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13/06/2010

Le Mossad aurait utilisé Al-Qaïda dans les attentats du 11 septe mbre, selon le journaliste Alan Hart (vidéo)

Plus une semaine ne passe désormais sans qu’un témoignage ne vienne alimenter la thèse de l’implication des services israéliens dans les évènements du 11 septembre.

mossad

Aujourd’hui, c’est le journaliste et écrivain Alan Hart, ancien reporter de la BBC et spécialiste du Moyen-Orient pour la chaine ITN, qui nous explique comment « depuis l’instant même où Israël est né, ses agent ont tâché d’infiltrer tous les gouvernements arabes, chaque organisation militaire arabe et chaque groupe terroriste arabe, quel qu’il soit ». Ainsi, selon Hart, les sionistes et les néoconservateurs auraient utilisé Al-Qaïda dans le 9/11 pour leurs intérêts respectifs. Une théorie qui renforce l’information publiée il y a un peu plus d’un an par le quotidien algérien Ennahar, qui affirmait que l’Etat hébreu entraîne des terroristes liés à l’organisation de Ben Laden sur son territoire.

Agata Kovacs, Mecanopolis

http://www.dailymotion.com/video/xdkytg_alan-hart-9-11-et...


Alan Hart, 9/11 et Mossad
envoyé par Mecanopolis.

Merci à « Druide » pour son travail de traduction.

Transcription de l’entretien :


Alan Hart: Je vais briser une règle à présent. Je veux dire, vous avez mentionné le 11 septembre. En principe je n’en parle pas en public parce que cela fait de vous une cible pour des attaques et de fausses accusations d’antisémitisme et tout le reste, n’est-ce pas?


Kevin Barrett: Je l’ai certainement remarqué.


Hart: Donc, d’entrée de jeu, j’ai gardé mes distances par rapport à ça, car cela leur donne un thème sur lequel ils vont se concentrer, et ils peuvent alors détourner l’attention de votre message principal. Mais, puisque vous l’avez mentionné, je vais vous dire ce que je crois sincèrement. Je pense que cela a probablement commencé comme une opération d’un groupe musulman, d’accord? Mais je pense que cela fut très rapidement infiltré par des agents du Mossad. Ceci n’est pas un secret – je l’explique en détail dans mon livre : depuis l’instant même où Israël est né, ses agent ont tâché d’infiltrer tous les gouvernements arabes, chaque organisation militaire arabe et chaque groupe terroriste arabe, quel qu’il soit. Donc, ils auraient certainement infiltré celui-là (les terroristes du 11 septembre). Et je suppose qu’à un moment au début ils ont dit aux « traîtres » dans la CIA, « Ce complot est en marche, que devons-nous faire? » Et les sionistes et les néo-conservateurs ont dit : « Utilisons-le ! ».


Ce qui est sûr et certain dans tout ça, je crois, c’est que les tours jumelles ont été abattues par une explosion contrôlée au sol, pas par les avions. Maintenant, je vous dirai en passant que parmi les amis que j’ai certains sont consultants pour l’une des plus importantes firmes d’ingénierie civile et de construction au monde. Je ne vais pas la nommer. Mais ils ont étudié les films et ils ont conclu qu’il n’y a absolument aucun doute que les avions ont été abattus … Désolé, que les tours ont été abattues par une explosion contrôlée au sol. Et puis nous avons le film de ce qu’on appelle souvent les « cinq Israéliens dansants ». Saviez-vous cela Kevin ?


Barrett: Je le sais certainement. Ils célébraient les attentats. Ils avaient mis en place des caméras avant les attentats et ils se claquaient dans leurs mains en l’air ["high five"] et allumaient leur briquet en étant placés juste devant les tours jumelles.


Hart: C’est exact. Mais le fait à remarquer est qu’ils avaient tous des téléphones portables. N’est-ce pas?


Barrett: C’est exact.


Hart: Ils ont d’abord été signalés comme étant des musulmans. Saviez-vous cela?


Barrett: Euh … Moyen-Orientaux est le « code » pour les Israéliens …


Hart: Bon, Moyen-Orientaux. Mais ça donnait l’impression qu’ils étaient musulmans – qu’ils étaient les méchants.


