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Un pion de Rothschild semble prêt à devenir le prochain président de la France. Les Français font le choix du suicide national. Le «terrorisme» ne semble même pas les affecter. Rothschild continuera à Gouverner à travers ses marionnettes.
(Macron a épousé sa professeur de lycée, son aînée de 24 ans, victime d’un lifting malheureux. Elle a maintenant 63 ans. Des rumeurs prétendent qu’il serait en fait homosexuel)
Emmanuel Macron est un financier photogénique de 39 ans à la carrière étonnante. Il est devenu le chef de file de la présidentielle en France avec 23,8% des voix, suivi de Marine Le Pen avec 21,7%. Selon les sondages d’opinion, il remportera le deuxième tour contre Marine Le Pen, avec environ 66 pour cent des voix.
Emmanuel Macron n’a aucune expérience politique réelle. Il n’a jamais été élu nulle part auparavant …. Il n’est qu’un banquier d’investissement spécialisé dans les fusions et acquisitions ayant bien réussi sa carrière. Il est diplômé de l’ENA, une université de premier plan pour l’élite française. Il a travaillé pendant plusieurs années au ministère de l’Économie et des finances. Ensuite, en 2007, une année cruciale dans son parcours, l’économiste prometteur de 29 ans a été pris en main par Jacques Attali, un des lèche-botte de Rothschild.
Jacques Attali est un philosophe-mondialiste, un écrivain d’utopies multiculturelles anticipant l’heure où toutes les nations et tous les états disparaîtront de la terre suite à des conflits sanglants pour que les survivants de l’humanité se réunissent sous la bannière de la démocratie et sous le contrôle d’un gouvernement mondial. Pendant de nombreuses années, Attali disposait de ses entrées à l’Élysée et a été l’un des conseillers les plus influents de plusieurs générations de présidents français, de François Mitterrand à François Hollande. Les médias locaux, le désignant comme « le vrai président de la France », exagèrent à peine.
C’est Jacques Attali qui a créé le lien entre le capital financier et l’élite du Parti socialiste au pouvoir, qu’il soutient. Il est exceptionnel dans sa capacité à envelopper habilement les plans prédateurs des banquiers dans de beaux slogans de gauche.
IMMIGRATION = BAISSE DU COUT DU TRAVAIL
En 2008, la Commission Attali a présenté au président Nicolas Sarkozy « 300 propositions pour changer la France » – un plan de modernisation de l’économie destiné à la sauver de longues années de stagnation. L’idée principale peut être formulée comme suit : pour éviter de perdre sa compétitivité sur le marché mondial, le pays doit réduire considérablement le coût du travail. Une façon de le faire est d’accroitre l’immigration en France ; les immigrés récents peu rémunérés, qui ne pourront pas s’organiser en syndicats, remplacent les travailleurs enracinés au sein du secteur primaire et secondaire. En outre, le plan prévoit une réduction considérable des dépenses publiques en matière de santé, d’éducation et de retraite. Sarkozy n’a pas osé accepter ce plan radical.
à gauche, le « vrai » président de la France, le banquier Juif kabbaliste Jacques Attali
Pendant son séjour à la Commission, Macron a réussi à gagner la sympathie d’Attali, qui l’a bientôt présenté à son ami François Enron. Enron, à son tour, est le meilleur ami et partenaire principal de David de Rothschild. En 2008, Macron a été embauché par la Banque Rothschild, où il est passé d’analyste à associé-gérant. Ses commissions dépassaient plus d’un million d’euros par an.
La plus importante contribution de Macron a été son intervention dans l’achat par Nestlé de la division des aliments pour bébés de Pfizer aux États-Unis (pour 11,85 milliards de dollars). À cette époque, Matthieu Pigasse, directeur de la branche française de la banque Lazard Frères, souhaitait faciliter la transaction pour son client, Danone, mais a échoué. Alors Macron trouva en Matthieu Pigasse son plus grand ennemi.
En 2010, Pigasse qui est un banquier de gauche et un ami et patron des socialistes français, avait prévu de devenir conseiller économique de François Hollande mais l’omniprésent Jacques Attali a recommandé Emmanuel Macron à Hollande. Pendant plusieurs années, Macron, parfaitement bilingue en anglais et en allemand, était la liaison entre l’élite socialiste de la France et les milieux financiers étrangers. Comme l’a noté malicieusement le Guardian, tandis que Hollande criait à des rassemblements : « Mon ennemi principal est la finance ! » Macron, l’employé de Rothschild, s’envolait à la City pour rassurer les banquiers ; leur confirmant que sous le mandat du président Hollande, tout continuerait comme avant.
En 2012, Hollande est devenu président et Macron a quitté la maison Rothschild. Il a été nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée. En 2014, dans son poste de « jeune réformateur », il a dirigé le ministère de l’Économie et de l’Industrie (prenant la place de l’ami et partenaire commercial de longue date de Pigasse, Arnaud Montebourg). Hollande lui donne carte blanche pour des activités liées à la modernisation de l’économie et Macron présente un projet de loi avec plus de 300 sections, prévoyant la libéralisation du marché français. Les experts disent que la loi Macron incarne toutes les idées de la commission Attali. Y sont intégrés et encouragés : l’immigration, la réduction des effectifs, la concurrence accrue au sein de tous les corps de métier, une augmentation de la journée de travail au détriment des dimanches et des heures de nuit.
Les travailleurs en France n’ont pas approuvé ce projet de loi. Sa discussion a été accompagnée de manifestations massives. Il n’y avait aucune chance de faire passer la loi au parlement. Hollande a ensuite exercé son droit de forcer l’adoption de certaines lois sans l’approbation du Parlement et, en août 2015, a fait approuver la « Loi Macron ». De manière significative, avant de devenir président, Hollande critiquait vertement ce projet de loi, le qualifiant même de « fasciste ».
L’INGÉNIERIE POLITIQUE DU POUVOIR DE L’OMBRE
En 2016, lorsque la cote de popularité de Hollande était honteusement faible, quelque chose d’inhabituel a commencé à se produire autour d’Emmanuel Macron. Ainsi, surgit de sur nulle part, un mouvement, « Les jeunes avec Macron » est apparu. Il est difficile d’imaginer que des jeunes s’agrègent spontanément autour d’un ministre de l’économie aussi impopulaire dans un pays à l’économie exsangue. Cependant, plusieurs milliers de personnes ont participé au nouveau mouvement. Macron a fondé son propre parti le dotant d’un nom vague « En marche ! ». Des meeting ont commencé à rassembler d’énormes foules et ce à un moment où les socialistes ne parvenaient qu’à grand-peine à réunir que quelques centaines de personnes à leurs événements. Le programme de Macron n’était pas encore clair. Condamnant les attentats terroristes, il n’a cependant pas l’intention de fermer les frontières ou de restreindre l’immigration ; Promettant d’augmenter les dépenses militaires du pays, il ne l’éloigne pas pour autant de l’OTAN.
En fait, Macron reste le même mondialiste, un élève exemplaire de Jacques Attali, mettant l’accent sur les slogans de l’unité européenne. Il critique à la fois la gauche et la droite, essayant de distraire les électeurs qui votent traditionnellement pour les socialistes et aussi d’attirer ceux pour qui le Front national de Marine Le Pen est trop radical. Avec son apparition soudaine en politique, Macron a obtenu un taux incroyable. Les journalistes le portent littéralement à bout de bras. Les magazines féminins le qualifient de nouveau sex-symbol et de rêve pour toute femme française. Des journaux influents soulignent les avantages de sa position centriste. Les sociologues prédisent sa victoire. Et personne ne révèle quoi que ce soit de sérieux permettant de le discréditer. En janvier, lorsque certaines critiques ont miné les chances de ses principaux concurrents, Marine Le Pen et Francois Fillon, Macron est resté éloigné de tous scandales.
