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25/11/2015

Lavrov : Raisons obscures des actions de la Turquie. Medvedev : Ankara protège Daesh,

La Turquie rangée au rang des terroristes par Moscou ?

Extrait : Raisons obscures des actions de la Turquie

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov

L’incident impliquant l’avion russe était «un acte prémédité», a d’ailleurs estimé Sergueï Lavrov, en notant que les autorités turques «cherchaient vraisemblablement un prétexte» à une telle attaque.

Cependant, «il est difficile de juger des véritables raisons de telles actions», a commenté le diplomate.

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a fustigé la Russie pour «des attaques menées sur les turkmènes» en Syrie, qui auraient précédé d’après Ankara l’agression sur l’avion russe.

Cependant, la région soi-disant peuplée par les turkmènes, abrite non seulement plusieurs centaines voire des milliers de combattants terroristes, mais aussi leur infrastructure, y compris des centres de commandement et d’entraînement et des entrepôts d’armes, qui ont justement été visés par les frappes russes, a annoncé Sergueï Lavrov.

«J’ai demandé à mon homologue si les actions des autorités turques, y compris les propositions constantes de créer une zone tampon dans l’espace aérien au-dessus de cette région, ne visaient pas à protéger cette infrastructure. Je n’ai pas reçu de réponse», a-t-il dit.

En savoir plus : «On sait que le pétrole de Daesh arrive directement dans les raffineries turques», dit François FIllon

Relations russo-turques en danger ?

Les relations amicales entre les peuples ne dépendent pas des actions politiques, a souligné le ministre. Cependant, Moscou entend réévaluer «sérieusement» ses relations avec Ankara, a noté Sergueï Lavrov.

En répondant à la question sur les possibles mesures que la Turquie devrait adopter pour que les recommandations faites aux citoyens russes de ne pas la visiter soient levées, le ministre a estimé qu’«il faut en conclure que des attaques semblables à celle ayant eu lieu mardi sont absolument inadmissibles».

«On ne va pas entamer de guerre avec la Turquie», a cependant souligné le diplomate.

Règlement politique en Syrie en question

Avant que ne soit établie la liste concrète des organisations terroristes et celle des forces d’opposition qui agissent en Syrie, il sera extrêmement difficile de continuer le processus de négociations qui a été entamé à Vienne, a estimé Sergueï Lavrov.

«Il est incertain que les rencontres dans le format de Vienne pourront continuer tant que ces listes, dont l’établissement est prévu par les décisions de la dernière rencontre des négociateurs, ne seront pas établies», a souligné le diplomate.

 

«Deuxièmement, Ankara a de facto démontré, par ses actions, qu’il défendait l’Etat islamique. Ce qui n’est d’ailleurs pas surprenant, en prenant en compte les données que nous possédons sur les intérêts directs de certains responsables turcs, liés aux livraisons de produits pétroliers par les entreprises contrôlées par Daesh», a souligné Dmitri Medvedev.

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev

 

SU-24 abattu : manifestation des moscovites devant l'ambassade turque ! (Vidéo)

SU-24 abattu : manifestation des moscovites devant l'ambassade turque !

Des centaines de personnes ont participé à une manifestation près de l’ambassade turque à Moscou et ont jeté des pierres, des œufs et de la peinture sur la façade du bâtiment.

 

 

 En conséquence de ces démonstrations de colère, de nombreuses fenêtres du bâtiment ont été brisées.
 
 
Les moscovites manifestent leur colère près de l’ambassade turque

Les moscovites manifestent leur colère près de... par RTFrance

Pilote survivant du SU-24 russe : la Turquie n’a à aucun moment averti l’avion (VIDEO)

Voir aussi :

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Pilote survivant du SU-24 russe : la Turquie n’a à aucun moment averti l’avion (VIDEO)

Pilote survivant du Su-24 répond aux questions des journalistes sur la base aérienne russe de Hmeimim en Syrie

Le copilote du SU-24 interrogé par les journalistes

Le copilote du SU-24 russe abattu par la Turquie ce mardi a exclu la possibilité d’une violation par son avion de l’espace aérien turc, affirmant qu’aucun avertissement via aucun moyen de communication n’a été reçu du côté russe.

