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13/10/2014

Ukraine/Boeing, Vol MH17, enquêter sur le rôle de l'oligarque sioniste Kolomoïski

Encore un oligarque sioniste qui bénéficie de 3 nationalités différentes et dont les merdias occidentaux ne parleront pas. Apparemment les sionistes avaient l'intention d'organiser une seconde révolution Bolchevich pour obtenir par le biais du coup d'état organisé en Ukraine avec le soutien de la France (Fabius, Hollande, BHL et la clique), de l'Allemagne et de la Pologne, l'affaiblissement et la déstabilisation de la Russie, le remplacement de Poutine y compris, s'ils avaient réussi leur coup, d'organiser son assassinat en s'attaquant à son avion qui revenait d'Amérique du sud, le 17 juillet 2014, après avoir participé au sommet des Brics.

Comme nous pouvons le constater encore à ce jour, les USA/UE/Sionistes, refusent d'enquêter sur les responsabilités de ceux qui avaient décidé de descendre le Vol MH17, qui a pu être abattu par erreur en lieu et place de l'avion de Poutine. L'oligarque sioniste Porochenko, ayant tout fait à partir de Kiev et l'oligarque sioniste, Kolomoïsky à partir de la Suisse, pour entraver l'enquête qui comme par hasard a été reportée au printemps 2015, participant ainsi à la cabale organisée à l'encontre de Poutine et de la Russie par les US/UE/Sionistes spécialisés dans les renversements des gouvernements et des chefs politiques qui résistent à l'empire du dollar et du Nouvel Ordre Mondial, et qui organisent les guerres génocidaires, exercent leurs pressions par le biais de leurs terrorismes : financier et économique, en imposant des sanctions aux dirigeants et aux pays qu'ils visent et convoitent pour leurs richesses. 

Pour suivre le dossier sur le : 
Crash d'un Boeing malaisien en Ukraine

Nous voici donc face à l'oligarque sioniste nazi, Ihor Kolomoïski, qui bénéfice en bon espion organisateur de troubles, de 3 nationalités : Ukrainienne, Israélite et Chypriote, et dont la spécialité est celle de mêler ses intérêts financiers et économiques, à ceux de la politique et de la goépolitique.  Ainsi, celui-ci qui réside en Suisse, Second ou troisième homme le plus riche d'Ukraine et 613e homme le plus riche du monde est propriétaire comme par hasard, de banques, de Télévisions et de plusieurs compagnies aériennes, en Ukraine, mais fait encore plus intéressant, il finance l'activité des services de contrôle aérien de Dniepropetrovsk, responsables du suivi du vol tragique, et l'aspect technique de l'activité des contrôleurs aériens de l'ensemble de l'Ukraine (…). C’est-à-dire qu'il pourrait avoir donné des ordres directs à certains services de contrôle aérien, notamment à ceux censés suivre le vol du Boeing malaisien le 17 juillet".

Il serait donc le financier participatif du coup d'état organisé à Kiev et de la soi-disant révolution du Meidan.
De l'armement de ses troupes nazies.
Igor Kolomoïski finance plusieurs bataillons spéciaux chargés de réprimer l'insurrection dans le sud-est de l'Ukraine, dont le tristement célèbre bataillon Nazi Azov. Il est poursuivi par la justice russe pour "organisation de meurtres et recours à des moyens et méthodes de guerre illégaux" entre autres.
 
Ci-dessous quelques articles pour vous rendre compte de l'envergure du Nazi protégé par Interpol et les US/UE/Nazis !

Ukraine/Boeing: enquêter sur le rôle de l'oligarque Kolomoïski (député russe)

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti/La Voix de la Russie L'oligarque et gouverneur de la région de Dniepropetrovsk Igor Kolomoïski, qui finance en partie les services de contrôle aérien d'Ukraine, pourrait avoir donné des ordres aux opérateurs chargés du vol du Boeing 777 malaisien qui s'est écrasé le 17 juillet, a déclaré mercredi le vice-président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Sergueï Neverov.

"L'oligarque Igor Kolomoïski possède plusieurs compagnies aériennes ukrainiennes: Lignes aériennes internationales de l'Ukraine, Dnepravia, Aerosvit, mais fait encore plus intéressant, il finance l'activité des services de contrôle aérien de Dniepropetrovsk, responsables du suivi du vol tragique, et dans une certaine l'aspect technique de l'activité des contrôleurs aériens de l'ensemble de l'Ukraine (…). C’est-à-dire qu'il pourrait avoir donné des ordres directs à certains services de contrôle aérien, notamment à ceux censés suivre le vol du Boeing malaisien le 17 juillet", a indiqué M. Neverov sur la chaîne Rossia.

Selon lui, l'activité de Kolomoïski doit faire l'objet d'une attention soutenue, et peut-être même être évoquée par la commission internationale chargée d'éclaircir les circonstances du drame.