Le prochain « couple » présidentiel
VIE PRIVÉE
La vie privée de Macron – un sujet potentiellement « mortel » pour un politicien français – peut sembler paradoxale, mais les médias l’ont dépeinte sous un jour purement romantique. Le fait est que la femme du favori de la course présidentielle (Brigitte Trogneux) est plus âgée que lui de 24 ans. En 2007, le jour de son mariage, il avait 29 ans et elle en avait 53 ans. Macron a déclaré aux journalistes qu’il était tombé amoureux de sa future femme à l’âge de 15 ans, alors qu’elle enseignait le français dans son école. Pendant ce temps, il est sortit diplômé du lycée et de l’université, a parcouru le monde, a construit une carrière, mais pendant ces 14 ans, il est resté fidèle à son premier amour. Malgré son invraisemblance, l’histoire est validée par tous les journalistes. Des photos de Macron main dans la main avec sa femme, ou de Macron avec une bouteille de nourriture pour bébé, en train de donner le biberon à ses petits-enfants ont été publiées par tous les journaux du pays. Les magazines de mode ont catapulté sa femme au rang « d’icône du style ». En termes d’ingénierie politique, cela s’est révélé payant : la France vieillit et l’électorat des femmes à la retraite est important. Pour elles, il existe une abondance de films dans lesquels de beaux jeunes hommes tombent amoureux d’une vieille dame. L’idylle familiale de Macron est conçue et projetée pour elles. Il est également vrai que les tabloïds répètent périodiquement des rumeurs selon lesquelles l’amant de Macron serait le président de Radio France, Matthieu Galle, mais il n’existe aucune preuve.
Les Illuminati ne veulent pas seulement vos enfants, votre épouse, vos biens et votre liberté.
Le fait de s’emparer de vos droits les plus élémentaires n’est pas suffisant pour ces Satanistes. Ils veulent la récompense ultime. Ils veulent s’emparer de votre âme.
Ils nous révèlent la conspiration, parce qu’ils veulent que nous soyons leurs complices. Tout comme les francs-maçons des rangs inférieurs, les Juifs, les américains ou les européens ordinaires, sont complices par leur soutien envers la guerre. Ils veulent que nous devenions tous des démons.
Ils font délibérément preuve de maladresse parce qu’ils veulent nous compromettre. Ils ne veulent pas que nous puissions dire : « Mon Dieu, nous n’en savions rien. ».
Ils ont fait un pari avec Dieu. Ils veulent nous enrôler du côté de Lucifer. Mais ils doivent nous laisser le libre arbitre, la capacité de faire un choix.
C’est la raison pour laquelle ils nous révèlent la conspiration. Par exemple les Rockefeller parrainent la John Birch Society. Leur journal, The New American est toujours une des meilleures sources d’information à propos des projets de l’élite. Cette opposition contrôlée présente aussi d’autres utilités. Elle permet de circonscrire la révolte et de s’assurer qu’aucune autre forme de résistance ne vienne à se développer.
C’est pourquoi beaucoup de sites comme le mien fonctionnent sans beaucoup de difficulté. Ils veulent que tout le monde soit au courant. Certains autres sites internet peuvent même recevoir le soutien des Illuminati.
Ralph Epperson, l’auteur de The Unseen Hand (1985)/La main invisible, fait des révélations au sujet du Nouvel Ordre Mondial depuis les années 1980. Il m’a confié n’avoir jamais rencontré aucune forme de répression de la part de l’élite.
C’est pourquoi ils sont si négligents. Tout le monde peut voir qu’aucun avion n’a heurté le Pentagone, ni ne s’est écrasé à Shanksville. Ils veulent que nous nous compromettions en acceptant ces mensonges et en abandonnant les victimes à leur sort. Nous devenons ainsi moralement complices de leurs crimes.
L’AVOCAT DU DIABLE
Dans le film L’Avocat du Diable, basé sur le roman d’Andrew Niederman et produit par Arnon Milchan et Arnold Kopelson, le Diable (Pacino) déclare à Kevin Lomax, l’avocat ambitieux joué par Keanu Reeves : « Je ne fais que présenter les évènements, ton libre arbitre tire ses propres ficelles ! »
Il montre à Kevin qu’il ne peut blâmer personne d’autre que lui-même. Kevin est dirigé par son propre égoïsme et sa vénalité. Il a abandonné sa femme au moment où elle avait le plus besoin de lui, puis elle s’est suicidée. Il a fait acquitter beaucoup de coupables, parce qu’il « ne perd jamais ».
Puis le diable nous expose le manifeste Luciférien : c’est la croyance que l’homme est défini par ses appétits charnels et ses désirs (l’avidité, le pouvoir, la luxure), plutôt que par son âme et les idéaux spirituels (la vérité, la justice, la beauté). L’homme sert Lucifer en satisfaisant ces tentations, devenant complice de sa propre destruction. Les Illuminati ont toujours défendu le fait que l’homme se consacre à la satisfaction de ses plus bas instincts, appelant cela la « libération sexuelle » et le « mariage libre ». Cela détruit la famille. Leur psychologie a toujours été contre toute forme de « répression » (c’est-à-dire d’autodiscipline). Cette idéologie que l’homme est Dieu, et que ses désirs sont la mesure de toute chose, s’appelle « l’humanisme laïc », c’est-à-dire le « Luciférianisme ».
John Milton (Le Diable) : Pourquoi te charges-tu de ce poids ? Dieu ? C’est ça ? Dieu ? Eh bien laisse-moi te donner une information confidentielle à propos de Dieu. Dieu aime observer. C’est un farceur. Penses-y. Il a pourvu l’homme d’instincts. Il l’affuble de ces dons extraordinaires, et que fait-il, pour son propre amusement, son propre divertissement cosmique, Il fixe la loi des opposés. C’est la blague des blagues. Regarde, mais ne touche pas. Touche, mais ne goute pas. Goute, mais n’avale pas. Ahahah. Et pendant que tu sautes d’un pied sur l’autre, que fait-il ? Il rit aux éclats ! C’est un sadique, un cul serré ! C’est un propriétaire absent! Vénérer ça ? Jamais !
Kevin Lomax : « Mieux vaux régner en Enfer que de servir au Paradis », c’est ça ?
John Milton : Pourquoi pas ? Je suis là depuis le commencement des temps. J’ai expérimenté chaque sensation dont l’homme a été doté. Je me suis occupé de ce qu’il voulait sans jamais le juger. Pourquoi ? Parce que je ne l’ai jamais rejeté. Malgré toutes ses imperfections, je suis un fan de l’homme! Je suis un humaniste. Peut-être même le dernier des humanistes. Qui peut objectivement nier que le vingtième siècle ait été entièrement mon œuvre, Kévin ?
Le Diable révèle qu’il est le père de Kévin et lui demande d’avoir une liaison avec sa jolie demi-sœur de manière à engendrer un successeur. Plutôt que de succomber à cette tentation, Kévin se donne la mort.
Le simple fait de dire « non » aurait suffit. Nous ne serons pas complices de notre propre destruction. Nous ne vendrons pas notre âme au Diable.
Comme vous l'aurez compris les traîtres et lamafia Khazare de Rothschild veulent nous maintenir dans l'Europe Nazie contre notre gré ! Aussi, il faut éliminer tout candidat qui voudrait faire sortir la France de l'UE, surtout qu'avec les 27 pays européens et leur adhésion à l'OTAN, les banksters ont créé leurs bases militaires avancées aux frontières de la Russie pour aller l'attaquer avec l'argent des peuples ! Ils n'hésiteront donc pas à truquer les élections pour faire passer leur VRP : MACRON !
En résumé, les BANKSTERS, Grands promoteurs du Nouvel Ordre Mondial Satanique, sont en guerre contre tous les peuples du Monde !
Le programme économique d’Emmanuel Macron Ultra Européen qui appliquera dès le mois de septembre 2017, le programme Européen des GOPE.
Les Chroniques de Jacques Sapir
Le candidat d’En Marche défend un projet qui se veut novateur, mais dans la continuité du mandat de François Hollande. Son programme peut se résumer en un ancrage solidement européen, l’ouverture sur la mondialisation et surtout une série de réformes d’inspiration très libérales. Après le quinquennat Hollande, la France est-elle encore réceptive au libéralisme ?
Invités : Philippe Béchade, rédacteur en chef de La Bourse au quotidien et président des Econoclastes et Charles Gave, économiste et président de L'Institut des libertés.
Présidentielles 2017 : Le énième coup d'état dirigé contre la France et son peuple, depuis l'assassinat savamment orchestré à l'encontre du Roi Louis XVI par la secte Judéo-maçonnique et la Mafia Khazare de Rotshchild et que l'on nous a présenté comme étant la soi-disant révolution dite française !
Natacha Polony est peut-être la seule journaliste à officier dans les média mainstream tout en suivant la charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes).
