Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2015

Syrie : une présence chinoise plus évidente après les agissements de la Russie

Le règlement du conflit en Syrie et au Moyen orient en marche !

Voir aussi :Rapport: Des navires chinois se dirigent vers la Syrie…

Les troupes au sol russes entrent en action en Syrie

 

Infos en provenance de l'ONU

La Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie auraient créé un «centre d’information» pour combattre Daesh

Les leaders des quatre pays se seraient mis d’accord sur la construction d’un centre d’information commun à Bagdad pour coordonner les opérations dont le but est de lutter contre les terroristes.

27 sept. 2015

Comme par hasard, à présent il faudrait que les USA mettent leur nez dans les affaires militaires de la Russie et de la Syrie, sûrement pour planter les plans et les stratégies de la Russie et de ses alliés.

Kerry, «il faut coordonner les efforts de la lutte contre Daesh»

Sergueï Lavrov et John Kerry se sont rencontrés dimanche 27 septembre à New York pour discuter de nombreuses questions internationales, y compris la lutte contre le terrorisme.

27 sept. 2015

Et le Hollandouille qui prétend avoir discuté avec tout le monde pour aller renforcer les mercenaires de l'EI qui continue à vouloir l'exclusion d'ASSAD et qui promet d'effectuer de nouvelles frappes en Syrie dans quelques mois ! Il rêve le pauvre ! Dans quelques mois l'affaire sera réglée sans lui !

François Hollande, «en Syrie, la France discute avec tous et n’écarte personne»

François Hollande, a déclaré dimanche 27 septembre à New-York, que la France « discute avec tous et n’écarte personne » dans la recherche d’une solution politique en Syrie, alors que la France y a déjà effectué ses premières frappes.

27 sept. 2015

Syrie : une présence chinoise plus évidente après les agissements de la Russie

Sep 27, 2015 11:01 UTC

http://media.ws.irib.ir/image/4bhh117f249eb51190_800C450.jpg

IRIB – Outre le levier économique pour renforcer son poids sur le plan international, la Chine est déterminée à entrer dans une phase politico-militaire ; l’accostage du premier navire porte-avion chinois dans les eaux riveraines de la Syrie serait un prélude à cette réalité.

Selon Fars News, les sources d’information ont fait part samedi de l’arrivée du premier navire porte-avion de la Chine sur les côtes de Tartous en Syrie. « Pékin a décidé de contribuer à la lutte contre Daesh et c’est pourquoi elle a envoyé son navire de guerre aux côtes syriennes », a annoncé le membre du Conseil de la Fédération (sénat russe) Igor Morozov, cité par Cham News. « L’Iran, lui aussi, va bientôt se lancer, par le biais du Hezbollah, dans les opérations antiterroristes de la Russie contre Daech », a-t-il ajouté. Leonid Krutakov, un autre porte-parole de la municipalité de Moscou estime pour sa part que l’affrontement entre la Chine et les Etats-Unis est actuellement dans une phase hyper-dangereuse : « Moscou soutiendra l’une des deux parties et cela fera changer l’ordre mondial dans les années à venir », a ajouté le responsable russe. Avec l’accostage du navire de guerre chinois sur les rives syriennes, la Chine semble avoir décidé de s’affirmer d’une façon plus évidente dans les équations moyen-orientales quoi que certaines sources d’information aient fait part auparavant des aides militaires chinoises au gouvernement syrien.

 

Kiev-Moscou. Maria Zakharova - le chant des GRADs russes - Droits de l'Homme en Ukraine

Et l'ONU fait quoi dans l'histoire à part observer ?

Voilà ce que soutiennent les USA et l'UE en continuant à financer ces nazis !

Nous devons remercier pour tous ces crimes commis en Ukraine, la France avec les sionistes Fabius et BHL, l'Allemagne et la Pologne pour avoir participé activement à la fabrication du coup d'état à Kiev et d'avoir permis au Sioniste Porc'Ochenko d'avoir pris un pouvoir illégitime à Kiev !

