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02/11/2015

Poutine est à prendre au sérieux

Poutine est à prendre au sérieux

Poutine est à prendre au sérieux

« SI LA BAGARRE EST INÉVITABLE, IL FAUT FRAPPER LE PREMIER »

Ce serait une grave erreur pour l’Occident et ses dirigeants de ne pas prendre au sérieux ce que dit Poutine. Il n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Ce qu’il a à dire, il le dit sans élever le ton et sans effet oratoire. Les mots sont pesés, les pensées sont claires et ses intentions sont sans équivoque. On se souviendra de son intervention, l’an dernier, à la rencontre de Valdaï, où il avait précisé les défis à relever de la part des puissances qui conditionnent les destinées de ce monde.

« …le monde s’est engagé dans une époque de changements et de mutations profondes, époque où nous devons tous faire preuve d’un degré élevé de prudence et d’une capacité à éviter les démarches irréfléchies ».

Cette année, à l’occasion de sa rencontre avec les experts internationaux, réunis à Sotchi pour la XIIe édition du club de discussion de Valdaï, il a de nouveau pris la parole dans un contexte où les problèmes semblent s’accentuer plutôt que diminuer. Le conflit en Ukraine n’est toujours pas résolu. En Syrie, le droit international de l’État syrien est toujours bafoué par la coalition occidentale qui ignore la souveraineté et l’indépendance du peuple syrien. Elle recrute, forme, arme et finance une soi-disant armée de libération syrienne (ALS) pour lutter contre l’armée syrienne et le gouvernement de Bachar Al-Assad. Pendant ce temps, les terroristes de l’État islamique étendent leur influence et leur domination sur le territoire syrien et, au lieu de disparaître sous les frappes de la coalition occidentale, ils se sont renforcés. Ce fut à tout le moins le cas jusqu’à ce que la Russie intervienne en réponse à l’appel du président Bachar Al-Assad.

« Les États-Unis possèdent un grand potentiel militaire, mais il est toujours difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et en même temps en utiliser certains pour poser des pions sur le damier du Moyen-Orient dans leur propre intérêt. Il est impossible de vaincre le terrorisme si l’on utilise une partie des terroristes comme un bélier pour renverser des régimes que l’on n’aime pas. On ne peut pas ensuite se débarrasser de ces terroristes. C’est une illusion de croire qu’on pourra les chasser du pouvoir. Le meilleur exemple nous est donné par la situation en Libye. On espère que le nouveau gouvernement pourra stabiliser la situation, mais ce n’est pas le cas pour l’instant ».

Ce double jeu des États-Unis et de ses alliés agace d’autant plus Vladimir Poutine qu’il rend pratiquement impossible toute action concertée pour se libérer de l’État islamique et du terrorisme, quelle que soit la forme qu’il prend. Il n’y a pas, comme il le dit dans une autre partie de son intervention, un terrorisme modéré et un terrorisme cruel. Dans les deux cas on tue et l’on assassine, faisant fi de tout droit et de toute loi.

« «Il ne faut pas diviser les terroristes entre modérés et non-modérés. On voudrait savoir la différence. Les experts disent que les terroristes «modérés» décapitent les gens de façon modérée ou tendre»

Deux conflits majeurs permettent de cerner avec précision ce qui sépare l’approche de la Russie de celle des États-Unis et de L’Europe.

En Ukraine, la Russie a toujours soutenu que le conflit en est un entre le Donbass et le gouvernement central de Kiev. Il appartient donc au gouvernement de Kiev de reconfigurer la constitution en concertation avec les gouvernements du Donbass (Donetsk et Lougansk) de manière à respecter leurs particularités culturelles et leur autonomie comme peuples. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle en est arrivé Minks2. À ce jour Kiev se résiste à cette concertation assurant un statut particulier pour cette région du sud-est de l’Ukraine.

Les États-Unis, n’ayant pas participé directement à ces négociations de Mink2 n’en continue pas moins à apporter leur soutien au gouvernement central de Kiev en lui fournissant des armes et en formant des soldats pour lutter contre les populations du Donbass.

En Syrie, la Russie reconnaît la légitimité de l’État syrien ainsi que celle de son président, Bachar Al-Assad. C’est d’ailleurs à l’invitation de ce dernier que la qu’elle intervient pour lutter contre les terroristes de l’État islamique qui n’ont rien à voir, comme tel, avec le peuple syrien. Par contre, les groupes armés, d’une soi-disant opposition syrienne, profitent de la présence de l’État islamique pour accentuer leurs actions contre l’armée régulière et le gouvernement de Bachar Al-Assad. À plusieurs reprises, la Russie a demandé aux États-Unis qui l’accusent de bombarder cette armée de l’opposition qu’ils soutiennent en armements, en formation et en argent de leur fournir la liste des positions de l’ALS. Tout ceci pour éviter de les prendre pour cibles. Cette requête est demeurée sans réponse. Pour la Russie, Il appartiendra à l’armée régulière syrienne de les combattre ou aux responsables politiques des deux groupes en litige de résoudre entre eux, leurs différents. Pour Moscou, ce sera toujours le peuple syrien qui devra avoir le dernier mot concernant le choix de ses dirigeants et le régime politique de l’État.

