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L’ex associé-gérant chez Rothschild & Co, Emmanuel Macron est-il complice du détournement de 80 milliards d’euros par an, au détriment de la France ?
Ce que nous vous présentons-là, c’est vraiment du lourd. Nous montrons que non seulement en mettant Macron à la tête de l’État, les Français se ridiculisent à la face du Monde, mais qu’ils valident une spoliation patente. Il va peut-être falloir que l’intéressé s’explique… Car s’il faut « penser printemps », comme il dit, il faudrait aussi penser à rendre des comptes… Oui, mais alors, VITE !
Voici un document fort, encadré par d’autres, dont ce premier, d’un banquier suisse repenti…
Vers un énorme scandale Macron
Pour voir tout le premier document
Un banquier suisse libère la vérité
A voir aussi : Le coup d'État de la Haute Finance avec l'Opération Macron - Révélations explosives
En ce sens, le vote pour Marine Le Pen est un vote de "BARRAGE" contre la Mafia Khazare de Rothschild et de son pion "Macron". Ce vote pour Marine LE PEN sera en faveur d’un premier pas vers le FREXIT et de la paix, en attendant François Asselineau qui nous sortira de "l'UNION EUROPÉENNE NAZIE ! "
Rappelez-vous que le vote blanc ou l'abstention, ne sont pas comptabilisés dans les votes, et que ces actions, peuvent favoriser l'ascension de MACRON au pouvoir, en sachant que ses sbires peuvent bourrer les urnes et faire voter des fantômes ou des morts s'ils en ont la possibilité !
Dans ses derniers discours comme celui qu’il prononça au soir du 23 avril, Emmanuel Macron répète à loisir les mots « République » et « patrie ». Mais son parcours professionnel comme son engagement politique témoignent qu’il n’a cessé d’agir contre l’intérêt général des françaises et des français. Et de leur dissimuler ses objectifs réels. Faits et arguments.
Emmanuel Macron que ses soutiens omniprésents dans les médias présentent comme « un homme libre et indépendant » est en réalité un pur produit standardisé du système : le clone de François Hollande. Rappelons à ces montreurs de marionnette que leur « homme libre et indépendant » refuse toujours de publier la liste des contributeurs financiers à sa campagne électorale. Est-ce à dire qu’il aurait bénéficié de millions d’euros de plusieurs représentants du système pour monter son spectacle et entrer en scène médiatique en jouant le candidat anti-système ?Car Macron ne devint pas dès le mois de mai 2012 conseiller économique de François Hollande puis ministre de l’Economie par un travail personnel important et innovant en matière économique. Il entra à l’Elysée sur les recommandations appuyées des vieux briscards des réseaux du clan élitiste et arrogant des anciens des grandes écoles et de la grande finance capitaliste. De Jacques Attali à Alain Minc en passant par les inévitables salonards parisiens comme Bernard-Henri Lévy et quelques milliardaires à l’image de Pierre Bergé, les entremetteurs ne manquent pas, tous liés aux cercles atlantistes.De 2011 aux élections présidentielles de 2017, ceux-ci n’ont cessé de border son parcours avec le concours, plus ou moins déclaré, des représentants au pouvoir de la caste des grands propriétaires privés de l’économie.Peu importe qu’ils soient membres de Les Républicains ou « socialistes», le principal étant d’assurer la continuité du système. Son parcours a donc un bilan que les médias officiels n’évoquent pas et qu’il est donc nécessaire de rappeler.
Un bilan économique désastreux
Rappelons que du 15 mai 2012 au 15 juillet 2014 Macron fut Secrétaire général de l’Elysée, chef du pôle Economie et finance, puis, du 26 août 2014 au 30 août 2016 ministre de l’Economie et de l’industrie. A ce titre il est donc celui qui a joué le rôle le plus important avec le président de la République et les deux Premiers ministres Ayrault et Valls dans la politique économique et financière de la France de 2012 à 2016. Quels sont les résultats de la politique Macron-Hollande ? Le chômage a explosé : à son arrivée en mai 2012, la France comptait moins de 5 millions de chômeurs toutes catégories confondues. A son départ en août 2016, 11 millions de personnes sont sans emploi ! Car, parmi celles-ci, aux 6,5 millions de sans emplois officiels s’en ajoutent plus de 5 millions exclues des statistiques. La dette publique : elle se situait à un peu lus de 1800 milliards d’euros à son arrivée et dépasse les 2200 milliards d’euros à son départ en août 2016, soit quasiment 100% du Produit Intérieur Brut. Quant aux impôts dont le montant total se situait à un peu lus de 900 milliards d’euros par an ils sont de 1000 milliards d’euros par an en août 2016. Les entreprises ? Selon une étude publiée par le Cabinet Deloitte et Altares, spécialiste des données sur les entreprises, plus de 63 000 d’entre elles (63 081) ont défailli en 2015, soit 0,8% de plus qu’en 2014 (62 586). Et au premier trimestre 2015, plus de 18.000 sociétés feront faillite entre janvier et mars alors que, depuis 2009, chaque premier trimestre se conclut aux environs de 16.500 défaillances. Le nombre d’emplois menacés par ces défaillances dépasse les 66.000, chiffre record depuis 2009. Si en 2016, la tendance est à une légère baisse sur la majorité des secteurs d’activité (58057 défaillances contre 63081), par contre dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche le nombre de défaillances augmente de 4,5 %, passant de 1365 redressements ou mises en liquidation fin 2015 à 1427 fin 2016 ! L’évolution de ces principaux indicateurs montre clairement la responsabilité d’Emmanuel Macron dans l’aggravation de la crise économique et sociale. A peine entré à Matignon comme ministre de l’Economie et de l’industrie, le jouvenceau de la Rothschild poursuivit la même politique que ses prédécesseurs.
Le programme Macron est déjà en application
Comme eux, il liquida une nouvelle partie du patrimoine français, jeta au chômage des milliers de salariés et décida de nouvelles privatisations importantes : aéroport de Toulouse-Blagnac, de Nice-Côte d’Azur, de Lyon… Se trouvant un destin médiatiquement obligé pour la France afin d’assurer la continuité de la politique atlantiste de François Hollande au service des grandes puissances financières, il peaufina la casse industrielle : libéralisation des lignes d’autobus ; accroissement du travail du dimanche et de nuit ; limitation du rôle des prud’hommes ; affaiblissement du code du travail ; déréglementation de la profession des notaires ; privatisation de l’industrie de l’armement et des aéroports ; filialisation de centres hospitaliers universitaires ; assouplissement des normes environnementales… « Si le projet apparaît comme un fourre-tout, il n’en possède pas moins une grande cohérence idéologique, que l’on peut résumer d’une formule : « Toujours moins ». Moins d’Etat, moins de protection sociale, moins de droits syndicaux, moins de règles pour les entreprises, moins de contrôle public » soulignait déjà, en avril 2015, la journaliste Martine Bulard.1 Déjà mis en chantier à cette époque sous l’ancien Premier ministre Valls sous l’appellation grandiloquente de projet « Pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques »2, imposé par la force à coup d’article 49-3, ce début de programme Macron a déjà des allures de grand bond En marche… arrière puisqu’il s’est déjà traduit par une aggravation de la situation économique et sociale. Emmanuel Macron se garde bien, tout comme les médias officiels, de revenir sur cette loi dont il est l’initiateur comme sur ses conséquences catastrophiques pour les entreprises et les français. En réalité, au-travers de sa loi c’est déjà le programme Macron qui est En marche. De même, la « loi travail » Valls-El Khomri-Macron n’est qu’un échantillon de son programme dissimulé sous le vocable trompeur de « libérer le travail ». Chacun peut imaginer facilement ce qui arrivera si celui-ci avait les mains libres pour le poursuivre à marche forcée – et funèbre – une fois installé à l’Elysée.
Ces GOPE que Macron dissimule…
Force est de constater qu’Emmanuel Macron est de tous les projets conçus pour soumettre la France à des puissances étrangères : soutien au traité de libre échange transatlantique (TTIP ou TAFTA) qui placerait les entreprises française sous le droit étasunien, soutien à l’Union dite « européenne » de Bruxelles qui compte aujourd’hui 123 millions de citoyens pauvres ou en exclusion sociale, soutien à l’OTAN et à la guerre en cours contre la Syrie, etc. Mais qui en parle dans les médias officiels ? Aussi, cet homme là qui n’a de cesse d’agir contre l’intérêt général des français ainsi que son bilan en atteste n’a pas qualité à se présenter comme un défenseur du pays dont cet ignare considère même qu’ « il n’y a pas de culture française » !…3 Toute son action politique, ses décisions en matière économique et financière témoignent de son imposture. Les citoyens qui, au-delà des annonces médiatiques, s’intéressent aux programmes politiques des candidats et à la réalité de leur activité politique savent que les Grandes Orientations de Politique Economique (GOPE) décidées par la Commission européenne des hauts fonctionnaires de Bruxelles seront appliquées à la lettre par Emmanuel Macron qui les a déjà faites siennes pour en reprendre les principes et objectifs. Celles-ci se résument en dix points :
1°- « Réduction des dépenses publiques ». Le gouvernement a annoncé son plan de 50 milliards d’économie. C’est la fameuse contrepartie du « pacte de responsabilité » pour ne pas faire exploser le déficit. Or, tous les économistes savent que pratiquer des coupes sombres dans les dépenses publiques lorsqu’un pays est déjà en période de stagnation économique est une politique qui ne peut que conduire à la récession ;
2°- Redéfinir « la portée de l’action des pouvoirs publics ». Cela signifie accentuer les privatisations et la destruction de notre système de santé et de nos services publics auxquels les Français sont majoritairement attachés. La fermeture de plusieurs dizaines de services d’urgence médicale est déjà programmée;
3°- Réaliser « d’importantes économies à court terme (qui) ne peuvent être réalisées sans une réduction significative de l’augmentation des dépenses de sécurité sociale ». Cela se fera par une baisse massive des remboursements de santé puisque la branche maladie représente quasiment 50 % des dépenses de la Sécurité sociale et la privatisation rampante de la Sécurité sociale via le recours croissant aux mutuelles privées. Pour la branche vieillesse, après la hausse de l’âge de départ à la retraite le gel du montant des pensions est à l’ordre du jour. Pour le chômage, le texte parle de « dégressivité des allocations » : cela augure d’une baisse plus importante et plus rapide des allocations dans le temps.