Le vice-président de la Douma a également proposé aux leaders occidentaux de vérifier les armements des bataillons punitifs financés par Kolomoïski, et de chercher à savoir s'ils possèdent des systèmes Buk (armement soupçonné par les Etats-Unis d'avoir causé le crash, ndlr). Les troupes de Kolomoïski possèdent des tanks, des véhicules de transport de troupes et des lance-roquettes multiples, a-t-il rappelé.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk. L'avion avec 283 passagers et 15 membres d'équipage volait à 10.050 mètres d'altitude.

Les autorités de Kiev accusent les forces d'autodéfense de Donetsk d'être à l'origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d'abattre un avion à cette altitude. Le fait que l'avion ait survolé une zone de guerre a soulevé de nombreuses questions chez les observateurs internationaux.

Igor Kolomoïski finance plusieurs bataillons spéciaux chargés de réprimer l'insurrection dans le sud-est de l'Ukraine, dont le tristement célèbre bataillon Azov. Il est poursuivi par la justice russe pour "organisation de meurtres et recours à des moyens et méthodes de guerre illégaux" entre autres.

La « grande muraille d’Ukraine » de Kolomoïsky

Interpol a refusé de chercher Kolomoiskïy


Liachko a accusé Kolomoïskiy d’une tentative de corruption

Par La Voix de la Russie | Le député de la Verkhovna Rada, également le chef du parti radical de l'Ukraine, Oleg Liachko a déclaré que le gouverneur de la région de Dnepropetrovsk, Igor Kolomoïskiy lui avait proposé un pot de vin d’un montant de 50 millions de dollars.

Selon le député ukrainien, pour ces fonds l'oligarque a proposé d’inclure ses hommes dans la liste électorale du parti radical. Cependant, Liachko a indiqué qu'il avait refusé ce pot de vin, ce qui explique les critiques à son encontre de la part de la chaîne de télévision 1 +1 qui appartient à Kolomoïskiy.

Précédemment, Liachko a menacé de tuer l’entrepreneur ukrainien si quelque chose arriverait à sa famille après les outrages.

Pour lire la biographie du Nazisioniste Ihor Valeriovitch Kolomoïsky
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ihor_Kolomo%C3%AFsky

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

Europe et arrivée du IVème REICH avec Angela MERKEL, fille cachée d'Adophe Hitler

Comme cela nous lèverons tous nos doutes sur les bases nazies de la constitution de l'Europe  et l'arrivée du 4ème REICH Nazi, avec Angela MERKEL, fille cachée d'Hilter, en Allemagne !

Entre Hitler qui était juif et serait issu de la lignée des Rothschild, petit-fils illégitime de Salomon Mayer Rothschild et sa fille cachée, nous sommes bien servis.

Lisez plutôt et vous comprendrez pourquoi Angela Merkel s'acharne sur la Russie et notamment sur Poutine à la lumière de ce que recèlent les dossiers Soviétiques du KGB  sur les origines de celle-ci.

Elle serait la fille cachée d'Hitler par insémination artificielle, entre le sperme congelé d'Hitler et la sœur d’Eva Braun (la femme d’Hitler), dont le nom était Gretl.

 

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L’Arrivée du Nouveau Reich Européen !

Pendant que les États-Unis continuent à lutter sous les pouvoirs destructeurs du péché et de l’iniquité, un nouvel empire mondial se pointe en Europe. Des événements étranges ont entouré l’ascension du nouveau Reich Européen, mais peu de gens semblent prendre garde à ce qui se passe autour d’eux. Un des événements qui a reçu très peu de couverture médiatique s’est produit le 16 juin 2007, c’était la mort du Baron Guy de Rothschild à l’âge de 98 ans. (17) La dynastie des Rothschild contrôle toujours l’économie mondiale secrètement et par des moyens spirituels. Les sorcières de haut niveau ne considèrent pas les membres de la famille Rothschild comme des humains mais comme des dieux. Le tribunal Rothschild est représenté par le triangle élevé au-dessus de la pyramide tronquée avec l’œil singulier et une grande lumière émanant de derrière la pyramide. C’est le sceau des Illuminatis, et il apparaît sur le dos du billet d’un dollar des États-Unis.

Le lendemain, après la mort de Rothschild, il a été annoncé que la dernière action du Premier Ministre Tony Blair de Grande-Bretagne transmettrait à l’Union Européenne de nouveaux pouvoirs radicaux. Les mots exacts du gros titre du London Daily Express en ce qui concerne cette action sont comme suit :

« De nouveaux projets secrets pour le super état de l’Union Européenne ». (18) Nous voyons maintenant un étrange projet clandestin se dérouler directement sous nos yeux. Des États-Unis d’Europe, ou une puissante Union Européenne, sont en constante progression tous les jours, et treize de ses nations sont déjà unies économiquement sous l’Euro. Pendant que la bourse aux États-Unis se gonfle rapidement comme un ballon prêt à éclater, le dollar américain continue à glisser et à tomber rapidement contre toutes les autres monnaies majeures. Qu’arrive-t-il ? Souvenez-vous, nous devons toujours rechercher les raisons spirituelles !

