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Quelques articles à lire avec la lettre adressée par le Directeur du FBI à des membres du Congrès confirmant la réouverture de l’enquête contre Khillary !
Allons savoir encore ce qu’ils nous préparent avec leurs mascarades d’élections présidentielles lorsque l’on sait que les présidents soi-disant élus par les peuples pour gouverner contre les peuples, et notamment aux USA ne sont que des marionnettes du Gouvernement Secret US le MJ12 dont l’existence a été dévoilée par William Cooper qui a été assassiné, bien entendu pour l’avoir dénoncé.
Tout comme en France oùnous avons droit aux pantins qui agissent sous la coupe de la mafia Khazare de Rothschildet des lobbies sionistes, comme ICI, etc.
Les morts providentielles qui protègent Hillary Clinton : 6 morts en 6 semaines !Entre le 22 juin et le 2 août 2016 ce sont 6 témoins gênants des agissements des époux Clinton qui sont décédés dans des circonstances curieuses ou inexpliquées, coïncidences pour le moins étranges qui surviennent au moment ultra sensible de la campagne électorale de Hillary :
Réouverture de l’enquête sur les mails de Clinton, Podesta stresséAlors que le Bureau fédéral d’enquête (FBI) a rouvert l’enquête sur l’utilisation d’un serveur privé pour la correspondance classée confidentielle d’Hillary Clinton quand elle occupait le poste de secrétaire d’État, son directeur de campagne semble être perturbé par cette nouvelle.
Vendredi, James Comey, le directeur du FBI vient d’annoncer que son agence était en possession de nouveaux éléments qui pourraient être liés à l’enquête visant à déterminer si les mails envoyés par Hillary Clinton depuis son adresse de messagerie personnelle, alors qu’elle était secrétaire d’État, contenaient ou non des informations confidentielles…
Une fantastique interview de Pierre Conessa, par notre partenaire Thinkerview…
Pour mémoire Pierre Conessa est agrégé d’histoire et ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA – comme quoi, le tout est de repérer ceux qui ne choisissent ni politique, ni finance…), Pierre Conesa est ensuite haut fonctionnaire du ministère de la Défense, où il a notamment été directeur adjoint de la délégation des Affaires stratégiques jusqu’à sa retraite en 2012. Il vient de publier Docteur Saoud et Mister Djihad : la diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite.
Édifiant (même si je ne partage pas quelques petits points…).
Le président français a annoncé la décision de Paris de dépêcher les troupes françaises en Irak avec pour mission de former les militaires irakiens.
Selon le quotidien français Le Figaro, François Hollande a mis en garde contre le retour des takfiristes étrangers à leur pays d'origine, une fois que la ville de Mossoul en Irak sera libérée.
Il a appelé la coalition internationale anti-Daech à "anticiper les conséquences de la chute de Mossoul", évoquant l'opération de libération de Mossoul.
"La reconquête n'est pas une fin en soi. Nous devons d'ores et déjà anticiper les conséquences de la chute de Mossoul", a lancé François Hollande, en insistant sur les enjeux politiques, humanitaires et sécuritaires de l'offensive contre la ville irakienne, à l'ouverture d'une réunion à Paris des ministres de la Défense de treize pays de la coalition - qui compte au total une soixantaine d'États membres dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada, l'Allemagne.
Cette réunion se tient une semaine exactement après le lancement de l'offensive par l'armée irakienne et les combattants kurdes contre Mossoul, deuxième ville d'Irak.
« Où sont les intellectuels qui se « mobilisent » pour toutes les causes possibles et imaginables, pourvu qu’elles concernent des droits autres que ceux de leur propre peuple ? Où sont les Onfray, Debray, Polony, Badiou, Plenel, Sapir, Todd, Lordon, Ruffin ? Comment les Zemmour, Finkielkraut, E. Lévy, Fourest, Causeur, Valeurs actuelles, Marianne, osent-ils encore prétendre que ce sont les islamistes qui limitent nos libertés ? » [Jean Bricmont]
Interventions de Jean-Frédéric Poisson à l’Assemblée
Le dernier qui dit la vérité !
Jean-François Poisson a dit des choses évidentes : Hillary Clinton est liée à Wall Street et aux groupes de pressions (aussi connus sous le nom de lobby) pro-israéliens. Et face à des groupes aussi puissants, la différence entre lié et soumis n’est pas très grande. Plus juste encore, M. Poisson a souligné que cette situation était mauvaise pour la France.
