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01/07/2009

Les forces de sécurité irakiennes prennent le contrôle des villes

Le 30 juin est désormais jour férié en Irak pour célébrer la toute nouvelle journée de la Souveraineté nationale. Les forces nationales assurent la sécurité depuis mardi à Bagdad et dans d'autres villes du pays, prenant le relais des Américains alors que des violences continuent de frapper le pays.

Le départ des forces de combat américaines des centres urbains s'est achevé lundi, comme prévu dans l'accord de sécurité conclu entre les Etats-Unis et l'Irak. Toutes ces unités doivent avoir quitté le pays d'ici à la fin août 2010, selon Barack Obama, sachant que le retrait de la totalité des forces américaines doit être effectif d'ici le 31 décembre 2011.

Le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, le général David Petraeus, s'est dit convaincu lundi que les forces irakiennes étaient prêtes à prendre la relève pour assurer la sécurité, malgré les attentats sanglants des dix derniers jours. Le bilan de plus de 250 morts laisse craindre un regain de violence dans les villes après le départ des derniers soldats américains, même si le gouvernement irakien assure que les forces de sécurité locales sont prêtes.

"Ceux qui pensent que les Irakiens ne sont pas capables de protéger leur pays et que le retrait des forces étrangères va créer un vide en matière de sécurité commettent une grosse erreur", a assuré le Premier ministre Nouri al-Maliki dans un discours télévisé. Il a imputé les attentats à Al-Qaïda en Irak et à ce qu'il reste du parti Baas de feu Saddam Hussein.

Lundi soir, l'heure était aux festivités. Tandis qu'une horloge comptait les derniers instants avant la fin du retrait des forces de combat américaines des villes, des feux d'artifices illuminaient la nuit de Bagdad et des milliers de personnes venaient écouter des chants patriotiques dans un parc de la capitale. Toute la journée, des véhicules militaires irakiens ornés de fleurs et du drapeau national ont sillonné la ville.

Dans cette atmosphère de liesse, le président Jalal Talabani a cependant tenu à rendre hommage aux Américains. "Tandis que nous célébrons ce jour, nous exprimons nos remerciements et notre gratitude à nos amis des forces de la coalition, qui ont pris des risques et des responsabilités, et ont subi des pertes et dommages en aidant l'Irak à se débarrasser de la plus laide des dictatures ainsi que dans l'effort conjoint pour restaurer la sécurité et la stabilité", a-t-il déclaré.

Les forces américaines sont présentes en Irak depuis l'invasion de ce pays en mars 2003. Le président Saddam Hussein a été renversé le mois suivant et pendu en décembre 2006 par la justice irakienne. La sécurité, a estimé Jalal Talabani, "ne pourra pas être total sans un environnement politique adéquat et sans de réelles unité nationale et réconciliation".

Le passage de relais entre forces américaines et irakiennes dans les centres urbains lundi à minuit a rempli de joie de nombreux Irakiens mais les incertitudes demeurent. Les chiites majoritaires craignent ainsi la multiplication des attentats perpétrés par des militants sunnites, et les sunnites ne font pas confiance aux forces de sécurité irakiennes à majorité chiites.

Après ces derniers jours sanglants, l'enjeu est crucial: si les Irakiens, forts d'une armée de 650.000 hommes, parviennent à limiter la violence dans les prochains mois, on pourra penser que le pays a finalement pris le chemin de la stabilité. Au cas contraire, la situation risque de perturber les plans du président Obama pour mettre fin à une guerre impopulaire qui a tué plus de 4.300 soldats américains et des dizaines de milliers d'Irakiens.

Encore mardi, l'armée a annoncé que quatre de ses hommes avaient péri "des suites de blessures reçues au combat". Aucune information supplémentaire n'était divulguée avant que les familles des victimes soient prévenues.

