Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2010

Pour stopper les OGM, la désobéissance européenne

Dès sa réélection, le Président de la Commission européenne, M. Barroso, avait dévoilé son ambition de relancer le développement des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe. La mise en œuvre n’a pas tardé : le 2 mars 2010, la pomme de terre transgénique Amflora commercialisée par l’entreprise allemande BASF était autorisée à la culture. Cette date marque un tournant dans les politiques communautaires sur les biotechnologies pour deux raisons. D’une part, il s’agit de la première autorisation accordée à la culture d’une variété de plante transgénique depuis le maïs Monsanto MON 810 en 1998. Un moratoire de fait vient donc d’être levé après douze ans. D’autre part, la décision sur la pomme de terre concerne cette fois une entreprise européenne et non plus américaine. L’argument de la compétitivité internationale pourra jouer à plein pour justifier cette manœuvre pro-OGM.

ogm

Mais il y a encore plus grave. Si le contexte politique le permet, la Commission pourrait réviser la procédure d’autorisation des OGM en court-circuitant les États et en se basant seulement sur les avis pseudo-scientifiques de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA). Ceci constituerait un nouveau déni de démocratie dans une Union européenne où les peuples refusent très majoritairement les produits transgéniques.

 

Par la voix de la secrétaire d’Etat française à l’écologie, Chantal Jouanneau, le gouvernement Fillon a manifesté son opposition à la décision communautaire sur la pomme de terre Amflora. Mais ne nous y trompons pas. Avec l’abandon de la scandaleuse taxe carbone et le recul global sur les questions écologiques, la posture gouvernementale sur le dossier des OGM est plus que jamais le fil ténu par lequel tient encore le Grenelle de l’environnement. Aucune conviction anti-OGM chez Nicolas Sarkozy et ses ministres, mais plutôt une stratégie politique de circonstances…

Le M’PEP propose d’en finir avec la guérilla juridique qui oppose depuis des années plusieurs États membres (notamment l’Autriche, la Hongrie ou l’Irlande) à la Commission européenne et à l’Organisation mondiale du commerce. Il faut faire de la désobéissance européenne, c’est à dire dénoncer la directive 2001-18 et le règlement 1829/2003 sur les OGM, dénoncer le Traité de Lisbonne, et interdire purement et simplement les cultures et les importations de plantes transgéniques. Interdire les importations d’OGM doit s’accompagner d’une réorientation radicale des productions agricoles : désintensification de l’agriculture, diversification, relocalisation, contrôle des prix et des quantités… ce qui générera des bénéfices sociaux et environnementaux conséquents. Aucun gouvernement de gauche ne pourrait gouverner sans pratiquer la désobéissance européenne, comme l’illustre très bien le dossier agricole.

Source : m-pep.org

04:51 Publié dans Alimentation, Europe, Euro, CEDH, OGM et MONSANTO, OMS | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Van Rompuy annonce l’extension des mesures de restriction grecques à l’ensemble de l’Europe

« Les réformes nécessaires pour réduire les déficits budgétaires dans les pays de l’Union européenne imposeront des mesures impopulaires », a déclaré Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, dans un entretien donné à quatre grand quotidien européens, Le Monde, El Pais, De Standaard et le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

vanrompuy

« Quand je vois l’agenda, les réformes nécessaires, les défis budgétaires, on sera contraint de prendre des mesures impopulaires », a souligné M. Van Rompuy, sans préciser toutefois s’ils s’agissait de l’agenda des État européens ou celui du groupe Bilderberg, qui l’a fait nommer à son poste.

« On devra le faire, on n’aura pas le choix. Ce sera très dur, mais nous n’échapperons pas à certaines réformes impopulaires », a-t-il encore ajouté.

Le président du Conseil européen est ensuite longuement revenu sur la situation économique de la Grèce, et le « mécanisme » du plan d’aide auquel les 27 pays membres devraient participer si Athènes se retrouvait en situation de défaut de paiement – ce qui ne devrait plus tarder à être le cas.

Premier test mardi

Les ministres des Finances de la zone euro, la Banque centrale européenne et la Commission européenne tiendront ce dimanche une vidéo-conférence pour « concrétiser les mécanismes d’aide à la Grèce ».