Quant aux États-Unis et ses alliés, ils ne reconnaissent pas la légitimité du gouvernement dirigé par Bachar Al-Assad et n’en tiennent aucunement compte dans leurs interventions en Syrie. Ils recrutent des mercenaires d’un peu partout à travers le monde pour grossir les rangs de l’ASL. Cette opposition armée n’est en rien comparable avec les combattants du Donbass, en Ukraine. Dans ce dernier cas, ce sont les populations locales, soutenues par leurs gouvernements régionaux, qui réclament un statut spécial qui respecte leur particularité culturelle et ethnique.

Il est évident que les approches ne sont pas du tout les mêmes et que les fondements qui les soutiennent ne répondent pas aux mêmes principes.

Pour la Russie, il est prioritaire de respecter le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de celui des États à jouir pleinement de leur indépendance et souveraineté.

Pour les États-Unis et ses alliés européens, le principe qui sous-tend tous les autres est celui de la subordination des régimes politiques et économiques à leurs intérêts. La gouvernance mondiale recherchée nivelle le principe des nations et, avec ce dernier, celui de leurs droits.

La rencontre de Vienne

Lavrof et Kerry34

Cette rencontre sur trois jours des principaux acteurs concernés dans cette guerre en Syrie n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés. Les États-Unis ont décidé d’envoyer des militaires en Syrie pour soutenir l’armée d’opposition syrienne et poursuivre ainsi leurs actions contre le gouvernement syrien. Cette décision prend la forme d’une véritable provocation contre l’intervention russe en Russie. Sous des dehors de promoteur de la paix en Syrie, John Kerry se moque éperdument de la Russie et de son ministre des relations internationales, Serguei Lavrov. Il parle et agit comme si les États-Unis avaient toujours bien en main le leadership de la lutte contre le terrorisme et des voies à suivre pour rétablir la paix en Syrie.

Cette intervention du secrétaire d’État, John Kerry, ne prend aucunement en compte l’approche russe de la lutte contre l’État islamique pas plus d’ailleurs que celle de la reconnaissance légitime du Gouvernement syrien. Plus tôt, le chef de la diplomatie russe s’était prononcé pour un règlement politique du conflit syrien impliquant la participation du président Bachar Al-Assad et la participation de l’ensemble de l’opposition syrienne non armée.

Il faut dire que les provocations des États-Unis contre la Russie ne manquent pas. Tout est mis en œuvre pour discréditer ses interventions en Syrie et minimiser ses succès. Sur la scène européenne, l’étau se resserre autour de la Russie. Sur ce dernier point, la Russie a servi un sérieux avertissement à l’OTAN.

« Il s’agit du rapprochement de l’OTAN et de ses infrastructures militaires vers nos frontières, ce qui constitue un phénomène que nous considérons comme indésirable et dont nous expliquons depuis longtemps les potentielles conséquences dangereuses », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la question de commenter les informations parues dans le WSJ.

Que va conclure Vladimir Poutine de tout cela?

Il est certain qu’il a décodé depuis un bon bout de temps la stratégie et les objectifs des États-Unis. Les comportements de ses « partenaires » occidentaux, comme il les appelle, lui confirment le fait qu’ils ne démordent pas de leur grand projet de s’asservir les nations et les peuples. La confrontation est de plus en plus plausible. Sur ce dernier point, John Kerry qui se dit optimiste quant à la non intervention de la Russie peut très bien se tromper. Il devrait plutôt prendre très au sérieux ces propos tenus par Vladimir Poutine à la tribune de Valdaï.

“Il y a 50 ans, à Saint-Pétersbourg, la rue m’a appris une règle : si la bagarre est inévitable, il faut frapper le premier.”

 L’Occident risque beaucoup à ne pas prendre au sérieux Vladimir Poutine. 

Oscar Fortin

http://humanisme.blogspot.com

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique

La Russie a augmenté sa cadence quotidienne de frappes aériennes en Syrie, en raison de la réduction du temps mis entre la détection et la frappe des cibles islamistes. Outre l’optimisation de la reconnaissance aérienne, les Russes ont bénéficié de l’intensification des actions dans le domaine HUMINT, en utilisant des canaux et des sources d’information de l’armée syrienne.

La Russie change radicalement sa tactique de bombardement en Syrie

Et cela a été constaté dans tous les canaux médiatiques occidentaux qui ont accepté l’invitation du ministère russe de la Défense et ont fait des reportages sur la base militaire russe de Hmeymim en Syrie.

http://www.france24.com/fr/20151022-exclusif-video-lattaquie-armee-russe-prend-quartiers-syrie-poutine-frappes-assad

Les journalistes russes aussi font leur travail sur le terrain, disposant d’un matériel dernier cri pour obtenir des images et faire des reportages « à chaud » sur la ligne de front.


Les membres de la délégation du Parlement russe: Sergei Gavrilov, Alexander Iouchtchenko et Dmitri Sabline, qui ont visité Damas cette semaine, ont mis en garde contre le risque sérieux représenté par la manipulation pratiquée par les médias occidentaux à propos des opérations militaires de la Russie en Syrie.

