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02/11/2015

Poutine est à prendre au sérieux

Poutine est à prendre au sérieux

Poutine est à prendre au sérieux

« SI LA BAGARRE EST INÉVITABLE, IL FAUT FRAPPER LE PREMIER »

Ce serait une grave erreur pour l’Occident et ses dirigeants de ne pas prendre au sérieux ce que dit Poutine. Il n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Ce qu’il a à dire, il le dit sans élever le ton et sans effet oratoire. Les mots sont pesés, les pensées sont claires et ses intentions sont sans équivoque. On se souviendra de son intervention, l’an dernier, à la rencontre de Valdaï, où il avait précisé les défis à relever de la part des puissances qui conditionnent les destinées de ce monde.

« …le monde s’est engagé dans une époque de changements et de mutations profondes, époque où nous devons tous faire preuve d’un degré élevé de prudence et d’une capacité à éviter les démarches irréfléchies ».

Cette année, à l’occasion de sa rencontre avec les experts internationaux, réunis à Sotchi pour la XIIe édition du club de discussion de Valdaï, il a de nouveau pris la parole dans un contexte où les problèmes semblent s’accentuer plutôt que diminuer. Le conflit en Ukraine n’est toujours pas résolu. En Syrie, le droit international de l’État syrien est toujours bafoué par la coalition occidentale qui ignore la souveraineté et l’indépendance du peuple syrien. Elle recrute, forme, arme et finance une soi-disant armée de libération syrienne (ALS) pour lutter contre l’armée syrienne et le gouvernement de Bachar Al-Assad. Pendant ce temps, les terroristes de l’État islamique étendent leur influence et leur domination sur le territoire syrien et, au lieu de disparaître sous les frappes de la coalition occidentale, ils se sont renforcés. Ce fut à tout le moins le cas jusqu’à ce que la Russie intervienne en réponse à l’appel du président Bachar Al-Assad.

« Les États-Unis possèdent un grand potentiel militaire, mais il est toujours difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et en même temps en utiliser certains pour poser des pions sur le damier du Moyen-Orient dans leur propre intérêt. Il est impossible de vaincre le terrorisme si l’on utilise une partie des terroristes comme un bélier pour renverser des régimes que l’on n’aime pas. On ne peut pas ensuite se débarrasser de ces terroristes. C’est une illusion de croire qu’on pourra les chasser du pouvoir. Le meilleur exemple nous est donné par la situation en Libye. On espère que le nouveau gouvernement pourra stabiliser la situation, mais ce n’est pas le cas pour l’instant ».

Ce double jeu des États-Unis et de ses alliés agace d’autant plus Vladimir Poutine qu’il rend pratiquement impossible toute action concertée pour se libérer de l’État islamique et du terrorisme, quelle que soit la forme qu’il prend. Il n’y a pas, comme il le dit dans une autre partie de son intervention, un terrorisme modéré et un terrorisme cruel. Dans les deux cas on tue et l’on assassine, faisant fi de tout droit et de toute loi.

« «Il ne faut pas diviser les terroristes entre modérés et non-modérés. On voudrait savoir la différence. Les experts disent que les terroristes «modérés» décapitent les gens de façon modérée ou tendre»

Deux conflits majeurs permettent de cerner avec précision ce qui sépare l’approche de la Russie de celle des États-Unis et de L’Europe.

En Ukraine, la Russie a toujours soutenu que le conflit en est un entre le Donbass et le gouvernement central de Kiev. Il appartient donc au gouvernement de Kiev de reconfigurer la constitution en concertation avec les gouvernements du Donbass (Donetsk et Lougansk) de manière à respecter leurs particularités culturelles et leur autonomie comme peuples. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle en est arrivé Minks2. À ce jour Kiev se résiste à cette concertation assurant un statut particulier pour cette région du sud-est de l’Ukraine.

Les États-Unis, n’ayant pas participé directement à ces négociations de Mink2 n’en continue pas moins à apporter leur soutien au gouvernement central de Kiev en lui fournissant des armes et en formant des soldats pour lutter contre les populations du Donbass.

