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17/04/2010

Nuage de cendres : le chaos dans le transport aérien s'étend au week-end

Les trois aéroports parisiens de Roissy, Orly et du Bourget seront fermés jusqu'à 14h, ce samedi. Tout l'espace aérien européen reste touché.


Le 16 avril à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle

Le 16 avril à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (© AFP Thomas Coex)

Le gigantesque nuage de cendres émis par un volcan en éruption en Islande a prolongé jusqu'au week-end la paralysie du trafic aérien dans une bonne partie de l'Europe, clouant au sol des millions de voyageurs dans le monde.

Après avoir provoqué la fermeture de huit espaces aériens jeudi, l'épais panache de fumée que le volcan a continué de lâcher vendredi ont contraint plusieurs pays à prolonger la durée d'application de la mesure: jusqu'à samedi en fin de journée en Grande-Bretagne, en Suisse et en Belgique, jusqu'à la mi-journée au Danemark, jusqu’à dimanche en Finlande.

«La situation s'aggrave pour samedi»

«Les prévisions actuelles montrent que la situation s'aggrave pour l'ensemble de la journée de samedi», ont annoncé vendredi les services britanniques du contrôle aérien (NATS). Des restrictions qui avaient été levées en Ecosse, Irlande du Nord et dans le nord de l'Angleterre ont été réimposées.

Les trois aéroports parisiens de Roissy, Orly et du Bourget seront fermés jusqu'à 14h ce samedi. Au total, 35 aéroports en France sont touchés par les fermetures ou vont l'être.

L'espace aérien italien sera fermé dans tout le nord du pays samedi jusqu’à la mi-journée. En Allemagne, la fermeture de l'espace aérien a été prolongée au moins jusqu'à samedi midi, dans les 16 aéroports internationaux et Lufthansa a annulé tous ses vols prévus en Allemagne jusqu'à samedi midi.

Le trafic aérien a également été totalement ou partiellement interrompu dans les pays baltes, la République tchèque, l'Autriche, la Hongrie, le nord-ouest de la Roumanie, la Pologne dont Cracovie (sud), où doivent converger dimanche des délégations aux obsèques du président Lech Kaczynski, tué dans un accident d'avion en Russie. La compagnie aérienne KLM a annoncé l'annulation de tous ses vols européens au départ de l'aéroport néerlandais de Schiphol au moins jusqu'à samedi 11H00 locales. Mais l'espace aérien a rouvert progressivement en Suède, et pour quelques heures seulement, vendredi, en Norvège.

Le trafic aérien islandais épargné

La compagnie aérienne scandinave SAS a averti qu'elle pourrait être contrainte de mettre à pied temporairement jusqu'à 2.500 de ses employés en Norvège, à compter de lundi, si ses avions continuaient d'être cloués au sol.

«Si les prévisions pour samedi sont maintenues, alors le nuage de cendres concernera la Suisse et le nord de l'Italie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovénie et la Croatie sur une ligne allant droit vers l'est», a estimé Kenneth Thomas, un expert de l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne Eurocontrol.

Les déplacements de millions de voyageurs ont été contrariés, en particulier au Royaume-Uni où s'achèvent ce week-end les vacances scolaires de Pâques. La compagnie Eurostar, qui a ajouté plusieurs trains jeudi et vendredi entre Londres et le continent, a prévu de faire de même samedi avec huit trains supplémentaires, et dimanche. Ironie du sort: le trafic aérien islandais était épargné.

Par ricochet, des perturbations se font ressentir dans le monde. Ainsi, la plupart des vols des compagnies américaines en provenance ou à destination de l'Europe ont été annulés vendredi. Et des dizaines de liaisons ont aussi été annulées entre l'Asie-Pacifique et l'Europe.

L'éruption du volcan au sommet du glacier Eyjafjallajokull, dans le sud de l'Islande, ne montrait aucun signe d'accalmie. Des experts ont averti qu'elle pourrait durer au moins plusieurs semaines. Aucune victime n'est à déplorer, mais les nuages de cendres peuvent limiter la visibilité et risquent d'endommager les réacteurs des appareils, même si elles se situent à très haute altitude. De légers dépôts ont été observés en Ecosse, sans que cela ne constitue un risque sanitaire sérieux.

La paralysie du trafic aérien coûte plus de 200 millions de dollars (147,3 millions d'euros) au secteur par jour, a estimé l'Association internationale du transport aérien (IATA).

(Source AFP)

Libération

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