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Faisant fi de la réalité, illustrée par les images émanant du front, Antony Blinken, secrétaire d’Etat adjoint de John Kerry, a déclaré que l’intervention russe en Syrie ne se déroule pas bien, car il y a eu très peu de progrès. Sa conclusion est que les Russes ne peuvent pas vaincre en Syrie, ils ne pourront qu’empêcher la défaite de Bachar Al-Assad.

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La théorie de la désinformation qui guide Washington se réfère à toute intervention sur les éléments de base de la communication afin de cultiver un type de réactions, attitudes et actions chez les récepteurs (consommateurs de médias). Cette intervention est voulue et même dictée par le bénéficiaire, c’est à dire le Département d’État (ministère des Affaires étrangères). Les parlementaires russes qui étaient à Damas ont invoqué « un consensus sur un agenda » de la part des médias occidentaux, qui leur fait faire des variations sur le thème imposé par le Département d’Etat américain.

Le plan américain pour anéantir la Russie en Syrie

De leurs bureaux confortables, les journalistes britanniques de la prestigieuse IHS Jane’s Defense ont commencé à calculer les coûts des opérations aériennes de la Russie en Syrie, pour les faire relayer immédiatement pour toute la grande presse occidentales (This is how much Russia’s ‘war’ in Syria costs). Ils y énumèrent les coûts de l’alimentation, de l’équipement et de cantonnement du personnel militaire, ainsi que les coûts de la logistique, de renseignement et de la communication. IHS Jane’s Defense nous apprend également le coût de l’heure de vol d’un avion occidental de 4ème génération et celui d’un hélicoptère russe, en tenant compte du prix des munitions utilisées quotidiennement par la Russie en Syrie.

L’exactitude de ces calculs ne peut être vérifiée par les lecteurs ordinaires auxquelles ils sont adressés. Donc, la seule conclusion qui en sera tirée sera dictée par le Département d’Etat américain, à savoir, pointer du doigt le gaspillage des ressources de la Russie qui dépense 2,4 millions USD chaque jour dans opérations aériennes en Syrie. Cela lui permet ensuite de faire des prévisions sur le futur effondrement de l’économie russe raison de la baisse du prix d’un baril de pétrole, des sanctions européennes et des dépenses occasionnées par les frappes contre l’EI en Syrie.

Mi-24-Syria

Un autre média zélé dans le domaine de la manipulation imposée par le Département d’État américain est, selon les trois députés Russes mentionnés précédemment, le quotidien allemand Die Welt qui est repris par la plupart des médias de masse européens. Die Welt affirme que le résultat des bombardements russes durant les trois dernières semaines aurait dû se matérialiser par la destruction de la plupart des cibles de l’EI, ce qui n’a pas été le cas. Par conséquent, selon Die Welt, les bombardements russes ont conduit à « 50 centimètres de territoire acquis par l’armée syrienne, au prix de la destruction de 24 chars et la mort de 250 soldats syriens. »

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Toute la rédaction de Die Welt s’est essayée à ridiculiser l’utilisation des 26 missiles de croisière russes lancées à partir de la mer Caspienne, disant que c’était une action de propagande dédiée à l’anniversaire du président Vladimir Poutine. En réponse à ces allégations, les parlementaires russes on déclaré que, quand bien même ces missiles auraient été lancés le jour de la fête nationale de l’Allemagne ou des Etats-Unis, leur message n’en auraient pas été moins clair pour tous les pays fournissant aux rebelles islamistes en Syrie des armes qui mettraient en péril la force aérienne russe. Les objectifs militaires de ces pays en Europe et au Moyen-Orient sont tous à portée des missiles de croisière de la flotte russe de la Baltique, la mer Noire , la mer Caspienne, et des missiles de croisière des 100 bombardiers russes à grand rayon d’action de type Tu-22 M3, Tu-95 et Tu-160.

Quels secrets Poutine a-t-il divulgué à Bachar al-Assad à Moscou ?

Ce que Die Welt omet de dire, c’est que depuis plus d’un an, le Pentagone a dépensé environ 14 milliards de dollars pour le bombardement de l’État islamique, mobilisant à cet effet plus d’une centaines d’avions et un porte-avions dans le golfe Persique. Et par les résultats obtenus dans cette opération, au niveau de l’’efficacité, l’US Air Force se classe à égalité avec l’armée du Burundi. Die Welt manque cruellement d’inspiration pour cacher ses véritables objectifs, qui sont d’orienter la perception du public pour le rendre réceptif aux conclusions imposées par le département d’Etat. Die Welt nous suggère l’une de ces conclusions en affirmant que Poutine devra renoncer à ses prétentions au leadership en Syrie et au Moyen-Orient, et qu’il restera un joueur insignifiant, comme beaucoup d’autres dans la région.

Valentin Vasilescu

 

Traduction Avic – Réseau International

 

01/11/2015

Selon Ashton Carter, la Russie subira prochainement des «pertes» humaines en Syrie

Petit rappel des menaces proférées contre la Russie par Ashton Carter, début octobre 2015

A rapprocher de cet article où il est justement question d'avion (en lien avec le crash en Égypte ?)

