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06/12/2008

Fonte de la banquise : L'Allemagne développe le brise-glace le plus puissant du monde

BERLIN - Des scientifiques allemands développent le brise-glace le plus puissant du monde, à l'heure où la fonte de la banquise de l'Arctique révèle des réserves d'hydrocarbures convoitées.

Sous le nom éthéré d'Aurora Borealis se cache un monstre de 199 mètres de long, capable de briser des couches de glace de 15 mètres d'épaisseur et de forer jusqu'à 1.000 mètres dans les sols marins situés à 5.000 mètres de profondeur. Cela même à travers des plaques de glace en mouvement.

Le bateau pourra circuler toute l'année dans les zones arctiques, même en hiver lorsque les rigueurs polaires sont impitoyables, et cela sans l'aide d'autres brise-glaces, une escorte habituellement indispensable.

"Beaucoup de sceptiques pensaient que ces défis étaient impossibles à relever, mais avec ses capacités inédites, l'Aurora sera le brise-glace le plus puissant au monde", souligne Albrecht Delius, l'ingénieur en chef du projet dirigé par l'institut allemand Alfred-Wegener (AWI).

Le projet vient d'achever sa phase de recherche et développement, et entre dans l'étape du financement de la construction, estimée à 650 millions d'euros.

Un consortium doit s'en charger, où l'Allemagne s'est dite prête à monter à 30%. D'autres nations européennes ont signalé leur intérêt, mais aussi la Russie, qui contrôle près de la moitié des côtes sur l'Océan Arctique.

La suite ici : http://www.romandie.com/infos/news2/081205055054.xwaacfm9...

02/12/2008

Climat : Fonte de la banquise

Les changements climatiques en cours sont sans précédents depuis 5000 ans

Article publié le 30/11/2008 à 20:14 par René Tregouët
 
Depuis l'aube des civilisations humaines il y a environ 5.000 ans, c'est au cours des dernières décennies que les changements climatiques ont été les plus marqués, selon des travaux de chercheurs américains conduits sur l'Arctique et l'Atlantique Nord. "Le réchauffement que nous observons est sans précédent dans l'histoire humaine", souligne Charles Greene, océanographe de l'Université Cornell (New York), principal auteur de cette étude parue dans l'édition de novembre du journal Ecology.

Si ces changements se poursuivent dans l'Arctique et l'Atlantique nord, les modifications dans la circulation des eaux océaniques pourraient se produire à l'échelle du globe avec des conséquences potentielles importantes sur le climat mondial et la biosphère, selon ces scientifiques. Au cours des cinquante dernières années, la fonte des glaces arctiques et des glaciers a périodiquement précipité l'écoulement d'eau froide et faiblement saline de l'océan Arctique dans l'Atlantique Nord.

Ce phénomène a bouleversé des écosystèmes jusqu'en Caroline du Sud et du Nord (sud-est des Etats-Unis), provoquant des déplacements géographiques étendus de nombreuses espèces végétales et animales, montre cette recherche. Des algues microscopiques communes dans l'océan Pacifique ont aussi réapparu dans l'Atlantique nord ces dix dernières années après plus de 800.000 ans d'absence, précise l'étude. Ces chercheurs ont analysé les données climatiques à partir de carottes de glace et de couches sédimentaires portant sur les 65 derniers millions d'années.

Durant cette période, la Terre a connu plusieurs épisodes de réchauffement et de refroidissement majeurs qui ont été largement atténués par l'expansion et la contraction des glaces arctiques. "Quand l'Arctique se refroidit et que la banquise et les glaces s’étendent, la réflexion des rayons du soleil sur la glace s'accroît", explique Charles Greene. "Et quand davantage de rayons solaires sont réfléchis qu'absorbés par l'eau, cela conduit à un refroidissement général", ajoute-t-il. Cette étude montre aussi qu'avec le réchauffement de nombreuses espèces du nord se sont en fait déplacées vers le sud, contrairement à ce qu'attendaient la plupart des écologistes, souligne Charles Greene.

Autre indicateur alarmant : l'Océan Arctique est entré dans une mutation climatique profonde et irréversible" : telle est la principale conclusion des travaux du programme européen Damoclès dont le bilan scientifique a été rendu public le 1 3 novembre à Paris, à l'occasion de l'escale dans la capitale du voilier polaire Tara. La goélette, qui est amarrée au pied du pont Alexandre III jusqu'en janvier 2009, fut le support logistique du programme Damoclès tout au long des 507 jours de sa dérive arctique, de septembre 2006 à janvier 2008.