Pour se convaincre de la justesse des propos de M. Poisson, il suffit de lire les révélations de Wikileaks, ou d’écouter les discours de Mme Clinton devant l’Aipac, ou de lire Hillary Clinton, la reine du chaos de Diana Johnstone (qui cite entre autre Haim Saban, un milliardaire sioniste, disant qu’il donnera tout l’argent nécessaire pour qu’Hillary Clinton soit élue) ou le livre de J. Mearsheimer et S Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine qui démontre l’influence déterminante de ce lobby sur la politique américaine au Moyen-Orient.
Immédiatement, comme dans toutes les « affaires » précédentes (en vrac : Faurisson, Chomsky, Le Pen, Gollnish, Mermet, Morin, Siné, Garaudy, l’abbé Pierre, Dieudonné, Soral,…)[1] c’est l’hallali : le coupable est cloué au pilori, mis dans l’incapacité de se défendre, et sommé de s’excuser. Et ses excuses ne serviront à rien. En matière de délit d’opinion en France, c’est « ni oubli, ni pardon ».
Ce qui est le plus choquant dans cette affaire, comme dans toutes les autres questions liées à la liberté d’expression, c’est l’absolue trahison des clercs. Qui osera dire un mot pour permettre à M. Poisson de s’exprimer ? Qui oserait organiser un débat public et contradictoire sur l’influence du sionisme dans nos sociétés ? Tous ceux qui s’en vont répétant que « le silence est complice » se taisent.
Où sont les intellectuels qui se « mobilisent » pour toutes les causes possibles et imaginables, pourvu qu’elles concernent des droits autres que ceux de leur propre peuple ? Où sont les Onfray, Debray, Polony, Badiou, Plenel, Sapir, Todd, Lordon, Ruffin ? Comment les Zemmour, Finkielkraut, E. Lévy, Fourest, Causeur, Valeurs actuelles, Marianne, osent-ils encore prétendre que ce sont les islamistes qui limitent nos libertés ? Où sont les souverainistes ? Où sont les défenseurs des droits de l’homme, les « pro-palestiniens », les « anti-capitalistes », les écologistes radicaux, les décroissantistes ? Que dit Le Monde Diplomatique ? Peut-on réellement croire que l’on va opérer des transformations radicales dans un pays où l’on a abandonné un des acquis les plus fondamentaux de la Révolution française, à savoir la liberté de dire ce que l’on pense. A quoi bon lutter pour que la France récupère sa souveraineté face à l’Europe si c’est pour qu’elle reste soumise à un groupuscule servant les intérêts d’un État du Moyen-Orient ?
Les intellectuels français adorent se focaliser sur des sujets « autorisés », où l’on peut se donner l’illusion d’être subversif sans prendre aucun risque : taper sur l’Islam, bien sûr, en prétendant « défendre la laïcité », mais aussi, si l’on est « de gauche », critiquer le catholicisme, célébrer les luttes du passé (de la révolution française aux années 60), élaborer des utopies, condamner le néo-libéralisme, faire de la « critique culturelle », attaquer la science et ses applications (OGM, nucléaire, pesticides), ou « lutter » contre le fascisme, le racisme, l’homophobie, le sexisme, et, last but not least évidemment, l’antisémitisme.
Et si l’on est « de droite », on peut aussi s’adonner aux joies de la pseudo-subversion en attaquant le mariage gay, la théorie du genre, la « féminisation » de la société ou le multiculturalisme.
Mais je ne conseille à personne de contester la ligne du parti sur la résistance armée palestinienne, la « révolution » ukrainienne, la « révolution » syrienne (notons à ce sujet que, d’après Wikileaks, Hillary Clinton veut renverser Assad pour le bien d’Israël), la « nécessité » de la construction européenne, les guerres humanitaires, ou sur Poutine, Assad, l’Iran et Trump. Ne serait-ce que discuter de la liberté d’expression lorsqu’il s’agit de sa répression par les lois « contre la haine » ou « contre la négation de l’histoire » est encore plus risqué.
Ceux qui ne le croient pas n’ont qu’à essayer, juste pour voir : ils se verront aussitôt boycottés par les médias, désinvités de conférences si pas victimes d’interdictions professionnelles. On pourrait remplir un assez gros volume avec toutes les « mésaventures » de ceux qui ont franchi certaines lignes colorées.