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis. Le complot US/Ukrainien contre la Russie

Selon Ashton Carter, la Russie subira prochainement des «pertes» humaines en Syrie

Pour le secrétaire américain à la Défense, la Russie doit s'attendre à des pertes humaines dans les prochains jours.

La Russie, engagée en Syrie aux côtés du président syrien Bachar el-Assad, va bientôt subir des «pertes», a déclaré jeudi à Bruxelles le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter. «Je m'attends à ce que, dans les prochains jours, la Russie commence à subir des pertes» humaines, a affirmé M. Carter lors d'une conférence de presse au siège de l'Otan à Bruxelles.

En savoir plus : Pour le Pentagone, les avions russes ne sont pas une menace pour les drones américains en Syrie

Difficile de savoir ce que sous-entend ainsi Ashton Carter, d'autant que la Russie se contente pour le moment, comme la coalition dirigée par les Etats-Unis, de frappes aériennes sur la Syrie. Seule certitude pour Ashton Carter, Moscou «s'enterre dans son isolement».

Le responsable américain a ainsi exhorté Vladimir Poutine à s'aligner sur la stratégie américaine d'aides à certaines factions en Syrie. Sergueï Lavrov avait déjà répondu à ces accusations, en affirmant que «l'Armée syrienne libre est une structure fantôme. On ne sait rien sur elle. Où se trouve cette Armée syrienne libre ? Qui est son chef ?». 

En savoir plus : Moscou et Washington travaillent à la coordination des opérations aériennes en Syrie

Ashton Carter a aussi affirmé, suite à la réunion des ministre de la Défense des 29 états membre de l'Otan que Moscou aurait agi d'une manière irresponsable, risquant la confrontation avec des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique. «Ils (les Russes) ont tiré des missiles de croisière d'un navire depuis la mer Caspienne sans avertissement, et ils se sont approchés à quelques kilomètres d'un de nos drones», a affirmé le chef du Pentagone.

La Russie, de son côté, a déploré précédemment que les États-Unis réduisent «la coordination seulement aux aspects techniques». Washington refuserait en effet toujours de partager avec la Russie ses informations sur Daesh en utilisant, d’après les responsables russes, «toute excuse possible pour éviter de coopérer».

 

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis. Le complot US/Ukrainien contre la Russie

Voir l'article en anglais sur le site de Veterans Today : Ukrainian Wikileaks: McCain and Saakashvili are plotting to shoot down American plane in Syria to blame Russia [transcript]

Traduction Google : Wikileaks Ukrainien: McCain et Saakachvili complotent pour abattre un avion américain en Syrie pour en blâmer la Russie [transcription]

Bientôt privé de nationalité géorgienne, Saakachvili accuse Moscou

 

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis

La Russie et la Syrie: ultima ratio regis

 

Du jamais vu dans le domaine des révélations politico-militaires! La première chaîne de télévision russe vient de mettre en images les révélations fournies par le pendant exact du Wikileaks en Ukraine: les Américains auraient planifié de lancer une diversion contre les troupes russes en Syrie en se servant… des Géorgiens et des Ukrainiens!

Le scoop a été décroché par les hakers qui ont dépisté une conversation qui a eu lieu à huis clos, bien entendu, entre l’ancien président de Géorgie Saakachvili, nommé par le Président ukranien Porochenko nouveau gouverneur d’Odessa, et de son collègue, ancien ministre de la Défense de Géorgie. Le redoutable Michiko (sobriquet gentil dont ses proches affublent Saakachvili) serait le cerveau de cette cabale diabolique qui prévoyait d’envoyer les lance-missiles de fabrication soviétique de type Stinger en Syrie pour détruire plusieurs villages kurdes et semer la pagaille dans les rangs de l’Armée syrienne. Les vétérans des paras géorgiens – retraités, cela s’entend, et en fuite de leur propre pays depuis belle lurette – devaient organiser le tout. Dans la conversation dactylographiée « de source sure » Saakachvili se renseigne sur les détails de la manipulation en expliquant que le commanditaire serait le sénateur américain Mac Kain. Ce dernier voudrait coûte que coûte « botter le cul des Russes », histoire de faire bouger ce bon vieux Obama, toujours en retard d’une guerre.

La bande de la conversation n’a pas été encore rendue publique, mais le gouverneur d’Odessa clame haut et fort son innocence. Selon lui, il s’agirait d’une provocation des barbouzes moscovites.

Provocation ou pas, on ne se souvient que trop bien de cette lugubre prophétie lancée devant le grand public par Ashton Carter, ministre de la Défense des Etats-Unis. Il prétendait que les Russes seraient bientôt victimes d’une attaque en Syrie, et « auront de nombreux morts à déplorer». Ensuite les Américains et leurs acolytes se sont arrangés pour publier des drôles d’informations sur les soi-disant pertes du contingent russe, aussitôt démenties par la Défense russe.