Nous savons qu’il y a 70 ans, un homme nommé Adolf Hitler a eu le rêve et l’ambition d’amener l’ordre dans le monde et d’unir toute l’Europe avec l’aide secrète du Vatican. C’était Hitler qui a inventé les mots Nouvel Ordre Mondial. Hitler a aussi écrit ses objectifs dans un livre appelé Mein Kampf. Tout ceci est une longue histoire bien imprimée sur les pages de l’histoire au moment de l’éclatement de la Deuxième Guerre Mondiale. Tout ceci a été bien orchestré par des conspirateurs mondialistes. Les guerres sont planifiées longtemps à l’avance et toujours avec un objectif primaire à l’esprit.

La plupart des gens croient qu’Adolf Hitler s’est suicidé dans un bunker, et certains croient qu’il s’est échappé vers l’Argentine à bord d’un U-boat. Une chose est certaine, il est maintenant mort. Cependant, les rêves et les ambitions d’Hitler ne sont pas morts, et c’est ici que la partie stupéfiante de cette histoire commence. La Chancelière Allemande, Angela Merkel, a bien fait connaître sa détermination d’unir toute l’Europe sous une seule constitution le 7 janvier 2007. Cette femme puissante semble arriver de presque nulle part pour devenir la Chancelière d’Allemagne, Présidente de l’Union Européenne, puis la tête du bloc économique des nations du G-8. (19) Quelle est cette femme stupéfiante ?

Angela Merkel est née dans la République Démocratique d’Allemagne, la portion communiste de l’Allemagne, en 1954. Sa biographie dit qu’elle est née le 17 juillet 1954, et qu’elle est la fille d’un ministre luthérien d’une église contrôlée par l’Allemagne de l’est. Récemment cependant, les dossiers d’archives du KGB soviétiques révèlent une histoire entièrement différente. Les dossiers de la Stasi de la RDA indiquent qu’elle est née le 20 avril 1954, et les détails de sa naissance ont été inclus dans les dossiers du docteur allemand,  Karl Klauberg, qui était un des « docteurs de la mort » nazi, reconnu coupable par les tribunaux soviétiques et emprisonné. Plus tard, lorsqu’il a été reconnu comme un brillant scientifique, il a été libéré après sept années et reconnu comme le père de l’insémination artificielle. Les soviétiques ont été bien plus intrigués lorsqu’ils ont découvert que le Dr Klauberg avait conservé des échantillons gelés du sperme d’Adolf Hitler. Les hauts niveaux des forces obscures ont décidé d’essayer de produire un enfant à partir du sperme d’Adolf Hitler, évidemment avec des objectifs occultes et illuministes. Le Dr Klauberg a alors amené la plus jeune sœur d’Eva Braun (la femme d’Hitler), dont le nom était Gretl, en Allemagne de l’est, et le résultat de l’expérience n’a pas produit un fils biologique de Hitler, mais plutôt une fille. Etonnamment, Adolf Hitler est né le 20 avril 1889, et Angela Merkel est né le 20 avril 1954. (le 20 avril est 11 jours avant le haut sabbat Beltaine des sorcières). Angela est devenue la gardienne de l’Eglise Catholique par ses connexions avec l’Eglise Luthérienne de l’Allemagne de l’est. Une fois qu’un pape allemand prendrait le trône romain, Angela Merkel devait aussi prendre la position de son père biologique comme la Chancelière d’Allemagne. Le 20 avril 2005, le nazi Joseph Ratzinger est devenu le Pape Benoît XVI, (16th), précisément la journée du 116ième anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler. Alors, le 25 novembre 2005, la fille biologique d’Hitler, Angela Merkel, a été élue Chancelière d’Allemagne. Le jour de cette élection, le 22 novembre, était l’anniversaire de la publication de l’Origine des Espèces de Charles Darwin, qui est une publication de l’Antéchrist reniant le Créateur de l’univers.

Si le rapport du KGB soviétique est véridique, et la preuve est très forte, il ouvre quelques possibilités stupéfiantes. Le fait indéniable est qu’Angela Merkel est arrivée de l’obscurité au pouvoir triumphal comme la Chancelière de l’Allemagne, Présidente de l’Union Européenne, et la tête du très puissant cartel économique G -8. Quand j’ai commencé à faire de plus amples recherches sur tout ceci, j’ai découvert que le père d’Hitler, qui a pris le nom d’Hitler, était le fils illégitime d’une maîtresse de Rothschild dont le nom de famille était Schicklgruber. L’étymologie du nom Hitler révèle que le nom signifie un berger qui habite une hutte. Le nom Adolf, de l’ancien allemand, signifie loup noble. Ainsi, cette combinaison de noms indique qu’il était le Loup Berger, ou faux berger. Assez étrangement, le Pape Ratzinger, ou Benoît XVI, a aussi le titre de Berger de l’Eglise, et depuis qu’il est entré en fonction, l’Eglise Catholique Romaine a un Berger Allemand. Incidemment, cette espèce de chien ressemble à un loup. Nous savons aussi qu’Adolf Hitler se surnommait lui-même Herr Wolf (Wolf signifie Loup). Ses quartiers généraux de la Prusse occidentale étaient appelés Wolfsschanze ; Ses quartiers généraux en France, Wolfsschlucht, et ses quartiers généraux en Ukraine, Werwolf. (20) La puissante Union Européenne deviendra-t-elle le Nouvel Ordre Mondial et le Quatrième Reich ? Seul Dieu le sait.