Barrett: C’est exact.


Hart: Donc, le FBI les a pourchassé, et ces cinq gars ont fui pour éviter d’être arrêtés. Mais ils ont finalement été capturés et ont été arrêtés. Et devinez quoi. Ils étaient tous des agents du Mossad.


Barrett: Cela a été confirmé par [la revue] The Forward.


Hart: C’est exact. C’est un fait établi. Alors cela débouche sur la question : que faisaient-ils là? Cela indique qu’ils savaient, ou à tout le moins, qu’ils savaient que les attaques allaient se produire. Il n’est pas impossible – et c’est Alan Hart qui spécule ici – que les avions aient été équipés de transpondeurs, et que ces gars-là ont dirigé les avions vers leur cible avec leur portable. Ce n’est pas impossible.


Barrett: Je suppose que ça n’est pas impossible. Il y a certainement toutes sortes d’autres possibilités, mais l’hypothèse d’avions guidés à distance est très probable, considérant que, si l’on avait prévu une démolition très complexe de trois gratte-ciels – et s’agissant là des trois plus grands bâtiments au monde à être détruits par démolition contrôlée -, il fallait bien s’assurer qu’ils soient percutés [par un objet quelconque] pour justifier leur destruction.


Hart: Et n’est-ce pas le cas, Kevin, que plusieurs de vos meilleurs pilotes ont effectivement dit que cela aurait été une tâche extrêmement difficile que de diriger ces avions pour qu’ils percutent ces bâtiments.


Barrett: Eh bien, c’est vrai. J’ai reçu un certain nombre de pilotes qui sont membres des Pilotes pour la vérité sur le 11 septembre à mon émission, et ils ont dit que la vitesse mesurée de l’avion, qui, lorsqu’il a heurté la tour Sud, était proche de 600 miles à l’heure au niveau de la mer, est une vitesse à laquelle… enfin certains d’entre eux disent que ces Boeing 767 ne pouvaient nullement atteindre cette vitesse au niveau du sol. Ils auraient été réduits en pièces à une vitesse sensiblement inférieure à celle-ci par la pression de l’air au niveau de la mer, qui est beaucoup plus dense. Mais, en tout cas, [ils affirmaient] que nulle personne saine d’esprit pourrait prétendre qu’il soit possible de guider un avion à cette vitesse au niveau de la mer et de percuter ces objectifs de la façon dont ils l’ont fait.


Hart: Donc, la spéculation qu’ils ont été équipés d’une sorte de transpondeur et qu’ils ont été appelés vers leur cible par voie électronique n’est pas totalement irrationnelle?


Barrett: Euh … Eh bien non, ça ne l’est pas, en fait, il est même un peu douteux que des avions de passagers normaux soient capables de le faire avec une telle constance et à une telle vitesse. Dans tous les cas, il semble très douteux que des pilotes qui ne pouvaient même pas piloter en solo un Cessna aient pu accomplir ces prouesses incroyables pour atteindre leurs cibles.


Hart: Eh bien, [il y a] cela et deux autres choses Kevin. Nous savons qu’en fait au moins six, voire neuf des présumés pirates de l’air qui sont prétendument morts sont en fait bien en vie … et habitent quelque part …


Barrett [l'interrompt]: Eh bien, c’est vrai. Et c’est confirmé par l’article de Jay Kolar « What we now know about the 9/11 hijackers » ( »Ce que nous savons maintenant sur les pirates de l’air du 11 septembre »), qui a été publié, en fait, dans un volume paru chez un éditeur scientifique européen de premier plan [Research in Political Economy, vol. 23, Elsevier, 2006]. Il est étonnant que toute la littérature académique soit tellement à sens unique. Il n’y a pas de contre-littérature de niveau académique à l’exception de …


Hart [l'interrompt]: Sauf pour dire « Comment osez-vous être à ce point antisémite ?!? ». C’est la seule contre-littérature.


