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04/05/2017

Les Protocoles des Sages de Sion, clé de la subversion mondiale messianique par la mafia Khazare de Rothschild

A écouter avant d'aller voter pour le VRP de la mafia Khazare de Rothschild pour leur permettre après avoir pris le contrôle de l'argent sur le monde, d'accéder à la politique et pour comprendre où il veulent en venir avec leurs plans poursuivis depuis des siècles d'instauration de leur Nouvel Ordre Mondial Satanique ! 

 

 Tout sauf MACRON ! 

En réponse à la polémique engendrée par Un show TV jordanien enflamme les réseaux sociaux en se référant aux Protocoles des Sages de Sion

 

Un show TV jordanien enflamme les réseaux sociaux en se référant aux Protocoles des Sages de Sion

 

Conférence du 21 mai 2016 de Philippe Ploncard d'Assac

 

Les Protocoles des Sages de Sion, clé de la subversion mondiale messianique

 

Le mondialisme messianique et son utilisation de l’Islam 

 

Pourquoi les Illuminati révèlent-ils la conspiration ? (Selon Henri Makow)

Merci de partager cette vidéo et ce texte largement autour de vous ! 

Si nous votons pour MACRON, nous allons perdre notre âme pour la livrer aux satanistes reptiliens ! 

 

Pourquoi les Illuminati révèlent-ils la Conspiration ?

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Les Illuminati ne veulent pas seulement vos enfants, votre épouse, vos biens et votre liberté.

Le fait de s’emparer de vos droits les plus élémentaires n’est pas suffisant pour ces Satanistes. Ils veulent la récompense ultime. Ils veulent s’emparer de votre âme.

Ils nous révèlent la conspiration, parce qu’ils veulent que nous soyons leurs complices. Tout comme les francs-maçons des rangs inférieurs, les Juifs, les américains ou les européens ordinaires, sont complices par leur soutien envers la guerre. Ils veulent que nous devenions tous des démons.

Ils font délibérément preuve de maladresse parce qu’ils veulent nous compromettre. Ils ne veulent pas que nous puissions dire : « Mon Dieu, nous n’en savions rien. ».

Ils ont fait un pari avec Dieu. Ils veulent nous enrôler du côté de Lucifer. Mais ils doivent nous laisser le libre arbitre, la capacité de faire un choix.

C’est la raison pour laquelle ils nous révèlent la conspiration. Par exemple les Rockefeller parrainent la John Birch Society. Leur journal, The New American est toujours une des meilleures sources d’information à propos des projets de l’élite. Cette opposition contrôlée présente aussi d’autres utilités. Elle permet de circonscrire la révolte et de s’assurer qu’aucune autre forme de résistance ne vienne à se développer.

C’est pourquoi beaucoup de sites comme le mien fonctionnent sans beaucoup de difficulté. Ils veulent que tout le monde soit au courant. Certains autres sites internet peuvent même recevoir le soutien des Illuminati.

Ralph Epperson, l’auteur de The Unseen Hand (1985)/La main invisible, fait des révélations au sujet du Nouvel Ordre Mondial depuis les années 1980. Il m’a confié n’avoir jamais rencontré aucune forme de répression de la part de l’élite.

C’est pourquoi ils sont si négligents. Tout le monde peut voir qu’aucun avion n’a heurté le Pentagone, ni ne s’est écrasé à Shanksville. Ils veulent que nous nous compromettions en acceptant ces mensonges et en abandonnant les victimes à leur sort. Nous devenons ainsi moralement complices de leurs crimes.

L’AVOCAT DU DIABLE

Dans le film L’Avocat du Diable, basé sur le roman d’Andrew Niederman et produit par Arnon Milchan et Arnold Kopelson, le Diable (Pacino) déclare à Kevin Lomax, l’avocat ambitieux joué par Keanu Reeves : « Je ne fais que présenter les évènements, ton libre arbitre tire ses propres ficelles ! »

Il montre à Kevin qu’il ne peut blâmer personne d’autre que lui-même. Kevin est dirigé par son propre égoïsme et sa vénalité. Il a abandonné sa femme au moment où elle avait le plus besoin de lui, puis elle s’est suicidée. Il a fait acquitter beaucoup de coupables, parce qu’il « ne perd jamais ».

Puis le diable nous expose le manifeste Luciférien : c’est la croyance que l’homme est défini par ses appétits charnels et ses désirs (l’avidité, le pouvoir, la luxure), plutôt que par son âme et les idéaux spirituels (la vérité, la justice, la beauté). L’homme sert Lucifer en satisfaisant ces tentations, devenant complice de sa propre destruction. Les Illuminati ont toujours défendu le fait que l’homme se consacre à la satisfaction de ses plus bas instincts, appelant cela la « libération sexuelle » et le « mariage libre ». Cela détruit la famille. Leur psychologie a toujours été contre toute forme de « répression » (c’est-à-dire d’autodiscipline). Cette idéologie que l’homme est Dieu, et que ses désirs sont la mesure de toute chose, s’appelle « l’humanisme laïc », c’est-à-dire le « Luciférianisme ».

John Milton (Le Diable) : Pourquoi te charges-tu de ce poids ? Dieu ? C’est ça ? Dieu ? Eh bien laisse-moi te donner une information confidentielle à propos de Dieu. Dieu aime observer. C’est un farceur. Penses-y. Il a pourvu l’homme d’instincts. Il l’affuble de ces dons extraordinaires, et que fait-il, pour son propre amusement, son propre divertissement cosmique, Il fixe la loi des opposés. C’est la blague des blagues. Regarde, mais ne touche pas. Touche, mais ne goute pas. Goute, mais n’avale pas. Ahahah. Et pendant que tu sautes d’un pied sur l’autre, que fait-il ? Il rit aux éclats ! C’est un sadique, un cul serré ! C’est un propriétaire absent! Vénérer ça ? Jamais !

Kevin Lomax : « Mieux vaux régner en Enfer que de servir au Paradis », c’est ça ?

John Milton : Pourquoi pas ? Je suis là depuis le commencement des temps. J’ai expérimenté chaque sensation dont l’homme a été doté. Je me suis occupé de ce qu’il voulait sans jamais le juger. Pourquoi ? Parce que je ne l’ai jamais rejeté. Malgré toutes ses imperfections, je suis un fan de l’homme! Je suis un humaniste. Peut-être même le dernier des humanistes. Qui peut objectivement nier que le vingtième siècle ait été entièrement mon œuvre, Kévin ?