« Une étude un peu approfondie de l’Histoire nous laisse deviner qu’en toute occasion les vraies forces dirigeantes ont à se tenir dans l’ombre des représentants qu’elles se sont choisies, ne pouvant se risquer à s’exposer aux fluctuations événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur puissance ». Louis Calaferte.
AVERTISSEMENT :
Les informations qui ont été utilisées pour cette analyse ont été recoupées et vérifiées conformément aux principes de la charte journalistique de Munich. Elles ont pour origine des articles de presse, interviews télé, images et ouvrages dont les auteurs sont connus et reconnus pour la fiabilité de leurs recherches. Il serait trop long de les énumérer ici. Loin de tout name-droping, vous trouverez en fin de publication les références. Mais tout est vérifiable. Attention, cependant aux sites complotistes, confusionnistes où d’extrême droite. Assurez vous que les sites que vous consultez soient reconnus pour le sérieux de leurs publications. Préférez les sites de recherches universitaires. A ceux qui disent que cet article est complotiste, il s’agit, tout simplement, d’un propos irresponsable qui a pour objectif de discréditer toutes critiques à l’égard de pratiques qui mettent en danger la démocratie. Mais plus grave encore cela permet de les avaliser. Il est urgent de cesser ce genre d’accusation un peu simpliste et de poser les vraies questions. En l’occurrence a-t-on oui ou non utilisé l’appareil d’État à des fins de stratégies politiques? Les relais d’influence sont -ils réels ? Les médias et les instituts de sondage sont ils indépendants? etc. Ce sont les questions centrales du débat.
Propos liminaires.
Une fois de plus, cet article est long. Prenez le temps de le lire tranquillement, mais lisez le. Il révèle comment certains acteurs ont préparé minutieusement ce qu’il faut bien appeler un coup d’État. Il s’agit pour eux de pérenniser, coûte que coûte, la politique engagée par François Hollande. Alors qu’ils se persuadent de servir les desseins heureux de la France, ces putschistes sont en passe de réussir leur ultime objectif, celui de faire perdre à notre pays son libre arbitre, en soumettant son peuple et en violant la démocratie
L’heure est grave.
Avant –propos.
En 2005, vous avez, pour certains d’entre vous, participé au referendum du TCE (Traité pour une Constitution Européenne) vous avez détesté le battage médiatique outrancier pour le « oui » ? Vous avez applaudi son rejet par 55% des Français ? Vous avez protesté contre la transformation du TCE en Traité de Lisbonne adopté par le Parlement réuni en Congrès en 2012 ? Vous avez hurlé au déni de démocratie ? Un coup porté à la voix du peuple…un véritable coup d’État ?
Eh bien c’est, à peu de chose près, ce qui se passe aujourd’hui pour faire élire un candidat choisi par la même oligarchie, par les mêmes élus de gauche et de droite, par les mêmes media et pour les mêmes objectifs. Exactement les mêmes. De VGE à Cohn Bendit en passant par Hollande et Bayrou, de TF1 à Libération, du Monde au journal Les Échos, les Pineau, Arnault, Bolloré, tous participent à la promotion d’un seul et même vœu… le « oui » pour Emmanuel Macron.
Dans « Macron ciblé par la CIA » publié sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication) il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur de l'appareil d'État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Nos propres médias en ont parlé... en janvier 2016. Mais à voir l'encart inscrit sous la photo, on peut poser la question suivante : sont-ils plus forts que lui ou fait-il partie du jeu ? » publié sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication) il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur de l’appareil d’État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Aujourd’hui, il est l’heure pour ces gens là de passer à la phase opérationnelle. Ce qui se prépare en France à l’occasion de ces élections présidentielles peut être qualifié de coup d’État, tant les séquences collent exactement à la définition qu’en font des spécialistes.
Par la manipulation de l’opinion publique et la maîtrise des structures de l’État, des hauts fonctionnaires, des hommes politiques, des élus et des journalistes véritables mercenaires au service des patrons de grandes entreprises multinationales et de la finance internationale tentent de soumettre le peuple français à un destin qu’il ne s’est pas choisi. De gauche à droite, du PS au Centre, contre le restant de l’échiquier politique une minorité s’apprête à prendre le pouvoir en France.
Lisez attentivement ce qui est écrit. C’est édifiant !
EN GUISE D’INTRODUCTION
La candidature de Macron : un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
Un article signé Bruno Roger Petit, dans le numéro de « Challenges » du 15 mars 2017 et titré « Mélenchon et sa constituante : l’inquiétante promesse d’un coup d’état permanent…» raconte : « Depuis des mois, sous prétexte de renouveau démocratique, Jean-Luc Mélenchon promet une assemblée constituante pour aller à la VIe République. En apparence, c’est démocratique, mais si l’on y regarde de plus près, ce projet du futur Mélenchon s’apparente à un coup d’État populiste ».
Cet article est, en vérité, un contre feu. Il est l’arbre qui cache la forêt.
Après s’en être pris, sur le même registre, à Fillon et à Le Pen, Bruno Roger Petit qualifie, avec une mansuétude consternante, la candidature de Macron de « 18 Brumaire de la bienveillance ». Mansuétude ? Pas tant que ça. L’employeur de ce journaliste n’est autre que Claude Perdriel, patron de presse et… soutien actif de Macron.
L’observation est cocasse dans la mesure où c’est en France, à l’occasion du 18 Brumaire, que nait l’expression « coup d’État », celui de Bonaparte…
Ce journaliste serait-il assez pervers pour nous suggérer de façon subliminale ce qui en train de se tramer dans cette élection ? Après l’analyse, pour le moins farfelue, de la constituante de Mélenchon (que dire alors de la Constitution de 1958 !?!), voyons si la candidature de Macron est un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
AUTOPSIE D’UN COUP D’ÉTAT
D’un point de vue historique – y compris dans l’époque contemporaine – le coup d’État a été l’un des moyens les plus fréquemment utilisés pour accéder au pouvoir. D’ailleurs selon les spécialistes plus de la moitié des gouvernements du monde le seraient devenus grâce à ce procédé.
On peut décrire de manière assez précise les techniques opératoires, violentes ou non, de la prise de pouvoir. Ainsi, on observe qu’il s’agit d’abord, pour les auteurs, de s’emparer des structures de l’État, de s’assurer de la maitrise de l’opinion publique, de veiller à une synergie avec le contexte international avant de légitimer le processus, soit par la force, soit par des élections.
Nous allons dans cette publication analyser tous ces points, un par un, en cherchant, à chaque fois, à valider l’hypothèse avant de conclure sur la dangerosité de l’avènement de ce pouvoir en France.
S’emparer de l’appareil d’État
La technique de base du coup d’État consiste à s’emparer des organes centraux de l’administration et en l’occurrence, des institutions de la République. Les auteurs, nous disent les spécialistes, appartiennent le plus souvent eux-mêmes, aux structures étatiques. Nous y sommes.
Qui sont les commanditaires ?
Il ne fait plus de doute maintenant que c’est François Hollande et son homme de confiance, Jean Pierre Jouyet, le Secrétaire Général de l’Élysée, qui sont à l’origine du projet qu’il faut bien définir comme un véritable coup d’État.
Hollande et Jouyet sont amis depuis 35 ans, des bancs de l’ENA jusqu’à l’Élysée. Les deux hommes se rencontrent à 23 ans. Ils viennent de réussir le concours de l’École Nationale d’Administration et doivent effectuer leur service militaire ensemble, à Coëtquidan, où ils partagent leur chambre avec Michel Sapin. Les trois jeunes hommes se lient d’une forte amitié qu’ils entretiennent sur les bancs de l’ENA (la promotion Voltaire). Hollande déborde d’initiatives, et souvent, Jouyet accepte de le seconder dans ses projets. À la sortie de l’ENA, lors des affectations, François Hollande, classé 8e, laisse le dernier poste accessible à l’Inspection générale des Finances à Jean-Pierre Jouyet.
Leur amitié n’a jamais été mise à mal. Quand en 2014, Jouyet prend les fonctions de secrétaire général de l’Élysée, il déclare : « c’est l’aboutissement de ma vie publique et d’une vie avec lui». Et de préciser : «« Pendant les réunions, je suis secrétaire général, après je redeviens le copain, on sépare ce qui est public et privé de façon plus simple que ce que je croyais» Il promettait alors pour conclure: «Je suis là pour le servir, pas pour le gêner. Je l’ai gêné une fois, cela n’arrivera plus ».
