit de groupe, une entité psychique autonome ou une force produite et influencée par les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Cette force vivante fonctionnerait alors comme une entité autonome. Le terme, apparu dans la tradition hermétiste, a été repris par les surréalistes, qui l'ont chargé d'un fort potentiel subversif.

Adhérer ou prier pour une religion, entraîne de même, le renforcement de cet égrégore dont nous devenons dépendants !

 

Le Chemin dans le chaos

Zdzislaw Beksinski15

Par le Passeur.

Voici venu le moment où notre centrage – entendez par là notre capacité à demeurer au centre de nous en conscience de qui nous sommes – va devoir faire ses preuves.

L’extérieur reflète bien les divisions intérieures. Ce qui se met en place dans la manipulation des foules, soigneusement planifié depuis très longtemps, est arrivé dans une nouvelle phase de déstabilisation qui amène dans un premier temps l’être dans un état de réactivité émotionnelle. A ce stade, par pure identification, un egrégore puissant est créé qui nourrit les êtres qui l’ont voulu au plus haut niveau. Ceux nombreux qui s’identifient un peu partout aujourd’hui savent-ils vraiment ce à quoi ils s’identifient en brandissant une pancarte commune ? Les évènements qui se succèderont auront pour objectif d’attiser la division – donc le sentiment de séparation – jusqu’à la haine. A cet ultime stade, l’être touche inconsciemment au désespoir du sentiment de séparation et cherche alors à adhérer au groupe qui le sécurisera. C’est là que le nouvel ordre tant attendu par ceux qui l’ont fomenté pourra se mettre en place avec le soutien ignorant du plus grand nombre. L’adhésion ou la non adhésion au groupe déterminera notre liberté.

J’ai parlé il y a quelques années (déjà…) du chas de l’aiguille par lequel nous sommes en train de nous faufiler. Que ce chas est étroit… C’est une sacrée cure d’amaigrissement de l’égo qu’il nous a fallu tous entreprendre. Pour autant, n’oublions pas que l’égo est une baudruche multivalves toujours prompte à se regonfler par là où on l’attend le moins (voir ici). Nous qui avons entrepris de nous libérer devons nous revisiter en profondeur maintes fois et toujours sous les angles inédits que notre Soi supérieur nous propose au quotidien. Tel est le chemin de la connaissance de Soi. Je devrais dire, tel est LE chemin. Il n’y en finalement pas d’autre que celui de la connaissance de Soi, car là tout se trouve, là tout se révèle, là s’offre la vision éclairée de toute chose, là se découvre voile après voile le sens de l’unité et l’illusion de la séparation.

Parce que finalement nous ignorons qui nous sommes réellement alors que nos peurs nous séparent, nous nous identifions toujours à quelque chose dont nous épousons la cause et nourrissons la croyance  par notre adhésion. Nous ne pouvons au mieux que nous défaire de ces peaux que nous revêtons, au fur et à mesure d’une meilleure connaissance de nous. Ce qui implique donc d’avancer non à travers de nouvelles identifications qui se présenteraient sur le chemin – et il va s’en présenter encore –  mais en nous dépouillant pour n’être qu’un observateur lucide et attentif qui nourrit sa maîtrise non par la recherche extérieure à laquelle il s’identifierait encore, mais dans l’espace intime de son être où l’amour de toute chose réside. Là il peut véritablement agir en conscience, si cela lui est demandé ou si cela naît d’un plaisir nourrissant pour son âme. Être dans ce monde mais pas de ce monde.

L’amour n’est pas ce concept mielleux souvent véhiculé au sein des adeptes du New Âge et qui n’est rien d’autre qu’une stratégie d’évitement de ses douleurs, propice à nous éloigner de notre libération de la matrice à laquelle nous avons adhérée.  L’amour n’a rien de mielleux, c’est la force suprême, parfois impitoyable, qui régit la Création et dont nous ne sommes en aucun cas séparés. Il réside en nous et ne demande qu’à rayonner, malgré les blessures et les peurs qui le masquent, nécessitant de ne pas brûler les étapes.