Un autre point encore plus intéressant est que la Chancelière Angela Merkel a une obsession insolite avec les travaux du compositeur occulte Richard Wagner, qui était un sataniste. Elle a révélé son obsession dans un entretien avec le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung en juillet 2005. (21) Wagner a écrit la composition infâme appelée Parsifal, qui est purement occulte et diabolique. Parsifal était aussi la préférée d’Adolf Hitler, et Hitler avait déclaré que la musique de Wagner occupait son esprit. Angela Merkel, comme Adolf Hitler, est profondément fascinée avec la Valse des Valkyries de Wagner. Les valkyries étaient des divinités femelles mineures qui devaient voyager pour chaque combat afin de rassembler les plus courageux des morts et les transporter jusqu’à un endroit appelé Valhalla où ils attendraient de joindre l’armée d’Odin dans le dernier combat de la fin du monde. (22)

Cette femme, Angela Merkel, est-elle utilisée par Satan afin de rassembler les forces pour le dernier combat appelé Harmaguédon ? Il est aussi intéressant de mentionner que la Chancelière Merkel a exactement les mêmes yeux que la Chancelier Hitler, et elle a une ressemblance frappante avec lui, sauf pour la petite moustache, bien sûr.

La suite avec les références ici : http://pleinsfeux.org/le-nouvel-age-de-la-puissance-obscu...

Source originale : Last Trumpet Ministries, PO Box 806, Beaver Dam, WI 53916

Volume XXVI Émission VIII Août 2007

http://lasttrumpetnewsletter.org/2007/08_07.html

07/10/2014

Avis de tempête en Iran

« Sous nos yeux »

Avis de tempête en Iran

 

Les initiatives du nouveau président iranien, cheikh Hassan Rohani, se sont largement écartées de la ligne anti-impérialiste de l’imam Khomeiny. Il semble que le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait favorisé l’élection de Rohani, ait décidé aujourd’hui de saboter l’accord qu’il a secrètement négocié avec les États-Unis et l’Union européenne. Washington ne l’entend pas de cette oreille et prépare son « plan B ».

 

| Téhéran (Iran) | 7 octobre 2014

 

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Pour Ali Shariati, le penseur de la Révolution iranienne, tout musulman se doit d’être révolutionnaire et tout authentique révolutionnaire doit être considéré comme musulman, quelque soit sa religion. Dès lors, l’appellation « République islamique d’Iran » peut être comprise comme « République révolutionnaire d’Iran » ; une interprétation contre laquelle lutte le représentant de la faction pro-US du clergé chiite, cheikh Hassan Rohani.

Le projet de cheikh Hassan Rohani

Depuis la Révolution khomeiniste, l’Iran soutient tous les mouvements anti-impérialistes du Proche-Orient, quelle que soit la religion de leurs membres. Cependant, cette politique a été vivement contestée par la « Révolution verte » de 2009. À l’époque, le candidat « moderniste », Mirhossein Moussaoui, déclarait durant sa campagne électorale que, tout en saluant la Résistance du Hamas et du Hezbollah, ce n’était pas aux Iraniens de payer pour leur armement, ni pour la reconstruction de la Palestine et du Liban. Une fois élu, en 2013, le nouveau président cheikh Hassan Rohani intriguait les commentateurs en brandissant une clé et en laissant entendre qu’il mettrait le Trésor iranien au service de son peuple plutôt que de le consacrer à financer de hasardeux mouvements de Résistance dont certains ne sont pas même chiites. Toutefois, le peuple iranien n’accordait que peu d’importance à cette polémique, qu’il considérait à tort comme de la politique politicienne.

Lors de son élection, cheikh Rohani soulevait un vaste espoir dans son pays, les électeurs étant persuadés qu’il parviendrait à un accord avec les États-Unis et l’Union européenne qui mettrait fin aux « sanctions » et améliorerait leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui, l’Iran a retrouvé la possibilité de vendre son pétrole sur le marché international et dispose donc de devises étrangères. La monnaie nationale, le rial, est désormais stabilisée.

On en arrive maintenant au dénouement : cheikh Rohani a négocié en secret un accord avec Washington et Bruxelles qu’il devrait rendre prochainement public [1]. Et cet accord va beaucoup plus loin que les propos de Mirhossein Moussaoui, il y a cinq ans. Il s’agit, ni plus, ni moins, que de faire basculer l’Iran dans le camp occidental, malgré sa récente entrée dans l’Organisation de coopération de Shanghai.

