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21/01/2009

Gaza : L'ONU constate les dégâts à Gaza comme frappée par "un tremblement de terre"

L'ONU constate les dégâts à Gaza comme frappée par "un tremblement de terre"

GENEVE (AFP) — La bande de Gaza ressemble à une zone frappée par un "tremblement de terre", a estimé mardi l'ONU, alors que les agences onusiennes et les organisation humanitaires profitent du cessez-le-feu pour faire le bilan des destructions causées par l'offensive israélienne.

"La bande de Gaza est maintenant comme (une zone frappée par) un tremblement de terre", a déclaré à Genève devant la presse Guido Sabatinelli, responsable de la santé de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Beaucoup de gens n'ont nulle part où aller" du fait de la destruction de leurs maisons, a poursuivi M. Sabatinelli.

 

Ban Ki-moon constate le désastre humanitaire à Gaza

Les Palestiniens de Gaza profitent du cessez-le-feu pour se réorganiser et l'armée israélienne devrait retirer la totalité de ses troupes.

Ban Ki-moon est arrivé mardi 20 janvier dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de l'ONU est le premier responsable international de ce rang à se déplacer dans le territoire après la guerre de trois semaines menée par Israël et depuis le coup de force, en juin 2007, du Hamas contre le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Durant l'offensive israélienne, qui a fait 1.300 morts palestiniens et plus de 5.300 blessés, plusieurs bâtiments onusiens ont été touchés. Ban ki-moon a déclaré que ceux responsables des bombardements devront « rendre des comptes devant les instances judiciaires ».

 
 
Ruines, pleurs et deuil : dans Gaza dévastée
 
Dans les rues de Jabaliya, les enfants ont trouvé un nouveau divertissement. Ils collectionnent les éclats d'obus et de missiles. Ils déterrent du sable des morceaux d'une fibre compacte qui s'enflamment immédiatement au contact de l'air et qu'ils tentent difficilement d'éteindre avec leurs pieds. "C'est du phosphore. Regardez comme ça brûle."

Sur les murs de cette rue, des traces noirâtres sont visibles. Les bombes ont projeté partout ce produit chimique qui a incendié une petite fabrique de papier. "C'est la première fois que je vois cela après trente-huit ans d'occupation israélienne", s'exclame Mohammed Abed Rabbo. Dans son costume trois pièces, cette figure du quartier porte le deuil. Six membres de sa famille ont été fauchés par une bombe devant un magasin, le 10 janvier. Ils étaient venus s'approvisionner pendant les trois heures de trêve décrétées par Israël pour permettre aux Gazaouis de souffler.

La suite ici : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/01/21/ru...

 
 

20/01/2009

Gaza : Le désastre humanitaire à Gaza

Ban Ki-moon constate le désastre humanitaire à Gaza - Monde - la-Croix.com

Les Palestiniens de Gaza profitent du cessez-le-feu pour se réorganiser et l’armée israélienne devrait retirer la totalité de ses troupes

Ban Ki-moon est arrivé mardi 20 janvier dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de l’ONU est le premier responsable international de ce rang à se déplacer dans le territoire après la guerre de trois semaines menée par Israël et depuis le coup de force, en juin 2007, du Hamas contre le Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Durant l’offensive israélienne, qui a fait 1.300 morts palestiniens et plus de 5.300 blessés, plusieurs bâtiments onusiens ont été touchés. Ban ki-moon a déclaré que ceux responsables des bombardements devront « rendre des comptes devant les instances judiciaires ».

Mardi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entrepris de distribuer de quoi confectionner des abris de fortune pour 80.000 personnes privées d’habitat. Pour les habitants de la bande de Gaza, comme après un tremblement de terre, le temps est venu de recenser les dommages.

5.000 maisons détruites et 20.000 lourdement endommagées

Environ 5.000 maisons ont été complètement détruites par l’aviation, les blindés ou les bulldozers israéliens, et 20.000 autres lourdement endommagées, selon une première évaluation rendue publique lundi par le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher Al Nounou. Les autorités de Gaza avaient chiffré samedi les dégâts dans le territoire palestinien à 1,4 milliard d’euros.

Dans l’est de Jabaliya, des centaines de maisons ont été détruites. Une usine de produits électroniques, une fabrique d’huile d’olive et une cimenterie ont connu le même sort. Plusieurs mosquées ont été pulvérisées, des dizaines de bâtiments se sont affaissés en mille-feuilles. Le macadam, quand il y en a, est strié par les chenilles des chars, qui ont aussi labouré les champs sur leur passage.

Les rues sont engorgées par le va-et-vient des voitures et des carrioles tractées par des ânes. Les pelleteuses entrent en action pour retirer les blocs de béton que les mains ne peuvent ébranler. Dans ces quartiers, les gens disent que la plupart des corps ont été retirés des décombres. Partout on trie, on récupère. Le bois d’un côté, la ferraille de l’autre.

Israël maintient des unités en alerte

Sur le terrain, l’armée israélienne poursuivait mardi son retrait graduel du territoire palestinien au troisième jour d’un cessez-le-feu qu’Israël et le Hamas ont proclamé chacun de son côté. « Nous réduisons progressivement le nombre de nos troupes dans la bande de Gaza, mais nous maintenons des unités en alerte à l’extérieur (de l’enclave) pour pouvoir faire face rapidement à toute éventualité», a déclaré un haut responsable du ministère de la défense.