En Syrie, la Russie reconnaît la légitimité de l’État syrien ainsi que celle de son président, Bachar Al-Assad. C’est d’ailleurs à l’invitation de ce dernier que la qu’elle intervient pour lutter contre les terroristes de l’État islamique qui n’ont rien à voir, comme tel, avec le peuple syrien. Par contre, les groupes armés, d’une soi-disant opposition syrienne, profitent de la présence de l’État islamique pour accentuer leurs actions contre l’armée régulière et le gouvernement de Bachar Al-Assad. À plusieurs reprises, la Russie a demandé aux États-Unis qui l’accusent de bombarder cette armée de l’opposition qu’ils soutiennent en armements, en formation et en argent de leur fournir la liste des positions de l’ALS. Tout ceci pour éviter de les prendre pour cibles. Cette requête est demeurée sans réponse. Pour la Russie, Il appartiendra à l’armée régulière syrienne de les combattre ou aux responsables politiques des deux groupes en litige de résoudre entre eux, leurs différents. Pour Moscou, ce sera toujours le peuple syrien qui devra avoir le dernier mot concernant le choix de ses dirigeants et le régime politique de l’État.

Quant aux États-Unis et ses alliés, ils ne reconnaissent pas la légitimité du gouvernement dirigé par Bachar Al-Assad et n’en tiennent aucunement compte dans leurs interventions en Syrie. Ils recrutent des mercenaires d’un peu partout à travers le monde pour grossir les rangs de l’ASL. Cette opposition armée n’est en rien comparable avec les combattants du Donbass, en Ukraine. Dans ce dernier cas, ce sont les populations locales, soutenues par leurs gouvernements régionaux, qui réclament un statut spécial qui respecte leur particularité culturelle et ethnique.

Il est évident que les approches ne sont pas du tout les mêmes et que les fondements qui les soutiennent ne répondent pas aux mêmes principes.

Pour la Russie, il est prioritaire de respecter le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de celui des États à jouir pleinement de leur indépendance et souveraineté.

Pour les États-Unis et ses alliés européens, le principe qui sous-tend tous les autres est celui de la subordination des régimes politiques et économiques à leurs intérêts. La gouvernance mondiale recherchée nivelle le principe des nations et, avec ce dernier, celui de leurs droits.

La rencontre de Vienne

Lavrof et Kerry34

Cette rencontre sur trois jours des principaux acteurs concernés dans cette guerre en Syrie n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés. Les États-Unis ont décidé d’envoyer des militaires en Syrie pour soutenir l’armée d’opposition syrienne et poursuivre ainsi leurs actions contre le gouvernement syrien. Cette décision prend la forme d’une véritable provocation contre l’intervention russe en Russie. Sous des dehors de promoteur de la paix en Syrie, John Kerry se moque éperdument de la Russie et de son ministre des relations internationales, Serguei Lavrov. Il parle et agit comme si les États-Unis avaient toujours bien en main le leadership de la lutte contre le terrorisme et des voies à suivre pour rétablir la paix en Syrie.

Cette intervention du secrétaire d’État, John Kerry, ne prend aucunement en compte l’approche russe de la lutte contre l’État islamique pas plus d’ailleurs que celle de la reconnaissance légitime du Gouvernement syrien. Plus tôt, le chef de la diplomatie russe s’était prononcé pour un règlement politique du conflit syrien impliquant la participation du président Bachar Al-Assad et la participation de l’ensemble de l’opposition syrienne non armée.

Il faut dire que les provocations des États-Unis contre la Russie ne manquent pas. Tout est mis en œuvre pour discréditer ses interventions en Syrie et minimiser ses succès. Sur la scène européenne, l’étau se resserre autour de la Russie. Sur ce dernier point, la Russie a servi un sérieux avertissement à l’OTAN.

« Il s’agit du rapprochement de l’OTAN et de ses infrastructures militaires vers nos frontières, ce qui constitue un phénomène que nous considérons comme indésirable et dont nous expliquons depuis longtemps les potentielles conséquences dangereuses », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la question de commenter les informations parues dans le WSJ.

Que va conclure Vladimir Poutine de tout cela?

Il est certain qu’il a décodé depuis un bon bout de temps la stratégie et les objectifs des États-Unis. Les comportements de ses « partenaires » occidentaux, comme il les appelle, lui confirment le fait qu’ils ne démordent pas de leur grand projet de s’asservir les nations et les peuples. La confrontation est de plus en plus plausible. Sur ce dernier point, John Kerry qui se dit optimiste quant à la non intervention de la Russie peut très bien se tromper. Il devrait plutôt prendre très au sérieux ces propos tenus par Vladimir Poutine à la tribune de Valdaï.