L’épée de lumière ne se brandit pas avant d’avoir été forgée, nombre de pèlerins l’ont oublié et se nourrissent de l’illusion de la brandir, souvent à travers la force du groupe, qui s’auto-valide par son souci permanent de cohésion pour maintenir sa force et son pouvoir, et dont il convient pourtant de se défaire (lire Michael Brown). Je l’ai dit et redit et le répète encore, c’est un chemin éminemment solitaire, où les aides sont acceptables tant que l’on ne joue pas le jeu de l’adhésion au chemin d’autrui, tant que l’on n’est pas dupe des jeux de pouvoir plus ou moins conscients qui s’exercent en toute communauté qui éprouve le besoin d’elle-même. De même, vouloir aider autrui d’après ce que l’on croit et même si on nous le demande ne nous oblige pas à nous investir d’un rôle d’enseignant ni encore moins de marchand et ne nous astreint pas à présenter une image de l’impeccabilité.

Nicholas Roerich43

Nous sommes de passage et rien d’autre que de passage. Est-ce pour laisser une trace en ce monde ? Non. Seuls les égo espèrent qu’on se souviendra d’eux. Nous passons pour ne laisser justement aucune trace, aucune empreinte, rien qui nous enferme une fois de plus ici-bas.

Si nous nous défaisons de nos programmes en ce périple très formateur, nous devenons une faille par laquelle s’engouffre l’inconnu au cœur d’un hologramme défini par l’adhésion que la communauté humaine lui accorde. Ce qu’est cet inconnu n’est rien d’autre que l’amour débarrassé des conventions humaines à son sujet et des croyances que nous avons de le voir rayonner là où seuls nos espoirs maquillent son absence. Même là pourtant, dans le vif de la blessure, l’amour n’est pas absent, il épouse au plus juste le jeu de rôle qui convient pour nous conduire à le révéler.

Nous sommes filles et fils de la Terre et du Ciel, nous sommes le Haut et le Bas, le Très Haut et le Très Bas, unis dans la forme et au-delà de toute forme. Nous avons donné des noms pour jouer le jeu de l’identification et là nous avons commencé à nous séparer. Nous sommes des fractions illustrant une part séparée du Tout dans une matrice pratiquement close qui est notre terrain de jeu. Nous y créons tout en inconscience jusqu’à apprendre à créer tout en conscience. L’expérience peut potentiellement s’arrêter pour chacun à tout moment. Elle va de toutes façons s’arrêter dans cette forme pour tous d’ici peu, et s’il est certain que chacun vivra ce qu’il appelle à lui selon ce qu’il vibre, quiconque en revanche affirme pour tous comment les choses se dérouleront n’est lui-même que la proie de son égo qui œuvre à créer sa réalité en espérant la projeter sur autrui.

Collectivement, c’est à dire pour tous ceux qui adhèrent à une croyance de communauté et vibrent à l’unisson avec elle, quelle que soit la taille du groupe, la philosophie exprimée ou les peurs sous-jacentes qui maintiennent sa cohésion, c’est la croyance dominante du groupe – l’égrégore – qui déterminera leur vécu. Individuellement, pour les êtres qui ont suffisamment cheminé pour ne plus léguer leur pouvoir à autrui – autrui étant un groupe, un gourou, une religion, un parti politique, un Etat, une lignée, leur femme, leur mari, leur père, leur mère, leur voisin… – et qui ne s’identifient plus à une empreinte – des mémoires, des traumas, un sentiment d’appartenance, des résurgences émotionnelles… – pour ceux-là personne ne peut dire ce qu’il adviendra car à ce stade chacun suit librement son propre trajet. Seul l’égo cherche toujours à prévoir, sur le lit de ses peurs encore vivantes.

L’adhésion, c’est la version de l’identification de celui qui nourrit sa dépendance dans le soutien d’autrui. Celui-là cherche seulement la main qui le conduit et le rassure, l’aile sous laquelle il se sent plus en sécurité. Celui-là donne son pouvoir, devient dépendant et se ferme à sa voie de libération, croyant que l’autre, le groupe, le retour d’un Messie, le nouvel ordre mondial, l’arrivée des frères des étoiles ou l’intervention de ne je ne sais quelle Fraternité travaillant pour eux, va l’entraîner dans son sillage. Ca n’est pas faux, sauf que c’est le sillage d’un chemin ne menant pas là où il croit aller. L’adhésion, c’est aussi celle à un système de pensée ayant sa forme de logique, une croyance. A nouveau on est de ce monde et pas seulement dans ce monde. Identification et retour à la case départ. Tout se façonne autour de cela. Il ne s’agit pas de fuir toute adhésion à ce qui nous semble sonner juste chez autrui, ce serait absurde et d’ailleurs contradictoire car de quoi encore aurait-on peur ? Il s’agit de ne pas disperser notre énergie et de ne pas faire de cette adhésion une identification, ni de la prolonger en un refuge collectif. (lire Krishnamurti).

