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15/11/2015

Collon : «Les attentats sont une conséquence de la politique française ambiguë contre le terrorisme»

Collon : «Les attentats sont une conséquence de la politique française ambiguë contre le terrorisme»

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© TT News Agency Source: Reuters

La France et les Etats-Unis ont soutenu les terroristes en Afghanistan, maintenant cela s’est retourné contre la France, explique l'écrivain, journaliste et fondateur du Collectif Investig'Action, Michel Collon dans une interview à RT.

RT : Plus d’une dizaine de pays, notamment la France, prennent part aux bombardements contre l’Etat islamique. Si c’est vraiment Daesh qui a perpétré ces attaques à Paris, pourquoi ont-ils choisi la France comme cible ?

MICHEL COLLON (M.C.) : D’abord, la France a soutenu le terrorisme avec les Etats-Unis, mais maintenant ces terroristes ont leur propre agenda, ils sont allés trop loin. Parce qu’il existe une résistance en Syrie, au Moyen-Orient, il y a une intervention russe… C’est pour ça qu’ils réalisent maintenant que l’Occident avait une politique très ambiguë à l’égard du terrorisme, lorsque Laurent Fabius estimait par exemple que le Front al-Nosra faisait du bon travail.

Je crois que maintenant ces gens se sentent trahis et se retournent contre la France.

Mais ce n’est pas quelque chose de nouveau. Cette histoire a commencé en 1979, quand M. Brzezinski, qui était à la tête de la diplomatie américaine, a armé, formé et envoyé Ben Laden, et ce type de terroristes, en Afghanistan. Et puis, ils ont aussi utilisé ce type de terrorisme en Yougoslavie, en Irak, dans la Caucase, en Libye, en Syrie. C’est une politique générale et malheureusement, l’attitude des Etats-Unis de bombarder les terroristes est très récente et très limitée. Nous avons vraiment besoin d’une analyse équilibrée de ce phénomène.

En savoir plus : Dans une vidéo Daesh menace la France de nouvelles attaques terroristes

RT : Le groupe terroriste a promis de faire payer la France pour ses frappes aériennes en Syrie et en Irak. Les autorités françaises auraient-elles pu mieux se préparer ?

M.C. : Je ne suis pas un spécialiste du renseignement… Le problème n’est pas seulement de savoir si l’on peut arrêter ce type particulier des terrorisme. Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste. Mais je pense que la préparation dont nous avons besoin est différente. Le problème, c’est qu’en France et en Europe occidentale, il n’y a pas de véritable débat sur la politique que mène Israël à l’égard des Palestiniens. Il n’y a pas de réelle politique pour savoir si nous – la France, la Belgique et d’autres –avons le droit de créer des murs dans des pays comme la Libye et la Syrie. Avons-nous le droit de décider de qui doit diriger ces pays ? Avons-nous le droit de soutenir le terrorisme pour obtenir un changement de régime ? On ne débat pas de cela en France, ni de la question d’Israël, ce qui fait que beaucoup de gens, des jeunes malheureusement, ne font plus confiance aux médias, pas plus qu’il ne croient à la possibilité d’un débat et à la possibilité d’exprimer une voix démocratiquement dans ce débat. C’est comme ça qu’ils sont manipulés par des gens, tout le monde sait qui les manipule, ce sont les Saoudiens, des gens de ce type qui leur mettent des idées stupides qui n’ont rien à voir avec l’islam [dans la tête] et qui les utilisent comme des marionnettes. C’est la seule façon de faire de la prévention contre ce type d’événements.

 

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

 

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02 octobre 2015 09:06; Act: 02.10.2015 09:33

Attentats: 300 personnes, dont 80 en urgence absolue, prises en charge dans les hôpitauxLes services antiterroristes craignent particulièrement une attaque comparable à celle du centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013.

Une faute?

Des attentats islamistes contre la France, d'une ampleur inégalée, se préparent et risquent d'être impossibles à déjouer, estiment des experts et des responsables. Seules la chance et la maladresse opérationnelle des auteurs des dernières attaques, comme celles de Villejuif ou du train Thalys, ont permis l'arrestation des apprentis-jihadistes mais cela ne peut durer et les prochains bilans risquent d'être lourds, ajoutent-ils.