La gêne dont parle Jouyet, c’est quand il a accepté d’entrer dans le gouvernement de François Fillon, au poste de secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. François Hollande l’aurait très mal pris. « Mal pris » étant sans doute un peu fort…
Pour quel scénario ?
Hollande et Jouyet sont loin d’être des tendres, il faut que ce soit bien clair pour tous les lecteurs. Ce sont de fins observateurs – et acteurs – de la vie politique. Ils en connaissent les rouages, les stratégies, les us et coutumes, les trahisons et les fidélités.
Media et journalistes sont les instruments de leurs stratégies politiques et ils ont fait l’objet de manipulations constantes qu’ils ont parfois du mal à déjouer, tant leur connivence est forte et parfois incestueuse avec le pouvoir. C’est un jeu que maitrisent parfaitement les deux amis.
Pour Hollande et Jouyet (et d’autres qui leurs sont proches) ce n’est pas l’économie qui est en crise, mais le système politique.
Chez nos concitoyens, la rancœur est à son comble. « Cela fait plus de 40 ans que le libéralisme est au pouvoir, plus de 40 ans qu’on leurs demande de se serrer la ceinture, ceux là promettant des jours enchanteurs sans jamais qu’ils arrivent. 1000 milliards de déficit public en 10 ans (Sarkozy/ Hollande cumulé) disent-il, 10 millions de chômeurs et précaires, des pauvres de plus en plus pauvres, des riches de plus en plus riches ». Ils sont au bord de l’explosion et ne trouvent leur salut que dans des discours qui consistent à tirer un grand trait sur le passé. Force est de constater que nous sommes arrivés, aujourd’hui, à un point de rupture.
Les deux amis en sont, évidemment, conscients et pour eux, l’heure est grave. Il apparaît, dès lors, trop dangereux de ne pas intervenir sous peine de laisser les « populismes renverser la table ». Il faut agir vite, trouver l’antidote et résoudre la crise.
Ils font, assez tôt, le constat qui s’impose : il faut à tout prix poursuivre la politique économique engagée depuis plus de 5 ans et continuer l’intégration du pays dans l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais ni François Hollande, ni Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils sont, l’un et l’autre, rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent dans l’intérêt du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer pour pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
La solution, c’est Jouyet qui l’a dans sa manche depuis un certain temps: c’est Emmanuel Macron! Hollande n’est pas chaud. Il doute de la fiabilité du jeune banquier.
Jeune et avenant, une tête bien faite, cursus parfait, bien conditionné sous la férule de Jouyet et d’Attali, faisant consensus chez les patrons des multinationales et de la finance mondiale, adoubé par les américains, les anglais et les allemands, inculte politiquement et donc facilement contrôlable, un tantinet imbu de sa personne, il est le candidat idéal pour ce coup de force. Sa feuille de route est rédigée : appliquer une politique européenne libérale et atlantiste en matérialisant une alliance gauche/droite, poursuivre la politique économique engagée et l’inscrire durablement dans l’avenir du pays en créant un grand parti démocrate et « progressiste », à l’issue des élections. Gageons qu’il n’ a pas fallu longtemps pour convaincre Macron.
Ce fut un peu plus difficile pour Hollande. Mais après l’avoir rassuré, Jouyet met Macron sur les rails très vite afin d’éviter qu’il ne soit contraint de se présenter à la primaire de la gauche. Il lui conseille de créer un mouvement plutôt qu’un parti car « compte tenu de l’ambiance, c’est préférable »…
Et Valls ?
Tout comme Hollande, Valls est, pour l’instant, mort politiquement. Il le sait, les sondages ont parlé. Sa désignation comme candidat ferait perdre le camp libéral. Sa mission est alors de représenter le courant libéral à la primaire de la gauche. Pourquoi ? Simplement pour calmer les libéraux du parti et éviter qu’on fasse pression sur Macron pour qu’il participe à la compétition. Car si ce dernier se présentait à la primaire, il serait battu et anéantirait, du même coup, les chances de réussite du projet. Mais pas seulement. La présence de Valls va aussi permettre d’estimer la force du camp libéral du parti et donc celle de la solidité de la colonne vertébrale du futur « mouvement centriste », car sans eux, le nouveau parti ne serait qu’une coquille vide.
Hollande et son ami sont parfaitement informés de l’état d’esprit de la majorité des militants socialistes, et du désamour profond qu’il règne à l’égard de la politique gouvernementale. Ils sont quasiment certains du résultat de la primaire et de l’éviction de Valls. Mais, dans le doute, ils vont miser sur Hamon. Pourquoi ? Encore une fois, l’élection de Valls serait contre productive. Hamon est celui qui cristallise l’aile gauche du PS et qui peut empêcher le « populisme » (cf. les objectifs de la NED) de gauche de progresser en le divisant. En langage clair : il s’agit de contenir Mélenchon dans son pré carré.
Comme prévu, c’est ce qui va se passer.
Hamon est élu candidat. Les soutiens de Valls rejoignent, officiellement ou pas, un à un, le camp Macron et Valls lui même ne tardera pas. Le PS sera réduit à sa plus simple expression et ne servira, à l’avenir, qu’à entretenir la division parmi les tenants de la gauche de transformation sociale, laissant ainsi le champ libre aux centristes pour mener à bien leurs desseins.
Le scénario à gauche et au centre est donc réglé. Il faut maintenant s’occuper des conservateurs.
La primaire de droite est incertaine. Une confrontation Sarkozy/ Juppé est pour Hollande et Jouyet du pain béni. Il y a des arguments pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique. Et au besoin, on peut à en fournir d’autres. Mais le destin leur sourira. C’est Fillon qui sort vainqueur. Il suffit de lui porter l’estocade. Une « bonne âme » téléphone au Canard Enchainé. On connaît la suite. L’Histoire nous dira qui était à l’origine de cette affaire. Mais, avec un peu de perspicacité, si ce ne sont pas les deux dont il est question ici, puisqu’ils démentent, il ne fait nul doute qu’un de leurs aficionados, ayant compris le sens de l’Histoire, s’est chargé de la basse besogne.
L’affaire est réglée. Les conservateurs sont hors champs.
Reste l’extrême droite. Rien de plus simple. Depuis Mitterrand, les socialistes savent s’en servir. Il faut tout faire pour que Marine Le Pen atteigne des sommets. « On » fait ce qu’il faut pour minimiser ce qui peut l’atteindre (cf. les affaires financières) et « on » dose savamment sa diabolisation. C’est Hollande qui sera le chantre de la lutte contre le FN dans cette séquence.
Les socialistes et les «populistes » de gauche neutralisés, les conservateurs anesthésiés, une confrontation Le Pen/Macron est donc probable. Une fois encore, le réflexe républicain écartera l’extrême droite …c’est donc boulevard et tapis rouge pour Macron.
Hollande et Jouyet ont dû discrètement échafauder ce scénario, un soir, autour d’un verre de champagne (Taittinger, épouse de Jouyet oblige) au cours de leurs vacances d’été car depuis de nombreuses années les couples Hollande et Jouyet se fréquentent régulièrement et partent en vacances ensemble. Petite précision qui n’est pas sans intérêt parce qu’elle situe bien la proximité de ces deux personnages. On ne part pas en vacances avec n’importe qui.
Vous pensez que ce sont des élucubrations ? La réponse est contenue dans une autre question : peut-on naïvement penser que ces deux là n’ont pas mis en commun leurs cerveaux pour monter cette opération ? Pour ceux qui sont éloignés de ce milieu peut être, mais pour les autres, les acteurs et observateurs politiques avisés, eux, savent qu’ils en sont parfaitement capables et qu’ils l’ont fait.
Et pour ceux d’entre vous qui en doutent encore, la lecture des faits, présents et à venir, devra suffire à attester, à peu de chose près, la véracité du propos.
Les théoriciens
Qui sont-ils ?
C’est Aquilino Morelle qui va dévoiler le pot aux roses. C’était en avril 2014, cet ex conseiller de François Hollande (il était l’une des plumes des discours présidentiels) venait de quitter l’Élysée après la révélation de ses liens présumés avec l’industrie pharmaceutique et de sa passion pour les chaussures bien cirées. Dans la presse, il accusait l’entourage du chef de l’État d’avoir monté toute l’affaire pour l’éliminer politiquement parce qu’il était trop à gauche.« Les Français ont voté pour le discours du Bourget, pas pour le programme des Gracques, dit il, ce sont leurs idées qui sont aux commandes tout simplement! Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, en est membre. Emmanuel Macron, je n’en sais rien, peut-être. Mais il n’a pas besoin d’y adhérer; il est totalement en symbiose avec eux ». Et de conclure : « Oui, c’est bien leur programme qui est appliqué aujourd’hui. Un programme pour lequel les Français n’ont pas voté ».
