Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/11/2015

Etat d’urgence: perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifs

Ce qui confirme bien que les Politiques : ont plus peur du peuple que des "terroristes" !

Mieux : Bernard Cazeneuve n'exclut pas de prolonger l'état d'urgence si besoin, et pourquoi pas faire perdurer la loi martiale jusqu'à ce qu'ils auront instauré leur Nouvel Ordre Mondial !

Ce serait la meilleure solution pour eux, pour nous paralyser et nous museler complètement !

Voir aussi :

Etat d’urgence: perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifs

L'UE dit suivre «de près» l'affaire «inquiétante» des journalistes opposants arrêtés en Turquie

Mais oui, l'UE suit de "près" l'affaire «inquiétante» des journalistes opposants arrêtés en Turquie, pour le respect de la liberté d'expression des journalistes, mais elle ne s'inquiète pas de savoir si Erdogan est complice des mercenaires de l'EI ou si la Turquie doit rentrer dans l'Europe, et si le France respecte les droits des français avec l'instauration de l'état d'urgence prorogé de 3 mois et qui a validé le fait que la France ait communiqué qu'elle ne respectera peut-être pas les droits de l'Homme !

Ce qui est déjà fait du reste depuis longtemps et notamment avec SARKOZY qui nous a imposé le traité liberticide de Lisbonne qui semble bien être en application en ce moment !

L'UE dit suivre «de près» l'affaire «inquiétante» des journalistes opposants arrêtés en Turquie

27 nov. 2015, 14:29

Avec AFP

Des policiers devant les locaux du journal d'opposition Cumhuriyet.

© Umit Bektas. Source: Reuters

 

Des policiers devant les locaux du journal d'opposition Cumhuriyet.

Lors d'un point de presse à Bruxelles, la porte-parole Maja Kocijancic a indiqué aux journalistes venus l'interroger que «La liberté d'expression est l'un des principes fondamentaux de l'Union européenne». 

La porte-parole a notamment précisé que l'UE avait «soulevé la question à plusieurs reprises avec les autorités turques», notamment lors de la publication du rapport annuel sur les progrès de la Turquie vers une adhésion à l'UE le 10 novembre.

Les deux dirigeants du journal d'opposition turc Cumhuriyet, Can Dündar, rédacteur en chef, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont accusés par le pouvoir d'«espionnage», «trahison» et «divulgation de secrets d'Etat» pour avoir publié en mai un article sur de possibles livraisons d'armes par les services secrets turcs (MIT) à des islamistes en Syrie.

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan qui nie catégoriquement soutenir militairement les mouvements djihadistes qui combattent le régime du président Bachar al-Assad, sa «bête noire», avait personnellement porté plainte contre Can Dündar.

«La Turquie, en tant que pays candidat, doit s'assurer que sa législation existante est en accord avec les standards européens», a poursuivi Maja Kocijancic.

Les dirigeants de l'UE et de la Turquie se retrouvent pour un sommet dimanche à Bruxelles qui doit principalement porter sur la crise migratoire.

L'ambassade américaine en Turquie, a également condamné les arrestations et évoqué une nouvelle preuve de la pression qui pèse sur les médias en Turquie. Dans un communiqué, l'ambassade américaine a appelé les tribunaux turcs à respecter le principe de la liberté de la presse, selon RIA Novosti.

 

Dans le même temps, un millier de personnes se sont réunies vendredi devant le siège d'Istanbul de Cumhuriyet pour dénoncer l'incarcération des deux journalistes.

Les manifestants, des journalistes, élus de l'opposition et intellectuels, ont hurlé des slogans hostiles au président Recep Tayyip Erdogan et à son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). «Tous ensemble contre le fascisme», «Tayyip menteur» ou «l'AKP complice de Daech», ont-ils scandé.

Au pouvoir depuis treize ans, l'actuel gouvernement turc est régulièrement épinglé dans les capitales étrangères et par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reprochent ses pressions de plus en plus importantes sur les médias.