Quoi qu’il en soit, l’idée de Saakachvili – s’il y en a une – a tout du doigté d’un maître-aventurier. Si l’on applique les règles du « Grand Echiquier » de Zbiegniew Brzezinski, on aura vite fait d’appréhender la conjoncture: il n’y a que la Syrie qui fait barrage au plan « Nabucco », charpenté par Washington pour pomper le pétrole centre-asiatique en transit via les ports de Syrie. Si Damas succombe à DAESH, le pipe-line serait mis en place, et priverait la Russie de sa position de monopole sur le marché occidental. Le pétrole pas cher inonderait l’Europe et ferait chuter le rouble rattaché au pétro-dollar. Une telle perspective referait le scénario de 1991 pour faire éclater la Russie qui se retrouverait sans budget et ferait vite faillite. Ensuite les hordes de DAESH attaqueront le Caucase pour déferler sur la plaine méridionale russe et drainer le flux des immigrés du Proche-Orient et de l’Afrique en direction de la Russie – chose positive pour les alliés européens de Washington. L’Europe s’en retrouverait sauve et pourrait encore festoyer un siècle sur les débris de l’immense Empire de Moscou.

Vladimir Poutine cherche à contrecarrer cette Bérézina – raison suprême pour laquelle il a dépêché ses forces navales et aériennes en Russie. En fait, il défend davantage les intérêts de la Russie que ceux de Bashar Assad. Il fait preuve d’un pragmatisme parfaitement régalien et… gaullien. Mais s’il lâchait prise, le plan américain retrouverait de l’allant. C’est pour cela donc que le Président russe se montre si intransigeant. Il n’a aucun choix et, de ce point de vue, le Pape François a parfaitement raison: la Troisième Guerre Mondiale a bel et bien commencé. En bon stratège, Poutine cherche à étouffer le danger dans son berceau, loin des frontières russes. Les Américains, eux, tentent d’organiser une sorte de guerre subversive en utilisant des pions du rang de Saakachvili.

 

En même temps percevant clairement que le véritable enjeu est le budget de la Russie, Vladimir Poutine fait de son mieux pour détacher le rouble de la cote du pétro-dollar en brisant ce duo infernal. Autrement dit, en organisant le deal fantastique avec la Chine pour des livraisons de gaz et de pétrole, le Président de Russie a démontré que l’on peut très bien comptabiliser en yuan sans passer par le dollar. Si le plan de Poutine marche, le retournement de la situation serait de 180 degrés. Privés de leur pouvoir financier, les Américains s’en trouveraient déficitaires et sans argument militaire, face à une Russie qui sait très bien se défendre.

Comme toujours, lorsque les enjeux sont tellement cruciaux, les canons commencent à tonner. Et c’est bien ce qui est en train de se passer sans que l’on puisse arrêter le train parce que le frein est actionné depuis longtemps – l’ennui c’est seulement qu’il ne marche plus.

 

Alexandre Artamonov

 

source: http://novorossia.today/la-russie-et-la-syrie-ultima-ratio-regis/

La Syrie et la Russie sont-elles plus démocratiques que les États-Unis ?

La Syrie et la Russie sont-elles plus démocratiques que les États-Unis ?

Harrison Koehli
Sott.net
dim., 25 oct. 2015 19:05 UTC

http://fr.sott.net/image/s13/276599/medium/562c8b6bc46188be508b45c0.jpg

© SANA / Reuters
Le Président de la Syrie Bachar el-Assad

« Assad est un dictateur ». J'entends beaucoup cette phrase : aux infos, lors de conversations personnelles avec des gens et dans la bouche des auditeurs de l'émission de radio que je coanime. Mais je suis toujours décontenancé à chaque fois que je l'entends. Pour être totalement honnête, je crois que je devrais démarrer avec une abomination : je ne pense pas nécessairement qu'un dictateur soit une mauvaise chose. Prenez le temps de vous calmer avant que je ne poursuive.

Le mot « dictateur » vient de la Rome antique, où la fonction de dictateur était tenue par un individu à l'origine pour une période de 6 mois, et dans le but exprès d'accomplir une mission spécifique. Caius Jules César porta ce mandat à une année entière avant d'être élu dictator perpetuo - dictateur à vie.

Comme pour n'importe quelle fonction publique, il est possible d'abuser de cette position, telle que le fit Sylla dans la Rome antique. Mais ce n'est pas toujours le cas. Si les bonnes intentions d'un dirigeant envers le peuple sont sincères et s'il bénéficie de son soutien, « une dictature bienveillante » comporte plusieurs avantages par rapport à un système où l'équipe dirigeante change tous les quatre ans ou presque. Par exemple, un système à court terme favorise des objectifs à court terme. Quelle est l'utilité d'une planification à long terme si vous êtes flanqués à la porte dans quelques années seulement ? C'est le problème que rencontra César : ses ennemis de l'oligarchie aristocratique réactionnaire pouvaient tout simplement abroger les lois ou annuler les projets qu'il avait amorcés alors qu'il était en fonction. À quoi bon tenter de réaliser des changements bénéfiques durables dans un gouvernement de ce type ? Tant qu'un dirigeant continue de satisfaire au critère qui consiste à prendre de sages décisions qui bénéficient à l'état, pourquoi ne pas le conserver au pouvoir aussi longtemps que possible plutôt que de le remplacer après quelques années par un médiocre rabatteur du monde des affaires.