En ce subtil jeu de mikado que nous démêlons, tout est l’occasion d’aller au contact le plus intime de ce que nous ressentons derrière ce que nous croyons ressentir. C’est un examen qui demande de la fermeté avec soi, beaucoup de rigueur et qui n’est pas toujours facile car c’est un exercice dont la difficulté est proportionnelle à la force du mental qui s’y oppose. Mais il n’y a pas d’autre manière de faire qui ne soit trompeuse et matière à alimenter notre mental au détriment de l’ouverture de notre cœur.

Lorsqu’on touche à nos blessures primordiales nous avons grand mal à exercer notre discernement, nous perdons de notre lucidité, nous nous masquons la réalité de ce qui reste encore en nous et que l’on croyait guéri et, à fortiori, ce que nous n’avions pas encore vu. Au mieux, nous nous contentons alors d’analyser avec justesse ce qui se passe, mais seulement jusqu’au degré qui précède la pleine lucidité, tout en croyant avoir totalement approfondi le sujet. J’en sais moi-même quelque chose pour avoir l’avoir vécu et le vivre encore régulièrement. Comment éviter cela ? Peut-être justement en ne s’identifiant pas à ce que nous croyons alors de nous en cet instant, en acceptant d’envisager que nous ne sommes pas allés assez loin dans notre exploration, en jouant le jeu de déceler le voile qu’il reste à lever alors que nous avons l’impression qu’il n’y en a plus. Bref, en n’étant sûr de rien et en l’acceptant sereinement, jusqu’à remettre si nécessaire en cause nos fondements.

Rose Gicquiaud03

Nous sommes une énergie toujours en mouvement et par nature propre à capter tout ce qui nous traverse, sous forme de ressentis, de pensées, de sentiments, parfois de visions ou d’autres perceptions extrasensorielles. Qu’est-ce là-dedans qui nous appartient vraiment ? Et d’ailleurs quelque chose nous appartient-il vraiment ? Sommes- nous ce qui nous traverse ? Pouvons-nous juste vivre le sentiment d’être là et accepter que nous n’en savons pas plus ? A partir de là pouvons-nous juste ressentir la simplicité de notre condition empêtrée par tant de constructions issues de notre ignorance des mécanismes profonds de la vie, de nos souffrances et de nos conditionnements qui sont autant de programmes implantés sur notre virginité primordiale ? Pouvons-nous finalement être le virus qui va désactiver définitivement tous ces programmes ? Juste en retrouvant le chemin de notre innocence ?

Notre innocence n’est pas loin, elle est juste brouillée par l’illusion faite d’identification et d’adhésion que nos programmes ont créée dans leur virtualité. Il n’y a aucune différence entre ce que nous avons vécu jusque-là et ce que vit un adolescent addict au jeu vidéo qui hante ses jours et ses nuits. Comme nous à un autre niveau, il est totalement identifié à son rôle dans le jeu et adhère totalement à la réalité de cet univers et de ses règles, au point de n’accorder au reste que la valeur d’une parenthèse en-dehors de la réalité.

Aujourd’hui plus que jamais, grâce à l’énergie dont nous bénéficions, nous avons la capacité de sortir de l’illusion, pour peu que nous acceptions de poursuivre en nous avec ténacité, rigueur et sans concessions, mais toujours avec bienveillance, tout espace d’inconscience qui se manifeste à travers nos attitudes, nos paroles, nos postures, mais aussi l’énergie que nous mettons dans ce que nous faisons, ce que nous disons, et qui n’est parfois perceptible que par l’autre, juste devant nous, qui va nous le dire sans jugement et sans résonance en lui s’il a fait lui-même le travail, ou qui va y réagir par résonance s’il ne l’a pas fait.

