Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/07/2010

Un florilège de planètes découvertes par le satellite CoRoT


Posté par Michel le Mardi 15 Juin 2010 à 00:00:21
Un florilège de planètes découvertes par le satellite CoRoT

L'équipe CoRoT vient d'annoncer la découverte d'une naine brune et de six nouvelles exoplanètes aux caractéristiques très variées. CoRoT, satellite de l'Agence spatiale française (CNES[1]), permet de découvrir des exoplanètes depuis l'espace, par la détection de leur passage devant leur étoile . L'observation de ces transits est relayée par des observations au sol, notamment avec les spectrographes HARPS de l'ESO et Sophie de l'INSU-CNRS: les astronomes obtiennent alors une mesure précise de la taille, de la masse et de l'orbite de ces nouvelles planètes, sans les voir directement. Elles sont ainsi les seules à permettre d'obtenir les informations les plus complètes sur leur nature et les modes de formation et d'évolution de ces nouveaux mondes.

"Chaque nouvelle découverte d'un système planétaire extrasolaire bouscule un peu plus les modèles théoriques expliquant la formation et l'évolution de ces systèmes. Plus nous connaîtrons de systèmes différents, plus nous pourrons étendre notre compréhension des processus réellement à l'œuvre," déclare Magali Deleuil, chercheuse au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM), responsable du programme exoplanètes de CoRoT.

 

Corot-7-nouvelles-planetes.jpg
Portrait de famille.
Crédit: © Patrice Amoyel.


CoRoT-8b: la plus petite de la série

C'est une planète de taille très modeste parmi les planètes en transit connues. Elle mesure 0,7 fois la taille de Saturne et pèse 0,7 fois sa masse. Sa structure interne est comparable à celles des planètes géantes de glace, comme Neptune et Uranus dans le système solaire . C'est la plus petite planète découverte par l'équipe CoRoT après la première super-Terre en transit, CoRoT-7b.

CoRoT-15b: la naine brune

CoRoT-15b a une masse de 60 fois celle de Jupiter pour un rayon à peine plus grand et donc une densité considérable, près de 40 fois celle de Jupiter. Elle est considérée par les chercheurs comme une naine brune, c'est à dire un objet intermédiaire entre une planète géante et une étoile. Les naines brunes sont beaucoup plus rares que les planètes, ce qui rend sa découverte passionnante.

CoRoT-10b: une géante à l'orbite très allongée

Pendant son "année" orbitale, qui dure 13 jours , cette planète s'approche puis s'éloigne de son étoile au point que l'énergie qu'elle en reçoit varie d'un facteur dix en fonction de son éloignement. La température de la planète varierait alors de 250 à 600°C en quelques jours.

CoRoT-11b: une géante autour d'une étoile en rotation rapide

L'étoile autour de laquelle orbite CoRoT-11b tourne très vite sur elle-même, en seulement 40 heures -c'est encore moins que la période de révolution de la planète qui est de 3 jours. Par comparaison, notre Soleil tourne sur lui même en 26 jours. La rotation extrême de l'étoile rend d'ailleurs la détection de la planète très difficile avec HARPS.

CoRoT-12b, CoRoT-13b et CoRoT-14b


3 planètes géantes proches de leur étoile, mais avec des propriétés très différentes. CoRoT-13b a une taille plus modeste que celle de Jupiter mais sa densité est deux fois plus importante, ce qui s'explique probablement par la présence d'un noyau massif. Avec un rayon 16 fois plus grand que celui de la Terre , CoRoT-12b quant à elle, appartient à la famille des planètes gazeuses dilatées, c'est-à-dire plus grosses que Jupiter (11 fois la Terre). En tournant à très courte distance de leur étoile, ces planètes en reçoivent un intense rayonnement , qui retarde leur contraction et explique leur taille anormalement grande. Paradoxalement, CoRoT-14b, qui est encore plus proche de son étoile, a une taille similaire à Jupiter. Sa masse est 7 fois et demi celle de Jupiter, ce qui en fait une autre planète extrêmement dense (6 fois plus que Jupiter) et la seconde planète très massive et très proche de son étoile.