Lire aussi : Avec Erdogan, en route vers la Troisieme Guerre mondiale ?

 

27/11/2015

Politiques : Ils ont plus peur du peuple que des "terroristes" !

Voilà pourquoi, l'on nous impose la Loi Martiale qui ne porte pas son nom, mais ceux de l'état d'urgence et du renoncement par la France à la Convention européenne des droits de l’homme !

Ils ont plus peur de la révolte du peuple que des terroristes !

Politiques : Ils ont plus peur du peuple que des "terroristes" !

26 novembre 2015


Le 18 novembre dernier, quelques jours après les attentats islamistes de Paris, la Commission européenne s’est réunie afin de renforcer le contrôle des armes à feu au sein de l’UE.

Déjà considérés par tous les amateurs d’armes et les tireurs sportifs comme particulièrement restrictive, la directive de l’Union européenne sur les armes à feu a donc été renforcée de la façon suivante :

  • Des règles plus strictes concernant l’interdiction de détention de certaines armes à feu semi-automatiques par des particuliers, même si elles ont été neutralisées de manière permanente;
  • Des conditions plus strictes pour l’achat en ligne d’armes à feu, afin d’éviter l’acquisition de ces armes, de pièces détachées ou de munitions sur l’internet;
  • Des règles communes pour le marquage des armes à feu dans l’UE afin d’améliorer la traçabilité des armes;
L’amélioration de l’échange d’informations entre les États membres, notamment sur les refus d’autorisation de détention d’armes à feu décidés par une autre autorité nationale et l’obligation d’interconnecter les registres nationaux de détention d’armes;
  • Des critères communs concernant les armes d’alarme (comme les feux de détresse et les pistolets de starter) afin d’empêcher leur transformation en armes à feu complètement opérationnelles;
  • Des conditions plus strictes pour la circulation des armes à feu neutralisées;
Le renforcement des conditions applicables aux collectionneurs, afin de limiter le risque de vente à des terroristes.

Traduction : toutes les armes semi-automatiques, prisées sur les stands de tirs en France (160 000 licenciés à la FFT) ressemblant à des armes de guerre (elles sont très nombreuses, dont la fameuse Kalachnikov) seront désormais prohibées. Les possesseurs d’armes à feu de collection sont également visés par ces restrictions et certaines armes datées pourraient faire les frais de la nouvelle réglementation. Une étude exhaustive de cette directive résume d’ailleurs parfaitement les décisions prises, sur le site de l’Union française des amateurs d’armes (UFA).

Néanmoins, pas de quoi s’affoler, puisque plusieurs étapes sont nécessaires à la mise en œuvre de ce processus : « concrètement aucun changement immédiat. C’est une proposition de modification de la directive qui doit soumise au parlement. Avant elle doit être finalisée, puis soumise aux 30 membres et 27 suppléent du SEDE qui est le commission de Sécurité et de Défense du Parlement. Puis enfin de nouveau soumis au Parlement.» explique Jean-Jacques Buigne, président de l’UFA avant de préciser : « si par malheur le parlement suivait la commission, il faudrait encore que le parlement français transpose dans notre législation. Alors dans l’immédiat personne n’est dans l’illégalité.»

Sur Internet, c’est toutefois la colère qui règne chez les chasseurs comme chez les tireurs sportifs . « Des fonctionnaires de la Commission européenne sont visiblement tentés d’instrumentaliser les dramatiques événements de ces derniers jours et de faire un énième amalgame douteux entre la détention légale d’armes semi-automatiques par des citoyens respectueux des lois et la détention illégale d’armes automatiques par des terroristes. (…) Cette prohibition des armes légales n’a évidemment aucune chance d’avoir le moindre impact sur les risques induits par l’arrivée d’armes illégales au travers des frontières poreuses de l’espace Schengen » écrit l’Union Nationale des Propriétaires d’Armes de Chasse et de Tir (UNPACT). « C’est une déclaration de guerre, il faut une réponse forte et unanime. TOUS les tireurs et armuriers ainsi que les associations doivent s’y mettre. Nous devons nous concerter et leur rentrer dedans, il en va de la survie de notre passion.» écrit un internaute sur un forum spécialisé.