Selon cet accord, l’Iran livrerait son gaz à l’Union européenne. De la sorte, celle-ci pourrait s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis de la Russie et lancer une nouvelle Guerre froide. En outre, ce gaz manquerait à la Chine et à son développement [2].

Le 24 septembre, cheikh Rohani s’en est entretenu avec son homologue autrichien, Hans Fisher, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu ; l’Autriche assurant la gestion du projet de pipe-line Nabucco. Les deux hommes ont discuté du financement du raccordement des champs gaziers et pétroliers iraniens, dont le coût devrait s’élever à 8,5 milliards de dollars. Un méga-chantier qui devrait générer beaucoup de corruption.

L’accord devrait conclure la polémique sur la prétendue bombe atomique dont, depuis l’élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2005, l’Iran devrait disposer « dans quelques semaines » [3].

Le conflit entre pro-US et anti-impérialistes

Contrairement à une idée simpliste répandue par la propagande atlantiste, la Révolution islamique ne s’est pas faite avec le clergé chiite, mais à la fois contre le Shah et contre lui. Le clergé qualifiait même l’ayatollah Khomeiny de « schismatique » jusqu’à ce qu’il suive le mouvement populaire et finisse par se rallier à l’imam. Les relations entre les révolutionnaires et le clergé s’envenimèrent à nouveau durant la guerre imposée par l’Irak : à l’époque, les Gardiens de la Révolution —dont Mahmoud Ahmadinejad— constatèrent que les enfants du clergé manquaient au front.

Durant des siècles, le clergé chiite a usé et abusé de son pouvoir en Iran. La Révolution de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny était tout autant une réforme du chiisme qu’une lutte pour la libération nationale. Avant lui, les chiites iraniens pleuraient beaucoup la mort de l’imam Ali, avec lui, ils tentèrent de l’imiter et de combattre l’injustice.

En matière de mœurs, si tous défendent les mêmes principes, ils ne le font pas de la même manière : aussi bien le clergé (dont cheikh Hassan Rohani est aujourd’hui le représentant) que les « Forces de la Révolution » (représentées notamment par les frères Laridjani) sont favorables à la coercition, tandis que les anti-impérialistes (dont Mahmoud Ahmadinejad est le leader) prônent la valeur de l’exemple. Ainsi, le président Ahmadinejad entra en conflit avec la police des mœurs durant ses mandats, et prit publiquement position contre l’obligation du port du voile pour les femmes et la forte recommandation de la barbe pour les hommes. Le conflit devint si aigu que des collaborateurs du cabinet du président furent arrêtés et incarcérés plusieurs mois pour « sorcellerie » (sic).

Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui est un disciple privilégié de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, dispose de pouvoirs supérieurs à ceux du président de la République, mais il ne peut intervenir que rarement. Durant les dernières années, il a tenté de limiter les initiatives du turbulent Mahmoud Ahmadinejad et de le contraindre à maintenir son alliance avec les frères Laridjani. Le président Ahmadinejad s’est alors heurté à lui, notamment à propos du choix de son vice-président Esfandiar Rahim Mashaei, finalement ramené au rang de chef de cabinet du président. En définitive, l’alliance entre les Laridjani et Ahmadinejad s’est brisée dans une ambiance délétère d’accusations publiques de corruption [4].

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Le Guide suprême a favorisé l’élection de cheikh Hassan Rohani en espérant marquer ainsi une pause dans l’affrontement avec Washington. Il considère désormais que le nouveau président a franchi la ligne jaune et menace l’idéal révolutionnaire.

Les réactions au projet de cheikh Hassan Rohani

Plus d’un an après son élection, la popularité de cheikh Rohani est en chute libre, l’opinion publique étant partagée entre ceux qui l’accusent de ne pas avoir changé grand-chose et ceux qui l’accusent de favoriser une classe sociale aux dépens de la majorité. À l’évidence, si Mahmoud Ahmadinejad était autorisé à se présenter à la prochaine élection présidentielle, il serait élu dès le premier tour. Cependant, on peut douter que l’occasion se présente. En 2013, son candidat, Esfandiar Rahim Mashaei, fut interdit de concourir, alors que les sondages le donnaient gagnant au second tour. Tout sera donc fait pour écarter Ahmadinejad de l’élection de 2017.

Quoi qu’il en soit, l’ancien président n’a jamais été aussi actif qu’aujourd’hui. Il mobilise son camp et semble certain de prévenir un basculement de l’Iran dans le camp atlantiste. Signe de sa probable victoire, le Guide suprême a laissé ses partisans organiser un colloque international anti-impérialiste alors qu’il s’y était opposé l’année dernière [5]. L’ayatollah Ali Khamenei s’y est même fait représenter. Il devrait donc opposer son veto au projet Rohani.