“Il y a 50 ans, à Saint-Pétersbourg, la rue m’a appris une règle : si la bagarre est inévitable, il faut frapper le premier.”

 L’Occident risque beaucoup à ne pas prendre au sérieux Vladimir Poutine. 

Oscar Fortin

http://humanisme.blogspot.com

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

La Russie a augmenté sa cadence quotidienne de frappes aériennes en Syrie, en raison de la réduction du temps mis entre la détection et la frappe des cibles islamistes. Outre l’optimisation de la reconnaissance aérienne, les Russes ont bénéficié de l’intensification des actions dans le domaine HUMINT, en utilisant des canaux et des sources d’information de l’armée syrienne.

La Russie change radicalement sa tactique de bombardement en Syrie

Et cela a été constaté dans tous les canaux médiatiques occidentaux qui ont accepté l’invitation du ministère russe de la Défense et ont fait des reportages sur la base militaire russe de Hmeymim en Syrie.

http://www.france24.com/fr/20151022-exclusif-video-lattaquie-armee-russe-prend-quartiers-syrie-poutine-frappes-assad

Les journalistes russes aussi font leur travail sur le terrain, disposant d’un matériel dernier cri pour obtenir des images et faire des reportages « à chaud » sur la ligne de front.


Les membres de la délégation du Parlement russe: Sergei Gavrilov, Alexander Iouchtchenko et Dmitri Sabline, qui ont visité Damas cette semaine, ont mis en garde contre le risque sérieux représenté par la manipulation pratiquée par les médias occidentaux à propos des opérations militaires de la Russie en Syrie.

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Faisant fi de la réalité, illustrée par les images émanant du front, Antony Blinken, secrétaire d’Etat adjoint de John Kerry, a déclaré que l’intervention russe en Syrie ne se déroule pas bien, car il y a eu très peu de progrès. Sa conclusion est que les Russes ne peuvent pas vaincre en Syrie, ils ne pourront qu’empêcher la défaite de Bachar Al-Assad.

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La théorie de la désinformation qui guide Washington se réfère à toute intervention sur les éléments de base de la communication afin de cultiver un type de réactions, attitudes et actions chez les récepteurs (consommateurs de médias). Cette intervention est voulue et même dictée par le bénéficiaire, c’est à dire le Département d’État (ministère des Affaires étrangères). Les parlementaires russes qui étaient à Damas ont invoqué « un consensus sur un agenda » de la part des médias occidentaux, qui leur fait faire des variations sur le thème imposé par le Département d’Etat américain.

Le plan américain pour anéantir la Russie en Syrie

De leurs bureaux confortables, les journalistes britanniques de la prestigieuse IHS Jane’s Defense ont commencé à calculer les coûts des opérations aériennes de la Russie en Syrie, pour les faire relayer immédiatement pour toute la grande presse occidentales (This is how much Russia’s ‘war’ in Syria costs). Ils y énumèrent les coûts de l’alimentation, de l’équipement et de cantonnement du personnel militaire, ainsi que les coûts de la logistique, de renseignement et de la communication. IHS Jane’s Defense nous apprend également le coût de l’heure de vol d’un avion occidental de 4ème génération et celui d’un hélicoptère russe, en tenant compte du prix des munitions utilisées quotidiennement par la Russie en Syrie.

L’exactitude de ces calculs ne peut être vérifiée par les lecteurs ordinaires auxquelles ils sont adressés. Donc, la seule conclusion qui en sera tirée sera dictée par le Département d’Etat américain, à savoir, pointer du doigt le gaspillage des ressources de la Russie qui dépense 2,4 millions USD chaque jour dans opérations aériennes en Syrie. Cela lui permet ensuite de faire des prévisions sur le futur effondrement de l’économie russe raison de la baisse du prix d’un baril de pétrole, des sanctions européennes et des dépenses occasionnées par les frappes contre l’EI en Syrie.

