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21/02/2010

La voie pour sortir de la crise financière et économique est celle de l’État national renforcé

Article placé le 17 fév 2010, par Mecanopolis

A peine un an après avoir sauvé les banques en y consacrant de chaque côté de l’Atlantique des sommes colossales (25 % du PIB, selon la Banque centrale européenne), voici les États endettés attaqués par ces mêmes établissements financiers. Comment sortir de cette impasse ? Depuis Dietlikon (Suisse), Reinhard Koradi nous livre son analyse.

banque

Il se peut que les citoyens doivent être préparés doucement au fait que suite à l’aide rigoureuse de quelques milliards de dollars à des entreprises privées, les caisses de l’Etat sont vides. Après la dilapidation généreuse des biens populaires et d’immenses dettes accumulées, l’argent manque maintenant pour éviter ou atténuer la catastrophe sociale.

Il est extrêmement inquiétant que ces razzias sur l’argent des contribuables des Etats souverains aient été initiées pour la plupart par des organisations transnationales (G7 et G20) et aient servi primairement et uniquement de dopage du libre-échange des capitaux, mais pas de l’économie nationale réelle des pays respectifs. Et comme si ce n’était pas encore assez d’impertinences, les responsables mondiaux – les incendiaires et les profiteurs – de la crise financière devraient encore développer une solution globale pour un nouvel ordre économique et financier qui devrait nous sortir de la crise. Un système vraiment bien élaboré dans lequel les malfaiteurs sont en même temps les sauveurs pour tirer leurs marrons du feu. Dans ce contexte se situe aussi le gouvernement économique annoncé que veulent installer Mme Merkel et M. Sarkozy d’ici 2020 dans l’UE.

Au lieu de soutenir l’économie locale et de venir à bout de la crise en remettant la souveraineté économique dans les mains de l’Etat national, on propage de nouveau la voie globale erronée. Ceci bien que le passé ait montré très clairement que les problèmes ne peuvent être résolus à l’échelle globale, tout au plus être différés dans le temps. Par contre on élabore des mécanismes de contrainte et des systèmes de contrôle pour assurer le libre flux des capitaux en faveur des riches. Plus vite les hommes comprendront qu’en fait la «crise globale» n’existe pas, mais que toute crise est issue d’un développement erroné dont l’origine peut être clairement définie, plus vite des voies effectives pour sortir de la crise pourront être développées.

Etablir des frontières

Pour arriver à contrôler des incendies gigantesques, on creuse des tranchées afin d’empêcher le feu de se propager. L’économie globale présente un risque énorme de concentration qui, en raison d’un échec dû au manque de frontières ou au manque de différenciation, entraîne les économies nationales dans l’abîme. L’effet domino menaçant peut être endigué à l’aide de «distances de sécurité». De telles digues de sécurité comprennent, à part le droit à l’autodétermination sur toutes les affaires de politique de l’Etat, de l’économie, de la fiscalité et de société, aussi une protection adéquate des frontières (souveraineté territoriale).

Celui qui soupçonne tout de suite derrière cette exigence un nationalisme caché, du protectionnisme ou bien une isolation du monde extérieur, se ferme à la réalité des crises actuelles et nie le droit à l’autoprotection.

Chaque cycle représente un système fermé, circonscrit qui, si l’on ne respecte pas les conditions naturelles, peut être percé, détourné ou même rattaché contre nature à un autre système. Sauf si l’on veut provoquer le collapsus intentionnellement. Ce sont avant tout les constitutions différentes des Etats qui sont engagés dans des traités et des alliances qui créent un déséquilibre dangereux avec menace d’effondrement déjà au moindre tremblement. Dans l’intérêt de la stabilité et de la sécurité, chaque convention, chaque traité, chaque adhésion à une organisation transnationale devrait être réglé de telle manière que tous les partenaires ou membres se trouvent à égalité et que ni les règles démocra­tiques ni l’objectif de l’Etat – le maintien du bien commun – ne soient enfreints.

Dans tous les traités et autres créations transnationales, la première exigence devrait être : La souveraineté de l’Etat est indivisible et inaliénable.