Jean-Claude Juncker, patron de l’Eurogroupe, et le commissaire européen chargé de l’économie et des finances, Olli Rehn, devraient tenir une conférence de presse dans la foulée.

L’objectif de la manoeuvre est de tenter de rassurer les marchés. La Grèce doit en effet emprunter environ 11 milliards d’euros d’ici fin mai pour refinancer sa dette (et quelque 53 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année). Un premier test aura lieu mardi, lorsqu’Athènes placera sur les marchés pour 1,2 milliard d’euros à six et douze mois. La tâche semblait impossible la semaine dernière, et on ne voit pas bien pourquoi elle s’améliorerait alors que l’agence de notation Fitch a abaissé sa note sur la dette souveraine grecque à BBB- avec perspective négative.

Faillite généralisée

Compte tenu de leur situation respective, on voit mal comment les pays de l’Union pourraient venir en aide à la Grèce.

La Banque des règlements internationaux vient juste de publier un rapport qui indique, pour chaque État, la situation de la dette publique dans les dix ans à venir. Ainsi, pour le Royaume-Uni, la dette publique représentera plus de 200 % du PIB. En Belgique, en France, en Irlande, en Grèce, en Italie et aux États-Unis, la dette publique sera de plus de 150 % du PIB, et représentera plus de 20% du budget.

Les dirigeants des pays européens peuvent continuer à faire des discours mais, au-delà des paroles, ils ne sont d’ors et déjà plus capables de faire quoi que ce soit, peut-être même pas d’éviter leur propre banqueroute.

La Grèce peut toujours attendre.

Mecanopolis

bulletin

Pousser la Grèce dans les bras du FMI

De réunion en réunion, les gouvernements de la zone euro ne sont toujours pas parvenus à lever le veto de l’Allemagne, dont l’objectif est de pousser la Grèce dans les bras du FMI, afin de ne pas être financièrement impliqué dans son sauvetage, et de défendre ce que l’on commence à appeler le deutscheuro.

fmi

Une téléconférence de l’Eurogroup devait avoir lieu ce dimanche à 14 heures, sans attendre la réunion des ministres du week-end prochain de Madrid, la situation réclamant qu’une décision soit prise sans tarder. C’est sans doute la réunion de la dernière chance, la Grèce n’ayant ensuite plus comme issue que de demander tôt ou tard l’intervention du FMI, dont les experts sont déjà à pied d’oeuvre.

Cette gestion calamiteuse de la première crise de la dette publique augure très mal de celles qui vont suivre. En Europe pour commencer. L’heure n’est plus à déplorer l’impéritie dont les gouvernements font preuve ou bien de tenter de décrypter leurs calculs. Peu importe, car le fait est là : la Grèce va être pour les Etats le signal que Lehman Brothers a été pour les banques, aussi résolument même si son effet va être plus progressif. L’affaire ne peut pas et ne va pas en rester là. De premiers Etats, les plus vulnérables, vont rejoindre les banques dans un même statut de sinistré. « Dans quoi nous entraînent-ils ? quelle démonstration veulent-ils faire? », nous commençons à la comprendre.

Si la crise grecque a mis en évidence une chose, c’est que l’effet domino (on dit systémique maintenant) est susceptible de fonctionner en Europe, non pas selon un seul mécanisme mais avec la combinaison de deux : une brutale et incontrôlable hausse des taux obligataires atteignant un nouveau pays – la liste des pré-sélectionnés est connue – les banques pouvant ensuite vite répandre le mal, comme le cas de la Grèce le montre en ce moment. Car les grandes banques européennes sont gavées d’obligations d’Etats, et un plan global de restructuration de la dette qui interviendrait à la faveur de la crise d’un pays européen, avec réduction de peine à la clé, pourrait générer en retour un rude choc pour certaines. Confirmation du fait que les secousses successives de la crise – dégonflement brutal puis très lent de la dette privée, gonflement irrésistible de la dette publique – influent l’une sur l’autre, ce qui n’arrange rien.

En conséquence, il n’est pas concevable de laisser un pays faire défaut. Cette contrainte risquerait à force de poser problème, même au FMI, si les sauvetages devaient se succéder et le montant de l’addition s’envoler. Quant à elles, les banques centrales ont déjà donné tout ce qu’elles pouvaient, et sont désormais réduites au rôle de figurant. C’est clairement le cas de la BCE, qui n’est pas aux commandes, comme celui de la Fed. Cette dernière est traversée par des débats internes transparaissant de plus en plus, exprimant des désaccords accrus entre les membres du comité de politique monétaire à propos du maintien ou non de ses mesures de soutien et du risque d’apparition d’une nouvelle bulle financière privée pour certains, du retour de l’inflation pour d’autres. Ayant utilisé leur artillerie monétaire, les banques centrales n’ont plus d’autre ressource et leur seul discours possible porte sur les modalités et le calendrier de retrait des dispositions qu’elles ont prises.

Une seconde vérité commence à se faire jour, illustrant en contre-point que les gouvernements n’ont pas encore pris toute la mesure de la situation. Ils se réfugient toujours dans l’illusion que des plans de rigueur budgétaires (assortis de hausses d’impôts) vont permettre de réduire la voilure de l’endettement et de dégonfler la bulle publique, ne s’y engageant cependant qu’avec la plus extrême prudence, quand ils le peuvent. Sachant pourtant qu’une course de vitesse est engagée entre la hausse des taux obligataires, qui a débuté pays par pays, et un désendettement progressif, qui n’a pas commencé.

Mais les choses ne sont pas si simples. Les gouvernements doivent faire face à deux impératifs strictement contradictoires : diminuer les dépenses, mais sans plonger leur pays dans la récession. Ils sont aussi placés devant une autre réalité qui complique le jeu: la dette publique est pour une large part structurelle. Un mot qui, dans le langage des économistes, signifie qu’il faut remuer des montagnes pour y changer quoi que ce soit.

C’est la Banque des règlements internationaux (BRI) qui l’a annoncé de toute son autorité, et a analysé les dérangeantes conséquences. Elles sont toutes simples : la charge de la dette (le règlement de ses seuls intérêts) va atteindre des sommets dans les années à venir, dépassant souvent de beaucoup le seuil de 20% des ressources budgétaires des Etats occidentaux. Ce qui signifie qu’il va être pratiquement impossible pour ceux-ci de diminuer leur déficit primaire, car le payement des intérêts de la dette va absorber une partie très importante des économies réalisées dans le cadre des plans de rigueur, destinées à l’origine à réduire le déficit. C’est ce qui pourrait se passer pour la Grèce, qui est décidément un laboratoire. Ce nouveau paramètre pourrait entraîner les économies dans une spirale déflationniste descendante. Le Japon devenant alors le modèle précurseur et peu enviable de l’économie occidentale.

Qu’importe si la BRI, pour étayer sa démonstration, considère que le vieillissement de la population dans les pays occidentaux est à lui seul la source de la hausse de la dépense publique, ou si elle voit les efforts budgétaires de réduction de la dette comme unique cause du faible taux de croissance futur des pays de l’OCDE. Deux analyses que l’on va beaucoup entendre et qui ont en commun d’escamoter le reste. La conséquence est que l’effort de réduction du déficit, s’il est réalisé, va précipiter les pays occidentaux dans la déflation, réduisant leurs rentrées fiscales et accentuant encore la part de leurs ressources attribuée au payement de leur dette.

Le décalage est impressionnant entre cette logique, les hésitations et les soubresauts qu’elle annonce, et les discours des gouvernements. Surtout si l’on écoute les partisans les plus farouches de la pensée néolibérale axiomatique, les Tories britanniques, Républicains américains et autres Libéraux allemands, qui expriment de manière crue le credo partagé plus mezzo voce par tous les autres. Toutes ces équipes se trompent d’époque et ne maitrisent toujours rien. La planche de salut qu’ils cherchent à imposer ne mènera nulle part. Au bout de la rigueur subsistera encore un énorme déficit et nous aurons à la fois l’une et l’autre !

Les marchés, eux, auront trouvé un nouveau gisement d’actifs à bon rendement et à faible risque. Risquant à force de faire de ce placement de père de famille de véritables junk bonds à l’arrivée ! L’industrie financière, décidément, n’est pas fréquentable. Elle nous prépare un nouveau méga transfert financier en sa faveur.

