Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/03/2010

Des collisions entre planètes sont possibles !

On nous prépare ?

Publié le dimanche 28 mars 2010 à 11H00

Le système solaire ne serait pas aussi stable que ce que l'on pensait jusqu'à présent...

Le système solaire ne serait pas aussi stable que ce que l'on pensait jusqu'à présent...

La question posée depuis la découverte des lois qui dirigent le mouvement des planètes était : le système solaire est-il stable? Jusqu'à Henri Poincaré, à la fin du XIXe siècle, tous les grands mathématiciens, de Newton à Lagrange en passant par Laplace, ont cru que oui; on sait désormais que non. Est-ce que, à l'échelle de la vie du système solaire, il peut y avoir des collisions entre planètes ? La réponse est oui.
Telle est l'étonnante conclusion qui ressort des travaux de Jacques Laskar et de son collaborateur Mickaël Gastineau, de l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l'Observatoire de Paris. Ils ont décidé d'étudier l'avenir du système solaire en intégrant dans un même algorithme les trajectoires orbitales de toutes les planètes durant… les cinq prochains milliards d'années, c'est-à-dire jusqu'à ce que notre Soleil meure. Résultat : non seulement le système solaire se révèle instable, mais l'instabilité est telle que, dans certaines configurations, les orbites des petites planètes - Mercure, Vénus, la Terre et Mars - se déforment au fil du temps, passant progressivement de cercles presque parfaits à des ellipses si allongées qu'elles se croisent et provoquent des collisions entre les planètes. Certes, dans 99 % des simulations, tout se passe bien : les planètes suivent leur trajectoire durant toute la durée de vie du système solaire. Mais dans 1 % des cas, la mécanique céleste se dérègle et les planètes déraillent…


L'effet papillon


En calculant que les trajectoires des planètes, au-delà d'une centaine de millions d'années, ne peuvent plus être prédites, le chercheur impose l'idée qu'à cette échelle de temps le système solaire peut être considéré, mathématiquement, comme chaotique. En clair, la plus infime perturbation introduite dans le système peut provoquer sur le long terme une variation énorme. C'est le fameux « effet papillon » bien connu des climatologues. L'attraction de la moindre comète, d'un minuscule astéroïde, une éruption volcanique sur Io, le mouvement de l'atmosphère de Vénus ou encore la course des 140 milliards d'étoiles de la Voie lactée, notre galaxie, trouble, de manière infime, la trajectoire des planètes… Plus incroyable encore : en sautant à la corde, en jouant au basket, en courant dans la rue, chacun d'entre nous déstabilise, même si ce n'est que d'un facteur 10-24 environ, la trajectoire de la Terre. Des actions en apparence infinitésimales, mais suffisantes pour rendre impossible le calcul de la position de la Terre à long terme !


Reste que si l'on ne peut connaître la position d'une planète dans cent millions d'années, comment la calculer à un horizon de cinq milliards d'années ? Le travail de l'astronome est de nature probabiliste. Il calcule toutes les orbites possibles et estime statistiquement celles qui ont le plus de chances d'exister réellement. Il n'en fallait pas moins pour modéliser la trajectoire des huit planètes du système solaire pendant cinq milliards d'années, à raison d'un point d'orbite par semaine au minimum, le tout… pour 2.500 scénarios différents!


Des coordonnées précises au mètre près


En effet, pour couvrir l'ensemble du spectre des futurs possibles, Jacques Laskar a d'abord implémenté dans le plus puissant supercalculateur français du Cines (Centre informatique national de l'enseignement supérieur), à Montpellier, prénommé Jade, les coordonnées des planètes, précises au mètre près, données par les satellites qui sont actuellement en orbite autour des planètes, tels que Messenger (Mercure), Venus Express, Mars Express, Cassini (Saturne). Il a ensuite demandé à Jade, de calculer 2.500 versions différentes du futur, en changeant légèrement la position de Mercure, la plus instable et donc la plus décisive des planètes. Pourquoi 2.500 ? Parce que ce chiffre correspond au maximum de puissance de calcul de la machine en fonction des variations possibles de la position actuelle de Mercure. D'un scénario à l'autre, la position de la planète, qui se trouve à 57,909176 millions de kilomètres du Soleil, a été modifiée de… 0,38 mm ! Et c'est cette infime différence de condition initiale de calcul qui peut induire, après plus d'un milliard d'années d'évolution, la chute de Mercure sur le Soleil, l'éjection de Mars ou la collision entre Vénus et la Terre ! C'est désormais vers les autres systèmes planétaires que se tourne Jacques Laskar, un terrain de jeu quasi infini pour ses simulations numériques. Et ce que les astronomes commencent à voir émerger, ce sont des systèmes où on n'aboutit pas à la formation de petites planètes, mais à une seule grosse, qui gravite près de son étoile. Exactement ce que découvrent actuellement les spécialistes des exoplanètes avec leurs télescopes…


D'après Serge Brunier

http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/des-coll...