Barrett: Exact, exact. Et puis il y a aussi la contre-littérature de Cass Sunstein publiée dans la [revue] Harvard Law Review. C’est un diplomé de Harvard qui est maintenant conseiller d’Obama, qui a écrit un article sur la façon de traiter avec ces terribles théories du complot et il a défendu l’idée que le gouvernement devrait infiltrer ces groupes et répandre toutes sortes d’informations variées afin de »diffuser de la diversité cognitive » dans ces groupes et, qu’à terme, il pourrait être nécessaire de rendre illégales les théories du complot.


Hart: Oui, bien sûr, mais un autre indicateur assez effrayant, est que nous savons que Wolfowitz et Perle ont écrit ce document, dont le nom m’échappe pour le moment…


Barrett: « Rebuilding America’s Defense » [PNAC]? [Reconstruire la défense de l'Amérique, document du Projet pour le nouveau siècle américain]?


Hart: Oui… mais quand ils étaient conseillers de Netanyahu ….


Barrett: C’est le document « Clean Break ».


Hart: C’est celui-là, le document « Clean Break ». Et la stratégie était de se débarrasser de Saddam Hussein, de faire reculer la Syrie et d’attaquer l’Iran. Tout cela est du domaine public. Mais nous savons aussi que M. Wolfowitz, à un moment parlait de la nécessité d’un incident à la Pearl Harbor.


Barrett: Eh bien c’est vrai, Wolfowitz était obsédé par la valeur stratégique de Pearl Harbor. Il avait parlé de la façon dont les nazis croyaient qu’ils auraient gagné la Seconde Guerre mondiale s’ils avaient eu un tel incident à la Pearl Harbor pour rallier la population.


Hart: Oui, tu vois, je crois que la guerre en Irak — j’ai écrit cela dans mon livre –, je crois que les deux principaux moteurs de la guerre ont été Wolfowitz et Perle. Je crois qu’ils ont ensuite été supportés et approuvés par celui que j’ai appelé « Dr Strangelove » (Dr Folamour) — vous pouvez deviner de qui il s’agit, c’est le vice-président Dick Cheney –, et [par] l’ensemble des néo-conservateurs. Vous voyez, ce n’était pas une guerre pour le pétrole. Les gens disent que c’était une guerre pour le pétrole. J’ai parlé avec les dirigeants des pétrolières — puisque je connais bien certains d’entre eux — et ils m’ont dit: « Alan, ne soyez pas insensé : l’industrie pétrolière a besoin de stabilité! Elle n’a pas besoin de ce genre de bouleversements ». Et je pense que c’est exact.


Barrett: Ça l’est. James Petras a fait valoir cet argument de façon tout à fait convaincante. Je pense que le seul contre-argument valide est que ce n’est pas tant le pétrole mais la géostratégie à long terme basée sur le pétrole qui rendait cela important d’occuper ces régions du monde.


Hart: Israël avait un autre objectif stratégique à plus long terme. Il fallait se débarrasser de Saddam Hussein parce qu’il représentait la seule menace potentielle — je répète, menace potentielle — ou défi pour la domination complète de la région par Israël.


Barrett: C’est un très bon point. Et maintenant, il a été éliminé, l’Irak a été décimée et empoisonnée et les intellectuels, scientifiques et techniciens ont été pourchassés et tués par le Mossad…


Hart [l'interrompt]: Et se dirige sans doute vers la guerre civile.


Barrett: L’Irak a été supprimée en tant qu’antagoniste potentiel d’Israël il y a très longtemps. Et maintenant, ils veulent utiliser les militaires américains pour aller contre l’Iran.


Hart: Vous voyez, c’est fascinant, Kevin. Je crois vraiment — et je crois vraiment — que l’Iran n’est pas le moindrement intéressé à se procurer des bombes nucléaires. Mais imaginons qu’ils en ont 4, 5 ou 6 ou peu importe, pensez-vous qu’il soit possible qu’ils lancent une première attaque contre Israël? Bien sûr qu’ils ne le feraient pas! Parce que s’ils le faisaient, la totalité de l’Iran serait dévasté et anéanti, et ils ne sont pas stupides. Et la raison pour laquelle les Israéliens font tout un cinéma en Iran c’est afin de détourner l’attention – publique et politique – de la colonisation sioniste et du génocide en cours en Palestine.