La plupart des traités interétatiques sont cependant soumis à l’idéologie néoconserva­trice et nient par conséquent le droit à l’existence d’Etats indépendants. Ils encouragent plutôt le centralisme supranational et enfreignent par conséquent l’intangibilité de la souveraineté de l’Etat de façon considérable; et cela au profit des puissants et au détriment des ­peuples. On ne peut pas contester que la plupart des traités et des organisations transnationales en­freignent le principe de la souveraineté indivisible de l’Etat national. Concernant l’économie nationale sont cités comme exemples l’introduction de la monnaie commune (Euro), les accords de l’OMC (ouverture des frontières, clause de la nation la plus favorisée, suppression du contrôle de la circulation des capitaux et des devises aux frontières) et les conditions du FMI pour les pays débiteurs: Privatisation des entreprises publiques, diminution de subventions (pour les systèmes d’éducation, de santé et pour l’agriculture), les diminutions de salaires dans les services publics, remise en cause des acquis sociaux, augmentation d’impôts, et bien plus encore.

On n’a pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre que de tels paternalismes affaiblissent l’Etat et coupent l’herbe sous les pieds du peuple. Et suite au Rapport sur l’agriculture mondiale il faudrait encore soumettre les relations entre Etats, les construc­tions transnationales et les alliances à une nouvelle estimation non prévenue. Un revirement rigoureux s’impose. La commercialisation globale de tous les domaines de la vie doit être relayée par le service au bien commun à l’échelle nationale. Cela comprend l’endiguement sévère de l’influence d’Etats tiers, de comités et d’organisations hors Etat sur les destins des Etats nationaux souverains.

Redéfinir la valeur du travail

L’impudence avec laquelle des acteurs privés (FED Federal Reserve System = ­Banque d’émissions américaine) et des organisations internationales (Banque mondiale, OMC, OCDE, FMI) se mêlent des affaires intérieures des Etats, est omniprésente avant tout dans la politique économique, et extrêmement douloureuse pour les pays concernés, et respectivement pour leurs populations (actuellement: la Grèce, la Lettonie et l’Islande). Bien que ces institutions aient imposé leurs «actions de sauvetage» déjà depuis des décennies aux Etats en détresse – en règle générale avec pas mal de pression – on n’a jamais entrevu une lueur à l’horizon promettant de meilleures conditions de vie pour la population de façon crédible et durable.

Les causes de tous ces actes manqués se trouvent dans les objectifs malhonnêtes et dans la différenciation manquante. Chaque économie nationale se trouve en face des propres problèmes spécifiques à son pays, et les «assistances» servent tout d’abord d’enrichissement aux riches et non pas d’avancement du bien commun dans les pays concernés. Cela, parce que les programmes exigent toujours la destruction d’emplois et de biens populaires, ce qui amène l’économie interne dans ou au bord de la ruine. Ce qu’il nous faut à l’avenir, ce sont des mesures adaptées aux conditions locales qui renforcent en premier lieu l’économie interne. Pour cela, les Etats doivent reprendre leur marge de manœuvre pour venir à bout des crises.

Il faut absolument placer au premier plan la création d’emplois. Le plein emploi est de première priorité, car il contribue essentiellement à la paix sociale à l’intérieur d’un pays. Chaque personne capable de travailler doit pouvoir exercer une activité régulière dans le pays où elle vit. On s’est habitué, également dans les pays industrialisés, à des taux de chômage avoisinant deux chiffres. Avec pour arguments de vouloir renforcer la capacité de concurrence des entreprises ou bien de redresser des entreprises échouées, on congédie les travailleurs et on les pousse au bord du gouffre de la pauvreté. Tant que le travail humain reste uniquement un facteur de coûts, sacrifié à la capacité mondiale de concurrence ou à un programme de redressement, soumis à la politique financière, l’économie ne remplit pas son vrai devoir – de porter la responsabilité d’assurer l’existence au sein de la société. La question s’impose: Aux intérêts de qui sert la capacité de concurrence mondiale?

