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15/10/2015

Syrie: l'Etat islamique bat en retraite

En deux semaines seulement, la Russie a fait plus que tous les occidentaux réunis en plus de 4 ans. Et vous vous demandez encore qui sont derrière les Djihadistes ?

Bravo Poutine ! Il a réussi son coup en 15 jours, à démontrer mondialement que les soi-disant terroristes musulmans, ne sont en fait, et ce que l'on savait déjà, que des mercenaires de la CIA/Mossad formés, armés et financés par les US/Israël dans l'objectif de créer le Grand Israël !

Ce sont les mêmes qui ont fomenté le coup pour les attentats du 11/09/2001 aux USA !

Où sont les soi-disant forces modérés qui sont armées par leurs soins ?

Qui maintenant va condamner tous ces criminels ? Ce serait trop facile qu'ils s'en sortent encore blanchis !

Syrie: l'Etat islamique bat en retraite

17:11 15.10.2015

Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov

Les frappes aériennes russes et la poussée de l'armée syrienne ont obligé les djihadistes de l'Etat islamique à reculer, en se retirant des positions fortifiées.

Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie se sont mis à reculer sous les frappes de l'aviation russe et l'offensive de l'armée syrienne, a déclaré jeudi devant les journalistes à Moscou le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

"Les terroristes reculent, tout en essayant d'aménager de nouvelles positions et en modifiant leur système logistique d'approvisionnement en munitions, armes et matériels", a indiqué le général.

Et d'ajouter que les moyens de reconnaissance russes enregistraient ces changements, et que ces données ainsi que celles provenant du centre d'information à Bagdad étaient dépouillées et analysées.

"Il va sans dire que, pour vérifier et confirmer toute cette information, nous avons intensifié les vols de reconnaissance de l'aviation et des drones", a souligné M.Konachenkov.

 

La finale de Poutine en Syrie, Turquie

 

Voir aussi : Syrie : l’intervention russe montre au grand jour les mensonges de la coalition

 

La finale de Poutine en Syrie

 

Par Mike Whitney – Le 9 octobre 2015 – Source CounterPunch

La Russie ne veut pas faire la guerre à la Turquie, donc les généraux russes ont conçu un plan simple mais efficace pour la décourager d’entreprendre toute action qui pourrait conduire à un affrontement entre les deux pays.

La semaine dernière, des avions militaires russes ont pénétré deux fois l’espace aérien turc. Les deux incidents ont provoqué la consternation à Ankara et mis les dirigeants turcs en fureur. Dans les deux occasions, des officiels à Moscou se sont poliment excusés pour les incursions, affirmant qu’elles n’étaient pas intentionnelles (des erreurs de navigation) et qu’ils essaieraient d’éviter de telles intrusions à l’avenir.

Puis il y a eu un troisième incident, plus sérieux, qui n’était pas dû à une erreur. Il visait clairement à envoyer un message au président turc Recep Tayyip Erdogan.  Voici un bref résumé de ce qui s’est passé, à partir d’un article du World Socialist Web Site:

Les officiels ont annoncé un troisième incident lundi, lorsqu’un avion de chasse MiG-29 non identifié a verrouillé son radar pendant quatre minutes et demie sur huit F-16 turcs qui patrouillaient de leur côté de la frontière, se préparant apparemment à ouvrir le feu. (US, NATO step up threats to Russia over Syria, World Socialist Web Site)

Ce n’était pas une erreur. Le seul cas où un pilote de chasse adopte ces protocoles est lorsqu’il projette d’abattre un avion ennemi. C’était un message, et bien qu’il ait pu passer au-dessus de la tête des politiciens et des médias, je vous assure que tous les généraux du haut-commandement turc savent ce qu’il signifie. C’est un coup de semonce. Moscou indique qu’il y a un nouveau shérif en ville et que la Turquie devrait mieux se comporter sinon il y aura des problèmes. Il n’y aura aucune zone d’exclusion aérienne américano-turque sur le nord de la Syrie, il n’y aura pas d’attaques aériennes sur les sites syriens à partir du côté turc de la frontière, il n’y aura certainement pas d’invasion terrestre par des troupes turques en Syrie. Les Forces de défense aérienne russes contrôlent maintenant le ciel au-dessus de la Syrie et elles sont déterminées à défendre les frontières souveraines de la Syrie. Voilà le message. Un point c’est tout !