Barrett: C’est exactement ce que certains de mes invités récents ont dit. Gordon Duff qui était à mon émission il y a une semaine ou deux, fait partie d’un groupe de militaires américains à la retraite qui avertissent que les Israéliens veulent fuir en avant en provoquant une guerre au Moyen-Orient plus étendue en vue justement de masquer leurs traces non seulement en ce qui concerne le nettoyage ethnique de la Palestine mais aussi en ce qui concerne le 11 septembre. Alan Sabrosky, qui est un ami de Gordon Duff, est très respecté et accompli…


Hart [l'interrompt]: Ouais je connais Alan, je le respecte, oui.


Barrett: Il a déclaré carrément que c’est juste une simple évidence, comme vous le savez, qui saute aux yeux, que le Mossad est derrière le 11 septembre. Et donc ces gens nous avertissent qu’Israël est susceptible de lancer une nouvelle attaque contre les États-Unis, encore une fois pour provoquer une autre guerre plus étendue au Moyen-Orient …


Hart [l'interrompt]: une attaque sous faux pavillon …


Barrett: Exact, pour être absous de leur responsabilité dans le 11 septembre et avoir des troupes là-bas cette année.


Hart: La théorie des conspirateurs est: Israël ne peut attaquer l’Iran tout seul. Donc, il serait nécessaire d’orchestrer une opération sous fausse bannière de manière à forcer et entraîner les États-Unis dans cette guerre.


Barrett: Exactement.

(…)

 

07/06/2010

USA : Obama augmente les assassinats ciblés !

Et les soi-disant gardiens de la paix dans le monde, nous parlent encore  de démocratie et de respect des droits de l'homme !
Obama augmente les assassinats ciblés

5 juin 2010

Le rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires a noté la banalisation des assassinats par drones.

Les Etats-Unis sont le principal Etat dans le monde à pratiquer les exécutions extra-judiciaires. Elles sont peu médiatisées, hormis lorsque Washington se vante d’avoir assassiné sans jugement de prétendus « chefs d’Al-Qaida », car elles ont lieu dans des Etats du tiers-monde.



Poutine et Ahmadinejad attendus en Turquie
5 juin 2010

Un sommet de la CICA se tiendra le 8 juin 2010 en Turquie... Elle vise à établir les normes des relations internationales en Asie...

Le président Abdullah Gül assurera la présidence tournante de la Conférence. Compte tenu du format inhabituel de ce forum qui rassemble 18 Etats pas toujours en bons termes ... et de l’actualité internationale (Protocole de Téhéran sur le nucléaire, attaques israéliennes contre la Turquie), cette rencontre pourrait revêtir une importance particulière.

Israël pourrait décider de boycotter le sommet. Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, qui n’avait pas prévu initialement de venir, fera le déplacement. Il devrait avoir des discussions séparées avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

 

Prudence ?


Pétition ou auto-dénonciation ?

Et si le système U.S. mettait en place des ONG à l’occasion de la légitime indignation (ici l’agression israélienne de la flottille humanitaire) que provoquent ces agressions barbares et illégales, pour que celles-ci lancent ces campagnes de pétitions aux multiples avantages :

http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=540...

 


L'"Etat" voyou ne veut pas de paix, c'est pas moi qui le dit

http://www.dailymotion.com/video/xdk6bj_l-etat-voyou-ne-v...



06/06/2010

Quand des Israéliens démontent le mythe sioniste

Par l'Union Juive Française pour la Paix

 

DébatsQuand des Israéliens démontent le mythe sioniste -Note de lecture

le 13/12/2008 00:54:10

 

On ne sortira pas de la fuite en avant criminelle de la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens sans une forme de rupture avec le sionisme. Depuis quelques années, une critique radicale émanant de diverses personnalités israéliennes s’attaque à cette idéologie. En effet en Israël, l’éducation, l’histoire, la loi, la propriété, la façon de penser, l’air qu’on respire, sont sionistes. Il est interdit de douter. Et pourtant, certain-e-s s’échappent. Ils/elles sont journalistes, écrivain-e-s, cinéastes ou historien-ne-s. Ils/elles ont parfois fait de la politique dans les partis de gauche avant de rompre. Ils/elles passent une partie de leur temps à l’étranger comme 15% de la population. Ils/elles s’appellent Amira Hass, Michel Warschawski, Ilan Pappé, Nurit Peled, Gideon Levy, Avi Mograbi, Idith Zertal …