Il faut aller au bout du bout de ce processus, il n’y a pas d’échappatoire qui mène à la libération. Tout autre chemin que cette rigueur implacable quoi que bienveillante avec nous-même, nous dissimule encore à nous-même. Ce n’est peut-être pas plaisant à entendre, cela ne cadre pas avec les discours qui nous disent qu’il n’y a pas à se fatiguer, que d’autres travaillent pour nous, mais si l’on a fait le choix de se libérer, si l’on a pris le sentier escarpé, les obstacles et les tentations de s’en éloigner sont nombreux. C’est pourquoi nous devons renouveler en permanence le choix du chemin sur lequel on s’est engagé, sans s’identifier à quoi que ce soit, sans se laisser embarquer émotionnellement dans les dramaturgies organisées du monde, sans non plus se prendre au sérieux et en appréciant l’humour et la joie que la vie nous offre au-delà des tourments illusoires. J’ai écrit un jour que personne ne serait laissé sur le bord du chemin et je le pense toujours, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas se laisser tout seul au bord du chemin… Chacun a toujours le choix de croire qu’on va le prendre par la main ou celui de grandir.

Fraternellement,

© Le Passeur – 9 Janvier 2015 – http://www.urantia-gaia.info > Cet article est volontiers autorisé à la diffusion à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.

Cette série d’articles est réunie dans la rubrique « L’Eveil ».

02/01/2015

[Vidéo] TV Lobotomie - La vérité scientifique sur les effets de la télévision ou l'idiocratie à l'oeuvre !

Voici les résultats scientifiques des effets de l'un des organes de propagande ou de l'un des outils de manipulation mentale qu'est la télévision pour ceux notamment qui considèrent que parce que c'est dit à la télé ou à la radio "c'est forcément vrai" ! Et ce, sans chercher la vérité ailleurs, sans lire eni s'informer personnellement et sans connaître l'histoire du monde, la géopolitique ou l'histoire tout court, sans chercher à savoir qui mène le monde depuis des millénaires, sans procéder à des analyses des informations de manière objective par flemme, par peur de découvrir et de reconnaître leur ignorance ou par facilité. Ce qui fabrique quelques millions d'idiocrates que le système corrompu peut parfaitement manipuler et faire adhérer à ses théories mensongères et fumeuses  à mille lieux de la vérité !  

Mais je suis content, je regarde la télé et je gobe tout ce que les merdias aux ordres des lobbies me disent et qu'ils veulent que je sache sans ne jamais me poser  aucune question, ce qui est plus confortable en qualité d'idiot utile du système parce que je suis un parfait mouton prêt à aller à l'abattoir pour les Illuminati  ! !

 

[Vidéo] TV Lobotomie – La vérité scientifique sur les effets de la télévision

Pour les spécialistes, tel Michel Desmurget, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, l’obésité et l’espérance de vie.

TV Lobotomie - La vérité scientifique sur les effets de la télévision


Analyse du livre de Michel Desmurget : TV Lobotomie

Ce livre gagnerait sans doute le prix de la couverture la plus laide s’il existait, mais, malgré cette erreur de l’éditeur, il vaut tout de même la peine d’être lu. Michel Desmurget, chercheur à l’INSERM, dans TV Lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision (Paris : Max Milo, 2011) nous propose rien de moins qu’une synthèse de tout ce que les scientifiques savent sur les liens entre la consommation télévisuelle et les attitudes, comportements, capacités, des êtres humains qui consomment de la télévision. Ce bilan scientifique, à partir de 4000 articles selon l’auteur, serait en fait effrayant. Plus on regarde la télévision,  plus on a regardé la télévision, plus on l’a fait jeune, plus on augmente toutes choses égales par ailleurs les probabilités d’événements défavorables pour soi-même  à tous les âges de la vie.  De fait, pour croire aux résultats cités de cette étude, il faut fondamentalement être accessible à la pensée statistique. Comme le montre, le “débat” organisé le 7 février 2011 autour de ce livre sur Europe 1 et la réaction d’une auditrice qui cite son propre cas de téléphagie ne l’ayant pas empêchée d’être, à l’en croire, un génie, c’est un point fondamental.