Maria Zakharova, la porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de la Fédération de Russie cite le 10ème rapport de la Mission d'Observation des droits de l'homme de l'ONU lors d'un débat télévisé diffusé en direct entre les représentants du pouvoir ukrainien et leurs homologues russes.


Extrait de "Воскресный вечер с Владимиром Соловьевым"

https://www.youtube.com/watch?v=HXcjtBuGnBs

 

La démocratie en Ukraine selon les nazis de kiev

Ukraine : l'est du pays continue de subir des violations graves des droits humains, selon l'ONU

Un hôpital à Sloviansk, en Ukraine, détruit par les bombardements. Photo : UNICEF Ukraine / Pavel Zmey

1 juin 2015 – De graves violations des droits de l'homme persistent dans l'est de l'Ukraine en dépit d'un calme relatif et affectent profondément les 5 millions de personnes vivant dans les zones touchées par le conflit, a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans un rapport publié lundi.

Ce rapport de la Mission de l'ONU chargée de surveiller les droits de l'homme en Ukraine couvre la période allant du 16 février au 15 mai 2015.

Selon ce document, il y a eu une diminution notable des bombardements aveugles après l'adoption le 12 février de mesures pour la mise en œuvre des accords de Minsk. Toutefois, le pilonnage n'a pas cessé, ni les affrontements entre l'armée ukrainienne et les groupes armés, ce qui signifie que les civils continuent de vivre dans la peur. Les victimes civiles de mines terrestres et de munitions non explosées sont encore considérables.

« Alors que certaines régions de la zone de conflit sont restées calmes, comme la ville de Louhansk, d'autres ont connu une escalade des hostilités depuis le 11 avril. Les environs de l'aéroport de Donetsk et le village de Shyrokyne dans la région de Donetsk sont restés les principaux points chauds où les armes lourdes ont été utilisées de manière intensive. Des informations faisant état de la livraison d'armes lourdes sophistiquées par la Fédération de Russie ont continué », note le rapport.

Entre la mi-avril 2014 et le 30 mai 2015, au moins 6.417 personnes ont été tuées et 15.962 blessées dans l'est de l'Ukraine. Selon le rapport, il s'agit d'une estimation prudente et les chiffres réels pourraient être considérablement plus élevés.

« De graves violations des droits humains, l'intimidation et le harcèlement de la population locale par les groupes armés ont continué d'être signalés. La [mission de surveillance] a reçu de nouvelles allégations de meurtres, de tortures et de mauvais traitements, ainsi que des cas de privation illégale de liberté, de travail forcé, de pillages, de demandes de rançon et d'extorsion de fonds dans les territoires contrôlés par les groupes armés », ajoute le rapport.

« Même avec la baisse des hostilités, les civils continuent d'être tués et blessés », a souligné le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein. « Nous avons enregistré des informations alarmantes concernant des exécutions sommaires par des groupes armés et nous examinons des allégations similaires à l'encontre des forces armées ukrainiennes. Nous avons également reçu des témoignages horribles de torture et de mauvais traitements en détention, à la fois par des groupes armés et des forces de l'ordre ukrainiennes ».

L'impact du conflit sur les droits économiques et sociaux des civils continue d'être élevé, affirme le rapport, ajoutant que l'interruption de l'accès aux services de base menace la santé d'une grande partie de la population. La situation économique difficile a aussi conduit à une augmentation inquiétante du risque de trafic d'êtres humains.

La situation dans la République autonome de Crimée reste préoccupante, caractérisée par des violations des droits humains commises par les autorités de facto qui appliquent les lois de la Fédération de Russie. Le rapport note que des arrestations, des mauvais traitements, l'usage de la torture et des intimidations continuent d'être perpétrés contre les opposants politiques, principalement au sein de la communauté tatare de Crimée.

Le Haut-Commissaire Zeid a demandé instamment à toutes les parties impliquées dans les hostilités à chercher un terrain d'entente, à appliquer les mesures adoptées le 12 février, et à veiller à ce que toutes les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire fassent l'objet d'enquêtes, quels que soient les auteurs.

Interview de Vladimir Poutine : de quoi parlera-t-il à l’ONU?

