Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/11/2015

"Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus", dénonce le général Vincent Desportes

"Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus", dénonce le général Vincent Desportes

http://www.francetvinfo.fr/skin/www/img/avatar/herve.brusini.jpgPropos recueillis par Hervé Brusini

Mis à jour le 11/11/2015 | 07:51 , publié le 11/11/2015 | 07:25

Ce haut gradé de l'armée de terre fustige, dans son livre "La Dernière Bataille de France", la baisse du budget des armées. Et estime que les militaires français, engagés sur plusieurs fronts, ne peuvent plus assurer leurs missions.

Un soldat français en faction près de Gao, au Mali, dans le cadre de l'opération Barkhane, le 1er juin 2015. 

Un soldat français en faction près de Gao, au Mali, dans le cadre de l'opération Barkhane, le 1er juin 2015.  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Comme les militaires aiment à le dire : pour un coup de gueule, c’est un coup de gueule. Le général Vincent Desportes a toujours été connu pour sa franchise. Mais avec son dernier livre, intitulé La Dernière Bataille de France (qui vient d'être publié chez Gallimard), le Saint-Cyrien, professeur à Sciences Po, se livre à un réquisitoire sans appel. "Nous sommes revenus à l’époque de la Grande Illusion, écrit-il. Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus… Les armées françaises n’ont jamais été aussi fragiles." Pour francetv info, ce haut gradé de l’armée de terre a accepté de s’expliquer.

Francetv info : Pourquoi une telle sévérité dans votre jugement ? A priori, les soldats français n’ont jamais été autant présents sur le terrain, et cela sans enregistrer de revers particulièrement dommageables.

Vincent Desportes : Les menaces s’accroissent et en particulier depuis deux ans. On peut dire qu’autour de nous le monde a pris feu, de l’Ukraine au Sahel, en passant par le Moyen-Orient. Et nos armées sont "sur-déployées" par rapport à leurs capacités. Que ce soit sur mer, à terre ou dans le ciel, toutes nos armées sont en train de s’user. Je dirais même que la corde est sur le point de casser.

Regardez l’exemple de l'armée de terre britannique. Elle a été beaucoup trop déployée par rapport à ce qu’elle pouvait faire. Et elle s’est retrouvée à bout de course, incapable de remplir sa mission de défense. Nous ne sommes pas loin de vivre la même chose.

Quels sont les exemples concrets de cette "usure", selon vous ?

On a des problèmes de matériels, même si cet aspect commence à être pris en compte. Au Mali, on peut rappeler que, pour l’opération Serval [2013-2014], les véhicules avaient deux fois l’âge de leurs conducteurs. Nos avions Rafale étaient ravitaillés par des avions qui avaient plus d’un demi-siècle, etc.

A côté de l’armée ultra-moderne, qui existe, on a une autre grande partie que je qualifierais de vintage. Elle possède des équipements "de collection". Et le budget actuel ne permet pas suffisamment d’approvisionner le flux nécessaire des pièces de rechange. De sorte que, dans nos armées, un avion sur deux ne peut pas décoller, un navire sur deux ne peut prendre la mer, et un char sur deux ne peut plus rouler. Dans certains cas, c’est même pire, comme pour les hélicoptères Tigre, par exemple : quatre appareils sur cinq ne peuvent pas prendre l’air.

Tout cela n’est pas raisonnable. Or nous devons faire face à de très nombreux déploiements sur les théâtres de conflit. D’ailleurs, le chef d’état-major lui-même le disait : les soldats français sont engagés dans 25 opérations différentes et nous avons 30 000 hommes impliqués, issus des trois armées, essentiellement de l’armée de terre.

Tout cela a pour conséquence dommageable un sous-entraînement des unités. Il n’y a plus le temps de respiration indispensable pour que nos armées récupèrent. Car une armée n’est pas une simple addition de soldats, c’est un ensemble qui doit s’inscrire dans un tout cohérent et produire une efficacité collective.