La France est un triste pays où l’on adore célébrer la Résistance mais où personne ou presque n’a le courage de défendre les libertés les plus élémentaires, même les siennes. Cependant,contrairement à l’occupant pendant la guerre, le CRIF et la LICRA n’ont ni armée, ni moyens de torture, ni camps. Leur pouvoir dépend uniquement de l’infinie lâcheté des intellectuels, des journalistes et des politiques.
Ceux qui pensent que cette censure omniprésente est « bonne pour les juifs » se font de sérieuses illusions : de plus en plus de gens répètent la phrase attribuée à Voltaire : « si vous voulez savoir qui a le pouvoir, demandez-vous qui vous ne pouvez pas critiquer ». Quand j’ai cité cette phrase dans une émission de Taddéi consacrée à Dieudonné, J.-F. Kahn m’a dit qu’elle était antisémite ! Mais qui l’a rendue antisémite ? Elle ne l’était surement pas à l’époque de Voltaire.
Le lobby pro-israélien est un tigre de papier : si un peu plus de gens avaient le courage de l’affronter et s’ils étaient solidaires entre eux, il s’effondrerait demain et le soutien à Israël s’effondrerait peu après. Mais la France est comme l’Italie des années 50, avec le lobby pro-israélien jouant ici le rôle que jouait là l’Eglise. Quand la révolte viendra-t-elle ? Est-ce que, par une subtile ironie de l’histoire, les vérités évidentes proférées par un catholique réactionnaire pourraient être l’étincelle qui mettra le feu à la plaine ?
Ensuite la France qui a armé et financé ses mercenaires ira accuser la Syrie et la Russie de crimes de guerre ! Il en est de même pour Londres et l'UE qui ont décidé de lever l'embargo sur les armes pour armer leurs mercenaires en Syrie !
Se disant étonnés de voir que les terroristes de l’Etat Islamique avaient des véhicules flambant neufs, il y a quelques mois les Etats-Unis avaient publiquement déclaré vouloir connaitre l’origine de ces véhicules. En fait, selon plusieurs analystes Washington en avait lui-même fourni plusieurs centaines en Syrie. La déclaration des USA est donc restée sans suite, jusqu’à ce que l’armée Russe contacte il y a quelques semaines la société Toyota au Japon.
Celle-ci a alors fourni une liste de clients: Une société d’Arabie Saoudite « liée au Royaume » a acheté un total de 22500 véhicules, une société du Quatar 32000, les Emirats Arabes Unis 11650 et l’armée jordanienne 4500 véhicules. L’armée jordanienne a reçu des crédits de la part de plusieurs banques d’Arabie Saoudite pour financer ces achats.
Dans le même temps des informations ont montré que les ventes d’armes des pays occidentaux, en particulier des USA et de la France, à plusieurs pays du Golfe Persique – Emirats Arabes Unis, Quatar et Arabie Saoudite – servaient en fait à alimenter l’Etat Islamique et autres groupes terroristes. L’Arabie Saoudite a ainsi fourni 500 missiles antichars TOW aux « terroristes modérés ».
On se souviendra également des livraisons d’armes de la France, comme s’en vantait alors Laurent Fabius (article ici), et il est bien connu que les USA approvisionnent leurs protégés (les « terroristes modérés » d’Al Nosra entre autres) en armement de pointe.
Il est donc clair que si les pays occidentaux ne fournissaient pas les terroristes en armes et matériel, les troupes de l’Etat Islamique et autres groupes pourraient être bien vite mis hors d’état de nuire.
Mais qui est Al-Nosra, l’allié que Fabius et Hollande ont choisi pour la France dans sa lutte pour tuer Bachar el-Assad et faire un « printemps arabe » syrien, c’est-à-dire donner le pouvoir aux islamistes locaux ?
Le président français s’est confié au journaliste Xavier Panon, qui révèle que François Hollande a décidé de livrer des armes lourdes aux rebelles syriens, malgré l’embargo européen.
La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.
«Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres», explique le chef de l’Etat à l’auteur du livre, en mai 2014. Les livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.
SYRIE - C'est la première fois que la France se positionne de manière aussi significative dans le conflit syrien.