Mais qui sont ces gens dont parle Aquilino Morelle ?
Le nom « Gracques » a été donné à deux frères et hommes d’État romains Tiberius et Gaius Gracchus renommés pour leur tentative infructueuse de réformer le système social romain (espérons que leurs contemporains aient le même succès !)
« Les Gracques » d’aujourd’hui, c’est un petit groupe d’hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et d’intellectuels qui s’activent depuis 2007 dans les coulisses du pouvoir pour convertir la gauche française au libéralisme. Pour la plupart, ils occupent des postes hauts placés, souvent dans des banques, des compagnies d’assurances, des fonds d’investissement. Tous ont fait au moins l’ENA ou HEC. Anciens du PS, pour beaucoup d’entre eux, ils ont peuplé les cabinets ministériels des années 1980 et 1990, servant les socialistes « modernes », Rocard surtout mais aussi Jospin, Fabius, Bérégovoy ou Strauss-Kahn. Quand la droite est revenue au pouvoir, ils ont déserté le service de l’État pour rejoindre (ah ! le pantouflage! ) le monde de l’entreprise. Ils y ont gagné beaucoup d’argent mais sans jamais abandonner tout à fait la politique. Aujourd’hui, ils sont dans les coulisses du pouvoir et ils ont des ramifications qui vont jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Il est quasiment certain que c’est Jean-Pierre Jouyet qui a cofondé ce groupe semi-clandestin. L’ASPEN et la NED ont déterminé son cadre idéologique (lire « Macron ciblé par la CIA ? »). Voici ce qu’il dit à propos de l’action des Gracques à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 et ensuite. Lisez bien, car c’est tout simplement époustouflant:
« L’approche des Gracques entre les deux tours, celle d’un rapprochement des réformistes et des sociaux-démocrates, était préconisée aussi par Ségolène Royal. Elle n’a pas fait l’unanimité au PS. J’en ai pris acte. Nicolas Sarkozy m’a demandé de m’occuper de l’Europe. J’ai constaté que ce n’est un enjeu ni de droite ni de gauche, mais qu’il répond à un impératif national. J’observe qu’il s’est lancé dans une politique de réforme que les Gracques appelaient de leurs vœux. (!!!) Je remarque que l’homme a l’énergie nécessaire pour les mener à bien et qu’il est loin de la caricature de l’ultralibéral qu’on avait dessinée de lui ». Jouyet laudateur de Sarkozy ! Et maintenant Valls qui propose ses services à Fillon…No comment.
On y trouve des gens comme Roger Godino, Guillaume Hannezo, Gilles de Margerie, Ariane Obolenski, François Villeroy de Galha, Erik Orsena, Denis Olivennes directeur général d’Europe 1 et Lagardère Active (Paris-Match, JDD, Newsweb), Matthieu Pigasse, responsable monde des fusions acquisitions (fusac) et du conseil aux gouvernements de la Banque Lazard dont il est directeur général délégué en France. Il est propriétaire et président des Nouvelles Editions Indépendante qui contrôle le magazine Les Inrockuptibles et Radio Nova et actionnaire du Groupe Le Monde et du Huffington Post. Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l’Assurance regroupant la Fédération française des sociétés d’assurance et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance. Il préside également le Pôle International et Europe du MEDEF. Mathilde Lemoine, macro économiste Group Chief Economist chez Edmond de Rothschild Group et membre du Haut Conseil des Finances Publiques…et il y en a d’autres du même calibre.
Et qui participe aux travaux des Gracques ? Cohn Bendit et…. Macron !
Les économistes qui conseillent Macron aujourd’hui, sont les mêmes, exactement les mêmes, que ceux qui conseillaient Hollande en 2012. Ils faisaient partie du premier cercle et se nommaient le « groupe de la Rotonde ». Il y avait Jean Pisani-Ferry , le boss, Philippe Aghion, Elie Cohen, Gilbert Cette, Jean-Hervé Lorenzi, les porte flingues et ….Emmanuel Macron.
On ne change pas une équipe qui gagne. C’est tout naturellement que l’Eysée demande à Pisani – Ferry, en janvier 2017, de prendre en charge le programme et les idées du mouvement de Macron. Et ce sont les mêmes fantassins qui vont l’épauler : Cohen, Cette, Lorenzi, Aghion.
Mais, arrêtons nous, un instant, sur Pisani-Ferry, l’alpha du groupe, pour bien comprendre la doctrine et les enjeux.
Jean Pisani-Ferry n’est pas n’importe qui et son influence sociale libérale européiste est grande dans le milieu. Il est un fervent défenseur d’un gouvernement mondial de l’économie au même titre que Jacques Attali. Il a été commissaire général de France Stratégie (ex commissariat au Plan) de mai 2013 à janvier 2017. Auparavant il a été directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, conseiller économique de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, président délégué du Conseil d’analyse économique mis en place par Jospin, expert pour la Commission européenne et …le FMI. Autant dire qu’il est calibré.
Cependant, on ne peut cerner correctement cet économiste sans citer le cercle de réflexion « Bruegel » qu’il a cofondé il y a quelques années…
Le think tank Bruegel (sis à Bruxelles) est un centre de recherche qui couvre l’ensemble du champ des politiques économiques. Il est dirigé et financé sur la base d’un système de gouvernance associant des États membres de l’Union Européenne et des multinationales dont Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst & Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google, Microsoft, Novartis, Pfizer, Renault, Samsung, Syngenta etc.
Président actuel Jean-Claude Trichet ex président de la BCE. Membre d’honneur d’Aspen France (Jouyet en est le président d’honneur), membre du comité de direction du groupe Bilderberg et président en exercice du groupe européen de la commission Trilatérale . Il est membre du conseil d’administration de EADS où il représente… les actionnaires. Pour l’universitaire Frédéric Lebaron, Jean-Claude Trichet « est le plus célèbre et le plus influent d’entre tous » les experts issus de l’inspection des finances, le vivier de Jouyet.
Président d’Honneur Mario Monti, ex commissaire européen et ex président du groupe européen de la Commission Trilatérale.
La boucle est bouclée. Nous sommes ici au cœur du réacteur des idées que Hollande et Macron ont puisé pour définir leur politique économique.
Les soutiens.
Les grandes fortunes de France choisissent Macron .
« Je lui ai fait rencontrer des milieux d’affaires, on a eu des réunions en Angleterre et il y aura des contacts directs entre Emmanuel Macron et la présidence des États-Unis» disait son mentor le richissime rocardien feu Henry Hermand.
Mais Macron va aussi être présenté au « Tout Paris » par Jean-Pierre Jouyet, son parrain, qui dispose d’un carnet d’adresse aussi gros qu’un Larousse.
Jouyet a épousé en seconde noce Brigitte Taittinger (le champagne), ex- PDG des parfums Annick Goutal et actuellement directrice de la stratégie de Sciences Po. Les témoins du mariage furent François Hollande et feu Christophe de Margerie, le PDG de Total. 12ème patron du CAC 40. Quand on saura que Jouyet a été nommé en 2008, par Sarkozy, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et que tous les patrons du CAC 40 sont venus le voir dans son bureau, on aura tout dit…
Parmi les dix personnes les plus riches de France, quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnaud ( 1er fortune de France), François Pinault (4ème), Patrick Drahi (5ème ), Xavier Niel (9ème). Seul Serge Dassault (3ème) ne s’est pas prononcé officiellement mais il encense Macron et Le Drian, ministre de la défense. Et pour cause. Il a un business à faire tourner. A ceux là, il faut ajouter, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Arnault Lagardère et ceux dont on ne connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas publier la liste de ses donateurs. On comprend pourquoi.
Le choix du candidat
» Macron, c’est entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie – il sait ce qu’il me doit – mais une question de loyauté personnelle et politique » François Hollande – avril 2016.