Une pétition , déjà signée par 50 000 personnes, a même été lancée au niveau européen afin de faire faire marche arrière à la Commission Européenne. Elle demande l’abrogation de la directive ainsi que le changement de priorité pour la direction de l’Union Européenne:

« Nous, les citoyens demandons que l’Europe se concentre sur les vrais problèmes:

  • – les frontières extérieures de l’Europe ne sont pas protégées.
  • – certains groupes à l’intérieur de notre population refusent de partager nos valeurs démocratiques et notre culture.
  • – le trafic des armes illégales prospère à l’intérieur de l’Europe.
  • – les criminels et terroristes ont plus facilement accès aux armes illégales, que les possesseurs d’armes légitimes ont accès aux armes légales.»

La France compte 160 000 tireurs et 1,4 million de chasseurs. En Bretagne, nous avions récemment recensé les endroits où il était possible d’apprendre à tirer et à se servir d’une arme en toute légalité. A l’heure actuelle, tous les armuriers s’accordent à dire que les ventes d’armes de défense explosent (certains sites sont même en rupture de stock) . Plusieurs clubs de tirs sont obligés de refuser des inscriptions , victimes de leur succès et de leur rareté à certains endroits.

L’état d’urgence décrété par François Hollande au nom de la lutte contre le terrorisme permet, si l’Etat le décide, la confiscation de toutes les armes à feu, y compris celles détenues en toute légalité par les citoyens.

A l’opposé de cette politique visant à désarmer les citoyens européens, Donald Trump, candidat républicain à la présidentielle aux USA, n’a pas hésité à déclarer suite aux attentats du 13 novembre : « Regardez Paris, avec les lois sur le port d’armes les plus restrictives du monde, personne n’avait d’armes sauf les méchants. On peut dire ce qu’on veut, s’ils avaient eu des armes, si nos gens étaient armés, s’ils avaient le droit de porter des armes, la situation aurait été très, très différente ».

Faute de lobby aussi puissant que la NRA ( National Rifle Association) aux USA, les citoyens européens risquent donc d’avoir de plus en plus de difficultés à se procurer des armes de défense dans les années à venir. « La France n’est pas les Etats Unis. Il n’y a pas de culture de l’arme. Quand à un rassemblement des associations, je vous rappellerais une phrase de De Gaulle : “comment peut on gouverner un pays qui a 350 fromages différents ? » conclut Jean-Jacques Buigne. .

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
Source
 
Dans les cités on doit pouffer de rire, n'importe qui peut se procurer une kalash pour 500 à 600€.... De notoriété publique...

22/11/2015

De mieux en mieux : Valls demande de ne pas saisir le Conseil constitutionnel sur l’état d’urgence !

Comme cela nous savons tous que la prolongation de l'état d'urgence à 3 mois est une décision anticonstitutionnelle !

L’apprenti dictateur nous expliquait hier qu’il n’y a pas de risque zéro dans le domaine du terrorisme et qu’il fallait s’y faire… En revanche, qu’il y ait un risque que son projet de loi prorogeant l’état d’urgence soit retoqué par le Conseil constitutionnel dans l’une ou l’autre de ses dispositions, voilà qui est parfaitement intolérable. Non mais quand même !

Valls demande de ne pas saisir le Conseil constitutionnel sur l’état d’urgence

valls-senat

« Le premier ministre Manuel Valls a demandé au Sénat de ne pas saisir le Conseil constitutionnel du projet de loi sur l’état d’urgence, craignant que certaines dispositions soient censurées.

