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IRIB- La Syrie préparerait deux nouvelles bases, pour accueillir des renforts russes.
Signe que Moscou cherche à renforcer sa présence, dans le pays, pour lutter contre le groupe Etat islamique, affirme, mardi, l'institut IHS Jane's, spécialisé dans le renseignement.
Après l'analyse d'images satellite, IHS Jane's a identifié deux nouveaux sites, en Syrie, qui pourraient s'apprêter à accueillir des forces russes. Sur ces deux bases --le complexe de stockage d'armes Istamo et le complexe militaire Al-Sanobar, tous deux, au Nord de l'aéroport de Lattaquié-- les préparatifs semblent en cours, pour accueillir des forces russes, souligne l'institut, basé à Londres.
Cette activité inclut la construction de nouveaux bâtiments, le nettoyage de surface, ainsi que le nivellement et le pavage de terrain. On constate la présence de tentes, du même type que celles utilisées par les unités militaires russes, souligne l'organisation spécialisée.
L'horreur continue au quotidien en Palestine en toute impunité grâce à l'armée la plus morale du monde et dans le pays le plus démocratique du Moyen Orient !
Une jeune palestinienne a été abattue par les troupes israéliennes près d’un point de contrôle à Hébron après un simple contrôle qui a dégénéré. Les soldats prétendent qu’elle a refusé d’obtempérer avant d’essayer de les attaquer.
Dix coups de feu ont été tirés sur Hadil Hashlamoun, qui est décédée de ses multiples blessures à l’hôpital de Shaare Zedek à Jérusalem, après avoir été laissée à l’agonie dans la rue pendant 30 minutes.
Les soldats auteurs des tirs n’ont pas permis aux ambulanciers de s’approcher de l’adolescente, qui d’après les Israéliens a essayé de poignarder l’un d’entre eux. Les images diffusées en ligne semblent toutefois aller à l’encontre de cette allégation.
Le porte-parole de l’hôpital où la jeune femme est décédée a indiqué que Hadil était grièvement blessée et a subi une intervention chirurgicale sitôt arrivée, a rapporté l’agence Maan News.
«Ma fille a subi trois opérations», a fait savoir le père d’Hadil aux journalistes locaux. «Une partie de ses intestins a dû être enlevée. Mais c’est la balle dans sa poitrine qui l’a tué».
Selon les rapports des médias palestiniens, la femme a été tuée après avoir refusé d’ouvrir son sac à main et découvrir son visage voilé d’un niqab, malgré la demande des soldats israéliens. Puis, les soldats l’ont laissé saigner dans la rue pendant 30 minutes avant que les soldats ne permettent aux médecins de s’approcher, a expliqué l’agence Middle East Eye.
BREAKING: Palestinian attempts to stab soldier at military position in Hebron. Forces responded with fire at the attacker & identified hit.
L’armée israélienne a pour sa part prétendu que l’adolescente était une terroriste qui a essayé de poignarder un des soldats. D’après cette version, Hashlamoun s’est retrouvée dans une situation critique après avoir reçu une balle dans la jambe, et a ensuite succombé à ses blessures.
Cependant les images prises par le groupe Youth Against Settlements (la jeunesse contre la colonisation) peu avant et après la fusillade contredisent cette version des soldats.
صور حصرية : تسلسل إطلاق الرصاص على المواطنه هديل صلاح الهشلمون التي يتدعي الجيش انها حاولت طعن جندي . The sequence of...
Le jet des pierres provoque les tirs sur la gâchette
L’incident intervient quelques jours après que le maire de Jérusalem Nir Barkat a déclaré la «guerre» contre les jets de pierre des palestiniens, donnant aux services de police le feu vert pour riposter à balle réelle. La mesure a été approuvée vendredi, provoquant l’organisation d’une «Journée de rage» des palestiniens en réponse.
