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22/10/2015

Syrie: 83 positions de l'EI bombardées par la Russie en 24 heures

Et pendant que les charognards complotent, la Russie avance tous les jours vers la libération du Peuple Syrien !

Syrie: 83 positions de l'EI bombardées par la Russie en 24 heures

 14:17 21.10.2015 (mis à jour 15:27 21.10.2015)

frappes russe en Syrie

 

Les forces aériennes russes ont frappé 83 positions de l'Etat islamique en Syrie ces dernières 24 heures, rapporte le ministère russe de la Défense.

"Les avions russes ont effectué 46 sorties militaires et ont frappé 83 positions du groupe terroriste Etat islamique dans les provinces d'Idleb, d'Alep, de Damas, de Hama et de Deir ez-Zor", a annoncé mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.

Selon l'Etat-Major de la Fédération de Russie, les djihadistes effectuent des manœuvres de retraite après avoir perdu la majorité de leur matériel militaire sur la ligne de contact avec l'armée syrienne. Les drones russes ont également augmenté le nombre de sorties pour contrôler la situation.

 

 

Selon M. Konachenkov, les avions de bombardement ont détruit un poste de commandement de djihadistes dans la province d'Idleb en Syrie, ainsi qu'un dépôt de matériel militaire. Ce poste de commandement situé sur la montagne de Séryatel avait été détecté par des drones.

"Les djihadistes géraient la conduite des tirs de ce poste sur le champ de bataille. Le poste de commandement a été détruit par la frappe d'un bombardier Su-24", a ajouté M. Konachenkov.

Depuis le 30 septembre, la Russie effectue des frappes aériennes sur le territoire du groupe terroriste Etat islamique en Syrie à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Entre-temps, les Forces aériennes russes ont fait 750 frappes, ont éliminé des centaines de djihadistes, des dizaines de postes de commandement, de dépôts et d'autres positions. En outre, 26 avions-fusées ont été lancés par les navires militaires de la flottille de la Caspienne. Ils ont frappé les positions de l'EI avec succès.

Le président russe Vladimir Poutine avait confirmé que la durée de l'opération russe en Syrie serait limitée par l'opération offensive de l'armée syrienne. Il a également exclu la possibilité d'une opération terrestre menée par l'armée russe en Syrie.


 

21/10/2015

La coalition au pouvoir en Irak et les milices chiites demandent l'aide de la Russie contre Daesh

Les Irakiens qui en ont marre de se faire trucider et racketter par les nazis depuis des années qui risquent de demander avant la fin du mois d'octobre l'aide de la Russie par voie parlementaire !

 

La coalition au pouvoir en Irak et les milices chiites demandent l'aide de la Russie contre Daesh

Le Premier ministre irakien est pressé par les milices chiites de demander l'aide de la Russie en Irak

Le Premier ministre irakien est pressé par les milices chiites de demander l'aide de la Russie en Irak

Très présentes dans la lutte contre Daesh, les milices chiites irakiennes font pression sur le Premier ministre pour qu'il obtienne l'aide de la Russie en Irak. Pas forcément simple alors que les liens du pays avec les Etats-Unis sont très forts.

La coalition au pouvoir en Irak et les milices chiites, très puissantes dans le pays, ont demandé au Premier ministre Haider al-Abadi d'appeler la Russie à l'aide. Moscou pourrait en effet procéder à des bombardements en Irak, mais attend pour cela une demande officielle des autorités irakiennes. Selon l'agence de presse russe Sputnik, qui a interrogé un membre de la coalition au pouvoir, le parlement irakien pourrait se saisir de cette question avant la fin du mois d'octobre.

Le Premier ministre irakien est donc sous pression. D’un côté, les milices chiites, qui contrôlent une bonne partie du pays et semblent le principal rempart à l’expansion de Daesh, veulent bénéficier de l’aide de la Russie ; mais de l’autre côté, les Etats-Unis, allié important de l’Irak, ne veulent pas d'un soutien de la Russie en Irak.

Pour les milices chiites, proches de l’Iran et de la Russie, l’aide du Kremlin est indispensable, d’autant que leurs combattants déplorent souvent la faiblesse de la campagne de bombardements américaine contre l’Etat islamique. Mais pour Haider al-Abadi, inclure les Russes «dans la lutte contre Daesh ne ferait que compliquer la relation avec les Américains et pourrait avoir des conséquences indésirables sur les relations à venir, même à long terme, avec l'Amérique», a expliqué un proche du Premier ministre à l'agence Reuters.

Lire aussi : Des combattants chiites ont déjoué une attaque chimique de Daesh en Irak

Lors d'une visite à Bagdad, mardi, le général Joseph Dunford, chef d'état-major de l'armée américaine, a d’ailleurs affirmé que les Etats-Unis avaient obtenu du gouvernement irakien qu'il ne ferait pas appel à l'aide la Russie.

Reste que pour les milices chiites, les Russes se sont montrés plus décisifs que les Américains en Syrie, et leur aide en Irak serait la bienvenue.

Europe : Un nouvel impôt européen pour gérer la crise des migrants ?

Etes-vous prêts à payer encore une taxe pour les migrants en lieu et place des Banskters US/UE & Cie qui nous inventent des ennemis afin de procéder aux changements de régimes politiques par le moyen des révolutions colorées tout en poursuivant leurs objectifs de colonisation des pays qu'ils convoitent pour leur voler leurs richesses et massacrer au passage les ressortissants de ces pays ?

Attendez-vous à voir augmenter l'âge de la retraite pour payer la haute trahison de nos politiques corrompus aux ordres des USA, comme le propose déjà la Suède !

Sous pression migratoire, la Suède contrainte d'augmenter l'âge de la retraite

  • Suède

    21:45 20.10.2015

    Le gouvernement suédois a l’intention de soumettre à l’adoption du parlement la décision d’augmenter l’âge de départ à la retraite, avant les élections de 2018. Cette initiative semble être la conséquence de l’arrivée de milliers de migrants, menaçant le budget suédois.

     

    Un nouvel impôt européen pour gérer la crise des migrants ?

lundi 12 octobre 2015

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Plusieurs milliers de migrants sauvés comme ici début septembre © MAXPPP

Une taxe européenne pour financer la crise des migrants ? L'idée fait son chemin . Elle aurait germé récemment dans l'esprit du gouvernement allemand et la Commission européenne

L’information a été relayée par la presse allemande samedi 10 octobre mais Berlin et Bruxelles se sont empressés de démentir. On sait toutefois que des discussions informelles ont bien eu lieu sur ce point , en marge de la récente Assemblée générale du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale à Lima.

Un dispositif destiné à financer la gestion de la crise des migrants... il s'agirait, ni plus ni moins, d'une taxe spéciale dont les contours restent à définir. On parle d'une surtaxe sur les carburants ou sur la TVA.
 
Comment seraient répartis les sommes ainsi récoltées


 Une double ventilation serait prévue pour, d’un côté, mieux sécuriser les frontières des pays directement confrontés aux entrées de migrants comme l’ Espagne , l’Italie , la Grèce et la Bulgarie . De l’autre, les sommes récoltées pourraient, aussi, être utilisées en-dehors de l' Union européenne pour prendre en charge les migrants à la source , voire dans des pays ‘’sûrs’’ en périphérie de l' Union.


Ce dispositif rappelle quelques souvenirs. Il ressemble en effet au modèle de soutien de l' Allemagne de l'Ouest vers les pays de l'Est, au début des années 90, après la chute du mur de Berlin.

 
Certains y verront un nouvel impôt. Si un tel dispositif voyait le jour, on imagine la levée de boucliers dans l'opinion...
 
C'est la ligne de crête du problème : comment financer le phénomène des migrants, inéluctable, incontournable , auquel l'Europe est confrontée dans l'immédiat et qui représente un enjeu durable ?


On parlait de la réunification allemande ... le contexte est tout autre aujourd'hui , notamment avec l’euroscepticisme qui ne fait que monter . Cette perspective représenterait un véritable boulevard pour les partis extrémistes.

 
L'Allemagne serait facilement accusée d'organiser et de financer à bon compte, sur le dos de ses partenaires européens, l'immigration dont son économie à la démographie vieillissante a tant besoin . Une main d'œuvre utile, importée aux frais des autres , en quelque sorte.

 
Nouvel impôt, nouvelle taxe, hausse volontaire des déficits publics… l’ Europe – dans l’individualité de ses membres ou dans sa collégialité – est contrainte, à court terme , de trouver une solution financière à la crise migratoire. Le débat vient d’être relancé à Lima mais sans grande habileté.

 

20/10/2015

Russie : Bientôt une armée de robots autonomes?

Pour épargner des vies humaines !

 

Bientôt une armée de robots autonomes?

20:19 19.10.2015 (mis à jour 20:35 19.10.2015)

Le robot Taifun-M

En Russie, le système d'intelligence artificielle Unicum a été testé avec succès, ce qui permettra prochainement de faire en sorte que des problèmes tant civils que militaires soient résolus automatiquement par des robots grâce à ce système.

Le système Unicum dote les véhicules de capacités intellectuelles et permettra donc d'exclure presque complètement l'intervention humaine dans le futur, expliquent les créateurs.



"C'est le premier système de ce niveau à avoir réussi tous les tests", a déclaré Sergueï Skokov, représentant de la corporation russe productrice d'équipement.

Unicum a été qualifié de prêt à l'emploi et a été ensuite livré à son client. Actuellement, on veut installer ces technologies dans des exemplaires réels de la robotique militaire et civile, y compris des drones, a précisé M. Skokov.

Le système est piloté à distance, par quelques dix groupes robotiques en mer, sur terre et dans les airs, mais il permet aussi d'exclure complètement l'intervention humaine. Sur le champ de bataille, les robots opérant à la base du système Unicum pourront eux-mêmes répartir les rôles parmi les "combattants", choisir le "chef" de l'armée, remplacer leurs confrères hors service, occuper les positions les plus avantageuses et chercher des cibles pour les frapper ensuite.

Les créateurs estiment qu'Unicum marque un progrès significatif et rapproche l'humanité de la création d'une intelligence artificielle performante, dotée de mécanismes de capacités quasi-humaines.

 

Syrie : L’armée russe affirme sa supériorité en guerre conventionnelle

Allez les amis, régalez-vous !

Non seulement Poutine a mis un terme à la doctrine Wolfowitz, en allant défendre la Syrie, mais tout le monde y est isolé grâce à la technologie militaire russe et à son système de brouillage des communications, de telle sorte que seuls Damas et l’armée Russe savent ce qui se passe réellement sur le terrain !

La coalition mafieuse et illégale, des USA et Cie, est rendue sourde et aveugle sur tout ce qui se passe sur le terrain et les mercenaires ne peuvent plus communiquer avec leurs chefs criminels de la CIA/Mossad et Cie !

On a compris pourquoi le porte-avions US a mis les voiles du Golfe Persique !

Bravo Poutine !

 

L’armée russe affirme sa supériorité en guerre conventionnelle

par Thierry Meyssan

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 19 octobre 2015

L’intervention militaire de Moscou en Syrie n’a pas simplement retourné le sort des armes et semé la panique parmi les jihadistes. Elle a montré au reste du monde, en situation de guerre réelle, les capacités actuelles de l’armée russe. À la surprise générale, celle-ci dispose d’un système de brouillage capable de rendre l’Alliance atlantique sourde et aveugle. Malgré un budget bien supérieur, les États-Unis viennent de perdre leur domination militaire.

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L’intervention militaire russe en Syrie, qui devait être un pari risqué de Moscou face aux jihadistes, s’est transformée en une manifestation de puissance qui bouleverse l’équilibre stratégique mondial [1] Conçue au départ pour isoler les groupes armés des États qui les soutiennent en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, puis les détruire, l’opération a conduit à aveugler l’ensemble des acteurs occidentaux et leurs alliés.

Stupéfait, le Pentagone est divisé entre ceux qui tentent de minimiser les faits et de trouver une faille dans le dispositif russe et ceux qui, au contraire, considèrent que les États-Unis ont perdu leur supériorité en matière de guerre conventionnelle et qu’il leur faudra de longues années pour la récupérer [2].

A Transatlantic Talk with General Philip Breedlove on NATO’s
Next Steps: Warsaw and Beyond


On se souvient qu’en 2008, lors de la guerre d’Ossétie du Sud, les Forces russes étaient certes parvenues à repousser l’attaque géorgienne, mais avaient surtout montré au monde l’état déplorable de leur matériel. Il y a dix jours encore, l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates et l’ancienne conseillère nationale de sécurité Condoleezza Rice parlaient de l’armée russe comme d’une force de « second rang » [3].

Comment donc, la Fédération russe est-elle parvenue à reconstruire son industrie de Défense, à concevoir et à produire des armes de très haute technologie sans que le Pentagone ne mesure l’ampleur du phénomène et qu’il se laisse distancer ? Les Russes ont-ils utilisé toutes leurs nouvelles armes en Syrie ou disposent-ils d’autres merveilles en réserve ? [4]

Le désarroi est si grand à Washington que la Maison-Blanche vient d’annuler la visite officielle du Premier ministre Dmitry Medvedev et d’une délégation de l’état-major russe. La décision a été prise après une visite identique d’une délégation militaire russe en Turquie. Inutile de discuter des opérations en Syrie, car le Pentagone ne sait plus ce qui s’y passe. Furieux, les « faucons libéraux » et les néo-conservateurs exigent la relance du budget militaire et ont obtenu l’arrêt du retrait des troupes d’Afghanistan.

De manière on ne peut plus étrange, les commentateurs atlantistes qui assistent au dépassement de la puissance militaire US dénoncent le danger de l’impérialisme russe [5]. Pourtant la Russie ne fait ici que sauver le Peuple syrien et propose aux autres États de travailler en coopération avec elle, tandis que les États-Unis lorsqu’ils détenaient la prééminence militaire ont imposé leur système économique et détruit de nombreux États.

Force est de constater que les déclarations incertaines de Washington durant le déploiement russe, avant l’offensive, ne devaient pas être interprétées comme une lente adaptation politique de la rhétorique officielle, mais pour ce qu’elles exprimaient : le Pentagone ignorait le terrain. Il était devenu sourd et aveugle.

Un système de brouillage généralisé

On sait, depuis l’incident de l’USS Donald Cook en mer Noire, le 12 avril 2014, que l’armée de l’Air russe dispose d’une arme lui permettant de brouiller tous les radars, circuits de contrôle, systèmes de transmission d’information, etc. [6]. Dès le début de son déploiement militaire, la Russie a installé un centre de brouillage à Hmeymim, au nord de Lattaquié. Subitement, l’incident de l’USS Donald Cook s’est reproduit, mais cette fois dans un rayon de 300 kilomètres ; incluant la base Otan d’Incirlik (Turquie). Et il persiste toujours. L’événement s’étant produit durant une tempête de sable d’une densité historique, le Pentagone a d’abord cru que ses appareils de mesure avaient été déréglés avant de constater qu’ils sont brouillés. Tous brouillés.

Or, la guerre conventionnelle moderne repose sur le « C4i » ; un acronyme correspondant aux termes anglais de « command » (maîtrise), « control » (contrôle), « communications », « computer » (informatique) et « intelligence » (renseignement). Les satellites, les avions et les drones, les navires et les sous-marins, les blindés et désormais même les combattants, sont reliés les uns aux autres par des communications permanentes qui permettent aux états-major de commander les batailles. C’est tout cet ensemble, le système nerveux de l’Otan, qui est actuellement brouillé en Syrie et dans une partie de la Turquie.

Selon l’expert roumain Valentin Vasilescu, la Russie aurait installé plusieurs Krasukha-4, aurait équipé ses avions de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171 (comme l’avion qui survola l’USS Donald Cook) et ses hélicoptères de Richag-AV. En outre, elle utiliserait le navire espion Priazovye (de classe Project 864, Vishnya dans la nomenclature Otan), en Méditerranée [7].

Il semble que la Russie ait pris l’engagement de ne pas perturber les communications d’Israël —chasse gardée US—, de sorte qu’elle s’interdit de déployer son système de brouillage au Sud de la Syrie.

Les aéronefs russes se sont fait un plaisir de violer un grand nombre de fois l’espace aérien turc. Non pas pour mesurer le temps de réaction de son armée de l’Air, mais pour vérifier l’efficacité du brouillage dans la zone concernée et pour surveiller les installations mises à dispositions des jihadistes en Turquie.

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Si l’Otan a toujours la possibilité de photographier depuis des satellites la construction des bases militaires russes en Syrie, elle ne peut plus ni écouter les communications radio, ni visualiser les déplacements des hommes et des matériels. En outre, l’Otan ne peut plus contrôler à distance ses propres appareils, ni communiquer avec ses hommes lorsqu’ils entrent dans la bulle de protection russe.

Des missiles de croisière ultra-performants

Enfin, la Russie a utilisé plusieurs armes nouvelles, comme 26 missiles furtifs de croisière 3M-14T Kaliber-NK, équivalents des RGM/UGM-109E Tomahawk [8]. Tirés par la Flotte de la mer Caspienne —ce qui n’avait aucune nécessité militaire—, ils ont atteint et détruit 11 cibles situées à 1 500 kilomètres de distance, dans la zone non-brouillée —afin que l’Otan puisse apprécier la performance—. Ces missiles ont survolé l’Iran et l’Irak, à une altitude variable de 50 à 100 mètres selon le terrain, passant à quatre kilomètres d’un drone états-unien. Aucun ne s’est perdu, à la différence des états-uniens dont les erreurs se situent entre 5 et 10 % selon les modèles [9]. Au passage, ces tirs montrent l’inutilité des dépenses pharaoniques du « bouclier » anti-missiles construit par le Pentagone autour de la Russie —même s’il était officiellement dirigé contre des lanceurs iraniens—.


Sachant que ces missiles peuvent être tirés depuis des sous-marins situés n’importe où dans les océans et qu’ils peuvent transporter des têtes nucléaires, les Russes ont rattrapé leur retard en matière de lanceurs.

En définitive, la Fédération de Russie serait détruite par les États-Unis —et vice-versa— en cas de confrontation nucléaire, mais elle serait gagnante en cas de guerre conventionnelle.

Seuls les Russes et les Syriens sont en capacité d’évaluer la situation sur le terrain. Tous les commentaires militaires provenant d’autres sources, y compris des jihadistes, sont sans fondement car seuls la Russie et la Syrie ont une vision du terrain. Or, Moscou et Damas entendent profiter au maximum de leur avantage et maintiennent donc le secret sur leurs opérations.

Des quelques communiqués officiels et des confidences des officiers, on peut conclure qu’au moins 5 000 jihadistes ont été tués, dont de nombreux chefs d’Ahrar el-Sham, d’al-Qaïda et de l’Émirat islamique. Au moins 10 000 mercenaires ont fui vers la Turquie, l’Irak et la Jordanie. L’Armée arabe syrienne et le Hezbollah reconquièrent le terrain sans attendre les renforts iraniens annoncés.

La campagne de bombardements devrait se terminer à la Noël orthodoxe. La question qui se posera alors sera de savoir si la Russie est autorisée ou non à terminer son travail en poursuivant les jihadistes qui se réfugient en Turquie, en Irak et en Jordanie. Faute de quoi, la Syrie serait sauvée, mais le problème ne serait pas résolu pour autant. Les Frères musulmans ne manqueraient pas de chercher une revanche et les États-Unis de les utiliser à nouveau contre d’autres cibles.

À retenir :
- L’opération russe en Syrie a été conçue pour priver les groupes jihadistes du soutien étatique dont ils disposent sous couvert d’aide à des « opposants démocratiques ».
- Elle a exigé l’usage d’armes nouvelles et s’est transformée en une démonstration de force russe.
- La Russie dispose désormais d’une capacité de brouillage de toutes les communications de l’Otan. Elle est devenue la première puissance en matière de guerre conventionnelle.
- Cette performance a attisé la discorde à Washington. Il est trop tôt pour dire si elle sera favorable au président Obama ou si elle sera utilisée par les « faucons libéraux » pour justifier un accroissement du budget militaire.

Video : missiles russes traversant le territoire iranien vers leurs objectifs en Syrie.
Vitesse et basse altitude entre les montagnes, très étonnant !

[1] “Russian Military Uses Syria as Proving Ground, and West Takes Notice”, Steven Lee Myers & Eric Schmitt, The New York Times, October 14, 2015.

[2] “Top NATO general : Russians starting to build air defense bubble over Syria”, Thomas Gibbons-Neff, The Washington Post, September 29, 2015.

[3] “How America can counter Putin’s moves in Syria”, by Condoleezza Rice, Robert M. Gates, Washington Post (United States), Voltaire Network, 8 October 2015.

[4] La seule étude disponible est bien en dessous de la réalité : Russia’s quiet military revolution and what it means for Europe, Gustav Gressel, European Council on Foreign Relations, October 2015.

[5] « Russisches Syrien-Abenteuer : Das Ende der alten Weltordnung », Matthias Schepp, Der Spiegel, 10. Oktober 2015.

[6] « Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? », Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.

[7] « Cu ce arme ultrasecrete a cîstigat Putin suprematia în razboiul radioelectronic din Siria ? », Valentin Vasilescu, Ziarul de gardã, 12 octobre 2015. Version française : « L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ? », Traduction Avic, Réseau international.

[8] “KALIBRating the foe : strategic implications of the Russian cruise missiles’ launch”, by Vladimir Kozin, Oriental Review (Russia), Voltaire Network, 14 October 2015.

[9] Après avoir annoncé le contraire, les États-unis ont dû admettre les faits : “First on CNN : U.S. officials say Russian missiles heading for Syria landed in Iran”, Barbara Starr & Jeremy Diamond, CNN, October 8, 2015. Moscow rejects CNN’s report on Russian missile landing in Iran”, IRNA, October 8, 2015. “Daily Press Briefing”, John Kirby, US State Department, October 8, 2015. “Пентагон не комментирует сообщения о якобы упавших в Иране ракетах РФ”, RIA-Novosti, October 8, 2015.

Thierry MeyssanThierry Meyssan

Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.