«Il est impossible que nous ayons violé leur espace aérien, même pour une seconde», a raconté Konstantin Murakhtine dans une interview aux médias russes. «Nous volions à une altitude de 6 000 mètres, le temps était complétement dégagé, et j’avais le plein contrôle de notre trajectoire pendant toute la durée du vol», a expliqué le pilote.

«Nous connaissons cette région sur le bout des doigts et je peux m’y orienter sans l’aide des appareils de navigation. Il n’est pas même possible que nous soyons passés par le territoire de la Turquie», a conclu le militaire.

En savoir plus : Roman Kossarev de RT, premier journaliste à parler au pilote du SU-24 abattu par Ankara

Alors qu’il a réfuté les affirmations de la Turquie sur le passage de l’avion dans son espace aérien, Murakhtine a également nié les déclarations des autorités d’Ankara sur les «nombreux avertissements» qui auraient été envoyés à l’avion russe.

«En vérité, nous n’avons reçu aucun avertissement, ni par radio, ni par moyen visuel, il n’y a eu aucun contact. S’ils avaient voulu nous prévenir, ils auraient pu se montrer en se mettant à notre hauteur», a raconté Murakhtine, qui reçoit actuellement des soins médicaux dans la base aérienne russe de Lattaquié.

«De plus, le missile a frappé la queue de notre appareil, surgissant de nulle part. Nous n’avons même pas eu le temps d’effectuer une manœuvre d’évitement», a avoué le copilote.


Après que l’avion a été touché par un missile tiré depuis un F-16 turc au-dessus du territoire syrien, les deux pilotes se sont éjectés. Le capitaine Sergueï Roumiantsev a été tué, un groupe rebelle turkmène affirme en effet lui avoir tiré dessus alors qu’il effectuait sa descente en parachute.

Murakhtine, quant à lui a été secouru, au cours d’une opération conjointe des forces militaires russes et syriennes, a annoncé mercredi matin le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou.

L’aviateur de 39 ans, qui a gagné en 2014 le prix Top Navigator dans les compétitions de l’aviation militaire russe, a avoué qu’il entendait demander à son commandant de revenir en service actif en Syrie le plus rapidement possible.

«Je dois encore payer la dette de mon capitaine», a-t-il ajouté face aux journalistes.

En savoir plus : Le meilleur pilote de Russie était aux commandes de l'avion russe abattu

L’incident impliquant l’avion russe a abouti à des accusations de la part de Moscou de «provocation préméditée» de la Turquie, alors que la coopération militaire a été suspendue entre les deux pays. Cependant, les deux pays ont annoncé leur intention d’éviter l’escalade de tensions militaires, alors qu’une rencontre prochaine entre les chefs de la diplomatie russe et turc doit avoir lieu.

 

«Le «sultan» Erdogan songe-t-il à devenir le calife que prétend être aujourd'hui Al-Baghdadi ?»

«Le «sultan» Erdogan songe-t-il à devenir le calife que prétend être aujourd'hui Al-Baghdadi ?»

24 nov. 2015

 

Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie

La destruction d’un bombardier russe par la Turquie montre qu'Ankara voit Daesh non pas comme son ennemi – mais bien le contraire, estime John Laughland. Et l'OTAN risque d’être entraînée dans son jeu qui peut avoir des conséquences globales.

Juste avant sa consolidation, avec la visite de François Hollande à Moscou prévue le 26 novembre, la nouvelle unité entre l'Europe et la Russie dans la lutte contre l'Etat islamique a été descendue en flammes par l'aviation turque. Cet avion russe qui s’écrase sera le symbole du rapprochement éphémère entre Paris et Moscou sur le dossier syrien. La nouvelle entente n'aura duré qu'une dizaine de jours, tout comme, en septembre 2013, l'accord américano-russe sur le désarmement chimique de Damas a été très vite tué dans l'oeuf par la crise ukrainienne.

Ankara alimente les rebelles syriens, y compris islamistes, avec un soutien militaire, financier et logistique, tout en présentant à l'Europe la facture de la vague migratoire qu'elle laisse passer en direction du Vieux continent à travers son propre territoire

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, la Turquie y joue un sinistre double jeu. En apparence, alliée de l'Occident, elle se sert en réalité de son statut de membre de l'OTAN pour mener une politique régionale aux dépens de la lutte contre l’État islamique. Ankara alimente les rebelles syriens, y compris islamistes, avec un soutien militaire, financier et logistique, tout en présentant à l'Europe la facture de la vague migratoire qu'elle laisse passer en direction du Vieux continent à travers son propre territoire.