Séquence incroyable au Sénat. Et inacceptable pour le juriste démocrate, voire pour le démocrate tout court. Très calmement, alors que les sénateurs discutaient ce vendredi après-midi du projet de loi prorogeant l’état d’urgence, le premier ministre a demandé aux parlementaires de ne pas saisir le Conseil constitutionnel. Il craint que la loi ne soit pas conforme au texte fondamental de la Cinquième République.

« Il y a toujours un risque »

« Je suis dubitatif sur l’idée de saisir le Conseil constitutionnel, a expliqué Manuel Valls lors de sa dernière intervention en séance. Car il y a toujours un risque. Si le Conseil répondait que la loi révisée est inconstitutionnelle sur un certain nombre de points, cela peut faire tomber 786 perquisitions et 150 assignations à résidence déjà faites ».

Le chef du gouvernement — dont la présence dans l’hémicycle pour défendre un projet de loi est déjà exceptionnelle — a reconnu très explicitement que certaines dispositions prévues par le projet de loi sur l’état d’urgence pourraient être déclarées invalides, et a cité en particulier la disposition qui permet au gouvernement d’obtenir sans délai le blocage d’un site internet par les FAI.

L’objectif du gouvernement est  que la conformité du texte à la Constitution ne soit pas vérifiée sur le fond, « même si je sais qu’il y aura toujours la possibilité d’une QPC », a expliqué Manul Valls. Les QPC permettent effectivement de saisir le Conseil pour qu’il vérifie la conformité d’une disposition mise en œuvre dans une procédure administrative ou judiciaire ».

Guillaume Champeau, Numerama, le 20 novembre 2015

18/11/2015

La République française prise en otage

Un article à lire avec grande attention pour voir dans quoi les criminels qui nous gouvernent nous entraînent au lieu de s'occuper du bien-être du Peuple Français !

 

La République française prise en otage

par Thierry Meyssan
| Damas (Syrie)

La guerre qui s’étend à Paris est incompréhensible pour les Français qui ignorent presque tout des activités secrètes de leur gouvernement dans le monde arabe, de ses alliances contre nature avec les dictatures du Golfe, et de sa participation active au terrorisme international. Jamais cette politique n’a été discutée au Parlement et les grands médias ont rarement osé s’y intéresser.

JPEG - 30.9 ko

Depuis cinq ans ans, les Français entendent parler de guerres lointaines, sans comprendre ce dont il s’agit. La presse les a informés de l’engagement de leur armée en Libye, mais jamais de la présence de soldats français en mission au Levant. Mes articles à ce sujet sont largement lus, mais perçus comme des bizarreries orientales. Malgré mon histoire personnelle, il est de bon ton de me qualifier d’« extrémiste » ou de « complotiste » et de relever que mes articles sont reproduits par des sites internet de toutes obédiences, y compris par d’authentiques extrémistes ou complotistes. Pourtant personne ne trouve rien à redire à ce que j’écris. Mais personne non plus n’écoute mes alertes à propos des alliances que la France a conclues.

Soudain, la vérité ignorée fait surface.

La France a été attaquée dans la nuit du vendredi 13 novembre 2015 par plusieurs commandos qui ont assassiné au moins 130 personnes dans cinq lieux différents de Paris. L’état d’urgence a été décrété pour 12 jours sur l’ensemble du territoire et pourrait être reconduit par le Parlement.

Pas de lien direct avec l’affaire Charlie Hebdo

La presse française interprète cet acte de guerre en le liant à l’attentat survenu à Charlie Hebdo, bien que les modes opératoires soient totalement différents. En janvier, il s’agissait de tuer des personnes précises, tandis qu’ici il s’agit d’une attaque coordonnée contre un grand nombre de personnes au hasard.

On sait aujourd’hui que le rédacteur en chef de Charlie Hebdo venait de recevoir un « don » de 200 000 euros du Proche-Orient pour poursuivre sa campagne anti-musulmane [1] ; que les tueurs étaient liés aux services de renseignement français [2] ; que l’origine de leurs armes est couverte par le Secret-Défense [3]. J’ai déjà montré que cet attentat n’était pas une opération islamiste [4], qu’il avait fait l’objet d’une récupération étatique immédiate [5], et que cette récupération avait rencontré un écho dans la population hostile à la République [6] —une idée qui a été brillamment développée quelques mois plus tard par le démographe Emmanuel Todd [7]—.