Le Diable révèle qu’il est le père de Kévin et lui demande d’avoir une liaison avec sa jolie demi-sœur de manière à engendrer un successeur. Plutôt que de succomber à cette tentation, Kévin se donne la mort.

Le simple fait de dire « non » aurait suffit. Nous ne serons pas complices de notre propre destruction. Nous ne vendrons pas notre âme au Diable.

 

 

 

28/04/2017

MACRON : De la Fondation Saint-Simon à Emmanuel Macron

Les français sont en guerre contre les US/SIONISTES depuis près de 300 ans !

Voilà qui dirige la France, une grande majorité d'apatrides, adeptes de la secte Judéo-maçonnique qui occupent la France depuis la soi-disant révolution Française !

Près de 300 ans qu'ils pourrissent la vie des français !

 

COMMENT FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX - De la Fondation Saint-Simon à Emmanuel Macron par Thierry Meyssan

La subite apparition d’un nouveau parti politique, En Marche !, sur la scène électorale française, et la candidature de son président, Emmanuel Macron, à la présidence de la République ne doivent rien au hasard. Les partisans de l’alliance entre la classe dirigeante française et les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai.

 
| DAMAS (SYRIE)
 
 
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Henry Hermand, l’un des principaux créateurs de la Fondation Saint-Simon,
a parrainé la carrière d’Emmanuel Macron.
Il fut son témoin, lors de son mariage en 2007.
Il le fit entrer en 2012 à l’Élysée et créa son parti politique à l’Institut Montaigne, en 2016.

 

Il est impossible de comprendre la soudaine apparition sur la scène politique partisane d’Emmanuel Macron sans connaître les tentatives qui l’a précédée, celles de Jacques Delors et de Dominique Strauss-Kahn. Mais pour comprendre qui se tient dans les coulisses, un retour en arrière est nécessaire.

1982 : la Fondation Saint-Simon

Des universitaires et des directeurs de grandes entreprises françaises décidèrent, en 1982, de créer une association afin de favoriser « la rencontre entre les chercheurs en sciences sociales et les acteurs de la vie économique et sociale, [et] de diffuser auprès du public les connaissances produites par les sciences humaines et sociales ». Ce fut la Fondation Saint-Simon [1].

Durant près de vingt ans, cet organisme imposa le point de vue de Washington en France, créant ce que ses détracteurs appelèrent « la pensée unique ». La Fondation décida de se dissoudre, en 1999, après les grèves de 1995 et l’échec de la réforme du système de retraite.

La Fondation organisa 70 séminaires annuels auxquels participèrent chaque fois une quarantaine de personnes. Elle publia 110 Notes mensuelles et une quarantaine de livre. Enfin, plus discrètement, elle organisa un dîner mensuel réunissant des universitaires, des chefs d’entreprises du CAC40, et les principaux patrons de presse du pays.

Durant ces dîners, non seulement les points de vue se rapprochèrent, mais les patrons de presse décidèrent des sujets qu’ils aborderaient et la manière dont ils les traiteraient. Progressivement, le pluralisme de la presse s’effaça devant le « devoir d’informer », puis devant le « pouvoir de former » les esprits.

La Fondation avait été créée par d’un côté l’historien François Furet et le sociologue Pierre Rosanvallon, de l’autre le lobbyiste Alain Minc, l’industriel Roger Fauroux, le banquier Jean Peyrelevade, et enfin l’éditeur Yves Sabouret et l’intellectuel Jean-Claude Casanova. Son financement avait été imaginé par Henry Hermand, une éminence grise de la gauche non-communiste.

Toutes ces personnalités étaient alors connues pour leurs liens avec un puissant groupuscule états-unien : les néo-conservateurs. Ces intellectuels trotskistes venaient de rejoindre le président républicain Ronald Reagan. Dépassant les concepts de « droite » et de « gauche », ils affirmaient combattre le stalinisme et vouloir « démocratiser » le monde par tous les moyens. Ils ne cachaient pas leur admiration pour le philosophe Leo Strauss, théoricien d’une dictature globale éclairée. Certains d’entre eux, créèrent la National Endowment for Democracy (NED) et le United States Institute of Peace. Malgré les apparences, ces deux fondations ont été conçues comme des instruments au service des « Cinq yeux », c’est-à-dire de l’accord entre les services secrets de l’Australie, du Canada, des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.

Au départ, la Fondation Saint-Simon bénéficia de subventions de la John M. Olin Foundation, qui avait invité François Furet à enseigner à Chicago. Cet organisme états-unien, marqué très à droite, avait déjà financé les trotskistes néo-conservateurs. Rapidement, la Fondation Saint-Simon adhéra à The Hague Club (le Club de La Haye), une supra-structure de la Fondation Rockefeller chargée de financer une trentaine d’associations européennes atlantistes avec des Fonds de la CIA, puis de la NED.

C’est donc avec l’argent des services secrets états-uniens que furent organisés les dîners mensuels rassemblant des universitaires de renom et les patrons du CAC40 autour des directeurs d’Études, d’Esprit, d’Europe 1, de L’Expansion, de L’Express, du Figaro, de Libération, du Matin de Paris, du Monde, de M6, du Nouvel Observateur, de RTL et des journalistes stars d’Antenne2 et de TF1.

Dans les années 90, lorsque le sociologue britannique Anthony Giddens lança la « Troisième voie » pour adapter la rhétorique socialiste à l’économie de marché, la Fondation Saint-Simon célèbra avec enthousiasme ce tour de passe-passe porté par Bill Clinton et de Tony Blair.

 

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Anne Sinclair, journaliste vedette de TF1 et membre de la Fondation Saint-Simon,
et son ami Jacques Delors, candidat officiel de la Fondation à la présidence de la République.

 

1993 : l’opération Jacques Delors & Martine Aubry

En 1993, les membres de la Fondation Saint-Simon décidèrent de lancer leur propre candidat à la présidence de la République : le président de la Commission européenne, Jacques Delors. Simultanément, ils préparèrent la montée en puissance de la fille de leur candidat, la ministre du Travail Martine Aubry, destinée à devenir sa Première ministre.