Que la Turquie se tourne immédiatement vers l'Alliance atlantique après avoir abattu l'avion russe, et non pas vers Moscou avec qui elle a pourtant des rapports fonctionnels, montre à quel point elle entend couvrir ses objectifs régionaux par l'alliance militaire la plus puissante de l'histoire de l'humanité. Que l'Otan lui prête une oreille plus que sympathique montre aussi à quel point les puissances occidentales sont déterminées à ne pas permettre à la Russie de remporter une victoire militaire en Syrie. Si l'Alliance cherchait un prétexte pour torpiller toute entente euro-russe, elle vient de le trouver, à 6 000 mètres d'altitude.

Qu'Ankara veuille renverser le régime syrien dans un bain de sang n'est un secret pour personne; que la Turquie néo-ottomane rêve de rétablir, au moins une influence, sinon une domination directe sur les anciennes terres de l'empire ottoman, Syrie incluse, est d'autant plus de notoriété que le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, en est le principal théoricien. Que la Turquie ne puisse pas supporter que les forces kurdes remportent une victoire au sol, en libérant  le territoire syrien de la peste islamiste, est aussi une évidence.  Le «sultan» Erdogan songe-t-il peut-être aussi à devenir, un jour, le calife que prétend être aujourd'hui Monsieur Al-Baghdadi, une fois le chiisme refoulé par une défaite de l’armée syrienne et des alliés libanais et iraniens ? C'est ce que pensent beaucoup de Turcs non alignés sur la vision islamiste de leur président.

Le monde entier devrait maintenant comprendre qui, pour Ankara, est le vrai ennemi. De toute évidence, ce n'est pas l'Etat islamique

En 1914, la Première guerre mondiale a éclaté parce que les grandes puissances étaient liées par une série d'alliances dont les historiens dénoncent aujourd'hui l'automatisme. Cet automatisme a fait d'un petit contentieux régional un conflit à l'échelle planétaire. Aujourd'hui, l'automatisme de l'OTAN nous met dans la même situation hautement dangereuse. Les autres membres de l'Alliance atlantique ne peuvent pas ne pas soutenir leur allié turc dans son propre jeu, et c'est bien grave.

La politique, c'est le choix entre l'ami et l'ennemi. Le monde entier devrait maintenant comprendre qui, pour Ankara, est le vrai ennemi.  De toute évidence, ce n'est pas l'Etat islamique.

 

 

Poutine : les autorités turques soutiennent délibérément l’islamisation de leur pays

Bonjour la dictature de la pensée !

Poutine : les autorités turques soutiennent délibérément l’islamisation de leur pays
25 nov. 2015, 09:59

Le président russe a condamné, ce mercredi, la politique conduite «depuis des années» par les autorités de la Turquie qui profite, d'après lui, à la radicalisation de la population turque.

«Le problème n’est pas vraiment dans la tragédie que l’on a vécue hier, c’est beaucoup plus profond», a estimé Vladimir Poutine devant les journalistes. «Nous observons, et je vous assure que nous ne sommes pas les seuls, que le gouvernement actuel en Turquie conduit une politique intérieure délibérée, depuis plusieurs années, du soutien de l’islamisation de leur pays», a déclaré le président.

Vladimir Poutine a en même temps souligné que l’islam est une des grandes religions mondiales, une religion traditionnelle y compris en Russie. «Nous soutenons l’islam nous-même, mais on observe ici un soutien au courant, dirait-on, le plus radical», a noté le dirigeant.

«Risques sur la sécurité» pour les touristes russes en Turquie

Après l’incident impliquant l’avion de combat russe abattu par la Turquie près de la frontière syrienne, la Russie utilisera «tous les moyens possibles» pour assurer la sécurité de ses vols en Syrie, d’après le président.

«On ne peut pas exclure certains autres incidents après ce qui s’est passé mardi», a noté Poutine. «Nos citoyens qui se trouvent en Turquie peuvent rencontrer d’importants risques pour leur sécurité».

Plus tôt, le ministère russe des Affaires étrangères avait déjà recommandé à ses citoyens de s’abstenir de voyager vers la Turquie «en raison de menaces terroristes», ce qui a abouti à l’arrêt de la vente de voyages organisés dans ce pays, par certains tour-opérateurs russes.