Si nous revenons à la guerre qui vient de s’étendre à Paris, elle surprend en Europe occidentale. On ne peut la comparer aux attentats de Madrid de 2004. En Espagne, il n’y avait ni tireur, ni kamikaze, mais 10 bombes placées en 4 lieux distincts [8]. Le type de scène qui vient d’avoir lieu en France est le lot quotidien de nombreuses populations du « Moyen-Orient élargi » depuis 2001. Et l’on trouve des événements comparables au-delà, comme les trois jours d’attaques en six lieux distincts, à Bombay en 2008 [9].

Même si les assaillants étaient des musulmans et si certains d’entre eux ont crié « Allah Akbar ! » en tuant des passants, il n’y a aucun lien entre ces attaques, l’islam et une éventuelle « guerre des civilisations ». Ainsi, ces commandos avaient instruction de tuer au hasard, sans s’enquérir préalablement de la religion de leurs victimes.

Identiquement, il est absurde de prendre au premier degré le mobile évoqué par Daesh contre la France —même s’il n’y a pas de doute sur son implication dans cette attaque—. En effet, si l’organisation terroriste devait se « venger », c’est à Moscou qu’elle aurait frappé.

La France est un État terroriste depuis au moins 2011

La lecture de ces événements est brouillée parce que derrière des groupes non-étatiques se cachent toujours des États qui les sponsorisent. Dans les années 70, le Vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez dit « Carlos » ou « Le Chacal » s’était mis par conviction au service de la cause palestinienne et de la Révolution avec le discret soutient de l’Urss. Dans les années 80, l’exemple de Carlos a été repris par des mercenaires, travaillant pour le plus offrant, tel Sabri al Banna dit « Abou Nidal », qui effectua des attentats aussi bien pour le compte de la Libye et de la Syrie que d’Israël. Aujourd’hui, il existe une nébuleuse du terrorisme et de l’action secrète impliquant quantité d’États.

En principe, les États dénient toujours leur participation à des groupes terroristes. Toutefois, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré en décembre 2012, lors de la conférence des « Amis de la Syrie » à Marrakech, qu’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, « fait du bon boulot » [10].

Compte tenu de ses fonctions, M. Fabius savait qu’il ne serait pas traduit en justice pour son soutien à une organisation classée comme terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il prenait un risque grave pour son pays qu’il plongeait ainsi dans le chaudron du terrorisme.

En réalité, la France était impliquée depuis au moins le début 2011 aux côtés d’Al-Qaïda. À l’époque, le Royaume-Uni et la France s’étaient joints au projet US de « Printemps arabe ». Il s’agissait de renverser tous les régimes arabes laïques et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Alors que Londres et Paris avaient découvert cette opération en cours de réalisation en Tunisie et en Égypte, ils avaient été préalablement sollicités pour la Libye et la Syrie [11]. En Libye, ils organisèrent avec l’aide des Forces spéciales italiennes les massacres de Benghazi, puis avec l’aide d’Al-Qaïda la prise des arsenaux. Je peux attester qu’en août 2011, alors que j’étais protégé par Khamis el-Kadhafi lorsque l’Otan donnait l’assaut de la capitale, l’hôtel Rixos où nous nous trouvions fut assiégé par une unité d’Al-Qaïda, la Brigade de Tripoli, commandée par Mahdi al-Harati au cri d’« Allah Akbar ! » et encadrée par des officiers français en mission. Le même Mahdi al-Harati fut avec son chef, Abdelhakim Belhaj, le fondateur de la prétendue Armée syrienne libre, en réalité un groupe d’Al-Qaïda portant le drapeau de la colonisation française.