Au lieu d’encourager la compétitivité, il faudrait aujourd’hui utiliser tous ces moyens pour surmonter le chômage. Pour cette raison, l’idée de découvrir l’homme apte au travail comme une ressource très précieuse de l’économie nationale, et de le traiter et l’engager avec beaucoup de soin – suivant la loi de la durabilité – est adaptée au problème et au goût du jour. Il faut simplement une définition plus précise et plus juste du travail humain. La force de travail humaine ne doit pas être réduite à la notion de «facteur de coûts» et il ne faut pas non plus taire le fait que c’est le travail qui crée la plus-value.

Le temps est mûr pour réfléchir à la valeur du travail. Le travail appartient, à part le sol, le capital et le savoir, aux facteurs de production sur lesquels toute économie nationale est construite. Ces quatre facteurs contribuent au rendement total de l’économie nationale – le produit intérieur brut. Si ces ressources (facteurs de production) ne sont pas utilisées de façon optimale est équilibrée, le potentiel de rendement de l’économie nationale n’est pas exploité à fond. Le pays perd son efficacité économique avec les conséquences négatives correspondantes pour toute la population. Aucun pays et aucune économie nationale ne peut se permettre de laisser inutilisé le potentiel de la création de la plus-value qui se trouve dans le capital humain. C’est pourquoi vaincre le chômage dans le cadre d’une politique économique qui veut surmonter la crise, est de première priorité.

Pour cela, les Etats ont besoin d’instruments économiques appropriés. Il n’y a pas longtemps, on enseignait encore dans l’économie nationale le «pentagone magique». Le pentagone magique exige l’équilibre des dates-clés décisives de l’économie nationale. Angle 1: Plein-emploi, angle 2: Stabilité des prix (maintien du pouvoir d’achat de la population), angle 3: Croissance économique adaptée, angle 4: Répartition juste des revenus et des biens, et angle 5: Commerce extérieur équilibré (Equilibre entre importations et exportations).

Cet état idéal, bien que difficilement réalisable, donne le cadre d’orientation pour une politique économique équilibrée. Cette exigence primordiale a disparu des manuels de l’économie sous l’influence des théories de la mondialisation et de la libéralisation. Le pentagone magique, précepte pour essentiel d’une politique économique nationale, est inutilisable dans un contexte de mondialisation. Ce qui parle en faveur de l’économie nationale et contre la pratique économique globalement orientée.

La souveraineté économique en appelle à la renaissance de l’Etat national

A tous ceux qui deviennent nerveux à l’égard de cette affirmation, il faut rappeler que la liberté de pensée ne doit pas être bloquée par des idéologies. Un Etat national fort et capable d’agir ne doit pas être calomnié comme tel avec des notions comme nationalisme ou isolement. Il s’agit tout simplement du droit et du devoir de l’Etat – respectivement du peuple souverain – de régler les relations de politique interne et les relations avec l’étranger sous leur propre responsabilité. Cela n’exclut pas l’aide mutuelle entre Etats non plus.

La souveraineté économique inclut le droit à l’autodétermination des citoyennes et citoyens d’un Etat souverain à la construction de leur économie nationale. Dans un processus de décision démocratique, les objectifs, les stratégies et la réalisation de la politique économique sont fixés.

La souveraineté économique signifie aussi que les Etats disposent des instruments adéquats de l’économie nationale. A part la propre monnaie avec une banque d’émission indépendante, il faut des mécanismes de contrôle et de régulation dans le domaine de la politique monétaire et financière, de la politique de l’emploi, de la circulation des capitaux et des devises, du commerce extérieur (droits de douane, contingents) ainsi que les compétences et la liberté de conclure des traités interétatique avec d’autres Etats – sous réserve mutuelle de préservation des intérêts de politique économique.

Naturellement, aucun pays ne s’isolera sous l’aspect de la souveraineté économique. Déjà rien que le fait que les ressources sont distribuées de façon inégale sur notre planète conduira à des modèles d’économie ouverte. Et les conditions de production différentes (matières premières, le savoir, les capacités de production etc.) conduisent aussi à des activités de commerce extérieur – mais de façon autonome et pas imposée de l’extérieur. Ce sera une ouverture adaptée aux besoins de la propre population et à l’avancement du bien commun, et non pas sous le diktat d’organisations supranationales ou de conglomérats d’intérêts.

