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10/05/2019

1965, lorsque Michel Simon prédisait la sixième extinction

1965, lorsque Michel Simon prédisait la sixième extinction  

 

 

 

Lors du Sommet de la biodiversité qui se tient à Paris du 29 avril au 5 mai 2019, des représentants de 132 pays vont tenter d’enrayer la disparition désormais avérée des espèces et par voie de conséquence de la "Sixième extinction". En 1965, l'acteur Michel Simon prédisait déjà la fin du règne animal et de l'homme. Visionnaire !

En 1965, entre Noël et le jour de l'An, la télévision française diffuse un entretien intimiste réalisé par Claude Santelli en compagnie de l'acteur Michel Simon. Plutôt misanthrope et connu pour vivre en ermite, entouré de ses animaux, l'acteur a tout de même accepté de recevoir le réalisateur chez lui, dans sa maison de Noisy-le-Grand.

"Ce qui aurait pu sauver l’humanité ça aurait pu être la femme, parce qu’elle est encore en contact avec la nature."

Alors qu'en cette période festive, on aurait pu s'attendre à un dialogue léger et optimiste, les spectateurs découvrent un homme profond, inquiet de l'évolution du monde industriel et de ses conséquences nocives sur la nature. Loin d'être hermétique à la société, le comédien discret dévoile ici un sens aiguisé de l'observation qui le mène déjà à un constat sans appel. Celui de la fin proche des animaux et par voie de conséquence, de la nature et de l'homme. En termes crus et sensibles, ce "Cassandre" délivre un message quasi prophétique sur l'avenir de l'humanité.

"La prolifération de l’être humain, c’est pire que celle du rat. C’est effroyable. Les bêtes sont merveilleuses car elles sont en contact direct avec la nature. Ce qui aurait pu sauver l’humanité ça aurait pu être la femme, parce qu’elle est encore en contact avec la nature. Elle échappe aux lois, aux imbécillités émises par les anormaux. Elle est encore en contact avec la nature mais elle n’a pas droit au chapitre."

"Les animaux vont disparaître. Il n’en restera plus bientôt."

Claude Santelli interroge cet oiseau de mauvais augure : "Et les animaux alors ?" Pour l'artiste, tout est malheureusement déjà joué : "Les animaux vont disparaître. Il n’en restera plus bientôt. En Afrique, c’est l’hécatombe permanente. Quand je suis venu ici, j’avais une trentaine de nids d’hirondelles. L’année passée, j’ai eu deux nids d’hirondelles et pour la première fois j’ai ramassé une hirondelle qui était tombée de son nid qui était si pauvrement alimentée..."

"La science chimique qui assassine la Terre, qui assassine l’oiseau, qui tue toute vie ! Qui assassine l’homme ! "

Ce qui trouble dans la suite de son propos, c'est sa lucidité quant aux dangers d'une science débridée au service d'un productivisme sans limite. Michel Simon décrit en quelques mots percutants ce qui provoquera selon lui la fin de la vie sur Terre et que les scientifiques nomment aujourd'hui la "Sixième extinction". Avec une ironie désabusée, il conclut : 

 "Grâce" aux progrès de la science, la science chimique qui assassine la Terre, qui assassine l’oiseau, qui tue toute vie ! Qui assassine l’homme ! On s’en apercevra peut-être trop tard. "Grâce" à cela, il n’y a plus d’oiseaux. Ce parc, quand je suis arrivé en 1933, c’était merveilleux ! Le printemps c’était une orgie de chants d’oiseaux. C’était quelque chose de merveilleux. Aujourd’hui il n’y en a plus. Je ramasse chaque printemps des oiseaux morts tombés du nid ou des oiseaux adultes qui ont mangé des insectes empoisonnés et qui meurent !"