La France, mais aussi la Grande-Bretagne, vont en effet demander d'avancer la prochaine réunion de l'Union européenne sur l'embargo sur les armes pour la Syrie et, à défaut d'unanimité, décideront d'en livrer à titre national aux rebelles.
Invité sur France Info lundi matin, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, annonce que Paris va livrer des armes aux rebelles syriens.
La France, mais aussi la Grande-Bretagne, vont en effet demander d'avancer la prochaine réunion de l'Union européenne sur l'embargo sur les armes pour la Syrie et, à défaut d'unanimité, décideront d'en livrer à titre national aux rebelles.
Paris et Londres demandent "aux Européens, maintenant, de lever l'embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre", déclare le ministre. A défaut de l'unanimité requise à l'Union européenne pour lever cette mesure, les deux pays prendront la décision de livrer des armes, car la France "est une nation souveraine", a précisé Laurent Fabius.
Fabius veut toujours donner des armes aux rebelles
"Nous considérons que c'est un pas dans la bonne direction, a réagi le porte-parole de l'opposition syrienne, Walid al-Bounni. (...) Bachar al-Assad n'acceptera de solution politique (à la crise) que lorsqu'il saura qu'il a face à lui une force (armée) qui va le renverser". "Tant que les Européens et les Américains n'arment pas la rébellion, ils sont en train de dire à Bachar al-Assad 'continue de te battre'", a-t-il estimé. Et "tant que les Iraniens et les Russes continuent de lui offrir leur soutien, il (Bachar al-Assad) restera convaincu qu'il va gagner", a ajouté le porte-parole.
"Dans une violation flagrante du droit international, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé la volonté de son pays et celle de la Grande-Bretagne de fournir des armes aux groupes terroristes", a de son côté vigoureusement réagit Damas, via l'agence officielle syrienne Sana.
Une réunion avancée de deux mois ?
Mardi, le Premier ministre britannique David Cameron avait déjà indiqué que son pays pourrait se désolidariser de l'embargo de l'UE en cours, en fournissant des armes à l'opposition syrienne pour lutter contre le président Bachar al-Assad.
La prochaine réunion de l'Union européenne sur l'examen de l'embargo sur les armes à destination de la Syrie est prévue fin mai. Mais le ministre français veut faire bouger les choses rapidement.
"Il faut aller très vite" et "nous allons demander avec les Britanniques que la réunion (...) soit avancée", a-t-il dit, n'excluant pas qu'elle intervienne avant fin mars. "On ne peut pas accepter qu'il y ait ce déséquilibre actuel avec d'un côté l'Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l'autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre", a fait valoir Laurent Fabius. "Lever l'embargo c'est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation", a-t-il estimé.
Rappelons que le conflit en Syrie a fait, selon l'ONU, plus de 70.000 morts depuis son déclenchement le 15 mars 2011.
Réaction à l'UMP
Le député Pierre Lellouche a exprimé son soutien à cette décision franco-anglaise. Dans un communiqué, l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes "soutient la décision du gouvernement de livrer des armes à l’opposition syrienne, décision qui n'avait que trop tardé".
Il "espère" qu'elle "permettra de faire évoluer le conflit syrien, de mettre fin au massacre impuni de la population syrienne par l’armée et l'aviation d’al-Assad". "Et enfin, que cette initiative permette à l'Europe de revenir au coeur de la question syrienne, de préparer l’après al-Assad", poursuit l'élu de Paris.
http://fr.euronews.com/ L'Union européenne décide d'assouplir l'embargo sur les armes en Syrie. Cette décision, fruit d'un compromis entre les ministres des Affaires étrangères des 27, est une victoire pour le Royaume-Uni qui militait en ce sens. Mais de nombreux Etats membres craignent que cet amendement ne fasse qu'attiser le conflit et que ces armes tombent entre de mauvaises mains.
Catherine Ashton : "Aujourd'hui, nous avons convenu d'étendre les sanctions contre la Syrie pour 3 mois de plus. Mais nous les avons amendées pour permettre un plus grand soutien non létal et une assistance technique pour la protection des civils."
Les 27 ont également approuvé une mission de conseil et de formation de l'armée malienne. Il a été surtout question de sanctions. Dans la ligne de mire des ministres européens: la Corée du Nord et le Zimbabwe.