Quelle est la responsabilité des dirigeants politiques dans ce que vous dénoncez ? Dans votre livre, vous semblez renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Les deux dernières lois de programmation militaire ont porté des coups terribles aux armées. Celle de 2008-2013, votée sous la présidence Sarkozy, a enlevé 25% des capacités opérationnelles françaises. Celle de 2014-2019, votée sous la présidence Hollande, a fait de même. Ces deux lois ont prévu une réduction de 80 000 postes dans nos effectifs entre 2008 et 2019, ce qui est le plus grand plan social subi par les administrations. Or, je le répète, cela se passe à un moment où les opérations se multiplient et deviennent de plus en plus complexes.

Je dois néanmoins reconnaître que François Hollande a pris, le 29 avril dernier, une bonne décision en mettant un terme momentané à cette dégradation, grâce à des dispositions d’aménagement budgétaire. Il n’en reste pas moins que nos armées ont un problème de cohérence entre la multiplication des opérations et les moyens engagés. J’en prends pour exemple le fait que le président et le Premier ministre affirment que nous sommes en guerre. Or, si tel est le cas, nous devons penser à l'effort de guerre.

Donc, selon vous, le budget de l’armée ne doit pas être concerné par les plans d’économie actuels ?

Il faut savoir ce qu’on veut. Comme je le disais, les gens aujourd’hui au pouvoir parlent de guerre. De fait, il existe une menace sur notre sécurité. Il faut donc logiquement conforter notre outil de défense et consentir ailleurs des économies. La défense ne doit pas payer comme les autres. La défense, c’est le pilier de l’Etat à travers sa mission de sécurité.

Vous n’hésitez pas à vous attaquer à l’arme nucléaire. Vous la remettez en question. Or c’est un dogme de la défense de la France.

Je m’élève contre le dernier livre blanc sur la défense et la sécurité des Français, qui a mis de côté ce qu’on appelle l’assurance-vie de notre nation, à savoir le nucléaire. Cette question doit être mise en débat. L’hyper-sacralisation de "LA" bombe déséquilibre les rapports entre le conventionnel (les armées classiques) et le nucléaire.

Comme les budgets diminuent et que l’on préserve absolument le nucléaire, les armées en pâtissent, et ce sera particulièrement vrai dans la décennie 2020-2030. Car, à cette période, il faudra renouveler les plates-formes des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, de même que celui des têtes de nos missiles… Les investissements nucléaires sont très lourds, ils représentent plus de 20% de notre effort de défense. On risque de passer bientôt à 30%, les forces conventionnelles seraient alors en passe de s’effondrer. Or elles sont indispensables. La réponse est donc d’augmenter notre budget de quelques milliards par rapport aux quelque 1 200 milliards de dépenses publiques annuelles. Puisque l’on affirme que l’on ne peut se priver du nucléaire, c’est la seule réponse. Et cet effort reste, on le voit, marginal.

Et l’Europe ? Pourquoi ne pas constituer une défense européenne avec les efforts conjugués des Européens ? Vous semblez ne pas y croire face à ce que vous appelez la "divergence d’intérêts" des divers pays qui composent l’Europe.

A mes yeux, l’idée d’une défense européenne doit demeurer notre horizon. Mais cela fait trente ans qu’on imagine créer l’Europe de la défense en créant des petits morceaux de défense. En fait, on n’y parvient pas. Pourquoi ? Le fait d’accumuler des pierres ne débouche pas forcément sur la construction d’une cathédrale.

Pour cela, il faut une vision commune, savoir ce que vous bâtissez. Or, pour l’Europe de la défense, il n’y a pas de vision commune. Il n’y a même pas une perception commune de la menace. La preuve, c’est que les choses que l’on a mises en place, comme le battle group 1 500 (unité de réaction rapide européenne), qui existe et qui s’entraîne, n’a jamais été déployé. Aberrant !

Vous évoquez aussi, comme une menace, la syndicalisation possible des militaires. Selon vous, la "grande muette" excédée pourrait prendre fortement la parole ?