Dans une publication précédente (« Macron ciblé par la CIA ») il est décrit avec précision comment cet homme a été choisi et porté au cœur de l’appareil d’état par des membres de l’oligarchie politique et affairiste en moins d’une dizaine d’années. Mois après mois, il a été façonné pour répondre exactement au calibrage des idées politiques de ses parrains, des « sociaux libéraux internationalistes » disent – ils avec pudeur…en fait des néo conservateurs mondialistes conformes à l’idée que se font les Etats Unis de ce que doivent être les démocraties occidentales.
Macron a été amené à devenir secrétaire général adjoint de l’Élysée, l’un des plus proches conseillers du Chef de l’État. Puis Ministre de l’Économie. Son recruteur et mentor politique, Jean-Pierre Jouyet est aujourd’hui Secrétaire Général de l’Élysée, autant dire le cœur de l’appareil d’État
Cette ascension, pour le moins épique, rappelle étrangement la pièce de théâtre » La Résistible Ascension d’Arturo Ui » de Bertolt Brecht…(à voir ou à lire impérativement)
Macron, intelligent mais immature…
Le profil psychologique et physique du candidat est très important pour ce projet. Il faut qu’il soit présentable, malléable et qu’il reste sous influence. Une forte personnalité aurait été contre productive et impossible à gérer.
Feu Henry Hermand, son mentor (lire « Macron ciblé par la CIA) , le connaît bien. C’est lui qui lui a mis le pied à l’étrier en politique. Voici ce qu’il en dit en septembre 2016, il y a donc 6 mois : « Il n’a jamais pris une décision importante sans m’en parler. Sur le plan politique, Emmanuel est trop jeune, il a besoin d’être recadré sur des connaissances historiques. Son épouse, est très présente à ses côtés. Elle a orienté ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d’amis, veillé à ce qu’il ne se disperse pas ».
Hermand l’infantilise, et de façon anecdotique, il raconte un peu agacé : « Ce désir qu’il a de serrer toutes les mains qui se présentent à lui, même de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, est regrettable. Avec sa femme, on veut freiner ses tentatives de trop convaincre, on lui dit de se calmer!». Et il conclut en soulignant sa dépendance financière et psychologique ( ?!)
C’est ce qu’en pense aussi l’entourage de Hollande qui le connaît bien ; « Macron apparaît comme un homme sous influences multiples » disent-ils. Espérons qu’il ne se perde pas…
La description psychologique qu’en font ses proches correspond exactement à l’objectif de ses traitants. Ce qui prouve, s’il en est encore nécessaire, que Macron est un personnage créé de toute pièce pour servir des intérêts puissants. Cette personnalité ne pouvait pas habiter un physique ingrat. Dents blanches, bien coiffé, « tête de premier de la classe » dirait Coluche, costumes de bonne facture, séducteur et charmeur, Macron est l’image même du quarantenaire qui a réussi. Il a sa « Rolex » au poignet.
Pour conclure ce chapitre, écoutons encore une fois ce que dit Henry Hermand : « Il incarne une tendance, il ne faut pas que ce soit personnalisé, il ne faut pas que ce soit M. Macron, il n’a pas d’expérience politique. Je demande qu’on mette en place un comité politique et non pas un comité de parrainage. Macron ne sera candidat que s’il a un mouvement d’opinion suffisamment fort avec des appuis politiques important et il ne fera déclaration de candidature que s’il dispose d’appui suffisant »
2) Le contrôle des media.
Justement. Le candidat dispose maintenant d’un bon encadrement politico-économique, il faut susciter un mouvement d’opinion autour de lui. D’aucuns vont s’attacher à le provoquer.
Si la quasi totalité des media est acquise à la cause, c’est bien sûr parce que la dizaine de milliardaires qui soutient Macron en est propriétaire à 90%.
Voici ce qu’en dit Daniel Schneidermann (Arrêt sur Image) : « S’agissant de Macron (…) Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le Monde, lui ont plus ou moins publiquement déclaré leur flamme. Rien, dans ce que l’on sait de lui, et du peu que l’on sait de son programme, n’est de nature à effaroucher MM. Dassault, Arnault, Pinault, Lagardère, Bolloré ou Drahi. Ce qui ne signifie pas que les oligarques français soient pendus au téléphone chaque matin pour commanditer des unes, des éditos, ou des sondages favorables. Simplement, par capillarité intellectuelle, ils ont nommé à la tête des rédactions de «leurs» médias des journalistes macrono-compatibles, éventuellement macrono-indifférents, en tout cas jamais macrono-opposés, encore moins macrono-hostiles ».
Macron ne laisse rien au hasard. Il a organisé sa communication privée.
« Les politiques sont devenus un bon filon pour la presse people », analyse Marion Alombert, rédactrice en chef de ‘Voici’. « En ce moment, les Macron ont le vent en poupe. Leur couple intrigue, accroche. Et ils ont compris qu’une exposition bien gérée est une publicité efficace. »
Et Sylvain Fort, un porte parole « d’En Marche », de rajouter : « Il y a un contrat d’exclusivité moral avec Bestimage ( agence people des stars). Cela permet de mieux maîtriser leur image, le choix des photos qui circulent sur eux. Quand ils sont victimes de paparazzi, ils font appel à un photographe de l’agence, ils sont sûrs, ainsi, d’avoir des clichés plus avantageux. »
Résultat : en un an, dix couvertures de « VSD », quatre de « Paris Match », deux de « Closer » une de « Voici ». Quand on constate un tel matraquage médiatique autour de ce candidat, Il n’y a plus rien à ajouter.
Petite précision: Michèle Marchand la directrice de Bestimage, fait partir du staff communication de la campagne….
3) Contrôle de l’opinion publique.
Il est utile de rappeler ici les recherches du sociologue Patrick Champagne sur les sondages. Son travail s’est articulé autour du problème central, en science politique, de l’analyse des formes de légitimation de la représentation politique.
D’une critique des logiques qui sont au principe de la mesure de l’opinion publique par les sondages, on est passé à une réflexion qui tente d’appréhender les effets, sur le champ politique, de la croyance en ces instruments. Cette évolution, qui se veut proche de l’évolution même de l’influence des sondages d’opinion sur les pratiques politiques, constitue le centre de la problématique du sociologue qui prend au sérieux les professionnels des sondages, même ceux qui sont peu sérieux scientifiquement, en les prenant au moins comme objet.
Champagne démontre que la croyance dans l’efficacité des sondages à exprimer « l’opinion publique » est indissociable d’une transformation des règles du jeu politique et particulièrement de l’importance croissante qu’on prit les journalistes et les spécialistes en communication. Ainsi, s’est mise en place la croyance selon laquelle « faire de la politique » c’est, notamment grâce à «une bonne communication», se situer le plus haut possible dans les cotes de popularités ».
On y est quand Macron ne déclare avoir nul besoin d’expérience politique et encore moins de programme pour être candidat. Il suffira pour lui d’avoir une bonne côte de popularité. Jouyet et Hollande l’ont bien compris. Ce sont eux et les économistes qui réfléchissent pour lui. Seule l’image compte, car si on entre dans le dur du programme, on s’apercevra rapidement de quels ventriloques Macron est le nom.
Et en voici la parfaite illustration :
Macron est intégré pour la première fois dans un sondage pour les élections présidentielles en janvier 2016. Le Monde titre : « Sondage : Emmanuel Macron préféré à Manuel Valls ou François Hollande pour 2017 » et en sous titre « Un sondage Odoxa pour « Le Parisien/Aujourd’hui en France » estime que le ministre de l’économie pourrait devancer le premier ministre et même le président ». Il est placé d’entrée de jeu à 22%.
Mais qui sont les commanditaires de ce sondage – test ?
Sans aucun doute le staff de Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire du « Parisien/ Aujourd’hui en France ». Signalons que Nicolas Bazire, proche de Sarkozy, est l’un des administrateurs de LVMH en même temps que l’un de ceux de l’institut de sondage IPSOS. Mais ce qui est le plus intéressant ici, c’est qu’il est gérant associé de la Banque Rothschild…Il connaît très bien Macron avec qui il a travaillé dans la même banque. Quant à Odoxa, les deux fondateurs sont d’anciens de l’institut de sondage BVA dont Vincent Bolloré et… le fond d’investissement Rothschild ont été actionnaires.
Ce sont donc des proches de Macron qui l’ont mis en selle. On se doute bien à la demande de qui.