Deux livres très différents sont sortis en 2008. Ce sont
«Vaincre Hitler» d’Avraham Burg et «Comment le peuple juif fut inventé» de Shlomo Sand (l’un et l’autre édités par Fayard). Deux livres très différents mais indispensables pour comprendre et donc pour combattre l’oppression.


Une critique radicale venue de l’intérieur.


Avraham Burg n’est pas «l’un des nôtres», ce qui a parfois indisposé des militant-e-s engagée-e-s pour
la Palestine. Il est un pur produit de l’establishment sioniste. Son père, Yossef Burg, a été le représentant du principal parti religieux dans divers gouvernements israéliens de 1951 à 1986. Il fut un des deux ministres opposés à la pendaison d’Eichmann. C’est plus tard que le Parti National Religieux est devenu un parti d’extrême droite, fer de lance des colons fanatiques. Avraham a grandi dans l’univers protégé des enfants de dirigeants. Il a été un des politiciens en vue du parti travailliste, président de l’agence Juive et président de la Knesset (le Parlement israélien). Dans le monde sioniste, les ruptures, partielles ou totales viennent souvent d’en haut à l’image de Nahum Goldman ou Théo Klein (qui ont dirigé le Congrès Juif Mondial pour l’un et le CRIF pour l’autre). Burg a brusquement rompu. Il a quitté toutes ses fonctions officielles. Il a redécouvert le judaïsme combattant pour l’émancipation. Il songe aujourd’hui à créer un grand parti de gauche qui déborde le parti travailliste et le marginalise. Expérience probablement vouée à l’échec vu l’état de la société israélienne.

Le livre de Burg fourmille de «perles» révélatrices de l’état d’esprit sinistre et cynique des dirigeants sionistes. Ainsi
Abba Eban qui fut pendant des années le ministre des affaires étrangères (et devint une «colombe» à la fin de sa vie) a déclaré en réponse à une question de l’ONU après la guerre de 1967 qu’il était hors de question qu’Israël retourne aux «frontières d’Auschwitz» (la ligne verte de 1949). Ainsi quand les troupes de Sadate attaquent sur le canal de Suez en 1973, Moshé Dayan compare cette attaque à «une destruction du troisième temple». Quand l’armée Israélienne attaque l’OLP à Beyrouth en 1982, Menachem Begin déclare : «j’ai eu le sentiment d’attaquer le bunker d’Hitler». Le même Begin dira que l’alternative à l’invasion du Liban, c’est Treblinka. Ehud Barak est tout aussi pitoyable quand il affirme lors de l’anniversaire de l’insurrection du ghetto de Varsovie : «les soldats israéliens sont arrivés 50 ans trop tard».

Burg dissèque la mentalité israélienne qui produit l’occupation et la négation de l’autre : «Israël est tombé dans le piège du destin. Nous sommes les bons et eux les ennemis ultimes. Plus l’adversaire est méchant, plus nous sommes bons». Il décrit la dérive raciste de sa société où les graffitis : «mort aux Arabes» ou «Pas d’Arabes, pas d’attentats» pullulent en toute impunité. Face à la propagande incessante qui assimile les «Arabes» aux Nazis, Burg s’interroge au contraire sur l’ancienne victime devenue bourreau : «sommes-nous totalement happés par cette effroyable ressemblance avec nos bourreaux ?»