Mais même si ce terme avait une signification très spécifique dans la Rome antique, de nos jours il tend à évoquer des images du « méchant dictateur » : généralement un homme qui gouverne à vie (ou a minima pendant des décennies), exerce beaucoup de pouvoir et, le plus important, opprime son peuple. Si telle est votre définition, alors bien sûr qu'un dictateur serait une mauvaise chose simplement parce que, par définition, cette personne serait malveillante. Mais y a-t-il quoi que ce soit de mal, en théorie, dans le fait de servir à vie ou d'exercer beaucoup de pouvoir ?

Même dans les « démocraties » occidentales, il n'est pas exceptionnel que des dirigeants gouvernent pendant des périodes prolongées. Au Canada, les Premiers ministres William Lyon Mackenzie King et Sir John A. Macdonald ont respectivement servi 21,5 ans et 19 ans. Plus récemment, le père de l'actuel premier ministre Justin Trudeau, Pierre Trudeau, a servi 15,5 ans.

Aujourd'hui, le Syrien Bachar el-Assad sert son pays en tant que président depuis plus de 15 ans. Le Russe Vladimir Poutine a servi en tant que président ou Premier ministre depuis un peu plus de 16 ans. L'Islandais Ólafur Ragnar Grímsson est président depuis plus de 19 ans. L'Islande est-elle une dictature ? Si oui, ils font quelque chose de bien. Tout récemment, par exemple, ils ont emprisonné 26 autres banquiers pour le rôle qu'ils ont joué dans la crise financière de 2008. Bonne chance pour obtenir ce genre de justice dans n'importe laquelle des « plus grandes démocraties du monde ».

Certes, Grímsson ne détient pas « tout le pouvoir ». Mais Mouammar Kadhafi, qui a dirigé la Libye pendant 42 ans avant de se faire assassiner, avait sans doute beaucoup plus de « pouvoir » que quelqu'un comme Grímsson. Et contrairement à l'image qui nous est présentée en Occident, il a pratiquement créé un état utopique comparé à n'importe où ailleurs sur la planète : logement abordable, électricité gratuite, éducation et soins médicaux, travaux publiques importants, et davantage. Bien entendu, la Libye n'a plus rien de tout cela ; l'OTAN et les États-Unis l'ont détruite au nom de la liberté et de la démocratie. Pour plus d'informations, consultez ces articles :

La vérité est virale - Libye : la vraie histoire

Pourquoi Kadhafi doit mourir - les raisons réelles

10 choses que vous ne saviez pas à propos de la soi-disant dictature de Kadhafi en Libye

Kadhafi sacré « roi des rois » d'Afrique par plus de 200 rois et sages tribaux

Kadhafi parle de la démocratie, des dictateurs et de la paix dans le monde

Mais revenons à Assad. Aujourd'hui, le député du parti communiste russe, Alexandre Iouchtchenko, a déclaré à l'agence de presse TASS qu'Assad « est prêt à discuter de modifications à la constitution, à organiser des élections parlementaires, et si le peuple syrien le juge nécessaire, à organiser des élections présidentielles ». Iouchtchenko faisait partie d'une délégation russe arrivée à Damas vendredi et accompagnée d'une expédition d'aide humanitaire comprenant des médicaments et de la nourriture pour les enfants.

Selon Iouchtchenko, qui a rencontré le président syrien à Damas, Assad est « totalement confiant en ses chances [de victoire] » si des élections devaient avoir lieu.

Lors de la rencontre, le dirigeant syrien a mis l'accent sur le fait que « le combat contre le terrorisme deviendra le fondement d'un monde nouveau et juste basé sur la souveraineté et la coopération ».

Assad est extrêmement populaire en Syrie, mais les médias ou les politiciens occidentaux n'accordent aucun crédit à ce fait. La raison en est simple : les États-Unis veulent qu'Assad parte. Pour ce faire, ils ont formé des terroristes, les ont armés et financés pour faire à la Syrie ce qu'ils ont fait à la Libye. Et ils nous rebattent les oreilles avec la soi-disant « opposition modérée » qu'ils soutiennent. Mais le problème, c'est que les Syriens ne soutiennent pas cette « opposition ». Elle n'existe même pas en tant que telle. Tous les groupes armés contre lesquels lutte l'armée d'Assad utilisent les mêmes méthodes terroristes et veulent la même chose - un « état islamique ». Soutenir ce genre de groupes - c'est-à-dire œuvrer pour s'assurer qu'ils s'emparent du gouvernement syrien - reviendrait à ce que la Russie finance, arme et entraîne le Green Party aux États-Unis pour attaquer la Maison-Blanche et prendre les rênes du pouvoir - si le Green Party était un groupe religieux radical de coupeurs de tête extrémistes, on s'entend.