C’est un bon exemple de la manière dont la préemption peut effectivement prévenir des conflits plutôt que les commencer. En tirant un coup de semonce à la Turquie, Moscou a freiné le plan de Erdogan d’annexer une partie de la Syrie du Nord et de la déclarer zone de sécurité. La Turquie devra dorénavant abandonner ce plan, et réaliser que toute tentative de s’emparer d’un territoire syrien déclenchera une riposte russe immédiate et puissante. Vue sous cet angle, l’incursion de la Russie paraît une manière extrêmement efficace de prévenir une guerre plus vaste en transmettant simplement à de potentiels adversaires ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Dit simplement : Poutine a réécrit les règles du jeu en Syrie et Erdogan a dû s’y conformer ou sinon… Ci-dessous, davantage sur la Turquie, par Patrick Cockburn dans The Independent :

Une invasion turque de la Syrie, bien qu’elle reste une possibilité, serait aujourd’hui plus risquée avec l’aviation russe opérant dans des zones où la Turquie serait la plus susceptible de lancer une incursion.

Le danger pour les Turcs est qu’ils ont maintenant deux quasi-États kurdes, l’un en Syrie et l’autre en Irak, immédiatement au sud. Pire, l’État kurde syrien… est dirigé par le Parti de l’union démocratique (PYD dans son sigle anglais), qui est effectivement la branche syrienne du Parti des travailleurs kurdes (PKK), celui qui a combattu l’État turc depuis 1984. Toute insurrection lancée à l’avenir par le PKK dans les zones kurdes du sud-est de la Turquie sera renforcée par le fait que ce parti a de facto son propre État.

Il semble que la tentative de la Turquie, qui dure depuis quatre ans, de renverser le président Bachar al-Assad a échoué. On ne voit pas ce que le président Recep Tayyip Erdogan peut faire à ce propos, puisque le soutien de l’Otan est purement rhétorique à ce stade. Quant aux relations de la Turquie avec la Russie, M. Erdogan dit que toute attaque à ce pays est une attaque à l’Otan et que «si la Russie perd un ami tel que la Turquie, avec laquelle elle a coopéré sur de nombreuses questions, elle perdra beaucoup». Mais en Syrie, au moins, il semble que c’est la Turquie la perdante. (Russia in Syria: Russian Radar Locks on to Turkish Fighter Jets, The Unz Review)

Pauvre Erdogan. Il a lancé les dés et il a joué de malchance. Il se figurait qu’il pourrait étendre son Empire ottoman potentiel à la Syrie du Nord, et maintenant son rêve est en miettes. Doit-il envoyer ses avions en Syrie du Nord et affronter ouvertement l’armée de l’air russe ? Non, il n’est pas si téméraire. Il va rester de son côté de la frontière, taper du pied et se mettre en colère contre le méchant Poutine, mais au bout du compte, il ne fera rien.

Et Washington ne va rien faire non plus. Oui, Hillary et McCain ont appelé à une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie, mais cela ne se fera pas. Poutine ne le permettra pas, le Conseil de sécurité non plus. D’ailleurs, sous quel prétexte, de toute façon ? Obama va-t-il réellement demander une zone d’exclusion aérienne sur la base du fait que Poutine tue des terroristes modérés en même temps que des terroristes extrémistes ? Ce n’est pas un argument très convaincant. En fait, même les Américains ont du mal à avaler celui-là. Si Obama veut quelque chose de Poutine, il devra s’asseoir à la table des négociations et discuter d’un accord. Jusqu’ici, il a refusé de le faire, parce qu’il continue à penser que le changement de régime est à sa portée. Il y a des signes de cela partout, comme dans cet article du journal turc Today’s Zaman intitulé İncirlik base to increase capacity by 2,250 to accommodate new personnel [La base d’Icirlik augmente sa capacité de 2 250 places pour accueillir du nouveau personnel] :

Une ville de tentes dans Incirlik a été reconstruite en maisons préfabriquées modernes, qui accueillera 2 250 membres du personnel militaire US, a rapporté l’agence de presse Doğan vendredi. Pendant la guerre du Golfe de 1991, une ville de tentes avait été installée pour accueillir du personnel militaire servant dans l’Operation Provide Comfort (OPC) [opération militaire des USA, du Royaume-Uni, de la France, de l’Australie, des Pays-Bas et de la Turquie visant à livrer de l’aide humanitaire aux réfugiés kurdes fuyant l’Irak, NdT] et avait été fermée à la fin de cette opération.