Jacques Delors, alors socialiste, avait débuté sa carrière politique à droite, au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Martine Aubry, alors socialiste, avait débuté comme responsable des relations publiques du groupe Pechiney, dont le directeur Jean Gandois deviendra « le patron des patrons ».

Tandis que les organes de presse dont les directeurs étaient membres de la Fondation commençaient à tresser les louanges de Jacques Delors et de sa fille, le trésorier de la Fondation, Alain Minc, créa dans les locaux de la Fondation deux organisations distinctes :
- l’Association nationale des entreprises pour l’insertion (ANEI), afin d’impliquer de grandes entreprises dans la campagne électorale de Delors.
- l’Association des amis de la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE), pour financer l’ascension d’Aubry.

Après l’échec de François Bayrou au congrès des Démocrates sociaux (CDS), Jacques Delors prit acte de l’impossibilité de créer une nouvelle majorité rassemblant les socialistes et les centristes. Il renonça donc à se présenter à l’élection présidentielle. L’ANEI fut dissoute et ses actifs furent transférés à la FACE.

Le programme politique de la Fondation Saint-Simon et des Delors père et fille était de faire de la France le pilier de l’Union européenne. Il prévoyait de faire de la France le « hub » européen en y développant les transports routiers transversaux et de fonder l’économie sur un accroissement de la main d’œuvre. Il convenait donc de maintenir les femmes au travail et d’augmenter l’immigration. Dans la période transitoire, afin de contenir le chômage, il faudrait diminuer le temps de travail.

Ce programme a été partiellement appliqué, par la suite, avec le gouvernement Jospin, bien qu’alors la conjoncture internationale eut changée. En 1998 et 2000, la France adopta les 35 heures, cette fois contre l’avis du patronat qui les soutenait en 1993-95, et augmenta l’immigration du travail. Le résultat fut inverse à celui imaginé en 1993 : le chômage crût inexorablement. Le maintien des femmes au travail posa de nouveaux problèmes en termes de crèches, de temps de travail des enfants à l’école, et finalement de baisse du niveau des élèves. Dans ce contexte, la présence massive d’immigrés déstabilisa l’ensemble du système social.

1995 : l’opération Juppé-Notat de réforme des retraites

Le projet de loi du Premier ministre Alain Juppé (droite) sur la réforme des retraites fut soutenu par la revue Esprit et le syndicat CFDT (gauche) ; le tout coordonné par la Fondation.

C’est durant cette campagne que le sociologue Alain Touraine émergea comme porte-parole des Saint-Simoniens.

Cependant, face aux gigantesques grèves de décembre 95, le projet de loi dû être retiré. Victime de son échec, la Fondation Saint-Simon ne tarda pas à se dissoudre.

2000 : l’Institut Montaigne

En 2000, le groupe d’assurances AXA créé un nouveau think-tank, l’Institut Montaigne. Bientôt, il publie un ouvrage collectif d’universitaires et de chefs d’entreprise, Le Courage de réformer. Puis il prend le journaliste Philippe Manière comme directeur. Celui-ci a été formé par la Fondation Rockefeller au Centre Bellagio qui abrite The Hague Club.

L’Institut Montaigne milite pour des réformes économiques et sociales en tous points identiques à celles que la Fondation Saint-Simon entendait réaliser. En 2004, il rédige la Charte de la diversité en entreprise, immédiatement soutenue par la FACE et aujourd’hui adoptée par de nombreux groupes. En 2012, il publie un second livre collectif, Réformer par temps de crise. Après le retrait de Claude Bébéar de la direction d’AXA, son successeur à la tête de l’entreprise, Henri de Castries, en devient président.

 

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Anne Sinclair toujours, mais cette fois avec son époux, Dominique Strauss-Kahn,
candidat officieux de Terra Nova à la présidence de la République.

 

2008 : Terra Nova

En 2008, un collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, Olivier Ferrand, créé l’association Terra Nova, dans des locaux prêtés par Henry Hermand. Ce nouveau think tank vise à faire entrer la modernité états-unienne dans la vie économique, sociale et politique de la France. Il fonctionne sur le modèle du Progressive Policy Institute créé par Bill Clinton et le sénateur pro-israélien Joseph I. Lieberman.

Comme la Fondation Saint-Simon avec le Crédit Lyonnais, Terra Nova entretient d’étroites relations avec des banques, principalement avec Rothschild & Cie.

En 2011, Terra Nova organisa la première primaire du Parti socialiste avec l’aide de la National Endowment for Democracy qui envoya pour cela à Paris son spécialiste, Tom McMahon. L’idée était de faire adopter par d’autres partis que les socialistes un candidat unique, Dominique Strauss-Kahn, de sorte qu’il soit en mesure de passer le premier tour de l’élection présidentielle et de l’emporter. Directeur du Fonds monétaire international, « DSK » devait faire entrer les Français dans la globalisation.

Malheureusement, il fut arrêté aux États-Unis peu avant la primaire dans laquelle il fut remplacé par Martine Aubry. La fille de Jacques Delors passa le premier tour, mais fut éliminée au second par François Hollande.

À la mort d’Olivier Ferrand, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, lui succéda à la présidence de Terra Nova.

 

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Mieux que Bill Clinton et Tony Blair : Emmanuel Macron, le gendre idéal.

 

2016 : l’opération Emmanuel Macron

Ce long préambule permet de comprendre le lancement de l’opération Emmanuel Macron.

À sa sortie de l’ENA, Emmanuel Macron a débuté, en 2004, au sein du cabinet de Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier est un ancien collaborateur de Roger Fauroux (le président de la Fondation Saint-Simon) et de Jacques Delors (le candidat présidentiel de la Fondation). Par la suite Jouyet est devenu ministre de Nicolas Sarkozy (droite) puis secrétaire général de l’Élysée de François Hollande (gauche).

Emmanuel Macron fait alors un détour par la banque Rothschild & Cie. Puis entre à l’Élysée comme adjoint de Jean-Pierre Jouyet. À cette fonction, il remplace un autre associé-gérant de Rothschild & Cie, François Pérol.