Soutenir n'importe quelle opposition étrangère est par principe totalement antidémocratique. Rien que suggérer qu'il soit acceptable de dire à un autre pays que son dirigeant démocratiquement élu « doit partir » devrait insulter l'intelligence de toute personne douée de raison sur cette planète. Cela viole totalement le présumé fondement de la démocratie : la volonté du peuple. Et non seulement cela, mais l'« opposition » que soutient l'Occident en Syrie est littéralement terroriste ! J'en suis sidéré. Et je dois avouer que je ne sais pas comment les Russes gardent leur sang-froid. Par exemple, après le discours de Poutine à la séance plénière de la conférence Valdaï de cette année à Sotchi, Niel Buckley du Financial Times a posé cette question : « Puis-je vous demander d'utiliser ce forum pour me dire plus concrètement et en détail comment vous envisagez la forme d'un quelconque processus de paix et d'un accord éventuel en Syrie ? La Russie est-elle prête à accepter, par exemple, un partage de la Syrie ? M.Assad devra-t-il finalement se retirer ? Et s'il le fait, quelle sorte de dirigeant pourrait le remplacer ? »

La réponse de Poutine :

Au sujet du départ obligé ou non d'Assad, j'ai déjà dit plusieurs fois que je pense qu'il est incorrect de ne serait-ce que poser cette question. Comment pouvons-nous demander ou décider, depuis l'extérieur, si tel ou tel dirigeant d'un pays devrait rester ou partir ? C'est au peuple syrien d'en décider. Permettez-moi cependant d'ajouter que nous devons être certains que ce gouvernement soit constitué selon des procédures démocratiques transparentes. Nous pouvons parler d'exercer une sorte de surveillance internationale de ces procédures, y compris des procédures électorales, mais ce contrôle doit être objectif et, encore plus important, il ne doit pas comporter de parti pris en faveur d'un pays ou groupe de pays quelconque.

Que Dieu le bénisse. Dans sa position, j'aurais été tenté de dire : « Pardon ?! Sur quelle foutue planète vivez-vous ? » Le nombre de suppositions impérialistes arrogantes sous-jacentes aux questions de Buckley montre seulement à quel point les Étasuniens blasés comme lui sont totalement dans une vision du monde complètement auto-centrée sur les États-Unis, où l'Empire a toujours raison, prend toutes les décisions et n'arrive même pas à concevoir que quelqu'un pourrait penser autrement. Sa première question était assez innocente : « À quoi ressemblera le processus de paix ? ». Mais qui serait responsable d'un partage de la Syrie ? Évidemment des puissances étrangères. Par quelle autorité Assad « devra »-t-il se retirer ? Évidemment celle des puissances étrangères. Qui déterminera « quelle sorte » de dirigeant le remplacera ? Évidemment des puissances étrangères. C'est du gros n'importe quoi. Comme l'indique Poutine, les réponses sont évidentes : des élections devraient être organisées et le peuple syrien décidera. Comment devrait-il en être autrement ?!

Il est ahurissant que des gens comme Buckley puissent allègrement accepter l'idée que des pays comme les États-Unis peuvent décider si oui ou non un dirigeant démocratiquement élu peut « rester ou partir », qu'ils peuvent décider des frontières d'une nation souveraine, qu'ils peuvent décider « quelle sorte » de dirigeant devrait remplacer celui qu'ils n'aiment pas. C'est totalement et absolument n'importe quoi.

Poutine a mis cela en perspective dans une autre réponse à Valdaï :

Un autre de nos collègues a dit qu'il est faux d'interpréter que les choses suggèrent que les États-Unis cherchent à changer le système politique et le gouvernement en Russie. Il m'est difficile d'être d'accord avec cet argument. Les États-Unis ont une loi qui concerne l'Ukraine, mais elle mentionne directement la Russie, et cette loi stipule que le but est la démocratisation de la Fédération russe. Imaginez simplement si nous inscrivions dans la loi russe que notre objectif est de démocratiser les États-Unis, bien qu'en principe nous pourrions le faire, et laissez-moi vous expliquer pourquoi.

Il y a des justifications à cela. Tout le monde sait qu'à deux occasions dans l'histoire étasunienne, un président est parvenu au pouvoir avec le vote de la majorité des membres du collège électoral mais la minorité des votants. Est-ce démocratique ? Non, la démocratie c'est le pouvoir du peuple, la volonté de la majorité. Comment quelqu'un peut-il être élu à la plus haute fonction du pays par seulement une minorité de votants ? C'est un problème dans votre constitution, mais nous ne demandons pas à ce que vous changiez votre constitution.

Nous pouvons en débattre éternellement, mais qu'un pays écrive ce genre de choses dans ses lois nationales et finance l'opposition nationale [d'un autre pays] [...] Il est normal d'avoir une opposition mais celle-ci doit subsister grâce à ses propres ressources, et qu'un pays dépense ouvertement des milliards à la soutenir, est-ce une pratique politique normale ? Cela aidera-t-il à ériger un esprit de confiance entre États ? Je ne le pense pas.

Je me dois d'être d'accord avec Poutine. En fait, lorsqu'il s'agit d'élections et des dirigeants élus qui en résultent, la Russie et la Syrie semblent beaucoup plus démocratiques que les États-Unis d'Amérique. Prenez, par exemple, l'élection présidentielle de 2000 aux États-Unis :

54,2% de la population sont allés voter

dont 47,87% ont voté pour Bush (48,38% pour Gore)

Autrement dit, sur la totalité des électeurs, 25,9% ont voté pour Bush. Bien entendu, il a gagné malgré le fait que Gore disposait de plus de voix, comme l'a souligné Poutine. Mais pouvez-vous imaginer un journaliste russe poser une question pareille à David Cameron ?

