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18/11/2015

« Monsieur le Président, vous êtes tombé dans le piège ! »

Sauf que Hollande n'est tombé dans un aucun piège sa rhétorique de guerre est voulue pour plusieurs raisons : pour récupérer politiquement les actions menées en Syrie par Poutine, tenter de faire le jeu des USA et de ses alliés, faire remonter sa popularité, tout en tenant la France en Otage, en instaurant l'état d'urgence pour se protéger lui-même !

« Monsieur le Président, vous êtes tombé dans le piège ! »

Le Monde.fr Le 16.11.2015 à 12h34 • Mis à jour le 17.11.2015 à 15h05

L'auteur et historien David Van Reybrouck.

David Van Reybrouck, d’expression néerlandaise, est l’auteur de nombreux ouvrages dont Congo, une histoire (Ed. Actes sud), pour lequel il a notamment reçu en 2012 le prix Médicis dans la catégorie « essai ». L’écrivain et historien interpelle le président français sur le champ lexical guerrier de son discours, samedi 14 novembre, lendemain des attentats qui ont endeuillé Paris. Et sur la surenchère que cela pourrait entraîner.

Monsieur le Président,

Le choix extraordinairement irréfléchi de la terminologie que vous avez utilisée dans votre discours de samedi après-midi [14 novembre 2015], où vous répétiez qu’il s’agissait d’un « crime de guerre » perpétré par « une armée terroriste » m’a interpellé. Vous avez dit littéralement :

« Ce qui s’est produit hier à Paris et à Saint-Denis, près du Stade de France, est un acte de guerre et, face à la guerre, le pays doit prendre les décisions appropriées. C’est un acte de guerre qui a été commis par une armée terroriste, Daech [l’acronyme arabe de l’Etat islamique], une armée de terroristes, contre la France, contre les valeurs que nous défendons partout dans le monde, contre ce que nous sommes, un pays libre qui parle à l’ensemble de la planète. C’est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l’extérieur et avec des complicités intérieures que l’enquête fera découvrir. C’est un acte de barbarie absolue. »

Si je souscris pleinement à la dernière phrase, force est de constater que le reste de votre discours est la répétition angoissante et presque mot à mot de celui que George W. Bush a tenu devant le Congrès américain peu après les attentats du 11-Septembre : « Des ennemis de la liberté ont commis un acte de guerre contre notre pays. »

Destabilisation de la région

Les conséquences de ces paroles historiques sont connues. Un chef d’Etat qui qualifie un événement d’« acte de guerre » se doit d’y réagir, et de rendre coup pour coup. Cela a conduit M. Bush à l’invasion de l’Afghanistan, ce qui était encore admissible parce que le régime avait offert asile à Al-Qaida. Même l’ONU avait approuvé. S’en est suivi alors l’invasion totalement démente de l’Irak, sans mandat de l’ONU, pour la seule raison que les Etats-Unis soupçonnaient que ce pays détenait des armes de destruction massive. A tort, s’est-il avéré, mais cette invasion a conduit à l’entière déstabilisation de la région, qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui.

Le départ des troupes américaines en 2011 a laissé le pays dans une vacance du pouvoir. Et c’est peu après, lorsque, dans le sillage du « printemps arabe », une guerre civile a éclaté dans le pays voisin, que l’on a pu constater à quel point l’invasion militaire américaine avait été pernicieuse. Dans le nord-ouest de l’Irak déraciné et l’est de la Syrie déchirée, entre l’armée gouvernementale et l’Armée syrienne libre, assez d’espace s’était manifestement créé pour que se lève un troisième grand acteur : l’Etat islamique, ou Daech.

Bref, sans l’invasion idiote de Bush en Irak, il n’aurait jamais été question de Daech. C’est par millions que nous avons manifesté contre cette guerre en 2003, moi aussi, et la désapprobation était universelle. Et nous avions raison. Cela, non pas parce que nous étions capables de prédire l’avenir, nous n’étions pas clairvoyants à ce point. Mais nous en sommes pleinement conscients aujourd’hui : ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à Paris est une conséquence indirecte de la rhétorique de guerre que votre collègue Bush a employée en septembre 2001.

Et pourtant, que faites-vous ? Comment réagissez-vous moins de vingt-quatre heures après les attentats ? En employant la même terminologie que votre homologue américain de l’époque ! Et sur le même ton, bonté divine !