Ainsi, si l’on a accès au raisonnement en probabilité, typique en épidémiologie par exemple, Michel Desmurget établit à partir de la littérature disponible que :

a) “la télévision est un véritable désastre ontogénétique” (p.136) (conclusion du chapitre II La télé étouffe l’intelligence, p. 71-137), autrement dit des preuves solides existent que, toutes choses égales par ailleurs, le développement intellectuel des enfants se trouve profondément affecté par la consommation de télévision, avec un effet d’autant plus fort que la consommation s’effectue massivement très  jeune (dans les toutes premières années 0-3 ans). Des études montrent même qu’à cet âge précoce, le simple fait d’avoir la télévision allumée dans une pièce  sans la regarder aurait des effets sur le développement intellectuel. La raison profonde de cette déficience en matière de maturation de l’intelligence ne serait pas liée à la qualité déficiente (ou non) des programmes, mais à la nature non interactive de la télévision. Dans le fond, notre chercheur retrouverait dans la littérature savante contemporaine la vérité marxienne selon laquelle la vérité de l’homme (comme de tout animal) n’est autre que la praxis, et que la télévision constitue une forme extrêmement appauvrie d’(in)activité.  En tant que professeur d’université, je dois dire que la courbe historique des scores obtenues aux tests d’admission dans les universités américaines, corrélé avec un retard d’une vingtaine d’années avec la pénétration de la télévision dans les foyers  (p. 92),  m’a plutôt impressionné. L’auteur cite quelques exemples d’études ayant pu montrer que l’introduction de la télévision détraque les comportements enfantins, et qu’inversement, le sevrage télévisuel peut avoir des effets positifs assez rapides (si l’on valorise la réussite scolaire, le sommeil, le calme, etc.).

b) la consommation de télévision est un facteur déterminant d’augmentation des risques de santé suivants : obésité, tabagisme, alcoolisme, sexualité mal contrôlée chez les adolescents, et j’en oublie quelques autres dont la sénescence précoce (cf. chap. III, “La télé menace la santé”, p. 139-201). Sur le tabagisme par exemple, des études montrent que, pour des adolescents, le simple fait de voir des films plutôt anodins dans lesquels apparaissent massivement des cigarettes fumées par des acteurs sympathiques augmentent la probabilité de devenir soi-même fumeur. En conclusion, indirectement, la télévision tue purement et simplement, et, avant cela, coûte cher en dépenses de santé – mais rapporte beaucoup aux entreprises qui manipulent ainsi nos comportements.

c) Enfin, la consommation de télévision rend violent et /ou anxieux (chap. IV“La télévision cultive la peur et la violence”, p. 203-238). Pour l’auteur, sur le premier point, à savoir le fait de voir de la violence et de devenir en conséquence soi-même, toutes choses égales par ailleurs, plus violent et/ou indifférent à la violence, aurait atteint un tel point de consensus parmi les scientifiques que les recherches se sont ralenties sur ce point depuis quelques années. Inutile de continuer à prouver que la terre est ronde. Pour l’anxiété, due au visionnage massif de la télévision, elle s’exerce d’autant plus puissamment sur les plus jeunes esprits.

En résumé, à en croire l’auteur, la communauté scientifique se trouve sur les divers effets négatifs de la télévision dans un consensus semblable par son ampleur que celui que connaissait cette même communauté sur les effets cancérigènes du tabac  alors que l’industrie du tabac et ses affidés  et idiots utiles niaient encore farouchement tout lien – avec la même difficulté donc, à savoir que cette “vérité scientifique” n’arrive pas du tout à s’imposer  dans l’espace public. La plus grande partie des études citées se trouvent être nord-américaines, et l’on découvrira que, sur la foi de ces recherches, les sociétés savantes des Etats-Unis ont multiplié les avis sur les différents points évoqués, sans à ma connaissance aucun effet sur la civilisation télévisuelle de ce pays. Pisse dans ce violon, camarade savant, tu nous intéresses!