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Un autre média zélé dans le domaine de la manipulation imposée par le Département d’État américain est, selon les trois députés Russes mentionnés précédemment, le quotidien allemand Die Welt qui est repris par la plupart des médias de masse européens. Die Welt affirme que le résultat des bombardements russes durant les trois dernières semaines aurait dû se matérialiser par la destruction de la plupart des cibles de l’EI, ce qui n’a pas été le cas. Par conséquent, selon Die Welt, les bombardements russes ont conduit à « 50 centimètres de territoire acquis par l’armée syrienne, au prix de la destruction de 24 chars et la mort de 250 soldats syriens. »

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Toute la rédaction de Die Welt s’est essayée à ridiculiser l’utilisation des 26 missiles de croisière russes lancées à partir de la mer Caspienne, disant que c’était une action de propagande dédiée à l’anniversaire du président Vladimir Poutine. En réponse à ces allégations, les parlementaires russes on déclaré que, quand bien même ces missiles auraient été lancés le jour de la fête nationale de l’Allemagne ou des Etats-Unis, leur message n’en auraient pas été moins clair pour tous les pays fournissant aux rebelles islamistes en Syrie des armes qui mettraient en péril la force aérienne russe. Les objectifs militaires de ces pays en Europe et au Moyen-Orient sont tous à portée des missiles de croisière de la flotte russe de la Baltique, la mer Noire , la mer Caspienne, et des missiles de croisière des 100 bombardiers russes à grand rayon d’action de type Tu-22 M3, Tu-95 et Tu-160.

Quels secrets Poutine a-t-il divulgué à Bachar al-Assad à Moscou ?

Ce que Die Welt omet de dire, c’est que depuis plus d’un an, le Pentagone a dépensé environ 14 milliards de dollars pour le bombardement de l’État islamique, mobilisant à cet effet plus d’une centaines d’avions et un porte-avions dans le golfe Persique. Et par les résultats obtenus dans cette opération, au niveau de l’’efficacité, l’US Air Force se classe à égalité avec l’armée du Burundi. Die Welt manque cruellement d’inspiration pour cacher ses véritables objectifs, qui sont d’orienter la perception du public pour le rendre réceptif aux conclusions imposées par le département d’Etat. Die Welt nous suggère l’une de ces conclusions en affirmant que Poutine devra renoncer à ses prétentions au leadership en Syrie et au Moyen-Orient, et qu’il restera un joueur insignifiant, comme beaucoup d’autres dans la région.

Valentin Vasilescu

 

Traduction Avic – Réseau International

 

01/11/2015

Selon Ashton Carter, la Russie subira prochainement des «pertes» humaines en Syrie

Petit rappel des menaces proférées contre la Russie par Ashton Carter, début octobre 2015

A rapprocher de cet article où il est justement question d'avion (en lien avec le crash en Égypte ?)

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis. Le complot US/Ukrainien contre la Russie

Selon Ashton Carter, la Russie subira prochainement des «pertes» humaines en Syrie

Pour le secrétaire américain à la Défense, la Russie doit s'attendre à des pertes humaines dans les prochains jours.

La Russie, engagée en Syrie aux côtés du président syrien Bachar el-Assad, va bientôt subir des «pertes», a déclaré jeudi à Bruxelles le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter. «Je m'attends à ce que, dans les prochains jours, la Russie commence à subir des pertes» humaines, a affirmé M. Carter lors d'une conférence de presse au siège de l'Otan à Bruxelles.

En savoir plus : Pour le Pentagone, les avions russes ne sont pas une menace pour les drones américains en Syrie

Difficile de savoir ce que sous-entend ainsi Ashton Carter, d'autant que la Russie se contente pour le moment, comme la coalition dirigée par les Etats-Unis, de frappes aériennes sur la Syrie. Seule certitude pour Ashton Carter, Moscou «s'enterre dans son isolement».

Le responsable américain a ainsi exhorté Vladimir Poutine à s'aligner sur la stratégie américaine d'aides à certaines factions en Syrie. Sergueï Lavrov avait déjà répondu à ces accusations, en affirmant que «l'Armée syrienne libre est une structure fantôme. On ne sait rien sur elle. Où se trouve cette Armée syrienne libre ? Qui est son chef ?». 

En savoir plus : Moscou et Washington travaillent à la coordination des opérations aériennes en Syrie

Ashton Carter a aussi affirmé, suite à la réunion des ministre de la Défense des 29 états membre de l'Otan que Moscou aurait agi d'une manière irresponsable, risquant la confrontation avec des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique. «Ils (les Russes) ont tiré des missiles de croisière d'un navire depuis la mer Caspienne sans avertissement, et ils se sont approchés à quelques kilomètres d'un de nos drones», a affirmé le chef du Pentagone.