Clair, net et précis, les interventions des US/Sionistes et de leurs alliés en UE, en Turquie et en Arabie Saoudite, etc..  y compris celles de la France se font en violation du Droit International et de la Charte de l'ONU !

 

Lire aussi : Vladimir Poutine s'exprime avant son intervention à l'Onu

Mais au fait pourquoi Vladimir Poutine se rend-t-il à l'Assemblée Générale de l'ONU ?

«Les ennemis d’Assad pourraient être dépeints comme des opposants, mais il combat des terroristes»

Interview de Vladimir Poutine : de quoi parlera-t-il à l’ONU?

Ch. Rose : Vous allez prendre la parole à l’ONU pour la première fois depuis de nombreuses années. Qu’allez vous dire à l’ONU, aux États-Unis et au monde entier ?

V. Poutine : Comme notre interview sera diffusée juste avant mon discours, je pense qu’il serait inopportun d’exposer aujourd’hui tout ce que je prévois de  dire.

Mais dans les grandes lignes, bien sûr, je rappellerai l’histoire de l’Organisation des Nations Unies. Je peux déjà vous dire que la décision de créer l’ONU a été prise justement dans notre pays, en Union Soviétique lors de la conférence de Yalta. L’Union Soviétique et la Russie en tant que successeur de l’Union Soviétique, est donc un pays fondateur de l’Organisation des Nations Unies et membre permanent du Conseil de sécurité.

L’ONU doit s’adapter à un monde en mutation

Bien sûr, il sera nécessaire d’évoquer le présent, de parler des développements de la situation internationale et de rappeler que l’ONU reste l’unique organisation internationale universelle appelée à maintenir la paix partout dans le monde. Et dans ce domaine, il n’y a aujourd’hui aucune alternative.

Il est également certain que l’ONU doit s’adapter à un monde en mutation; nous en discutons en permanence. Comment l’Organisation doit-elle changer, à quel rythme et qu’est-ce qui doit être amélioré.

Bien sûr, il faudra dire et pas seulement dire, mais surtout utiliser cette tribune internationale pour présenter la vision russe des relations internationales d’aujourd’hui, ainsi que du futur de cette organisation et de celui de la communauté internationale.

La présence russe en Syrie se présente aujourd’hui sous forme de livraisons d’armes au gouvernement syrien, de formations effectuées auprès de son personnel et d’aide humanitaire au peuple syrien

Ch. Rose : On s’attend à ce que vous parliez de la menace que constitue Daesh et de la présence russe en Syrie, car ces deux choses sont liées. Quel est le but de votre présence en Syrie et son rapport avec la lutte contre Daesh ?

V. Poutine : Je pense, je suis même certain, que presque tous ceux qui prendront la parole à l’ONU vont parler de la nécessité de lutter contre le terrorisme. Et moi, je ne pourrai pas m’abstenir d’évoquer ce sujet. C’est naturel, car il s’agit d’une menace très sérieuse pour nous tous et c’est un défi pour tout le monde.

En savoir plus : Poutine : Daesh envisage des attaques sur La Mecque et Jérusalem ainsi que sur l’Europe et la Russie

Actuellement le terrorisme menace un grand nombre d’États et beaucoup de gens en souffrent ; des centaines de milliers, des millions de personnes. Et nous avons tous un objectif : mettre fin à ce mal commun.

En ce qui concerne la présence russe en Syrie, comme vous dites, elle se présente aujourd’hui sous forme de livraisons d’armes au gouvernement syrien, de formations effectuées auprès de son personnel et d’aide humanitaire au peuple syrien.

D’après l’interprétation de certains de nos partenaires internationaux, c’est une opposition qui lutte contre Bachar el-Assad. Mais en vérité, réellement, l’armée d’Assad se bat contre des organisations terroristes

Nous nous basons sur ce qui dit la Charte des Nations Unies, c’est-à-dire les principes fondamentaux du droit international contemporain, selon lesquels une aide, quelle que soit la forme qu’elle prend, y compris une aide militaire, peut et doit être effectuée uniquement au profit de gouvernements légitimes des pays, avec leur accord, ou à leur demande, ou bien sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU.