La détection des exoplanètes avec CoRoT par la méthode des transits (voir ci-dessous) (détection de l'infime variation de l'intensité lumineuse de l'étoile lorsque la planète passe devant le disque stellaire) est une longue entreprise, avec ses observations complémentaires (voir ci-dessous), mais elle présente un avantage considérable car elle permet d'obtenir le diamètre et la masse de la planète, et donc sa densité, éléments indispensables pour bien comprendre la nature des planètes détectées. Les caractéristiques de l'orbite sont aussi précisément décrites. Depuis quinze ans, 450 exoplanètes ont été découvertes; seules 82 d'entre elles présentent un transit, dont 15 ont été mises en évidence par le satellite CoRoT.

Détecter des planètes avec CoRoT: une analyse minutieuse

Depuis février 2007, le satellite CoRoT observe chaque année environ 80 000 étoiles. La variation de l'éclat d'une étoile au cours du temps , ou "courbe de lumière " dans le jargon des astronomes, est enregistrée sur une durée de 20 à 150 jours. Une équipe scientifique y recherche alors une série de micro-éclipses (ou transits) imputable au passage répété d'une planète devant son étoile. "Nous avons choisi de travailler en parallèle, avec jusqu'à 8 chercheurs qui analysent les données indépendamment et qui comparent ensuite leurs résultats ; c'est plus long, mais cela permet d'accroître le nombre de découvertes !" précise Pascal Bordé de l'IAS, responsable de cette équipe chargée d'analyser les courbes de lumière de CoRoT.. Chaque année, cette équipe isole jusqu'à un millier de courbes de lumière présentant des transits, parmi lesquels plus d'une centaine sont potentiellement le fait de planètes... Mais une fois ces "planètes potentielles" identifiées, la tâche est loin d'être terminée.

Le support nécessaire des télescopes terrestres

Les planètes ne sont clairement identifiées qu'une fois que tous les autres scénarios possibles ont été écartés: "Entre la détection de transits par CoRoT et l'annonce officielle de la découverte d'une nouvelle planète se cache une série d'observations complémentaires à l'aide de télescopes au sol. Réaliser et analyser ces observations peut nécessiter jusqu'à deux années entières !» explique Claire Moutou, du LAM, chargée de la coordination du programme d'observations complémentaires. Les chercheurs impliqués dans CoRoT doivent donc passer au crible de leurs télescopes terrestres la centaine de candidats détectés annuellement. Une quinzaine de télescopes (*) de par le monde est utilisée pour cette tâche. Il s'agit d'abord de confirmer la position de l'étoile présentant les transits, puis d'établir que le corps qui cause ces transits est bien une planète et non une autre étoile. Cette vérification peut se faire en mesurant la masse de ce corps.

C'est un processus long, car les étoiles ne sont visibles que 5 mois par an, mais la récompense finale est de taille ! Car sans pouvoir voir directement ces planètes lointaines, les chercheurs savent mesurer leur densité -seulement pour celles qui transitent- et commencent à comprendre leurs caractéristiques.

 

Corot-7-nouvelles-planetes-transit.jpg
Les différentes configurations qui peuvent produire un transit dans la courbe de lumière de l’étoile cible (en jaune):l’étoile peut être occultée par une planète mais aussi une par autre étoile.
Parfois, les transits sont ceux d’une binaire proche de la cible qui laisse son empreinte
dans la courbe de lumière de l’étoile cible.
Crédit: © Claire Moutou / Magali Deleuil.


(*) Le programme exoplanète de CoRoT bénéficie de l'appui de plusieurs télescopes terrestres: Le Télescope Canada France Hawaï (INSU-CNRS, CNRC - Hawaï) ; les Télescopes IAC-80 et ESA OGS de l'Observatoire du Teide (Espagne); le télescope Suisse Euler de 1,2m à l'Observatoire La Silla de l'ESO (Chili) ; les télescopes 0,46 et 1 m de l'Observatoire Wise (Israël); le télescope TEST de l'Observatoire de Tautenburg (Allemagne) ; les télescopes BEST et BEST 2 du Deutsche Luft und Raumfahrt Gesellschaft (DLR) ; le télescope KECK de 10m avec le spectrographe HIRES (Hawaï-USA) ; le télescope de 3,6m équipé du spectrographe HARPS à l'Observatoire La Silla de l'ESO (Chili) ; les télescopes de 8,2m du Very Large Telescope avec le spectrographe UVES à l'Observatoire Paranal de l'ESO (Chili) ; les télescopes de 1,93m avec le spectrographe SOPHIE et de 1,2 m à l'Observatoire de Haute Provence de l'INSU-CNRS (France).