En 2006, Emmanuel Macron rejoint le Parti socialiste et la Fondation Jean-Jaurès, dont une partie du financement est assurée par les trotskistes néo-conservateurs de la National Endowment for Democracy (NED). En 2007, il rejoint Les Gracques, un groupe d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, dont Jean-Pierre Jouyet est l’animateur. Cette association tente d’organiser une alliance entre le Parti socialiste et les centristes.

En 2012, Emmanuel Macron devient Young leader de la French-American Foundation [2], dont Philippe Manière (le directeur de l’Institut Montaigne) et Alain Minc (le trésorier de la Fondation Saint-Simon) sont administrateurs. C’est sur recommandation du même Alain Minc, qu’Emmanuel Macron devient Research Fellow à la London School of Economics, lorsqu’il quitte l’Élysée, en 2014.

En mai-juin 2014, Emmanuel Macron est invité à la réunion annuelle du Groupe de Bilderberg. L’ordre du jour prévoyait aussi bien la question de l’échange interétatique de Renseignement que l’architecture du Moyen-Orient post-Printemps arabes. Cette institution a été crée en marge de l’Otan qui en assure directement la sécurité, quel que soit le pays où elle se réunit. Son président actuel est le Français Henri de Castries, Pdg d’AXA et président de l’Institut Montaigne.

En 2016, dans les locaux de l’Institut Montaigne, Emmanuel Macron créé son propre parti, En Marche !, avec l’aide d’Henry Hermand (un des principaux mécènes de la Fondation Saint-Simon, puis de Terra Nova) [3]. Après s’être largement expliqué sur les plateaux de télévision, l’homme décède en novembre 2016, à 92 ans. L’originalité de ce parti est que, durant ses huit premiers mois, il n’aura pas ni programme, ni proposition, juste un candidat à la présidentielle. Cela ne l’empêchera pas d’être rejoint par toutes sortes de personnalités politiques qui n’eurent pas besoin qu’on leur précise ce qu’elles savaient déjà : le programme de Macron, c’est celui de Delors et de Strauss-Kahn.

Si la candidature de Jacques Delors visait à faire de la France le pilier de l’Union européenne, celle d’Emmanuel Macron comme celle de Dominique Strauss-Kahn entend faire entrer les électeurs (on n’ose plus dire les « Français ») dans la globalisation. Le soutien apporté par les médias est beaucoup plus facile que deux décennies auparavant car ils se sont concentrés et que les six principaux patrons de presse sont favorables à la globalisation.

Macron étant candidat à la présidentielle, Aubry renonce cette fois à se présenter à la primaire socialiste. En février 2017, François Bayrou, qui n’avait pu emmener les Démocrates-sociaux à soutenir Jacques Delors, apporte son soutien à Emmanuel Macron.

C’est ainsi que l’on fait du neuf avec du vieux. Chaque année les Français célèbrent dans la fête le « beaujolais nouveau », puis ils retournent à leurs occupations. Car, à la différence de la « France éternelle » de De Gaulle, cette aimable piquette ne se conserve pas.

Durant une dizaine d’années, l’auteur a participé à de nombreux séminaires de la Fondation Saint-Simon.

 

[1] « La face cachée de la Fondation Saint-Simon », par Denis Boneau, Réseau Voltaire, 10 février 2004.

[2] « Un relais des États-Unis en France : la French American Foundation », par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 19 avril 2007.

[3] « Henry Hermand : "Mon soutien à Macron ne doit pas faire plaisir à Hollande" », Mathilde Siraud, Le Figaro, 18 septembre 2016.

 

 

 

25/10/2016

Le dernier qui dit la vérité !

France Lobbies
 

« Où sont les intellectuels qui se « mobilisent » pour toutes les causes possibles et imaginables, pourvu qu’elles concernent des droits autres que ceux de leur propre peuple ? Où sont les Onfray, Debray, Polony, Badiou, Plenel, Sapir, Todd, Lordon, Ruffin ? Comment les Zemmour, Finkielkraut, E. Lévy, Fourest, Causeur, Valeurs actuelles, Marianne, osent-ils encore prétendre que ce sont les islamistes qui limitent nos libertés ? » [Jean Bricmont]

jean-frederic-poisson-2Interventions de Jean-Frédéric Poisson à l’Assemblée


 

Le dernier qui dit la vérité !

Jean-François Poisson a dit des choses évidentes : Hillary Clinton est liée à Wall Street et aux groupes de pressions (aussi connus sous le nom de lobby) pro-israéliens. Et face à des groupes aussi puissants, la différence entre lié et soumis n’est pas très grande. Plus juste encore, M. Poisson a souligné que cette situation était mauvaise pour la France.

Pour se convaincre de la justesse des propos de M. Poisson, il suffit de lire les révélations de Wikileaks, ou d’écouter les discours de Mme Clinton devant l’Aipac, ou de lire Hillary Clinton, la reine du chaos de Diana Johnstone (qui cite entre autre Haim Saban, un milliardaire sioniste, disant qu’il donnera tout l’argent nécessaire pour qu’Hillary Clinton soit élue) ou le livre de J. Mearsheimer et S Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine qui démontre l’influence déterminante de ce lobby sur la politique américaine au Moyen-Orient.

Immédiatement, comme dans toutes les « affaires » précédentes (en vrac : Faurisson, Chomsky, Le Pen, Gollnish, Mermet, Morin, Siné, Garaudy, l’abbé Pierre, Dieudonné, Soral,…)[1] c’est l’hallali : le coupable est cloué au pilori, mis dans l’incapacité de se défendre, et sommé de s’excuser. Et ses excuses ne serviront à rien. En matière de délit d’opinion en France, c’est « ni oubli, ni pardon ».

Ce qui est le plus choquant dans cette affaire, comme dans toutes les autres questions liées à la liberté d’expression, c’est l’absolue trahison des clercs. Qui osera dire un mot pour permettre à M. Poisson de s’exprimer ? Qui oserait organiser un débat public et contradictoire sur l’influence du sionisme dans nos sociétés ? Tous ceux qui s’en vont répétant que « le silence est complice » se taisent.