Pour aller plus loin

Pesticides dans le pain, en 1964, on savait déjà (article)

Depuis 1990, Claude Bourguignon, un agronome à la rescousse des vignobles (Article)

La France toujours accro aux pesticides depuis les années 70 (Article, Module Ina-France Info) 

Pesticides dans les fruits et légumes… en 1973, on savait déjà! (Article)

1975, les enfants dénonçaient déjà la pollution à Paris (Article)

Environnement : les premières sensibilisations des jeunes  (Module Ina-France Info, 2019)

Pesticides : 1998, le mystère des abeilles folles (Article, Module Ina-France Info) 

2005, Un chercheur se mobilise contre les désherbants (vidéo)

Roundup : les premiers lanceurs d'alerte (Module Ina-France Info, 2017)

Le Glyphosate, décrié depuis 2003 (Module Ina-France Info, 2017)

Des oiseaux menacés d'extinction malgré des alertes anciennes (Module Ina-France Info, avril 2019)

Florence Dartois

Rédaction Ina le 30/04/2019 à 10:49. Dernière mise à jour le 02/05/2019 à 17:42.

Economie et société Sciences et techniques La vie La terre

19/04/2019

Livre : Monast Serge - Le gouvernement mondial de l'antéchrist

Monast Serge - Le gouvernement mondial de l'antéchrist

 

           

Auteur : Monast Serge
Ouvrage : Le gouvernement mondial de l'antéchrist
Année : 1994

Pour télécharger le livre : http://echodesmontagnes.hautetfort.com/media/02/02/395039...

 

Introduction. Ce volume est le résultat, l’aboutissement devrais-je plutôt dire, d’une quinzaine d’années d’investigation dans l’univers des Illuminatis, du Gouvernement Mondial des Nations Unies, de la Conspiration Universelle de l’Âge du Verseau, et des milieux Politiques, Économiques, Militaires et Médicaux internationaux.

Les investigations, les compilations de documents et la rédaction du présent ouvrage eurent conduites d’une manière rigoureusement scientifique afin de constituer un rapport d’enquête journalistique. Ce volume n’est donc pas une conception religieuse ou spirituelle des événements passés, présents et futurs, car je ne suis pas un religieux ; ni non plus une thèse quelconque rédigée dans le brut de défendre une certaine idéologie ; et encore moins un traité prétendant avoir analysé un sujet donné d’une manière exhaustive. Ce volume, au contraire, est le détaillé suivi d’une enquête ne s’appuyant que sur les faits, que sur la réalité de diverses situations historiques et présentes. Par conséquent, les faits spirituels ou religieux qui s’en dégagent, ne sont nullement volontaires, mais plutôt le fruit, la conséquence directe, mais évidente de l’analyse et de la synthèse de tous les documents examinés.

Et en ce sens, la question fondamentale qui fut le point de départ de tout ce travail, fut : « C’est quoi au juste, le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist », « La Conspiration Universelle de l’Âge du Verseau » ?

 

Au-delà des prodiges dus à l’usage d’une technologie qui mariera — comme c’est le cas actuellement — la matière au spirituel le plus abaissé depuis le début de l’humanité ; bien en deçà de la dictature qui sera imposée de force à l’humanité avec tout son attirail de « Police Multinationale » et de « Camps de Concentration-Rééducation » à perte d’horizon sur toute l’étendue de la planète ; c’est avant tout — il faut bien tôt ou tard finir par se l’admettre sans emprunt et sans masque — l’aboutissement brutal et irrévocable d’une « Condition Intérieure » historique préparée, et en route depuis plusieurs siècles. En premier lieu, ce fut l’humanité qui, en révolte contre Dieu, tenta de se construire son propre pouvoir.

Ainsi la création plus que sanglante des « Droits de l’Homme » en fut, et l’aboutissement suprême, et l’une des prémices les plus indiscutables de la descente vertigineuse de l’homme vers le XXe siècle. Puis, après, ce fut l’humanité se voulant exister sans Dieu en tentant de se créer un monde nouveau, dépourvu de toute présence divine. L’avènement du règne de la « Raison », et sa manifestation dans le « Siècle des Lumières » demeureront les preuves les plus révélatrices de la glorification de l’homme pour l’Homme !