Certaines forces américaines resteront dans les villes irakiennes pour former et conseiller la sécurité irakienne tandis que d'autres continueront les opérations de combat autorisées par le gouvernement de Bagdad dans les zones rurales et frontalières. Plus de 130.000 soldats américains se trouvent toujours en Irak. AP

Source : http://fr.news.yahoo.com/3/20090630/twl-irak-usa-retrait-1def439.html

Diaporama

Source : Le Monde

16:07 Publié dans Actualité, politique ou géopolitique, Economie, Irak, USA, Israël | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Les Irakiens saluent le départ des forces américaines de Bagdad

http://www.lepouvoirmondial.com/media/01/02/788460587.jpg

Maintenant que les puits de pétrole sont sécurisés, que les bases militaires sont installées et que leurs pions et multinationales sont mis en place. Les américains (fervent adeptes des droits de l'Homme qui imposent leur soi-disant démocratie à coup de guerres et d'armes chimiques et biologiques) peuvent partir !  
Ils laisseront derrière eux plus d'1 million de morts innocents et un nombre incalculable d'orphelins et d'handicapés.


Vive les sauveurs de l'Humanité.....???
Quand arrêteront-ils de nous prendre pour des imbéciles....???
Par Reuters

BAGDAD - Agitant des drapeaux et brandissant des fleurs, des soldats irakiens ont défilé lundi dans les rues de Bagdad pour saluer le départ des troupes américaines de la capitale.

Six ans après le début de l'intervention des Etats-Unis en Irak, ce retrait est perçu comme une "victoire" par l'armée irakienne qui a multiplié les signes de liesse.

Un soldat a été vu circulant sur une moto décorée de serpentins. Un autre conduisait un véhicule militaire orné de roses en plastique sur la grille d'aération du moteur.

Aux termes du pacte bilatéral de sécurité entre l'Irak et les Etats-Unis, toutes les unités de combat de l'armée américaine doivent avoir évacué les centres urbains irakiens mardi à minuit. Le retrait complet du pays devra être effectif avant la fin de 2011.

Lors d'une cérémonie, le général Abdoud Qanbar, chef des forces de sécurité à Bagdad, a précisé que tous les soldats américains avaient quitté Bagdad lundi après-midi.

Le porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman, a précisé que 30 bases militaires devaient encore être remises aux forces militaires irakiennes.

Quelque 130.000 soldats américains sont toujours stationnés en Irak.

Le Premier ministre Nouri Al Maliki, s'adressant aux chefs militaires à Bagdad, a déclaré : "Nous avons commencé à recouvrer notre souveraineté et (...) il nous faut maintenant nous consacrer à la construction d'un Etat moderne et nous réjouir de la sécurité qui a été instaurée."

JOUR DE JOIE

De nombreux Irakiens ne cachent pas leur joie malgré la crainte que le retrait des soldats américains des villes n'ouvre la porte à une recrudescence des attentats.

"Tous les Irakiens attendaient le retrait des forces américaines : hommes, femmes, jeunes ou vieux. Je considère le 30 juin comme un jour béni", dit un commerçant du quartier de Karrada.

"C'est la preuve que les Irakiens sont capables d'assurer la sécurité en Irak", ajoute ce commerçant, de retour chez lui après un exil en Egypte.

Le 30 juin a été décrété "jour de la souveraineté nationale" et est désormais férié.

Deux attentats ont récemment provoqué la mort de 150 personnes. Malgré une situation encore instable, les Irakiens jugent inutile un maintien des soldats américains sur place.

"C'est une très grande joie de les voir partir", résume Abou Hassan, un commerçant âgé de 60 ans. "Il pourrait y avoir d'autres attentats à cause des rivalités entre les différents partis, mais les Irakiens contrôlent leur sécurité désormais. Cela dépend de nos soldats, maintenant."

Sur une place située devant les anciens bâtiments du ministère de la Défense, dans le centre de Bagdad, a eu lieu un défilé de soldats et de cadets de l'armée au son d'une fanfare militaire. Il s'agit des derniers locaux occupés par les troupes américaines dans la capitale.

"Bagdad est sauve, l'Irak est sauf. Nous avançons à pas sûrs vers la souveraineté", a déclaré le général Qanbar lors de la cérémonie dont l'accès n'avait pas été bouclé malgré la présence du commandant des forces américaines à Bagdad, le général Daniel Bolger.