Où sont les intellectuels qui se « mobilisent » pour toutes les causes possibles et imaginables, pourvu qu’elles concernent des droits autres que ceux de leur propre peuple ? Où sont les Onfray, Debray, Polony, Badiou, Plenel, Sapir, Todd, Lordon, Ruffin ? Comment les Zemmour, Finkielkraut, E. Lévy, Fourest, Causeur, Valeurs actuelles, Marianne, osent-ils encore prétendre que ce sont les islamistes qui limitent nos libertés ? Où sont les souverainistes ? Où sont les défenseurs des droits de l’homme, les « pro-palestiniens », les « anti-capitalistes », les écologistes radicaux, les décroissantistes ? Que dit Le Monde Diplomatique ? Peut-on réellement croire que l’on va opérer des transformations radicales dans un pays où l’on a abandonné un des acquis les plus fondamentaux de la Révolution française, à savoir la liberté de dire ce que l’on pense. A quoi bon lutter pour que la France récupère sa souveraineté face à l’Europe si c’est pour qu’elle reste soumise à un groupuscule servant les intérêts d’un État du Moyen-Orient ?

Les intellectuels français adorent se focaliser sur des sujets « autorisés », où l’on peut se donner l’illusion d’être subversif sans prendre aucun risque : taper sur l’Islam, bien sûr, en prétendant « défendre la laïcité », mais aussi, si l’on est « de gauche », critiquer le catholicisme, célébrer les luttes du passé (de la révolution française aux années 60), élaborer des utopies, condamner le néo-libéralisme, faire de la « critique culturelle », attaquer la science et ses applications (OGM, nucléaire, pesticides), ou « lutter » contre le fascisme, le racisme, l’homophobie, le sexisme, et, last but not least évidemment, l’antisémitisme.

Et si l’on est « de droite », on peut aussi s’adonner aux joies de la pseudo-subversion en attaquant le mariage gay, la théorie du genre, la « féminisation » de la société ou le multiculturalisme.

Mais je ne conseille à personne de contester la ligne du parti sur la résistance armée palestinienne, la « révolution » ukrainienne, la « révolution » syrienne (notons à ce sujet que, d’après Wikileaks, Hillary Clinton veut renverser Assad pour le bien d’Israël), la « nécessité » de la construction européenne, les guerres humanitaires, ou sur Poutine, Assad, l’Iran et Trump. Ne serait-ce que discuter de la liberté d’expression lorsqu’il s’agit de sa répression par les lois « contre la haine » ou « contre la  négation de l’histoire » est encore plus risqué.

Ceux qui ne le croient pas n’ont qu’à essayer, juste pour voir : ils se verront aussitôt boycottés par les médias, désinvités de conférences si pas victimes d’interdictions professionnelles. On pourrait remplir un assez gros volume avec toutes les « mésaventures » de ceux qui ont franchi certaines lignes colorées.

La France est un triste pays où l’on adore célébrer la Résistance mais où personne ou presque n’a le courage de défendre les libertés les plus élémentaires, même les siennes. Cependant,contrairement à l’occupant pendant la guerre, le CRIF et la LICRA n’ont ni armée, ni moyens de torture, ni camps. Leur pouvoir dépend uniquement de l’infinie lâcheté des intellectuels, des journalistes et des politiques.

Ceux qui pensent que cette censure omniprésente est « bonne pour les juifs » se font de sérieuses illusions : de plus en plus de gens répètent la phrase attribuée à Voltaire : « si vous voulez savoir qui a le pouvoir, demandez-vous qui vous ne pouvez pas critiquer ». Quand j’ai cité cette phrase dans une émission de Taddéi consacrée à Dieudonné, J.-F. Kahn m’a dit qu’elle était antisémite ! Mais qui l’a rendue antisémite ? Elle ne l’était surement pas à l’époque de Voltaire.

Le lobby pro-israélien est un tigre de papier : si un peu plus de gens avaient le courage de l’affronter et s’ils étaient solidaires entre eux, il s’effondrerait demain et le soutien à Israël s’effondrerait peu après. Mais la France est comme l’Italie des années 50, avec le lobby pro-israélien jouant ici le rôle que jouait là l’Eglise. Quand la révolte viendra-t-elle ? Est-ce que, par une subtile ironie de l’histoire, les vérités évidentes proférées par un catholique réactionnaire pourraient être l’étincelle qui mettra le feu à la plaine ?

Jean Bricmont | Publié le 24 octobre 2016 | Arrêt sur Info

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[1]  Voir pour plus de détails sur ces affaires La République des censeurs L’Herne, Paris 2014.

Lire aussi: http://www.silviacattori.net/article5390.html

Source: http://arretsurinfo.ch/le-dernier-qui-dit-la-verite/

 

 

27/10/2015

François Fillon confie à Philippe de Villiers concernant les Bilderbergs : « Que veux-tu, c’est eux qui nous gouvernent »

Ils complotent derrière notre dos et quand nous les dénonçons nous sommes des complotistes !

François Fillon confie à Philippe de Villiers concernant les Bilderbergs : « Que veux-tu, c’est eux qui nous gouvernent »

25 octobre 2015 - 16:34

http://www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html

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Vidéo assez extraordinaire et rare puisque M. de Villiers y explique des propos de F. Fillon qui avoue clairement que le groupe Bilderberg gouverne l’Europe ! Quand je pense à Marc-Édouard Nabe qui se moque de ces structures supra-nationales en niant la réalité du complot (ainsi que bon nombre de journaleux), pauvre imbéciles. L’apocalypse continue son travail de dévoilement des réalités pour notre plus grand plaisir et pour le malheur de l’humanité. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut voir, les faits sont là pour ceux qui sont prêts, les autres n’ont qu’à continuer à dormir, ça ne changera pas grand chose au cours des événements…
 

Ces puissants et mystérieux messieurs du cercle Bilderberg

Publié le 06-06-2013 à 19h00

François Fillon, invité jeudi soir sur France 2, se rend vendredi à la conférence de ce club très fermé, qui se réunit jusqu'à dimanche près de Londres.

L'hôtel Suvretta, à Saint-Moritz, en Suisse, où s'est réuni le cercle Bilderberg en juin 2011. (AFP)

L'hôtel Suvretta, à Saint-Moritz, en Suisse, où s'est réuni le cercle Bilderberg en juin 2011. (AFP)

 

Le dîner ne figure pas à l'agenda officiel. L'hôte et ses invités tiennent à cette discrétion. Début novembre 2011, alors que la crise de l'euro est à son comble, François Fillon prend le temps de recevoir à Matignon un groupe obscur d'une trentaine de personnes dont les noms sont presque tous inconnus du grand public, mais pas des initiés.