Cependant, bien que Michel Desmurget ne fasse pas la différence, il faut distinguer deux séries d’effets : le plus grave, celui du média télévision en soi, par la passivité qu’il implique et qui s’avère  en tout point imparable  dans ses effets à tous les âges de la vie (point a));  et les plus remédiables, ceux qui sont liés au contenu des programmes (incitation à la malbouffe, à la violence, etc.) (point b) et c)). On peut remarquer de fait qu’il existe déjà beaucoup de règlementations pour limiter ce qui est montrable à la télévision. Par exemple, aucun pays n’autorise à ma connaissance de la  vraie pornographie en clair sur des chaînes accessibles à tous; beaucoup de pays disposent d’un système de classification des œuvres selon  le degré de violence; des programmes pour enfants sont conçus et diffusées; on limite ou on interdit la publicité visant les enfants, etc. ; autrement dit, sur les points b) et c), on pourrait, à la limite, imaginer de règlementer en vue d’une télévision qui éviterait les principaux écueils repérés par la recherche. Cela serait sans doute un peu ennuyeux pour beaucoup de gens (plus de séries criminelles, plus de sexe suggéré, plus de fumeurs positifs, etc.) et ressemblerait aux recommandations en la matière de laVie (encore) catholique en 1968 – ou, au contenu de la télévision actuellement gérée par le Patriarcat de Roumanie. Comme le montre l’auteur avec soin (dans le premier chapitre I, p. 33-69), les enfants regardent en gros la même chose que les adultes; donc, à moins de supposer des parents devenus tous raisonnables et ne laissant voir à leurs enfants que ce qui est de leur âge, il faudrait revenir à un terrible degré de censure des programmes. (Dans le cas des Etats-Unis, le principe intangible de la liberté d’expression rend toute réflexion en ce sens largement caduque, mais en Europe, des avancées seraient possibles.)

En revanche, sur le point a), la télévision en soi (quelque soit le contenu) s’avère un désastre ontogénétique pour les enfants (et, accessoirement, tend à aider les adultes à devenir sénile avant l’heure), les perspectives d’action publique me semblent  plus limitées; de fait, l’objectif de l’ouvrage semble être bien essentiellement d’obtenir que les parents, prévenus par l’auteur, arrêtent de laisser la télévision à disposition de leurs jeunes enfants (cf. la conclusion en ce sens p. 246 : “pendant les cinq ou six premières années de vie, toute exposition audiovisuelle devrait être strictement proscrite par les parents tant la télévision trouble le sommeil, promeut l’obésité à long terme et interfère avec le développement intellectuel, affectif, physique et social de l’enfant.” ), et, ensuite, contrôlent strictement la qualité et la quantité de ce qui est regardé par ces derniers. Or, comme il croit pouvoir le montrer, ce sont les adultes eux-mêmes  qui veulent que les (très) jeunes enfants s’intéressent à la télévision (ou à des DVD) afin d’obtenir du répit dans la lourde tâche de l’éducation qui leur incombe. Bien que n’ayant pas d’enfants, cela m’a rappelé que des amis, n’ayant d’ailleurs pas la télévision chez eux pour des raisons fort semblables à celles invoquées par l’auteur,  amis avec lesquels je passais des vacances il y a quelques années, utilisaient sciemment en dernier recours la télévision (cachée jusque là dans un coin du logement)   pour paralyser littéralement leur chère progéniture, plutôt remuante par ailleurs, en cas de nécessité absolue (faire les bagages et le ménage à la fin du séjour). Cela m’avait plutôt amusé à l’époque que de voir cet effet de fascination – un peu le rayon paralysant des séries télévisées de mon enfance -, mais je me rends compte à la lecture de Michel Desmurget que là se trouve largement la clé du problème. Tous les adultes n’ont pas l’énergie pour interagir tout le temps avec  leur progéniture. Se passer de fait de la télévision supposerait une réorganisation des vies familiales.

Plus généralement, si l’on admet que Michel Desmurget, chercheur à l’INSERM, a fait correctement son travail de compilation et engage ainsi sa responsabilité de savant, on peut en tirer trois conclusions.

Tout d’abord, le peu de sympathie exprimée par quelques grands penseurs du siècle dernier à l’égard de la télévision, Karl Popper, Pierre Bourdieu, et Giovanni Sartori, pour citer des grands noms, semble recevoir une confirmation empirique forte de toutes ces études  si l’on partage l’idéal d’une humanité forte et adulte.

