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12/03/2010

« Brûlons le parlement ! » scandent les travailleurs grecs en colère !

A qui le tour des pays Européens qui connaîtront des émeutes ?


Article placé le 11 mar 2010, par Mecanopolis

Depuis minuit, la Grèce est complètement paralysée. Les avions sont cloués au sol et les bateaux ne quittent plus leurs quais. Les dessertes ferroviaires sont également interrompues. Une seule des trois lignes de métro fonctionne à Athènes pour permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues par les syndicats dans le centre de la capitale à la mi-journée. Tous les autres transports urbains (métro, bus, trolleys, tramways) sont à l’arrêt.

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«La participation des travailleurs à la grève a touché les 90%, des milliers de travailleurs de tous les secteurs ont manifesté et protesté contre les mesures économiques et la politique sociale injuste», a affirmé un communiqué de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, un million de membres), organisatrice de la grève avec la Fédération des fonctionnaires

Les forces anti-émeute on à nouveau été complètement débordées par manifestants en colère. Ces derniers n’ont pas hésité à lancer des cocktails molotov et autres projectiles sur les « forces de l’ordre », qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène et matraquages divers.

Cela n’a pas empêché la foule de continuer à défiler vers le centre d’Athènes, en scandant des slogans comme « Brûlons le parlement ! », et détruisant sur son passage les vitrines des grands magasins chics du centre de la capitale.

Manœuvre de diversion

Ce n’est sans doute pas par hasard, mais plutôt pour faire diversion à cette contestation prévisible (d’ailleurs, TF1 ne l’évoquait ce soir qu’en termes de « légers heurts ») que le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, patron de l’Eurogroupe, ont demandé cet après-midi une enquête de l’UE sur les produits financiers dérivés. Dans les chancelleries européennes, ont craint sans doute que la contestation grecque ne suscite quelques vocations. Il convient donc de faire comme si l’on voulait faire toute la lumière sur ces étranges « spéculations », dont on feint de tout ignorer. Malheureusement, Juncker avait déjà admis, il y presque un mois déjà, avoir utilisé les marchés pour faire pression sur la Grèce, de sorte à contraindre ce pays, pour commencer, aux réformes nécessaires et exigées pour la reconfiguration économique de l’Europe. Un programme sur lequel nous reviendrons en détail très prochainement.

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Pire que nos plus pessimistes prévisions

Comme nous l’expliquions il y a quelques jours, cette idée de « fonds monétaire européen », qui n’est qu’une autre définition du projet de gouvernance économique, aurait besoin pour sa création que l’on modifie les traités de l’Union en vigueurs, de sorte à ce qu’il soit sous le contrôle du parlement, et donne au moins une vague impression démocratique. Et bien non ! Jean-Claude Juncker, toujours lui, expliquait hier que « le problème est qu’une modification des traités prends du temps, plusieurs années au minimum » et que, pour venir très rapidement « en aide » aux pays en difficultés, il faut chercher une autre solution. Le patron de l’Eurogroupe l’a bien sûr déjà trouvée : « Il suffit de conclure entre les Seize (pays de la zone-euro) un accord intergouvernemental, qui fonctionnera en dehors des traités ».

Quelle heureuse trouvaille ! Ainsi le parlement européen n’aura aucun  mot à dire sur le fonctionnement de ce fonds monétaire, qui ne sera jamais soumis au moindre contrôle démocratique.

A qui le tour maintenant ?

Le quotidien Le Monde indique que l’agence Fitch a mis en garde,  mardi 9 mars dernier, le Royaume-Uni, la France et l’Espagne sur la gestion de leurs finances publiques, les appelant à prendre des mesures de réduction des déficits « plus crédibles », au risque de voir leurs notes (AAA) remises en cause.

Paul Rawkins, l’un des responsables de Fitch, a également jugé insuffisant le rythme auquel le Portugal réduisait son déficit, ce qui pourrait amener à une dégradation de sa note, qui est aujourd’hui de AA, à BBB+. La même que celle de la Grèce.

Mecanopolis

Développement suit – vidéos en cours de chargement

(prochaine mise à jour vers 01h00)

Les photographies de cette manifestation que vous ne verrez pas dans la presse

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