Le 20 août, le travail de transformation du site de la ville de tentes en une nouvelle zone appelée Patriot Town [Patrioteville] a commencé. Lorsque la construction sera achevée, la base de Incirlik sera celle qui aura la plus grande capacité parmi les bases états-uniennes en Europe. […]

L’augmentation de la capacité de la base d’Incirlik intervient au moment où la Russie a lancé la plus grande intervention au Moyen-Orient depuis des décennies. […] L’intervention de Moscou signifie que le conflit en Syrie s’est transformé, passant d’une guerre par procuration […] à un conflit international dans lequel les principales puissances mondiales […] sont directement impliquées dans le combat. ()

Cet article révèle les ambitions des États-Unis au Moyen-Orient. Comme les lecteurs peuvent parfaitement le voir, Washington fourbit ses armes pour une autre guerre, exactement comme il l’a fait en 1991. Et la guerre aérienne états-unienne sera lancée depuis Patriot Town à Incirlik, exactement comme nous l’avons prédit depuis juillet lorsque l’accord a été conclu. Ci-dessous, quelques éléments supplémentaires tirés d’un article de Hurriyet :

Le commandement central de l’armée de l’air US a commencé à déployer des hélicoptères de recherche et de sauvetage à la base aérienne de Diyarbakır, en Turquie du sud-est, dans le but d’aider à des opérations de récupération en Irak voisin et en Syrie, a-t-il annoncé. […]

Le Commandant suprême des forces alliées de l’Otan en Europe et le chef du Commandement des forces des États-Unis en Europe, le général Phillip Breedlove, a dit que cette mission serait temporaire.

a déclaré Breedlove. (US deploys recovery aircraft in Turkey’s southeast, Hurriyet)

Des hélicoptères états-uniens de recherche et de sauvetage à quelques kilomètres seulement de la frontière sud-est de la Turquie ?

Eh oui. Dit autrement, si un F-16, en train d’essayer d’imposer une zone d’exclusion aérienne illégale, est abattu quelque part au-dessus de la Syrie alors – presto – les hélicoptères de recherche et de sauvetage ne sont qu’à 20 minutes.

Comme c’est pratique.

Donc vous pouvez voir – même si Poutine a mis des bâtons dans les roues de ce projet – que l’équipe d’Obama continue à aller de l’avant avec son plan renverser Assad. Rien n’a changé, l’intervention russe rend seulement l’avenir plus incertain, ce qui explique pourquoi des stratèges géopolitiques frustrés, comme Zbigniew Brzezinski, ont commencé à apparaître dans les pages Opinions des journaux dominants, attaquant Poutine avec virulence pour avoir saboté leurs plans d’hégémonie régionale. Il vaut la peine de noter que Brzezinski est le parrain spirituel de l’extrémisme islamique, l’homme qui a compris comment les cinglés religieux pourraient être utilisés pour pousser à l’hystérie et faire avancer les objectifs géopolitiques des États-Unis dans le monde. Par conséquent, il est tout naturel que Brzezinski veuille offrir ses conseils maintenant, dans un effort désespéré pour éviter un héritage d’échec et de honte. Découvrez ce clip de Politico :

Les États-Unis devraient menacer la Russie de représailles si elle ne cesse pas d’attaquer les ressources états-uniennes en Syrie, a écrit l’ancien conseiller à la Sécurité nationale Zbigniew Brzezinski dans une chronique publiée dimanche dans le Financial Times, appelant à l’«audace stratégique», la crédibilité américaine au Moyen-Orient et la région elle-même étant en jeu. […] Et si la Russie continue à viser des cibles qui ne sont pas EI, les États-Unis pourraient riposter, a-t-il ajouté.

, a-t-il dit. (Brzezinski: Obama should retaliate if Russia doesn’t stop attacking U.S. assets, Politico)

Les gens que Brzezinski désigne avec désinvolture comme des ressources américaines en Syrie sont des terroristes. Poutine ne distingue pas entre les terroristes modérés et les terroristes radicaux, les bons terroristes et les mauvais. C’est une plaisanterie. Ils sont tous du même tonneau et ils vont tous avoir le même sort. Tous doivent être extirpés, arrêtés ou tués. Fin de l’histoire.