En ce moment, il s’agit d’une demande d’aide militaire et technique, formulée par le gouvernement syrien. Et nous fournissons cette aide dans le cadre de contrats internationaux tout-à-fait légaux.

En savoir plus : Moscou : l’équipement livré à la Syrie est destiné à la lutte contre les terroristes

Ch. Rose : Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a dit qu’il saluait votre soutien concernant la lutte contre Daesh. Mais d’autres considèrent qu’il s’agit d’avions de guerre et de systèmes de missiles anti-aériens qui sont utilisés contre l’armée régulière et non contre des extrémistes.

V. Poutine : Il n’y a qu’une seule armée régulière et légitime là-bas, celle du président syrien Bachar el-Assad. D’après l’interprétation de certains de nos partenaires internationaux, c’est une opposition qui lutte contre lui. Mais en vérité, réellement, l’armée d’Assad se bat contre des organisations terroristes. Vous devez être mieux au courant que moi des auditions qui ont eu lieu au Sénat américain, si je ne me trompe pas, pendant lesquelles des militaires du Pentagone ont présenté le bilan de leur activité devant les sénateurs, liée à la préparation des unités armées de l’opposition.

Le but était tout d’abord de préparer 5 000 ou 6 000 combattants, puis 12 000. En fin de compte, on n’a formé que 60 personnes et quatre ou cinq seulement sont armées et combattent, alors que les autres ont tout simplement rejoint Daesh avec des armes américaines. Ça c’est la première chose.

Nous proposons une coopération aux pays de la région, nous essayons de mettre en place une structure de coordination. J’en ai personnellement informé le président de la Turquie, le roi de Jordanie et l’Arabie Saoudite

Deuxièmement, à mon avis, le fait de fournir une aide militaire à des structures non-légitimes ne répond ni aux principes du droit international contemporain ni à la Charte de l’ONU. Nous soutenons uniquement les structures gouvernementales légales.

Par conséquent, nous proposons une coopération aux pays de la région, nous essayons de mettre en place une structure de coordination. J’en ai personnellement informé le président de la Turquie, le roi de Jordanie et l’Arabie Saoudite. Nous en avons également informé les États-Unis et monsieur Kerry, dont vous avez cité le nom, a eu une conversation circonstanciée avec monsieur Lavrov, notre ministre des Affaires étrangères. Les militaires russes et américains sont également en contact et discutent de ce sujet. Nous serons ravis de trouver une plate-forme commune pour des actions coordonnées contre les terroristes.

Syrie. L’aviation russe a bombardé ISIS dans l’Est d’Alep

Et le bal des faux-culs commence à l'ONU !

Extrait : Syrie: les Occidentaux se tournent vers l’Iran

La stratégie occidentale dans le conflit syrien donnait samedi l'impression de plus en plus patiner, confrontée à la montée en puissance russe et au dernier fiasco du programme de rebelles syriens formés par le Pentagone.

En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, c'est une nouvelle fois vers leurs interlocuteurs iraniens que ce sont tournés le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et ses homologues européens.

A l'heure où Moscou semble marquer des points et où de nombreuses chancelleries commencent à envisager d'inclure le président syrien Bachar al-Assad dans la recherche d'une solution, l'Iran chiite reste incontournable par son soutien constant, politique et militaire, au chef du régime de Damas.

Et le siège de l'ONU pourrait selon M. Kerry être l'endroit où commencer à dénouer l'équation et mettre fin à une guerre civile qui a fait plus de 240.000 morts et chassé des millions d'autres.

"Je considère que cette semaine (d'Assemblée générale) offre une occasion majeure à tous les pays de jouer un rôle important pour résoudre certains des problèmes aigus du Moyen Orient", a déclaré samedi le chef de la diplomatie américaine, aux côtés du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif.

 

Syrie. L’aviation russe a bombardé ISIS dans l’Est d’Alep

 
Syrie. L’aviation russe a bombardé ISIS dans l’Est d’Alep

L’aviation russe a bombardé ISIS dans l’Est d’Alep pour permettre l’avancée de l’armée syrienne vers la base aérienne de Kweres

Pour la première fois depuis son arrivée en Syrie, la force aérienne russe a lancé une série de raids aériens sur la région orientale du gouvernorat d’Alep, ciblant l’Etat islamique positionné le long de la route Deir Hafer tandis que l’armée arabe syrienne (AAS) attaque le groupe terroriste au sol.