Curieusement sa côte moyenne était de 17% dans les sondages tout au long de l’année 2016. Elle a bondi de 7 points en janvier 2017, à 24% pour arriver à 26% des intentions de vote en mars, le plaçant en tête de tous les sondages. Et comme on sait que les élections se jouent dans les trois mois qui précédent les élections, on comprend mieux ces scores…
Il en sera de même, bien sûr, pour Marine Le Pen, challenger indispensable à la réussite du coup d’État. Elle est créditée de 25% des intentions de vote. Normal.
En cherchant un peu on constate que plus de 80% des instituts de sondage appartiennent à la sphère d’influence qui soutient Macron. Son conseiller en la matière n’est autre que Denis Delmas, ancien président de TNS Sofres. Autant vous dire que, celui là, il connaît la musique.
Dans un article de l’inénarrable « Décodeur » du quotidien le « Monde », soutien inconditionnel de Macron, des journalistes dénoncent les accusations qui sont portées à l’encontre de Macron quant à sa proximité avec les instituts de sondage. Selon eux, les informations publiées sur le sujet sont fausses, erronées ou ne sont plus d’actualité. C’est possible, mais la majorité des instituts de sondage appartient à des milieux financiers (fonds d’investissement, grandes entreprises, publicitaires etc…) dont est issu Macron et dont la proximité politique, elle, ne fait pas de doute.
4) Le contexte international
L’important, pour s’assurer de la réussite d’une prise de pouvoir c’est de ne pas froisser ses alliés. En tous les cas, il faut leur donner des gages de non agression. Dans le cas contraire les auteurs s’exposent à une déstabilisation. Il faut donc que les planètes soient alignées. Pour Macron, ses parrains ont rassuré tout le monde. Le candidat reste bien dans l’orbite assignée : atlantiste et européiste, deux points d’un équilibre indispensable.
5) La régularisation du coup d’État
Enfin, il s’agira de valider la démarche par les élections. Ce sera relativement simple. Si le scénario arrive à son terme, Marine Le Pen sera en face d’Emmanuel Macron. Les commanditaires joueront sur la fibre républicaine et rafleront la mise.
CONCLUSION PROVISOIRE
En analysant chaque phase, nous pouvons dire maintenant, sans l’ombre d’une hésitation, si l’on s’appuie sur les paramètres donnés par les experts, qu’il s’agit bien d’un coup d’État, ou pour l’heure, d’une tentative de Coup d’État…Dans l’intérêt de nos concitoyens et celui de notre pays, il vaut mieux qu’elle n’arrive pas à son terme…
Il est essentiel de laisser la parole à Hervé Kempf, le rédacteur en chef de Reporterre qui est l’auteur d’un ouvrage remarquable sur l’oligarchie et qui connaît donc bien le sujet.
« Les conditions d’un bon exercice de la démocratie sont largement altérées. La délibération libre est viciée par le fait que les médias sont massivement contrôlés par l’oligarchie. Le choix majoritaire est tronqué par le poids des lobbies voire, parfois, par le déni pur et simple du choix populaire, comme lors du référendum de 2005 sur l’Europe. Mais aujourd’hui, le capitalisme ne considère plus la démocratie comme indispensable à son existence, il la rejette même de plus en plus nettement puisqu’elle conduit logiquement à la remise en cause des pouvoirs en place.
Le respect des droits de l’homme et des libertés publiques est bafoué au nom des politiques anti migratoires. Le pouvoir politique est subordonné aux puissances financières.
En fait, les classes dirigeantes nous font entrer dans un régime oligarchique, où un groupe de personnes contrôlant les pouvoirs politique, économique et médiatique, délibèrent entre eux puis imposent leurs choix à la société.
Or l’oligarchie actuelle cherche avant tout à maintenir sa position privilégiée. A cette fin, elle maintient obstinément le système de valeurs organisé autour de la croissance matérielle et de la surconsommation – un système qui accélère notre entrée dans la crise écologique. »
L’heure du choix de société a sonné…
Référence :
« L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu, Les Temps modernes, n°318, 1973
« Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique », Patrick Champagne, Paris, Minuit, coll. « Le sens commun », 1990
L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Hervé Kempf Seuil, Paris, 2011,
Edward Luttwak Le Coup d’État : manuel pratique, Paris, Éd. Robert Laffont, 1969
Louis Calaferte Droit de Cité, Paris, Ed. Gallimard 1999
La suite du saccage de la France a été réalisée plus particulièrement par le sioniste SARKOZY qui a placé le clou et ensuite par Hollande qui n'a plus eu qu'à l'enfoncer !
La manipulation a parfaitement fonctionné. Emmanuel Macron sera dans une quinzaine de jours le locataire de l’Elysée. Et tout laisse à penser qu’il sera largement élu le 7 mai au soir. Il est d’ailleurs arrivé en tête, assez nettement, au soir du 23 avril avec 24 % des voix. Cette fois les sondages ne se sont pas trompés et ont annoncé à l’avance les résultats, quasiment à la décimale près. Leur seule erreur fut d’avoir légèrement minoré le taux de participation, finalement très élevé, tout près de 80 %. Alors que cette campagne présidentielle fut particulièrement médiocre et ennuyeuse, que les questions essentielles étaient délaissées, les Français et assimilés se sont déplacés massivement pour aller urner, y compris à l’étranger où les files d’attente devant les consulats étaient impressionnantes, notamment à Berlin, à Londres, à Hongkong ou à Montréal où les électeurs ont fait plus de trois heures de queue pour aller urner. Ces Français souvent très dénationalisés ont massivement voté (à plus de 40 %) pour Macron, le candidat de la mondialisation heureuse et de l’européisme béat.
Le Système peut être content : les Français ont montré une nouvelle fois leur conformisme et leur grégarisme. François Hollande avait demandé que l’on votât massivement pour faire vivre la démocratie et ses valeurs et les opposer au terrorisme, il a été suivi massivement, puisque plus de 37 millions d’électeurs sont passés par l’isoloir le 23 avril. Et ils ont placé en tête le candidat de la banque et de la finance, le poulain des Rothschild, de Minc et d’Attali. Chapeau bas ! Des gens autour de nous étaient contents de nous dire qu’ils avaient patienté longtemps avant de voter dimanche matin. Ils étaient fiers d’avoir fait la queue pour remplir leur devoir civique alors même qu’en sortant de chez eux ils ne savaient pas encore quel bulletin ils mettraient dans la petite enveloppe prévue à cet effet. La démocratie, c’est vraiment fantastique ! Qu’on nous permette de citer à nouveau cette sentence d’Octave Mirbeau qui n’a rien perdu de son actualité : « Les moutons vont à l’abattoir, ils ne disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit. » Et le pis, c’est que l’électeur qui participe à une gigantesque mascarade, à une immense farce se croit intelligent et astucieux. Présomptueux, il se pense fin stratège, croit pratiquer le billard à trois bandes, vote pour un tel afin d’éliminer un autre ou de favoriser un troisième. On a les plaisirs qu’on peut dans la vie ! Il ne se rend même pas compte que le cocu à tous les coups c’est lui ! La vanité humaine donne une idée de l’infini ! Les gens auxquels la vie et l’expérience n’apprennent rien sont bien plus nombreux qu’on croit.
Depuis longtemps le Système a préparé un duel final entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. La qualification de la présidente du Front national pour le second tour était le meilleur moyen d’assurer une élection de maréchal à l’homme des Rothschild. C’est pourquoi il fallait en amont éliminer tous les candidats de la “droite” parlementaire qui, eux, pouvaient l’emporter face à l’ancien ministre de Hollande. D’où d’abord le dézingage de Sarkozy pendant la primaire où matins et soirs les radios et télévisions sortaient contre lui une nouvelle affaire, une autre incrimination. Puis après la victoire triomphale de Fillon aux primaires ce fut le Penelopegate avec un “feuilletonage” des révélations qui rendait impossible toute victoire de l’ancien Premier ministre. Les politiciens étant tous pourris, les révélations étaient parfaitement exactes mais leur extrême médiatisation, la violation permanente du secret de l’instruction, l’ajout presque chaque jour de nouveaux éléments accablants ne pouvaient que conduire le candidat des Républicains au naufrage.
Le principal bénéficiaire de cette chute préméditée et organisée de Fillon était évidemment Macron contre lequel le Canard enchaîné s’est bien gardé de publier des dossiers compromettants. Beaucoup pensaient que le phénomène Macron était une bulle qui éclaterait avant le premier tour. Force est de constater qu’ils se sont trompés. Cela montre une nouvelle fois la puissance et l’efficacité redoutables du système médiatique en général et de la télévision en particulier. On nous avait vanté la force des réseaux sociaux mais cette campagne a montré que l’essentiel se jouait encore et toujours derrière le petit écran.