En peaufinant le narratif de la guerre contre le terrorisme d’une manière qui soutient certains mais en condamne d’autres, l’administration Obama s’est acculée elle-même dans une impasse idéologique sans issue. Ce qu’ils font est mauvais et ce qu’ils savent est faux. Et c’est pourquoi il sera si difficile de faire la guerre. Dans une interview incontournable récente, Poutine a interpellé Obama sur ce point précis. Voici ce qu’il a dit :

Le président Obama mentionne fréquemment la menace d’ISIS. Eh bien, qui sur la terre les a armés ? Et qui a créé le climat politique qui a favorisé la situation actuelle ?  Qui a livré des armes à la région ? Ne savez-vous vraiment pas qui combat en Syrie ? Ce sont pour la plupart des mercenaires. Ils sont payés en argent. Les mercenaires travaillent pour le camp qui paie le plus. Nous savons même combien ils sont payés. Nous savons qu’ils combattent pendant un certain temps et puis ils voient que quelqu’un d’autre paie un peu plus, alors ils y vont. […]

Les États-Unis disent : «Nous devons soutenir l’opposition civilisée, démocratique, en Syrie.» Donc ils les soutiennent, les arment, et ensuite ils rejoignent ISIS. Est-ce impossible pour les États-Unis d’anticiper un peu?  Nous ne soutenons pas du tout cette sorte de politique. Nous pensons qu’elle est mauvaise.» (Putin explains who started ISIS, YouTube, 1:38 to 4:03)

Vous voyez ? Tout le monde sait ce qu’il se passe. Barack Obama ne va pas entamer une confrontation avec la Russie pour défendre un programme fondamentalement immoral de la CIA qui a mal tourné. Il fera toutefois ce que les États-Unis font toujours lorsqu’ils traitent avec un adversaire qui peut vraiment se défendre. Ils terrorisent, harcèlent, menacent, humilient, diabolisent, ridiculisent et brutalisent. Ils pourraient lancer une autre attaque sur le rouble ou truquer les prix du pétrole ou imposer davantage de sanctions économiques. Mais ils n’entreront pas en guerre avec la Russie, cela n’arrivera tout simplement pas.

Mais n’abandonnez pas encore tout espoir, après tout, il y a un côté positif à ce fiasco, et tous les joueurs principaux savent exactement ce que c’est.

Il s’appelle Genève. Genève est la finale.

Genève est la feuille de route soutenue par l’ONU pour mettre fin à la guerre en Syrie. Ses dispositions permettent «l’établissement d’un organe gouvernemental de transition», «la participation de tous les groupes […] à un dialogue national significatif» et «des élections multipartites libres et équitables».

Le traité est simple et ne suscite pas de controverses. Le seul point d’achoppement porte sur la question de savoir si Assad sera autorisé à participer au gouvernement de transition ou non.

Poutine dit oui. Obama dit non.

Poutine va gagner cette bataille. Finalement, l’administration cédera et retirera sa demande que Assad quitte ses fonctions. Le plan de changement de régime par le recours à des mercenaires djihadistes aura échoué, et Poutine aura rapproché le Moyen-Orient d’une paix durable et d’une sécurité véritable.

Voilà le point positif et c’est ainsi que la guerre en Syrie prendra fin.

Bravo, Poutine.

Mike Withney

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

 

La Russie part en campagne pour écraser les Forces d’Al-Qaïda de la CIA

Comme cela nous avons une nouvelle confirmation que ce sont les USA/Israël avec le concours de la CIA/Mossad qui ont créé Al-Quaïda et qui sont responsables des attentats du 911 aux USA !

Bush devait bien inventer à l'époque le mythe des terroristes musulmans pour les faire passer pour les méchants et les désigner comme étant "l'axe du mal" pour se permettre d'attaquer les pays musulmans, dont l'Irak, la Libye avec Sarkozy, la Syrie avec Hollande, les deux sionistes de service,  etc...

La Russie part en campagne pour écraser les Forces d’Al-Qaïda de la CIA

Moon of Alabama

jeudi 15 octobre 2015, par Comité Valmy

 

http://www.comite-valmy.org/IMG/jpg/obama_al_qaeda.jpg

La Russie part en campagne pour écraser les Forces d’Al-Qaïda de la CIA

Avec quelques 125 frappes en trois jours, la campagne de bombardements russe poursuit sa progression. Les médias américains sont maintenant obsédés par l’idée que la Russie utilise peut-être des bombes « inintelligentes » (non guidées) au lieu des « bombes barils » syriennes. C’est leur nouveau thème de propagande. Mais les vidéos de la base aérienne russe montrent qu’au moins une partie des avions sont armés de bombes KAB-500S-E guidées par satellite (GLONAST) qui sont des bombes « intelligentes » très précises. (D’autres photos et vidéos de la base aérienne russe montrent que la base est très confortable avec ses quartiers climatisées, sa tente mess, ses Gulaschkanonen (cuisines roulantes, ndt), sa boulangerie, sa blanchisserie etc. Cette base n’est pas une installation temporaire improvisée.)