Les voies pour sortir de la crise commencent à l’échelle locale et exigent le droit à l’autodétermination sur les mesures à prendre. Les pays doivent recouvrer leur souveraineté économique. Les nations intégrées dans une union monétaire ou trop dépendantes du dollar, ne pourront presque pas faire autrement que de faire revivre leurs propres monnaies locales. Des programmes pour procurer du travail et soulager la misère sociale ont pour condition préalable la capacité d’un pays de développer et de réaliser des mesures de politique économique sous sa propre responsabilité. C’est en abandonnant la tutelle des nations et en mettant à disposition les moyens encore disponibles pour des projets d’auto-assistance, et en libérant ces pays en détresse du poids de leurs dettes, que les institutions transnationales pourront le mieux contribuer à maîtriser la crise.

Reinhard Koradi, pour Horizons et Débats

Photographies : Athènes, décembre 2009

(cliquer sur les images pour les agrandire)

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Goldman Sachs, pieuvre et vampire de la finance mondialisée

Article placé le 20 fév 2010, par Frédéric Courvoisier

Cet article fera l’objet d’une mise à jour importante dans la soirée

Pieuvre et vampire, Goldman Sachs a spéculé sur le dos de la Grèce tout en se faisant rémunérer par Athènes pour l’aider à gérer sa dette, jouant ainsi sur tous les tableaux. Cela n’a été possible que parce que le gouvernement des États-Unis et l’administration de l’Union Européenne ont placé aux postes clés des hommes de cette très influente banque d’affaire.

Goldman Sachs, la banque la plus puissante du monde, a spéculé sur le dos de la Grèce tout en se faisant rémunérer par Athènes pour l’aider à gérer sa dette. Retour sur une manipulation.

2001-2004

Entre 2001 et 2004, Goldman Sachs se retrouve à la manœuvre pour aider les Grecs à camoufler leur dette. Comment ? De deux façons distinctes. D’abord grâce à des swaps de change. Explication : Quand un pays vend sa dette au marché, il a la possibilité d’émettre des obligations en euros ou libellés dans une autre monnaie. Pour se couvrir contre le risque de change, le gouvernement en question a recours à des instruments financiers (swaps). Jusque là, rien d’anormal. Plusieurs pays, dont la France, ont utilisé ce type de technique. Là ou l’affaire se complique, c’est que le gouvernement et sa banque conseil peuvent décider en cours de route de changer la parité du taux de changesde leur couverture, dans l’opacité complète, de sorte à améliorer artificiellement la valeur de leur dette.

2009

Au début novembre 2009, le nouveau gouvernement grec se demande comment convaincre les marchés et Bruxelles qu’il pourra bien tenir son programme d’austérité pour réduire une dette abyssale (112% du PIB). Selon le NY Times, c’est à cette date qu’une délégation de banquiers de Goldman Sachs, emmenée par leur numéro 2, Gary Cohn, débarquent à Athènes. Ils ont prit rendez-vous pour présenter « un instrument permettant de remettre à un avenir très lointain le coût de système de santé du pays ». Le gouvernement socialiste de Papandéou pensait donc continuer, il y a quelques mois à peine, sur la même ligne que son prédécesseur.

La fin de l’année 2009 vire au scénario catastrophe pour la Grèce. Les agences de notation, Fitch la première, dégradent la signature de sa dette à BBB+, ce qui équivaut à bonnet d’âne. Les marchés commencent à douter de la solidité et de la crédibilité du plan d’Athènes et l’euro décroche.

Le mercredi 27 janvier Goldman Sachs fait courir une information bidon à travers ses réseaux médiatiques, dont le Financial Times, la bible des opérateurs de marché : La Chine aurait refusé d’acheter 25 milliards d’euros d’emprunt grecs. La nouvelle sème la panique. Pour les traders, Athènes est proche du gouffre puisqu’il est obligé de solliciter la Chine. Athènes dément immédiatement, mais les investisseurs exigent immédiatement une prime de risque encore plus élevée. Goldman Sachs avait un intérêt dans cette opération :faire du Cash. Pour cette banque, on ne se contente pas de toucher, de la main droite, des commissions pour son rôle de conseil auprès du gouvernement grec. Mais on spécule aussi avec la main gauche contre… la Grèce.