Depuis de longs mois et même depuis le printemps 2013 on nous prédisait quasi invariablement que Marine Le Pen arriverait largement en tête au soir du premier tour de la présidentielle. Avec la modestie et la lucidité qui la caractérisent, la benjamine de Jean-Marie Le Pen prophétisait encore le 20 avril sur Europe 1 : « Je serai en tête le soir du premier tour parce que je sens qu’il y a une incroyable mobilisation, une incroyable dynamique, je connais assez bien mes électeurs et je pense qu’ils vont me porter en tête dimanche soir. » Nullement échaudée par la fausseté de sa prévision, Marine Le Pen a récidivé dès le 24 avril. Invitée du journal de 20 heures de France 2, elle a dit sa certitude qu’elle allait gagner la présidentielle le 7 mai. Les politiciens ne doutent décidément de rien et ne reculent devant aucune forfanterie !
Marine Le Pen qui s’est mise en congé quinze jours durant de la présidence du FN a frôlé la catastrophe. Il s’en est fallu de peu qu’elle soit éjectée du second tour. Au terme d’une campagne terne, sans élan, sans souffle, sans colonne vertébrale, sans convictions, sans cohérence, sans talent, elle se qualifie d’extrême justesse, avec 21,30 % des suffrages exprimés. Elle n’est qu’à un point de Fillon et à un point et demi de Mélenchon qui, comme elle, ont réuni chacun plus de sept millions de voix. Ce résultat est tout sauf une victoire. Le Pen et Villiers faisaient déjà 20 % en 1995, Le Pen et Mégret 20 % en 2002, Marine Le Pen obtient 21 % en 2017. Un point de gagné en un quart de siècle ! Des reniements et des trahisons en série, des purges et des exclusions en cascade pour faire au final un petit pour cent de plus ! La renonciation à l’abrogation de la loi Gayssot et de la loi Veil, l’abandon de la peine de mort pour les assassins et de la réémigration pour les allogènes, l’apologie de la laïcité et de la République, l’exclusion des cadres et militants historiques, la transformation du parti en un vaste lupanar pédérastique (sur les plateaux de télévision pour porter la parole de la candidate on ne voit et on n’entend que le fondateur de Gay-Lib Sébastien Chenu et Florian Philippot, fervents amateurs de Gay Pride), et tout cela pour 21 % !
Le score obtenu est d’ailleurs le plus mauvais en pourcentage depuis cinq ans, et cela malgré les attentats à répétition, la division de la gauche, l’impopularité de Hollande et le naufrage de Fillon. Le FN avait en effet obtenu 25 % aux européennes de 2014, 26 % aux départementales et 28 % aux régionales de 2015. C’est donc tout sauf un triomphe même si l’augmentation du nombre des inscrits et la forte participation permettent à Marine Le Pen d’augmenter son score en nombre de voix. Symboliquement, à Marseille où Jean-Marie Le Pen arrivait largement en tête en 1988 après avoir rempli quelques jours plus tôt le stade Vélodrome, c’est Jean-Luc Mélenchon qui obtient la première place après avoir tenu une impressionnante réunion publique sur la Canebière. Nous connaissons des électeurs qui votaient naguère pour le FN et qui ont été séduits par le verbe, la faconde, le lyrisme de Mélenchon et sa volonté de renverser la table. « Mélenchon, au moins, croit en ce qu’il dit. Il a des convictions et une vraie culture politique. Marine, elle, ânonne des discours qu’elle lit sans conviction dans ses meetings. Elle est nulle, elle n’est vraiment pas au niveau » nous confiait un chauffeur de taxi qui a voté cette fois pour le candidat de la France insoumise. Une anecdote très révélatrice. Il est fini le temps où l’on votait de père en fils pour le même parti. On est à l’époque du mouchoir jetable, du consommable et du zapping. La plupart des gens sont infidèles en politique comme en amour. Il faut sans cesse les reconquérir en leur faisant la cour.
Ne nous racontons pas d’histoire, voyons la vérité en face : Marine Le Pen sera battue le 7 mai au soir. Ceux qui vous disent le contraire vous mentent ou s’intoxiquent eux-mêmes. La dynamique et l’arithmétique sont contre elle. De plus, si le FN n’a mis dans sa besace aucun département ni aucune région en 2015, malgré les attentats de Charlie puis du Bataclan, comment pourrait-il l’emporter soudainement dans la France entière ? Sans surprise les pro-Macron, de Fillon à Hamon, de Hollande à Sarkozy, du MEDEF à la CFDT appellent à faire barrage « à l’extrême droite ». Notons toutefois que nous n’atteignons pas, tant s’en faut, le degré d’hystérie d’il y a quinze ans contre Jean-Marie Le Pen. Sa fille ayant donné tous les gages nécessaires, elle est traitée avec un minimum d’égards même si elle n’a droit qu’aux miettes du festin. Contrairement à Chirac en 2002, Macron a accepté le débat de l’entre-deux-tours. On ne fait pas défiler contre la candidate du FN les enfants des écoles, on n’appelle pas à des manifestations massives contre l’extrême droite comme l’avait fait Noël Mamère dès l’annonce des résultats le 21 avril 2002. Mélenchon qui a toujours été en pointe contre le FN et qui fut l’un des plus virulents pendant la quinzaine de la haine se paie même le luxe cette fois de ne pas donner de consigne de vote. Christine Boutin appelle, quant à elle, à voter ouvertement pour Marine Le Pen. On n’avait pourtant pas remarqué que cette dernière défendait la famille et l’accueil de la vie, bien au contraire. Mais c’est qu’au fond le Système sait bien que la candidate du néo-Front national ne représente aucun danger véritable. Si un jour elle était élue, ce qui est aujourd’hui une hypothèse d’école, le Système se reconstituerait aussitôt sur ses bases. Marine Le Pen est l’opposition officielle. Quand il est utile de la faire monter, on la met en avant. Quand il faut la rediaboliser artificiellement pour faire gagner son concurrent, on l’attaque un peu, mais pas trop. Tout est question de dosage.
Quant à Emmanuel Macron, il est par excellence le candidat du vide, souriant mais inculte. Quand on l’entend parler, on ne sent en lui aucune flamme, aucun idéal, aucune sincérité. Il n’est pas habité par une idée, une conviction, une certitude. Son discours le soir du premier tour était particulièrement creux et ennuyeux à l’image de ses prestations dans les deux débats télévisés du 20 mars et du 4 avril où il avait été d’une fadeur difficilement égalable. Il est de manière superlative le candidat du mondialisme, de l’européisme et de la finance anonyme et vagabonde, de l’Union européenne, de la commission de Bruxelles, de la Banque mondiale et du FMI. C’est un bobo, un quadragénaire post-soixante-huitard sans foi ni loi, ne croyant ni à Dieu ni à diable, une pure création médiatique, une incarnation de la modernité décadente et du matérialisme le plus mortifère. Macron aurait pu poursuivre sa carrière dans le milieu bancaire, il est entré en politique pour appliquer avec zèle les directives mondialistes. La haute finance ne se cache même plus : avec arrogance elle impose ses hommes. Elle ne se sert plus comme intermédiaire de politiciens professionnels. Elle impose directement, avec cynisme, comme elle l’a fait en Italie après la chute provoquée de Berlusconi, ses hommes-liges.
Oui, cela ne fait aucun doute : Emmanuel Macron sera le prochain président, le successeur de François Hollande dont il est le fils spirituel. L’ancien premier secrétaire du parti socialiste a réussi un de ses coups politiques les plus fumeux : alors qu’il était le président le plus impopulaire de la Ve République au point de ne pas pouvoir se représenter, il est assuré que la politique qu’il a conduite jusque-là sera poursuivie en tous points par son successeur. Et pendant cinq ans, si toutefois le prochain quinquennat va à son terme, la France s’enfoncera un peu plus dans le chaos, plongera davantage encore dans l’abîme. Mais, soyons-en sûrs, lors du prochain scrutin présidentiel, la participation sera à nouveau élevée, la plupart continueront à croire que le salut vient de la sainte urne et ne rechigneront pas à faire la queue pour accomplir scrupuleusement leur « devoir citoyen ». Le peuple a vraiment les dirigeants qu’il mérite !