"A Bruxelles, les ministres se transforment en régulateur de sanctions expliquent notre correspondant à Bruxelles Andrei Beketov. Ils les assouplissent pour le Zimbabwe, les renforcent pour la Corée du Nord, les ajustent pour la Syrie. Tout cela ne coûte pas très cher. Il semble que l'Union européenne, préoccupée par sa propre crise financière, ne possède pas de levier suffisamment puissant pour influencer les événements mondiaux."
A la veille du 2e anniversaire du début du conflit meurtrier en Syrie, Paris et Londres ont prôné jeudi une levée rapide de l'embargo européen pour pouvoir livrer des armes aux rebelles. En arrivant au sommet européen à Bruxelles, jeudi après-midi, François Hollande a déclaré à la presse : «Nous avons comme objectif de convaincre nos partenaires à la fin du mois de mai, et si possible avant. Nous allons employer notre sens de la diplomatie. Si d'aventure, il devait y avoir un blocage d'un ou deux pays alors la France, elle, prendrait ses responsabilités.» Les Etats-Unis ont affirmé qu'ils soutiendraient «certainement toutes sortes d'appui à l'opposition syrienne dont parlent publiquement la France et le Royaume-Uni», sans se prononcer explicitement pour une levée de l'embargo sur les armes.
«Nous pensons que la transition politique doit être la solution pour la Syrie», a affirmé le président français. Mais «nous ne pouvons laisser un peuple massacré par un régime qui pour l'instant ne veut pas de transition politique», a-t-il ajouté. Dans la matinée, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius avait annoncé sur France Info qu'à défaut d'un accord qui nécessite l'unanimité des 27, le Royaume-Uni et la France prendraient la décision de livrer des armes à titre national. Des propos confirmés par François Hollande.
VIDEO. Fabius demande la levée de l'embargo sur les armes en Syrie
«On ne peut pas accepter qu'il y ait ce déséquilibre actuel avec d'un côté l'Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l'autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre», fait valoir Laurent Fabius. «Lever l'embargo c'est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation», a-t-il estimé, alors que, selon l'ONU, le conflit en Syrie a déjà fait plus de 70 000 morts depuis le son déclenchement le 15 mars 2011. Selon un haut responsable français s'exprimant sous anonymat, «on est plus près de 100.000 morts que de 70 000».
Des déclarations saluées par les opposants syriens
A Bruxelles, François Hollande et le le Premier ministre britannique David Cameron se sont rencontrés en tête-à-tête avant le début du sommet. L'objectif, selon des responsables français, est de fournir des missiles sol-air. Les deux pays ne fournissent actuellement aux rebelles que des matériels non létaux -moyens de protection ou de communication. Les Etats-Unis, qui craignent que les armes ne tombent aux mains de jihadistes aidant les insurgés, leur donnent matériel médical et rations alimentaires.
Sans surprise, ces déclarations ont été saluées par l'opposition syrienne. Son porte-parole, Walid Bounni, estime qu'il s'agit d'«un pas dans la bonne direction». «Tant que les Européens et les Américains n'arment pas la rébellion, ils sont en train de dire à Bachar al-Assad continue de te battre», ajoute-t-il. A contrario, le régime au pouvoir dénonce ce choix, parlant de «violation flagrante du droit international».
La France veut accélérer la discussion au niveau européen
Laurent Fabius a demandé d'avancer la prochaine réunion de l'Union européenne sur l'examen de cet embargo prévue fin mai. «Il faut aller très vite», a-t-il dit, n'excluant pas que la réunion intervienne avant fin mars.
«Chacun peut demander qu'un sujet soit mis à l'agenda d'une réunion», s'est contenté de déclarer Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. «Si des partenaires importants de l'UE estiment que la situation est maintenant différente et que cela nécessite encore un nouveau changement des sanctions, nous sommes évidemment prêts à en parler immédiatement au sein de l'UE», a pour sa part réagi le ministère allemand des Affaires étrangères, quand bien même Berlin voit d'un mauvais œil l'idée de lever l'embargo, jugeant que cela ne pourrait qu'aggraver le conflit.