Enfin, aujourd’hui en cette fin de XXe siècle, c’est l’humanité se voulant elle-même Dieu, la source incontestable de toutes choses. Le simple individu, de nos jours, qu’il soit religieux ou non, prêtre ou laïque, croyant ou incroyant, a non seulement tout intellectualisé, y compris l’amour, mais encore, et surtout, il s’est totalement débarrassé de toute humilité, et a fini par nier toute condition de souffrance...

Ce fut ainsi la création des sociétés de loisirs par et pour l’homme ; l’émergence d’une nouvelle Église Chrétienne, mais basée uniquement sur le rejet de la souffrance, et sur la glorification humaine de ses membres ; et l’imposition intérieure et extérieure générale, d’une manière de penser et de ressentir implacablement scientifique, nouvelle manière d’être et de paraître de celui qui se veut maintenant et avant tout, « l’Homme-dieu » !

Qu’on le regarde sous quelque facette que ce soit, et surtout malgré et envers toutes les apparences extérieures, le pouvoir, le sens même de l’Antéchrist est d’abord et avant tout « Religieux », « Spirituel ».

L’Antéchrist, somme suprême, d’une époque à l’autre, de toutes les fuites en avant de l’homme vers l’orgueil et la satisfaction volontaire de tous les appétits de sa nature humaine au détriment de l’esprit de sacrifice envers son Créateur, est ici, le reflet évident de la volonté intérieure des peuples pour leur déification. En d’autres mots, il est celui qui arrive pendant que l’Autre quitte ; il est le « désiré » des peuples et des Nations tandis que l’Autre, le Dieu des Chrétiens, Celui de la Rédemption, en est l’ultime « Rejeté » !

C’est le début de la « Passion », le « Temps des Temps de la Semaine Sainte » pour toute l’humanité ! Pour les non croyants, ce Temps sera perçu comme étant celui du nouvel esclavage car sous les pas de l’Antéchrist, tout sera nivelé, les Nations et les peuples, des plus puissants aux plus démunis. Mais pour le tout petit nombre au milieu de la « Nuit des Nuits », ce sera le Temps de la « Nouvelle Église », celle du Silence, celle des Martyrs, celle des Catacombes !

Pour tous ceux qui liront ce volume, et pour tous les autres qui ne veulent pas savoir, pour qui le « Nouvel Ordre Mondial » des Nations Unies placé sous la gouverne de l’Antéchrist est enfui la naissance d’une « Nouvelle Ère » pour l’humanité se débarrassant enfin de ses chaînes du passé, le problème dans très peu de temps ne sera pas de croire ou de ne pas croire en un seul Dieu, niais bien plutôt de savoir s’il est encore possible de croire, uniquement de croire ! Car ce qui ne fut un jour réservé qu’aux Saints et aux favorisés, les nuits de l’âme sans limites seront alors le lot de tous, des plus grands aux plus petits. Et sur toute l’étendue desséchée de la plaine, là où l’on avait élevé avec grand éclat le « Château », « l’Or » et la « Gloire », il n’y avait plus que solitude extrême et lamentations stridentes qui perçaient sans cesse la nuit ténébreuse. Serge Monast Le 4 Janvier 1994. ...