Jeudi matin, l’armée arabe syrienne – en coordination avec les Forces de défense nationale (FDN) ont mené un assaut puissant sur « des positions de l’EI à Ayn Sabl, entraînant la prise du périmètre sud-ouest de cette ville qui se trouve à l’est de Tal Rayman et d’Al-Salihiyah

Les forces armées syriennes ont été aidées par les forces aériennes russes qui ont frappé des positions ISIS » dans l’est d’Alep avec une précision remarquable et une férocité implacable; ces frappes aériennes ont également montré pour la première fois que la Russie a physiquement participé à ce long conflit syrien de quatre ans.

L’aviation russe a également été observée en vol au-dessus des gouvernorats de Rif Dimashq, Lattaquié et Hama, jeudi matin, mais l’ensemble de ses avions serait retourné à l’aéroport militaire Hmamiyat dans la ville côtière syrienne de Jableh.

Selon un officier supérieur de l’armée arabe syrienne, ces frappes aériennes russes ont été coordonnées avec la Force arabe syrienne Air (FAAS), qui ont lancé leurs propres raids le long de la route Ezzor Deir-Raqqa.

Leith Fadel

Traduction : Avic – Réseau International

Source : almasdarnews.com

 

 

26/09/2015

France/Bahreïn : Quand nos gouvernants arment la répression des manifs au Bahreïn.

Excellente enquête de Jean-Marie Manack - Journaliste @manhack sur l'hypocrisie de nos gouvernants qui arment la répression des manifs au Bahreïn.

Quand la France/Israël, n'hésite pas à s'allier aux véritables dictatures pour sévir contre la liberté d'expression ! Ensuite en France, ils nous feront un flan pour défendre la liberté d'expression du torchon Charlie Hebdo !

Non, nous ne sommes pas Charlie, décidément, NON !


Valls tragique à Milipol : 100 morts (pour l’instant)

Fin 2013, j'avais accepté de m'auto-censurer. Manuel Valls était ministre de l'Intérieur, et j'avais la preuve qu'il courtisait (et cherchait à commercer avec) des ministres de l'Intérieur de pays autoritaires (sinon totalitaires), dont un au moins, le ministre de l'Intérieur du Bahreïn, avait, sinon du sang sur les mains, tout du moins près d'une centaine de morts à son "actif".

J'avais écrit un article à ce sujet, et finalement accepté de ne pas le publier pour ne pas alerter les autorités sur ce que nous voulions révéler. Je travaillais en effet avec Jean-Pierre Canet, Benoit Bringer et Arthur Bouvart pour un numéro de #CashInvestigation consacré aux marchands de (soi-disant) "solutions" de sécurité surfant sur le "business de la peur".

Entre autres révélations, nous avons également découvert que des gendarmes français ont formé les policiers de Bahreïn pendant les émeutes de 2011, et réussi à franchir le sas de sécurité reposant sur le passeport biométrique avec de fausses empreintes digitales.

album-cover-large-27005

Notre enquête est désormais (et enfin) disponible, Manuel Valls a depuis été nommé Premier ministre, le prochain salon Milipol aura lieu du 17 au 20 novembre 2015, occasion de publier l'enquête que j'avais accepté de ne pas publier, ainsi que l'extrait du documentaire qui lui est dédié.

Vous y entrapercevrez notamment les responsables d'Advanced Middle East SYStem, le faux-nez qui a racheté le système de surveillance de masse Eagle d'Amesys, au sujet duquel j'ai longuement écrit sur ce blog & pour OWNI, et que Futuropolis m'a permis de raconter dans une BD sortie cet été, Grandes oreilles & bras cassés, et dont FranceTV vient de publier les bonnes feuilles.