De plus, en quoi est-il plus humain de tuer les gens avec une bombe précise qu’avec une « bombe stupide » ou une « bombe baril » ? Gaza a été bombardée par les Israéliens avec des bombes intelligentes (made in USA). Cela n’a pas conduit à moins de destructions ou de tueries. La bombe saoudienne (made in USA) qui vient d’être larguée sur un mariage au Yémen en assassinant 130 personnes, était aussi une bombe « intelligente » et elle est tombée exactement là où on voulait qu’elle tombe.

La plupart du temps, les Russes ont bombardé, comme je l’ai décrit plus tôt, le couloir qui mène à la frontière turque et qui est aux mains d’al-Qaïda, d’Ahrar Al Shams et des mercenaires de la CIA. Ils ont également bombardé Raqqa, la capitale syrienne de l’État islamique, et tué une douzaine de combattants. En réponse, l’État islamique a annulé la prière du vendredi à Raqqa, craignant apparemment que toute l’assemblée des combattants ne soit bombardée.

Amusant. Les États-Unis ont affirmé pendant toute l’année dernière qu’ils bombardaient sérieusement l’État islamique. Mais les prières du vendredi n’avaient jamais été annulées auparavant. Peut-on en conclure que l’État islamique ne croyait pas ce que disaient les États-Unis, mais craint maintenant que les Russes ne fassent réellement ce qu’ils disent ?

L’armée de l’air syrienne s’était abstenue de larguer des bombes près de la frontière turque, craignant, à juste titre, que la Turquie n’abatte un avion syrien. Mais la Russie peut maintenant le faire. Le bombardement au sol est maintenant réalisé par des avions d’attaque au sol construits pour ça, les Su-24, Su-25 et Su-34 et qui sont couverts par des avions de chasse Su-30M armés de missiles R-27 air-air de moyenne à longue portée, extrêmement véloces qui volent au-dessus d’eux. Ils abattraient tout avion turc qui tenterait d’attaquer les bombardiers russes. C’est juste pour être sûr qu’il ne vienne pas une idée idiote à M. Erdogan.

La campagne aérienne est également bien coordonnée avec les forces gouvernementales syriennes sur le terrain. Voilà un extrait d’un article payant du Wall Street Journal :

[D]es milliers de rebelles se sont regroupés dans plusieurs enclaves au nord de Homs, dans des villes comme al-Rastan et Talbiseh. Des avions de guerre russes ont frappé des cibles civiles et militaires dans ces deux villes et dans cinq villages environnants, a déclaré Rashid al-Hourani, un officier de l’armée syrienne de la région qui a fait défection aux rebelles en 2012.

Il a déclaré que les frappes aériennes avaient été suivies d’un barrage de tirs d’artillerie à partir de plusieurs positions proches où des milices chiites et alaouites pro-régime ainsi qu’un groupe soutenu par l’Iran connu sous le nom de Brigade Ridha, s’étaient massées au cours des derniers jours.

L’armée syrienne va bientôt attaquer en coordination avec l’armée de l’air russe et va essayer de reprendre le nord du territoire, le long de l’autoroute M4 et M5. Cela permettrait de lancer une attaque plus large jusqu’à la frontière turque. Des renforts de troupes au sol en provenance d’Iran, d’Irak et du Hezbollah sont en chemin ou déjà arrivés. Nous assistons à la préparation d’une bataille plus importante.

Le Guardian lance la rumeur que les Etats du Golfe vont contrecarrer le mouvement russe en fournissant davantage d’armes :

Le mouvement de la Russie risque clairement d’être contrecarré par les pays qui soutiennent les rebelles. Selon un analyste indépendant, cette tentative aurait peut-être déjà commencé, avec les Qataris qui envoient — avec l’accord de l’Arabie saoudite — des avions remplis d’armes à des bases aériennes turques. « Je m’attends à un énorme afflux d’armes dans le nord pour tenter d’enrayer toute attaque terrestre du régime », a déclaré l’analyste.