4°- « Simplifier les différents échelons administratifs » : il ne s’agit pas de lutter contre la bureaucratie mais d’éloigner les citoyens des centres de décision. L’objectif est d’en finir avec la République française comme Etat souverain et indépendant pour en faire une province de Washington. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, le déclara lui-même aux agriculteurs en colère : « On ne peut rien faire. La politique agricole se décide à Bruxelles »…
5°- Dans le chapitre coût du travail, « il convient que le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière propice à la compétitivité et à la création d’emploi ». Traduction : arrêter les revalorisations du SMIC et commencer à mettre en œuvre sa suppression.
6°- «Une attention particulière devrait être accordée aux dispositions réglementaires du Code du travail ou aux règles comptables liées aux seuils spécifiques en matière d’effectifs, qui entravent la croissance des entreprises françaises ». Le candidat Macron appelle cela « libérer le travail ». Il s’agit en fait de renforcer la « liberté d’exploitation » par le grand patronat que la « loi travail » a commencé à mettre en œuvre. Les français étant fiers de leur pays, des valeurs de leur République et de leurs conquêtes sociales, les grands propriétaires privés de l’économie ont souhaité bénéficier d’une main d’œuvre sous-éduquée, bon marché, non syndiquée et corvéable à merci.[i] Avec les guerres contre la Libye, puis contre la Syrie, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont ouvert les filières dites « Méditerranée » et « des Balkan »s. Résultat : non seulement la France est aujourd’hui en pleine illégalité internationale mais, selon la Commission européenne, « trois millions de personnes supplémentaires devraient arriver dans l’Union européenne » par ces deux corridors pour la seule période 2015-2017. La Commission n’a pas fixé de quotas par pays pour les groupes criminels venus par les mêmes filières…
7°- « Accroître la souplesse des conditions de travail en cas de difficultés économiques provisoires ». Il s’agit, comme à commencer à l’instituer la « loi travail » Valls-Macron- El Mokhri, de poursuivre la remise en cause de l’existence même des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et d’accroître leur précarisation.
8°- « Une majorité reste confrontée à d’importantes barrières à l’entrée ou à l’exercice (par exemple les taxis, le secteur des soins de santé, les notaires et, plus généralement, les professions juridiques) ». L’objectif est de pousser plus loin la déréglementation de ces professions déjà en difficultés suite à différents traités de l’Union « européenne ».
9°- « Les tarifs réglementés restent d’application pour les ménages et, en ce qui concerne l’électricité, ils sont fixés en dessous des niveaux de coûts et l’accès pour les autres fournisseurs est limité.» La hausse des tarifs et la privatisation d’EDF sont également programmées.
10°- « Dans le secteur ferroviaire, des barrières à l’entrée continuent d’entraver le bon fonctionnement du marché ».La privatisation de la SNCF et sa mise en concurrence forcée sont également envisagés. La privatisation partielle de la SNCF a déjà eu des effets très « significatifs » en matière de compétitivité : depuis le lancement du TGV en 1982, aucune ligne à grande vitesse ne relie toujours pas Paris à une capitale régionale comme Bordeaux, les actionnaires des sociétés privées trouvant cette réalisation trop coûteuse…4
Pour faire passer tous ces mauvais coups tout un dispositif de communication a été élaboré avec des objectifs différents pour le premier et le second tour des élections présidentielles.
Le contrat social français et la paix en danger
L’importante campagne de communication et de désinformation orchestrée par l’équipe d’Emmanuel Macron dissimule les conséquences du programme politique de candidat de la grande finance : la dislocation du contrat social français et la continuité de la politique belliciste de Bruxelles contre la Fédération de Russie et la paix. Lors du premier tour des élections présidentielles, l’objectif recherché par l’équipe et les soutiens d’Emmanuel Macron fut de mettre François Fillon hors course sans mener de campagne particulière contre Marine Le Pen. Le but recherché était alors de réorienter le vote des électeurs LR et du centre vers le candidat mis en scène par François Hollande et les milieux atlantistes.D’autre part, ces derniers laissèrent Benoit Hamon mener sa campagne sous les couleurs du parti « socialiste » avec le seul objectif de faire échec à Jean-Luc Mélenchon. François Fillon, seul candidat qui aurait pu mettre en échec Macron, mis hors de course, la communication change d’orientation pour le second tour. Après « la rupture » de Nicolas Sarkozy et « le changement maintenant »de François Hollande, il ne reste plus aux dirigeants « socialistes » qu’à laisser continuer de diaboliser le Front national par ses habituels détracteurs tout en présentant Emmanuel Macron comme « l’homme du renouveau ». Nouveaux visages et recette éprouvée pour la même vieille politique.
« Il nous vend un personnage de théâtre… »
Au théâtre médiatique Macron joue aux français la pièce du « candidat anti-système». Cette compétition à qui distribuera le plus de promesses non tenues a fonctionné à fond. Dans cette démocratie rabaissée à un simple concours de maquillage, les messes médiatiques à grand spectacle ont donné à certains le sentiment de participer au « pouvoir du peuple ». Las ! Ils ne sont que les brailleurs d’un show de divertissement politique jetable, les chauffeurs de salle et petits porteurs de drapeaux applaudissant aux déclarations d’épate, les paumés gavés d’un produit toxique rendu consommable et envedetté à coups d’annonces médiatiques répétées. Ainsi que l’a souligné, non sans humour, l’économiste Jacques Sapir, « tout ceci met au grand jour ce qu’est la candidature d’Emmanuel Macron. Une pièce montée, avec ce goût un peu douceâtre et écoeurant des pâtisseries de supermarché qui ont le sucre et les lipides en excès. C’est une candidature qui précède le programme, alors que la logique imposerait l’inverse. Car, se présenter à l’élection présidentielle, ce n’est pas rien, même si ce n’est que pour briguer le poste de gouverneur d’une France soumise à l’Allemagne. On attend d’un candidat un programme et une vision, qui ne se limite pas à des effets de manche dans des salles de réunions et devant des auditoires conquis d’avance. On attend du fond ; et le fond ici, contrairement à la fable du laboureur et de ses enfants, c’est bien ce qui manque le plus. »5
Sous une présentation trompeuse sur le thème de « la révolution » et du « renouveau », le programme de Macron ne propose rien d’autre que la continuité de la politique du président et des gouvernements de François Hollande à laquelle il a lui-même collaboré au plus haut niveau de l’Etat.