 

23/03/2010

Des étoiles naissantes vues aux confins de l’Univers

StarFormationApex.jpg

Une vue d'artiste de la lointaine galaxie SMMJ1235-0102, siège d'une intense formation d'étoiles. Crédit : ESO/Ciel et Espace Photos

Pour la première fois, une équipe d'astronomes a pu détailler une région de formation d'étoiles dans une galaxie extrêmement lointaine. A l'aide des télescopes submillimétriques Apex (situé, au Chili, sur l'emplacement du futur Alma) et Sma (à Hawaï), le Britannique Mark Swinbank et ses collègues ont identifié de vastes nébuleuses illuminées par de jeunes étoiles au sein de la galaxie SMMJ1235-0102. Compte tenu de son éloignement et du temps qu'il a fallu à la lumière de ces astres pour nous parvenir, la scène observée s'est déroulée voici 10 milliards d'années (l'Univers n'avait alors que 3 milliards d'années).


L'image, d'une finesse (ou résolution) de 300 années-lumière, bat ainsi tous les records. Elle révèle aussi des régions de formation d'étoile cent fois plus étendues et dix millions de fois plus lumineuses que celles observées dans les galaxies actuelles.


Tous ces détails n'auraient pas pu être vus sans le concours d'un phénomène naturel et fortuit : l'effet de lentille gravitationnelle. « La lumière déviée par des amas massifs de galaxies intensifie l'image des galaxies lointaines qui par hasard se trouvent derrière eux » expliquent les chercheurs dans la revue Nature. Sans la présence d'un amas à l'avant-plan de SMMJ1235-0102, qui augmente son éclat plus de trente fois, la lointaine galaxie n'aurait jamais pu être observée avec un tel luxe de détails.

Pour visualiser l'observation réussie à l'aide des télescopes submillimétriques, voir l'animation ici.

Sur la formation d'étoiles dans les galaxies très lointaines, écoutez le podcast Herschel sur la piste de l'origine des étoiles, sur Cieletespaceradio.fr.

Cieletespace

 

21/03/2010

Une exoplanète "froide" devient un objet d'étude privilégié



Illustration d'artiste de l'exoplanète Corot-9b. D'une taille similaire à Jupiter, elle tourne autour de l'étoile principale de son système (arrière-plan) en 95 jours

PARIS — Une exoplanète gazeuse comme Jupiter aux températures relativement clémentes est si bien observable qu'elle devient un objet d'étude privilégié de la recherche sur les planètes extérieures à notre système solaire, selon une étude publiée mercredi.

"Corot-9b est la première exoplanète qui ressemble à des planètes du système solaire", selon Hans Deeg (Institut d'astrophysique des Canaries, Tenerife, Espagne), principal auteur des travaux auxquels a participé une équipe internationale de soixante astronomes.

Découverte à 1.500 années-lumières (1 AL= 9.500 milliards de km) de la Terre par le satellite français Corot en 2008, l'exoplanète Corot-9b qui est aussi grosse mais un peu moins lourde que Jupiter, tourne en 95 jours autour d'une étoile semblable au Soleil, selon l'étude publiée dans la revue scientifique Nature.

Plus éloignée de son étoile que les nombreuses géantes exoplanètes gazeuses appelées des "Jupiters chauds", Corot-9b serait plus tempérée, avec des températures de surface comprises entre -20°C et +160°C.

Plus de 400 planètes tournant autour d'autres étoiles que le Soleil ont été découvertes depuis 1995, dont 70 grâce à la méthode des transits, c'est-à-dire lorsque le passage de l'exoplanète devant son étoile entraîne une réduction de la lumière reçue par les télescopes spatiaux ou terrestres.

Durant son orbite, Corot-9b reste dix fois plus éloignée de son étoile que d'autres exoplanètes détectées par cette méthode. Son passage devant l'étoile, tel qu'il peut être observé depuis la Terre, dure donc plus longtemps: 8 heures au total. Ce qui, soulignent les astronomes, laisse davantage de temps pour analyser l'atmosphère de la planète lorsque la lumière de l'étoile la traverse, dans l'espoir de détecter eau, méthane ou CO2.

"Nous connaissons déjà des dizaines de planètes similaires. Mais Corot-9b est la première dont nous pourrons étudier en profondeur les propriétés", explique Claire Moutou (Laboratoire d'astrophysique de Marseille, France) qui a participé à ces travaux.

"Notre analyse a fourni plus d'informations sur Corot-9b que sur d'autres exoplanètes du même type", ajoute Didier Queloz (Observatoire de Genève). "Cela pourrait ouvrir un nouveau champ de recherche pour comprendre les atmosphères de planètes aux températures basses ou modérées", ajoute-t-il selon un communiqué de l'Observatoire européen austral (ES0).