 

 

31/03/2019

La conspiration des élites n'est plus une théorie - Une seule issue : dénonciation ou asservissement (Broché) C Faydit

La conspiration des élites n'est plus une théorie - Une seule issue : dénonciation ou asservissement (Broché) C Faydit

 

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Cet ouvrage riche d'informations sérieuses et crédibles révèle une conspiration si monstrueuse qui n'a d'égal que l'ignorance des masses sur lesquelles elle s'appuie afin de mener à bien son objectif d'installation d'un Nouvel Ordre Mondial totalitaire "satanique" sur le monde. Ce n'est plus de l'ordre d'une simple théorie ridiculisée, mais une constatation avérée. C'est au plus grand des Présidents américains, J.F Kennedy, que nous devons une déclaration fantastique méconnue et "hors normes" prononcée le 27 avril 1961, dénonçant sans détours cet abominable complot contre l'intégrité les peuples. En effet, une petite clique de banquiers et d'élites "illuminées" veulent dominer Dieu, le monde et nos lois naturelles par des mots tels que démocratie, liberté, progrès, humanisme...Le complot est réel et bien pire que ce que vous pourriez imaginer car ils privent aussi l'homme de sa légitime évolution par un détournement de programmes secrets industriels développés depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec le concours d'entités extraterrestres invasives. Mon ancien métier de contrôleur aérien militaire m'en a apporté la conviction. Ce livre-document vous propulsera vers un voyage inattendu, difficile et parfois à la limite du soutenable. Ce n'est qu'à partir de la re-connaissance de nos véritables origines, subtilement étouffées par les pouvoirs religieux, que l'homme conservera une chance de mettre un terme à cette manipuation politique et économique infâme, faisant de nous tous, pauvres humains, un troupeau d'esclaves dociles et ignorants à la merci d'une sombre minorité élitiste richissime. Notre survie est à présent engagée et la seule issue possible pour l'humanité restera la dénonciation ou l'asservissement.

 

 

20/01/2019

Nous quittons Facebook que nous boycottons au profit de VK. Rejoignez-nous !

Bonjour à toutes et à tous, 

Nous voulions vous faire savoir qu'après avoir subit nombre de censures régulières sur nos divers profils Facebook que nous avons décidé de quitter ce réseau infâme de surveillance et d'espionnage lié aux USA et à la NSA qui pactise avec Macron et ses sbires pour censurer le net et bafouer la liberté d'expression : La France, championne de la censure de contenus sur Facebook en 2015, Emmanuel Macron “drague” Mark Zuckerberg et les grands patrons de la high-tech

 

L'UE s'affiche donc comme étant l'EUROREICH dont Macron en est le digne représentant !

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Aussi nous avons décidé de migrer vers un réseau social Russe s'agissant de VK.COM sur lequel vous pourrez créer votre profil personnel pour nous rejoindre sur notre groupe d'informations intitulé : "Le Pouvoir Mondial Aux Peuples" en cliquant sur l'image ci-dessous.

 

A très bientôt sur notre profil VK !

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18/10/2018

Prism, Snowden, surveillance mondiale NSA/USA : 7 questions pour tout comprendre

Voilà comment les USA surveillent le monde entier en mettant à notre disposition des outils soi-disant destinés à communiquer entre amis sur le net, mais qui se révèlent être des outils d'espionnage destinés au citoyen lambda pour porter atteinte à sa vie privée, entraver ses opinions et ses moyens de défense et d'expression, et pour perfuser la propagande à tous les niveaux pour manipuler les naïfs et les moutons !

Prism, Snowden, surveillance : 7 questions pour tout comprendre

Vous n'avez pas tout suivi sur le scandale de surveillance américain et la fuite d'Edward Snowden ? Tour d'horizon des principaux points de cette affaire.

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Michaël Szadkowski et Damien Leloup

 

Les services de renseignement américains espionnent l'ambassade de France à Washington, mais aussi les institutions européennes, et ont même mis en place un système de surveillance des utilisateurs de Google, Facebook ou Skype. Pendant ce temps-là, Edward Snowden est en cavale, mis en examen pour espionnage et vol d'informations confidentielles.