Risque monstrueux

Vous êtes tombé dans le panneau, et vous l’avez fait les yeux grands ouverts. Vous êtes tombé dans le panneau, Monsieur le Président, parce que vous sentez l’haleine chaude de faucons tels que Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen vous brûler la nuque. Et vous avez depuis si longtemps la réputation d’être un faible. Vous êtes tombé dans le panneau. Des élections se préparent en France, elles auront lieu les 6 et 13 décembre, ce ne sont que des élections régionales, mais, après ces attentats, elles seront placées sous le signe de la sécurité nationale, à n’en point douter. Vous êtes tombé dans le panneau tête baissée, parce que vous avez fait mot pour mot ce que les terroristes espéraient de vous : une déclaration de guerre. Vous avez accepté leur invitation au djihad avec enthousiasme. Mais cette réponse, que vous avez voulue ferme, fait courir le risque monstrueux d’accélérer encore la spirale de la violence. Je ne la trouve pas judicieuse.

Vous parlez d’une « armée terroriste ». Pour commencer, rien de tel n’existe. C’est une contradictio in terminis. Une « armée terroriste », c’est un peu comme pratiquer un régime boulimique. Des pays et des groupes peuvent avoir des armées ; s’ils ne parviennent pas à en former, ils peuvent opter pour le terrorisme, c’est-à-dire pour des actions ponctuelles dont l’impact psychologique est maximal, au lieu d’un déploiement structurel de forces militaires avec des ambitions géopolitiques.

Mais une armée, dites-vous ? Soyons clairs : jusqu’ici, nous ignorons si les auteurs des faits sont des combattants syriens revenus ou envoyés. Nous ne savons pas si les attentats ont été tramés au sein du « califat » ou dans les banlieues et « quartiers ». Et bien que certains indices laissent supposer qu’il s’agit d’un plan global émanant de la Syrie (la quasi-simultanéité de l’attentat-suicide au Liban et de l’attaque éventuelle d’un avion russe), force est de constater que le communiqué de Daech est venu bien tard, et qu’il ne contient pas d’autres éléments que ceux qui circulaient déjà sur Internet. Ne serait-il pas question de coordination ou de récupération ?

Rhétorique belliqueuse

Pour autant que l’on sache, il pourrait s’agir d’individus incontrôlés, sans doute pour la plupart des citoyens français revenus de Syrie : ils y ont appris à manier des armes et des explosifs, s’y sont immergés dans une idéologie totalitaire, cryptothéologique, et s’y sont familiarisés aux opérations militaires. Ils sont devenus des monstres, tous autant qu’ils sont. Mais ils ne sont pas une « armée ».

Le communiqué de Daech glorifait les « lieux soigneusement choisis » des attentats, vos propres services soulignaient le professionnalisme de leurs auteurs : sur ce point, remarquons que vous parlez la même langue. Mais qu’en est-il, en réalité ? Les trois hommes qui se sont rendus au Stade de France où vous assistiez à un match amical de football de la France contre l’Allemagne semblent plutôt être des amateurs. Ils voulaient sans doute pénétrer dans l’enceinte pour commettre un attentat contre vous, c’est fort possible. Mais celui qui se fait sauter à proximité d’un McDonald’s et n’entraîne « qu’une » victime dans sa mort est un bien piètre terroriste. Qui ne fait « que » quatre morts avec trois attentats-suicides, alors qu’un peu plus tard une masse humaine de 80 000 personnes sort de l’enceinte, est un bon à rien. Qui veut décimer le public d’une salle avec quatre complices sans bloquer les issues de secours n’est pas un génie de la stratégie. Qui s’embarque dans une voiture et mitraille des citoyens innocents et sans armes attablés aux terrasses n’est pas un militaire formé à la tactique, mais un lâche, un enfoiré, un individu totalement dévoyé qui a lié son sort à d’autres individus du même acabit. Une meute de loups solitaires, ça existe aussi.

Votre analyse d’une « armée terroriste » n’est pas probante. Le terme que vous avez employé, « acte de guerre » est extraordinairement tendancieux, même si cette rhétorique belliqueuse a été reprise sans honte aucune par Mark Rutte [premier ministre] aux Pays-Bas et par Jan Jambon [ministre de l’intérieur] en Belgique. Vos tentatives de calmer la nation menacent la sécurité du monde. Votre recours à un vocabulaire énergique ne signale que la faiblesse.

Il existe d’autres formes de fermeté que le langage de la guerre. Immédiatement après les attentats en Norvège, le premier ministre Jens Stoltenberg a plaidé dans détours pour « plus de démocratie, plus d’ouverture, plus de participation ». Votre discours fait référence à la liberté. Il aurait aussi pu parler des deux autres valeurs de la République française : l’égalité et la fraternité. Il me semble que nous en avons plus besoin en ce moment que de votre douteuse rhétorique de guerre.