Obama et le Gouvernement Sachs

« La première chose que vous devez savoir sur la banque Goldman Sachs, c’est qu’elle est partout.» Voilà comment débute le journaliste de Rolling Stone, Marc Taibbi, dans un article sur le «pouvoir tentaculaire» de la plus puissante banque d’investissement au monde.

La liste des « anciens de la GS » qui frayent dans les allées du pouvoir de l’administration Obama est à rallonge. A commencer par Henry Paulson, ex président de la banque, devenu secrétaire au Trésor sous Bush. Depuism Mark Patterson, lobbyste de Goldman Sachs, est devenu chef de cabinet de Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor de Barack Obama.

Les relais au gouvernement des agents de la Goldman Sachs semblent payer. La banque a multiplié par six son bénéfice net l’an dernier, soit 13,3 milliards de dollars.

Avant d’être au cœur du scandale grec, la banque a contribué à la bulle spéculative des subprimes aux dépens des consommateurs. Le Congrès a ouvert une enquête sur la manière dont une partie des 183 milliards de dollars d’argent public dépensés pour sauver l’American International Group (AIG), a bénéficié à Goldman Sachs, principal client du plus gros assureur des États-Unis.

Goldman Sachs a été la première bénéficiaire du renflouement, opéré vingt-quatre heures après que Thimothy Geithner et Henry Paulson eurent décidé de laisser couler la banque Lehman Brothers, qui était la principale concurrente de Goldman Sachs.

Or, le sauvetage controversé d’AIG, on le doit à… Timothy Geithner, alors président de la Réserve fédérale de New-York. Goldman Sachs aurait empoché 12,9 milliards de dollars, sans que le Congrès en soit informé.

Frédéric Courvoisier et Spencer Delane, pour Mecanopolis

Avec les infos des quotidiens suisses Le Temps et La Tribune de Genève

Cet article fera l’objet d’une mise à jour importante en fin de soirée

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Mahmoud Al-Mabhouh, torturé et assassiné par le Mossad

Article placé le 19 fév 2010, par Mecanopolis

Mahmoud Al-Mabhouh, torturé a l’électricité pendant des heures avant d’être achevé par les agents du Mossad.

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Les photographies et noms utilisés par le Mossad :

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(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Peter Ilevenger – passeport français
Kevin Davron – passeport irlandais
Gael Voallard (femme) – passeport irlandais
Ivan Diningz – passeport irlandais
Paul John Keely – passeport britannique
Melvin Adam Mildainer – passeport britannique
Steven Daniel Hodge – passeport britannique
Michael Lawrence Barney – passeport britannique
James Leonard Clark – passeport britannique
Jonathan Lewis Graham – passeport britannique

Les médias israéliens, mais aussi d’anciens hauts responsables du Mossad, se sont dits inquiet de l’embarras que le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh, le 20 janvier, risque de causer après qu’il s’est avéré que sept membres du commando de tueurs se sont servis de noms d’emprunts d’Israéliens détenteurs de nationalité étrangère.

Le quotidien Haaretz réclame carrément la démission du chef du Mossad Méir Dagan, réputé partisan de l’action directe et des « opérations de liquidation« .

Le correspondant militaire du journal reproche au Premier ministre Benjamin Netanyahu de « n’avoir pas écouté les avertissements de ceux qui le mettaient en garde contre la prolongation de son mandat » alors que Méir Dagan est en poste depuis octobre 2002.

« Une opération réussie? Pas si sûr« , titre le quotidien Yediot Aharonot, selon lequel « des failles sont révélées de plus en plus dans cette opération qui apparaissait au début comme un grand succès« . S’abstenant d’incriminer directement le Mossad, le journal relève toutefois que « ceux qui ont monté cette opération n’ont pas pris en considération le professionalisme de la police de Dubaï » qui a pu identifier des suspects en examinant les images de caméras de surveillance.