En Syrie, la présence d’officiers français encadrant des groupes armés lorsqu’ils perpétraient des crimes contre l’humanité est largement attestée.

La France a par la suite joué un jeu extrêmement complexe et dangereux. Ainsi, en janvier 2013, c’est-à-dire un mois après le soutien public de Laurent Fabius à Al-Qaïda en Syrie, elle se lançait dans une opération au Mali contre le même Al-Qaïda, provoquant un premier retour de bâton contre ses agents infiltrés en Syrie.

De tout cela, vous n’avez jamais entendu parler. Parce que, bien que la France ait des institutions démocratiques, sa politique actuelle dans le monde arabe n’a jamais été discutée publiquement. Tout au plus s’est-on contenté —en violation de l’article 35 de la Constitution— d’entrer en guerre contre la Libye et contre la Syrie après quelques heures de débats parlementaires superficiels, sans vote. Les parlementaires français ont renoncé à exercer leur mandat de contrôle de l’Exécutif en matière de politique étrangère, pensant qu’il s’agit d’un domaine réservé du président, sans conséquence dans la vie quotidienne. Chacun peut constater au contraire aujourd’hui que la paix et la sécurité, un des quatre « Droits de l’homme et du citoyen » de 1789 (article 2), en dépendent directement. Le pire est à venir.

Au début 2014, lorsque les faucons libéraux US mettaient au point leur plan de transformation de l’Émirat islamique en Irak et au Cham en ce qui allait devenir Daesh, la France et la Turquie acheminèrent des munitions à Al-Qaïda pour qu’il combatte l’ÉI —ce point est attesté par un document présenté au Conseil de sécurité le 14 juillet 2014 [12]—. Pourtant, la France se joignit ultérieurement à cette opération secrète et participa à la Coalition internationale anti-Daesh, dont chacun sait maintenant que contrairement à son nom elle ne bombarda pas Daesh, mais lui largua des armes durant un an [13]. Les choses évoluèrent encore après la signature de l’accord 5+1 avec l’Iran. Les États-Unis se retournèrent subitement sur le terrain contre l’organisation terroriste et la repoussa à Hassaké (Syrie) [14]. Mais ce n’est qu’à la mi-octobre 2015, il y a un mois, que la France recommença à combattre Daesh. Non pas pour stopper ses massacres, mais pour conquérir une partie du territoire qu’il occupe en Syrie et en Irak et y installer un nouvel État colonial qui serait appelé « Kurdistan » alors même que sa population kurde y sera au départ largement minoritaire [15].

Dans cette perspective, la France a envoyé son porte-avions —qui n’est pas encore sur zone— pour soutenir les Marxistes-Léninistes du parti kurde YPG —mais que signifie cette référence politique lorsque l’on projette de créer un État colonial ?— contre son ancien allié Daesh.

Nous assistons désormais au second retour de bâton. Non pas de la part d’al-Qaïda en Syrie, mais de la part de Daesh en France, sur instructions des alliés inavouables de la France.

Qui dirige Daesh

Daesh est une création artificielle. Ce n’est que l’instrument de la politique de plusieurs États et multinationales.

Ses principales ressources financières sont le pétrole, les drogues afghanes —dont les Français n’ont toujours pas saisi les implications sur leur sol—, et les antiquités levantines. Tout le monde s’accorde à noter que le pétrole volé transite librement par la Turquie avant d’être vendu en Europe occidentale. Compte tenu des quantités, il n’y a pas de doute possible sur le soutien de l’État turc à Daesh [16].