Dans le processus qui l’a conduit à la rupture, il y a une part d’histoire familiale. La mère d’Avraham appartenait à une famille installée en Palestine depuis plusieurs générations à Hébron. En 1929, c’est la première révolte palestinienne contre la colonisation sioniste. 67 Juifs sont tués à Hébron. La mère d’Avraham fait partie des rescapé-e-s grâce à une famille palestinienne qui a caché les siens. Plus de 60 ans plus tard,
Avraham rencontre cette famille de «Justes» pour reprendre la terminologie appliquée à celles et ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre mondiale. Cet épisode et cette rencontre ont sûrement été déterminants dans son désir d’une vraie paix basée sur l’égale dignité. Comme avant lui le philosophe Yeshayahou Leibowitz qui, épouvanté par les conséquences des conquêtes de 1967, a
été le premier à parler de judéo-nazisme, Burg considère que «la mise sous tutelle de millions de personnes signifie la remise en cause de l’essence juive».
Burg est très sévère avec l’instrumentalisation du génocide nazi. Le titre du livre «Vaincre Hitler», c’est en finir avec la victimisation, avec la célébration morbide, c’est refuser l’idée que la mémoire d’un massacre puisse légitimer la conduite d’une société. Dans son livre «La Nation et la Mort», l’historienne Idith Zertal aboutit à la même constatation. Burg constate : «nous nous conduisons comme si la Shoah est notre monopole». Il remarque d’ailleurs que beaucoup d’Israéliens nient le génocide arménien de peur que celui-ci ne porte ombrage au seul génocide valable à leurs yeux : celui des Juifs. « Halte au judaïsme craintif et au sionisme paranoïaque ! » conclut-il. Toujours sur l’idée que le souvenir des génocides appartient à tout le monde pour qu’ils ne se reproduisent pas, Burg rappelle un génocide oublié, celui de la quasi-totalité du peuple Herero en Namibie, par le colonialisme allemand. Personne n’a condamné ce crime à l’époque. Un des criminels était le père de Goering.

Burg fait l’éloge de
Marek Edelman, commandant en second de l’insurrection du ghetto de Varsovie, toujours vivant, toujours bundiste et hostile à l’Etat d’Israël. Il s’élève contre toutes les tentatives de rayer Edelman de l’histoire parce qu’il est antisioniste.

Burg qui est profondément croyant propose qu’on vide la religion juive de tout texte qui pourrait être exploité à des fins de colonialisme ou de haine. Et il souhaite que les autres religions fassent de même. Vaste programme … À l’inverse des lectures intégristes des textes sacrés, il met en avant l’idée de la responsabilité de chaque être humain vis-à-vis de ses actes.



Quand Shlomo Sand dissèque la mythologie sioniste.


Sand est un historien dont la famille a fui
la Pologne. C’est un homme de gauche, étranger à la religion. Il a fait une partie de ses études à Paris avec Pierre Vidal-Naquet qui a préfacé son livre précédent : «Les mots et la terre, les intellectuels en Israël».

Dans les conférences où il présente
«Comment le peuple juif fut inventé», Sand s’excuse à l’avance du nombre de notes qui accompagnent son livre. Il sait que celui-ci, qui est déjà un best-seller en Israël, sera l’objet de très vives critiques et il tient à préciser ses sources et ses recherches.

L’idée centrale du livre de Sand est la suivante. Pour créer l’Etat d’Israël et pour l’amener dans la situation actuelle,
les sionistes ont dû tout fabriquer : une histoire, une identité, un peuple, une mentalité, des valeurs. Mais fondamentalement, tout est plus que discutable. L’histoire antique est très largement légendaire. Et surtout, il n’y a eu ni exil, ni retour : les Juifs ne sont pas massivement partis au moment de la destruction du temple par Titus. Autrement dit, les descendants des Hébreux de l’Antiquité sont essentiellement les Palestiniens. Ben Gourion lui-même a écrit (avec Ben Zvi, le futur président d’Israël) en 1918 que ces «fellahs» étaient probablement des descendants de Juifs et qu’ils s’intègreraient au projet sioniste. Il a changé d’avis après la révolte palestinienne de 1929 en se ralliant à l’idée de les expulser.

Sand explique longuement que les Juifs d’aujourd’hui sont les descendants de convertis de différentes époques.