Diaporama Attentat terroriste en Isère Prise d'otages sanglante dans un centre commercial au Kenya

«Le thermomètre grimpe. Pour l'instant, nous avons eu des attentats de cour de récréation», confie à l'AFP, sous le sceau de l'anonymat, un responsable de la lutte antiterroriste. «Si l'attaque dans le Thalys avait fonctionné, on était très mal. Le gars avait mal engagé le chargeur de sa kalachnikov. Nous pensons que Sid Ahmed Ghlam (auteur de l'attaque avortée contre une église à Villejuif) s'est dégonflé au dernier moment et s'est tiré dans la jambe».

«Les modes opératoires ont changé : avant on mettait des bombes. Aujourd'hui il faut tenir dans le temps, pour que les médias puissent s'accrocher à l'événement, le diffuser en direct pour un maximum de publicité», ajoute-t-il. «La mode est désormais des attaques à la kalachnikov, qui vont durer».

Le centre commercial en cible

Ce que les services antiterroristes craignent particulièrement, c'est une copie à Paris ou dans une grande ville de l'attaque par un commando bien armé du centre commercial Westgate à Nairobi, en septembre 2013, qui a fait 68 morts au terme de quatre jours de siège.

«S'ils s'enferment dans un grand magasin, c'est le cauchemar pour les trouver», poursuit le même responsable. «Rien que pour savoir combien il y a de tireurs, puis pour les trouver, les neutraliser, il faut des heures. Le jour où on tombe sur deux bons vétérans des combats en Syrie, on est mal».

Un autre responsable antiterroriste, qui demande également à ne pas être identifié, approuve : «Jusqu'à aujourd'hui, on a eu les peintres en bâtiment. Ce qu'on craint vraiment, ce sont les professionnels qui vont suivre».

«Les jours plus sombres sont devant nous»

Dans un entretien publié jeudi par Paris Match, le juge Marc Trévidic, ancien du pôle antiterroriste du palais de justice de Paris, partage leur inquiétude : «J'ai acquis la conviction que les hommes de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) ont l'ambition et les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement, en organisant des actions d'ampleur, incomparables à celles menées jusqu'ici».

«Les jours plus sombres sont devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé», dit-il. «Nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a quelque chose d'inéluctable. Bien sûr on arrête des gens, on démantèle des cellules, on a de la chance, aussi (...) mais la chance ou le fait que les terroristes se plantent dans leur mode opérationnel, ou encore que des citoyens fassent preuve de grande bravoure, ça ne peut pas durer éternellement».

Les services de renseignement, de police, de secours se préparent depuis des mois à l'éventualité d'une attaque de grande ampleur. Ils répètent les réponses, leurs modes de mobilisation et de coopération pour y faire face, tentent de raccourcir leurs temps de réponse et d'améliorer leurs techniques d'intervention, tout en sachant que le jour J ils seront certainement surpris par certains détails qui n'avaient pas été anticipés.

Un nombre qui augmente tous les jours

En septembre 2010, une alerte avait été donnée sur la possibilité d'attaques simultanées menées par une quinzaine de tireurs à Paris, Berlin et Londres, qui ne s'était pas concrétisée mais avait été prise très au sérieux, entraînant notamment à Paris la fermeture pendant quelques heures de la tour Eiffel.

Pour l'expert Yves Trotignon, ancien de la DGSE, «le danger peut venir d'une équipe plus ou moins grosse de gars qui viennent de théâtres d'opérations où ils se sont aguerris, peut être la Syrie, peut être la Libye, le Yémen, qui trouvent les armes sur place et passent à l'action».

«Des gars décidés, prêts à mourir, qui ont étudié la cible et sont solides du point de vue opérationnel peuvent faire très mal. Le nombre de djihadistes vétérans augmente tous les jours. Face à çà, il faut bien le dire, les services sont submergés».

 

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La France a fourni des armes aux islamistes syriens dès 2012, avoue François Hollande dans un livre

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Ensuite il fera mine d'être outré par les attentats commis en France !

La France a fourni des armes aux islamistes syriens dès 2012, avoue François Hollande dans un livre

14 nov 2015

Bravo, c’était important d’envoyer des armes à des islamistes pour combattre Assad, qui ne nous avait jamais rien fait…

J’espère que ce soir au Bataclan, devant les victimes, Hollande a médité sur sa décision et sa politique depuis lors…

La France a fourni des armes à la révolution syrienne dès 2012

Source : Robin Ferner, pour Slate.fr, le 6 mai 2015

François Hollande avec Khaled Khodja, président de la coalition nationale syrienne. REUTERS/ Philippe Wojazer

François Hollande avec Khaled Khodja, président de la coalition nationale syrienne.

