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20/10/2015

Tunisie : Et si la chute de Ben Ali était un objectif pour détruire la Libye ?

Et qui l'on retrouve encore dans la combine criminelle, outre SARKOZY ?

L'autre faiseur de guerres : BHL !

Voir aussi :

Enfin, la vérité sur le printemps arabe, Tunisie, Libye, Qatar/Sarkozy (Vidéo)

Tunisie : Et si la chute de Ben Ali était un objectif pour détruire la Libye ?

3 Février 2013

Enfin, la vérité sur le printemps arabe. Ce document vidéo de « Spécial Investigation », diffusé sur Canal Plus, est d’une importance capitale pour ceux qui n’ont pas encore compris les "révolutions" arabes. On se demande alors si la Tunisie n’était pas la victime collatérale d’un plan néocolonialiste beaucoup plus large. Pour se faire sa propre opinion, T.S. ne s’est pas contentée de regarder cette vidéo, mais elle a été à la rencontre des principales personnalités que les journalistes de Canal Plus ont interviewé. Voici les conclusions de notre propre investigation.

 

Comme on le constate dans cette vidéo, les reporters de « Spécial Investigation » commencent par la révélation d’un accord, fin 2008, entre la North Global Oil And Gas Compagny –dont le patron est Ziad Takieddine, agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l’exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l’une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d’exploitation pour un montant de 140 millions de dollars.

Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye
  

Mais dès 2009, le Qatar s’ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. Autrement dit, ce que cet émirat s’est vu refuser par Kadhafi, il va essayer de l’obtenir par « l’ami » Sarkozy, via le groupe Total. Avec ses pratiques mafieuses et faisant intervenir ses réseaux d'influence et de corruption, le Qatar va réussir à racheter à Total une partie des droits d’exploitation du gisement libyen NC7. Furieux en l’apprenant, Kadhafi menace de rompre tout accord avec Total. C’est à partir de ce moment-là que Sarkozy, sous l’influence pernicieuse de son bien généreux ami cheikh Hamad, va penser à la déstabilisation du colonel Kadhafi, comme au bon vieux temps des « révolutions » et des coups d’Etat en Afrique. La France sarkozienne venait justement de réussir son intervention « humanitaire » en Côte d’Ivoire, pour déloger Laurent Gbagbo et imposer Ouattara. Selon Ziad Takieddine, « C’est l’émir du Qatar qui a poussé Sarkozy à faire la guerre contre la Libye ».

Des spécialistes confirment la thèse de la guerre par procuration

En septembre 2010, à cause du Qatar, les négociations entre la France et la Libye sont au point mort. C’est à partir de ce mois que dans le secret total, l’équipe de Sarkozy va mettre au point le plan d’invasion de la Libye, avec la collaboration de la Grande Bretagne et du Qatar. En novembre 2010, le site internet de l’Armée de l’air française annonce l’organisation conjointe avec l’armée anglaise de manœuvres militaires. Non de code de l’opération : « Southern Mistral 11 ». On y annonce même que l’opération réelle sera déclenchée entre le 21 et 25 mars 2011. Michel Collon, spécialiste de relations internationales, confirme la thèse de la guerre préparée d’avance avec le Qatar pour le contrôle du pétrole et du gaz libyens. Idem pour Alain Chouet et Yves Bonnet, l’ancien patron de la DST. Egalement pour le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre, qui confirme plus ou moins cette thèse. Quant à Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, il déclare que « La proximité entre la France et le Qatar dans cette opération militaire doit interroger. Je me pose aujourd’hui la question : est-ce qu’il n’y a pas eu imposture politique en France et ailleurs pour mener une guerre en Libye, qui est un eldorado énergétique ? »