Propose-t-il de dégager la Banque de France du carcan de la Banque centrale européenne et des intégristes des marchés financiers ? Non. Propose-t-il de nationaliser le secteur bancaire et financier afin de permettre aux français de contrôler les mouvements de capitaux pour assurer la stabilité financière et monétaire du pays ? Non. Propose-t-il de nationaliser les sociétés du CAC40 afin de mettre l’économie au service de l’intérêt général, stopper l’évitement fiscal de ces entreprises, développer la gestion démocratique et créer de nouveaux rapports entre ces grands groupes et le tissu des PME et TPE ?Non.Propose-t-il d’interdire les licenciements dans les entreprises qui réalisent des profits ?Non. Propose-t-il de mettre en place un cadre législatif favorisant des avancées dans la gestion démocratique des entreprises, ces lieux où hommes et femmes passent l’essentiel de leur vie ?Non.Propose-t-il de nouvelles dispositions comme le recours aux référenda pour développer le débat et le choix démocratique du pays sur les grandes questions nationales ? Non.Propose-t-il de sortir du bloc militaire OTAN afin de redonner à la France son indépendance militaire, la maîtrise de sa défense et de s’engager pour la paix de la planète contre tout impérialisme ?Non.Propose-t-il de sortir de l’Union « européenne » de Washington pour participer à la construction de la grande Europe, bien réelle celle-là, qui s’étend de Vladivostok à Lisbonne ?Non.2
Rien de tout cela. Et pour cause : produit croisé de l’ENA, de l’Inspection des finances, de la banque Rothschild, socialo palot – pléonasme – petit-bourgeois, il est l’esbroufeur type enfanté par la génération Mitterrand. Se présenter comme « anti-système » quand on a eu le cerveau formaté à l’ENA – école où l’on apprend à gérer et reproduire le système à coups de règlements –, quand on a travaillé à la Banque Rothschild – institution qui figure au nombre des principaux acteurs de la financiarisation de l’économie –, quand on a été conseiller économique de François Hollande et ministre de l’Economie et de l’industrie du gouvernement Valls – avec les résultats désastreux que l’on connaît –, relève de l’imposture. Comme l’a si bien dit l’économiste Jacques Sapir, « il nous vend un personnage de théâtre, l’arriviste qui crache dans la soupe qui l’a longtemps nourrie. »6 Et l’on cherche en vain dans le parcours d’Emmanuel Macron le moindre élément qui permette de juger de son éloignement avec le dit système bien avant qu’il ne quitte la banque Rothschild en 2012 pour être injecté dans les allées du pouvoir politique. Aussi, Macron doit-il rassurer et bercer d’illusions sa « clientèle électorale ». Il eut du reste, bien maladroitement, à l’occasion du 71ème congrès de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles qui se tenait à Brest en mars 2017, de dire tout haut ce qu’il pensait tout bas de la France du travail : « Un éleveur n’aime pas faire souffrir ses animaux, c’est comme penser qu’un entrepreneur aime licencier. » Du bétail, des boeufs quoi !… Ce n’est pas pour rien que les journaleux parigots se pâment devant ses discours creux à l’odeur des caves vides. Il est à l’image des rienologues de Balzac dans sa Monographie de la presse parisienne : « La page à l’air d’être pleine, elle a l’air de contenir des idées ; mais, quand l’homme instruit y met le nez, il sent l’odeur des caves vides. C’est profond, et il n’y a rien : l’intelligence s’y éteint comme une chandelle dans un caveau sans air. Le rienologue est le dieu de la bourgeoisie actuelle ; il est à sa hauteur, il est propre, ilest net, il est sans accidents. Ce robinet d’eau chaude glougloute et glouglouterait in saecula saeculorum sans s’arrêter. »
L’essentiel : sauver le contrat social français
Comme je l’ai déjà dit, dans les faits, le programme d’Emmanuel Macron est déjà en application. Ceux qui s’apprêtent à voter et à faire voter pour cet imposteur contribueront à l’assassinat prémédité, planifié, cyniquement calculé de ce qu’il reste du contrat social français qui repose sur l’emploi salarié. Sans doute faut-il rappeler aux français la nécessité de s’opposer farouchement à sa destruction en cours ainsi que le fait Hervé Sérieyx, qui fut dirigeant d’entreprise, haut fonctionnaire et professeur d’université, dans son ouvrage pertinent Alerte sur notre contrat social : « Rappelons qu’en France, l’essentiel du contrat social repose sur l’emploi salarié : c’est lui qui finance pour la plus large part la sécurité sociale, et donc le système de santé, les retraites et le système de solidarité générationnelle, le train de vie de l’Etat via l’impôt et donc l’ensemble des systèmes de redistribution. Cet emploi salarié, au coeur de notre contrat social, dépend lui-même du destin de nos entreprises. »7Les français qui ont voté et s’apprêtent à voter pour le candidat de la coalition « socialiste-Les Républicains » ou à s’abstenir n’ont visiblement pas encore pris conscience de la gravité des conséquences de la conception anglo-saxonne de l’entreprise (le « tout-actionnaire ») que défend En Marche. Une conception qui remet en cause l’emploi salarié sur lequel repose l’essentiel du financement de nos systèmes de solidarité ; une conception dont le programme de Macron, déjà en cours d’application, peut mettre à terre tous les fondements de notre protection sociale et dissoudre les liens qui nous permettent de faire société. Plus les entreprises seront privatisées au profit d’intérêts particuliers, plus l’intérêt général continuera de régresser, plus l’emploi salarié s’affaiblira, plus les solidarités s’effilocheront, plus le chômage et la misère gagneront de nouvelles couches de la société, plus l’avenir sera incertain et sombre. Pour cette raison essentielle, même sans être en accord avec le programme du Front national qui n’a, de mon avis, rien d’extrémiste, le vote pour sa candidate appert en la circonstance comme le seul moyen de faire barrage à la destruction continue de notre société par la grande finance en redonnant la parole au peuple de France. A l’opposé, une victoire d’En Marche entraînerait la France dans l’instabilité politique par les querelles internes et la recherche de majorité de circonstances des vieux partis – de LR aux groupuscules gauchistes en passant par les restes du couple Ps-Pcf -, dans l’aggravation de la situation économique et financière du pays par la poursuite de la politique de déréglementation et de privatisation avec pour conséquence une précarisation sociale sans précédent. On peut y voir des « avantages » à un moment où Macron, ancien collaborateur du criminel François Hollande8en regard du droit international, s’est déclaré favorable à la guerre contre la Syrie et a pris des positions hostiles à l’encontre de la première puissance du continent européen, la Fédération de Russie.Mais que peut faire d’autre un candidat de la grande finance apatride alors que les milieux atlantistes de Washington et de Bruxelles cherchent à provoquer un nouveau conflit majeur pour effacer leur endettement et sauver leur système en crise ?9 Mais cela est une autre histoire dont les résultats du premier tour des élections présidentielles ont montré qu’elle échappe visiblement à l’entendement d’une majorité de français. En ce sens également, le vote pour Marine Le Pen est un vote en faveur d’une nouvelle construction européenne et de la paix.
Jean-Loup Izambert
1.Loi Macron, le choix du toujours moins, par Martine Bulard, Le Monde Diplomatique, avril 2015.
2.Sénat Projet de loi considéré comme adopté par l’Assemblée nationale en application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution après engagement de la procédure accélérée « Pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », 19 février 2015.
3.Discours d’Emmanuel Macron, Lyon, 5 février 2017.
4.Lire sur ces sujet Les GOPE (Grandes Orientations de la Politique Economique) ou la feuille de route économique de Matignon, par Charles-Henri Gallois, responsable national de l’UPR en charge des questions économiques, 13 mars 2017, www.upr.fr, privatisations en France.
5.L’inquiétant M.Macron, par Jacques Sapir,12 février 2017.
6.Ibid
7.Alerte sur notre contrat social, per Hervé Sérieyx, Ed. Eyrolles, p.16.
8.Lire 56, tome 1 L’Etat français complice de groupes criminels et 56, tome 2 Mensonges et crimes d’Etat, par Jean-Loup Izambert, IS Edition.
9.Lire Trump face à l’Europe, par Jean-Loup Izambert, IS Edition (En vente sur www.amazon.fr)
Jean-Loup Izambert : Journaliste d’investigation indépendant et écrivain, auteur de Trump face à l’Europe.
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Nous assistons à un renversement historique en France où le spectre politique ancien vole en éclats et où une nouvelle fracture apparaît. Compte-tenu de l’intense propagande médiatique qui s’est abattue dans le pays, les Français ne perçoivent plus les repères essentiels et s’attachent à des lignes rouges qui n’existent plus. Pourtant, les faits sont clairs et certaines évolutions prévisibles.
La candidature d’Emmanuel Macron ne vise pas à constituer un nouveau parti, Les Démocrates, face aux Républicains, comme aux États-Unis. Il s’agit plutôt de créer un mouvementisme sans objet qui permette de préserver les intérêts de la classe dirigeante. « En marche ! » donc, vers la dissolution de la République française dans la globalisation consumériste.
La France vient d’être la cible d’un nouvel attentat terroriste, à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle. Pour Thierry Meyssan, Paris doit cesser de raconter des sornettes et prendre la mesure des événements : le terrorisme international —auquel il participe— est commandité et instrumenté jusque contre lui par certains de ses alliés au sein de l’Otan.
La subite apparition d’un nouveau parti politique, En Marche !, sur la scène électorale française, et la candidature de son président, Emmanuel Macron, à la présidence de la République ne doivent rien au hasard. Les partisans de l’alliance entre la classe dirigeante française et les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai.
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE)
Henry Hermand, l’un des principaux créateurs de la Fondation Saint-Simon, a parrainé la carrière d’Emmanuel Macron. Il fut son témoin, lors de son mariage en 2007. Il le fit entrer en 2012 à l’Élysée et créa son parti politique à l’Institut Montaigne, en 2016.
Il est impossible de comprendre la soudaine apparition sur la scène politique partisane d’Emmanuel Macron sans connaître les tentatives qui l’a précédée, celles de Jacques Delors et de Dominique Strauss-Kahn. Mais pour comprendre qui se tient dans les coulisses, un retour en arrière est nécessaire.
1982 : la Fondation Saint-Simon
Des universitaires et des directeurs de grandes entreprises françaises décidèrent, en 1982, de créer une association afin de favoriser « la rencontre entre les chercheurs en sciences sociales et les acteurs de la vie économique et sociale, [et] de diffuser auprès du public les connaissances produites par les sciences humaines et sociales ». Ce fut la Fondation Saint-Simon [1].
Durant près de vingt ans, cet organisme imposa le point de vue de Washington en France, créant ce que ses détracteurs appelèrent « la pensée unique ». La Fondation décida de se dissoudre, en 1999, après les grèves de 1995 et l’échec de la réforme du système de retraite.
La Fondation organisa 70 séminaires annuels auxquels participèrent chaque fois une quarantaine de personnes. Elle publia 110 Notes mensuelles et une quarantaine de livre. Enfin, plus discrètement, elle organisa un dîner mensuel réunissant des universitaires, des chefs d’entreprises du CAC40, et les principaux patrons de presse du pays.
Durant ces dîners, non seulement les points de vue se rapprochèrent, mais les patrons de presse décidèrent des sujets qu’ils aborderaient et la manière dont ils les traiteraient. Progressivement, le pluralisme de la presse s’effaça devant le « devoir d’informer », puis devant le « pouvoir de former » les esprits.
La Fondation avait été créée par d’un côté l’historien François Furet et le sociologue Pierre Rosanvallon, de l’autre le lobbyiste Alain Minc, l’industriel Roger Fauroux, le banquier Jean Peyrelevade, et enfin l’éditeur Yves Sabouret et l’intellectuel Jean-Claude Casanova. Son financement avait été imaginé par Henry Hermand, une éminence grise de la gauche non-communiste.
Toutes ces personnalités étaient alors connues pour leurs liens avec un puissant groupuscule états-unien : les néo-conservateurs. Ces intellectuels trotskistes venaient de rejoindre le président républicain Ronald Reagan. Dépassant les concepts de « droite » et de « gauche », ils affirmaient combattre le stalinisme et vouloir « démocratiser » le monde par tous les moyens. Ils ne cachaient pas leur admiration pour le philosophe Leo Strauss, théoricien d’une dictature globale éclairée. Certains d’entre eux, créèrent la National Endowment for Democracy (NED) et le United States Institute of Peace. Malgré les apparences, ces deux fondations ont été conçues comme des instruments au service des « Cinq yeux », c’est-à-dire de l’accord entre les services secrets de l’Australie, du Canada, des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
Au départ, la Fondation Saint-Simon bénéficia de subventions de la John M. Olin Foundation, qui avait invité François Furet à enseigner à Chicago. Cet organisme états-unien, marqué très à droite, avait déjà financé les trotskistes néo-conservateurs. Rapidement, la Fondation Saint-Simon adhéra à The Hague Club (le Club de La Haye), une supra-structure de la Fondation Rockefeller chargée de financer une trentaine d’associations européennes atlantistes avec des Fonds de la CIA, puis de la NED.