La Russie, de son côté, a déploré précédemment que les États-Unis réduisent «la coordination seulement aux aspects techniques». Washington refuserait en effet toujours de partager avec la Russie ses informations sur Daesh en utilisant, d’après les responsables russes, «toute excuse possible pour éviter de coopérer».

 

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis. Le complot US/Ukrainien contre la Russie

Voir l'article en anglais sur le site de Veterans Today : Ukrainian Wikileaks: McCain and Saakashvili are plotting to shoot down American plane in Syria to blame Russia [transcript]

Traduction Google : Wikileaks Ukrainien: McCain et Saakachvili complotent pour abattre un avion américain en Syrie pour en blâmer la Russie [transcription]

Bientôt privé de nationalité géorgienne, Saakachvili accuse Moscou

 

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis

 

Du jamais vu dans le domaine des révélations politico-militaires! La première chaîne de télévision russe vient de mettre en images les révélations fournies par le pendant exact du Wikileaks en Ukraine: les Américains auraient planifié de lancer une diversion contre les troupes russes en Syrie en se servant… des Géorgiens et des Ukrainiens!

Le scoop a été décroché par les hakers qui ont dépisté une conversation qui a eu lieu à huis clos, bien entendu, entre l’ancien président de Géorgie Saakachvili, nommé par le Président ukranien Porochenko nouveau gouverneur d’Odessa, et de son collègue, ancien ministre de la Défense de Géorgie. Le redoutable Michiko (sobriquet gentil dont ses proches affublent Saakachvili) serait le cerveau de cette cabale diabolique qui prévoyait d’envoyer les lance-missiles de fabrication soviétique de type Stinger en Syrie pour détruire plusieurs villages kurdes et semer la pagaille dans les rangs de l’Armée syrienne. Les vétérans des paras géorgiens – retraités, cela s’entend, et en fuite de leur propre pays depuis belle lurette – devaient organiser le tout. Dans la conversation dactylographiée « de source sure » Saakachvili se renseigne sur les détails de la manipulation en expliquant que le commanditaire serait le sénateur américain Mac Kain. Ce dernier voudrait coûte que coûte « botter le cul des Russes », histoire de faire bouger ce bon vieux Obama, toujours en retard d’une guerre.

La bande de la conversation n’a pas été encore rendue publique, mais le gouverneur d’Odessa clame haut et fort son innocence. Selon lui, il s’agirait d’une provocation des barbouzes moscovites.

Provocation ou pas, on ne se souvient que trop bien de cette lugubre prophétie lancée devant le grand public par Ashton Carter, ministre de la Défense des Etats-Unis. Il prétendait que les Russes seraient bientôt victimes d’une attaque en Syrie, et « auront de nombreux morts à déplorer». Ensuite les Américains et leurs acolytes se sont arrangés pour publier des drôles d’informations sur les soi-disant pertes du contingent russe, aussitôt démenties par la Défense russe.

Quoi qu’il en soit, l’idée de Saakachvili – s’il y en a une – a tout du doigté d’un maître-aventurier. Si l’on applique les règles du « Grand Echiquier » de Zbiegniew Brzezinski, on aura vite fait d’appréhender la conjoncture: il n’y a que la Syrie qui fait barrage au plan « Nabucco », charpenté par Washington pour pomper le pétrole centre-asiatique en transit via les ports de Syrie. Si Damas succombe à DAESH, le pipe-line serait mis en place, et priverait la Russie de sa position de monopole sur le marché occidental. Le pétrole pas cher inonderait l’Europe et ferait chuter le rouble rattaché au pétro-dollar. Une telle perspective referait le scénario de 1991 pour faire éclater la Russie qui se retrouverait sans budget et ferait vite faillite. Ensuite les hordes de DAESH attaqueront le Caucase pour déferler sur la plaine méridionale russe et drainer le flux des immigrés du Proche-Orient et de l’Afrique en direction de la Russie – chose positive pour les alliés européens de Washington. L’Europe s’en retrouverait sauve et pourrait encore festoyer un siècle sur les débris de l’immense Empire de Moscou.