Pour les disciples de Khomeiny, ce projet équivaudrait à annihiler la Révolution et à revenir à l’époque du Shah. L’Iran renoncerait à son influence politique et se consacrerait au commerce international. Au plan intérieur, cela signifierait à nouveau l’opulence pour les dirigeants, mais pas forcément pour la population. Au passage, les peuples du Proche-Orient qui emmagasinent des victoires face à Washington, Londres et Tel-Aviv, principalement au Liban, à Gaza, en Syrie, et au Yémen, seraient à nouveau progressivement orphelins et démunis.

Le « plan B » des États-Unis

Dans la cas probable —sauf décès prématuré du Guide suprême— d’un échec du plan Rohani, Washington continue à préparer son « plan B » : une vaste déstabilisation du pays, bien plus puissante que celle de 2009. À l’époque, il s’agissait de faire croire à un trucage de l’élection présidentielle qui aurait été gagnée par les pro-US [6]. Cette fois, il devrait s’agir d’un remake de la pseudo-révolution syrienne de 2011.

Depuis cinq ans, Washington crée et fait créer plus de 70 télévisions satellitaires en langue farsi, alors que cette langue ne connaît qu’environ 100 millions de locuteurs dans le monde, dont 80 millions en Iran. Chaque allié des États-Unis a été sollicité, de l’Union européenne à la Corée du Sud, pour diffuser des programmes à destination des Iraniens. Si tous ces médias venaient à diffuser en même temps une fausse nouvelle, celle-ci semblerait certaine aux Iraniens, dont beaucoup se sont détournés des télévisions nationales qu’ils jugent trop militantes ou trop puritaines.

En outre, personne ne sait trop qui est responsable en Iran de la censure de l’Internet. Pour prévenir la diffusion de la pornographie, les vidéos sont toutes inaccessibles et quantité de sites également. Toutefois, chaque Iranien s’est doté d’un proxy qui lui permet de contourner la censure. Le seul et unique résultat de cette pratique est de discréditer l’État ; une situation que ne manqueront pas d’utiliser les États-Unis.

Dès lors, on peut pronostiquer qu’en cas d’échec de cheikh Hassan Rohani, Washington lancera de fausses nouvelles que le public croira. Avec les techniques numériques, il est possible de donner à voir des événements d’actualité fictifs, comme cela a été expérimenté en Libye (avec la chute de la Jamahiriya diffusée avec 4 jours d’avance pour démoraliser la population) et en Syrie (avec les nombreuses manifestations que chacun à vues mais qui n’existèrent jamais).

Le rejet du projet Rohani ne fera donc que donner le signal d’une nouvelle confrontation.

 

[1] « L’abdication de l’Iran », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 décembre 2013.

[2] « La géopolitique des pipelines à un tournant capital », par Melkulangara K. Bhadrakumar , Traduction Nathalie Krieg, Asia Times Online , Réseau Voltaire, 1er février 2010. « Iran, la bataille des gazoducs », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 9 mars 2012.

[3] « Qui a peur du nucléaire civil iranien ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 juin 2010.

[4] « Ahmadinejad, l’insubmersible », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 21 février 2013.

[5] La conférence New Horizons s’est tenue du 29 septembre au 1er octobre 2014 à Téhéran dans une ambiance d’unité nationale. L’ayatollah Abbas Hosseini Qaem-Maqami, Saïd Jalili (qui se présenta à l’élection présidentielle contre Hassan Rohani) et Mohammad-Javad Larijani participaient à son ouverture.

[6] « La CIA et le laboratoire iranien », « Pourquoi devrais-je mépriser le choix des Iraniens ? », « La « révolution colorée » échoue en Iran », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 17, 21 et 24 juin 2009. « Iran : le bobard de l’« élection volée » », par James Petras, Traduction Marcel Charbonnier, Réseau Voltaire, 19 juin 2009.

http://www.voltairenet.org/article185506.html

 

Economie européenne: les Français redoutent une mainmise US (expert)

Comme quoi, il va falloir que les politiques VRP des Illuminati/Banksters, cessent de prendre tous les français pour des débiles mentaux qui ne comprennent pas qui a la main mise sur la France et les Pays Européens !

Economie européenne: les Français redoutent une mainmise US (expert)

 

Economie européenne: les Français redoutent une mainmise US (expert)

17:01 07/10/2014

MOSCOU, 7 octobre - RIA Novosti

L'assistance accordée par Paris aux autorités de Kiev ne trouve pas de soutien au sein de la société française, les Français considérant avec prudence la politique de Bruxelles et redoutant une mainmise américaine sur l'économie européenne, a estimé mardi l'expert russe Alexeï Moukhine.

"Dès le départ, les Français ont observé avec méfiance les démarches de Bruxelles, imposant des sanctions à la Russie et menées sous la houlette des Etats-Unis" a déclaré à RIA Novosti M.Moukhine, directeur général du Centre d'information politique.