« Grave embarras », titre le quotidien Maariv. « Nous ne savons pas qui a fait cette opération, mais nul doute que si cela avait concerné la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, quelqu’un aurait réclamé des comptes devant les parlements de ces deux pays », écrit le quotidien.

Selon des spécialistes du renseignement, il devient de plus en plus nécessaire pour des services secrets d’user d’identités authentiques pour la fabrication de faux passeports, vu les moyens informatiques sophistiqués dont disposent les polices de frontières.

Le passeport français qui a servi à un membre du commando ayant assassiné en janvier un responsable du Hamas à Dubaï « est un faux », c’est ce qu’a indiqué mardi le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.

Selon Ma’an News Agency, le français qui se nommerait Peter Ilevenger, âgé de 49 ans, serait le commanditaire du meurtre.

Londres et Dublin ont, pour leur part, indiqué mardi considérer comme « des faux » les passeports britanniques et irlandais utilisés par d’autres membres du commando.

Les faux passeports britanniques ont été fabriqués avec l’identité de quatre Israéliens, selon la deuxième chaîne de télévision israélienne.

Lundi soir, le chef de la police de Dubaï avait annoncé que onze personnes munies de passeports européens, dont une femme, étaient impliquées dans l’assassinat le 20 janvier de Mahmoud al-Mabhouh.

Selon Dhahi Khalfan, les 11 membres du commando avaient loué une chambre dans le même couloir qu’al-Mabhouh peu de temps avant de l’assassiner, et ils ont quitté Dubaï dans les heures ayant suivi le meurtre. Il avait indiqué que les noms figurant sur ces passeports —trois irlandais, six britanniques, un français et un allemand— avaient été transmis à Interpol.

Khalfan a aussi déclaré que deux Palestiniens soupçonnés d’avoir fourni un soutien logistique dans l’assassinat de Mabhouh ont été interpellés par la police. Les deux hommes avaient été livrés par la Jordanie. Selon Ma’an News Agency, l’un des deux Palestiniens est un officier des services de sécurité de l’Autorité de Ramallah.

Développement suite

Mecanopolis


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Le Mossad n’est décidément plus à la hauteur de sa réputation

le 21/02/2010 à 02:30

Espionnage

Le cercle rouge identifie la victime des espions israéliens, devant la réception de l’hôtel où a été commis le meurtre. AFP

Les services secrets israéliens, longtemps réputés pour être les meilleurs au monde, sont accusés de s’être fait piéger comme des amateurs dans l’opération qui a mené à l’élimination d’un cadre du Hama

Cinquante ans après avoir réussi la capture spectaculaire d’Adolf Eichmann, l’un des artisans de la « solution finale », les services secrets israéliens semblent avoir mal vieilli. L’opération qui a conduit à l’élimination de Mahmoud al-Mabhouh, à Dubaï, tourne à la confusion.

Le Mossad n’avait pourtant pas lésiné sur les moyens pour abattre Al-Mabhouh. L’homme était un gros gibier, puisqu’il supervisait les trafics d’armes entre l’Iran et le Hamas. Les Israéliens savaient aussi qu’il avait dirigé l’enlèvement et l’exécution de deux de leurs soldats. C’est dire l’importance de la cible.

Le 18 janvier, ce ne sont pas moins de onze espions israéliens qui arrivent à Dubaï. Ils ont pris des avions différents et sont porteurs de passeports britanniques, irlandais ou français. Leurs tenues vestimentaires sont tout aussi différentes, mais leur but est le même : l’hôtel où est descendu l’armurier du Hamas.

Une fois dans la place, le commando attend l’arrivée de Mahmoud al-Mabhouh. Il est exécuté dans sa chambre de façon à faire croire à une mort naturelle. Puis les espions s’en vont tranquillement, sûrs que leur opération a été un succès. Il n’en est rien.