Vladimir Poutine cherche à contrecarrer cette Bérézina – raison suprême pour laquelle il a dépêché ses forces navales et aériennes en Russie. En fait, il défend davantage les intérêts de la Russie que ceux de Bashar Assad. Il fait preuve d’un pragmatisme parfaitement régalien et… gaullien. Mais s’il lâchait prise, le plan américain retrouverait de l’allant. C’est pour cela donc que le Président russe se montre si intransigeant. Il n’a aucun choix et, de ce point de vue, le Pape François a parfaitement raison: la Troisième Guerre Mondiale a bel et bien commencé. En bon stratège, Poutine cherche à étouffer le danger dans son berceau, loin des frontières russes. Les Américains, eux, tentent d’organiser une sorte de guerre subversive en utilisant des pions du rang de Saakachvili.

 

En même temps percevant clairement que le véritable enjeu est le budget de la Russie, Vladimir Poutine fait de son mieux pour détacher le rouble de la cote du pétro-dollar en brisant ce duo infernal. Autrement dit, en organisant le deal fantastique avec la Chine pour des livraisons de gaz et de pétrole, le Président de Russie a démontré que l’on peut très bien comptabiliser en yuan sans passer par le dollar. Si le plan de Poutine marche, le retournement de la situation serait de 180 degrés. Privés de leur pouvoir financier, les Américains s’en trouveraient déficitaires et sans argument militaire, face à une Russie qui sait très bien se défendre.

Comme toujours, lorsque les enjeux sont tellement cruciaux, les canons commencent à tonner. Et c’est bien ce qui est en train de se passer sans que l’on puisse arrêter le train parce que le frein est actionné depuis longtemps – l’ennui c’est seulement qu’il ne marche plus.

 

Alexandre Artamonov

 

source: http://novorossia.today/la-russie-et-la-syrie-ultima-ratio-regis/

« Nous ne travaillerons pas avec les universités d’Israël », disent 343 universitaires du Royaume-Uni

« Nous ne travaillerons pas avec les universités d’Israël », disent 343 universitaires du Royaume-Uni

jeudi 29 octobre 2015 par AURDIP

 AURDIP

 

- Dans une déclaration sans précédent, des enseignants universitaires affirment qu’ils ne collaboreront pas avec le système universitaire d’Israël.
- Des professeurs et des maîtres de conférences, des membres de la Royal Society et de la British Academy, affirment qu’ils ne se rendront pas dans les universités d’Israël.
- Des universitaires de 72 institutions différentes « prennent cet engagement », d’autres signataires sont attendus avec le développement de la campagne.
- Un communiqué d’une page entière dans le journal The Guardian annonce le lancement de cet Engagement.

Un engagement signé par 343 universitaires issus de l’ensemble du système d’éducation supérieure du Royaume-Uni déclare qu’ils n’accepteront pas d’invitations à des séjours professionnels en Israël. Ils ne feront pas d’expertise pour des activités liées aux institutions universitaires israéliennes et ne coopéreront d’aucune autre manière avec les universités d’Israël. [voir le texte complet ci-dessous].

Cet Engagement des universitaires répond à l’appel au Boycott, au désinvestissement et aux sanctions lancé par des organisations de la société civile palestinienne. Il se poursuivra jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international et respecte les droits humains des Palestiniens.

Le carnage en cours en Israël et Palestine rend plus pressante la nécessité d’une solidarité avec le peuple palestinien, comme l’exprime l’Engagement des universitaires britanniques. Les morts sont dans une écrasante majorité celles de Palestiniens manifestant dans la rue contre une occupation de 48 ans de la part d’Israël, occupation toujours renforcée. Les Palestiniens sont poussés à bout par l’intransigeance israélienne et l’annexion larvée de Jérusalem-Est.

La semaine passée, 150 écrivains, animateurs de radio ou de télévision, députés conservateurs et autres, certains renommés, d’autres moins, ont diffusé une déclaration commune pour s’opposer au boycott culturel en faveur des droits palestiniens lancé en février dernier par 1000 travailleurs des secteurs de la culture. La publication même de cette tentative de contre-attaque par les amis d’Israël, le délai mis à rassembler cette liste de célébrités, et son remplissage avec des personnes n’ayant qu’une implication faible, voire nulle, dans la culture, montrent tant la puissance que la résonance publique des initiatives de la société civile visant à isoler Israël.