Selon un sondage commandé par l'agence Rossiya Segodnya et réalisé par la compagnie ICM, la moitié des Français estiment que la contribution de l'Union européenne à la résolution du conflit en Ukraine devait se limiter à l'envoi d'aide humanitaire, alors que moins de 10% des citoyens de France sont favorables à des livraisons d'armes et à l'octroi de prêts aux autorités de Kiev.

D'après l'expert, les résultats de ce sondage correspondent à l'état d'esprit général au sein de la société française.

"Les Français redoutent un contrôle américain serré sur l'économie européenne, y compris sur l'économie de la France. Les craintes des Français sont faciles à expliquer et à comprendre", a souligné M.Moukhine.

Les résultats d'un sondage similaire de l'ICM parmi les Britanniques ont été publiés lundi. La plupart des Britanniques (85%) ont également estimé que le rôle de l'UE dans le règlement du conflit ukrainien devait se réduire à des livraisons d'aide humanitaire.

Les politologues expliquent ces résultats par le fait que les Britanniques, confrontés à une multitude de problèmes, ne veulent pas s'impliquer dans la situation en Ukraine, préférant accorder une aide humanitaire au lieu de financer les réformes des autorités de Kiev.

Sur le même sujet

Multimédia

http://fr.ria.ru/world/20141007/202637336.html

 

05/10/2014

Intéressant à savoir. Décision de la CEDH. Bientôt la CGT pour les militaires!

Pour que la grande muette ne le soit plus et quand elle le décidera, elle pourrait penser à nous organiser un superbe coup d'Etat pour nous débarrasser des mafieux que nous avons au pouvoir ainsi que de leur secte criminelle dite républicaine la Franc-maçonnerie d'origine sioniste qui nous entretient sous son  régime dictatorial  depuis trop longtemps !

 

Bientôt la CGT des mirlitons

 

Les militaires interdits de toute forme de syndicalisme ? Nouvelle condamnation de la France par la CEDH (CEDH, 2 octobre 2014, Matelly c. France, no 10609/10), avec deux magnifiques bonnets d’âne : le premier pour notre splendide ministre socialiste de la Défense, qui découvre que le syndicalisme est une liberté fondamentale, et l’autre pour notre génial Conseil d’Etat, qui se vautre XXL sous les applaudissements du public. Il faut en effet préciser que les magistrats du Conseil d’Etat qui refusaient la liberté syndicale pour les miliaires, se l’étaient accordés pour eux. Hahaha…

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Que di(sai)t le Code de la Défense ?

L’exercice des droits civils et politiques par nos joyeux mirlitons est régi par les articles L. 4121-1 et suivants du Code de la Défense, dont l’article L. 4121-4, explosé en plein vol par la CEDH :

« L’exercice du droit de grève est incompatible avec l’état militaire.

« L’existence de groupements professionnels militaires à caractère syndical ainsi que l’adhésion des militaires en activité de service à des groupements professionnels sont incompatibles avec les règles de la discipline militaire.

« Il appartient au chef, à tous les échelons, de veiller aux intérêts de ses subordonnés et de rendre compte, par la voie hiérarchique, de tout problème de caractère général qui parviendrait à sa connaissance. »

Que disait le Conseil d’Etat ?

Notre excellent (et facétieux) Conseil d’Etat a parfaitement jugé qu’un groupement qui « a notamment pour objet la défense des intérêts matériels et moraux des militaires constitue un groupement professionnel » auquel les militaires ne peuvent adhérer (CE, Remy, 26 septembre 2007, no 263747). En pleine forme, le superbe Conseil d’État en a ajouté une couche un an plus tard : « Les dispositions de l’article L. 4121-4 du code de la Défense, qui ne font en rien obstacle à ce que les militaires adhèrent à d’autres groupements que ceux qui ont pour objet la défense de leurs intérêts professionnels, constituent des restrictions légitimes au sens de ces stipulations de l’article 11 de la Convention EDH (CE, Association de défense des droits des militaires, 11 décembre 2008, nos 306962, 307403 et 307405).

Et là, on retrouve le petit exercice que je décrivais l’autre jour : le droit fondamental fait tomber les dispositions bâtardes du droit interne.

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Que dit le droit européen ?

En l’occurrence, la CEDH n’a pas puisé dans la poésie, mais dans de belles références de droit européen, et notamment la Charte sociale européenne, article 5 :

« En vue de garantir ou de promouvoir la liberté pour les travailleurs et les employeurs de constituer des organisations locales, nationales ou internationales, pour la protection de leurs intérêts économiques et sociaux et d’adhérer à ces organisations, les Parties contractantes s’engagent à ce que la législation nationale ne porte pas atteinte, ni ne soit appliquée de manière à porter atteinte à cette liberté. La mesure dans laquelle les garanties prévues au présent article s’appliqueront à la police sera déterminée par la législation ou la réglementation nationale. Le principe de l’application de ces garanties aux membres des forces armées et la mesure dans laquelle elles s’appliqueraient à cette catégorie de personnes sont également déterminés par la législation ou la réglementation nationale. »

Dans sa recommandation CM/Rec(2010)4 du 24 février 2010, le Comité des Ministres a considéré (§ 54) que « les membres des forces armées devraient bénéficier du droit d’adhérer à des instances indépendantes défendant leurs intérêts et du droit syndical et de négociation collective. Lorsque ces droits ne sont pas accordés, la validité de la justification donnée devrait être réexaminée, et les restrictions inutiles et disproportionnées au droit à la liberté de réunion et d’association devraient être levées ».