Les Etats-Unis conserveront deux bases importantes près de l'aéroport de Bagdad dans un quartier considéré comme non urbain, dans l'hypothèse où les Irakiens aient besoin d'une assistance.

"Ils pourront nous demander de l'aide quand ils le souhaiteront, mais ils disposent de bonnes capacités. C'est leur pays. Il est logique qu'ils assurent la sécurité de leurs villes", a dit le général Bolger.

Version française Pierre Sérisier

Source : http://www.lexpress.fr/actualites/2/les-irakiens-saluent-...

26/06/2009

Devons-nous nous préparer à la 3ème guerre mondiale ?

Le soutien inconditionnel de SARKOZY aux USA et à Israël mènera-t-il la France vers la 3ème guerre mondiale ?

LIBAN : le contingent français de la FINUL annonce d’importants exercices
Des manœuvres de grande envergure pour faire face à toute éventuelle crise


Mercredi 24 juin 2009 - 15h54, par Chawki Freïha - Beyrouth

Du 2 au 4 juillet prochain, le bataillon français installé à At-Tiri (position 2.45 de l’UN) va mener un exercice de déploiement massif dans la zone dont il est responsable. Ces manœuvres ont pour but de tester les procédures françaises de déploiement militaire en cas d’urgence.

Ces manœuvres interviennent dix jours avant le troisième anniversaire de la guerre entre Israël et le Hezbollah, déclenchée par une opération du parti de Dieu, le 12 juillet 2006 (huit morts, dont deux récupérés par le Hezbollah). Elles mobilisent 400 soldats et 50 véhicules français, qui seront déployés sur le terrain de Dayr Kifa jusqu’à la Ligne Bleue (frontière libano-israélienne). Prévues à partir du 2 juillet à l’aube, elles devraient se dérouler sur deux ou trois jours et permettre de tester et de renforcer les capacités de déploiement et de contrôle des Casques bleus français, sur la totalité de leur zone d’opérations, dans un laps de temps le plus court possible.

Cet exercice ne concerne pas seulement les troupes de combat, mais engage tous les secteurs. Concrètement, tout en augmentant significativement le nombre de patrouilles sur le territoire, le système de défense des sites sera testé, de même que les communications radio, les procédures de dépannage et d’évacuation, le soutien logistique et d’approvisionnement, ainsi que les secours médicaux...

Selon un communiqué du quartier général du contingent français, « la contrainte majeure de ce genre de déploiements est l’obligation d’éviter tout dérangement pour les habitants du Sud Liban. Il est en effet important de ne pas créer un sentiment de rancœur contre la force d’intervention. Les itinéraires et les zones ont été repérées de façon à minimiser les perturbations ».

Interrogée par MediArabe.info à ce sujet, le lieutenant Solenn Olivier affirme que « tous les militaires français seront pratiquement sur le terrain, à l’exception de quelques éléments qui assureront la protection de leurs bases. Cet exercice concerne l’ensemble du matériel disponible. Les militaires seront amenés à dresser des camps et des hôpitaux de campagne, à évacuer, héberger et secourir des victimes... Le tout, pour être prêts à affronter toute éventuelle crise dans la région ». Mais la responsable de la communication dément formellement s’attendre à une dégradation de la situation entre le Liban et Israël. « Nos exercices font partie des entraînements de routine », a-t-elle a insisté.

Chawki Freïha

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

Source :
http://mediarabe.info/spip.php?article1725

Israël sera-t-il le déclencheur de la 3ème guerre mondiale ?

Israël sera-t-il le déclencheur de la 3è guerre mondiale ?


Israël a renforcé ses troupes sur la frontière libanaise.


L'armée israélienne a renforcé ses troupes à la frontière Libanaise par le développement de chars et de blindés pour la mise en place de renforts à proximité du Golan occupé et ses fermes de Sheeba.  A indiqué l'agence nationale libanaise.