Ce soir-là, le Premier ministre de Nicolas Sarkozy planche sur l'état de la France devant les membres d'un petit club qui ne fait jamais la une des journaux, mais fascine les obsédés du complot : le Bilderberg. A croire les "conspirationnistes", ce cercle, fondé en 1954 par un prince hollandais et un milliardaire américain pour endiguer le communisme, serait le "vrai gouvernement du monde". On lui devrait la victoire de Bill Clinton, la guerre en Irak ou la nomination de Herman Van Rompuy, président du Conseil européen. Rien de moins !

Gotha politico-financier occidental

Comparés au Bilderberg, d'autres forums internationaux bien plus célèbres, tels la Trilatérale ou Davos, auraient autant d'influence qu'une fête de patronage. Les convives de François Fillon sont tous d'éminents représentants du gotha politico-financier occidental. Sous les lambris de l'hôtel Matignon, il y a là, entre autres, le patron de la banque Goldman Sachs, Peter Sutherland, le big boss de la banque d'affaires Lazard, Ken Jacobs, l'inspirateur des néoconservateurs américains, Richard Perle, le grand manitou de Shell, Jorma Ollila, le futur chef du gouvernement italien, Mario Monti, ou la présidente du Musée d'Art moderne de New York, Marie- Josée Kravis, par ailleurs épouse du propriétaire d'un fonds d'investissement américain.

Le grand ordonnateur du dîner n'est autre qu'Henri de La Croix, comte de Castries, PDG du groupe d'assurances Axa et premier Français à présider le Bilderberg. Petit-fils d'un ministre de la IVe République et inspecteur des Finances, ce pilier de l'establishment français est aussi proche de Nicolas Sarkozy que de François Hollande, son camarade de la promotion Voltaire à l'Ena. On l'a compris : à un tel aréopage, même le chef du gouvernement de la cinquième puissance mondiale ne peut refuser l'hospitalité. Ce repas est-il pour autant le signe d'une vaste conspiration ? "Je ne comprends pas l'hystérie autour du Bilderberg, s'amuse aujourd'hui François Fillon. Je ne trouve pas qu'il s'y dise des choses si confidentielles..."

Groupe ultramondain ou confrérie d'influence planétaire ?

Groupe ultramondain ou confrérie d'influence planétaire ? De 6 au 9 juin, le club réunira, à l'abri des regards, sa soixantième et unième conférence annuelle, dans un palace près de Londres. Comment fonctionne ce groupe, dont la liste des membres n'est publiée officiellement que depuis trois ans ? A-t-il le pouvoir qu'on lui prête ? "Le Nouvel Observateur" a interrogé une trentaine de personnalités françaises et étrangères qui ont participé aux travaux du Bilderberg. Elles racontent, souvent pour la première fois, les coulisses de cette institution qui suscite tant de fantasmes.

"C'est un Davos en plus fermé", dit Jean-Pierre Jouyet, président de la Caisse des Dépôts et autre camarade de promotion de François Hollande à l'Ena. Le célèbre forum suisse accueille plus de mille VIP issus des cinq continents. Le Bilderberg, lui, s'adresse à un cercle bien plus restreint - cent trente personnes, jamais plus, venues d'Europe et des Etats-Unis. Les fondateurs du club l'ont voulu ainsi, discret et transatlantique. Le prince Bernhard des Pays-Bas et David Rockefeller l'ont créé en 1954, au plus chaud de la guerre froide, avec un objectif précis : la lutte contre le communisme. La première réunion se déroule du 29 au 31 mai, en catimini, à Oosterbeek, aux Pays-Bas, dans un hôtel appelé Bilderberg.

Les participants : de grands leaders politiques et économiques du Nouveau et du Vieux Continent - tels les Français Guy Mollet, Jean Monnet et Antoine Pinay. "A l'époque, le but était de convaincre les dirigeants européens et américains de resserrer leurs liens et de ne pas baisser la garde face à la puissante Union soviétique", explique l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine.

Dans les premières années du Bilderberg, on s'exprime en français et en anglais, les deux langues officielles de l'Otan. On parle défense de l'Europe de l'Ouest et contre-propagande. On réfléchit à des actions communes contre le péril rouge.

Rien ne doit filtrer

Rien ne doit filtrer. David Rockefeller veille. Le richissime héritier de la Standard Oil est un expert en opérations spéciales. Comme il le raconte dans ses Mémoires (1), le futur patron de la Chase Manhattan Bank a fait la guerre dans le renseignement militaire, à Alger. Francophone, il a poursuivi ses activités d'espion en 1945 à Paris. Son goût du secret a imprégné l'esprit du club, dont on n'a découvert l'existence qu'au milieu des années 1960.

L'institution est véritablement sortie de l'ombre en 1976, à l'occasion d'une grande affaire de corruption qui a durablement terni son image. On a appris que le prince Bernhard monnayait son prestige pour favoriser le groupe d'armement Lockheed auprès de l'armée néerlandaise et que ses conciliabules avec les dirigeants de la firme américaine avaient notamment lieu en marge de la conférence du Bilderberg, qu'il présidait depuis vingt ans. "Ce scandale a failli tuer le club, reconnaît Thierry de Montbrial, patron de l'Institut français des Relations internationales (Ifri) et membre du Bilderberg jusqu'à aujourd'hui. On l'a sauvé en remplaçant le prince par l'ancien Premier ministre britannique, lord Home." L'odeur de soufre est restée.

En dépit de ce passé controversé, le Bilderberg est toujours le cercle le plus sélect de l'élite transatlantique. Sa grande affaire n'est plus le communisme, mais la mondialisation et les défis qu'elle pose à l'Occident. Au sommet, on trouve un petit cénacle, le comité directeur, composé de trente personnalités du monde du grand business et de la géopolitique, celles-là mêmes qui ont dîné à Matignon.