 

Valls tragique à Milipol : 100 morts (pour l'instant)

article écrit en novembre 2013

Les organisateurs de Milipol, le principal "salon mondial de la sécurité intérieure des Etats", co-organisé par le ministère de l'Intérieur, fin novembre, en banlieue parisienne, étaient fiers d'annoncer que Manuel Valls avait inauguré son édition 2013 en présence de "pas moins de 17 ministres de l'Intérieur en provenance d'Europe, d'Asie, du Proche-Orient ou d'Afrique". Ils se sont par contre bien gardés de préciser leurs pedigrees.

La photographie affichée en "une" de "Milipol News" (le journal diffusé auprès des visiteurs du salon) ainsi que les images partagées par Milipol sur Facebook, Twitter, Flickr puis YouTube, montrent, à la droite de Manuel Valls, trois moustachus aux crânes plus ou moins dégarnis, dont un en costume gris.

Capture du 2013-11-23 22:21:05
1311MilipolFacebook1311MilipolYoutube

"Honte au gouvernement français d'avoir invité le ministre de l'intérieur du Bahreïn pour faire du shopping d'armements à Milipol"

La photographie partagée par Milipol sur Twitter a fait bondir l'ONG Bahrain Watch, et permis d'identifier le monsieur moustachu en gris comme étant Rashid bin Abdulla Al Khalifa, ministre de l'Intérieur du Bahreïn, un des 12 pays estampillés "ennemis de l'Internet" par Reporters Sans Frontières, classé 165e (sur 179) dans son classement mondial de la liberté de la presse, qui bloque l'accès à plus de 1000 sites web et qui, depuis juin 2012, a infligé 118 mois de prison cumulés à 13 internautes en raison de ce qu'ils avaient écrit, notamment sur les réseaux sociaux.

https://youtu.be/B-fPk598k4g

Dans ce tout petit royaume du Golfe persique, la répression ne vise pas que les internautes : les policiers anti-émeutes (formés par des CRS français) dispersent les manifestants à coups de plombs de chasse (type chevrotine), tirent des grenades lacrymogènes en visant la tête de manifestants et/ou "à l'intérieur" des maisons (quitte à tuer des gens), torturent & embastillent les défenseurs des droits de l'homme; entre autres :

Si le "printemps arabe" bahreïni a fait bien moins parler de lui que ceux qui ont (eu) lieu dans d'autres pays, c'est notamment parce que l'armée américaine y dispose d'une énorme base militaire et qu'elle préfère donc fermer les yeux sur les exactions qui y ont lieu. Mais aussi parce que 220 journalistes, représentants d'ONG, défenseurs des droits de l'homme ou personnalités politiques se sont vus refuser le droit d'entrer dans le pays, d'après le recensement de Bahrain Watch, qui documente aussi les fournisseurs de chevrotines et de grenades lacrymogènes utilisés par les policiers anti-émeutes.

L'ONG avait ainsi découvert que les policiers "anti-émeutes" utilisaient des gaz lacrymogènes fournis, en partie, par une entreprise française, Alsetex, qui se présentait comme le "Leader des produits pour la gestion démocratique des foules".

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/files/2013/01/Alsetex.png
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/files/2013/01/AlsetexImg.png

Je découvrais de mon côté, dans le rapport sur les exportations d'armement de la France, que la France avait vendu pour plus de 26M€ d'armes au Bahreïn en 2011, dont 16M€ de "bombes, torpilles, grenades, pots fumigènes, mines, missiles, produits "pyrotechniques" militaires (et) cartouches", et 421 000 € d'"agents chimiques ou biologiques « antiémeutes »" (cf A quoi servent les « agents antiémeutes toxiques » français au Bahreïn ?).

Suite à mon enquête, Alsetex effaçait le terme "démocratique" de son site web, et retirait les fiches signalétiques de ses grenades lacrymogènes.

Dans la foulée, une source gouvernementale expliquait au Point que "suite à l'affaire tunisienne, l'exportation de l'ensemble des produits pour le maintien de l'ordre vers Bahreïn a cessé le 17 février 2011" (date du "Bloody Thursday", qui avait réuni 150 000 manifestants -sur 600 000 habitants-, et qui s'étant soldé par 4 morts et 300 blessés, marqua le début du "printemps arabe" bahreïni, NDLR), tout en rappelant que la France avait été parmi les premiers pays à prendre cette mesure unilatérale.