OB : coalition nationale syrienne, gangrénée par les Frères musulmans…

Le président français s’est confié au journaliste Xavier Panon, qui révèle que François Hollande a décidé de livrer des armes lourdes aux rebelles syriens, malgré l’embargo européen.

La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.

«Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres», explique le chef de l’Etat à l’auteur du livre, en mai 2014. Les livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.

Ce cavalier seul contraint l’Elysée à la prudence. Officiellement, la France se contente d’envoyer de l’équipement non-létal: gilets pare-balles, outils de communication cryptée, masques contre les armes chimiques, lunettes nocturnes. Mais c’est un tout autre matériel qu’elle dépêche sur place: canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles anti-chars. Seuls les missiles anti-aériens restent tabous. François Hollande n’en enverra pas car ils s’avéreraient trop dangereux si des djihadistes venaient à s’en emparer.

Mille et une précautions

Les armes sont envoyées grâce aux soins de la DGSE (la Direction générale de la sécurité extérieure). Les Français marchent sur des œufs car il s’agit de s’assurer que les armes parviendront à la bonne destination… et que ces transferts ne seront pas surpris en flagrant délit par la communauté internationale. Les dates de livraison sont donc très irrégulières et les précautions nombreuses.

Il faut, tout d’abord, trouver des fournisseurs discrets, effacer les marques de la provenance des armes avant leur départ. Et puis, comment être certain qu’elles seront bien réceptionnées à l’arrivée par des hommes de l’armée syrienne libre, alors dirigée par le général Sélim Idriss, interlocuteur privilégié de l’Elysée? Les services français utilisent leurs propres réseaux, les autres leur paraissant moins fiables.

Sur la scène publique, la France s’enferre dans une valse-hésitation sur la question des armes. Une fois, le 15 mars 2013, l’Elysée tente de lever l’embargo européen et d’entraîner ses partenaires à envoyer des armes mais le 28, François Hollande rétropédale:

«Nous ne fournirons pas d’armes tant que nous n’avons pas la certitude que ces armes seront utilisées par des opposants légitimes et coupés de toute emprise terroriste.»

Si la diplomatie française est aussi embarrassée, c’est qu’elle se heurte aux atermoiements de ses alliés européens, mais aussi des Etats-Unis peu désireux de prendre part à un nouveau conflit au Moyen-Orient. D’autant que celui-ci devient de moins en moins lisible au fil des mois, au fur et à mesure de la montée en puissance des groupes djihadistes. L’affirmation sur le front anti-Bachar el-Assad d’islamistes radicaux comme les soldats de Jabhat Al-Nosra par exemple fragilise la position française: il est désormais quasi impossible d’assumer la livraison d’armes en Syrie alors que ce sont les djihadistes qui tendent à incarner la révolution syrienne.

Dans son livre, Xavier Panon transcrit les propos d’un responsable du Quai d’Orsay:

«François Hollande et son ministre ont été bien imprudents sur la Syrie et l’embargo. Faute d’avoir la capacité d’influer réellement sur le rapport de forces, la posture reste morale. Or, la morale est rarement bonne inspiratrice en politique étrangère. Livrer des armes sans garantie de destination, c’est être cobelligérant. Il y a davantage de raisons de ne pas le faire que de le faire.»

L’action de la France semble, de toute façon, avoir eu peu de portée sur le terrain. En 2015, la Syrie est toujours enlisée dans une guerre meurtrière. Un conseiller de l’Elysée admet auprès de Xavier Panon:

«Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. Au final, est-ce que notre aide permettra à la révolution de gagner? Non.»

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Comment et pourquoi la France a livré des armes aux rebelles en Syrie

Source : Le Monde.fr | 21.08.2014 Par Benjamin Barthe, Cyril Bensimon et Yves-Michel Riols

Le voile se lève doucement sur l’un des secrets les mieux gardés de la présidence Hollande : l’armement des rebelles syriens par la France. Après que le président de la république a reconnu, mardi 19 août, pour la première fois, dans une interview au Monde, l’existence de ces livraisons, de hauts responsables français ont confié au Monde quelques détails supplémentaires.

Selon une source officielle, plusieurs livraisons ont été effectuées l’an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », tels que des explosifs. D’après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l’anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s’agit d’armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.