Note:

[1] Le satellite CoRoT a été développé et est exploité par l'Agence spatiale française (CNES) avec une importante participation de laboratoires français associés au CNRS-INSU, de laboratoires européens (Allemagne, Autriche, Belgique, ESA et Espagne) et brésiliens. Les principales équipes françaises appartiennent au Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (CNRS, Observatoire de Paris , Université Pierre et Marie Curie , Université Denis Diderot), au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS, Université Aix-Marseille 1, Observatoire Astronomique de Marseille Provence, OSU/INSU), à l'Institut d'Astrophysique Spatiale à Orsay (CNRS, Université Paris-Sud 11, OSU/INSU), au Laboratoire de l'Univers et de ses THéories (Observatoire de Paris, CNRS , Université Paris Diderot), à l'Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS, Université Pierre et Marie Curie, OSU/INSU), au Laboratoire Cassiopée Astrophysique, sciences mécaniques et analyse des données (Observatoire de la Côte d'Azur, OSU/INSU, CNRS, Université de Nice Sophia-Antipolis), à l'Observatoire Midi Pyrénées à Toulouse (Observatoire des Sciences de l'Univers, INSU, Université Paul Sabatier).

 

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7915

19/05/2010

Observatoire du Vatican

Bizarre, très bizarre !

Le 12 juillet 2009, nous avions publié un article sur l'Observatoire du Vatican, dont le texte se trouve ci-dessous.

Le lien n'était plus accessible et il tombait sur une page d'erreur. Nous avons donc vérifié le lien et nous avons décidé de le republier ce jour.

Curieusement, les images ont disparu de l'article et encore plus énorme, le site de l'observatoire du Vatican qui était en doré a totalement été modifié pour être plus sobre et les anciens liens sont morts.

Bizarre, non ? Qu'en pensez-vous ?

Voici le nouveau lien de l'observatoire du Vatican : http://www.vaticanobservatory.net/

Ci-dessous l'ancien article que nous avions mis en ligne le 12 juillet 2009.

Nous remettons les images pour que vous puissiez voir comment le site était précédemment.

 

Vous connaissiez l'Observatoire du Vatican ?

Mais qu'est-ce qu'ils cherchent dans le Cosmos ?
Les ET, les Ovnis, des astéroïdes, NIBIRU ou Hercolubus ?

 


Logo observatoire du vatican.jpg



http://vaticanobservatory.net/VATT.html

Le satellite espion K12

http://fr.wikipedia.org/wiki/KH-12

Les confessions d'un agent secret du Vatican

http://www.scribd.com/doc/555971/Confessions-dun-agent-se...

 

History.jpg
In its historical roots and traditions the Vatican Observatory is one of the oldest astronomical institutes in the world. For the first foreshadowing of the Observatory can be traced to the constitution by Pope Gregory XIII of a committee to study the scientific data and implications involved in the reform of the calendar which occurred in 1582. The committee included Father Christoph Clavius, a Jesuit mathematician from the Roman College, who expounded and explained the reform. From that time and with some degree of continuity the Papacy has manifested an interest in and support for astronomical research. In fact, three early observatories were founded by the Papacy:  
the Observatory of the Roman College (1774-1878) (illustrated), the Observatory of the Capitol (1827-1870), and the Specula Vaticana (1789-1821) in the Tower of the Winds within the Vatican. These early traditions of the Observatory reached their climax in the mid-nineteenth century with the researches at the Roman College of the famous Jesuit, Father Angelo Secchi, the first to classify stars according to their spectra. With these rich traditions as a basis and in order to counteract the longstanding accusations of a hostility of the Church towards science, Pope Leo XIII in 1891 formally refounded the Specola Vaticana (Vatican Observatory) and located it on a hillside behind the dome of St. Peter's Basilica.
Several religious orders contributed personnel and directors to the Observatory. These included Barnabites, Oratorians, Augustinians, and JesuitsVoir la suite : ICI
Staff.jpg
Staff Announcements Page
Personnel and Research
José G. Funes Director of the Vatican Observatory
Christopher J. Corbally Vice Director, VORG
George V. Coyne President of the Vatican Observatory Foundation
Richard P. Boyle David Brown
Guy J. Consolmagno Alessandro Omizzolo
William R. Stoeger Andrew P. Whitman, Administrator for VORG
John B. Hollywood, Assistant to VOF President
Juan Casanovas
Giuseppe Koch, Vice Director, Specola Vaticana Sabino Maffeo
Other Staff
Federico Balzoni Romano Reggio
Francesco Rossi
Emeritus Staff
Martin F. McCarthy
 
Some descriptions of the current scientific staff at the Vatican Observatory are based on those by Lori Stiles, University of Arizona News Service.