Interrogé sur les autorisations d'exportation de matériel de guerre vers le Bahreïn, le gouvernement avait assuré qu'il s'agissait "uniquement de matériel d'alerte biologique et de détection chimique".

Or, et comme le révélait la semaine passée Intelligence Online, seul média français à s'être fait l'écho de la visite de Rashid Abdullah al-Khalifa à Milipol, dans un article intitulé "Bahreïn : Paris continue d'épauler la police", le rapport annuel 2013 sur les exportations d'armes indique que la France a de nouveau autorisé l'exportation d'"agents chimiques ou biologiques" (pour un montant de 251 347€ en 2012), et révèle aussi et surtout un très net accroissement des exportations d'armement vers le Barheïn, la France ayant enregistré 4.4M€ de prises de commandes en 2012 (contre 0.7 en 2011 et 0.3 en 2010), et 76.7M€ de matériels livrés en 2012 (contre 26.8 en 2011, et 9.8 en 2010).

A Milipol pour... "défendre la liberté d'expression"

1311intriorMilipolbr_fr

Seuls les médias bahreïnis se sont faits l'écho de la rencontre des deux ministres de l'Intérieur. On les retrouve ainsi, en tête à tête, sur le site de la Bahrain News Agency, ainsi que dans l'édition .pdf du Gulf Daily News (quotidien pro-gouvernemental sous-titré "La voix du Bahreïn") avec d'autres personnalités non encore identifiées (commentaires bienvenus).

1311MilipolGulfNews2

Étrangement, l'article de l'agence de presse bahreïnie est intitulé "Le Bahreïn s'engage pour la liberté d'expression"... comme si un ministre de l'Intérieur venait à Milipol, temple du maintien de l'ordre et des technologies de surveillance, pour y acheter des outils de défense de la "liberté d'expression".

L'article rapporte que cette rencontre a permis à Rashid Abdullah al-Khalifa de rappeler que son pays défendait la "liberté d'expression et les droits humains qui sont protégés par la constitution", le ministre bahreïni précisant cela dit qu'"il est regrettable que certains abusent de cette liberté pour se livrer à des activités en violation de la loi", et que la police de son pays ne faisait pas face à des "manifestants", mais à des "émeutiers, vandales et terroristes".

La Voix du Bahreïn précise par ailleurs que Rashid Al Khalifa était à Milipol à l'invitation de Manuel Valls, qui aurait accepté l'invitation d'aller, en retour, visiter le Bahreïn, au nom de la coopération bilatérale entre leurs deux pays.

D'après Intelligence Online, et en dépit de la répression qui sévit au Bahreïn, "Paris continue cependant de détacher des coopérants auprès du ministère bahreïni de l'intérieur".

"Pour que cesse l'impunité au Bahreïn"

wanted23

En tout état de cause, c'est avec un sens du timing étonnant que Manuel Valls a décidé d'inviter Rashid bin Abdulla Al Khalifa à Milipol, et de poser à ses côtés, alors que deux ONG de défense des droits de l'homme, plus un rapport parlementaire, viennent de rappeler l'ampleur des violations des droits de l'homme dans cette petite monarchie pétrolière dirigée par la famille Al Khalifa depuis... 1783.

Evoquant "un soulèvement maté dans le sang et l’indifférence générale", le rapport de la mission d'information sur les Révolutions arabes, réunissant des députés de la majorité et de l'opposition, rendu public le 14 novembre (5 jours avant l'inauguration de Milipol), déplore ainsi les "nombreuses perquisitions nocturnes et traitements inhumains et dégradants manifestement destinés à faire régner la terreur" depuis la violente répression du "Bloody Thursday" de 2011.

Le Bahrain Center for Human Rights venait quant à lui de lancer une campagne "pour que cesse l'impunité au Bahreïn, et mis en ligne les posters de 59 personnalités "Most Wanted", dont Rashid bin Abdulla Al Khalifa.