Ensuite, on possèderait là un exemple supplémentaire d’écart abyssal entre ce qu’exigeraient les résultats scientifiques et les pratiques socioéconomiques en vigueur. Bien qu’il ne l’ait pas calculé, l’externalité négative de la télévision comme activité sociale parait au total énorme – surtout si l’on compte les effets de long terme qui semblent étonnamment forts. Même si Michel Desmurget se montre très prudent dans ses interventions médiatiques en visant surtout à protéger les enfants d’aujourd’hui et à se présenter comme quelqu’un qui n’est pas contre la télévision en soi, la conclusion logique de son travail serait en fait une suppression pure et simple de la télévision, ou, tout au moins,  dans une société de liberté d’entreprendre, la fin de tout soutien public à cette activité économique nocive. Par exemple, si la télévision en soi creuse la tombe de la performance scolaire et nous promet en plus des générations d’obèses, il n’est peut-être pas nécessaire de financer cela sur fonds publics. Ou, du moins, pourrait-on se limiter à une seule chaine exempte de tout effet nocif par le contenu et ne visant que les plus de six ans. Bien évidemment, on  n’en fera rien! C’est là un aspect fascinant de nos sociétés, cette capacité à payer des gens pour savoir qu’on se détruit en faisant telle ou telle chose, tout en s’en souciant peu au total. Je pourrais aussi citer la prison comme institution criminogène, ou les deux roues comme cause de mortalité massive sur les routes. Mais, dans le fond, après tout, nous pouvons (encore) nous payer ces luxes.

Dernier point :  M. Desmurget nomme sans aménité aucune “pipeaulogue” les spécialistes des médias ou  les essayistes qui nient ou minimisent les effets qu’il décrit à la suite de cette littérature qu’il a dépouillé.  Son livre prend en effet parfois le ton d’un pamphlet, mais c’est sans doute un choix de sa part pour atteindre un plus vaste public qu’avec un rapport de synthèse et pour rendre le contenu moins austère.  Au delà des termes dépréciatifs utilisés à l’encontre de quelques-uns cités dans l’ouvrage, je suis confondu par la divergence entre les conclusions qu’il tire à partir de cette littérature, trouvée essentiellement dans les revues de médecine, d’épidémiologie, de psychologie, et ce que j’avais perçu comme le consensus présent des spécialistes des médias, qui insistent plutôt sur les filtres sociaux à la réception, sur le côté anodin de toute ces contenus.  Par exemple sur le cas de la violence et de la sexualité, l’écart me parait énorme. Il est vrai que le souhaitable que dessine en creux le consensus scientifique auquel se réfère Michel Desmurget ressemble fort à la bonne vieille morale éducative de la bourgeoisie  catholique du début du siècle dernier. L’auteur s’en défend et s’en amuse même parfois, mais il reste qu’il casse totalement le lien entre “progressisme” (entendu comme recherche de l’autonomie pleine et entière de l’individu) et “libéralisme culturel” (entendu ici comme extension du domaine du montrable). Finalement, cela voudrait dire que des films-culte comme Pulp Fiction ou simplement  Avatar sont porteurs de maux pour les jeunes qui en sont les plus friands consommateurs. Si la violence, le sexe et le tabagisme montrés aux masses adolescentes ne sont plus aussi anodins que cela, où va-t-on arriver ma brave petite dame? Chez Benoit XVI? Chez les talibans? Et puis, par ailleurs, si l’on n’a plus de faits divers bien gores pour le JT, de quoi peut-on parler alors? Où sera l’émotion?

Source : Bouillaud’s Weblog

Michel Desmurget

Michel Desmurget : l'impact de la télé sur notre santé

 
P.S. Dans un autre registre, comme signalé en commentaire, je vous conseille le film Idiocracy (Planet Stupid “en français”, de 2007). Au 1er degré, ça ne vole pas super haut, mais au second, c’est une critique assez radicale et bien vue…

Idiocracy trailer Bande-annonce

P.P.S. : et pour le coup, sans aucun rapport avec tout ça, je vous conseille vraiment d’aller voir au cinéma le film La famille Belier, c’est remarquable de sensibilité et une belle façon de commencer l’année… :)

La Famille Bélier – Bande annonce HD