Traduit du néerlandais par Monique Nagielkopf

 

 

Syrie : Un responsable du Front al-Nosra tué en pleine interview par l'armée Syrienne (Vidéo)

Un responsable du Front al-Nosra tué en pleine interview

L'armée syrienne a frappé le groupe terroriste Front al-Nosra au cours du tournage d'une interview.

Pendant que le reporter syrien Ahmed Abu Hamza, travaillant pour des groupes terroristes, tournait une interview avec un chef de guerre du groupe terroriste Front al-Nosra (filiale d'Al-Qaïda), l'armée syrienne a ouvert le tir sur ce site.

Le chef était en train de parler des succès des djihadistes dans la province de Hama alors qu'il est devenu la cible de l'armée d'Assad. La frappe a interrompu l'interview.

L'armée syrienne effectue actuellement une offensive fructueuse contre les terroristes. Dimanche dernier, les troupes ont libéré le village de Sadad à 60 kilomètres au sud de Homs et à 101 kilomètres au nord-est de Damas.

Un conflit armé ravage la Syrie depuis 2011. Selon l'Onu, plus de 250.000 personnes ont été tuées depuis. Des opposants au régime armés mais aussi divers groupes terroristes comme le Front al-Nosra ou l'Etat islamique combattent les forces armées du gouvernement.

Les troupes gouvernementales, avec le soutien des forces aériennes russes, ont enregistré d'importants succès dans leur lutte contre les terroristes. Plusieurs régions d'importance stratégique en ont été libérées.

 

L'intensité des frappes russes en Syrie a doublé

L’intensité des frappes russes en Syrie a doublé

15:16 17.11.2015 (mis à jour 22:59 17.11.2015)

Un avion russe en Syrie

La Russie a multiplié par deux le nombre de ses frappes aériennes contre les terroristes en Syrie, a déclaré le ministre de la Défense Sergueï Choïgou dressant un rapport au président Vladimir Poutine.

Les avions russes ont réalisé en 24 heures 127 sorties et frappé 140 cibles appartenant aux terroristes, y compris 6 postes de commandement, a rapporté le ministre russe de la Défense.

Selon le ministère, l'aviation russe a tiré des missiles de croisière lors des frappes sur les terroristes en Syrie.

En outre, les bombardiers stratégiques russes Tu-160, Tu-95MS et Tu-22 ont été engagés dans l'opération en Syrie, a indiqué Sergueï Choïgou.

"Aujourd'hui, de 05h00 à 05h30 heure de Moscou (de 02h00 à 02h30 UTC), 12 bombardiers à long rayon d'action et des bombardiers Tu-22M3 ont frappé des cibles de l'EI dans la province de Raqqa et de Deir ez-Zor. De 09h00 à 09h40 (de 06h00 à 06h30 UTC) des missiles stratégiques Tu-160 et Tu-95MS ont lancé 34 missiles de croisière sur des cibles des terroristes dans les provinces d'Alep et d'Idlib", a ajouté le ministre.

Selon le ministère de la Défense, suite aux missions, tous les bombardiers russes sont rentrés à la base aérienne. L'aviation russe a effectué en 48 jours 2.289 raids en Syrie, a annoncé le chef de l'état-major général russe Valeri Guerassimov. Au cours des hostilités, 562 postes de commandement, 64 camps d'entraînement des terroristes, 54 usines d'armements et de munitions et d'autres sites ont été détruits, selon lui.

L'aviation russe a effectué en 48 jours 2.289 raids en Syrie, a annoncé le chef de l'état-major général russe Valeri Guerassimov. Au cours des hostilités, 562 postes de commandement, 64 camps d'entraînement des terroristes, 54 usines d'armements et de munitions et d'autres sites ont été détruits, selon lui.

 

Crash de l'A321 russe : la bombe placée sous un siège passager

Selon les experts, le crash aurait été provoqué par un explosif de forte puissance fabriqué en usine, donc identifiable sur ses origines.

Voir aussi :


Crash de l’A321: la bombe placée sous un siège passager

08:49 18.11.2015 (mis à jour 09:31 18.11.2015)

 

des débris de l`avion A321

La bombe ayant causé le crash de l’Airbus russe A321 aurait été placée sous un siège passager situé près d’un hublot.