1312AlKhalifa

L'ONG lui reproche notamment, en tant que ministre de l'Intérieur, de couvrir les violations des droits de l'homme imputables aux forces de l'ordre : passages à tabac de manifestants et citoyens, institutionnalisation de la torture dans les commissariats et les "centres de torture clandestins", recours excessif aux gaz lacrymogènes -qui auraient entraîné plus de 40 de la centaine de morts recensée par l'opposition depuis le début de la contestation (dont plusieurs nouveaux nés et personnes âgées, asphyxiés)-, le recours tout aussi excessif à la chevrotine pour disperser les manifestants (14 morts, plus de très nombreux blessés, et éborgnés), plus une douzaine d'"exécutions extra-judiciaires d'enfants et adultes".

https://youtu.be/vZ5N4vvMwHw

 

Dans le cadre de son opération 10 jours pour signer, Amnesty International, de son côté, revient sur les 13 prisonniers d'opinion condamnés à des peines allant de 5 ans d'emprisonnement à la prison à perpétuité (et pour certains torturés), pour avoir osé défendre les droits de l'homme et la démocratie.

J'avais eu l'occasion de raconter l'histoire poignante de plusieurs d'entre eux (voir Arabes en colère, sur OWNI), des tortures infligées à Abdulhadi al-Khawaja, le fondateur du Barhain Center for Human Rights au courage de sa fille, AngryArabia, qui n'hésitait pas à manifester, seule (elle a depuis été incarcérée), en passant par la condamnation de Nabeel Rajab, son successeur.

160px-Nabeel_Rajab_at_his_office

Par ailleurs secrétaire général délégué à la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Rajab avait réussi à déjouer la surveillance des autorités pour aller accorder une interview à Julian Assange, à Londres. Il savait qu'il risquait la prison mais il n'en décida pas moins de retourner se battre dans son pays, et fut interpellé à son retour en avion. Il croupit depuis deux ans en prison pour un tweet "insultant". Suite à la visite du premier ministre dans un village, Nabeel Rajab avait en effet avoir osé écrire, sur Twitter :

« chacun sait que vous n'êtes pas populaire et que, n'était le besoin d'argent, vous n'eussiez pas été le bienvenu chez eux. »

Détenu à l'isolement, enfermé avec des animaux morts, Nabeel Rajab, qui n'a droit qu'à 6 litres d'eau par semaine (alors que, souffrant de calcul biliaire, il aurait besoin de boire beaucoup d'eau), vient de voir sa condamnation confirmée en appel.

Les pudeurs de violette de Milipol

Evoquant un "bilan très positif, le communiqué de presse de clôture de Milipol se félicitait d'avoir accueilli "25 834 visiteurs de 150 pays dont 45% venaient de l’étranger", ainsi que "161 délégations officielles" de 97 pays ("contre 53 en 2011") :

Outre le nombre, la composition de ces délégations était de très haut niveau
(16 Ministres de l’Intérieur, 18 Directeurs Généraux)
.

Interrogé sur les pays d'où provenaient ces délégations "de très haut niveau", et notamment sur la nationalité des "16 Ministres de l’Intérieur et 18 Directeurs Généraux", Milipol s'est contenté de mentionner les noms de 4 ministres de l'intérieur : Jérôme Bougouma (Burkina Faso), Ranko Otojic (Croatie), Bajram Rexhepi (Kosovo) et Marwan Charbel (Liban), et 3 directeurs généraux : Abdulla Mohammed Al-Sowaidi (Qatar), Miroslav Veljovic (Serbie), Wieslaw Lesniakewicz (Pologne), omettant soigneusement de mentionner la présence de Rashid Abdullah al-Khalifa, ainsi que de 11 autres ministres de l'intérieur, et 15 directeurs généraux.

Voir aussi :
Calais : un « État policier en situation de guerre »
3300 migrants sont morts à Lampedusa depuis 2002
La guerre aux migrants a fait 18 000 morts (au moins)
A quoi servent les « agents antiémeutes toxiques » français au Bahreïn ?
« L’Internet est libre »… mais pas notre pays. Lettre ouverte au président de l’Azerbaïdjan

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2015/09/25/valls-tragique-a-milipol-100-morts-pour-linstant/#more-5702