Les autorités de Dubaï interrogent les enregistrements vidéo de l’hôtel, recoupent avec leurs fichiers. Très vite, elles accusent les Israéliens. Les enregistrements montrent plusieurs hommes et une femme qui vont et viennent dans le hall de l’hôtel.

Double nationalité

Le gouvernement hébreu garde le silence, mais sans vraiment cacher sa satisfaction.

L’opération tourne à la catastrophe quand la presse israélienne révèle que les passeports des espions ont été établis au nom d’Israéliens possédant une double nationalité, mais totalement étrangers aux services secrets. Puis les autorités de Dubaï, qui ont arrêté deux Palestiniens, apparemment complices des espions du Mossad, avancent de nouveaux éléments à charge. Les deux hommes, qui s’étaient enfuis en Jordanie, ont été extradés par le royaume. Le chef de la police de l’émirat se fait plus précis : « Le commando était composé d’une personne munie d’un passeport français, d’une autre avec un passeport allemand, de trois munies de passeports irlandais et de six détenteurs de passeports britanniques. »

Cet élément déclenche une tempête diplomatique. Les pays qui pourraient être mis en cause par ces faux passeports demandent des explications aux ambassadeurs israéliens. Ceux-ci assurent ne rien connaître de l’affaire. Ils le font d’autant mieux que le gouvernement israélien se mure dans le silence le plus complet.

Avis de recherche d’Interpol

Saisi de l’affaire, Interpol a émis, jeudi, une « notice rouge » à l’encontre de onze personnes suspectées du crime. Cet avis de recherche court désormais dans 188 pays. Le service international de police précise que « les noms sur les passeports découverts lors de l’enquête de la police de Dubaï sont très probablement ceux d’innocents dont les identités ont été usurpées ». Une précision utile à l’égard des malheureux transformés, bien malgré eux, en espions.

Vendredi, un haut responsable israélien a, de manière anonyme, rejeté les accusations. Mais il n’a guère convaincu. En Israël même, la presse, déchaînée, demande la tête du chef du Mossad, qui avait, avant même cette opération, une réputation d’adepte des liquidations des ennemis d’Israël. Dans ce milieu de l’ombre, un échec est souvent synonyme de fin de carrière, plus ou moins douce.

http://www.lepays.fr/fr/article/2736001/Le-Mossad-n-est-d...

03:34 Publié dans Actualité, politique ou géopolitique, Economie | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Grèce: risque systémique de crise financière en Europe

C'était prévu par les Illuminati la chute des pays européens, n'est-ce pas ?

Le prétexte pour instaurer le Nouvel Ordre Mondial économique et prendre le contrôle sur tous les pays au motif de devoir contrôler leurs dettes !


Curieux que l'on ne parle jamais de la France et de ses difficultés financières !


Publié le 20 février, 2010
par Nicolas Mortel

La crise financière grecque pourrait précipiter une réaction en chaîne d’autres pays européens et mettre en difficulté le secteur bancaire allemand, estime le Bafin, l’autorité de tutelle du secteur financier allemand, cité par le magazine Spiegel.

« Le plus grand danger pour le secteur financier allemand provient des difficultés collectives des PIIGS » (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne +Spain, en anglais+), selon un mémorandum interne du Bafin. La Grèce pourrait « éventuellement être à l’origine d’une dislocation » de l’ensemble du système, selon le mémorandum cité par l’édition du Spiegel à paraître lundi.

« Des problèmes graves de turbulences dans les marchés pourraient être provoqués par des spéculations et des problèmes financiers touchant l’ensemble des PIIGS », selon le Bafin qui estime que ces pays détiennent pour 522,4 milliards d’euros d’obligations émises par des banques allemandes.

Par ailleurs, plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d’euros, selon le Bafin.  HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.

Parmi d’autres banques très exposées en Grèce figurent la Commerzbank qui détiendrait 4,6 milliards d’euros d’obligations grecques, ainsi que les banques régionales LBBW (2,7 milliards d’euros d’obligations grecques) et Bayern LB (1,5 milliard d’euros d’obligations).

Paris, 20 février 2010 (avec AFP)

http://www.news-banques.com/grece-risque-de-crise-financi...


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