Tant le Golan comme les Sheeba Farms (14 exploitations) ont subi  la guerre  des Six jours en 1967 et conquis la Syrie, bien que la Syrie, Israël et le Liban aient perdu les Sheeba Farms. Des avions et des hélicoptères israéliens survolent la région de matière intense . (belga/jv) (belga / ms)  25/06/09 21h50

Traduction :

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=nl&u=http://www.hln.be/hln/nl/1281/Buitenland/article/detail/905307/2009/06/25/Israel-versterkt-troepen-aan-Libanese-grens.dhtml&ei=wBdESqjRL4XH-Qad-oAc&sa=X&oi=translate&resnum=1&ct=result&prev=/search%3Fq%3DIsrael%2Bversterkt%2Btroepen%2Baan%2BLibanese%2Bgrens%26hl%3Dfr%26rls%3DGFRD,GFRD:2009-24,GFRD:fr

Source : http://www.hln.be/hln/nl/1281/Buitenland/article/detail/905307/2009/06/25/Israel-versterkt-troepen-aan-Libanese-grens.dhtml

Déjà au début du mois de juin Israël se préparait à la guerre sur tous les fronts


Israël se prépare à la guerre sur tous les fronts

par Serge Dumont


Mondialisation.ca, Le 1 juin 2009
Le Temps

« Turning point 3 ». Tel est le nom de l’exercice de cinq jours qui mobilisera à partir de dimanche l’ensemble de la population et de l’armée israélienne contre les risques d’une attaque de grande ampleur.

Selon le scénario mis au point pour l’occasion, le déclenchement de nouvelles violences dans la bande de Gaza provoquerait l’insurrection de la population arabe israélienne puis le soulèvement des Palestiniens de Cisjordanie. S’ensuivrait une forte tension à la frontière nord de l’Etat hébreu qui déboucherait sur une guerre avec le Hezbollah, avec la Syrie et bien sûr avec l’Iran. Dans ce cadre, des roquettes palestiniennes Qassam, des roquettes iraniennes Fajr tirées à partir du Liban et de la Syrie ainsi que les nouveaux missiles iraniens s’abattraient sur l’ensemble de l’Etat hébreu.

Irréaliste ? En tout cas, de nombreux réservistes de la défense passive sont conviés à l’exercice. Mais d’autres manœuvres – beaucoup plus discrètes celles-là – sont d’ores et déjà en cours. Ces dernières semaines, des servants de batteries de missiles antimissiles Patriot ont ainsi été mobilisés pour une remise à niveau. Dans la foulée, des essais secrets d’un nouveau missile antimissile de fabrication israélienne ont été effectués. Avec succès, semble-t-il.

Quant à l’armée de l’air, elle a organisé durant trois jours des exercices de combat aérien censés opposer ses F-16 à de faux Mig 29 syriens. Enfin, des agents de l’Unité spéciale de sécurité de l’information (une branche des renseignements miliaires) ont simulé des tentatives d’effraction dans les bases les plus secrètes de l’armée afin de détecter les failles des procédures de sécurité.

L’opération « Turnig point 3 » est sans conteste la plus importante de l’histoire de l’Etat hébreu. La plus coûteuse aussi. A partir de dimanche, elle mobilisera 252 centres de crise répartis sur l’ensemble du territoire national ainsi que les administrations, les écoles et les hôpitaux. Le cabinet restreint de la sécurité siégera de manière permanente et dans un endroit gardé secret.

Le moment le plus sensible de « Turning point 3 » se déroulera mardi. Ce jour-là, au gré des alertes, les différents sièges du gouvernement et de la Knesset, l’état-major de l’armée et même le cabinet du premier ministre Benyamin Netanyahou seront évacués. Les élèves des écoles se précipiteront aux abris et la vie s’interrompra dans les villes où résonneront les sirènes.