Il y a trois semaines, le porte-parole de l’Armée arabe syrienne révélait que 3 avions, respectivement affrétés par la Turquie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis venaient d’exfiltrer des combattants de Daesh hors de Syrie et de les transporter au Yémen. Là encore, il n’y a donc pas doute possible sur les liens de ces trois États avec Daesh en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

J’ai longuement expliqué, depuis la première conférence de Genève en juin 2012, qu’une faction au sein de l’appareil d’État US menait sa propre politique contre celle de la Maison-Blanche. Au départ, ce complot était dirigé par le directeur de la CIA et co-fondateur de Daesh en 2007 (« The Surge ») [17], le général David Petraeus, jusqu’à son arrestation menottes au poignet le lendemain de la réélection de Barack Obama. Puis, ce fut au tour de la secrétaire d’État Hillary Clinton, empêchée de terminer son mandat durant la période de transition présidentielle par un fâcheux « accident ». Enfin, ce combat fut poursuivi par l’ambassadeur Jeffrey Feltman depuis les bureaux de l’Onu et par le général John Allen à la tête de la prétendue Coalition anti-Desh. Ce groupe, partie de l’« État profond » US, qui n’a cessé de s’opposer à l’accord 5+1 avec l’Iran et de combattre la République arabe syrienne, conserve des membres au sein de l’administration Obama. Surtout, il peut compter sur l’aide de sociétés multinationales, dont les budgets sont plus importants que ceux des États, et qui peuvent financer leurs opérations secrètes. C’est le cas notamment du pétrolier Exxon-Mobil (le véritable propriétaire du Qatar), du fonds de placement KKR, et de l’armée privée Academi (ex-Blackwater).

C’est pour le compte de ces États et de ces multinationales que la France est devenue un pays mercenaire.

La France objet de chantage

Le 11 novembre 2015, le Premier ministre, Manuel Valls, assurait que la France était engagée contre le terrorisme [18].

Le 12 novembre, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales —rattaché au ministère de l’Intérieur— publiait un rapport selon lequel le terrorisme était devenu la seconde préoccupation des Français après le chômage [19].

Le matin même du 13 novembre, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, présentait à Nanterre un plan en vingt mesures pour lutter contre le trafic d’armes [20]. Peut-être faut-il ajouter l’annonce du rétablissement des contrôles d’identité aux frontières, même si cette décision peut s’expliquer par la crainte de manifestations durant la Cop21.

À l’évidence, le gouvernement s’attendait au pire, ce qui implique qu’il était en négociation avec ceux qui l’ont attaqué. La France a pris des engagements qu’elle n’a pas tenus et est certainement victime d’un chantage de la part des maîtres qu’elle vient de trahir.

Un exercice simulant des attentats a été conduit le matin même de l’attaque par les services d’urgence hospitaliers, sous le contrôle des ministères de l’Intérieur et de la Défense [21]. Une coïncidence que l’on avait déjà relevé lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington, de ceux du 11 mars 2004 à Madrid, ou encore de ceux du 7 juillet 2005 à Londres.

Conclusion provisoire

Les gouvernements français successifs ont noué des alliances avec des États dont les valeurs sont à l’opposé de celles de la République. Ils se sont progressivement engagés à livrer des guerres secrètes pour eux, avant de se rétracter. Le président Hollande, son chef d’état-major particulier le général Benoit Puga, son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et son prédécesseur Alain Juppé font aujourd’hui l’objet d’un chantage dont ils ne pourront sortir qu’en révélant dans quoi ils ont fourvoyé le pays, même si cela les expose à la Haute Cour de Justice.

Le 28 septembre, à la tribune des Nations unies, le président Poutine s’adressant aux États-Unis et à la France s’exclamait : « J’aimerais demander aux responsables de cette situation : "Avez-vous au moins conscience de ce que vous avez fait ?" Mais je crains que cette question ne reste en suspens, parce que ces gens n’ont pas renoncé à leur politique basée sur une confiance exagérée en soi et la conviction de son exceptionnalité et de son impunité » [22]. Ni les États-uniens, ni les Français ne l’ont écouté. Il est maintenant trop tard.