 

 

05/05/2010

Réchauffement cosmique : Rapport Dmitriev

29/03/2010

Ovnis - Exoplanète - Paranormal

Rencontre rapprochée du troisième type à proximité de Rennes-le-château (témoignage)

Rencontre rapprochée du troisième type à proximité de Rennes-le-château (témoignage) - [News Of Tomorrow]

Ovni et hélicoptère des gardes côte au Massachussetts

Ovni et hélicoptère des gardes côte au Massachussetts - [News Of Tomorrow]
Ovni et hélicoptère des gardes côte au Massachussetts « Area51

Chili : 16 observations d’ovnis la nuit du séisme

Chili : 16 observations d’ovnis la nuit du séisme - [News Of Tomorrow]
Chili : 16 observations d’ovnis la nuit du séisme « Area51

Une quinzaine de sphères de couleur rouge orangée dans le ciel d’Isère

Une quinzaine de sphères de couleur rouge orangée dans le ciel d'Isère - [News Of Tomorrow]
ISERE / INSOLITE Un phénomène non-identifié observé dans le ciel matheysin

Le Service national du tourisme chilien s’intéresse aux OVNIs

Le Service national du tourisme chilien s'intéresse aux OVNIs - [News Of Tomorrow]
Le Service national du tourisme chilien s'intéresse aux OVNIs - Paranormalnews.fr

Vaisseau-mère libérant des orbes filmé au Japon

Vaisseau-mère libérant des orbes filmé au Japon - [News Of Tomorrow]
UFO mothership releasing orbs filmed in Japan -- Signs of the Times News


UFO orbs and mothership filmed in Japan

http://www.youtube.com/watch?v=4GW9lZh6KuU

De possibles figurines représentant des extraterrestres exposées à Taipei

De possibles figurines représentant des extraterrestres exposées à Taipei - [News Of Tomorrow]
Le blog de Christian Macé -

Une énorme boule de feu explose dans le ciel de Hongrie, Slovaquie et République Tchèque

Une énorme boule de feu explose dans le ciel de Hongrie, Slovaquie et République Tchèque - [News Of Tomorrow]
Mysterious fireball over the sky of Hungary, Slovakia | centraleasteurope.com

La terre attaquée par une étoile de la mort ?

La terre attaquée par une étoile de la mort ? - [News Of Tomorrow]
La terre attaquée par une étoile de la mort ? - Paranormalnews.fr

Un satellite français détecte une exoplanète qui ressemble à des planètes du système solaire

Un satellite français détecte une exoplanète qui ressemble à des planètes du système solaire - [News Of Tomorrow]
Un satellite français détecte une exoplanète qui ressemble à des planètes du système solaire - Paranormalnews.fr

Les énigmatiques structures métalliques de la "vallée de la mort" en Sibérie

Les énigmatiques structures métalliques de la "vallée de la mort" en Sibérie - [News Of Tomorrow]
Explosions_en_Tunguska_Partie1

Les grottes mystérieuses et le palais géant souterrain de Huashan

Les grottes mystérieuses et le palais géant souterrain de Huashan - [News Of Tomorrow]
Les grottes de Huashan ¾ mystère millénaire du monde
Les grottes de Huangshan
The Epoch Times | Huashan Mysterious Grottos—The Largest Man-Made Cavern in Ancient China

Des collisions entre planètes sont possibles !

On nous prépare ?

Publié le dimanche 28 mars 2010 à 11H00

Le système solaire ne serait pas aussi stable que ce que l'on pensait jusqu'à présent...

Le système solaire ne serait pas aussi stable que ce que l'on pensait jusqu'à présent...