BHL, chargé de vendre aux médias une guerre humanitaire

C’est le 5 mars 2011 que le philosophe à la chemise ouverte jusqu’au nombril lance son appel très émouvant sur TF1 et en direct de Benghazi. Le mythe d’un bain de sang à Benghazi venait de naître. Toutes les télévisions et tous les journaux reprennent et relayent cet appel du cœur d’un philosophe qui a consacré toute sa vie à la défense des droits de l’homme…particulièrement dans les pays qui sont dans la ligne de mire américaine ! Le 19 mars 2011, Nicolas Sarkozy ment aux Français et déclare : « Nous intervenons en Libye pour permettre au euple libyen de choisir lui-même son destin ». Selon Patrick Haimzadeh, spécialiste du monde arabe, « La belle histoire qu’on nous a servie, c’est effectivement qu’on a sauvé Benghazi d’un bain de sang. Moi, j’en doute…Ce mythe du sauvetage de Benghazi est important parce qu’il a constitué le déclencheur de cette intervention ». Contrairement donc à ce que beaucoup ont cru, ce n’est pas BHL qui a convaincu Sarkozy de partir en croisade contre le peuple libyen, mais son ami intime, Hamad Ben Khalifa al-Thani. Sarkozy, a-t-il agi par raison d’Etat et dans l’intérêt du peuple français ? On serait tenté de le croire après l’annonce que le CNL –ce ramassis de traitres et de mercenaires à la solde du Qatar- a accordé 35% du pétrole libyen à la France. Ce serait le cas si les Français payaient moins cher à la pompe le pétrole pour leurs véhicules, et si Total réduisait le nombre des chômeurs en France (6 millions). Mais on devine à qui tout cet argent devait profiter !
       
Ben Ali aurait-il payé le prix de sa loyauté à Kadhafi ?

Pour nous Tunisiens, le plus important à savoir est la relation de cause à effet entre la déstabilisation de la Tunisie et l’invasion de la Libye. Et si la « révolution du jasmin » n’était qu’un prétexte pour mettre à exécution le plan de guerre contre la Jamahiriya libyenne ? A plusieurs reprises, T.S. a fait allusion à une telle hypothèse mais, sans preuves, on ne pouvait pas aller plus loin. A la lumière de ce document de Canal Plus, et avec les témoignages recueillis auprès de français et de tunisiens, on peut affirmer aujourd’hui que la Tunisie a été déstabilisée parce que Ben Ali a refusé d’être le complice de Sarkozy et de Hamad dans la guerre contre la Libye. Plus grave encore, il aurait vendu la mèche à Kadhafi et à Bouteflika. Ce qui est dans tous les cas facilement vérifiable, c’est qu’en septembre et octobre 2010, des émissaires de Doha et de Paris se sont rendus à Tunis. Or, d’après le document de Canal Plus, c’est en septembre 2010 que Sarkozy a pris la décision de détruire le régime de Kadhafi !

Dans sa dernière interview à T.S., Ben Ali a parlé d’un pays occidental ami qui a trahi la Tunisie. Et si ce pays n’était pas les Etats-Unis mais la France ? Et si l'affaire MIchèle-Alliot Marie n'était qu'une manoeuvre pour montrer le contraire de ce que faisait la France en Tunisie (!), et un piège tendu à une candidate potentielle aux élections présidentielles? Quel rôle a joué Marwane Mabrouk dans ces événements? Et si le discours de soutien de Kadhafi à Ben Ali, le 16 janvier 2011 et avant cette date, n’était pas une reconnaissance vis-à-vis de celui qui l’aurait informé du complot qui se tramait contre la Libye ? Et le rôle des Américains dans tout cela ? Autant d’interrogations auxquelles il va falloir un jour répondre. Seule certitude pour nous : sans le coup d’Etat du 14 janvier 2011, jamais le Sud tunisien n’aurait été transformé, de février à août 2011, en base arrière pour acheminer armes, véhicules et instructeurs militaires français et anglais vers Tripoli.
Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli 
 

Enfin, la vérité sur le printemps arabe, Tunisie, Libye, Qatar/Sarkozy (Vidéo)

Kadhafi, un dictateur ? Ou Sarkozy et le Qatar, des criminels ?