Elio Di Rupo : «Choisir la moins mauvaise» solution
Jeudi après-midi à Bruxelles, le Premier ministre socialiste belge, Elio Di Rupo, a souligné que ces questions étaient «extrêmement complexes» et ne pouvaient se résoudre «par oui ou non». «Il n'y a aucune bonne solution, donc il faut choisir la moins mauvaise», a-t-il ajouté. Son homologue luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a exprimé le souhait que «l'Union européenne qui se targue de vouloir mettre en place une politique étrangère commune se mette d'accord sur une même ligne». «On en a déjà beaucoup parlé au niveau européen et il avait été décidé de ne pas intervenir, mais si la France et la Grande-Bretagne ont de nouvelles raisons, on va les écouter», a déclaré pour sa part le Néerlandais Mark Rutte.
Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, appelle Moscou à reprendre la " voie politique " en Syrie.
Alors que s’ouvre à Paris, le 29 août, la " semaine des ambassadeurs ", le rendez-vous annuel sur les grandes orientations de la diplomatie française, le ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dénonce l’escalade du régime syrien et rappelle l’urgence d’une solution politique.
Ces preuves sur l’emploi d’armes chimiques par le régime changent-elles la donne ?
Chacun est désormais face à ses responsabilités. Par deux fois au moins, le régime a utilisé des armes chimiques contre sa population. Ce sont les conclusions d’un rapport du mécanisme d’enquête et d’attribution (JIM), créé par le Conseil de sécurité de l’ONU en lien avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et dont la crédibilité est incontestable. Ses enquêteurs, à l’issue d’un long travail, démontrent que le régime a violé les engagements pris en 2013 lors de son adhésion à la Convention pour l’interdiction des armes chimiques et du démantèlement, sous contrôle international, de son arsenal. Ce rapport montre aussi que daech - acronyme arabe de l’organisation Etat islamique - a eu recours au moins une fois aux armes chimiques.
Le régime syrien et daech rivalisent dans l’horreur. L’emploi de telles armes est non seulement illégal mais aussi insoutenable moralement, y compris pour ceux qui appuient Damas. Personne n’a intérêt à la banalisation de l’arme chimique. Les Russes doivent clarifier leur position et en même temps saisir cette opportunité pour revenir vers une solution politique. Ce conflit n’a pas d’issue militaire, comme le reconnaît lui-même mon homologue - russe - Sergueï Lavrov. Le bilan de ces cinq ans de guerre, avec plus de 300 000 morts, est terrible.
Quelle peut être une " réponse à la hauteur de la gravité du crime commis ", selon vos propres mots ?
Nous travaillons avec nos partenaires au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment les Américains et les Britanniques, à une résolution condamnant ces attaques sous chapitre VII, c’est-à-dire prévoyant des sanctions contre les auteurs de ces crimes et les responsables de cette abomination. Il y a aussi la possibilité d’une saisine par le Conseil de sécurité de la Cour pénale internationale, une hypothèse sur laquelle nous avons déjà travaillé depuis un certain temps et qui vise l’ensemble des crimes de guerre et contre l’humanité commis en Syrie, et pas seulement l’utilisation d’armes chimiques. Mais il faut procéder par étapes. Il y a donc ce rapport, il faut maintenant une résolution. L’opinion publique internationale existe et la Russie elle-même n’y est pas insensible. Il faut créer un rapport de forces politique et moral, la France peut y contribuer de façon significative.
Ce conflit reste la priorité de la diplomatie française ?
Notre objectif en Syrie est de lutter contre le terrorisme et de protéger les Français de cette menace. Notre engagement militaire contre Daech au sein de la coalition commence à porter ses fruits, car ce groupe recule aussi bien en Irak qu’en Syrie. Mais le chaos du conflit et la barbarie croissante du régime alimentent la radicalisation, comme à Alep, qui est l’épicentre d’une tragédie humanitaire. Dans une ville assiégée et écrasée par les bombes, des groupes comme Fatah Al-Cham, l’ancien Front Al-Nosra lié à Al-Qaida, parviennent à s’imposer, ce qui donne un prétexte à l’aviation russe pour intensifier ses pilonnages, poussant ainsi encore un peu plus la population vers les extrémistes.
Il ne s’agit pas tant de gagner la guerre que de gagner la paix. Nous œuvrons pour une Syrie pacifiée, stabilisée, unitaire et qui respecte les droits de ses minorités, dont les chrétiens et les Kurdes. Nous appuyons le processus de négociations sous l’égide de l’ONU et de son envoyé spécial Staffan de Mistura, avec le coparrainage de Washington et Moscou. Il y a eu, l’hiver 2015-2016, des moments d’espoir. Ils sont vite retombés parce que le régime a fait le choix de la répression aveugle avec le soutien de la Russie et de l’Iran.