Vous n'avez pas tout suivi ? Le Monde.fr vous explique les principaux points de cette affaire :

  1. Qu'est-ce que la NSA ?

  2. Que reproche-t-on à la NSA aujourd'hui ?

  3. Qu'est-ce que Prism ?

  4. Qu'est-ce que XKeyscore ?

  5. La NSA a-t-elle le droit de mettre en place un programme de surveillance d'Internet tel que Prism ?

  6. Qui est Edward Snowden ?

  7. Pourquoi Edward Snowden est-il à Moscou ?

 1. Qu'est-ce que la NSA ?

La NSA, pour National Security Agency (agence nationale de sécurité américaine), est l'une des quinze agences de renseignement des Etats-Unis. Elle se consacre à la surveillance et à la protection des communications. Ses agents sont chargés du chiffrement et de la sécurité des informations de nature confidentielle échangées par les Américains dans le monde, mais aussi d'intercepter et de décrypter tous types de messages émanant des puissances étrangères.

Les effectifs et les moyens de la NSA ne sont pas connus précisément. Mais ils sont colossaux : les dernières évaluations évoquent des dizaines de milliers d'employés, et un budget de 10 milliards de dollars pour la seule année 2013. En plus de son siège à Fort Meade, près de Washington, l'agence doit inaugurer un nouveau centre géant en septembre dans l'Utah, dont la construction est évaluée à 2 milliards de dollars, ce qui donne une idée des moyens qu'elle consacre à l'interception et à l'analyse des communications passées dans le monde.

Le siège de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland.

Historiquement, les objectifs de la NSA ont toujours été de nature militaire. L'agence a été créée en 1952 sur la base de l'AFSA (Armed Secret Forces Service) dans le but d'en étendre et d'en améliorer les pouvoirs après d'importants dysfonctionnements pendant la guerre de Corée. Le général Keith B. Alexander, actuellement le directeur de la NSA, est également à la tête du Central Security Service (CSS), créé en 1972 afin d'encadrer la coopération des agents de la NSA et des différentes branches du renseignement de l'armée américaine (Navy, Air Force...).

Mais les activités de la NSA sont suspectées d'avoir régulièrement dépassé ce cadre. L'un des programmes les plus connus impliquant l'agence, le programme Echelon (un large système de surveillance internationale des télécommunications par satellite) a, par exemple, été suspecté – jusque dans l'enceinte du Parlement européen en 1999 – d'être utilisé par les Américains pour des raisons économiques.

2. Que reproche-t-on à la NSA aujourd'hui ?

Le 6 et 7 juin, le Guardian et le Washington Post ont révélé l'existence d'une surveillance très poussée des moyens de communication numériques (liés à Internet ou aux réseaux de téléphonie mobile). Ces informations, issues d'une fuite à la NSA, lèvent une partie du voile sur les nouvelles méthodes de l'agence de renseignement.

Selon les articles publiés par les deux journaux, la NSA, de même que le FBI, collecte et analyse depuis des années les données laissées en ligne par des millions de personnes aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Les révélations portent plus précisément sur les utilisateurs de l'opérateur téléphonique Verizon, mais aussi d'AOL, Apple, Facebook, Google, YouTube, Microsoft, Skype, Paltalk et Yahoo!.

Ces premières révélations ont été suivies d'autres mises en cause dans des affaires plus classiques. Le 17 juin, le Guardian a décrit comment les services secrets britanniques ont également mis en place leur propre système de surveillance numérique, en collaboration avec le renseignement américain.

Le 30 juin, le Spiegel et le Guardian ont affirmé que la NSA s'était livrée à des opérations d'espionnage sur leurs alliés, notamment les Européens. Les ambassades de France ou d'Italie aux Etats-Unis ainsi que plusieurs sites protégés de l'Union européenne ont ainsi été mis sur écoute, selon des documents que se sont procurés les deux quotidiens.