L’ARMÉE SYRIENNE LIBRE, SEULE BÉNÉFICIAIRE

Seules les brigades affiliées à l’Armée syrienne libre (ASL), la branche modérée de l’insurrection anti-Assad, ont bénéficié de cette aide. Selon une source diplomatique, le Front islamique, une coalition de groupes armés d’inspiration islamiste, voire salafiste pour certains, n’a reçu aucune arme française.

Il est difficile de dater avec précision les premières livraisons, qui remonteraient, selon toute vraisemblance, à l’hiver ou au printemps 2013. Préalablement, les autorités françaises avaient élaboré une cartographie des groupes rebelles, en partenariat avec le général Salim Idriss, alors chef de l’ASL. Une mesure destinée à éviter que des armes françaises ne tombent dans de « mauvaises mains », à savoir des groupes djihadistes ou salafistes, en plein essor à l’époque. La traçabilité des armes a été testée à blanc lors de l’acheminement d’équipement non létal, comme des kits médicaux et des rations halal, jusqu’à des brigades de l’ASL.

Les livraisons s’accélèrent dans le courant de l’été 2013, après que l’Union européenne, le 29 mai, sous la pression de Paris et de Londres, eut décidé de lever son embargo sur les armes à destination de la Syrie. Deux mois plus tôt, François Hollande a laissé entendre que la France est de toute façon prête à armer les opposants au régime d’Assad, même en l’absence de consensus européen. « Si d’aventure, il devait y avoir un blocage d’un ou deux pays, alors la France prendrait ses responsabilité », déclare-t-il le 14 mars à l’issue d’un sommet à Bruxelles.

« RAMER DANS LE MÊME BATEAU »

La réunion du groupe des Amis de la Syrie, à Doha, au Qatar, le 22 juin, marque une étape importante. En réponse aux demandes pressantes de la Coalition nationale syrienne, la vitrine politique de l’opposition syrienne, ses parrains occidentaux et arabes se mettent d’accord sur un accroissement de l’aide militaire aux insurgés et sur une répartition des rôles dans cette perspective. « Il est urgent de fournir tout le matériel et l’équipement à l’opposition sur le terrain, chaque pays à sa façon », souligne le communiqué final. Le texte précise que tout « soutien militaire » doit transiter par l’Armée syrienne libre, dirigée par le général Idriss. « Une façon de dire aux Qataris et aux Saoudiens qu’ils doivent maintenant ramer dans le même bateau et ne plus soutenir des groupes rivaux de la rébellion », relève alors un proche du dossier.

A l’époque, un sentiment d’urgence anime les pays membres des Amis de la Syrie. Le 4 juin, à la suite de l’analyse d’un échantillon rapporté de la banlieue de Damas par un reporter du Monde, Paris a formellement accusé le régime syrien d’employer des armes chimiques contre ses adversaires. Il s’agit alors d’usages à faible dose, très différents de l’attaque au sarin du 21 août, qui allait faire des centaines de morts. Mais c’est déjà un franchissement de « la ligne rouge » fixée par les grandes capitales occidentales, et les autorités françaises estiment nécessaire de réagir. L’autre facteur déterminant dans la décision de Paris de contribuer à l’armement des rebelles tient à l’approche de la conférence de paix de Genève 2, réunissant représentants du régime et de la CNS. Paris et ses partenaires pensent qu’il est important de renforcer les capacités militaires de l’opposition, de façon à ce qu’elle n’arrive pas à la table des négociations dans une position de trop grande faiblesse.

LES LIVRAISONS D’ARMES N’ONT PAS CESSÉ

Des combattants de l’Armée syrienne libre, en avril 2013, à Alep.

Des combattants de l’Armée syrienne libre, en avril 2013, à Alep. Martin Forster/NurPhoto

Tous ses calculs ont fait long feu. « Genève 2 » a eu lieu en janvier-février 2014, sans le moindre résultat. Les efforts de structuration de l’ASL, engagée par le général Idriss, n’ont pas vraiment porté leurs fruits. En décembre 2013, des dépôts d’armes de l’ASL à la frontière syro-turque ont même été pillés par des combattants du Front islamique. Tandis que le régime se lançait dans une contre-offensive à Homs et autour de Damas, les rebelles islamistes prenaient l’ascendant sur leurs rivaux nationalistes dans le Nord. Autant d’événements qui ont dissuadé les autorités française d’amplifier leurs efforts. « C’est sûr que ces difficultés ne nous ont pas vraiment encouragés à aller plus loin », confie un diplomate.

Si l’on en croit les déclarations de François Hollande jeudi 21 août, les livraisons d’armes n’ont cependant pas cessé. L’ASL en a d’autant plus besoin qu’elle est désormais prise en tenaille dans le nord de la Syrie par les forces du régime d’un côté et par les combattants ultraradicaux de l’Etat islamique de l’autre.

« Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique », a déclaré le président français devant la presse, lors d’un déplacement dans le Sud. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut « pas le faire seule » et « ça se fait en bonne intelligence avec l’Europe et les Américains ».

 

 

2% seulement des attentats terroristes en Europe sont commis par des musulmans

Voir aussi : Djihadisme en France, info et intox !"

2% seulement des attentats terroristes en Europe sont commis par des musulmans

 15/1/15 à 16 h 40|  L'équipe d'Ijsberg|

Are All Terrorists Muslims? It’s Not Even Close

 « Quel est le pourcentage d’attaque terroriste en Europe et aux États-Unis perpétrés par des musulmans ? » C’est la devinette que pose le Daily Beast et que partage Mediapart. La question est brutale, mais pas autant que la réponse.

« Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans ». C’est une phrase que nous avons beaucoup lue et entendue (même après la tuerie de Charlie Hebdo avec par exemple des propos sur la même ligne de Philippe Tesson, journaliste et chroniqueur au Figaro Magazine, à Valeurs Actuelles et au Point). Irrémédiablement, cette première question est suivie d’une seconde : « Pourquoi n’y a-t-il pas de terroriste chrétien, bouddhiste ou juif ? »

À ces deux questions, le Daily Beast explique qu’il est vrai que des attentats sont perpétrés par des terroristes se revendiquant comme musulmans, mais la très grande majorité des individus qui ont commis des attentats terroristes aux États-Unis et en Europe ne sont pas musulmans.

Concrètement, en Europe, la part des attaques terroristes perpétrées par des musulmans est inférieure à 2% des attaques terroristes totales, selon les chiffres d’Europol (l’office de police criminelle intergouvernemental de l’Union européenne) cité par le Daily Beast. Seulement 2%. Par ailleurs, et à noter, sur les 152 attaques terroristes en Europe en 2013, seulement deux ont été motivés par des « motifs religieux », alors même que 84 des attaques ont eu pour motivation des croyances ethno-nationalistes ou séparatistes. On parle du Front de libération nationale corse (FLNC) en France, des anarchistes en Italie ou de l’extrême gauche en Grèce qui a tué des militants néo-fascistes d’Aube dorée…

D’ailleurs, la pire attaque terroriste sur le sol européen ces dernières années est l’œuvre d’Anders Breivik qui, en 2011, a abattu 77 personnes en Norvège. Anders Breivik, un militant anti-immigrés, anti-musulman et « pro-Europe chrétienne ». Sur cette question du « terroriste chrétien », le Daily Beast s’indigne que des médias (citant Fox News) se soient justement indignés de cette appellation… Alors même que l’appellation « terroriste musulmane », elle, ne suscite aucun débat.

Au-delà, le Daily Beast cite les attaques terroristes commises aux noms de toutes les religions sur le globe, que ce soit par les colons religieux extrémistes en Israël – qui mènent depuis des années ce qu’ils appellent une politique du « price tag » (« prix à payer »), qui consiste à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens des décisions gouvernementales israéliennes qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts – aux extrémistes bouddhistes – qui ont tué de nombreux civils musulmans en Birmanie, et il y a quelques mois au Sri Lanka. Enfin, aux États-Unis, le pourcentage d’attaques terroristes commises par des musulmans est quasiment « minime » qu’en Europe : entre 1980 et 2005, 94 % des attaques terroristes ont été perpétré par des non-musulmans, selon une étude du FBI.

Dans le ton, le Daily Beast emploie un ton engagé et critique envers les médias, mais aussi plus largement envers nous – citoyens. Un moyen de mettre sur la table la vérité des faits contre les amalgames et, plus largement, proposer à penser.

A lire sur le Daily Beast.

 

Photo : Adolfo Lujan / DISO Press / Flickr

 

Rappel : qui est "Daesh" ?

Rappel : qui est "Daesh" ?

Publié le : samedi 14 novembre 2015

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Quelques extraits vidéos essentiels pour comprendre la créature « Daesh », ses origines, ses soutiens :


Zapping : "Daesh de A à Z" / 2015


Ou, en résumé :

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