La première observation -déjà enregistrée par Damoclès en janvier 2008 lorsque Tara acheva sa dérive, puis confirmée en 2008- laisse envisager "une fonte totale de la banquise arctique en été à l'orée des années 2015, alors que les précédents modèles pointaient 2050", a indiqué l'océanographe et directeur de recherches au CNRS Jean-Claude Gascard, coordinateur du programme scientifique réalisé dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (API 2007-2008). "Les étés 2007 et 2008 ont marqué les deux plus importantes fontes de la banquise depuis le début des observations satellitaires, il y a trente ans. Mais notre grande découverte à bord de Tara fut de constater que plus de 50 % de la superficie glacée restante (environ 4 millions de km2 contre 14 millions en hiver) était constituée de +mares de fonte+. En d'autres termes, la banquise d'été est +trouée comme un gruyère+, ce qui précipite le processus de délitement", a ajouté le coordinateur de Damoclès.

Deuxième observation cardinale : "L'effet de serre n'est plus le seul responsable du réchauffement climatique. Il est désormais secondé, voire dépassé par l'effet Albédo, qui mesure le rapport de l'énergie solaire réfléchie par une surface sur l'énergie solaire incidente", a souligné l'océanographe.

Explication : "8O % de l’énergie solaire est réfléchie par une surface de glace ou de neige, contre seulement 10 % par l'océan. Ainsi, moins il y a de surface gelée pour renvoyer les rayons du soleil, plus la température augmente et se maintient sur et sous la surface en question. L'océan a de la mémoire et le réchauffement provoque... du réchauffement. Ce mécanisme est maintenant durablement enclenché", a assuré Jean-Claude Gascard.

Selon les nouveaux modèles mis en avant par Damoclès (ce ne sont que des "modèles", soulignent les scientifiques qui restent très prudents), les conséquences d'une fonte totale de la banquise pendant les six mois d'été (elle se reforme l'hiver) seraient multiples. La plus préoccupante serait une fonte partielle, mais accélérée, des glaces du Groenland (eau douce) qui pourrait à la fois provoquer une élévation d'un mètre du niveau des océans avant la fin du siècle, mais aussi ralentir la montée des eaux du Gulf Stream, qui réchauffe les côtes et l'atmosphère de l'Europe occidentale.

Ce dernier phénomène, qualifié de "contre-réaction négative" par l'océanographe, aurait alors, et sur le long terme, la singulière conséquence de provoquer a contrario un sensible refroidissement du climat sur la façade Est de l'Atlantique Nord. "Dans ce cas de figure, c'en est fini des mimosas en Bretagne", résume Jean-Claude Gascard. Enfin, l'ensemble du scénario pourrait se compliquer avec une fonte accélérée du pergélisol (sol gelé en permanence), notamment en Sibérie, qui pourrait libérer des quantités considérables de méthane (gaz à effet de serre) enfouies et augmenter la production de dioxyde de carbone par processus de biodégradation.

Pourtant, en dépit de cette situation alarmante, et malgré les engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre continuent à progresser dans les pays industrialisés, indique le secrétariat exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dans son rapport annuel publié le 17 novembre. Entre 2000 et 2006, elles ont ainsi augmenté de 2,3 %, passant de 17,6 à 18 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, précise l'ONU.

Selon les experts internationaux du GIEC, les émissions de GES doivent cesser de croître dans les quinze ans puis diminuer de moitié d'ici 2050 pour contenir la hausse de température en deçà de 2 degrés en 2100. Malheureusement, nous n'avons pas encore pris toute la mesure du péril planétaire qui nous menace et les objectifs du futur traité qui succédera au protocole de Kyoto à partir de 2013 doivent absolument être plus ambitieux et plus contraignants si nous voulons limiter les conséquences désastreuses de cette catastrophe climatique annoncée.

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17/11/2008

Réchauffement climatique : Fonte de la banquise et montée des océans

Arctique, un traité de protection ? Oui mais après la conférence climat de Copenhague

Arctique, un traité de protection ? Oui après la conférence climat de Copenhague

Arctique, un traité de protection ? Oui mais après la conférence climat de Copenhague. La température moyenne actuelle dans l'Arctique se situe 5°C au-dessus de la normale, un record, selon ce rapport publié en octobre 2008 par l'Agence américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) qui attribue ce phénomène à une forte diminution de la banquise sous l'effet du réchauffement.

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, a annoncé à Monaco que la question d'un éventuel traité sur la protection de l'Arctique ne se posera qu'après la conférence des Nations Unies sur le climat prévue à Copenhague en décembre 2009, qui doit succéder à Kyoto. En effet, contrairement à l'Antarctique, l'Arctique n'est pas protégée par un traité international.

 

La conférence internationale « l'Arctique : un observatoire pour relever les défis des changements environnementaux », co-organisée par la présidence française de l'Union européenne et la Principauté de Monaco, s'est achevée.

La Conférence internationale « l'Arctique : un observatoire pour relever les défis des changements environnementaux »  a réuni les 9 et 10 novembre, des ministres et responsables politiques des pays européens, des pays du conseil Arctique et de pays qui mènent une recherche scientifique en Arctique, des experts scientifiques, des représentants des institutions européennes et des organisations internationales.

La suite ici : http://www.actualites-news-environnement.com/18733-arctiq...

 

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