« M. Cameron, étant donné l'horrible abus de pouvoir du régime Obama, la violence à l'encontre des manifestants pacifiques et l'assassinat de civils par les services de sécurité appelés « police », comment envisagez-vous la forme d'un quelconque processus de paix et d'un accord éventuel aux États-Unis ? Le Royaume-Uni est-il prêt à accepter, par exemple, un partage des États-Unis ? M. Obama devra-t-il finalement se retirer ? Et s'il le fait, quelle sorte de dirigeant pourrait le remplacer ? »

Invraisemblable.

Maintenant, prenez l'élection présidentielle étasunienne de 2012 :

58,2% de la population sont allés voter

dont 51,06% ont voté pour Obama

donc, 29,7% des électeurs ont voté pour Obama

Ce n'est pas mal, ou du moins, pas aussi mauvais que l'élection de Bush.

Maintenant, traversons l'océan Atlantique et regardons les élections russes de 2012 :

65,25% de la population sont allés voter

dont 63,64% ont voté pour Obama

donc, 41,5% des électeurs russes ont en fait voté pour Poutine

Bien mieux ! Et encore mieux, 90% des Russes, qu'ils aient voté pour lui ou non, le soutiennent et pensent qu'il fait bien son boulot ! En revanche, la cote de confiance d'Obama se situe à environ 46 % à peine la base d'un soutien populaire.

Et Assad ? Bon nombre de détracteurs en pantoufles de ce « dictateur » ne savent probablement pas qu'il a été réélu tout juste l'année dernière, après 3 ans de guerre contre les mercenaires étrangers. Aux élections de 2014 :

73,42% de la population sont allés voter

dont 88,7% ont voté pour Assad

donc, 65% des Syriens ont voté pour Assad

C'était en plein milieu d'une crise des réfugiés. Tandis que de nombreux pays ont permis aux Syriens au sein de leurs frontières de voter à leurs ambassades respectives, la Belgique, le Canada, l'Égypte, la France, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, la Turquie, les Émirats Arabes Unis et les États-Unis n'ont pas permis que des élections soient organisées dans leurs ambassades syriennes.

Deux Syriens sur trois ont voté pour Assad. Un Étasunien sur quatre a voté pour Bush. Un Étasunien sur trois a voté pour Obama. Il y a manifestement quelque chose qui cloche dans ce tableau. Peut-être n'est-ce que moi. Peut-être la démocratie c'est quand une minorité de gens vote pour la personne au pouvoir. Soit c'est cela, soit la Syrie est plus démocratique que les États-Unis.

Si la Syrie organise assez rapidement des élections, cela constituera un nouveau coup de maître dans la guerre contre l'impérialisme et le terrorisme des États-Unis et de l'OTAN. Tout politicien occidental important est obligé de répéter bêtement les points de discussion approuvés : « Assad est un dictateur. Il tue son peuple. Il doit partir. » Ce ne sont que des mensonges ou des diffamations, évidemment. Mais avec la présence de la Syrie et de la Russie aux infos, c'est le moment idéal pour une élection syrienne libre et démocratique. Assad sait qu'il gagnera, parce qu'il a lui aussi la cote de confiance du niveau de Poutine dans son pays. Que pourront alors dire les États-Unis ? Ils devront refuser ouvertement de soutenir la démocratie en Syrie - au nom de la démocratie pour la Syrie. Ce ne sera pas la première fois qu'ils se feront prendre à leur propre piège mensonger. La Russie et la Syrie ont déjà dévoilé les hypocrites meurtriers éhontés qu'ils sont en leur faisant défendre publiquement les terroristes qui opèrent en Syrie.

Poutine a laissé une chance aux Étasuniens (il leur laisse toujours des occasions, tout comme César donnait l'occasion à ses ennemis de revenir à la raison, du début à la fin). Si leur lutte contre le terrorisme est sincère, alors qu'ils donnent un coup de main. Mais ils ne le feront pas. Et ils ne le feront pas parce qu'ils ne peuvent pas. Leur lutte contre le terrorisme n'a jamais été sincère. En fait, ils ont activement soutenu, créé et exploité le terrorisme tout du long. Cela devient désormais visible pour le monde entier. Et c'est une bonne chose pour la vraie liberté et la vraie démocratie.

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Harrison Koehli(Profile)

Harrison Koehli est originaire d'Edmonton, dans l'Alberta (Canada). Diplômé en musique, Harrison est éditeur pour Red Pill Press et le magazine Dot Connector, et a été invité à plusieurs émissions de radio nord américaines, en reconnaissance de ses contributions à l'avancement de l'étude de la ponérologie. Quand il n'est pas pris par l'édition ou l'écriture, Harrison dévore des livres et travaille au Rabbit Hole, un disquaire/libraire indépendant. Outre la musique et la lecture, Harrison aime le tabac et le bacon (les deux souvent en même temps) et n'aime pas les téléphones portables, les légumes et les fascistes.