C’est donc avec l’argent des services secrets états-uniens que furent organisés les dîners mensuels rassemblant des universitaires de renom et les patrons du CAC40 autour des directeurs d’Études, d’Esprit, d’Europe 1, de L’Expansion, de L’Express, du Figaro, de Libération, du Matin de Paris, du Monde, de M6, du Nouvel Observateur, de RTL et des journalistes stars d’Antenne2 et de TF1.
Dans les années 90, lorsque le sociologue britannique Anthony Giddens lança la « Troisième voie » pour adapter la rhétorique socialiste à l’économie de marché, la Fondation Saint-Simon célèbra avec enthousiasme ce tour de passe-passe porté par Bill Clinton et de Tony Blair.
Anne Sinclair, journaliste vedette de TF1 et membre de la Fondation Saint-Simon, et son ami Jacques Delors, candidat officiel de la Fondation à la présidence de la République.
1993 : l’opération Jacques Delors & Martine Aubry
En 1993, les membres de la Fondation Saint-Simon décidèrent de lancer leur propre candidat à la présidence de la République : le président de la Commission européenne, Jacques Delors. Simultanément, ils préparèrent la montée en puissance de la fille de leur candidat, la ministre du Travail Martine Aubry, destinée à devenir sa Première ministre.
Jacques Delors, alors socialiste, avait débuté sa carrière politique à droite, au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Martine Aubry, alors socialiste, avait débuté comme responsable des relations publiques du groupe Pechiney, dont le directeur Jean Gandois deviendra « le patron des patrons ».
Tandis que les organes de presse dont les directeurs étaient membres de la Fondation commençaient à tresser les louanges de Jacques Delors et de sa fille, le trésorier de la Fondation, Alain Minc, créa dans les locaux de la Fondation deux organisations distinctes : l’Association nationale des entreprises pour l’insertion (ANEI), afin d’impliquer de grandes entreprises dans la campagne électorale de Delors. l’Association des amis de la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE), pour financer l’ascension d’Aubry.
Après l’échec de François Bayrou au congrès des Démocrates sociaux (CDS), Jacques Delors prit acte de l’impossibilité de créer une nouvelle majorité rassemblant les socialistes et les centristes. Il renonça donc à se présenter à l’élection présidentielle. L’ANEI fut dissoute et ses actifs furent transférés à la FACE.
Le programme politique de la Fondation Saint-Simon et des Delors père et fille était de faire de la France le pilier de l’Union européenne. Il prévoyait de faire de la France le « hub » européen en y développant les transports routiers transversaux et de fonder l’économie sur un accroissement de la main d’œuvre. Il convenait donc de maintenir les femmes au travail et d’augmenter l’immigration. Dans la période transitoire, afin de contenir le chômage, il faudrait diminuer le temps de travail.
Ce programme a été partiellement appliqué, par la suite, avec le gouvernement Jospin, bien qu’alors la conjoncture internationale eut changée. En 1998 et 2000, la France adopta les 35 heures, cette fois contre l’avis du patronat qui les soutenait en 1993-95, et augmenta l’immigration du travail. Le résultat fut inverse à celui imaginé en 1993 : le chômage crût inexorablement. Le maintien des femmes au travail posa de nouveaux problèmes en termes de crèches, de temps de travail des enfants à l’école, et finalement de baisse du niveau des élèves. Dans ce contexte, la présence massive d’immigrés déstabilisa l’ensemble du système social.
1995 : l’opération Juppé-Notat de réforme des retraites
Le projet de loi du Premier ministre Alain Juppé (droite) sur la réforme des retraites fut soutenu par la revue Esprit et le syndicat CFDT (gauche) ; le tout coordonné par la Fondation.
C’est durant cette campagne que le sociologue Alain Touraine émergea comme porte-parole des Saint-Simoniens.
Cependant, face aux gigantesques grèves de décembre 95, le projet de loi dû être retiré. Victime de son échec, la Fondation Saint-Simon ne tarda pas à se dissoudre.
2000 : l’Institut Montaigne
En 2000, le groupe d’assurances AXA créé un nouveau think-tank, l’Institut Montaigne. Bientôt, il publie un ouvrage collectif d’universitaires et de chefs d’entreprise, Le Courage de réformer. Puis il prend le journaliste Philippe Manière comme directeur. Celui-ci a été formé par la Fondation Rockefeller au Centre Bellagio qui abrite The Hague Club.
L’Institut Montaigne milite pour des réformes économiques et sociales en tous points identiques à celles que la Fondation Saint-Simon entendait réaliser. En 2004, il rédige la Charte de la diversité en entreprise, immédiatement soutenue par la FACE et aujourd’hui adoptée par de nombreux groupes. En 2012, il publie un second livre collectif, Réformer par temps de crise. Après le retrait de Claude Bébéar de la direction d’AXA, son successeur à la tête de l’entreprise, Henri de Castries, en devient président.
Anne Sinclair toujours, mais cette fois avec son époux, Dominique Strauss-Kahn, candidat officieux de Terra Nova à la présidence de la République.
2008 : Terra Nova
En 2008, un collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, Olivier Ferrand, créé l’association Terra Nova, dans des locaux prêtés par Henry Hermand. Ce nouveau think tank vise à faire entrer la modernité états-unienne dans la vie économique, sociale et politique de la France. Il fonctionne sur le modèle du Progressive Policy Institute créé par Bill Clinton et le sénateur pro-israélien Joseph I. Lieberman.
Comme la Fondation Saint-Simon avec le Crédit Lyonnais, Terra Nova entretient d’étroites relations avec des banques, principalement avec Rothschild & Cie.
En 2011, Terra Nova organisa la première primaire du Parti socialiste avec l’aide de la National Endowment for Democracy qui envoya pour cela à Paris son spécialiste, Tom McMahon. L’idée était de faire adopter par d’autres partis que les socialistes un candidat unique, Dominique Strauss-Kahn, de sorte qu’il soit en mesure de passer le premier tour de l’élection présidentielle et de l’emporter. Directeur du Fonds monétaire international, « DSK » devait faire entrer les Français dans la globalisation.
Malheureusement, il fut arrêté aux États-Unis peu avant la primaire dans laquelle il fut remplacé par Martine Aubry. La fille de Jacques Delors passa le premier tour, mais fut éliminée au second par François Hollande.
À la mort d’Olivier Ferrand, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, lui succéda à la présidence de Terra Nova.
Mieux que Bill Clinton et Tony Blair : Emmanuel Macron, le gendre idéal.
2016 : l’opération Emmanuel Macron
Ce long préambule permet de comprendre le lancement de l’opération Emmanuel Macron.
À sa sortie de l’ENA, Emmanuel Macron a débuté, en 2004, au sein du cabinet de Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier est un ancien collaborateur de Roger Fauroux (le président de la Fondation Saint-Simon) et de Jacques Delors (le candidat présidentiel de la Fondation). Par la suite Jouyet est devenu ministre de Nicolas Sarkozy (droite) puis secrétaire général de l’Élysée de François Hollande (gauche).
Emmanuel Macron fait alors un détour par la banque Rothschild & Cie. Puis entre à l’Élysée comme adjoint de Jean-Pierre Jouyet. À cette fonction, il remplace un autre associé-gérant de Rothschild & Cie, François Pérol.
En 2006, Emmanuel Macron rejoint le Parti socialiste et la Fondation Jean-Jaurès, dont une partie du financement est assurée par les trotskistes néo-conservateurs de la National Endowment for Democracy (NED). En 2007, il rejoint Les Gracques, un groupe d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, dont Jean-Pierre Jouyet est l’animateur. Cette association tente d’organiser une alliance entre le Parti socialiste et les centristes.
En 2012, Emmanuel Macron devient Young leader de la French-American Foundation [2], dont Philippe Manière (le directeur de l’Institut Montaigne) et Alain Minc (le trésorier de la Fondation Saint-Simon) sont administrateurs. C’est sur recommandation du même Alain Minc, qu’Emmanuel Macron devient Research Fellow à la London School of Economics, lorsqu’il quitte l’Élysée, en 2014.
En mai-juin 2014, Emmanuel Macron est invité à la réunion annuelle du Groupe de Bilderberg. L’ordre du jour prévoyait aussi bien la question de l’échange interétatique de Renseignement que l’architecture du Moyen-Orient post-Printemps arabes. Cette institution a été crée en marge de l’Otan qui en assure directement la sécurité, quel que soit le pays où elle se réunit. Son président actuel est le Français Henri de Castries, Pdg d’AXA et président de l’Institut Montaigne.
En 2016, dans les locaux de l’Institut Montaigne, Emmanuel Macron créé son propre parti, En Marche !, avec l’aide d’Henry Hermand (un des principaux mécènes de la Fondation Saint-Simon, puis de Terra Nova) [3]. Après s’être largement expliqué sur les plateaux de télévision, l’homme décède en novembre 2016, à 92 ans. L’originalité de ce parti est que, durant ses huit premiers mois, il n’aura pas ni programme, ni proposition, juste un candidat à la présidentielle. Cela ne l’empêchera pas d’être rejoint par toutes sortes de personnalités politiques qui n’eurent pas besoin qu’on leur précise ce qu’elles savaient déjà : le programme de Macron, c’est celui de Delors et de Strauss-Kahn.
Si la candidature de Jacques Delors visait à faire de la France le pilier de l’Union européenne, celle d’Emmanuel Macron comme celle de Dominique Strauss-Kahn entend faire entrer les électeurs (on n’ose plus dire les « Français ») dans la globalisation. Le soutien apporté par les médias est beaucoup plus facile que deux décennies auparavant car ils se sont concentrés et que les six principaux patrons de presse sont favorables à la globalisation.
Macron étant candidat à la présidentielle, Aubry renonce cette fois à se présenter à la primaire socialiste. En février 2017, François Bayrou, qui n’avait pu emmener les Démocrates-sociaux à soutenir Jacques Delors, apporte son soutien à Emmanuel Macron.
C’est ainsi que l’on fait du neuf avec du vieux. Chaque année les Français célèbrent dans la fête le « beaujolais nouveau », puis ils retournent à leurs occupations. Car, à la différence de la « France éternelle » de De Gaulle, cette aimable piquette ne se conserve pas.
Présidentielles 2017 : Le énième coup d'état dirigé contre la France et son peuple, depuis l'assassinat savamment orchestré à l'encontre du Roi Louis XVI par la secte Judéo-maçonnique et la Mafia Khazare de Rotshchild et que l'on nous a présenté comme étant la soi-disant révolution dite française !
Natacha Polony est peut-être la seule journaliste à officier dans les média mainstream tout en suivant la charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes).
« Une étude un peu approfondie de l’Histoire nous laisse deviner qu’en toute occasion les vraies forces dirigeantes ont à se tenir dans l’ombre des représentants qu’elles se sont choisies, ne pouvant se risquer à s’exposer aux fluctuations événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur puissance ». Louis Calaferte.
AVERTISSEMENT :
Les informations qui ont été utilisées pour cette analyse ont été recoupées et vérifiées conformément aux principes de la charte journalistique de Munich. Elles ont pour origine des articles de presse, interviews télé, images et ouvrages dont les auteurs sont connus et reconnus pour la fiabilité de leurs recherches. Il serait trop long de les énumérer ici. Loin de tout name-droping, vous trouverez en fin de publication les références. Mais tout est vérifiable. Attention, cependant aux sites complotistes, confusionnistes où d’extrême droite. Assurez vous que les sites que vous consultez soient reconnus pour le sérieux de leurs publications. Préférez les sites de recherches universitaires. A ceux qui disent que cet article est complotiste, il s’agit, tout simplement, d’un propos irresponsable qui a pour objectif de discréditer toutes critiques à l’égard de pratiques qui mettent en danger la démocratie. Mais plus grave encore cela permet de les avaliser. Il est urgent de cesser ce genre d’accusation un peu simpliste et de poser les vraies questions. En l’occurrence a-t-on oui ou non utilisé l’appareil d’État à des fins de stratégies politiques? Les relais d’influence sont -ils réels ? Les médias et les instituts de sondage sont ils indépendants? etc. Ce sont les questions centrales du débat.
Propos liminaires.
Une fois de plus, cet article est long. Prenez le temps de le lire tranquillement, mais lisez le. Il révèle comment certains acteurs ont préparé minutieusement ce qu’il faut bien appeler un coup d’État. Il s’agit pour eux de pérenniser, coûte que coûte, la politique engagée par François Hollande. Alors qu’ils se persuadent de servir les desseins heureux de la France, ces putschistes sont en passe de réussir leur ultime objectif, celui de faire perdre à notre pays son libre arbitre, en soumettant son peuple et en violant la démocratie
L’heure est grave.
Avant –propos.
En 2005, vous avez, pour certains d’entre vous, participé au referendum du TCE (Traité pour une Constitution Européenne) vous avez détesté le battage médiatique outrancier pour le « oui » ? Vous avez applaudi son rejet par 55% des Français ? Vous avez protesté contre la transformation du TCE en Traité de Lisbonne adopté par le Parlement réuni en Congrès en 2012 ? Vous avez hurlé au déni de démocratie ? Un coup porté à la voix du peuple…un véritable coup d’État ?
Eh bien c’est, à peu de chose près, ce qui se passe aujourd’hui pour faire élire un candidat choisi par la même oligarchie, par les mêmes élus de gauche et de droite, par les mêmes media et pour les mêmes objectifs. Exactement les mêmes. De VGE à Cohn Bendit en passant par Hollande et Bayrou, de TF1 à Libération, du Monde au journal Les Échos, les Pineau, Arnault, Bolloré, tous participent à la promotion d’un seul et même vœu… le « oui » pour Emmanuel Macron.
Dans « Macron ciblé par la CIA » publié sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication) il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur de l'appareil d'État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Nos propres médias en ont parlé... en janvier 2016. Mais à voir l'encart inscrit sous la photo, on peut poser la question suivante : sont-ils plus forts que lui ou fait-il partie du jeu ? » publié sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication) il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur de l’appareil d’État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Aujourd’hui, il est l’heure pour ces gens là de passer à la phase opérationnelle. Ce qui se prépare en France à l’occasion de ces élections présidentielles peut être qualifié de coup d’État, tant les séquences collent exactement à la définition qu’en font des spécialistes.
Par la manipulation de l’opinion publique et la maîtrise des structures de l’État, des hauts fonctionnaires, des hommes politiques, des élus et des journalistes véritables mercenaires au service des patrons de grandes entreprises multinationales et de la finance internationale tentent de soumettre le peuple français à un destin qu’il ne s’est pas choisi. De gauche à droite, du PS au Centre, contre le restant de l’échiquier politique une minorité s’apprête à prendre le pouvoir en France.
Lisez attentivement ce qui est écrit. C’est édifiant !
EN GUISE D’INTRODUCTION
La candidature de Macron : un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
Un article signé Bruno Roger Petit, dans le numéro de « Challenges » du 15 mars 2017 et titré « Mélenchon et sa constituante : l’inquiétante promesse d’un coup d’état permanent…» raconte : « Depuis des mois, sous prétexte de renouveau démocratique, Jean-Luc Mélenchon promet une assemblée constituante pour aller à la VIe République. En apparence, c’est démocratique, mais si l’on y regarde de plus près, ce projet du futur Mélenchon s’apparente à un coup d’État populiste ».
Cet article est, en vérité, un contre feu. Il est l’arbre qui cache la forêt.
Après s’en être pris, sur le même registre, à Fillon et à Le Pen, Bruno Roger Petit qualifie, avec une mansuétude consternante, la candidature de Macron de « 18 Brumaire de la bienveillance ». Mansuétude ? Pas tant que ça. L’employeur de ce journaliste n’est autre que Claude Perdriel, patron de presse et… soutien actif de Macron.
L’observation est cocasse dans la mesure où c’est en France, à l’occasion du 18 Brumaire, que nait l’expression « coup d’État », celui de Bonaparte…
Ce journaliste serait-il assez pervers pour nous suggérer de façon subliminale ce qui en train de se tramer dans cette élection ? Après l’analyse, pour le moins farfelue, de la constituante de Mélenchon (que dire alors de la Constitution de 1958 !?!), voyons si la candidature de Macron est un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
AUTOPSIE D’UN COUP D’ÉTAT
D’un point de vue historique – y compris dans l’époque contemporaine – le coup d’État a été l’un des moyens les plus fréquemment utilisés pour accéder au pouvoir. D’ailleurs selon les spécialistes plus de la moitié des gouvernements du monde le seraient devenus grâce à ce procédé.
On peut décrire de manière assez précise les techniques opératoires, violentes ou non, de la prise de pouvoir. Ainsi, on observe qu’il s’agit d’abord, pour les auteurs, de s’emparer des structures de l’État, de s’assurer de la maitrise de l’opinion publique, de veiller à une synergie avec le contexte international avant de légitimer le processus, soit par la force, soit par des élections.
Nous allons dans cette publication analyser tous ces points, un par un, en cherchant, à chaque fois, à valider l’hypothèse avant de conclure sur la dangerosité de l’avènement de ce pouvoir en France.
S’emparer de l’appareil d’État
La technique de base du coup d’État consiste à s’emparer des organes centraux de l’administration et en l’occurrence, des institutions de la République. Les auteurs, nous disent les spécialistes, appartiennent le plus souvent eux-mêmes, aux structures étatiques. Nous y sommes.
Qui sont les commanditaires ?
Il ne fait plus de doute maintenant que c’est François Hollande et son homme de confiance, Jean Pierre Jouyet, le Secrétaire Général de l’Élysée, qui sont à l’origine du projet qu’il faut bien définir comme un véritable coup d’État.
Hollande et Jouyet sont amis depuis 35 ans, des bancs de l’ENA jusqu’à l’Élysée. Les deux hommes se rencontrent à 23 ans. Ils viennent de réussir le concours de l’École Nationale d’Administration et doivent effectuer leur service militaire ensemble, à Coëtquidan, où ils partagent leur chambre avec Michel Sapin. Les trois jeunes hommes se lient d’une forte amitié qu’ils entretiennent sur les bancs de l’ENA (la promotion Voltaire). Hollande déborde d’initiatives, et souvent, Jouyet accepte de le seconder dans ses projets. À la sortie de l’ENA, lors des affectations, François Hollande, classé 8e, laisse le dernier poste accessible à l’Inspection générale des Finances à Jean-Pierre Jouyet.
Leur amitié n’a jamais été mise à mal. Quand en 2014, Jouyet prend les fonctions de secrétaire général de l’Élysée, il déclare : « c’est l’aboutissement de ma vie publique et d’une vie avec lui». Et de préciser : «« Pendant les réunions, je suis secrétaire général, après je redeviens le copain, on sépare ce qui est public et privé de façon plus simple que ce que je croyais» Il promettait alors pour conclure: «Je suis là pour le servir, pas pour le gêner. Je l’ai gêné une fois, cela n’arrivera plus ».
La gêne dont parle Jouyet, c’est quand il a accepté d’entrer dans le gouvernement de François Fillon, au poste de secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. François Hollande l’aurait très mal pris. « Mal pris » étant sans doute un peu fort…
Pour quel scénario ?
Hollande et Jouyet sont loin d’être des tendres, il faut que ce soit bien clair pour tous les lecteurs. Ce sont de fins observateurs – et acteurs – de la vie politique. Ils en connaissent les rouages, les stratégies, les us et coutumes, les trahisons et les fidélités.
Media et journalistes sont les instruments de leurs stratégies politiques et ils ont fait l’objet de manipulations constantes qu’ils ont parfois du mal à déjouer, tant leur connivence est forte et parfois incestueuse avec le pouvoir. C’est un jeu que maitrisent parfaitement les deux amis.
Pour Hollande et Jouyet (et d’autres qui leurs sont proches) ce n’est pas l’économie qui est en crise, mais le système politique.
Chez nos concitoyens, la rancœur est à son comble. « Cela fait plus de 40 ans que le libéralisme est au pouvoir, plus de 40 ans qu’on leurs demande de se serrer la ceinture, ceux là promettant des jours enchanteurs sans jamais qu’ils arrivent. 1000 milliards de déficit public en 10 ans (Sarkozy/ Hollande cumulé) disent-il, 10 millions de chômeurs et précaires, des pauvres de plus en plus pauvres, des riches de plus en plus riches ». Ils sont au bord de l’explosion et ne trouvent leur salut que dans des discours qui consistent à tirer un grand trait sur le passé. Force est de constater que nous sommes arrivés, aujourd’hui, à un point de rupture.
Les deux amis en sont, évidemment, conscients et pour eux, l’heure est grave. Il apparaît, dès lors, trop dangereux de ne pas intervenir sous peine de laisser les « populismes renverser la table ». Il faut agir vite, trouver l’antidote et résoudre la crise.
Ils font, assez tôt, le constat qui s’impose : il faut à tout prix poursuivre la politique économique engagée depuis plus de 5 ans et continuer l’intégration du pays dans l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais ni François Hollande, ni Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils sont, l’un et l’autre, rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent dans l’intérêt du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer pour pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
La solution, c’est Jouyet qui l’a dans sa manche depuis un certain temps: c’est Emmanuel Macron! Hollande n’est pas chaud. Il doute de la fiabilité du jeune banquier.
Jeune et avenant, une tête bien faite, cursus parfait, bien conditionné sous la férule de Jouyet et d’Attali, faisant consensus chez les patrons des multinationales et de la finance mondiale, adoubé par les américains, les anglais et les allemands, inculte politiquement et donc facilement contrôlable, un tantinet imbu de sa personne, il est le candidat idéal pour ce coup de force. Sa feuille de route est rédigée : appliquer une politique européenne libérale et atlantiste en matérialisant une alliance gauche/droite, poursuivre la politique économique engagée et l’inscrire durablement dans l’avenir du pays en créant un grand parti démocrate et « progressiste », à l’issue des élections. Gageons qu’il n’ a pas fallu longtemps pour convaincre Macron.
Ce fut un peu plus difficile pour Hollande. Mais après l’avoir rassuré, Jouyet met Macron sur les rails très vite afin d’éviter qu’il ne soit contraint de se présenter à la primaire de la gauche. Il lui conseille de créer un mouvement plutôt qu’un parti car « compte tenu de l’ambiance, c’est préférable »…
Et Valls ?
Tout comme Hollande, Valls est, pour l’instant, mort politiquement. Il le sait, les sondages ont parlé. Sa désignation comme candidat ferait perdre le camp libéral. Sa mission est alors de représenter le courant libéral à la primaire de la gauche. Pourquoi ? Simplement pour calmer les libéraux du parti et éviter qu’on fasse pression sur Macron pour qu’il participe à la compétition. Car si ce dernier se présentait à la primaire, il serait battu et anéantirait, du même coup, les chances de réussite du projet. Mais pas seulement. La présence de Valls va aussi permettre d’estimer la force du camp libéral du parti et donc celle de la solidité de la colonne vertébrale du futur « mouvement centriste », car sans eux, le nouveau parti ne serait qu’une coquille vide.
Hollande et son ami sont parfaitement informés de l’état d’esprit de la majorité des militants socialistes, et du désamour profond qu’il règne à l’égard de la politique gouvernementale. Ils sont quasiment certains du résultat de la primaire et de l’éviction de Valls. Mais, dans le doute, ils vont miser sur Hamon. Pourquoi ? Encore une fois, l’élection de Valls serait contre productive. Hamon est celui qui cristallise l’aile gauche du PS et qui peut empêcher le « populisme » (cf. les objectifs de la NED) de gauche de progresser en le divisant. En langage clair : il s’agit de contenir Mélenchon dans son pré carré.
Comme prévu, c’est ce qui va se passer.
Hamon est élu candidat. Les soutiens de Valls rejoignent, officiellement ou pas, un à un, le camp Macron et Valls lui même ne tardera pas. Le PS sera réduit à sa plus simple expression et ne servira, à l’avenir, qu’à entretenir la division parmi les tenants de la gauche de transformation sociale, laissant ainsi le champ libre aux centristes pour mener à bien leurs desseins.
Le scénario à gauche et au centre est donc réglé. Il faut maintenant s’occuper des conservateurs.
La primaire de droite est incertaine. Une confrontation Sarkozy/ Juppé est pour Hollande et Jouyet du pain béni. Il y a des arguments pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique. Et au besoin, on peut à en fournir d’autres. Mais le destin leur sourira. C’est Fillon qui sort vainqueur. Il suffit de lui porter l’estocade. Une « bonne âme » téléphone au Canard Enchainé. On connaît la suite. L’Histoire nous dira qui était à l’origine de cette affaire. Mais, avec un peu de perspicacité, si ce ne sont pas les deux dont il est question ici, puisqu’ils démentent, il ne fait nul doute qu’un de leurs aficionados, ayant compris le sens de l’Histoire, s’est chargé de la basse besogne.
L’affaire est réglée. Les conservateurs sont hors champs.
Reste l’extrême droite. Rien de plus simple. Depuis Mitterrand, les socialistes savent s’en servir. Il faut tout faire pour que Marine Le Pen atteigne des sommets. « On » fait ce qu’il faut pour minimiser ce qui peut l’atteindre (cf. les affaires financières) et « on » dose savamment sa diabolisation. C’est Hollande qui sera le chantre de la lutte contre le FN dans cette séquence.
Les socialistes et les «populistes » de gauche neutralisés, les conservateurs anesthésiés, une confrontation Le Pen/Macron est donc probable. Une fois encore, le réflexe républicain écartera l’extrême droite …c’est donc boulevard et tapis rouge pour Macron.
Hollande et Jouyet ont dû discrètement échafauder ce scénario, un soir, autour d’un verre de champagne (Taittinger, épouse de Jouyet oblige) au cours de leurs vacances d’été car depuis de nombreuses années les couples Hollande et Jouyet se fréquentent régulièrement et partent en vacances ensemble. Petite précision qui n’est pas sans intérêt parce qu’elle situe bien la proximité de ces deux personnages. On ne part pas en vacances avec n’importe qui.
Vous pensez que ce sont des élucubrations ? La réponse est contenue dans une autre question : peut-on naïvement penser que ces deux là n’ont pas mis en commun leurs cerveaux pour monter cette opération ? Pour ceux qui sont éloignés de ce milieu peut être, mais pour les autres, les acteurs et observateurs politiques avisés, eux, savent qu’ils en sont parfaitement capables et qu’ils l’ont fait.
Et pour ceux d’entre vous qui en doutent encore, la lecture des faits, présents et à venir, devra suffire à attester, à peu de chose près, la véracité du propos.
Les théoriciens
Qui sont-ils ?
C’est Aquilino Morelle qui va dévoiler le pot aux roses. C’était en avril 2014, cet ex conseiller de François Hollande (il était l’une des plumes des discours présidentiels) venait de quitter l’Élysée après la révélation de ses liens présumés avec l’industrie pharmaceutique et de sa passion pour les chaussures bien cirées. Dans la presse, il accusait l’entourage du chef de l’État d’avoir monté toute l’affaire pour l’éliminer politiquement parce qu’il était trop à gauche.« Les Français ont voté pour le discours du Bourget, pas pour le programme des Gracques, dit il, ce sont leurs idées qui sont aux commandes tout simplement! Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, en est membre. Emmanuel Macron, je n’en sais rien, peut-être. Mais il n’a pas besoin d’y adhérer; il est totalement en symbiose avec eux ». Et de conclure : « Oui, c’est bien leur programme qui est appliqué aujourd’hui. Un programme pour lequel les Français n’ont pas voté ».
Mais qui sont ces gens dont parle Aquilino Morelle ?
Le nom « Gracques » a été donné à deux frères et hommes d’État romains Tiberius et Gaius Gracchus renommés pour leur tentative infructueuse de réformer le système social romain (espérons que leurs contemporains aient le même succès !)
« Les Gracques » d’aujourd’hui, c’est un petit groupe d’hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et d’intellectuels qui s’activent depuis 2007 dans les coulisses du pouvoir pour convertir la gauche française au libéralisme. Pour la plupart, ils occupent des postes hauts placés, souvent dans des banques, des compagnies d’assurances, des fonds d’investissement. Tous ont fait au moins l’ENA ou HEC. Anciens du PS, pour beaucoup d’entre eux, ils ont peuplé les cabinets ministériels des années 1980 et 1990, servant les socialistes « modernes », Rocard surtout mais aussi Jospin, Fabius, Bérégovoy ou Strauss-Kahn. Quand la droite est revenue au pouvoir, ils ont déserté le service de l’État pour rejoindre (ah ! le pantouflage! ) le monde de l’entreprise. Ils y ont gagné beaucoup d’argent mais sans jamais abandonner tout à fait la politique. Aujourd’hui, ils sont dans les coulisses du pouvoir et ils ont des ramifications qui vont jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Il est quasiment certain que c’est Jean-Pierre Jouyet qui a cofondé ce groupe semi-clandestin. L’ASPEN et la NED ont déterminé son cadre idéologique (lire « Macron ciblé par la CIA ? »). Voici ce qu’il dit à propos de l’action des Gracques à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 et ensuite. Lisez bien, car c’est tout simplement époustouflant:
« L’approche des Gracques entre les deux tours, celle d’un rapprochement des réformistes et des sociaux-démocrates, était préconisée aussi par Ségolène Royal. Elle n’a pas fait l’unanimité au PS. J’en ai pris acte. Nicolas Sarkozy m’a demandé de m’occuper de l’Europe. J’ai constaté que ce n’est un enjeu ni de droite ni de gauche, mais qu’il répond à un impératif national. J’observe qu’il s’est lancé dans une politique de réforme que les Gracques appelaient de leurs vœux. (!!!) Je remarque que l’homme a l’énergie nécessaire pour les mener à bien et qu’il est loin de la caricature de l’ultralibéral qu’on avait dessinée de lui ». Jouyet laudateur de Sarkozy ! Et maintenant Valls qui propose ses services à Fillon…No comment.
On y trouve des gens comme Roger Godino, Guillaume Hannezo, Gilles de Margerie, Ariane Obolenski, François Villeroy de Galha, Erik Orsena, Denis Olivennes directeur général d’Europe 1 et Lagardère Active (Paris-Match, JDD, Newsweb), Matthieu Pigasse, responsable monde des fusions acquisitions (fusac) et du conseil aux gouvernements de la Banque Lazard dont il est directeur général délégué en France. Il est propriétaire et président des Nouvelles Editions Indépendante qui contrôle le magazine Les Inrockuptibles et Radio Nova et actionnaire du Groupe Le Monde et du Huffington Post. Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l’Assurance regroupant la Fédération française des sociétés d’assurance et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance. Il préside également le Pôle International et Europe du MEDEF. Mathilde Lemoine, macro économiste Group Chief Economist chez Edmond de Rothschild Group et membre du Haut Conseil des Finances Publiques…et il y en a d’autres du même calibre.
Et qui participe aux travaux des Gracques ? Cohn Bendit et…. Macron !
Les économistes qui conseillent Macron aujourd’hui, sont les mêmes, exactement les mêmes, que ceux qui conseillaient Hollande en 2012. Ils faisaient partie du premier cercle et se nommaient le « groupe de la Rotonde ». Il y avait Jean Pisani-Ferry , le boss, Philippe Aghion, Elie Cohen, Gilbert Cette, Jean-Hervé Lorenzi, les porte flingues et ….Emmanuel Macron.
On ne change pas une équipe qui gagne. C’est tout naturellement que l’Eysée demande à Pisani – Ferry, en janvier 2017, de prendre en charge le programme et les idées du mouvement de Macron. Et ce sont les mêmes fantassins qui vont l’épauler : Cohen, Cette, Lorenzi, Aghion.
Mais, arrêtons nous, un instant, sur Pisani-Ferry, l’alpha du groupe, pour bien comprendre la doctrine et les enjeux.
Jean Pisani-Ferry n’est pas n’importe qui et son influence sociale libérale européiste est grande dans le milieu. Il est un fervent défenseur d’un gouvernement mondial de l’économie au même titre que Jacques Attali. Il a été commissaire général de France Stratégie (ex commissariat au Plan) de mai 2013 à janvier 2017. Auparavant il a été directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, conseiller économique de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, président délégué du Conseil d’analyse économique mis en place par Jospin, expert pour la Commission européenne et …le FMI. Autant dire qu’il est calibré.
Cependant, on ne peut cerner correctement cet économiste sans citer le cercle de réflexion « Bruegel » qu’il a cofondé il y a quelques années…
Le think tank Bruegel (sis à Bruxelles) est un centre de recherche qui couvre l’ensemble du champ des politiques économiques. Il est dirigé et financé sur la base d’un système de gouvernance associant des États membres de l’Union Européenne et des multinationales dont Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Renault, Samsung, Syngenta etc.
Président actuel Jean-Claude Trichet ex président de la BCE. Membre d’honneur d’Aspen France (Jouyet en est le président d’honneur), membre du comité de direction du groupe Bilderberg et président en exercice du groupe européen de la commission Trilatérale . Il est membre du conseil d’administration de EADS où il représente… les actionnaires. Pour l’universitaire Frédéric Lebaron, Jean-Claude Trichet « est le plus célèbre et le plus influent d’entre tous » les experts issus de l’inspection des finances, le vivier de Jouyet.
Président d’Honneur Mario Monti, ex commissaire européen et ex président du groupe européen de la Commission Trilatérale.
La boucle est bouclée. Nous sommes ici au cœur du réacteur des idées que Hollande et Macron ont puisé pour définir leur politique économique.
Les soutiens.
Les grandes fortunes de France choisissent Macron .
« Je lui ai fait rencontrer des milieux d’affaires, on a eu des réunions en Angleterre et il y aura des contacts directs entre Emmanuel Macron et la présidence des États-Unis» disait son mentor le richissime rocardien feu Henry Hermand.
Mais Macron va aussi être présenté au « Tout Paris » par Jean-Pierre Jouyet, son parrain, qui dispose d’un carnet d’adresse aussi gros qu’un Larousse.
Jouyet a épousé en seconde noce Brigitte Taittinger (le champagne), ex- PDG des parfums Annick Goutal et actuellement directrice de la stratégie de Sciences Po. Les témoins du mariage furent François Hollande et feu Christophe de Margerie, le PDG de Total. 12ème patron du CAC 40. Quand on saura que Jouyet a été nommé en 2008, par Sarkozy, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et que tous les patrons du CAC 40 sont venus le voir dans son bureau, on aura tout dit…
Parmi les dix personnes les plus riches de France, quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnaud ( 1er fortune de France), François Pinault (4ème), Patrick Drahi (5ème ), Xavier Niel (9ème). Seul Serge Dassault (3ème) ne s’est pas prononcé officiellement mais il encense Macron et Le Drian, ministre de la défense. Et pour cause. Il a un business à faire tourner. A ceux là, il faut ajouter, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Arnault Lagardère et ceux dont on ne connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas publier la liste de ses donateurs. On comprend pourquoi.
Le choix du candidat
» Macron, c’est entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie – il sait ce qu’il me doit – mais une question de loyauté personnelle et politique » François Hollande – avril 2016.
Dans une publication précédente (« Macron ciblé par la CIA ») il est décrit avec précision comment cet homme a été choisi et porté au cœur de l’appareil d’état par des membres de l’oligarchie politique et affairiste en moins d’une dizaine d’années. Mois après mois, il a été façonné pour répondre exactement au calibrage des idées politiques de ses parrains, des « sociaux libéraux internationalistes » disent – ils avec pudeur…en fait des néo conservateurs mondialistes conformes à l’idée que se font les Etats Unis de ce que doivent être les démocraties occidentales.
Macron a été amené à devenir secrétaire général adjoint de l’Élysée, l’un des plus proches conseillers du Chef de l’État. Puis Ministre de l’Économie. Son recruteur et mentor politique, Jean-Pierre Jouyet est aujourd’hui Secrétaire Général de l’Élysée, autant dire le cœur de l’appareil d’État
Cette ascension, pour le moins épique, rappelle étrangement la pièce de théâtre » La Résistible Ascension d’Arturo Ui » de Bertolt Brecht…(à voir ou à lire impérativement)
Macron, intelligent mais immature…
Le profil psychologique et physique du candidat est très important pour ce projet. Il faut qu’il soit présentable, malléable et qu’il reste sous influence. Une forte personnalité aurait été contre productive et impossible à gérer.
Feu Henry Hermand, son mentor (lire « Macron ciblé par la CIA) , le connaît bien. C’est lui qui lui a mis le pied à l’étrier en politique. Voici ce qu’il en dit en septembre 2016, il y a donc 6 mois : « Il n’a jamais pris une décision importante sans m’en parler. Sur le plan politique, Emmanuel est trop jeune, il a besoin d’être recadré sur des connaissances historiques. Son épouse, est très présente à ses côtés. Elle a orienté ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d’amis, veillé à ce qu’il ne se disperse pas ».
Hermand l’infantilise, et de façon anecdotique, il raconte un peu agacé : « Ce désir qu’il a de serrer toutes les mains qui se présentent à lui, même de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, est regrettable. Avec sa femme, on veut freiner ses tentatives de trop convaincre, on lui dit de se calmer!». Et il conclut en soulignant sa dépendance financière et psychologique ( ?!)
C’est ce qu’en pense aussi l’entourage de Hollande qui le connaît bien ; « Macron apparaît comme un homme sous influences multiples » disent-ils. Espérons qu’il ne se perde pas…
La description psychologique qu’en font ses proches correspond exactement à l’objectif de ses traitants. Ce qui prouve, s’il en est encore nécessaire, que Macron est un personnage créé de toute pièce pour servir des intérêts puissants. Cette personnalité ne pouvait pas habiter un physique ingrat. Dents blanches, bien coiffé, « tête de premier de la classe » dirait Coluche, costumes de bonne facture, séducteur et charmeur, Macron est l’image même du quarantenaire qui a réussi. Il a sa « Rolex » au poignet.
Pour conclure ce chapitre, écoutons encore une fois ce que dit Henry Hermand : « Il incarne une tendance, il ne faut pas que ce soit personnalisé, il ne faut pas que ce soit M. Macron, il n’a pas d’expérience politique. Je demande qu’on mette en place un comité politique et non pas un comité de parrainage. Macron ne sera candidat que s’il a un mouvement d’opinion suffisamment fort avec des appuis politiques important et il ne fera déclaration de candidature que s’il dispose d’appui suffisant »
2) Le contrôle des media.
Justement. Le candidat dispose maintenant d’un bon encadrement politico-économique, il faut susciter un mouvement d’opinion autour de lui. D’aucuns vont s’attacher à le provoquer.
Si la quasi totalité des media est acquise à la cause, c’est bien sûr parce que la dizaine de milliardaires qui soutient Macron en est propriétaire à 90%.
Voici ce qu’en dit Daniel Schneidermann (Arrêt sur Image) : « S’agissant de Macron (…) Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le Monde, lui ont plus ou moins publiquement déclaré leur flamme. Rien, dans ce que l’on sait de lui, et du peu que l’on sait de son programme, n’est de nature à effaroucher MM. Dassault, Arnault, Pinault, Lagardère, Bolloré ou Drahi. Ce qui ne signifie pas que les oligarques français soient pendus au téléphone chaque matin pour commanditer des unes, des éditos, ou des sondages favorables. Simplement, par capillarité intellectuelle, ils ont nommé à la tête des rédactions de «leurs» médias des journalistes macrono-compatibles, éventuellement macrono-indifférents, en tout cas jamais macrono-opposés, encore moins macrono-hostiles ».
Macron ne laisse rien au hasard. Il a organisé sa communication privée.
« Les politiques sont devenus un bon filon pour la presse people », analyse Marion Alombert, rédactrice en chef de ‘Voici’. « En ce moment, les Macron ont le vent en poupe. Leur couple intrigue, accroche. Et ils ont compris qu’une exposition bien gérée est une publicité efficace. »
Et Sylvain Fort, un porte parole « d’En Marche », de rajouter : « Il y a un contrat d’exclusivité moral avec Bestimage ( agence people des stars). Cela permet de mieux maîtriser leur image, le choix des photos qui circulent sur eux. Quand ils sont victimes de paparazzi, ils font appel à un photographe de l’agence, ils sont sûrs, ainsi, d’avoir des clichés plus avantageux. »
Résultat : en un an, dix couvertures de « VSD », quatre de « Paris Match », deux de « Closer » une de « Voici ». Quand on constate un tel matraquage médiatique autour de ce candidat, Il n’y a plus rien à ajouter.
Petite précision: Michèle Marchand la directrice de Bestimage, fait partir du staff communication de la campagne….
3) Contrôle de l’opinion publique.
Il est utile de rappeler ici les recherches du sociologue Patrick Champagne sur les sondages. Son travail s’est articulé autour du problème central, en science politique, de l’analyse des formes de légitimation de la représentation politique.
D’une critique des logiques qui sont au principe de la mesure de l’opinion publique par les sondages, on est passé à une réflexion qui tente d’appréhender les effets, sur le champ politique, de la croyance en ces instruments. Cette évolution, qui se veut proche de l’évolution même de l’influence des sondages d’opinion sur les pratiques politiques, constitue le centre de la problématique du sociologue qui prend au sérieux les professionnels des sondages, même ceux qui sont peu sérieux scientifiquement, en les prenant au moins comme objet.
Champagne démontre que la croyance dans l’efficacité des sondages à exprimer « l’opinion publique » est indissociable d’une transformation des règles du jeu politique et particulièrement de l’importance croissante qu’on prit les journalistes et les spécialistes en communication. Ainsi, s’est mise en place la croyance selon laquelle « faire de la politique » c’est, notamment grâce à «une bonne communication», se situer le plus haut possible dans les cotes de popularités ».
On y est quand Macron ne déclare avoir nul besoin d’expérience politique et encore moins de programme pour être candidat. Il suffira pour lui d’avoir une bonne côte de popularité. Jouyet et Hollande l’ont bien compris. Ce sont eux et les économistes qui réfléchissent pour lui. Seule l’image compte, car si on entre dans le dur du programme, on s’apercevra rapidement de quels ventriloques Macron est le nom.
Et en voici la parfaite illustration :
Macron est intégré pour la première fois dans un sondage pour les élections présidentielles en janvier 2016. Le Monde titre : « Sondage : Emmanuel Macron préféré à Manuel Valls ou François Hollande pour 2017 » et en sous titre « Un sondage Odoxa pour « Le Parisien/Aujourd’hui en France » estime que le ministre de l’économie pourrait devancer le premier ministre et même le président ». Il est placé d’entrée de jeu à 22%.
Mais qui sont les commanditaires de ce sondage – test ?
Sans aucun doute le staff de Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire du « Parisien/ Aujourd’hui en France ». Signalons que Nicolas Bazire, proche de Sarkozy, est l’un des administrateurs de LVMH en même temps que l’un de ceux de l’institut de sondage IPSOS. Mais ce qui est le plus intéressant ici, c’est qu’il est gérant associé de la Banque Rothschild…Il connaît très bien Macron avec qui il a travaillé dans la même banque. Quant à Odoxa, les deux fondateurs sont d’anciens de l’institut de sondage BVA dont Vincent Bolloré et… le fond d’investissement Rothschild ont été actionnaires.
Ce sont donc des proches de Macron qui l’ont mis en selle. On se doute bien à la demande de qui.
Curieusement sa côte moyenne était de 17% dans les sondages tout au long de l’année 2016. Elle a bondi de 7 points en janvier 2017, à 24% pour arriver à 26% des intentions de vote en mars, le plaçant en tête de tous les sondages. Et comme on sait que les élections se jouent dans les trois mois qui précédent les élections, on comprend mieux ces scores…
Il en sera de même, bien sûr, pour Marine Le Pen, challenger indispensable à la réussite du coup d’État. Elle est créditée de 25% des intentions de vote. Normal.
En cherchant un peu on constate que plus de 80% des instituts de sondage appartiennent à la sphère d’influence qui soutient Macron. Son conseiller en la matière n’est autre que Denis Delmas, ancien président de TNS Sofres. Autant vous dire que, celui là, il connaît la musique.
Dans un article de l’inénarrable « Décodeur » du quotidien le « Monde », soutien inconditionnel de Macron, des journalistes dénoncent les accusations qui sont portées à l’encontre de Macron quant à sa proximité avec les instituts de sondage. Selon eux, les informations publiées sur le sujet sont fausses, erronées ou ne sont plus d’actualité. C’est possible, mais la majorité des instituts de sondage appartient à des milieux financiers (fonds d’investissement, grandes entreprises, publicitaires etc…) dont est issu Macron et dont la proximité politique, elle, ne fait pas de doute.
4) Le contexte international
L’important, pour s’assurer de la réussite d’une prise de pouvoir c’est de ne pas froisser ses alliés. En tous les cas, il faut leur donner des gages de non agression. Dans le cas contraire les auteurs s’exposent à une déstabilisation. Il faut donc que les planètes soient alignées. Pour Macron, ses parrains ont rassuré tout le monde. Le candidat reste bien dans l’orbite assignée : atlantiste et européiste, deux points d’un équilibre indispensable.
5) La régularisation du coup d’État
Enfin, il s’agira de valider la démarche par les élections. Ce sera relativement simple. Si le scénario arrive à son terme, Marine Le Pen sera en face d’Emmanuel Macron. Les commanditaires joueront sur la fibre républicaine et rafleront la mise.
CONCLUSION PROVISOIRE
En analysant chaque phase, nous pouvons dire maintenant, sans l’ombre d’une hésitation, si l’on s’appuie sur les paramètres donnés par les experts, qu’il s’agit bien d’un coup d’État, ou pour l’heure, d’une tentative de Coup d’État…Dans l’intérêt de nos concitoyens et celui de notre pays, il vaut mieux qu’elle n’arrive pas à son terme…
Il est essentiel de laisser la parole à Hervé Kempf, le rédacteur en chef de Reporterre qui est l’auteur d’un ouvrage remarquable sur l’oligarchie et qui connaît donc bien le sujet.
« Les conditions d’un bon exercice de la démocratie sont largement altérées. La délibération libre est viciée par le fait que les médias sont massivement contrôlés par l’oligarchie. Le choix majoritaire est tronqué par le poids des lobbies voire, parfois, par le déni pur et simple du choix populaire, comme lors du référendum de 2005 sur l’Europe. Mais aujourd’hui, le capitalisme ne considère plus la démocratie comme indispensable à son existence, il la rejette même de plus en plus nettement puisqu’elle conduit logiquement à la remise en cause des pouvoirs en place.
Le respect des droits de l’homme et des libertés publiques est bafoué au nom des politiques anti migratoires. Le pouvoir politique est subordonné aux puissances financières.
En fait, les classes dirigeantes nous font entrer dans un régime oligarchique, où un groupe de personnes contrôlant les pouvoirs politique, économique et médiatique, délibèrent entre eux puis imposent leurs choix à la société.
Or l’oligarchie actuelle cherche avant tout à maintenir sa position privilégiée. A cette fin, elle maintient obstinément le système de valeurs organisé autour de la croissance matérielle et de la surconsommation – un système qui accélère notre entrée dans la crise écologique. »
L’heure du choix de société a sonné…
Référence :
« L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu, Les Temps modernes, n°318, 1973
« Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique », Patrick Champagne, Paris, Minuit, coll. « Le sens commun », 1990
L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Hervé Kempf Seuil, Paris, 2011,
Edward Luttwak Le Coup d’État : manuel pratique, Paris, Éd. Robert Laffont, 1969
Louis Calaferte Droit de Cité, Paris, Ed. Gallimard 1999