Voici ce que nous dit Immanuel Velikosky dans son livre : Les Mondes en Collision à télécharger : ICI
Comme quoi la période de l'Exode n'a pas touché que les Juifs, mais c'est toute la planète qui a été touchée par une collision avec un astre.
Dès lors, il ne s'agissait pas que de la mer rouge, mais des eaux et de la Terre rouges !
Nous pouvons constater que le pigment rouge des eaux peut provoquer la mort des poissons.
Le monde et les eaux rouges
J'entends établir qu'au milieu du deuxième millénaire avant notre ère, la terre subit l'un des plus grands cataclysmes de son histoire. Un corps céleste, tout récemment entré dans le système solaire - une nouvelle comète - s'approcha très près de la terre. On peut reconstituer le récit de ce cataclysme d'après les témoignages fournis par un grand nombre de documents.
La comète s'éloignait de son périhélie; elle heurta d'abord la terre de sa queue gazeuse. Dans les pages suivantes, je montrerai que c'est au sujet de cette comète que Servius a écrit : « Non igneo sed sanguineo rubore fuisse » (elle n'était pas d'un rouge feu, mais d'un rouge sang).
L'un des premiers signes visibles de cette rencontre fut la couleur rouge que prit la surface de la terre, sous l'influence d'une fine poussière de pigments couleur rouille. Dans les mers, les lacs et les rivières, ce pigment donna à l'eau la couleur du sang. Sous l'effet de ces particules, ou de quelque autre pigment soluble, le monde devint rouge.
Le Manuscrit Quiché des Mayas nous rapporte que dans l'hémisphère occidental, aux temps d'un grand cataclysme où la terre trembla et où le mouvement du soleil s'interrompit, (inversion des pôles magnétiques), l'eau des rivières fut transformée en sang 1 .
L'égyptien Ipuwer, témoin oculaire de la catastrophe, consigna sur le papyrus ses lamentations 2 .
« La rivière est de sang », dit-il; et le livre de l'Exode lui fait écho (7 : 20) : «Toute l'eau du fleuve se changera en sang ». L'auteur du papyrus écrivit également : « La peste s'est abattue sur le pays entier. Le sang est partout », expressions identiques à celles du livre de l'Exode (7 : 21) « il y avait du sang sur toute la terre d'Égypte ».
La présence du pigment hématoïde dans les fleuves provoqua la mort des poissons, suivie de décomposition et de puanteur : « et le fleuve devint infect » (Exode : 7 : 21) « Et tous les Egyptiens creusèrent le sol dans le voisinage du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire celle du fleuve. » (Exode : 7 : 24). Le papyrus rapporte : « Les hommes répugnent à la goûter. Les êtres humains ont soif d'eau »; « telle est notre eau! tel est notre bonheur! que ferons-nous ? tout est ruine! »
La peau des hommes et des animaux fut irritée par la poussière, qui provoquait des pustules, la maladie, et la mort du bétail, « une piste terrible 8 ». Les bêtes sauvages, effrayées par les présages du ciel, s'approchaient des villages et des cités 4 .
Le sommet des montagnes de Thrace reçut le nom de « Haemus », et Apollodore rapporte la tradition thrace, qui attribue comme origine à ce nom «le torrent de sang jailli sur la montagne» quand se livra le combat céleste entre Zeus et Typhon, et que Typhon fut frappé de la foudre 6 . On dit qu'une ville égyptienne reçut le même nom pour la même raison 6 . La mythologie qui personnifiait les forces du drame cosmique décrivait le monde comme étant teinté de rouge. Dans un mythe égyptien la teinte rouge sang du monde est attribuée au sang d'Osiris, le Dieu-Planète blessé à mort. Dans un autre mythe, c'est le sang de Set ou d'Apopi ; dans le mythe babylonien le monde fut rougi par le sang du monstre céleste Tiamat égorgé 7 .
L'épopée finnoise, le Kalevala, décrit comment, au temps du bouleversement cosmique, le monde fut aspergé de lait rouge 8 . Les Tartares de l'Altaï parlent d'un cataclysme où « le sang colore le monde entier en rouge », et qui est suivi d'un embrasement général 9 . Les hymnes orphiques font allusion à l'époque où la voûte céleste, « le puissant Olympe, trembla de peur... et la terre tout alentour poussa un cri terrible, et la mer s'agita, soulevant des vagues pourpres 10 .
Voici un vieux thème de discussion : pourquoi la mer Rouge a-t-elle reçu ce nom? Si une mer est appelée noire ou blanche, la raison en peut être la coloration sombre de ses eaux, ou l'éclat des neiges et des glaces. La mer Rouge est bleu foncé. Faute de mieux, on a proposé comme explication de cette dénomination la présence de quelques formations de corail, ou de quelques oiseaux rouges sur les grèves de cette mer 11 .
Comme toute l'eau en Égypte, la surface de la mer, au moment du Passage, était d'une teinte rouge. Il semble donc que Raphaël n'ait point commis d'erreur dans son tableau du « Passage », en donnant à l'eau une couleur rouge. Naturellement, ce ne fut pas telle rivière, telle montagne, telle mer particulière qui se teinta de rouge, et qui reçut ainsi le nom de « rouge » ou de « sanglant », pour la distinguer des autres montagnes ou des autres mers; des foules humaines rescapées du cataclysme auquel elles venaient d'assister attribuèrent le qualificatif d'haemus, ou rouge, aux lieux mêmes où elles se trouvaient alors.
Le phénomène de la « pluie de sang » a également été observé sur des surfaces réduites, et à une petite échelle, en des époques plus récentes. Une de ces pluies, selon Pline, se serait produite sous le consulat de Manius Acilius et de Gaius Porcius 12 . Les Babyloniens parlent également de la poussière et de la pluie rouges tombant du ciel 13 . Des cas de « pluie de sang » ont été signalés dans différentes régions 14. La poussière rouge, soluble dans l'eau, tombant du ciel sous l'aspect de gouttes liquides, ne se forme pas dans les nuages, mais doit provenir d'éruptions volcaniques, ou des espaces cosmiques. Il est généralement reconnu que la chute de poussière météorite est un phénomène qui se produit surtout après le passage de météorites; cette poussière se retrouve sur la neige des montagnes et dans les régions polaires 15.