D'après le journal russe Kommersant, les experts du Service fédéral de sécurité (FSB, services secrets russes), chargés d'enquêter sur le crash, ont découvert une partie du fuselage dont le revêtement était percé d'un trou d'environ un mètre de diamètre aux bords courbés vers l'extérieur. Selon les experts, il aurait été provoqué par un explosif de forte puissance fabriqué en usine.

"L'épicentre de l'explosion serait concentré au fond de la cabine. Selon l'enquête préliminaire, la bombe a été mise sous un siège passager situé près d'un hublot. Ainsi, son explosion a provoqué la destruction de l'empennage et la dépressurisation presque instantanée de la soute", écrit le journal.

Suite à l'explosion, l'Airbus "s'est désagrégé dans les airs et tous les passagers ont péri presque instantanément à cause d'une forte baisse de la pression".

Le journal a également ajouté que le comité d'enquête de la Fédération de Russie envisageait de lancer des poursuites pénales en lien avec l'attentat, dont les auteurs présumés sont des djihadistes de l'Etat islamique basés dans le Sinaï égyptien.

Un Airbus A-321 de la compagnie aérienne russe Metrojet (connue également sous le nom de Kogalymavia) s'est écrasé dans le Sinaï samedi 31 octobre peu après le décollage de l'aéroport de Charm el-Cheikh (Egypte). Aucune des 224 personnes se trouvant à bord de l'avion n'a survécu. Il s'agit de la catastrophe la plus grave dans l'histoire de l'aviation russe et soviétique.

 

Manoeuvres en Iran pour combattre notamment l'EI

Compte tenu de l'armada qui se pointe dans le Golfe persique, entre la France et les USA, et les sanctions qui ont été prolongées à son encontre, l'Iran se prépare à se défendre contre des attaques éventuelles notamment contre l'EI.

Voir aussi :

L’USS Harry S. Truman en route vers le golfe Persique

URGENT Syrie: Poutine ordonne au croiseur Moskva de prendre contact avec la Marine française

Washington prolonge ses sanctions contre l'Iran

Missiles russes S-300 pour l'Iran: le contrat entre en vigueur

Manoeuvres en Iran pour combattre notamment l'EI

14:44 17.11.2015 (mis à jour 15:06 17.11.2015)

 

Téhéran, Iran

 

L'Iran a commencé mardi des manoeuvres militaires dans le nord-est du pays pour réagir à d'éventuelles attaques de la part de groupes armés, dont l'organisation État islamique (EI), a déclaré un commandant militaire cité par l'agence Isna.

"L'un des objectifs des manoeuvres est de s'entraîner et de revoir les méthodes et moyens de faire face à d'éventuelles actions des groupes terroristes aux frontières", a déclaré le général Amir-Reza Azarban, commandant militaire de la province de Khorassan (nord-est) près de la frontière afghane.

Différents corps d'armées participent avec des chars, des hélicoptères et des avions à ces manoeuvres qui continueront mercredi, rapporte l`AFP.

 Lundi, le général Ahmad Reza Pourdastan, commandant de l'armée de terre, avait déclaré que si les combattants du groupe EI s'approchaient à moins de 40 kilomètres des frontières iraniennes aussi bien du côté irakien qu'afghan, l'Iran réagirait avec force.

"Les menaces de Daech (acronyme arabe de l'EI) ne sont pas nouvelles pour nous. En juin, nous avions déjà défini une ligne rouge à 40 kilomètres de nos frontières lorsque les combattants de ce groupe étaient arrivés dans la province de Diyala" en Irak et frontalière de l'Iran, avait déclaré le général Pourdastan.

"Nous savons aussi que Daech est présent dans le nord de l'Afghanistan (pays à l'est de l'Iran) et veut se rapprocher de nos frontières (…) notre stratégie est de détruire Daech s'il s'approche à moins de 40 kilomètres de nos frontières", a ajouté le général.

Les manoeuvres interviennent après les attentats du vendredi à Paris et les déclarations du ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim Jaafari qui affirmait dimanche que son pays avait partagé des informations avec la France, les Etats-Unis et l'Iran sur de possibles attentats dans ces pays par l'EI.

Le président français François Hollande et son homologue iranien Hassan Rohani ont souligné lors d'un entretien téléphonique mardi, "l'importance vitale de lutter de toutes leurs forces contre Daech et le terrorisme", a indiqué la présidence française.

Puissance musulmane chiite régionale, l'Iran est déjà engagée dans le combat contre l'organisation extrémiste sunnite en Irak et en Syrie où Téhéran a envoyé des conseillers militaires et des volontaires pour aider les gouvernements de ces pays à combattre l'EI.