"De l'entregent et une vision planétaire"

"Pour y être coopté, il ne suffit pas d'être patron de Coca-Cola : il faut avoir de l'entregent et une vision planétaire", explique l'avant- dernier président du Bilderberg, le flamboyant vicomte Etienne Davignon, dans son immense bureau qui surplombe la place Royale à Bruxelles. Lui-même tutoie la terre entière. Ancien commissaire européen, cet octogénaire belge toujours bronzé et courtois est administrateur d'une dizaine de multinationales. "Steevie", comme le surnomment ses amis du gotha, a siégé pendant des décennies au comité directeur du club, aux côtés de figures historiques, tels le magnat italien Giovanni Agnelli ou l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger, et de personnalités montantes, comme l'avocat Tom Donilon, qui deviendra conseiller de Barack Obama pour la sécurité.

Les trente se réunissent deux fois par an - généralement dans une capitale européenne pour parler de la situation du club et du monde. Ils en profitent pour dîner discrètement avec les dirigeants locaux ou les leaders prometteurs. En février, c'était à Rome, autour du nouveau président du Conseil italien, Mario Monti, un fidèle du Bilderberg depuis trois décennies. Il n'a fait que présenter ses réformes au club. Mais ces repas peuvent avoir une influence sur le cours des choses. En novembre 2009, le comité directeur se retrouve à Bruxelles. On invite le chef du gouvernement belge d'alors, Herman Van Rompuy. "Personne ne connaissait ce petit homme discret et quadrilingue, raconte "Steevie". Il nous a fait un explosé très clair. Il a défendu l'euro avec force et brio, face aux Américains incrédules."

Quelques jours plus tard, à la surprise générale, le "petit homme" est désigné à la présidence de l'Union européenne. "Sa brillante présentation l'a peut-être ajouté, au dernier moment, à la liste des candidats possibles",reconnaît son compatriote Davignon, sans livrer d'autres détails. En revanche, les trente n'ont pas réussi à rencontrer le futur président français, François Hollande. En novembre 2011, Henri de Castries avaient convié son camarade de l'ENA, qui venait tout juste de remporter la primaire socialiste, à plancher devant le steering committee à Paris. L'adversaire de Nicolas Sarkozy avait accepté, avant de se décommander. C'est son ami Jean-Pierre Jouyet, autre "voltairien", qui l'a remplacé au pied levé.

100 invités

Le comité directeur a une autre prérogative : établir la liste des cent invités à la prestigieuse conférence annuelle du Bilderberg, qui se déroule début juin, en Europe ou aux Etats-Unis. Comme tous les ans depuis 1954, David Rockefeller, 97 ans, assistera à la prochaine, "si sa santé le lui permet", précise le vicomte belge. Rares sont ceux qui déclinent l'invitation. Certains redoutent encore d'être épinglés par les "conspirationnistes". François Fillon, par exemple, a refusé d'y assister tant qu'il dirigeait le gouvernement. Vladimir Poutine aussi. C'était en 2002 quand le président russe a commencé à vociférer contre l'Occident. Mais, le plus souvent, les invités acceptent, flattés.

"Etre convié à ce forum annuel est un signe de reconnaissance, une marque de prestige, assure Thierry de Montbrial, membre du steering committee jusqu'en 2011. J'y ai été coopté en 1976, en remplacement de Wilfrid Baumgartner, ministre des Finances sous de Gaulle", glisse-t-il pas peu fier. C'est donc lui qui, pendant trente-cinq ans, a désigné les heureux élus français à la conférence du Bilderberg - "quatre par promotion", précise-t-il. Délicieux privilège pour cet X-Mines, éternel patron de l'lfri.

De l'ère Giscard au quinquennat Sarkozy, Thierry de Montbrial a fait défiler à la conférence du Bilderberg une grande partie de l'élite parisienne. Quand le français a été abandonné comme langue officielle du club, à la fin des années 1980, il n'a plus convié que des anglophones. "Ca limite le choix", ironise-t-il. Sont venus des dirigeants politiques, de droite et de gauche, des grands patrons, des journalistes réputés. Aujourd'hui encore, craignant d'être stigmatisés par les obsédés du complot, certains n'avouent leur participation que du bout des lèvres. "Moi, je regrette de ne pas avoir été invité plus souvent", reconnaît franchement le député UMP Pierre Lellouche, grand spécialiste de l'Otan.

Jets privés et limousines

La conférence annuelle est organisée comme un sommet de chefs d'Etat. Arrivés en jets privés et en limousines aux vitres teintées, les 130 happy few sont enfermés pendant deux jours et demi dans un hôtel de luxe entièrement privatisé. L'obsession de la sécurité et de la confidentialité est telle que le lieu exact de la rencontre est tenu secret jusqu'au dernier moment. "A ce point, c'est ridicule, confie Hubert Védrine. Il y a même un système de triple badge pour franchir chacune des trois barrières de sécurité." "Il est interdit de venir avec son conjoint ou sa secrétaire", ajoute Nicolas Bazire, l'ancien directeur de cabinet de Balladur et témoin de mariage de Nicolas Sarkozy. Et "pas le droit non plus de partir avant la fin du week-end", précise le patron de Publicis, Maurice Lévy.

A l'extérieur, des militants altermondialistes tentent de prendre des photos des participants. Leurs pancartes dénoncent une conspiration. "Cette idée de complot est une farce, assure Hubert Védrine. Le Bilderberg réunit des gens du même monde qui se rencontrent dans d'autres cercles." "Contrairement aux fantasmes, aucune décision n'y est prise", assure l'économiste et éditorialiste au "Figaro" Nicolas Baverez, qui vient de remplacer Thierry de Montbrial au comité directeur. "En fait, on est là pour travailler. Les deux jours et demi sont très intenses. De 8 heures à 20 heures, il y a une succession de débats." Les thèmes ? Depuis peu, le site du Bilderberg en publie une liste dont on ignore si elle est exhaustive.

Au menu officiel de la conférence 2012, à Chantilly (Etats-Unis) :"austérité et croissance", "l'Occident face à l'Iran" ou "géopolitique de l'énergie". Selon nos informations, cette année, ils débattront de l'accélération de la croissance aux Etats-Unis et en Europe, du nationalisme et du populisme ou des orientations prioritaires de la recherche médicale... Bref, les grands dossiers du moment. "Les exposés sont strictement limités à dix minutes et les questions à trois minutes", raconte l'ancien patron de la banque Paribas André Lévy-Lang. Seul Henry Kissinger n'est pas rappelé à l'ordre quand il déborde.