Quant aux dirigeants des 22 membres de la Ligue arabe réunis en sommet à Koweït, s’ils se sont engagés à « apporter toute forme de soutien au peuple palestinien », ils ont été incapables de se mettre d’accord pour créer un fonds pour la reconstruction de Gaza.
Agnès ROTIVEL

Source : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2362859&rubId=4077

19/01/2009

Gaza : toutes les vidéos

Le Hamas a riposté à la diffusion de vidéos de l'armée israélienne sur YouTube en lançant son propre site de partage d'images. Avec PalTube, dont le serveur est situé à Moscou, l'organisation islamiste veut exposer les "massacres" de l'Etat hébreu à Gaza et y dénonce un "holocauste sioniste". Les vidéos font l'apologie du martyre et des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.
 
 
Les vidéos de l'armée Israélienne
 
En riposte à la diffusion des vidéos de l'armée Israélienne, les vidéos du Hamas
 

Gaza : Télézapping

A Zeitoun, des corps sous les ruines

Dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dimanche 18 janvier, les secouristes ont commencé à fouiller les décombres à la recherche de corps. En quelques heures, 95 cadavres ont été retrouvés dans les ruines de maisons bombardées, principalement à Jabaliya, Beit Lahiya et Zeitoun.

 
Gaza : Toutes les vidéos
 
Les médias internationaux de retour à Gaza
Pour la première fois depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, le 27 décembre, des journalistes internationaux ont été autorisés, dimanche 18 janvier, à entrer dans la bande de Gaza. Jusque là, les seules images du territoire palestiniens provenaient des quelques journalistes palestiniens présents sur place, des ONG et des belligérants.
 
Pendant les négociations, la guerre continue
 
 
D'autres vidéos
 

A Gaza : "L'odeur dans les rues est insupportable"

Au lendemain du cessez-le-feu, quatre Gazaouis joints au téléphone par Le Monde.fr témoignent.

"Traverser Gaza est devenu très difficile, les routes sont détruites"
Salma Ahmed, professeur de français, Jabaliya

"Lundi matin, la situation est très calme. Nous avons pu dormir la nuit, c'est déjà un progrès. Psychologiquement, on va déjà mieux. Mais il nous manque encore beaucoup de choses, surtout des médicaments, pour les blessés comme pour les autres. Mon père travaille pour le ministère de la santé, depuis hier il parcourt la bande de Gaza pour inspecter les cliniques. Ce qui l'a le plus marqué, c'est l'odeur dans les rues. Certains cadavres sont là depuis trois semaines, c'est insupportable.

Les gens sont tristes, choqués. Ceux qui n'ont pas de nouvelles de leurs proches depuis des semaines partent à leur recherche. Traverser la bande de Gaza est devenu très difficile, les routes sont détruites. Ce qui est positif, c'est que malgré les destructions, les gens n'essayent pas de piller."

"Dans la cour de l'école, il reste une bombe dont s'échappe du phosphore"
Manuel Mussalem, curé de Gaza

"Dimanche, nous avons pu dire la messe dans l'église principale, devant soixante fidèles. L'école et la résidence des sœurs du rosaire ont été frappés par cinq missiles. Dans la cour de l'école, il reste une bombe dont s'échappe encore du phosphore. Personne n'ose y toucher : les avions israéliens patrouillent encore, et il faut des compétences militaires pour manipuler ce missile.

La guerre n'est pas finie : Gaza est dans l'attente d'une autre attaque. Il n'y a pas de nourriture, pas de travail, pas de commerce. Les Gazaouis vivent dans le désespoir. Les gens que j'ai rencontrés lundi m'ont tous dit qu'ils refusaient de revenir à un état de siège. Ils ont trop souffert de la faim et des humiliations. Il faut arrêter cette spirale de violence, mais aujourd'hui mes fidèles sont incapables d'écouter un discours de paix ou de respect."

"Si la zone reste fermée, la situation va s'aggraver"
Jamal El-Rozzi, directeur de programmes de santé dans une ONG, ville de Gaza

"La situation a changé depuis aujourd'hui [lundi], nous sommes libres de nos mouvements. Les tanks sont sortis de la ville, mais l'aviation israélienne nous survole en permanence. Les gens ont toujours peur, ils ont du mal à croire ce qui s'est passé.

Il faut faire face à beaucoup de problèmes. La plupart des logements n'ont plus de fenêtres, il est impossible de les remplacer et il fait très froid. La vie est comme suspendue. Un des problèmes majeur est l'accès à l'eau. On trouve de l'eau pour boire, mais nous allons avoir des problèmes d'hygiène. Nous avons aussi des problèmes psychologiques, tout le monde aurait besoin d'une thérapie ici.

Ce qui est effrayant pour l'avenir, c'est l'absence d'accord concernant les frontières. On ne sait pas si elle vont être ouvertes, ni quand. Presque toutes nos infrastructures sont détruites, et si la zone reste fermée, la situation va s'aggraver."

"Les chars israéliens ont déraciné les arbres"
Ghada Raee, journaliste pour l'agence Wafa, ville de Gaza

"Tout le monde est très déprimé, les dégâts sont énormes. Les chars ont déraciné les arbres, citronniers, orangers... il n'y a plus un seul olivier. Les Israéliens prétendent que le Hamas se cachait derrière les arbres pour lancer des roquettes. Mais les paysans ont perdu leur source de revenus. Et comme il y a très peu de ressources économiques à Gaza, tout le monde en souffre.

Les habitants sont choqués. Certains regrettent que le Hamas ait lancé des roquettes, d'autres soutiennent la résistance. Mais, aujourd'hui, les gens ont d'autres problèmes prioritaires : s'alimenter, se chauffer, retrouver leurs familles. La situation politique sera sans doute plus claire quand la population aura résolu ces questions basiques. Un militant du Hamas m'a dit que même les membres du parti sont choqués par les armes utilisées par l'armée israélienne. Ils savaient qu'Israël allait envahir Gaza, mais ils n'imaginaient pas qu'ils le feraient de cette façon là."