Comme l’a dit Conor Gearty, professeur de droit relatif aux droits de l’homme à la London School of Economics, « en tant qu’État aspirant à vivre selon les valeurs de la démocratie, le droit et le respect pour les droits de l’homme, Israël doit de manière urgente changer son comportement vis à vis de ses citoyens palestiniens et des Palestiniens sous son contrôle. Ce boycott est un moyen modeste de dire une chose importante : que l’équité et la justice doivent être une réalité et pas seulement un spectacle, que toutes les lois internationales doivent être respectées et pas seulement celles qui vous arrangent ».

Voici comment Jane Hardy, professeur d’économie politique globale à l’université du Hertfordshire, a motivé sa signature : « Ceci est l’occasion pour les universitaires d’ajouter leurs voix au mouvement international croissant qui souhaite demander des comptes à Israël pour ses violations des droits de l’homme, et particulièrement pour le fait de priver nos collègues palestiniens de l’opportunité de participer à la communauté académique globale. Notre engagement n’appelle pas à rompre les liens avec des collègues individuellement, ni à mettre fin au dialogue, mais c’est un boycott des institutions directement ou indirectement complices de l’occupation systématique et illégale de la Palestine ».

Malcolm Levitt, membre de la Royal Society et chimiste à l’université de Southampton, a expliqué pourquoi il a signé l’engagement : « pendant des décennies, Israël a bénéficié d’une protection particulière et de privilèges malgré une occupation manifestement illégale et une politique de colonisation. Ce statut privilégié a entraîné Israël dans un cul-de-sac avec des conséquences qui deviennent de plus en plus apparentes à tout le monde. Face au silence et à la complicité de nos représentants élus, les individus doivent faire pression du mieux qu’ils peuvent. Cet engagement me permet, en tant qu’universitaire, de collaborer avec des individus israéliens dans la meilleure tradition scientifique, tout en résistant aux tentatives des institutions israéliennes pour normaliser leur complicité dans des activités injustes et crûment illégales ».

Se faisant l’écho de ces sentiments, Rachel Cohen de City University a déclaré : « C’est de la responsabilité de ceux d’entre nous qui ont la liberté d’agir d’exercer cette liberté pour soutenir nos collègues des universités palestiniennes qui n’ont pas cette liberté. L’État israélien se présente comme un bailleur de fonds éclairé des activités universitaires et pourtant il dénie systématiquement aux universitaires et aux étudiants palestiniens leurs libertés fondamentales, comme la liberté de mouvement nécessaire pour assister à des conférences internationales ou simplement pour arriver à des cours à temps ».

Parlant au nom des organisateurs de l’Engagement des universitaires, Jonathan Rosenhead, professeur à la London School of Economics, a déclaré : « Ces signatures ont toutes été rassemblées en dépit des pressions exercées sur les gens pour qu’ils ne critiquent pas l’État d’Israël. Maintenant que l’invitation à prendre cet engagement est rendue publique, nous nous attendons à ce que beaucoup d’autres nous rejoignent. Le comportement brutal et répété d’Israël a provoqué un changement radical des attitudes dans le secteur universitaire. Nous conduirons une campagne à travers les universités de tout le pays dans les mois à venir et nous invitons nos collègues universitaires à nous contacter s’ils souhaitent signer l’engagement ».

Notes pour les éditeurs

1. Texte de l’Engagement des universitaires

Engagement des universitaires du Royaume-Uni en faveur des droits des Palestiniens

Nous, universitaires associés à des universités britanniques, sommes profondément troublés par l’occupation illégale du territoire palestinien par Israël, les intolérables violations des droits de l’homme que cet état inflige à toutes les catégories du peuple palestinien et son apparente détermination à résister à tout règlement acceptable.
Répondant à l’appel de la société civile palestinienne, nous déclarons donc que nous :


- n’accepterons aucune invitation dans des institutions universitaires israéliennes ;
- n’agirons à titre d’expert dans aucune de leurs procédures ;
- ne participerons à aucune conférence subventionnée, organisée ou parrainée par elles, ni ne coopérerons avec elles d’aucune autre façon.

Nous continuerons cependant à travailler avec nos collègues israéliens à titre individuel.
Nous maintiendrons cette position jusqu’à ce que l’État d’Israël se conforme au droit international et respecte les principes universels des droits de l’homme.