Selon Benyamin Netanyahou, ces manœuvres ne seraient « qu’un exercice de routine prévu de longue date, annoncé dans la presse et visant à mieux coordonner les services d’alerte civils et militaires ». Mais pour le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï, « Turning point 3 » est tout à fait réaliste. « Cet exercice se base sur la réalité, pas sur la fiction, a-t-il déclaré au début de la semaine. Nous ne voulons effrayer personne, mais devons nous préparer à un événement inéluctable. »

De fait, dans la perspective de ces manœuvres, les troupes israéliennes basées le long de la « ligne bleue » (la frontière avec le Liban) ont été placées en état de pré-alerte. Parce que le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah a estimé dans un discours télévisé que « Turning point 3 » servirait, selon lui, à « préparer une nouvelle agression contre le Liban ». Et parce que l’organisation chiite vient de déployer de nouvelles batteries de missiles de moyenne portée susceptibles de frapper le cœur de l’Etat hébreu, ce qui constitue précisément le thème de « Turning point 3 ».

Les Israéliens – dont 80% se déclarent favorables à une frappe sur l’Iran selon les derniers sondages – sont en tout cas persuadés que les manœuvres de la semaine prochaine n’ont pas été déclenchées par hasard. Et qu’elles servent à « chauffer » l’opinion en vue d’une période difficile. Ils le sont d’autant plus que le gouvernement vient d’annoncer la prochaine distribution de masques à gaz à la population civile. Ceux-ci avaient été distribués à l’occasion de la première guerre du Golfe (1991) et récupérés en 2006. Ils ont depuis lors été remis en état et dotés de filtres plus performants.

Articles de Serge Dumont publiés par Mondialisation.ca


Source :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13809

14/05/2009

"Israël est un baril de poudre bourré d’armes de destruction massive"

Journaliste israélien et militant des droits de l’homme, Gideon Spiro écrit au Président Obama
"Israël est un baril de poudre bourré d’armes de destruction massive"

Mise en ligne le : 9 mai 2009

  Le 19 avril 2009
-  Au President Barack Obama
-  La Maison Blanche

Monsieur le Président,

Je suis un journaliste israélien et un militant des droits de l’homme et je vous écris pour vous demander d’intervenir pour empêcher une conflagration nucléaire au Moyen-Orient.

Le 17 avril 2009, le prestigieux quotidien Haaretz, auquel on se réfère souvent comme au “New York Times d’Israël ”, a publié un éditorial - signé de son principal commentateur sur les questions de défense et de sécurité- appelant à une action militaire d’Israël contre le projet nucléaire iranien.

Quand un journal considéré comme libéral et modéré publie un tel article - à un moment où un gouvernement d’extrême-droite (sioniste) assume le pouvoir- les sirènes d’alarme devraient se déclencher.

La tâche d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires est une tâche importante, mais le moyen d’atteindre cet objectif ne réside pas dans une action militaire, mais bien dans un effort international pour créer un Moyen-Orient dépourvu d’armes nucléaires, biologiques et chimiques. Il est impossible d’atteindre cet objectif sans s’occuper de la principale cause de la course aux armes nucléaires : Israël.

C’est Israël qui a poussé le Moyen-Orient dans une course aux armes de destruction massive. Grâce aux actions courageuses du lanceur d’alerte nucléaire Mordechai Vanunu - qui a révélé en 1986, dans une interview au Sunday Times, ce qui se passait derrière les murs du réacteur nucléaire de Dimona - nous savons qu’Israël est armé de centaines de bombes atomiques et thermonucléaires. Si l’on ajoute qu’Israël produit aussi des armes biologiques et chimiques à l’Institut Biologique Nes Ziona, alors émerge une image effrayante : celle d’un Etat, plus petit que la plupart des circonscriptions électorales des Etats-Unis, qui est un baril de poudre bourré d’armes de destruction massive.

Sans même parler de ses énormes quantités d’armes conventionnelles.

Une attaque israélienne contre l’Iran aurait selon toute probabilité des conséquences désastreuses, pouvant entraîner la région dans un conflit nucléaire aboutissant à l’anéantissement d’Etats de la région. Dans ce scénario, Israël pourrait bien être rayé de la carte. Le ministre des Affaires étrangères qui vient d’être nommé, un colon et un va-t-en-guerre qui par le passé a menacé l’Egypte d’un bombardement du barrage d’Assouan, est devenu un acteur-clef dans toute opération d’Israël qui impliquerait la gâchette nucléaire. Par une ironie de l’histoire, Israël, qui héberge tant de survivants de l’Holocauste, est devenu le foyer de dirigeants extrémistes, prêts à déclencher le prochain holocauste - un holocauste nucléaire.