L’article 12 § 1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne en ajoute une couche : « Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association à tous les niveaux, notamment dans les domaines politique, syndical et civique, ce qui implique le droit de toute personne de fonder avec d’autres des syndicats et de s’y affilier pour la défense de ses intérêts. »

Qu’a dit la CEDH ?

D’abord, un rappel : l’article 11 § 1 présente la liberté syndicale comme une forme ou un aspect spécial de la liberté d’association. Les termes « pour la défense de ses intérêts » qui figurent à cet article ne sont pas redondants et la Convention protège la liberté de défendre les intérêts professionnels des adhérents d’un syndicat par l’action collective de celui-ci, action dont les États contractants doivent à la fois autoriser et rendre possibles la conduite et le développement. Il doit donc être loisible à un syndicat d’intervenir pour la défense des intérêts de ses membres et les adhérents individuels ont droit à ce que leur syndicat soit entendu en vue de la défense de leurs intérêts (CEDH, Syndicat national de la police belge, 27 octobre 1975, §§ 38-40 ; CEDH, Syndicat suédois des conducteurs de locomotives c. Suède, 6 février 1976, §§ 39-41 ; CEDH, Wilson, National Union of Journalists et autres c. Royaume-Uni, nos 30668/96, 30671/96 et 30678/96, § 42).

Le paragraphe 2 n’exclut aucune catégorie professionnelle de la portée de l’article 11 : il cite expressément les forces armées et la police parmi celles qui peuvent, tout au plus, se voir imposer par les États des « restrictions légitimes », sans pour autant que le droit à la liberté syndicale de leurs membres ne soit remis en cause (CEDH, Syndicat national de la police belge, précité, § 40, CEDH, Tüm Haber Sen et Çınar, no 28602/95, §§ 28 et 29 ; CEDH, Wille [GC], no 28396/95, § 41 ; CEDH, Demir et Baykara [GC], no 34503/97, § 107 ; CEDH, Sindicatul “Păstorul cel Bun” [GC], no 2330/09, § 145)

Les restrictions pouvant être imposées aux groupes de personnes cités par l’article 11 appellent une interprétation stricte et doivent dès lors se limiter à l’« exercice » des droits en question. Elles ne doivent pas porter atteinte à l’essence même du droit de s’organiser (CEDH, Demir et Baykara, précité, §§ 97 et 119).

Partant, la Cour n’accepte pas les restrictions qui affectent les éléments essentiels de la liberté syndicale sans lesquels le contenu de cette liberté serait vidé de sa substance. Le droit de former un syndicat et de s’y affilier fait partie de ces éléments essentiels (CEDH, Demir et Baykara, précité, §§ 144-145).

Pour être compatible avec le paragraphe 2 de l’article 11, l’ingérence dans l’exercice de la liberté syndicale doit être « prévue par la loi », inspirée par un ou plusieurs buts légitimes et « nécessaire, dans une société démocratique », à la poursuite de ce ou ces buts (voir, entre autres, Demir et Baykara, précité, § 117, et Sindicatul “Păstorul cel Bun”, précité, § 150). Pour la Cour, la mise en place d’instances de concertation interne ne saurait se substituer à la reconnaissance au profit des militaires d’une liberté d’association, laquelle comprend le droit de fonder des syndicats et de s’y affilier.

La Cour est consciente de ce que la spécificité des missions incombant aux forces armées exige une adaptation de l’activité syndicale qui, par son objet, peut révéler l’existence de points de vue critiques sur certaines décisions affectant la situation morale et matérielle des militaires. Elle souligne à ce titre qu’il résulte de l’article 11 de la Convention que des restrictions, mêmes significatives, peuvent être apportées dans ce cadre aux modes d’action et d’expression d’une association professionnelle et des militaires qui y adhèrent. De telles restrictions ne doivent cependant pas priver les militaires et leurs syndicats du droit général d’association pour la défense de leurs intérêts professionnels et moraux.

Si la liberté d’association des militaires peut faire l’objet de restrictions légitimes, l’interdiction pure et simple de constituer un syndicat ou d’y adhérer porte à l’essence même de cette liberté, une atteinte prohibée par la Convention.

La loi va donc devoir changer, abandonner l’interdiction absolue, et trouver des solutions proportionnées aux missions des troupes. Pour les gendarmes, passés sous commandement du ministère de l’Intérieur, ce sera la vraie liberté syndicale.

Prochaine étape, le « mur des cons » dans le local syndical de la gendarmerie… Il sera sage de prévoir un grand mur…

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07:39 Publié dans Europe, Euro, CEDH | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |