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12/03/2010

Nous sommes tous des Grecs !

Article placé le 12 mars 2010, par Mecanopolis

Une nouvelle tempête souffle sur la Grèce. Cette tempête porte un nom, la colère du peuple. Elle ne se limite plus aux anarchistes et jeunes universitaires de la « Génération 600 euros » qui ont fait couler beaucoup d’encre dans la presse alternative, en décembre 2008. Comme le témoignent les derniers événements survenus en ce mois de mars 2010, les honnêtes travailleurs grecs refusent de se plier au projet de loi intitulé « Mesures d’urgence pour faire face à la crise financière ».

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Dans ces conditions, qu’en sera-t-il dans les autres pays du PIIGS ? Est-ce que de nouvelles cellules tempétueuses vont s’y créer en provoquant le risque de recouvrir toute l’Union européenne ? Est-ce que pour sauver l’euro, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne vont être contraints de « restaurer la souveraineté monétaire » ou l’humanité approche à grands pas d’un nouvel ordre économique mondial ? Nouvel épisode de la récession économique mondiale au berceau de la démocratie.

Mesures de pillage du peuple grec

Les mesures d’austérité du gouvernement socialiste grec, portent sur 4,8 milliards d’euros, dont la moitié proviennent d’une augmentation des recettes de l’Etat et l’autre moitié d’une réduction des dépenses.

Dans le détail, les mesures concernant les recettes (hausse de 2,4 milliards d’euros) :

1) Hausse de deux points du principal coefficient de la TVA de 19% à 21% (pour les autres coefficients de la TVA, de 4,5% à 5% et de 9% à 10%), ce qui doit rapporter 1,3 milliard d’euros, soit 0,55% du Produit intérieur brut (PIB).

2) Hausse des taxes spéciales sur la consommation: alcool (+20%), tabac (+63% à 65%) et carburants (+8 centimes d’euro par litre d’essence et +3 centimes par litre de diesel), et nouvelles taxes sur des produits de luxe (i.e. voitures de plus de 35.000 euros, yacht, hélicoptères privés). La hausse des taxes spéciales sur la consommation doit rapporter 1,1 milliards d’euros, soit 0,45% du PIB.

Celles concernant les dépenses (réduction de 2,4 milliards d’euros) :

1) Réduction de 30% du 13e mois et de 60% du 14e mois de salaire touchés par les employés du secteur public.

2) Réduction de 7% des revenus et des primes des entreprises publiques et organismes financés par l’Etat.

3) Gel des retraites des salariés des secteurs public et privé.

4) Réduction de 10% du financement par l’Etat des caisses de retraites de l’entreprise publique d’électricité (DEI) et de l’opérateur grec des télécoms (OTE).

Ces quatre mesures représentent des économies de 1,7 milliard d’euros, soit 0,7% du PIB.

5) Réduction de 5% du programme des investissements publics, soit 500 millions d’euros.

6) Réduction de 200 millions d’euros du programme d’investissements et de nouveaux programmes prévus pour le ministère de l’Education.

Dimitri Gianniodis, pour MecanoBlog


Angela Merkel : große Schlampe !

Comme si ces mesures n’étaient pas suffisantes, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé jeudi à La Haye que la Grèce doit agir « elle-même » pour regagner la confiance des marchés dans l’euro et sortir le pays de la crise financière qui le secoue actuellement.

Sans rire, elle a encore déclaré, à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende : « Le gouvernement grec a fait un premier pas sérieux et courageux », mais « il doit continuer a faire des efforts dans cette voie ».

Que voudrait donc Merkel ? Que les grecs fassent don de leurs économies pour couvrir les opérations des spéculateurs encouragés par Bruxelles à mettre à sac leur pays ? De qui se moque-t-on ?

A l’occasion d’une rencontre à Berlin avec la chancelière allemande, François Fillion, qui ne rate décidément jamais une occasion de placer une imbécilité, lui a immédiatement emboité le pas, en déclarant qu’il n’y a « aucune divergence de vue » sur le dossier grec entre la France et l’Allemagne.


Le temps est venu de se préparer

A peine a-t-on désigné les responsables de cette attaque concertée sur la Grèce qu’on les a escamotés en expliquant qu’il serait compliqué de les attaquer en justice et, qu’en somme, c’est le « système » qui est mauvais ou les marchés financiers qui sont irresponsables, et qu’il convient de le « réformer ». Des promesses déjà entendues lors du dernier G20 et qui n’ont aboutis à aucun changement.

Si on veut vraiment s’en prendre à l’irresponsabilité, il y a une méthode : trouver les responsables. On explique tellement que c’est le « système » qui est mauvais qu’on en oublie qu’en réalité ce sont des hommes, au sommet d’une « élite », qui le sont. Si ceux qui prennent des décisions voyaient plus souvent en revenir les conséquences, sous forme de balles par exemple, cela contribuerait efficacement à restaurer les aptitudes à la logique de nos dirigeants.

Certains s’offusqueront de la violence du propos, de même qu’ils sont outrés lorsque de jeunes manifestants grecs s’en prennent aux devantures des banques, qu’il aura fallut renflouer dans un premier temps pour mieux leur permettre de nous asservir aujourd’hui. Ce n’est évidemment pas nouveau que les hommes, même quand ils en sont victimes, sont portés à méconnaitre la violence là ou elle est la plus répandue, comme dans la destruction de leur travail ou l’aliénation de leur droits fondamentaux, simplement parce que cela ne nécessite pas l’emploi visible de la force.

Il est urgent de comprendre que notre sort n’est pas séparé de celui des Grecs. Demain, ce sera le tour du Portugal, puis de l’Espagne ou de l’Italie, avant que le piège ne se referme sur nous tous.

Il convient donc, dès à présent, de se tenir prêt, de s’organiser et de garder à l’esprit ce fait d’expérience que l’action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables.

Mecanopolis

D’autres photographies et vidéos seront placées dans la soirée.

Athènes, le 11 mars 2010

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« Brûlons le parlement ! » scandent les travailleurs grecs en colère !

A qui le tour des pays Européens qui connaîtront des émeutes ?


Article placé le 11 mar 2010, par Mecanopolis

Depuis minuit, la Grèce est complètement paralysée. Les avions sont cloués au sol et les bateaux ne quittent plus leurs quais. Les dessertes ferroviaires sont également interrompues. Une seule des trois lignes de métro fonctionne à Athènes pour permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues par les syndicats dans le centre de la capitale à la mi-journée. Tous les autres transports urbains (métro, bus, trolleys, tramways) sont à l’arrêt.

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«La participation des travailleurs à la grève a touché les 90%, des milliers de travailleurs de tous les secteurs ont manifesté et protesté contre les mesures économiques et la politique sociale injuste», a affirmé un communiqué de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, un million de membres), organisatrice de la grève avec la Fédération des fonctionnaires

Les forces anti-émeute on à nouveau été complètement débordées par manifestants en colère. Ces derniers n’ont pas hésité à lancer des cocktails molotov et autres projectiles sur les « forces de l’ordre », qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène et matraquages divers.

Cela n’a pas empêché la foule de continuer à défiler vers le centre d’Athènes, en scandant des slogans comme « Brûlons le parlement ! », et détruisant sur son passage les vitrines des grands magasins chics du centre de la capitale.

Manœuvre de diversion

Ce n’est sans doute pas par hasard, mais plutôt pour faire diversion à cette contestation prévisible (d’ailleurs, TF1 ne l’évoquait ce soir qu’en termes de « légers heurts ») que le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, patron de l’Eurogroupe, ont demandé cet après-midi une enquête de l’UE sur les produits financiers dérivés. Dans les chancelleries européennes, ont craint sans doute que la contestation grecque ne suscite quelques vocations. Il convient donc de faire comme si l’on voulait faire toute la lumière sur ces étranges « spéculations », dont on feint de tout ignorer. Malheureusement, Juncker avait déjà admis, il y presque un mois déjà, avoir utilisé les marchés pour faire pression sur la Grèce, de sorte à contraindre ce pays, pour commencer, aux réformes nécessaires et exigées pour la reconfiguration économique de l’Europe. Un programme sur lequel nous reviendrons en détail très prochainement.

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Pire que nos plus pessimistes prévisions

Comme nous l’expliquions il y a quelques jours, cette idée de « fonds monétaire européen », qui n’est qu’une autre définition du projet de gouvernance économique, aurait besoin pour sa création que l’on modifie les traités de l’Union en vigueurs, de sorte à ce qu’il soit sous le contrôle du parlement, et donne au moins une vague impression démocratique. Et bien non ! Jean-Claude Juncker, toujours lui, expliquait hier que « le problème est qu’une modification des traités prends du temps, plusieurs années au minimum » et que, pour venir très rapidement « en aide » aux pays en difficultés, il faut chercher une autre solution. Le patron de l’Eurogroupe l’a bien sûr déjà trouvée : « Il suffit de conclure entre les Seize (pays de la zone-euro) un accord intergouvernemental, qui fonctionnera en dehors des traités ».

Quelle heureuse trouvaille ! Ainsi le parlement européen n’aura aucun  mot à dire sur le fonctionnement de ce fonds monétaire, qui ne sera jamais soumis au moindre contrôle démocratique.

A qui le tour maintenant ?

Le quotidien Le Monde indique que l’agence Fitch a mis en garde,  mardi 9 mars dernier, le Royaume-Uni, la France et l’Espagne sur la gestion de leurs finances publiques, les appelant à prendre des mesures de réduction des déficits « plus crédibles », au risque de voir leurs notes (AAA) remises en cause.

Paul Rawkins, l’un des responsables de Fitch, a également jugé insuffisant le rythme auquel le Portugal réduisait son déficit, ce qui pourrait amener à une dégradation de sa note, qui est aujourd’hui de AA, à BBB+. La même que celle de la Grèce.

Mecanopolis

Développement suit – vidéos en cours de chargement

(prochaine mise à jour vers 01h00)

Les photographies de cette manifestation que vous ne verrez pas dans la presse

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11/03/2010

Paris et Berlin divisés sur le projet d'un FME

La france n'est pas assez endettée comme cela pour se permettre de renflouer les pays Européens ?

Une manière de nous imposer le Nouvel Ordre Mondial par le biais du FMI et de continuer à nous endetter pour que nous soyons tenus par les banquiers Illuminati.

STOP A L'EUROPE !
Ne serait-il pas temps d'en sortir ?

 

Publié le 10/03/2010 | 21:43

Bruxelles, la commission européenne

Bruxelles, la commission européenne

B.LeVaillant

François Fillon a indiqué mercredi que le fonds monétaire européen ne pouvait être qu'une solution de moyen terme

Avancée par le ministre allemand des Finances, l'idée de ce Fonds monétaire européen (FME) viserait à aider des pays comme la Grèce confrontés à de graves crises financières.

La chancelière allemande Angela Merkel y est favorable mais la France est réservée car un tel projet nécessiterait une révision des traités Européens.

François Fillon a quelque peu atténué les réserves françaises exprimées la veille par la ministre de l'Economie Christine Lagarde sur le "FME " mais les divergences sont bien réelles.

L'insistance de Berlin sur le volet contraignant - sanctions en cas de manquements budgétaires - que supposerait un tel fonds de soutien, dont la crise grecque a brutalement souligné la nécessité, embarrasse également la France, dont le déficit s'aggrave.

Fillon: le FME, une idée à expertiser rapidement
Des diplomates français, en privé, s'agacent de ce qu'ils considèrent comme un contre-feu allumé par l'Allemagne, fort réticente à envisager un éventuel renflouement de la Grèce.

"Ce n'est pas une proposition qui peut répondre aux problèmes les plus immédiats et les plus urgents mais que nous devons expertiser rapidement", a déclaré François Fillon lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel; Le chef du gouvernement français avait auparavant souligné, lors d'un discours à l'université Humboldt, "le devoir de solidarité" de la zone euro envers Athènes.

La crise en Grèce a servi de déclencheur pour la zone euro
La crise budgétaire de la Grèce a engagé un débat sur la nécessité pour la zone euro de se doter d'un mécanisme d'entraide financière pour ses pays membres, une évolution en forme de révolution pour l'Union économique et monétaire.

A l'heure actuelle, l'Union européenne dispose paradoxalement d'un système de prêts d'urgence pour ses pays en difficulté, mais pas pour ceux ceux faisant  partie de la zone euro. Il a été utilisé l'an dernier pour des pays comme la Lettonie, la Hongrie ou la Roumanie.

Un tel mécanisme d'entraide n'a pas été prévu pour la zone euro lors de son lancement en 1999, notamment en raison du refus de l'Allemagne qui refusait de devoir payer pour les autres.

L'Allemagne change de point de vue et pose ses conditions
La crise grecque a changé la donne et Berlin vient de se ranger à cette idée. "Pour la stabilité de la zone euro, nous avons besoin d'une institution qui dispose des expériences du FMI et de pouvoirs d'intervention analogues", a dit le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble.

Un de ses porte-parole, Michael Offer, a précisé lundi que l'Allemagne agissait de concert avec la France pour promouvoir cette idée, et que M. Schäuble ferait "prochainement des propositions".
Il est important que la démarche soit concertée avec les partenaires de l'Allemagne et "dans ce cadre notre partenaire le plus important est la France", a-t-il dit.

L'idée va "au-delà du cas de la Grèce, la Grèce est plutôt le déclencheur", a souligné le porte-parole allemand. "Une Union monétaire doit être en mesure de surmonter elle-même les crises", car demander de l'aide à l'extérieur est "un signe d'affaiblissement de cet espace", a-t-il argumenté.

La Commission pour sa part a laissé entendre que la Banque centrale européenne pourrait y jouer un rôle mais n'a pas voulu commenter des informations de presse selon lesquelles l'Allemagne souhaite intégrer dans un futur Fonds monétaire européen de sévères sanctions pour les pays de la zone euro trop laxistes sur plan budgétaire.

Berlin envisagerait la suppression de subventions européennes, le retrait  temporaire de droits de vote lors des réunions ministérielles de l'UE, voire une exclusion provisoire de la zone euro, selon le Financial Times.

Info france 2


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10/03/2010

80% des européens jugent leurs institutions corrompues

Une enquête récente de l’Eurobaromètre, commandée par la Commission européenne et publiée en décembre dernier, révèle ce chiffre effarant : plus de 80 % des européens des 27 États de l’Union européenne estiment que les institutions de leur pays sont corrompues, et plus des trois quarts pensent que la corruption est un problème majeur de leur pays.

 

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La question de la corruption et de ses conséquences socioéconomiques est un thème classique lorsqu’il s’agit de politique africaine ou caribéenne, ou encore des anciens satellites de l’URSS, où la corruption est considérée comme endémique, et la pauvreté à l’origine de tous les vices. Mais qu’en est-il de la situation dans les pays de l’UE, qui font partie des pays les plus riches du monde ?

Les résultats de l’ONG Transparency International, concernant la corruption au niveau mondial, obtenus grâce à l’indice de perceptions de la corruption (IPC), offrent un très bon positionnement à certains pays de l’Europe, comme le Danemark et la Suède, respectivement en deuxième et troisième place des pays où la perception de la corruption est la moins forte au monde. A l’inverse, ces résultats montrent que la situation est déplorable dans certains États membres de l’UE, et qu’elle s’est même sensiblement dégradée cette année.

La Grèce, la Bulgarie et la Roumanie se trouvent à la 71e place (sur un total de 180 pays), l’Italie à la 63e, et la République tchèque en 52e place, avec une perception de corruption de 5/10. Ainsi, malgré le fait que l’Union européenne a placé la lutte contre la corruption à la tête de ses priorités lors de l’élargissement, notamment pour les pays d’Europe de l’Est dont la culture la corruption est bien connue, les citoyens d’anciens Etats membres considèrent toujours la corruption comme très présente au sein des institutions nationales, régionales et locales de leur pays.

Les européens ont-ils confiance dans leurs hommes politiques ?

Les résultats de la troisième enquête Eurobaromètre sur la perception de la corruption au sein de l’UE révèlent que, dans la majorité des Etats membres, plus de la moitié des citoyens soupçonnent les hommes politiques, mais également les fonctionnaires en charge des attributions de marchés publics et des permis, d’être impliqués dans des affaires de pots-de-vin ou d’abus de pouvoir pour un bénéfice personnel. Bien que très peu des personnes interrogées aient elles-mêmes été victimes d’acte de corruption – seuls 9 % affirment qu’il leur a été demandé de verser un pot-de-vin afin d’obtenir un service – celles-ci estiment que la corruption est principalement due aux relations trop étroites entre les monde des affaires et de la politique (42 %). Étonnamment, le niveau de vie et des salaires n’est quasiment jamais mentionné comme cause présumée de la corruption, mais plutôt le manque de volonté politique d’imposer davantage de transparence dans les dépenses publiques et les attributions de marché.

D’autre part, la situation et la perception des citoyens s’est fortement dégradé certains pays de l’UE, comme en Finlande où le pourcentage de citoyens qui estiment que la corruption est présente au sein des institutions nationales a augmenté de 36 % à 68 %, ou encore à Malte où la proportion passe de 66 % à 89 %. De façon globale, la perception des citoyens de l’UE concernant la corruption a nettement augmenté depuis 2007 : + 6 % au sein des instituions nationales et locales, + 8 % au sein des institutions régionales, et même + 10 % pour les institutions de l’UE. Les résultats révèlent en effet une méfiance croissante à l’encontre de tous les domaines du secteur public (élus, police, justice, santé, éducation) avec une augmentation de près de 6 points pour chaque secteur particulier. La tendance s’est inversée par rapport aux observations tirées des études de l’automne 2005 et de l’automne 2007, qui montraient alors une amélioration générale.

Les scandales qui ont marqué l’année 2009

La forte dégradation des résultats concernant la perception de la corruption des citoyens européens est peut-être due en partie à la sombre situation économique mondiale en 2009, mais surtout aux révélations publiques – et fortement médiatisées – de scandales financiers impliquant des hommes politiques de plusieurs États de l’UE. En effet, l’actualité de 2009 a été marquée par plusieurs scandales, notamment : l’affaire des notes de frais des parlementaires britanniques, qui a provoqué la démission de plusieurs élus.

A Malte, un scandale a également éclaté mettant en cause, en autres, l’Autorité maltaise à l’Environnement et à la Planification, attribué par certains aux conséquences des réformes administratives d’adhésion dans l’UE, qui ont renforcé l’indépendance de ces « autorités », sans mettre en place de système de contrôle. Le cas le plus marquant est sûrement celui de la Finlande, jusqu’ici bon élève de l’indice de corruption, où plusieurs importants scandales ont été révélés ces dernières années portant sur le financement des campagnes électorales, provoquant une véritable crise de confiance du gouvernement en place. Un sondage national montre en effet que la crédibilité des hommes politiques finlandais a diminué de 60 % l’année dernière.

Ces quelques exemples montrent à quel point la corruption est un phénomène complexe et persistant du monde politique. L’Europe ne devrait pas se satisfaire de quelques bons chiffres provenant de certains pays, mais se pencher sur la situation réelle de la démocratie dans les différents pays de l’Union et proposer des réglementations permettant de renforcer le contrôle des citoyens sur les décisions et dépenses publiques de leur pays.

Source : Euromag

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17/02/2010

Dette grecque : Goldman Sachs au banc des accusés

17/02/2010 | Mise à jour : 21:42

Angela Merkel, la chancelière allemande.
Angela Merkel, la chancelière allemande. Crédits photo : AP

La chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé « scandaleux » que les banques aient aidé à masquer les comptes de certains États.

«Les deux grands clients des banques d'affaires dans le secteur public européen ont été la Grèce et l'Italie» : l'aveu de ce spécialiste des produits dérivés londonien laisse à penser que la polémique autour de la créativité dont a fait preuve la Grèce pour améliorer la présentation de sa dette avec l'aide de Goldman Sachs n'est pas près de s'apaiser.

La suspicion, désormais, s'étend à l'Italie où les banques américaines, JPMorgan et feu Lehman ­Brothers en tête, ont orchestré à tour de bras des opérations financières complexes dès les années 1990. «Tous les États européens l'ont pratiqué à grande échelle, y compris l'Allemagne, très friande des swaps de change», assure, de son côté, un banquier d'un établissement anglo-saxon. Les spécialistes s'accordent, toutefois, à reconnaître que la gestion de la dette française par l'Agence france Trésor (AFT), logée à Bercy, a été des plus orthodoxes. Chaque année, toutes les émissions sont auditées par la Cour des comptes, et dans son bulletin mensuel l'AFT précise la nature et le montant de ses opérations de swaps.

Des positions spéculatives

Il s'agit, en effet, de faire la différence entre, d'une part, ce qui relève de la bonne gestion financière d'un État - qui comme une entreprise doit se prémunir des risques de change ou de taux - et d'autre part des opérations destinées à maquiller la réalité ou à prendre des positions spéculatives. Dans les années 1990 déjà, la Belgique avait été au cœur d'un gigantesque scandale après que des positions de dérivés acquises auprès de Merrill Lynch aient mal tourné. De son côté, l'Italie a multiplié des «swaps» ou contrats d'échange sur l'inflation et, selon un financier, Rome a «gagné beaucoup d'argent sur ces positions».

Eurostat, l'organisme chargé d'évaluer les comptes publics de la zone euro, a demandé aux États de faire la lumière sur leurs opérations. Mais le contrôleur n'est pas exempt de critiques lui-même. Jusqu'en 2004, en effet, Eurostat n'incluait pas les titrisations comme de la dette logée au passif des États. Il a revu sa position en 2004, ce qui aurait conduit certains, comme l'Italie, à cesser de recourir massivement à ce type de montages. En 2008, également, il a réintégré les swaps de change, comme celui incriminé de Goldman Sachs, dans ses comptages. Certains doutent toutefois que les États soient complètement rentrés dans le rang : «Il est très surprenant qu'en dépit de la récession la dette de l'Italie - très élevée - n'ait pratiquement pas grimpé officiellement», relève Antoine Brunet, chez AB Marchés.

Outre l'inquiétude sur d'éventuelles «bombes à retardement» financières dans les comptes de la Grèce ou de l'Italie - voire des collectivités locales -, cette affaire met une nouvelle fois en scène Goldman Sachs dans un rôle de paratonnerre, incarnation des turpitudes de la finance et de ses commanditaires. La chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé « scandaleux » que « les banques, qui nous ont déjà amenés au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce ». De son côté, l'actuel gouverneur de la banque d'Italie, Mario Draghi, se retrouve au centre d'une polémique pour avoir été vice-président de la firme américaine, entre 2002 et 2005, en charge notamment des relations avec les États de la zone euro. Alors que plusieurs opérateurs de marché s'interrogent sur son rôle précis au cours de la période, la banque centrale italienne a pris la défense de son patron, par ailleurs candidat potentiel à la succession de Jean-Claude Trichet à la BCE, en assurant qu'il n'avait «rien à voir» avec les swaps réalisés par la Grèce.

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