Lire : "Espionnage américain, le point sur les dernières révélations"

3. Qu'est-ce que Prism ?

Prism est le nom du programme informatique mis en place par la NSA pour scanner les communications numériques échangées sur plusieurs services en ligne très appréciés du grand public (AOL, Apple, Facebook, Google, YouTube, Microsoft, Skype, Paltalk et Yahoo!). Son existence a été révélée par le Washington Post et le Guardian puis confirmée par l'administration américaine, qui a cherché à en minimiser la portée.

Le fonctionnement précis de Prism, créé en 2007, n'est pas complètement connu, le Washington Post et le Guardian ne publiant qu'au compte-gouttes les documents sur le sujet en leur possession (la dernière mise à jour sur le site du quotidien américain date du 29 juin).

Capture écran de la présentation Powerpoint de Prism diffusée par le "Washington Post".

Malgré tout, les premières informations suffisent pour définir Prism comme un moteur de recherche très performant, permettant à la NSA d'interroger des masses de données très importantes issues de ces services, et ce quasiment en temps réel, afin de rechercher un nom, un lieu, une date, etc., dans les mails, messages instantanés, communications vidéo ou autres documents. Selon le Washington Post, ce sont plus de 117 000 "cibles" qui étaient visées par le programme dans la journée du 5 avril.

 Lire notre infographie : "Comprendre le programme Prism"

Les premiers articles sur Prism faisaient état d'un "accès direct" de la NSA aux serveurs des entreprises concernées, qui aurait permis à ses agents d'y rechercher ce qu'ils voulaient quand ils voulaient. Google, Facebook et les autres ont immédiatement démenti en bloc – sans toutefois nier leur collaboration avec la NSA en cas de demande de renseignements ou d'accès aux données accompagnés d'un mandat.

Lire : "Bataille d'informations autour de l'outil de surveillance Prism"

L'enjeu est de taille pour ces services, qui ont toujours communiqué sur leur "transparence" et le droit à la liberté numérique. En réponse à ces révélations, le débat s'engage pour leurs millions d'utilisateurs, tant sur la portée réelle du programme que pour savoir à quel point leurs activités sont surveillées.

Lire : "Pourquoi la NSA espionne aussi votre papa"

Lire : "Se faire espionner sur Facebook et Google est-il si grave ?"

Lire : "Pourquoi stocker toutes nos vies sur des serveurs aux Etats-Unis ?"

4. Qu'est-ce que XKeyscore ?

Le Guardian a révélé l’existence d’un autre outil en plus de Prism, XKeyscore, à la finalité différente. A l'aide d'une interface très simple d'utilisation, les personnes habilitées peuvent rechercher dans les données amassées par la NSA, dont, très probablement les données collectées à l'aide du programme Prism, une somme considérable d'informations et y effectuer des croisements afin de "détecter des activités dont nous n'avions aucune idée auparavant".

Lire : "L'outil qui permet à la NSA d'examiner "quasiment tout ce que fait un individu sur Internet""

XKeyscore permet, par exemple, de lire les messages privés échangés sur Facebook et les courriels, mais aussi de retrouver l'historique de navigation d'un utilisateur. Enfin, l'outil permet de cibler des internautes en fonction des technologies utilisées, comme la cryptographie, ou d'avoir accès à des fichiers échangés ou stockés sur Internet.

Si l'on en croit ce document de présentation, daté de 2008, XKeyscore est capable de répondre à des requêtes extrêmement précises. Il est possible de trouver le ou les utilisateurs parlant allemand et se trouvant actuellement au Pakistan, ou tous les documents texte mentionnant Oussama Ben Laden. Le document donne également des conseils afin de "trouver une cellule terroriste" : rechercher "des activités anormales, par exemple quelqu'un dont le langage ne correspond pas à la région où il est situé, quelqu'un qui utilise la cryptographie ou quelqu'un qui fait des recherches suspectes sur Internet".