Mais les répercussions d’une attaque israélienne contre l’Iran iront bien au-delà de notre région. Il est plus que probable qu’elles auront des effets dévastateurs dans le reste du monde, y compris aux Etats-Unis auxquels ils causeront un tort massif.

Les agences de renseignement à travers le monde se concurrencent pour spéculer sur les capacités nucléaires de l’Iran. Leurs estimations varient et s’opposent parfois diamétralement. La vérité, c’est que personne ne sait ce que l’Iran cache dans ses installations, mais il peut être utile de faire un rapprochement avec le cas d’Israël.

Aujourd’hui nous savons qu’Israël a développé ses armes nucléaires en trompant le gouvernement des Etats-Unis. Vous connaissez certainement l’histoire de votre prédécesseur, le président John F. Kennedy, qui a essayé d’empêcher Israël d’acquérir des armes nucléaires. Il savait quels dangers ce programme entraînerait pour la stabilité régionale et mondiale. Mais le gouvernement d’Israël a réussi à tromper les inspecteurs américains envoyés à Dimona, et la suite -comme on dit- est devenue de l’histoire. Les Iraniens ne sont pas moins habiles qu’Israël.

La situation dans laquelle Israël conserve son monopole nucléaire ne pourra pas durer éternellement, étant donné qu’un Etat israélien nucléaire est pour les autres une incitation permanente à s’équiper eux-mêmes d’armes similaires. L’unique moyen efficace et pacifique d’en finir avec cette course elle-même destructrice aux armes de destruction massive, c’est le désarmement nucléaire de la région. Et c’est ici que vous pouvez, en tant que président des Etats-Unis, assumer un rôle de leadership historique.

Les Etats-Unis et Israël sont des alliés - selon la formule consacrée que répète chaque homme politique américain. En réalité, cette alliance est d’une nature assez spéciale : l’un des pays finance et l’autre est financé. La puissance d’Israël repose en grande partie sur l’aide militaire et économique des Etats-Unis. Sans les milliards de dollars que les Etats-Unis lui transfèrent, Israël serait incapable de financer l’Occupation, les colonies, l’armée, et, bien entendu, son arsenal nucléaire.

M. le président, vous avez été élu pour être le champion d’une ère de rapprochement entre les nations hostiles, de lutte contre la pollution mondiale , et d’élimination des armes nucléaires. Pour atteindre ces buts, il est nécessaire de serrer la bride à Israël, de le contraindre à accepter un régime de désarmement nucléaire dans notre région, et de l’obliger à ouvrir toutes ses installations nucléaires et ses sites de missiles aux inspections internationales. Idem pour l’Iran et pour les autres Etats du Moyen-Orient.

Dans une région aussi volatile que la nôtre, où Juifs et Musulmans revendiquent un lien direct avec le Tout-Puissant et prétendent même parler en Son nom, l’existence d’armes nucléaires représente une grave menace pour la paix du monde. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne Israël et l’Iran, où bien des gens croient à Armageddon, l’Apocalypse, comme à un prélude à la rédemption, et où certains de ces extrémistes occupent des positions clefs dans le gouvernement. Il est grand temps que les dirigeants américains exigent de tous les acteurs de la région une politique de désarmement mutuel, afin de prévenir les conséquences désastreuses d’une conflagration nucléaire.

Je vous implore d’agir dans l’esprit de cette lettre avant qu’il ne soit trop tard.

Respectueusement,

Gideon Spiro

Membre fondateur du Comité Israélien pour un Moyen-Orient sans Armes Atomiques, Biologiques et Chimiques.


- Gideon Spiro, journaliste
-  P.O.Box 16202 Tel Aviv 61161 Israel
-  Tel/Fax +972 (0) 3 5222 869

Traduction de Jean-Marie Matagne autorisée par l’auteur ⓒ ACDN, 8 mai 2008.

Source :  http://acdn.net/