« Les enjeux sont très élevés. »

Et les avions russes volent très haut. La plupart volent habituellement au-dessus de 5000 mètres et aucun missile de défense aérienne portatif (MANPAD) ne peut les atteindre. Les gens qui sont bombardés ne voient, ni n’entendent même pas les avions qui arrivent. Cela va changer avec les attaques de l’armée syrienne, et un soutien au sol plus direct sera nécessaire, mais les avions qui seront alors utilisés sont des Su-25 et Su-34 construits à cet effet et qui ont des cockpits blindés.

La base aérienne russe est protégée par une défense aérienne moderne installée au sol et sur les navires russes qui se trouvent dans la mer toute proche. Elle est protégée sur le terrain par environ 1250 marines russes. Elle contiendrait des munitions et autres fournitures pour au moins trois mois. Personne ne risque de prendre cette base et la campagne de la Russie à la légère. Pour s’y attaquer, il faudrait des forces très importantes et cela entraînerait presque inévitablement une guerre plus large avec la Russie qui est une superpuissance nucléaire. La Syrie est la sœur de la Russie (vidéo) et elle sera défendue.

L’administration Obama a donc décidé qu’elle n’interférerait pas avec les attaques russes contre les mercenaires de la CIA et leurs frères d’armes d’al-Qaïda. On trouve bien quelques déclarations inquiètes et provocatrices mais c’est juste des rodomontades.

Mais les candidates pour les prochaines élections présidentielles ne sont pas aussi avisées. Toutes les deux, Hillary Clinton et Carly Fiorina, ont appelé à la création pas les Etats-Unis d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie du Nord ce qui engendrerait évidemment une guerre avec la Russie et de ses alliés. Ces deux femmes veulent attaquer les forces russes pour défendre Al-Qaïda !

Note : Le pays qui doit décider qui vole ou non sur la Syrie est la Russie. Chers électeurs américains, s’il vous plaît ne laissez plus jamais ces maniaques s’approcher du pouvoir.

Les mercenaires de la CIA en Syrie – 10 000 hommes entraînés, armés et payés grâce à un programme secret - coopèrent directement avec al-Qaïda et les terroristes du genre d’Ahrar Al Shams. Le NYT le reconnaît enfin dans ces deux articles aujourd’hui. Le premier dit :

Les combattants avançant sur ce front [nord] ne venaient pas de l’Etat islamique, mais de l’armée de conquête, un groupe qui comprend une filiale d’Al-Qaïda connue sous le nom de Front Nusra et d’autres groupes islamistes, ainsi que plusieurs groupes plus laïques qui ont été secrètement armés et entraînés par les États-Unis.

Le second article est consacré à l’armée de conquête :

L’alliance se compose d’un certain nombre de factions souvent islamistes, dont le Front Nusra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda ; Ahrar al-Sham, un autre grand groupe ; et les factions rebelles plus modérées qui ont reçu en secret des armes des services de renseignement des États-Unis et de leurs alliés.

Les groupes qui se battent ensemble dans l’armée de conquête partagent évidemment leurs armes, leurs munitions et d’autres fournitures. Ils ont aussi très probablement des idéologies similaires. La CIA, sous Obama, le général Petraeus et Brennan, arment sciemment Al-Qaïda en Syrie et depuis un bon moment. Le NYT avait souligné, l’année dernière, que les mercenaires de la CIA travaillaient avec les islamistes, mais cet article était lénifiant et présentait cette collaboration comme quelque chose de peu d’importance. Il est également tout à fait étonnant que, dans entre l’article de 2014 et le deux article d’aujourd’hui, aucun article du NYT sur la Syrie n’ait mentionné cette collaboration. Le NYT s’est au contraire concentré sur la clownerie du Pentagone des « cinq rebelles modérés » qui était une simple diversion.

Le Pentagone fait semblant de ne rien savoir des personnes touchées par les bombardements russes sur les positions d’Al-Qaïda :

Q : McCain dit qu’ils ont frappé les rebelles soutenus par la CIA. Vous, les gars, vous avez sans doute les mêmes infos. Savez-vous si c’est vrai ou pas ? Où tout cela en est-il ?

COL. WARREN : Eh bien - encore une fois, Tom, je dirais que nous ne pensons pas qu’ils appartenaient à ISIL. Vous savez, qui soutient qui, vous savez, c’est... — Je ne vais pas entrer là-dedans. Non, je ne vais pas parler de ça, surtout qu’il s’agit de… — vous savez, ce n’est même pas d’une agence du Département de la Défense dont il s’agit là..

Je prends cela comme une confirmation.

Les Israéliens reconnaissent maintenant aussi qu’ils travaillent avec al-Qaïda :

Nusra et quelques milices locales sont en charge de la plus grande partie de la frontière de 100 km avec Israël du côté syrien du plateau du Golan. Au cours des dernières années, Nusra a légèrement édulcoré son idéologie militante sous l’influence du Qatar et de l’Arabie saoudite qui lui apportent un appui financier.

...

Nusra est en contrôle de la plus grande partie de la frontière, mais a respecté jusqu’à présent l’accord tacite de ne pas retourner ses armes contre l’Etat juif.

Nusra contrôle la frontière parce qu’Israël l’a aidé en tirant sur l’armée syrienne chaque fois que Nusra en avait besoin. L’article du Jerusalem Post, que je viens de citer, est également intéressant par rapport au fameux plan d’Odet Yinon car il confirme que le renseignement militaire israélien préside à la fragmentation des nations du Moyen-Orient en petites entités dirigées par des seigneurs de guerre :

Il y a quelques années, la communauté du renseignement a commencé à réévaluer la réalité chaotique qui émergeait au Moyen-Orient. Sur des plans élaborés par le Département de la recherche du MI, on peut voir que les états sont remplacés par des organisations...

C’est aussi ce qui est prévu pour la Syrie. Mais avec la coalition qui se forme maintenant pour reprendre les territoires syriens, ce plan pourrait bien échouer.

Traduction : Dominique Muselet

http://www.comite-valmy.org/IMG/jpg/logo_moon_of_alabama-4.jpg

2 octobre 2015

Mise en ligne CV : 3 octobre 2015

 

Poutine balance tout sur l’ISIS et les Etats-Unis

Vladimir Poutine, dans cette séance de questions-réponses de la conférence de Valdai (fin 2014) dénonce publiquement le rôle des Etats-Unis dans la création de l'ISIS.

Voilà pourquoi Poutine et Lavrov piègent les USA et la coalition illégale et criminelle pour voir s'ils vont se rallier à la cause Russe et Syrienne, et pour participer avec la Russie à la lutte commune contre le terrorisme.

Et comme par hasard personne ne répond présent, car ils ne peuvent pas se dévoiler et taper sur leurs mercenaires de l'EI et Cie.

 

Poutine balance tout sur l’ISIS et les Etats-Unis


Les Etats-Unis refusent d'accueillir la délégation russe chargée de coordonner les actions en Syrie

C’est bien ce que voulait entendre Moscou qui confirme la complicité des USA et de la coalition internationale, illégale et criminelle qui pratiquent ensemble leur invasion de la Syrie, en toute violation du Droit International en commettant des crimes de guerre en faisant une ingérence militaire au sein d’un pays Souverain.

Les Etats-Unis refusent d’accueillir la délégation russe chargée de coordonner les actions en Syrie

Sergueï Lavrov

Source: RIA NOVOSTI - Sergueï Lavrov

Washington a refusé d’accueillir une délégation militaire russe, dirigée par le Premier ministre Dmitri Medvedev, pour coordonner les actions de lutte contre le terrorisme en Syrie, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

«Nous avons proposé aux Américains ce que le président Vladimir Poutine a annoncé hier publiquement : envoyer une délégation d’experts militaires à Washington pour convenir d’un nombre de mesures conjointes. Après cela nous serons prêts à envoyer une délégation de haut niveau dirigée par le Premier ministre Dmitri Medvedev à Washington», a déclaré Sergueï Lavrov devant le Parlement russe.

«Aujourd’hui, ils nous ont répondu qu’ils ne pourraient pas envoyer une délégation à Moscou. Et qu’en même temps, ils ne peuvent pas accueillir notre délégation à Washington», a ajouté le chef de la diplomatie russe.

Le ministre russe des Affaires étrangères a également affirmé que quand Moscou avait invité ses partenaires à rejoindre le centre anti-terroriste basé à Bagdad, leur réponse n’avait pas été constructive. Les Américains étaient contre la création de ce centre en Irak, parce qu’à leur avis, la sécurité n’y était pas suffisante.

En savoir plus : La Russie plus efficace que les Etats-Unis en Syrie, l'aveu d'un élu américain