La quantité faramineuse de données concernées par ce programme oblige la NSA à faire du tri : seuls trois à cinq jours de données sont conservés. En revanche, l'agence stocke pour une durée plus longue des contenus qu'elle estime importants. Selon le document, qui semble être avant tout destiné à promouvoir les capacités de l'outil auprès des analystes et des sous-traitants de l'agence, 300 terroristes auraient été arrêtés grâce à XKeyscore.

Dans un communiqué, la NSA a mollement démenti la collecte "arbitraire et sans contrainte" de données personnelles : "Il existe de nombreux contrôles techniques, manuels et hiérarchiques pour éviter les abus." De son côté, Facebook France a affirmé que la NSA ne pouvait accéder qu'"aux données que Facebook transmet aux autorités dans un cadre légal strict ou aux données publiques".

5. La NSA a-t-elle le droit de mettre en place un programme de surveillance d'Internet tel que Prism ?

Selon le cadre législatif actuellement en vigueur aux Etats-Unis, oui. Le gouvernement américain a décrit Prism comme un programme de "collecte autorisée statutairement d'informations des renseignements étrangers" sur des personnes "raisonnablement considérées comme vivant hors des Etats-Unis" et "à partir de fournisseurs de services électroniques sous supervision judiciaire, comme autorisé par la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act".

De telles dispositions légales ont pu voir le jour après le 11 septembre 2001, alors que les attentats du World Trade Center ont symbolisé l'échec des services de renseignement à prévoir et empêcher une telle opération terroriste sur le sol américain (voir sur ce sujet le documentaire NSA, l'agence de l'ombre, diffusé sur Arte en 2008).

La section 215 du Patriot Act, un texte voté le 26 octobre 2001 pour définir les cadres législatifs de la guerre contre le terrorisme, a pour un temps établi que la collecte et la surveillance des communications pouvaient se faire sans mandat ni ordonnance judiciaire. Ces dispositions ont été votées sous la forme d'un amendement à la loi FISA, initialement adoptée en 1978 pour encadrer l'espionnage des communications privées.

Elles ont ouvert la voie à l'actuelle surveillance à grande échelle des communications mondiales par les Etats-Unis, dont les objectifs initiaux de "lutte contre le terrorisme" ont été ensuite dépassés. En 2005, le New York Times a révélé que des opérations de surveillance qui devaient se concentrer sur les agents liés à Al-Qaida en dehors des Etats-Unis ont conduit à la surveillance de communications passées sur le sol américain. En 2008, un ancien employé d'AT&T évoquait une surveillance directe des serveurs de l'opérateur téléphonique par la NSA.

En 2012, le prolongement de la loi FISA dans sa forme actuelle (après des modifications en 2007 et en 2008) a été voté à 73 voix contre 23. Il permet toujours aux services de renseignement de surveiller les Américains qui communiquent avec des étrangers soupçonnés de terrorisme ou d'espionnage. La plupart des mandats judiciaires fournis en guise de justification ont été acceptés par la cour juridique de la FISA, qui supervise l'application des règles juridiques de surveillance aux agences de renseignement.

6. Qui est Edward Snowden ?

Edward Snowden est un citoyen américain de 30 ans, à l'origine de toutes les révélations sur les pratiques d'espionnage numérique de la NSA (voir ci-dessus). Il s'est exposé au grand jour dans une vidéo et une interview publiées sur le site du Guardian – un entretien filmé à Hongkong, région administrative de Chine où il s'est réfugié après avoir quitté, le 20 mai, sa compagne et sa vie à Hawaï.

Avant cela, cet informaticien avait travaillé pour l'Agence centrale du renseignement (CIA), et collaboré pendant quatre ans avec la NSA en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton. Parmi les postes qu'il a occupés, celui d'administrateur système lui a permis d'avoir un accès privilégié aux serveurs et aux réseaux de la NSA, dont il a extrait (grâce à une simple clé USB) les documents et les informations publiées ensuite par les médias américains et britanniques. 

"Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux, a-t-il expliqué au Guardian. Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés essentielles pour les gens tout autour du monde avec ce système énorme de surveillance qu'il est en train de bâtir secrètement."

Ce faisant, il a rejoint le panthéon des défenseurs des libertés numériques, aux côtés de Bradley Manning, Aaron Schwartz ou Julian Assange. Le Web se mobilise en faveur de celui que Kim Dotcom, Michael Moore, Daniel Ellsberg et les Anonymous célèbrent en nouveau "héros" (lire sur le  sujet : "Pourquoi Edward Snowden est un héros", sur le site du New Yorker, ou sur la génération des "geeks lanceurs d'alerte").

7. Pourquoi Edward Snowden s'est-il réfugié à Moscou ?

Sitôt son identité connue, le 9 juin, Edward Snowden devient l'objet de toutes les attentions. Les internautes se lancent à la recherche de toutes les traces de sa vie privée qu'il a pu laisser en ligne tandis que la diplomatie américaine étudie les pistes pour obtenir son extradition. Le 22 juin, l'étau se resserre : la justice américaine le met formellement en examen, pour espionnage et vol.

Le 23 juin, il s'envole à bord d'un avion de la compagnie russe Aeroflot. Il est censé se rendre à Cuba, après une escale à Moscou. Des dizaines de journalistes de la presse internationale s'empressent de réserver des places à bord du premier vol Moscou-La Havane, mais, lorsque les portes de l'avion se referment, ils doivent se rendre à l'évidence : Snowden n'est pas à bord. Il n'aurait en réalité jamais quitté la zone internationale de l'aéroport Cheremetievo, où il aurait brièvement rencontré un diplomate équatorien.

Le siège vide du vol Moscou-La Havane qui aurait été réservé au nom d'Edward Snowden, le 24 juin.

Edward Snowden effectue alors une demande d'asile politique auprès du gouvernement équatorien : "Face au risque de persécution de la part du gouvernement américain et de ses agents en relation avec ma décision de rendre publiques de graves violations de la part du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique de leur Constitution [...], je crois qu'il est improbable que je reçoive un traitement humain avant le procès, et je cours en plus le risque d'une condamnation à la perpétuité ou à mort", écrit-il dans sa lettre de demande. 

Après plusieurs jours d'attente, le gouvernement équatorien, qui a déjà offert l'accueil au cofondateur de WikiLeaks Julian Assange, a indirectement rejeté sa demande d'asile. Dans l'intervalle, Edward Snowden serait resté confiné dans la zone internationale de l'aéroport de Moscou. A la suite des révélations du Guardian faisant état de la mise sur écoute de plusieurs ambassades européennes aux Etats-Unis, des voix se sont fait entendre, en Europe et en France, pour demander que l'Union européenne offre l'asile politique à M. Snowden. Ce dernier a déposé une vingtaine de demandes d'asile politique, dont une auprès de la France, qui ont été rejetées pour la plupart.

>> Lire : "Prism : Edward Snowden, un mois de demandes d'asile"

Le 1er août, cinq semaines après l'arrivée de M. Snowden dans l'aéroport moscovite, l'avocat russe de ce dernier a annoncé que la Russie avait accordé un asile temporaire d'une durée d'un an à l'Américain, qui a ensuite quitté l'aéroport. L'avocat a refusé de dévoiler la localisation précise d'Edward Snowden, se contentant de préciser qu'il était dans un "lieu sûr".

>> Lire : "Edward Snowden 'remercie' la Russie, où il veut refaire sa vie"

L'Américain a, depuis, reçu plusieurs offres d'emploi en Russie, où il dit vouloir "refaire sa vie". De leur côté, les Etats-Unis se sont dits "extrêmement déçus" par la décision russe. Quelques jours plus tard, la Maison Blanche invoquait l'accord de l'asile à Edward Snowden, comme une des raisons de l'annulation de la rencontre entre Barack Obama et Vladimir Poutine.