À retenir
- Le gouvernement français s’est progressivement éloigné de la légalité internationale. Il perpètre des assassinats politiques et encadre des actions terroristes depuis au moins 2011.
- Le gouvernement français a noué des alliances contre nature avec les dictatures pétrolières du Golfe persique. Il travaille avec un groupe de personnalités états-uniennes et de compagnies multinationales pour saboter la politique d’apaisement des présidents Obama et Poutine.
- Le gouvernement français est entré en conflit avec ces alliés peu recommandables. L’un d’entre eux a sponsorisé les attaques de Paris.

[1] « Charlie Hebdo : les révélations de la dernière compagne de Charb », Thibault Raisse, Le Parisien, 18 octobre 2015.

[2] « Selon McClatchy, Mohammed Mehra et les frères Kouachi seraient liés aux services secrets français », Réseau Voltaire, 9 janvier 2015.

[3] « Les armes de Charlie-Hebdo couvertes par le Secret-Défense », Réseau Voltaire, 17 septembre 2015.

[4] « Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 janvier 2015.

[5] « Charlie Hebdo a bon dos », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 janvier 2015.

[6] « De quoi ont peur les politiques et les journalistes français ? », par Réseau Voltaire, 25 janvier 2015.

[7] Qui est Charlie ? : Sociologie d’une crise religieuse, Emmanuel Todd, Seuil,‎ 5 mai 2015, 252 p.

[8] « 11 mars 2004 à Madrid : était-ce vraiment un attentat islamiste ? », « Attentats de Madrid : l’hypothèse atlantiste », par Mathieu Miquel, Réseau Voltaire, 11 octobre et 6 novembre 2009.

[9] The Siege, Adrian Levy & Cathy Scott-Clark, Penguin, 2013.

[10] « Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens », par Isabelle Maudraud, Le Monde, 13 décembre 2012.

[11] Voir le témoignage de l’ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas sur LCP.

[12] Lire l’intervention du représentant syrien « Résolution 2165 et débats (aide humanitaire en Syrie) », Réseau Voltaire, 14 juillet 2014.

[13] Ce point est ignoré de la presse occidentale, mais a été largement discuté un an durant par la presse arabe et perse. La vérité a éclaté au grand jour lorsque cinquante analystes du CentCom ont dénoncé les mensonges des rapports sur la Coalition, qu’une enquête interne a été déclenchée et que, finalement, le général John Allen a été contraint à la démission. Voir notamment : « Stewart, Brennan et Cardillo dénoncent les manipulations du Renseignement au Pentagone » et « Le général Allen présente sa démission (Bloomberg) », Réseau Voltaire, 12 et 23 septembre 2015.

[14] « La France tente d’entraver le déploiement militaire russe en Syrie », Réseau Voltaire, 6 septembre 2015.

[15] « Les États-Unis et Israël débutent la colonisation du Nord de la Syrie », Réseau Voltaire, 1er novembre 2015.

[16] Pour en savoir plus : « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015.

[17] Daesh a été initialement constitué en Irak dans le cadre d’un plan visant à mettre fin à la Résistance à l’occupation états-unienne. Pour ce faire, les USA ont créé des milices anti-chiites —dont l’Émirat islamique en Irak, futur « Daesh »—, puis des milices anti-sunnites. En définitive, les deux groupes de population ont oublié l’armée d’occupation et se sont battus entre eux.

[18] « Valls : la France engagée contre le terrorisme », AFP et Le Figaro, 11 novembre 2015.

[19] « La grande peur du terrorisme », Timothée Boutry, Le Parisien-Aujourd’hui en France, 13 novembre 2015.

[20] « Bernard Cazeneuve présente un plan contre le trafic d’armes », AFP, 13 novembre 2015.

[21] Cf. Intervention du Dr Patrice Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, sur France Info à 10h26 et au journal du soir de France2, le 14 novembre 2015. « Comment le Samu s’est préparé aux attentats simultanés de Paris », Kira Mitrofanoff, Challenges, 15 novembre 2015.

[22] « Discours de Vladimir Poutine à la 70ème Assemblée générale de l’Onu », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 28 septembre 2015.

Thierry Meyssan

Thierry Meyssan Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.