Voilà comment les criminels changent les donnes mondiales pour leurs propres intérêts et ceux des promoteurs du Nouvel Ordre Mondial !

Enfin, la vérité sur le printemps arabe (Vidéo)

qatarelysee

 

Et si la chute de la Tunisie était un objectif pour détruire la Libye ?


Ce document vidéo de Canal Plus (Spécial Investigation) est d’une importance capitale pour ceux qui n’ont pas encore compris les « révolutions » arabes. On se demande alors si la Tunisie n’était pas la victime collatérale d’un plan néocolonialiste beaucoup plus large.

Fin 2008, un accord entre la North Global Oil And Gas Compagny – dont le patron est Ziad Takieddine , agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l’exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l’une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d’exploitation pour un montant de 140 millions de dollars.

Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye

Mais dès 2009, le Qatar s’ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. Autrement dit, ce que cet émirat s’est vu refuser par Kadhafi, il va essayer de l’obtenir par « l’ami » Sarkozy, via le groupe Total. Avec ses pratiques mafieuses et faisant intervenir ses réseaux d’influence et de corruption, le Qatar va réussir à racheter à Total une partie des droits d’exploitation du gisement libyen NC7. Furieux en l’apprenant, Kadhafi menace de rompre tout accord avec Total. C’est à partir de ce moment-là que Sarkozy, sous l’influence pernicieuse de son bien généreux ami cheikh Hamad, va penser à la déstabilisation du colonel Kadhafi, comme au bon vieux temps des « révolutions » et des coups d’Etat en Afrique. La France sarkozienne venait justement de réussir son intervention « humanitaire » en Côte d’Ivoire, pour déloger Laurent Gbagbo et imposer Ouattara. Selon Ziad Takieddine, « C’est l’émir du Qatar qui a poussé Sarkozy à faire la guerre contre la Libye ».

Par Tunisie-secret




 

L’énorme coup de bluff de Poutine passé sous silence par les merdias !

Excellent !

L’ENORME COUP DE BLUFF DE POUTINE PASSÉ SOUS SILENCE

 maitrealquen @ 16 h 01 min

RencontreentreIouliaTimochenkoetVladimirPoutine

Tout le monde se souvient du brouhaha médiatique, du dernier trimestre de l’année 2014, sur la chute du rouble, la crise dramatique Russe qui devait évincer définitivement la Russie des grandes puissances de ce monde.

Et finalement, fin décembre 2014, plus rien. Les cadeaux sous le sapin et le père noël ont remplacé Poutine et son Rouble… La Russie aurait-elle disparue de la surface du globe?

Que s’est il passé ?

Pour ceux qui dormaient durant les 3 ou 4 derniers mois 2014 :

Krach du rouble: pourquoi la Russie s'enfonce dans la crise

L'économie russe touche le fond: le rouble s'effondre, les prix s'enflamment

La chute du rouble plombe l'automobile russe


Le Rouble chute, la Russie sur le point de s’effondrer, une crise sans précédent, voilà de quoi se gargarisaient nos chers médias fin 2014, et fin décembre, plus rien !!!

Un mutisme total des médias sur l’ économie Russe.

Que s’est-il passé pour que cette grave crise Russe appartienne alors au passé, d'un jour à l'autre ?

Les faits sont pourtant simples, mais apparemment gênants pour nos médias.

Nous sommes mi décembre 2014, la crise Russe a atteint un niveau catastrophique, les médias du monde entier spéculent sur l’avenir de la Russie, des rumeurs circulent même sur le fait que la Banque centrale Russe ne possède pas de réserves suffisantes lui permettant de soutenir le cours du Rouble.

Les investisseurs Occidentaux vendent leurs actions d’énergie Russe, ils fuient avant que leurs investissements ne valent pus rien. Ils abandonnent le navire.

Quant à lui, Poutine continue malgré tout d’apparaitre arborant un léger rictus à demi feint.

Fin décembre, revirement incroyable, alors que les indices sont au plus bas, Poutine ordonne de racheter tous les actifs étrangers (Européen et Américains) à un prix ridicule, évinçant ainsi la quasi totalité des investisseurs étrangers, qui possédaient alors environ 50% de l’énergie Russe, et engrangeant au passage plus de 20 Milliards de dollars.

Un coup de maître du leadeur Russe qui, en dehors de racheter pour une paille les actifs gaziers et pétroliers de son pays qui valent des milliards, en a profité pour ridiculiser le monde économique Européen et Américain.

Une déculottée dont les médias se sont bien gardés de nous informer.

 

Syrie : L’armée russe affirme sa supériorité en guerre conventionnelle

Allez les amis, régalez-vous !

Non seulement Poutine a mis un terme à la doctrine Wolfowitz, en allant défendre la Syrie, mais tout le monde y est isolé grâce à la technologie militaire russe et à son système de brouillage des communications, de telle sorte que seuls Damas et l’armée Russe savent ce qui se passe réellement sur le terrain !

La coalition mafieuse et illégale, des USA et Cie, est rendue sourde et aveugle sur tout ce qui se passe sur le terrain et les mercenaires ne peuvent plus communiquer avec leurs chefs criminels de la CIA/Mossad et Cie !

On a compris pourquoi le porte-avions US a mis les voiles du Golfe Persique !

Bravo Poutine !

 

L’armée russe affirme sa supériorité en guerre conventionnelle

par Thierry Meyssan

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 19 octobre 2015

L’intervention militaire de Moscou en Syrie n’a pas simplement retourné le sort des armes et semé la panique parmi les jihadistes. Elle a montré au reste du monde, en situation de guerre réelle, les capacités actuelles de l’armée russe. À la surprise générale, celle-ci dispose d’un système de brouillage capable de rendre l’Alliance atlantique sourde et aveugle. Malgré un budget bien supérieur, les États-Unis viennent de perdre leur domination militaire.

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L’intervention militaire russe en Syrie, qui devait être un pari risqué de Moscou face aux jihadistes, s’est transformée en une manifestation de puissance qui bouleverse l’équilibre stratégique mondial [1] Conçue au départ pour isoler les groupes armés des États qui les soutiennent en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, puis les détruire, l’opération a conduit à aveugler l’ensemble des acteurs occidentaux et leurs alliés.

Stupéfait, le Pentagone est divisé entre ceux qui tentent de minimiser les faits et de trouver une faille dans le dispositif russe et ceux qui, au contraire, considèrent que les États-Unis ont perdu leur supériorité en matière de guerre conventionnelle et qu’il leur faudra de longues années pour la récupérer [2].

A Transatlantic Talk with General Philip Breedlove on NATO’s
Next Steps: Warsaw and Beyond


On se souvient qu’en 2008, lors de la guerre d’Ossétie du Sud, les Forces russes étaient certes parvenues à repousser l’attaque géorgienne, mais avaient surtout montré au monde l’état déplorable de leur matériel. Il y a dix jours encore, l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates et l’ancienne conseillère nationale de sécurité Condoleezza Rice parlaient de l’armée russe comme d’une force de « second rang » [3].

Comment donc, la Fédération russe est-elle parvenue à reconstruire son industrie de Défense, à concevoir et à produire des armes de très haute technologie sans que le Pentagone ne mesure l’ampleur du phénomène et qu’il se laisse distancer ? Les Russes ont-ils utilisé toutes leurs nouvelles armes en Syrie ou disposent-ils d’autres merveilles en réserve ? [4]

Le désarroi est si grand à Washington que la Maison-Blanche vient d’annuler la visite officielle du Premier ministre Dmitry Medvedev et d’une délégation de l’état-major russe. La décision a été prise après une visite identique d’une délégation militaire russe en Turquie. Inutile de discuter des opérations en Syrie, car le Pentagone ne sait plus ce qui s’y passe. Furieux, les « faucons libéraux » et les néo-conservateurs exigent la relance du budget militaire et ont obtenu l’arrêt du retrait des troupes d’Afghanistan.

De manière on ne peut plus étrange, les commentateurs atlantistes qui assistent au dépassement de la puissance militaire US dénoncent le danger de l’impérialisme russe [5]. Pourtant la Russie ne fait ici que sauver le Peuple syrien et propose aux autres États de travailler en coopération avec elle, tandis que les États-Unis lorsqu’ils détenaient la prééminence militaire ont imposé leur système économique et détruit de nombreux États.

Force est de constater que les déclarations incertaines de Washington durant le déploiement russe, avant l’offensive, ne devaient pas être interprétées comme une lente adaptation politique de la rhétorique officielle, mais pour ce qu’elles exprimaient : le Pentagone ignorait le terrain. Il était devenu sourd et aveugle.

Un système de brouillage généralisé

On sait, depuis l’incident de l’USS Donald Cook en mer Noire, le 12 avril 2014, que l’armée de l’Air russe dispose d’une arme lui permettant de brouiller tous les radars, circuits de contrôle, systèmes de transmission d’information, etc. [6]. Dès le début de son déploiement militaire, la Russie a installé un centre de brouillage à Hmeymim, au nord de Lattaquié. Subitement, l’incident de l’USS Donald Cook s’est reproduit, mais cette fois dans un rayon de 300 kilomètres ; incluant la base Otan d’Incirlik (Turquie). Et il persiste toujours. L’événement s’étant produit durant une tempête de sable d’une densité historique, le Pentagone a d’abord cru que ses appareils de mesure avaient été déréglés avant de constater qu’ils sont brouillés. Tous brouillés.

Or, la guerre conventionnelle moderne repose sur le « C4i » ; un acronyme correspondant aux termes anglais de « command » (maîtrise), « control » (contrôle), « communications », « computer » (informatique) et « intelligence » (renseignement). Les satellites, les avions et les drones, les navires et les sous-marins, les blindés et désormais même les combattants, sont reliés les uns aux autres par des communications permanentes qui permettent aux états-major de commander les batailles. C’est tout cet ensemble, le système nerveux de l’Otan, qui est actuellement brouillé en Syrie et dans une partie de la Turquie.

Selon l’expert roumain Valentin Vasilescu, la Russie aurait installé plusieurs Krasukha-4, aurait équipé ses avions de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171 (comme l’avion qui survola l’USS Donald Cook) et ses hélicoptères de Richag-AV. En outre, elle utiliserait le navire espion Priazovye (de classe Project 864, Vishnya dans la nomenclature Otan), en Méditerranée [7].

Il semble que la Russie ait pris l’engagement de ne pas perturber les communications d’Israël —chasse gardée US—, de sorte qu’elle s’interdit de déployer son système de brouillage au Sud de la Syrie.

Les aéronefs russes se sont fait un plaisir de violer un grand nombre de fois l’espace aérien turc. Non pas pour mesurer le temps de réaction de son armée de l’Air, mais pour vérifier l’efficacité du brouillage dans la zone concernée et pour surveiller les installations mises à dispositions des jihadistes en Turquie.

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Si l’Otan a toujours la possibilité de photographier depuis des satellites la construction des bases militaires russes en Syrie, elle ne peut plus ni écouter les communications radio, ni visualiser les déplacements des hommes et des matériels. En outre, l’Otan ne peut plus contrôler à distance ses propres appareils, ni communiquer avec ses hommes lorsqu’ils entrent dans la bulle de protection russe.

Des missiles de croisière ultra-performants

Enfin, la Russie a utilisé plusieurs armes nouvelles, comme 26 missiles furtifs de croisière 3M-14T Kaliber-NK, équivalents des RGM/UGM-109E Tomahawk [8]. Tirés par la Flotte de la mer Caspienne —ce qui n’avait aucune nécessité militaire—, ils ont atteint et détruit 11 cibles situées à 1 500 kilomètres de distance, dans la zone non-brouillée —afin que l’Otan puisse apprécier la performance—. Ces missiles ont survolé l’Iran et l’Irak, à une altitude variable de 50 à 100 mètres selon le terrain, passant à quatre kilomètres d’un drone états-unien. Aucun ne s’est perdu, à la différence des états-uniens dont les erreurs se situent entre 5 et 10 % selon les modèles [9]. Au passage, ces tirs montrent l’inutilité des dépenses pharaoniques du « bouclier » anti-missiles construit par le Pentagone autour de la Russie —même s’il était officiellement dirigé contre des lanceurs iraniens—.


Sachant que ces missiles peuvent être tirés depuis des sous-marins situés n’importe où dans les océans et qu’ils peuvent transporter des têtes nucléaires, les Russes ont rattrapé leur retard en matière de lanceurs.

En définitive, la Fédération de Russie serait détruite par les États-Unis —et vice-versa— en cas de confrontation nucléaire, mais elle serait gagnante en cas de guerre conventionnelle.

Seuls les Russes et les Syriens sont en capacité d’évaluer la situation sur le terrain. Tous les commentaires militaires provenant d’autres sources, y compris des jihadistes, sont sans fondement car seuls la Russie et la Syrie ont une vision du terrain. Or, Moscou et Damas entendent profiter au maximum de leur avantage et maintiennent donc le secret sur leurs opérations.

Des quelques communiqués officiels et des confidences des officiers, on peut conclure qu’au moins 5 000 jihadistes ont été tués, dont de nombreux chefs d’Ahrar el-Sham, d’al-Qaïda et de l’Émirat islamique. Au moins 10 000 mercenaires ont fui vers la Turquie, l’Irak et la Jordanie. L’Armée arabe syrienne et le Hezbollah reconquièrent le terrain sans attendre les renforts iraniens annoncés.

La campagne de bombardements devrait se terminer à la Noël orthodoxe. La question qui se posera alors sera de savoir si la Russie est autorisée ou non à terminer son travail en poursuivant les jihadistes qui se réfugient en Turquie, en Irak et en Jordanie. Faute de quoi, la Syrie serait sauvée, mais le problème ne serait pas résolu pour autant. Les Frères musulmans ne manqueraient pas de chercher une revanche et les États-Unis de les utiliser à nouveau contre d’autres cibles.

À retenir :
- L’opération russe en Syrie a été conçue pour priver les groupes jihadistes du soutien étatique dont ils disposent sous couvert d’aide à des « opposants démocratiques ».
- Elle a exigé l’usage d’armes nouvelles et s’est transformée en une démonstration de force russe.
- La Russie dispose désormais d’une capacité de brouillage de toutes les communications de l’Otan. Elle est devenue la première puissance en matière de guerre conventionnelle.
- Cette performance a attisé la discorde à Washington. Il est trop tôt pour dire si elle sera favorable au président Obama ou si elle sera utilisée par les « faucons libéraux » pour justifier un accroissement du budget militaire.

Video : missiles russes traversant le territoire iranien vers leurs objectifs en Syrie.
Vitesse et basse altitude entre les montagnes, très étonnant !

[1] “Russian Military Uses Syria as Proving Ground, and West Takes Notice”, Steven Lee Myers & Eric Schmitt, The New York Times, October 14, 2015.

[2] “Top NATO general : Russians starting to build air defense bubble over Syria”, Thomas Gibbons-Neff, The Washington Post, September 29, 2015.

[3] “How America can counter Putin’s moves in Syria”, by Condoleezza Rice, Robert M. Gates, Washington Post (United States), Voltaire Network, 8 October 2015.

[4] La seule étude disponible est bien en dessous de la réalité : Russia’s quiet military revolution and what it means for Europe, Gustav Gressel, European Council on Foreign Relations, October 2015.

[5] « Russisches Syrien-Abenteuer : Das Ende der alten Weltordnung », Matthias Schepp, Der Spiegel, 10. Oktober 2015.

[6] « Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? », Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.

[7] « Cu ce arme ultrasecrete a cîstigat Putin suprematia în razboiul radioelectronic din Siria ? », Valentin Vasilescu, Ziarul de gardã, 12 octobre 2015. Version française : « L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ? », Traduction Avic, Réseau international.

[8] “KALIBRating the foe : strategic implications of the Russian cruise missiles’ launch”, by Vladimir Kozin, Oriental Review (Russia), Voltaire Network, 14 October 2015.

[9] Après avoir annoncé le contraire, les États-unis ont dû admettre les faits : “First on CNN : U.S. officials say Russian missiles heading for Syria landed in Iran”, Barbara Starr & Jeremy Diamond, CNN, October 8, 2015. Moscow rejects CNN’s report on Russian missile landing in Iran”, IRNA, October 8, 2015. “Daily Press Briefing”, John Kirby, US State Department, October 8, 2015. “Пентагон не комментирует сообщения о якобы упавших в Иране ракетах РФ”, RIA-Novosti, October 8, 2015.

Thierry MeyssanThierry Meyssan

Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

 

 

Poutine vient de mettre fin à la doctrine Wolfowitz

Echec et Mat, à la doctrine de Paul Wolfowitz, par Poutine, en Syrie  !

Voir aussi :

La Doctrine de Paul Wolfowitz, Théoricien de la violence, l’âme du Pentagone

La Cinquième colonne de Washington en Russie et en Chine

 

Poutine vient de mettre fin à la doctrine Wolfowitz

 

Wes Clark - America's Foreign Policy "Coup"

(Aller à 3:07 dans la vidéo ci-dessus)

« Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerait une menace sur l’ordre [des relations internationales] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération [dominante] sous-jacente à la nouvelle stratégie de défense régionale et qui demande que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, être suffisantes pour produire l’énergie mondiale.»  (doctrine Wolfowitz)

C’est cette doctrine qui a guidé la politique étrangère étasunienne depuis la fin de la guerre froide . C’est la clef de lecture de cette politique, et donc, d’une grande partie de la géopolitique mondiale .

Le général 4 étoiles Wesley Clark avait noté ceci :

En 1991, [le puissant néoconservateur et architecte de la guerre en Irak, Paul Wolfowitz] était le secrétaire à la Défense pour la politique – en position de numéro 3 au Pentagone. Et j'étais allé le voir quand j'étais un  général 1 étoile commandant le Centre national de formation.

Et j’ai dit, « M. le Secrétaire, vous devez être assez content de la performance des troupes dans l’opération Tempête du désert ? ».

Et il a dit: « Oui, mais pas vraiment, parce que la vérité est que nous devrions nous être débarrassés de Saddam Hussein, et ce n’est pas le cas …

Mais une chose que nous avons appris [de la guerre du golfe Persique] est que nous pouvons utiliser nos militaires dans la région – dans le Moyen-Orient – et les Soviétiques ne nous arrêteront pas.

Et nous avons environ 5 ou 10 ans pour nettoyer les vieux régimes des clients soviétiques – en Syrie, en Iran, en Irak – avant que la prochaine superpuissance ne vienne nous remettre en question."

Les faucons ont renversé les alliés soviétiques en Irak et en Libye.

Et ils ont fait pression pour un changement de régime en Syrie depuis des années.

En bombardant Isis, Al Nusra et d’autres jihadistes en Syrie qui se concentrent sur le fait de renverser Assad, un allié russe, Poutine a mis fin à la doctrine Wolfowitz.

Du moins pour le moment … ce qui montre l’importance géostratégique cruciale et la portée historique des événements actuels en Syrie : le monde est en train  de basculer sous nos yeux.