Ne craignez-vous pas d’être lâchés par les Américains comme en 2013, lorsque la France avait voulu bombarder le régime de Bachar Al-Assad après l’attaque chimique de la Ghouta ?
Les premiers contacts avec nos partenaires occidentaux au Conseil de sécurité sont encourageants, mais je veux rester vigilant. Je sens John Kerry sincère dans sa volonté de reprendre vraiment la négociation politique. Notre objectif est donc d’obtenir une condamnation au Conseil de sécurité, mais aussi d’aller plus loin en créant les conditions pour qu’une négociation politique puisse reprendre. Or, avant même ce rapport - sur l’usage d’armes chimiques - , c’était déjà difficile avec le siège d’Alep, qui est le symbole même de la faillite de la solution militaire. Il faut saisir cette occasion pour dire aux Russes : vous avez une opportunité pour reprendre le chemin de la voie politique et vous sortir du piège militaire dans lequel vous vous êtes mis.
Craignez-vous un veto russe au Conseil de sécurité ?
La Russie n’est pas un adversaire mais un partenaire. C’est avec elle, mais aussi avec l’Iran, l’Arabie saoudite, avec les Américains et la Turquie que nous cherchons une solution. Les Russes ont un rôle déterminant à jouer dans la résolution du conflit. Ils assurent vouloir une solution politique et la reprise des négociations à Genève ? Je leur dis : condamnez le régime - syrien - et arrêtez de bombarder ! La Russie ne peut pas tenir un double langage, c’est-à-dire vouloir une solution politique et n’agir que militairement, comme si la victoire du régime était possible. Le régime ne peut pas gagner militairement. Il y a un intérêt commun à revenir à la table des négociations à Genève, sans que personne perde la face.
La Russie peut-elle être juge et partie au conflit en Syrie ?
La Russie est une grande nation qui veut à nouveau jouer un rôle. On peut le comprendre. Je vous l’ai dit : c’est un partenaire, mais ce n’est pas un partenaire facile. Il faut être clair avec elle. Nous le serons avec le président Poutine, qui doit venir en octobre à Paris.
Pensez-vous que l’opposition syrienne croie encore à l’utilité des négociations ?
La situation actuelle crée la méfiance. Un accord a par exemple été trouvé pour évacuer 700 combattants et les civils de Daraya - dans la banlieue de Damas - , mais l’opposition est sceptique. Nous le sommes nous-mêmes. Que va-t-il se passer pour ces combattants et ces populations une fois évacués ?
La Turquie fait irruption dans la guerre, est-ce une bonne chose ?
C’est une bonne chose que la Turquie s’implique franchement dans la lutte contre Daech, qui la frappe durement. Il est aussi légitime que la Turquie assure la sécurité de sa frontière. Mais attention à l’engrenage de la violence et à une éventuelle tentation de vouloir traiter en Syrie une partie de la question kurde. Nous condamnons le PKK - Parti des travailleurs du Kurdistan, autonomiste, interdit en Turquie - et les attentats qu’il commet en Turquie. En Syrie, des forces kurdes combattent Daech efficacement. Il ne faudrait pas qu’une dimension kurde s’ajoute aux conflits qui existent déjà.
Où en est l’initiative française de paix au Proche-Orient ?
La réunion du 3 juin - à Paris, avec les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays, l’ONU et l’UE - , dont certains pensaient qu’elle ne pourrait jamais avoir lieu, s’est tenue et a enclenché une dynamique. Le gouvernement Nétanyahou poursuit malheureusement la colonisation qui mine la solution à deux Etats. Les deux parties n’ont pas renoué le dialogue. Mais les choses bougent. J’ai rencontré cet été le président palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que John Kerry, qui s’efforce de rapprocher Israéliens et Palestiniens, en liaison avec les pays arabes. Les Egyptiens parlent aux Palestiniens et aux Israéliens, et les Russes sont aussi disponibles. L’initiative française a permis de remettre à l’ordre du jour ce conflit et la perspective d’un Etat palestinien. Tout ce qui aidera à créer les conditions d’une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient est une bonne chose.
Propos recueillis par Christophe Ayad et Marc Semo