2. Signataires

Toutes les signatures sont à titre personnel.
Les universitaires signant l’engagement viennent de tout le spectre des disciplines : par exemple, d’anthropologie, d’art, de chimie, du génie civil, des études classiques, des études culturelles, d’histoire du design, d’histoire, des systèmes d’information, de droit, de linguistique, de management, de mathématiques, de médecine, de musicologie, de pharmacologie, de philosophie, de physique, de science politique, de démographie, de psychologie, de traductologie, de zoologie. Cette liste n’est qu’indicative.

Parmi les personnalités qui ont signé l’engagement figurent :

Pr. Sir Patrick Bateson, Fellow of the Royal Society, Université de Cambridge
Dr. Rachel Cohen, City University London
Pr.Larry Dreyfus, Université d’Oxford
Pr. Jane Hardy, Université du Hertfordshire
Pr. Conor Gearty, London School of Economics
Pr. Dorothy Griffiths, Imperial College London
Pr. Penny Green, Université Queen Mary, Londres
Pr. Susan Himmelweit, Open University
Pr. Ted Honderich, University College London
Pr. Sir Tom Kibble, Fellow of the Royal Society, Imperial College London
Pr. Malcolm Levitt , Fellow of the Royal Society, Université de Southampton
Pr. Sara Mills, Sheffield Hallam University
Pr. Catherine Moriarty, Université de Brighton
Dr. Gabriela Sandalha , Université de Birmingham
Pr. Stella Sandford, Université de Kingston
Pr.Richard Sennett, London School of Economics
Pr. Tim Shallice Fellow of the Royal Society, Fellow of the British Academy, University College London
Pr. Julian Stallabrass, Courtauld Institute of Art
Dr. Alberto Toscano, Goldsmiths College

La liste complète est disponible à www.commitment4P.com.

3. Contexte de l’engagement

Cette initiative des critiques d’Israël dans les universités du Royaume-Uni est une nouvelle étape décisive dans le développement d’un mouvement international pour mettre Israël et ses institutions devant leurs responsabilités pour leur violation du droit international et leur discrimination vis-à-vis des citoyens palestiniens. Des déclarations critiquant les politiques israéliennes ont déjà été largement soutenues et signées par un grand nombre d’universitaires. Celle-ci est la première dans laquelle les signataires se sont personnellement engagés à se désengager des institutions universitaires israéliennes.

L’appel à des sanctions du monde académique contre les institutions universitaires israéliennes a été lancé pour la première fois en 2004 par la Campagne palestinienne pour le boycott culturel et académique d’Israël (PACBI). On peut trouver cet appel ici. Se modelant sur la campagne internationale pour isoler l’Afrique du Sud de l’apartheid dans les années 1970 et 1980, l’initiative palestinienne constituait une stratégie nouvelle et non-violente pour libérer les Palestiniens de l’oppression.

Des explications complètes sur le bien-fondé d’un boycott universitaire sont disponibles dans le livret Why Boycott Israel’s Universities ? publié par le comité britannique pour les universités palestiniennes.

4. Boycott culturel

L’engagement pour le boycott culturel lancé en février 2015, et signé par plus de 1000 artistes britanniques issus de tous les champs de culture, est étroitement lié à l’engagement des universitaires. Les signataires incluent les acteurs Julie Christie et Mark Rylance ; les auteurs dramatiques David Edgar et Trevor Griffiths ; les cinéastes Ken Loach et Mike Leigh ; les écrivains Jacqueline Rose et Gillian Slovo ; l’artiste et écrivain John Berger ; les comédiens Jeremy Hardy et Alexei Sayle ; les poètes Liz Lochhead et Benjamin Zephaniah ; la poétesse et musicienne Kate Tempest ; et les musiciens Jarvis Cocker et Brian Eno.

Cet engagement était soutenu par la nouvelle organisation Artists for Palestine UK. Les détails de l’engagement et ses signataires se trouvent sur le site. Voir aussi le livret de l’APUK, The Case for a Cultural Boycott of Israel, disponible sur leur site.


L’engagement est ouvert à tous les universitaires affiliés à des établissements universitaires du Royaume-Uni. Ajoutez votre nom sur la page web de l’engagement : www.commitment4p.com/

Voir en ligne :http://www.aurdip.org/nous-ne-travaillerons-pas-avec-les-...