Alors que les Etats-Unis étaient encore en retrait à propos de la réduction de leur déficit public, Ben Bernanke, le président de la Fed, vient de prononcer à Dallas un discours annonciateur de la suite des opérations. Très prudent lorsqu’il a abordé les chapitres de la croissance, du chômage, de l’activité de crédit, ou de la reprise du marché du logement, il a par contre annoncé la certitude de « choix difficiles » à venir. Le pays aura, selon lui, à choisir inévitablement entre des impôts plus élevés, des modifications dans les programmes d’allocations chômage ou de sécurité sociale, des dépenses publiques moins fortes, de l’éducation à la défense, ou une combinaison de ces différentes propositions. Ben Bernanke sortait-il de la mission de la Fed – la lutte contre l’inflation et le chômage – en abordant ses thèmes ? Son discours aurait en tout cas pu être prononcé par Barack Obama, qui n’a toutefois jamais été aussi précis jusqu’à maintenant.

On assiste actuellement à l’élargissement d’un grand écart. Avec d’un côté un monde financier toujours subventionné par les banques centrales, qui continue d’accumuler bénéfices et résultats tout en masquant ses pertes réelles, et de l’autre une économie dont la faible relance dépend toujours de mesures de soutien public, y compris et surtout aux Etats-Unis. Comme si ces deux mondes de la finance et de l’économie étaient animés par des dynamiques dissemblables, l’économie réelle jouant le rôle de la parente pauvre.

Fermer les portes des salles de jeu du casino pourrait y remédier, mais cela n’en prend pas le chemin : le grand écart va donc se poursuivre, s’installer et risque de s’accentuer. Cela va s’accompagner de lourdes conséquences sociales et politiques, si cette logique s’impose.

Dans le fastidieux labyrinthe des mesures de la future régulation financière, encore à l’étude, un exemple permet d’illustrer la tendance. Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur et aux services financiers a, le 4 avril dernier, stupéfait l’assistance d’une assemblée de financiers à Londres, en envisageant de modifier la composition de l’IASB, l’organisme international qui définit les normes comptables. Celui-ci se refusant depuis des semaines à assouplir comme demandé par Bruxelles sa position, Michel Barnier a tout simplement proposé d’en modifier la composition, afin qu’en soient membres plus de représentants des régulateurs nationaux, des banques et des entreprises. Il a aussi précisé, à titre d’amicale pression, que le projet d’augmentation du budget de l’IASB était prématuré, les deux questions étant liées. On sait les enjeux qu’il y a derrière l’adoption de nouvelles normes comptables, attendues comme le Messie par la profession bancaire en Europe, afin de pouvoir sortir de la clandestinité et présenter des bilans officiellement estampillés.

Certes, L’industrie financière ne va pas sortir totalement indemne. Elle va devoir s’accommoder de contraintes, contre lesquelles elle bataille avec la dernière énergie – notamment à propos des projets de taxe des banques et de l’augmentation des fonds propres – son activité allant être plus ou moins bridée suivant les décisions qui seront finalement prises.

Fondant ses espoirs dans la relance du marché de la titrisation, toujours en panne quand il n’est pas garanti par l’Etat, même si elle sait que ses beaux jours sont derrière lui, elle va s’efforcer de compenser les limitations apportées à ses champs d’action par l’ouverture de nouveaux marchés, en utilisant un instrument et une mécanique qui ont fait, si l’on peut dire, leurs preuves : celles des produits dérivés, à la fois coeur et poumons. Et elle va profiter sans attendre de la hausse progressive des taux sur le marché de la dette, qui va néanmoins l’atteindre par ricochet, quand elle devra à son tour lever des capitaux pour accroître ses fonds propres (à moins que d’autres formules sophistiquées plus souples, en discussion, soient admises comme éligibles et les soulagent).

L’industrie financière va utiliser ses énormes capitaux afin d’assouvir en priorité et à sa manière ses besoins insatiables. Car, moins que jamais dans la période qui s’annonce, l’économie réelle va se révéler en mesure de lui offrir les rendements de ses rêves. Cette dernière, de son côté, va devoir accepter des taux élevés pour financer son activité sur le marché obligataire privé, les banques n’étant plus en mesure – en raison de leurs nouveaux ratios de fonds propres – de distribuer comme auparavant le crédit, ou considérant surtout qu’elles ont mieux à faire que de se recapitaliser ou de prêter aux grandes entreprises.