La question posée depuis la découverte des lois qui dirigent le mouvement des planètes était : le système solaire est-il stable? Jusqu'à Henri Poincaré, à la fin du XIXe siècle, tous les grands mathématiciens, de Newton à Lagrange en passant par Laplace, ont cru que oui; on sait désormais que non. Est-ce que, à l'échelle de la vie du système solaire, il peut y avoir des collisions entre planètes ? La réponse est oui.
Telle est l'étonnante conclusion qui ressort des travaux de Jacques Laskar et de son collaborateur Mickaël Gastineau, de l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l'Observatoire de Paris. Ils ont décidé d'étudier l'avenir du système solaire en intégrant dans un même algorithme les trajectoires orbitales de toutes les planètes durant… les cinq prochains milliards d'années, c'est-à-dire jusqu'à ce que notre Soleil meure. Résultat : non seulement le système solaire se révèle instable, mais l'instabilité est telle que, dans certaines configurations, les orbites des petites planètes - Mercure, Vénus, la Terre et Mars - se déforment au fil du temps, passant progressivement de cercles presque parfaits à des ellipses si allongées qu'elles se croisent et provoquent des collisions entre les planètes. Certes, dans 99 % des simulations, tout se passe bien : les planètes suivent leur trajectoire durant toute la durée de vie du système solaire. Mais dans 1 % des cas, la mécanique céleste se dérègle et les planètes déraillent…


L'effet papillon


En calculant que les trajectoires des planètes, au-delà d'une centaine de millions d'années, ne peuvent plus être prédites, le chercheur impose l'idée qu'à cette échelle de temps le système solaire peut être considéré, mathématiquement, comme chaotique. En clair, la plus infime perturbation introduite dans le système peut provoquer sur le long terme une variation énorme. C'est le fameux « effet papillon » bien connu des climatologues. L'attraction de la moindre comète, d'un minuscule astéroïde, une éruption volcanique sur Io, le mouvement de l'atmosphère de Vénus ou encore la course des 140 milliards d'étoiles de la Voie lactée, notre galaxie, trouble, de manière infime, la trajectoire des planètes… Plus incroyable encore : en sautant à la corde, en jouant au basket, en courant dans la rue, chacun d'entre nous déstabilise, même si ce n'est que d'un facteur 10-24 environ, la trajectoire de la Terre. Des actions en apparence infinitésimales, mais suffisantes pour rendre impossible le calcul de la position de la Terre à long terme !


Reste que si l'on ne peut connaître la position d'une planète dans cent millions d'années, comment la calculer à un horizon de cinq milliards d'années ? Le travail de l'astronome est de nature probabiliste. Il calcule toutes les orbites possibles et estime statistiquement celles qui ont le plus de chances d'exister réellement. Il n'en fallait pas moins pour modéliser la trajectoire des huit planètes du système solaire pendant cinq milliards d'années, à raison d'un point d'orbite par semaine au minimum, le tout… pour 2.500 scénarios différents!


Des coordonnées précises au mètre près


En effet, pour couvrir l'ensemble du spectre des futurs possibles, Jacques Laskar a d'abord implémenté dans le plus puissant supercalculateur français du Cines (Centre informatique national de l'enseignement supérieur), à Montpellier, prénommé Jade, les coordonnées des planètes, précises au mètre près, données par les satellites qui sont actuellement en orbite autour des planètes, tels que Messenger (Mercure), Venus Express, Mars Express, Cassini (Saturne). Il a ensuite demandé à Jade, de calculer 2.500 versions différentes du futur, en changeant légèrement la position de Mercure, la plus instable et donc la plus décisive des planètes. Pourquoi 2.500 ? Parce que ce chiffre correspond au maximum de puissance de calcul de la machine en fonction des variations possibles de la position actuelle de Mercure. D'un scénario à l'autre, la position de la planète, qui se trouve à 57,909176 millions de kilomètres du Soleil, a été modifiée de… 0,38 mm ! Et c'est cette infime différence de condition initiale de calcul qui peut induire, après plus d'un milliard d'années d'évolution, la chute de Mercure sur le Soleil, l'éjection de Mars ou la collision entre Vénus et la Terre ! C'est désormais vers les autres systèmes planétaires que se tourne Jacques Laskar, un terrain de jeu quasi infini pour ses simulations numériques. Et ce que les astronomes commencent à voir émerger, ce sont des systèmes où on n'aboutit pas à la formation de petites planètes, mais à une seule grosse, qui gravite près de son étoile. Exactement ce que découvrent actuellement les spécialistes des exoplanètes avec leurs télescopes…


D'après Serge Brunier

http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/des-coll...