Le weekend suivant l’adoption de cette mesure, le journal israélien 0404 a partagé une vidéo Facebook de snipers des forces de sécurité israéliennes tirant sur un enfant palestinien, encourageant les gens à «la propager».
רק ככה זה יעבוד. זרקת אבן? קבלת כדור. תפיצו חברים!
L’enregistrement montre un soldat israélien mettre en joue un enfant palestinien qui était en train de récupérer une pierre à terre et la lancer en direction de tireur. Il n’est toujours pas clair si l’enfant visait intentionnellement quelqu’un, puisque la pierre est tombée en dehors du champ de vision de la caméra.
Quelques secondes après le jet de pierre, le sniper appuie sur la gâchette. La balle touche le palestinien à la jambe, celui-ci réussit néanmoins à se lever et à courir en boitant.
«Voilà comment ça fonctionne. Vous jetez une pierre ? Recevez une balle. Partagez les gens !», lit-on dans le commentaire au-dessus de la publication de 0404 News. La déclaration a été saluée par de nombreux commentaires et des «j’aime» des lecteurs qui sont du côté des forces de sécurité israéliennes.
Des actes de violence de la part des soldats israéliens
Le drame qui a emporté la vie de la jeune femme, n’est malheureusement pas la première preuve de violence des soldats israéliens envers les Palestiniens au cours de ces derniers mois. En mars 2015, une vidéo divulgué sur les réseaux sociaux montrant des soldats israéliens lancer leurs chiens contre un adolescent palestinien a provoqué l’indignation.
Des actes de violence de la part des soldats israéliens
Au mois de juin, les forces de sécurité ont battu un homme palestinien en le frappant alors qu’il était à terre, au cours d’une manifestation dans un camp de réfugiés en Cisjordanie.
Un mois plus tard, c’est un enfant qui a été la victime d’un autre acte de violence des soldats israéliens, en se faisant étrangler après leur avoir apparemment jeté des pierres. Dans la vidéo on peut voir les parents essayer de récupérer leur enfant des mains des soldats.
L'Egypte est un pays ami d'Israël qui passe son temps à fermer l'entrée à son territoire aux Palestiniens y compris durant les périodes de bombardements de Gaza !
Merci Israël et aux USA de financer cet achat pour bénéficier du savoir-faire Russe et à la France/Israël de devenir le vendeur d'armes de la Russie !
Apparemment la Russie n'a pas encore donné son accord sur la vente des Mistrals qui serait assujetti à l'achat de 50 hélicoptère qui pourraient être adaptés aux Mistrals.
Les hélicoptères achetés à la Russie seront probablement utilisés pour les navires achetés ce mercredi à la France par l’Egypte.
La Russie et l'Egypte ont conclu un contrat de livraison de 50 hélicoptères Ka-52 Alligator. Il n'est pas exclu que les appareils soient adaptés aux porte-hélicoptères Mistral achetés par Le Caire à la France.
Selon le président François Hollande, Paris ne perd rien financièrement suite à cet accord destiné à remplacer le contrat avec Moscou de 1,2 milliard d'euros.
L'accord franco-égyptien sur la vente des navires Mistral, dont la livraison à Moscou avait été annulée, porte sur quelque 950 millions d'euros, ont rapporté mercredi les médias se référant à l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
L'accord prévoit en outre la formation d'équipages égyptiens pour les deux porte-hélicoptères qui seront livrés par la France début mars 2016.Le président français François Hollande a assuré mercredi à Bruxelles que la France livrerait les deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral à l'Egypte "sans rien perdre financièrement".
Selon l'amiral Alain Coldéfy, directeur de recherche à l'IRIS et spécialiste de la politique et stratégie de défense, que la vente des deux navires au Caire permet à Paris de sortir gagnant dans cette affaire. "Peut-être qu'à court terme, il y aura un léger dédit pour la vente +sèche+, mais on est dans un contexte de relations politiques avec les 24 Rafales, avec la frégate multi-missions (…), avec les corvettes Gowind, avec tout un tas de choses, un processus de formation qui va être assez long. Donc sur le long terme, la France sera gagnante, ça c'est certain", a indiqué l'amiral Coldéfy à Sputnik.
Ecoutez bien ce que dit l'Amiral Alain Clodéfy qui atteste qu'en matière d'armement, il est courant aussi d'en vendre aux dictatures ! Merci de reconnaître que la Russie n'étant pas une dictature qu'il était normal de la priver de ses commandes prépayées !
En vertu d'un accord conclu le 5 août dernier entre Paris et Moscou après huit mois d'intenses négociations, le gouvernement français a annoncé le versement aux autorités russes de 949,7 millions d'euros, correspondant aux avances versées par la Russie pour l'acquisition des deux navires, dont le prix d'achat devait s'élever à 1,2 milliard.
Encore une embrouille du faux-cul d'Erdogan qui bouffe à tous les râteliers sioniste et russe, et dont le pays, la Turquie est membre de l'Otan et que Sarkozy voulait faire entrer dans l'Europe !
Des négociations secrètes impliquant l’Iran (représentant la Syrie) et des « groupes armés » (c’est-à-dire les jihadistes y compris al-Qaida) se tiennent à Istanbul, sous les auspices de la Turquie.
La proposition turque serait de déplacer les populations et de partitionner le pays : les combattants anti-République du district de Damas se rendraient à Idleb tandis que la population chiite du Nord se réfugierait à Damas, puis le Nord du pays ferait sécession avant d’être rattaché à la Turquie.
Cela impliquerait un cessez-le-feu de 6 mois dans la région de Damas (Zabadani, Madaya, Bakin et Serghaya) et dans celle d’Idleb (Foua, Kefraya, Binnich, Taftanaz, Taoum, Maarret Masrin, la ville d’Idleb elle-même, Ram Hamdan, Zaradna et Chalakh), mais pas dans le Sud (Deraa) les Israéliens ne participant pas aux négociations.
L’Europe et les pays européens pouvant devenir le théâtre d'opérations militaires et d’attaques nucléaires sur leurs sols respectifs et/ou pour aller s’attaquer à la Russie !
En effet les pays de l’UE qui ont adhéré à l’OTAN constituent la base militaire avancée aux frontières de la Russie de l’US/OTAN/UE/Ukraine.
Le 1er août, l’Ukraine et la Turquie (membre de l’Otan) ont annoncé la création d’une « Brigade islamiste internationale », formée de combattants d’Al-Qaïda et de Daesh, et stationnée à Kherson (Ukraine). Cette Brigade se propose de combattre la Russie en Crimée.
Voir aussi tous ces articles pour comprendre ce qui se passe actuellement à votre issu et pour étayer l’article sur l’OTSC de Thierry Meyssan
Rappelons que l’OTSC est une alliance militaire classique de six anciens États membres de l’Union soviétique : la Biélorussie, la Russie, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan.
Plus rien ne sera plus comme avant !
Comprenne qui pourra pour se préparer au pire aussi en Europe !
L’intervention de l’OTSC contre le terrorisme en Irak et en Syrie peut être le début d’un ordre mondial fondé sur la coopération et la défense des populations ou, au contraire, d’une période d’affrontement Est-Ouest dans laquelle l’Occident soutiendrait ouvertement le terrorisme. Contrairement à une idée reçue, ce déploiement militaire vise moins à défendre l’Irak et la République arabe syrienne que les États-membres de l’OTSC eux-mêmes. Il n’est donc pas négociable. Les débats de l’Assemblée générale de l’Onu et du Conseil de sécurité du 30 septembre permettront de connaître la réponse de Washington et de ses alliés à l’OTSC. Quoi qu’il en soit, plus rien ne sera comme avant.
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 21 septembre 2015
Alors que la presse occidentale persiste à discuter d’un possible soutien militaire russe au président Bachar el-Assad, l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) a décidé de lutter contre le terrorisme en Irak et en Syrie.
Il semble que les Occidentaux n’ont toujours pas compris les conséquences de leur politique.
Une question existentielle pour l’OTSC
Rappelons que l’OTSC est une alliance militaire classique de six anciens États membres de l’Union soviétique : la Biélorussie, la Russie, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan. À la différence de l’Otan et du Pacte de Varsovie, dans lesquels les États membres perdent leur souveraineté (au profit des États-Unis et du Royaume-Uni dans l’Otan, de l’URSS dans le Pacte de Varsovie —ce qui contrevient à la Charte des Nations unies—), les États membres de l’OTSC conservent leur pleine souveraineté, ne placent pas leurs armées sous le commandement de la principale puissance de leur alliance, et peuvent se désolidariser à tout moment de cette alliance [1]. L’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Ouzbékistan se sont ainsi retirés librement de cette organisation pour se tourner vers le Guam [2] et l’Otan.
Depuis les années 80, —avant même que n’existent les États membres de l’OTSC— les États-Unis et l’Otan déploient un système de missiles, d’abord tourné contre l’URSS, aujourd’hui encerclant l’OTSC. Ces missiles, censés détruire les missiles intercontinentaux adverses dans leur phase de décollage, ne peuvent en réalité que détruire des aéronefs évoluant à faible vitesse et en aucun cas les missiles hypersoniques russes. Présentés par le Pentagone comme une arme défensive —ce qu’il était peut-être à l’origine—, ce « bouclier anti-missiles » ne peut donc avoir qu’un usage offensif. L’OTSC est le seul groupe d’États au monde à être ainsi directement menacé par des missiles pointés sur lui à ses frontières.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’URSS puis les États membres de l’OTSC, assistent au recrutement des Frères musulmans par la CIA et à l’emploi de certains de leurs membres ou ex-membres par les États-Unis pour les déstabiliser [3]. Ainsi les hommes d’Oussama Ben Laden (formé par le frère de Sayyid Qutb) et d’Ayman al-Zaouahiri (qui avait rejoint la Confrérie un an avant l’arrestation et l’exécution de Sayyid Qutb) combattirent-ils l’URSS en Afghanistan, puis la Russie en Yougoslavie et enfin sur son propre territoire dans le Caucase [4].
En 2011, les États membres de l’OTSC ont assisté à une opération de l’Otan, le « Printemps arabe », visant à renverser des régimes ennemis aussi bien qu’amis au Moyen-Orient au profit des Frères musulmans (Tunisie, Égypte, Libye, Syrie). Et depuis 2014, ils assistent au triomphe de l’idéal des Frères musulmans avec la proclamation d’un califat remettant en cause à la fois le droit international et les droits de l’homme. Actuellement, ce califat a confié ses postes d’officier majoritairement à des islamistes venus de l’ex-URSS, parfois même de pays membres de l’OTSC.
Le 1er août, l’Ukraine et la Turquie (membre de l’Otan) ont annoncé la création d’une « Brigade islamiste internationale », formée de combattants d’Al-Qaïda et de Daesh, et stationnée à Kherson (Ukraine) [5]. Cette Brigade se propose de combattre la Russie en Crimée.
En d’autres termes, sauf à intervenir maintenant contre le terrorisme, l’OTSC devra bientôt affronter à la fois un ennemi extérieur, l’Otan et ses missiles, et un ennemi intérieur, les islamistes initialement formés par l’Otan.
Les six chefs d’État et le secrétaire général de l’OTSC au sommet de Duschanbé.
La réunion de l’OTSC à Douchanbé
Le 15 septembre, l’OTSC a tenu la réunion annuelle de ses chefs d’État à Douchanbé (Tadjikistan). Comme je l’avais annoncé il y a un mois [6], le président russe, Vladimir Poutine, a présenté à ses collègues les études réalisées par ses armées sur la possibilité de combattre dès à présent le califat, avant qu’il n’entre massivement dans le territoire de l’OTSC.
Le président Poutine était parvenu à convaincre préalablement ses partenaires qu’il ne les engageait pas à soutenir les ambitions de la Russie en Syrie, mais bien de répondre à une menace directement dirigée contre l’OTSC.
En définitive, l’OTSC décida de se déployer en Irak et en Syrie pour combattre l’ensemble des jihadistes, qu’ils se réclament ou qu’ils soutiennent Daesh ou al-Qaïda. Cette opération est légale en droit international car elle répond aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives à la lutte contre le terrorisme. Elle prolonge d’ailleurs l’opération, elle aussi légale, de la Coalition formée par les États-Unis contre le seul Daesh.
Cependant, à la différence de cette Coalition, l’OTSC entretient de bons rapports à la fois avec les gouvernements irakien et syrien ce qui lui permet d’envisager une bien plus grande efficacité.
De manière à préparer l’intervention de l’OTSC, un couloir aérien a été installé entre l’Organisation et la Syrie. Il devait au départ passer au dessus des Balkans, mais les alliés des États-Unis s’y sont opposés à l’exception de la Grèce. Ce couloir a donc été installé au dessus de l’Iran et de l’Irak. En moins d’une semaine, de très importantes quantités de matériel et plus de 2 000 hommes ont été acheminés. Techniquement, l’OTSC dispose de la capacité de déployer jusqu’à 50 000 hommes en moins de deux semaines.
Le forum des Nations unies
Par souci d’efficacité et sans préjuger de la bonne ou de la mauvaise foi occidentale, les chefs d’État de l’OTSC ont prévu d’intervenir devant l’Assemblée générale de l’Onu (à partir du 28 septembre) pour appeler la communauté internationale à unir ses efforts contre le terrorisme.
En outre, la Russie présidant le Conseil de sécurité pour le mois de septembre, Vladimir Poutine —qui n’est pas venu à l’Onu depuis une décennie— présidera la séance du 30 septembre consacrée à la lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie.
Dans le cas où la Coalition et l’OTSC trouveraient un accord, elles pourraient mener des actions communes ou se répartir le travail (l’Irak pour la Coalition et la Syrie pour l’OTSC). Dans le cas contraire, les deux organisations conduiraient des campagnes distinctes en essayant de ne pas se gêner mutuellement.
Du point de vue atlantiste, la campagne de l’OTSC profitera à la République arabe syrienne et garantira la poursuite du mandat du président élu Bachar el-Assad que l’Otan souhaitait renverser. Cependant, il est faux de prétendre que cette intervention a été conçue pour sauver la Syrie de l’Occident. En effet, lors de la préparation de la Conférence de Genève, en juin 2012, le président Poutine avait envisagé de déployer l’OTSC comme force de paix [7]. Le général Hassan Tourekmani, alors président du Conseil de sécurité national syrien, avait entrepris diverses démarches pour l’accueillir. Cependant, ce déploiement n’avait pas eu lieu d’une part parce que l’Organisation n’avait pas encore signé d’accord avec l’Onu [8] et d’autre part parce que deux membres de l’OTSC ne se sentaient pas alors directement menacés par la situation en Syrie.
Du point de vue de l’OTSC, la proposition faite aux Occidentaux les contraindra à clarifier leur politique. En effet, jusqu’à la signature de l’accord entre Washington et Téhéran, le 14 juillet, la Coalition anti-Daesh, loin de combattre le terrorisme, a parachuté régulièrement et à grande échelle des armes aux jihadistes. Cependant, au cours des dernières semaines, la Coalition a effectivement combattu Daesh. Ainsi, a-t-elle lancé, fin juillet, un bombardement massif en coordination avec l’Armée arabe syrienne et ses milices (le YPG kurde et le Conseil militaire syriaque) pour défendre Hassaké. Cette opération, que la Coalition n’a pas publicisée, permit d’éliminer environ 3 000 jihadistes.
En outre, la Maison-Blanche a d’ores et déjà indiqué qu’elle était ouverte « à des discussions tactiques et pratiques avec les Russes ». Le Foreign Office a déclaré ne plus s’opposer à ce que « le président syrien reste au pouvoir pour une période de transition si cela peut contribuer à résoudre le conflit ». Rejoignant le mouvement, le ministre français des Affaires étrangères a laissé entendre qu’il accepterait de laisser le président el-Assad terminer le mandat que son peuple lui a confié en déclarant : « Doit-on dire au peuple syrien que M. Bachar al-Assad détiendra le pouvoir exécutif au cours des quinze prochaines années ? Si on dit cela, il n’y a pas de solution possible. Entre dire cela et exiger le départ immédiat de M. Bachar al-Assad, il y a une marge. Cela s’appelle la diplomatie. » [9].
Thierry Meyssan annonce l’intervention de l’OTSC à la télévision syrienne
Conséquences de l’intervention de l’OTSC
Contrairement à une idée fausse répandue dans la presse atlantiste, la lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie n’est pas une affaire de décennies, mais de quelques mois pourvu que tous les États cessent leur soutien clandestin aux jihadistes.
Dans le cas d’un désaccord à l’Onu, la presse occidentale devrait dénigrer l’action de l’OTSC en mettant en valeur les pertes civiles. En effet, malgré toutes les précautions, il n’est pas possible de bombarder les terroristes sans « dommages collatéraux ». Chaque chef islamiste dispose de trois « épouses » et, suivant leur exemple, des jihadistes de plus en plus nombreux ont fait des prisonnières qu’ils ont réduit en esclavage et « épousées ».
Dans le cas contraire, on ne devrait jamais entendre parler de ces victimes et la guerre devrait être finie en Syrie pour la Noël orthodoxe, même s’il faudra une bonne année avant que la situation ne soit complètement stabilisée sur tout le territoire.
À retenir : L’OTSC interviendra à partir d’octobre 2015, à la fois en Irak et en Syrie, contre les individus classés comme « terroristes » par l’Onu, à savoir al-Qaïda, Daesh et tous les groupes qui se sont alliés à eux. L’OTSC ne cherche pas à venir en aide à Haïder al-Abadi ou à Bachar el-Assad, mais est directement menacée par les jihadistes. Les jihadistes ne sont pas en mesure de résister longuement à une alliance internationale si celle-ci inclut l’Irak et la Syrie. Les États-Unis, qui ont déjà mené secrètement une vaste opération conjointe avec l’Armée arabe syrienne à Hassaké, sont prêts à un accord avec l’OTSC. Leurs alliés britanniques et français sont prêts à renoncer à renverser la République arabe syrienne.
[2] Le Guam ou Organisation pour la démocratie et le développement est une alliance pro-US regroupant la Géorgie, l’Ukraine, l’Azerbaïdjan et la Moldavie ; quatre États visant à terme à rejoindre l’Otan.
[3] A Mosque in Munich. Nazis, the CIA and the rise of the Muslim Brotherhood in the West, Ian Johnson, Houghton Mifflin Harcourt, 2010. Version française : Une Mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des frères musulmans en Occident, Albin Michel, 2011.
[4] Les Frères musulmans ont été fondés par Hassan el-Bana qui souhaitait rétablir le califat après la chute de l’Empire ottoman. Ils présentent l’islam à la fois comme religion et comme système politique totalitaire tout en récusant toute dimension spirituelle dans leur lecture du Coran. Sayyid Qutb théorisa l’usage de la violence pour s’emparer du pouvoir, le jihad. Bien qu’officiellement les Frères aient condamnés après sa mort les écrits de Qutb, il reste le penseur de référence au sein de la confrérie.