Ce désquilibre global vaut, et bien plus, tous les déséquilibres commerciaux qui mobilisent en ce moment les chancelleries et que les Chinois et les Allemands, les deux premiers exportateurs mondiaux, sont sommés de réduire. Mais il est ignoré par des gouvernements qui s’accrochent toujours et encore à l’idée que la machine repartira comme avant, une fois que la dette publique aura été contenue et réduite. Un pari, un de plus, qui n’est pas gagné.

François Leclerc

Mecanopolis

23/03/2010

Le FMI prévoit une contagion grecque

Les pays développés avec des déficits publics élevés doivent commencer dès aujourd’hui à préparer leurs opinions publiques aux mesures d’austérités qui seront nécessaires à partir de l’an prochain, a estimé dimanche le numéro deux du Fonds monétaire international.

fmi

Selon John Lipsky, directeur général adjoint du FMI, l’ampleur des ajustements qui vont devoir être mis en oeuvre est si vaste qu’ils risquent de se traduire par un recul des allocations santé et retraite, un gel des salaires publics et privés, une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts.

« Relever ce défi budgétaire est une priorité essentielle à court terme car les inquiétudes à propos de la soutenabilité en termes budgétaires pourraient entamer la confiance dans la reprise économique« , souligne John Lipsky dans un discours préparé en vue de son intervention devant le Forum de développement de la Chine.

« Déjà dans plusieurs pays avec des déficits et une dette particulièrement élevés, la prime sur le risque souverain a augmenté fortement, ce qui pèse sur les pays concernés et augmente le risque d’une possible contagion« , ajoute-t-il.

Pour la plupart des économies développées, il est pour l’instant approprié de conserver les mesures de soutien à l’économie mais l’assainissement des finances publiques devra démarrer dès l’an prochain si la reprise économique suit son cours, a expliqué le numéro deux du FMI.

Mecanopolis

21/03/2010

L’Europe est au bord de la banqueroute, selon le chef de l’armée suisse

André Blattmann pense qu’un afflux de réfugiés européens risque de déferler sur la Suisse


blattmann

La Commission de la politique de sécurité (CPS) du Conseil national a agendé un entretien avec le chef de l’armée, André Blattmann, lors de sa séance des 22 et 23 mars. Les déclarations récentes de ce dernier sur l’engagement de l’armée lors de flux migratoires importants sont au menu.

Mercredi dernier, André Blattmann déclarait dans le Tages-Anzeiger et le Bund que les grands flux migratoires pourraient rendre nécessaire l’intervention de l’armée dans le futur: «Pensez seulement à la situation économique en Grèce : un Etat membre de l’Union européenne se retrouve subitement au bord de la banqueroute», illustrait-il. Il laissait aussi entendre que des dangers pourraient venir de pays voisins tels que l’Italie, la France ou l’Espagne, qui ne tarderont pas à connaître le même sort que la Grèce.

Protestation de l’ambassadeur Grec

Ces déclarations n’ont pas suscité uniquement l’attention des médias: le vice-président de la CPS, Max Chopard (Parti Socialiste), a demandé une discussion avec le chef de l’armée. Celle-ci se tiendra la semaine prochaine, a précisé à l’ATS le président de la commission, Jakob Büchler (Parti Démocrate Chrétien).

Selon lui, la rencontre était déjà prévue avant ces déclarations controversées, l’initiative «Pour la protection face à la violence des armes» figurant également à l’ordre du jour. Max Chopard souhaite aussi revenir sur les cours de répétition de piquet évoqués dans l’interview par André Blattmann.

Le conseiller national Josef Zisyadis (La Gauche) a de son côté déposé une question urgente dans laquelle il demande au Conseil fédéral de se prononcer sur les déclarations d’André Blattmann. A propos de l’hypothèse d’un afflux de réfugiés grecs, il souhaite savoir si le Conseil fédéral «corrobore cette fine analyse géopolitique» et s’il peut «conserver à la tête de l’armée un haut fonctionnaire, qui ne mesure pas les conséquences politiques de ses déclarations».

Selon certaines sources, les propos du chef de l’armée ont également provoqué un vif mécontentement au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)et une protestation de l’ambassadeur de Grèce, ce que le DFAE se refuse à commenter.

Frédéric Courvoisier, pour Mecanopolis

Avec les informations du quotidien suisse Le Temps


19:20 Publié dans Europe, Euro, CEDH | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |