La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé, jeudi 15 avril, la fermeture de 25 aéroports dont les principaux aéroports parisiens, suite à la formation d'un nuage de cendres provenant d'une éruption volcanique en Islande.

"Zone de précaution aéronautique"

Seront donc fermés dès 17 heures les aéroports de Calais, Merville, le Touquet, Dieppe,
Cherbourg, Amiens, Lille et Valenciennes. Ceux de Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Quimper, Rennes, Caen, Strasbourg, Vatry, Reims, Metz, Beauvais, Pontoise, Orly, Roissy Charles-de-Gaulle, Toussus-le-Noble et le Bourget fermeront au plus tard à 23 heures. Le trafic était sensiblement perturbé jeudi à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry et devrait l'être encore vendredi.


En cause, une "zone de précaution aéronautique définie par le centre londonien de veille volcanique en collaboration avec le centre de Météo-France", et qui  "s'étend sur le nord de l'espace aérien français à partir de 20 heures".

Problèmes de visibilité

Dans la journée, de gigantesques colonnes de fumée continuaient de s'échapper du glacier Eyjafjallajokull, dans le sud de l'Islande, dont l'éruption pourrait se prolonger plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon un expert local. Ce nuage posait des problèmes de visibilité pour les avions, mais aussi des risques pour les appareils.
Les perturbations dans le ciel européen "pourraient durer deux jours", mais "cela dépendra de la façon dont évoluera le nuage", a estimé une porte-parole d'Eurocontrol.


Les Britanniques ont eux annoncé la fermeture de leur espace aérien jusqu'à au moins vendredi 7 heures heure française; auparavant, de nombreux vols avaient déjà été annulés dans les aéroports londoniens d'Heathrow, le plus important au monde en termes de trafic, de Gatwick ou Stansted. Certains aéroports ont averti que le trafic pourrait également être perturbé vendredi, voire "au-delà".


Le trafic aérien était également perturbé, voire parfois interrompu, en Allemagne, au Danemark, en Norvège, en Suède, en Finlande, aux Pays-Bas, en Espagne, en Irlande, en Belgique...


Aucune perturbation n'était pour l'instant observée aux Etats-Unis. Paradoxalement, l'aéroport de Reykjavik restait lui ouvert, épargné grâce aux vents dominants venant de l'ouest, selon un porte-parole.

Challenges