Confidentialité absolue

Autre règle, plus surprenante : tous les membres, sans distinction de titre, doivent accepter d'être assis par ordre alphabétique. Ainsi, lors des trois conférences auxquelles elle a assisté, la star du petit écran Christine Ockrent s'est-elle retrouvée à la droite de Béatrix d'Orange-Nassau, reine des Pays-Bas (et fille du prince Bernhard). Tandis que la Russe Lilia Shevtsova, kremlinologue réputée, côtoyait l'autre souveraine habituée du Bilderberg, la reine Sofa d'Espagne.

Au Bilderberg, tout le monde est traité sur un pied d'égalité. Le compte rendu des débats est rédigé par deux journalistes de l'hebdomadaire économique britannique "The Economist", qui font office de greffiers mais n'ont pas le droit d'en publier le contenu. Tous les participants sont tenus de respecter une confidentialité absolue. Même les think tanks les plus stricts, comme le prestigieux club de géostratégie Chatham House, autorisent que l'on dévoile la substance des discussions, à condition de ne pas citer de personnalités précises. "A Bilderberg, c'est le silence total", souligne, admiratif, Maurice Lévy. "A cause de cette contrainte, certains journalistes réputés refusent de venir", admet le vicomte Davignon. Mais les hauts responsables parlent plus librement que dans d'autres forums. Le patron des services secrets britanniques a pu ainsi décrire la cyberdéfense en détail, bien avant que le sujet ne devienne médiatique.

Cette liberté de parole provoque parfois des étincelles. En juin 2003, alors que l'armée américaine vient d'envahir l'Irak, la conférence annuelle se déroule au Petit Trianon à Versailles. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, fervent opposant à la guerre, accepte de se déplacer. L'éditeur Conrad Black, propriétaire notamment du "Daily Telegraph", le prend à partie. Il l'accuse d'avoir souhaité une défaite des Etats-Unis. "C'est faux", s'insurge Villepin. "Pourtant quand l'un de mes journalistes vous a demandé si vous préfériez une victoire de Saddam Hussein ou de George Bush, vous avez refusé de répondre", lance Black. Le Français dément. "J'ai ici la cassette de l'interview, vous voulez l'entendre ?", rétorque le Canadien.

"Un niveau inégalé dans le monde"

"Parce que rien ne fuite, les conversations du Bilderberg sont d'un niveau inégalé dans le monde", dit, enthousiaste, Michel Rocard. Plus réservé, Philippe Villin, ancien patron du "Figaro", trouve les invités "assez conformistes", "tous attachés au capitalisme et au libre-échangisme". "Les sessions sont d'un intérêt variable", commente Anne Lauvergeon. L'ex-patronne d'Areva se souvient du jour où, en 2007, José Luis Zapatero est venu présenter, en avant-première, les mesures financières que son gouvernement allait prendre. "Il a été applaudi à tout rompre, raconte-t-elle. Et puis on a vu le résultat..."

Passionnante ou pas, la conférence du Bilderberg est l'occasion de se faire repérer par des hommes très puissants. Manuel Valls, Michel Sapin et Jean-François Copé y sont allés. "Copé, vous êtes sûr ? Je ne l'ai pas remarqué", dit, vachard, le vicomte Davignon. Margaret Thatcher a été invitée dès 1975, quatre ans avant sa nomination à Downing Street. Et Bill Clinton, en 1991, quand personne ne misait sur lui. C'est l'un des piliers du club et grand argentier du Parti démocrate, Vernon Jordan, qui a repéré l'obscur gouverneur de l'Arkansas.

Le Bilderberg a joué un rôle dans la présidentielle américaine de 2004. En juin, alors qu'il est en passe d'être désigné candidat face à George Bush, John Kerry (autre habitué du club) cherche un colistier. Selon le "New York Times", il reçoit alors un appel de son ami le diplomate Richard Holbrooke. Celui-ci est à Stresa, en Italie, où il assiste à la fameuse conférence annuelle. Il vient d'écouter une intervention du sénateur de Caroline du Nord John Edwards, et a été séduit. Il lui recommande de le choisir. Kerry écoutera son conseil.

Christine Lagarde, Valérie Pécresse et François Fillon

"Le plus souvent, ce sont les à-côtés de la conférence qui sont les plus intéressants", dit Anne Lauvergeon. Pendant deux jours et demi, du petit déjeuner au coucher, les cent trente invités ne se quittent pas. "C'est plus intime que Davos, souligne Maurice Lévy. On a le temps de construire des relations qui vont au-delà du 'speed dating'." Autour d'un verre ou pendant une promenade, des discussions inattendues s'amorcent. Lors du Bilderberg de 1998, en Ecosse, l'ancien directeur de la stratégie de Matra Jean-Louis Gergorin a appris que l'allemand Dasa et l'anglais BAE négociaient leur rapprochement. Du coup, il a initié la fusion entre Matra et Aerospatiale, qui a donné ensuite naissance à EADS. Philippe Villin, lui, a rencontré là-bas le banquier qui l'a aidé à démarrer dans la finance quand il a quitté "le Figaro".

Pour la première fois depuis 1954, le Bilderberg vient de publier sur son site la liste des participants à sa conférence annuelle qui démarre le 6 juin dans le Herfordshire, au nord de Londres. Seront présents notamment Christine Lagarde, Valérie Pécresse et... François Fillon.

(1)"Mémoires" de David Rockefeller, Editions de Fallois, 2006.

Odile Benyahia-Kouider et Vincent Jauvert - Le Nouvel Observateur

 

Le "vrai gouvernement du monde", selon les conspirationnistes

Selon un sondage publié début mai, la moitié des Français seraient des adeptes de la théorie du complot : ils considèrent que "ce n'est pas le gouvernement qui gouverne la France" et qu'"on ne sait pas en réalité qui tire les ficelles".Les "conspirationnistes", très actifs sur internet, nourrissent cette croyance en désignant le Bilderberg comme le détenteur du "vrai pouvoir dans le monde". Des manifestations (ici en Espagne en 2010, photo) - ont lieu à chaque réunion annuelle du club.