On peut discuter sur le titre provocateur du livre de Sand. Y a-t-il oui ou non un peuple juif ? On peut discuter sur l’origine Khazar des Ashkénazes par rapport à l’hypothèse de l’origine ouest-européenne ou sur ce qu’il écrit du marxisme. Mais pour toutes celles ou ceux qui considèrent à juste titre que le sionisme est une idéologie criminelle pour les Palestiniens et suicidaire à terme pour les Israéliens, le livre de Sand est fondamental : le cœur de l’histoire telle que les sionistes la racontent (l’exil, le fait que la diaspora soit une parenthèse et que la création d’Israël permette aux Juifs de retourner dans le pays de leurs ancêtres et de reconstituer le royaume unifié),
toute cette fable est FAUSSE et sciemment inventée pour justifier un projet colonial. Et c’est un argument fondamental dans la lutte idéologique opiniâtre que nous devons mener contre les ravages du sionisme.

«C’est le nationalisme qui crée les nations et non pas l’inverse»
a écrit Ernest Gellner (un théoricien de la modernité mort en 1995). Dans le cas du sionisme, il a dû créer au départ une histoire «politiquement correcte» des Juifs.

Avant l’apparition du sionisme, des historiens juifs allemands, très inspirés par les idées «raciales» de l’époque, se mettent à imaginer que les Juifs seraient un peuple-race. Idée plus tard partagée par les Nazis avec les conséquences que l’on sait. Les concepts de races aryenne, sémite etc… sont tout aussi stupides et inexacts que dangereux.


Dans leur grande majorité, les fondateurs du sionisme n’étaient pas croyants. Certains étaient même farouchement antireligieux, considérant les rabbins comme les représentants d’une forme d’arriération. Au contraire, pendant très longtemps, les religieux orthodoxes ont été hostiles au sionisme. Encore aujourd’hui, un courant religieux comme les Nétouré Karta condamne le sionisme comme hérétique, comme porteur de l’idée (fausse à leurs yeux) que le Messie, c’est l’Etat d’Israël. C’est à partir de 1967 que le courant national-religieux, reprenant les théories du rabbin Kook, s’est rallié au sionisme et au colonialisme. Ce courant représente aujourd’hui près d’un quart de la société israélienne.


Les fondateurs du sionisme et plus tard les historiens «officiels» de l’Etat d’Israël sont allés rechercher dans la Bible tout ce qui pouvait justifier la décision, prise lors d’un congrès sioniste, de créer le «foyer» juif et plus tard «l’Etat juif».
Sur l’histoire antique, les archéologues israéliens Finkelstein et Silberman parlent de «la Bible dévoilée» quand Sand parle de «mythistoire». Ils sont d’accord sur l’essentiel. De toute façon, dans la communauté des archéologues et des historiens, il n’y a plus que des divergences de détail. La Bible diffère peu de l’Iliade et l’Odyssée. Un livre extraordinaire qui a frappé et impressionné des millions d’humains à travers les siècles. Mais une histoire largement légendaire.

Sand confirme : les épisodes de l’arrivée des Hébreux depuis
la Mésopotamie ou celui de l’entrée et la sortie d’Egypte sont inventés. Ils correspondent à la volonté des auteurs de la Bible de se donner des origines, une histoire et une raison d’être politiquement correctes. Quand le fasciste Baruch Goldstein massacre 29 Palestiniens (en 1994) dans le «caveau des patriarches» censé être le tombeau d’Abraham, la fiction devient meurtrière.

L’épisode le plus horrible de
la Bible, la conquête sanglante de Canaan par Josué, premier texte d’apologie du «nettoyage ethnique» est aussi inventé. Les Hébreux sont un peuple autochtone, ils n’ont rien conquis. Ce texte constitue le socle idéologique du courant national-religieux pour qui «Dieu a donné cette terre au peuple juif». Au nom de ce texte, près d’une moitié de la société israélienne est favorable au «transfert», la déportation des Palestiniens au-delà du Jourdain.

Le royaume unifié de David et Salomon est également une fiction. À l’époque présumée de la reine de Saba, Jérusalem était un village et les fouilles incessantes sous Jérusalem ne font que confirmer cette thèse. Il est probable que le royaume d’Israël (détruit en 722 av JC par les Assyriens) et celui de Judée (détruit en 586 av JC par les Babyloniens) ont toujours été des entités distinctes. Or le sionisme aujourd’hui prétend ressusciter le royaume unifié et occuper toutes les terres sur lesquelles il se serait étendu.