Copyright © 2010 AFP

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jmp4Vd...

Voir aussi :


 

 

13:50 Publié dans Découvertes Astronomie, Espace, Laniakea, Grand Attracteur | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Où en est la recherche des exoplanètes ?

Après cette découverte de 5 exoplanètes, nouvelle mise au point :

Où en est la recherche des exoplanètes ?

-Nombre total d'exoplanètes découvertes à ce jour : 408 (Liste des 408, de la plus proche à la plus éloignée)

-Parmi ces 408, la plupart sont des géantes gazeuses semblables à Neptune ou Jupiter (dont les 5 découvertes par Kepler), mais 16 sont telluriques (Liste des 16, de la plus proche à la plus éloignée)

-Parmi ces 16, la plus petite fait 1,9 fois la taille de la Terre : Gliese 581e

Déclaration de Jon Morse, directeur de la division d'astrophysique de la Nasa :
"Ce n'est qu'une question de temps avant que le télescope ne détecte des planètes extra-solaires de plus en plus petites (...) avant de découvrir la première planète soeur de la Terre"

Rappel très important : "la majorité des planètes découvertes à ce jour se situent dans un rayon de 300 années-lumière autour du Soleil". Autrement dit une minuscule zone de la Voie Lactée, donc il y a encore énormément de planètes à découvrir.


Source de l'image

Les découvertes d'exoplanètes s'accélèrent :

http://exoplanet.eu/catalog.php

et

http://exoplanet.eu/


Cinq exoplanètes découvertes par le télescope Kepler



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’a pas encore un an, et déjà cinq exoplanètes à son tableau de chasse. Elles ont été baptisées 4b, 5b, 6b, 7b et 8b et complètent la liste des 415 exoplanètes déjà détectées grâce à d’autres télescopes.


Le télescope Kepler a été lancé par la NASA en mars 2009 pour trouver des planètes aux caractéristiques proches de celles de la Terre, où la vie serait possible. Ces cinq premières planètes sont toutefois trop chaudes pour que la vie y soit apparue. Elles sont en effet trop proches de leurs étoiles qui sont plus chaudes que le Soleil… Leur température va de 1 200 à 1 648 °C. Une température à ne pas mettre un être vivant dehors. [Edit : un être vivant tel qu’on l’imagine… cf commentaires]

Cité par l’Agence France Presse, William Borucki, le responsable de l’équipe scientifique de Kepler, est ravi des découvertes faites grâce à son rejeton :

“Ces découvertes montrent que les instruments fonctionnent bien et que Kepler pourra remplir tous ses objectifs. Ces observations permettent de mieux comprendre comment les systèmes planétaires se forment et évoluent à partir des disques de gaz et de poussière cosmique pour donner naissance aux étoiles et à leurs planètes.”

Même satisfecit pour Jon Morse, directeur de la division d’astrophysique de la NASA :

“Nous nous attendions à ce que Kepler découvre en premier lieu de telles exoplanètes. Ce n’est qu’une question de temps avant que le télescope ne détecte des planètes extrasolaires de plus en plus petites (…) avant de découvrir la première planète sœur de la Terre.”

L’observation des planètes n’est pas directe. Pour les repérer, Kepler scrute quelque 100 000 étoiles sur les millions qui se trouvent dans son champ de vision. Le passage d’une planète entre l’une de ces étoiles et le satellite provoque une infime variation de la luminosité de cette étoile. C’est cette variation que Kepler est capable de détecter et de mesurer, pour en déduire qu’une planète est passée par là. C’est ce qu’on appelle la méthode du transit. Le photomètre de Kepler est un assemblage de 42 capteurs CCD de très grande précision qui peuvent déceler des fluctuations de l’ordre de 0,002 % de la luminosité.

Identifier une planète n’est pas tout, il faut en déterminer les caractéristiques. L’une de ces caractéristiques, la distance qui sépare cette planète de son soleil, est déterminante pour les scientifiques dans leur quête d’une planète habitée ou habitable. Les données fournies par Kepler permettent de connaître la période de révolution de la planète, puisque la variation de luminosité de l’étoile se répète à intervalles réguliers. Grâce à la troisième loi de Kepler, justement, on peut déduire de la période de révolution la distance qui sépare la planète du centre de son orbite, c’est-à-dire de son soleil. On peut donc savoir si la minuscule planète située à des milliers d’années-lumière se situe dans la zone d’habitabilité de son étoile, ni trop près ni trop loin.

Photo : NASA

[La dernière partie de cette note est empruntée à une note précédente sur le sujet. De l’autoplagiat…]


Source :
http://sciences.blog.lemonde.fr/2010/01/04/cinq-exoplanet...