La Bible a été écrite essentiellement pendant l’exil à Babylone. Une partie importante de la population judéenne n’est pas revenue. Ses descendants sont les Juifs Irakiens, Iraniens ou ceux de Samarkand.


Sand analyse les documents historiques sur la guerre menée par Titus et 60 ans plus tard sur la dernière révolte juive dans la région, celle de Bar Kochba. Il analyse le principal texte, le livre de Flavius Josèphe «La guerre des Juifs». Il montre qu’il n’y a pas eu expulsion, qu’il y avait déjà avant d’importantes communautés juives à Babylone, Alexandrie ou Rome.
Il n’y a aucune trace d’un départ massif de la population. C’est l’histoire officielle sioniste qui a inventé, en gonflant les chiffres, le mythe de l’expulsion.

De toute façon, les quelques milliers de Judéens partis n’auraient pas pu engendrer l’importante population juive (le chiffre de 8 millions paraît vraisemblable) dans l’empire romain. C’est tout simplement parce que jusqu’à l’empereur Constantin qui fait du christianisme la religion officielle,
la religion juive est prosélyte et en concurrence avec les Chrétiens ou le culte de Mithra.

Les persécutions des Chrétiens arrêtent ce prosélytisme qui se prolongera dans d’autres régions. Sand montre à partir de personnages historiques (
la Kahéna, Tariq, celui qui a conquis l’Espagne) l’importance des conversions au judaïsme de tribus Berbères. Il ne fait pas de doute que les Juifs du Maghreb et en partie les Juifs Espagnols sont les descendants de ces convertis.

Pour les Ashkénazes (les Juifs d’Europe Orientale), Sand revient sur l’histoire des Khazars, peuple turc qui a établi pendant plusieurs siècles un empire entre
la Caspienne et la Mer Noire. Il y a la preuve historique de la conversion de l’aristocratie de ce peuple au judaïsme. Sand estime que la population (y compris les Slaves) de cet empire est à l’origine du peuple Yiddish.

Il montre aussi l’existence d’anciens royaumes juifs au Kurdistan ou au Yémen.
Bref les Juifs d’aujourd’hui sont des descendants de convertis. Cette minorité religieuse n’a jamais exprimé le souhait concret d’un «retour» à Jérusalem. D’ailleurs, ni les Juifs de Babylone (qui ont préféré Bagdad), ni les Juifs Espagnols expulsés (qui ont préféré le Maghreb ou les grandes villes ottomanes) n’ont fait ce choix quand ils en ont eu l’occasion. Le retour est une fiction et la «loi du retour» (qui permet à tout juif de devenir très rapidement un citoyen israélien) est basée sur un mensonge.

Pour Sand, l’existence d’un peuple juif est une fiction.
Le seul point commun entre juifs yéménites, espagnols ou polonais, c’est la religion.

Avec un pareil écart entre la réalité historique et l’histoire officielle, il a fallu
créer de toutes pièces en Israël la définition de ce qu’est un Juif. Cette politique identitaire a tourné le dos aux idées progressistes du Bund qui prônait l’autonomie culturelle du peuple Yiddish sur place, dans le cadre de la révolution. Elle s’oppose à toute l’histoire des Juifs comme minorité religieuse dispersée. C’est une définition à la fois biologique et religieuse du judaïsme qui s’est imposée en Israël. Une définition excluant les Non-Juifs dans un Etat qui n’est pas le leur. Sand explique que se définir «Etat Juif et démocratique» est un oxymore (une contradiction). Et que les dérapages racistes incessants de la société israélienne sont dans l’ordre des choses d’une telle définition.

Vraiment deux livres qu’il faut lire.


Pierre Stambul

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=440

 

Boycott et sanctions Boycotter les boycotteurs

 

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=743

Ce que pensent les musulmans du Nouvel Ordre Mondial

Laissons la parole aux musulmans sur ce qu'ils pensent du Nouvel Ordre Mondial et de leurs instigateurs pour nous en faire une idée objective.