Le problème fondamental de notre défense est que ce n’est plus une question citoyenne. Le pouvoir politique peut, quelle que soit sa couleur, faire des coupes sombres dans le budget des armées sans perdre une seule voix aux élections.

Tant que les politiques pourront ainsi ne pas être comptables de la défense, cela continuera. Car l’institution militaire ne peut pas s’exprimer. Donc on lui prend ses moyens car on sait que personne ne pourra prendre la parole pour le déplorer en défilant dans les rues, par exemple.

Est-ce que votre discours agace au sein de l'institution ? Quels retours avez-vous, justement, de la "grande muette" ?

Ils sont extrêmement positifs de la part des militaires. J’oserais dire à 99%. Car j’exprime ce que pensent 99% des militaires. Pour le reste, quelques "supplétifs" sont montés au créneau, mais je constate qu’aucune autorité n’a prétendu que je racontais n’importe quoi. Car ce que je dis est vrai.

 

2% seulement des attentats terroristes en Europe sont commis par des musulmans

Voir aussi : Djihadisme en France, info et intox !"

2% seulement des attentats terroristes en Europe sont commis par des musulmans

 15/1/15 à 16 h 40|  L'équipe d'Ijsberg|

Are All Terrorists Muslims? It’s Not Even Close

 « Quel est le pourcentage d’attaque terroriste en Europe et aux États-Unis perpétrés par des musulmans ? » C’est la devinette que pose le Daily Beast et que partage Mediapart. La question est brutale, mais pas autant que la réponse.

« Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans ». C’est une phrase que nous avons beaucoup lue et entendue (même après la tuerie de Charlie Hebdo avec par exemple des propos sur la même ligne de Philippe Tesson, journaliste et chroniqueur au Figaro Magazine, à Valeurs Actuelles et au Point). Irrémédiablement, cette première question est suivie d’une seconde : « Pourquoi n’y a-t-il pas de terroriste chrétien, bouddhiste ou juif ? »

À ces deux questions, le Daily Beast explique qu’il est vrai que des attentats sont perpétrés par des terroristes se revendiquant comme musulmans, mais la très grande majorité des individus qui ont commis des attentats terroristes aux États-Unis et en Europe ne sont pas musulmans.

Concrètement, en Europe, la part des attaques terroristes perpétrées par des musulmans est inférieure à 2% des attaques terroristes totales, selon les chiffres d’Europol (l’office de police criminelle intergouvernemental de l’Union européenne) cité par le Daily Beast. Seulement 2%. Par ailleurs, et à noter, sur les 152 attaques terroristes en Europe en 2013, seulement deux ont été motivés par des « motifs religieux », alors même que 84 des attaques ont eu pour motivation des croyances ethno-nationalistes ou séparatistes. On parle du Front de libération nationale corse (FLNC) en France, des anarchistes en Italie ou de l’extrême gauche en Grèce qui a tué des militants néo-fascistes d’Aube dorée…

D’ailleurs, la pire attaque terroriste sur le sol européen ces dernières années est l’œuvre d’Anders Breivik qui, en 2011, a abattu 77 personnes en Norvège. Anders Breivik, un militant anti-immigrés, anti-musulman et « pro-Europe chrétienne ». Sur cette question du « terroriste chrétien », le Daily Beast s’indigne que des médias (citant Fox News) se soient justement indignés de cette appellation… Alors même que l’appellation « terroriste musulmane », elle, ne suscite aucun débat.

Au-delà, le Daily Beast cite les attaques terroristes commises aux noms de toutes les religions sur le globe, que ce soit par les colons religieux extrémistes en Israël – qui mènent depuis des années ce qu’ils appellent une politique du « price tag » (« prix à payer »), qui consiste à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens des décisions gouvernementales israéliennes qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts – aux extrémistes bouddhistes – qui ont tué de nombreux civils musulmans en Birmanie, et il y a quelques mois au Sri Lanka. Enfin, aux États-Unis, le pourcentage d’attaques terroristes commises par des musulmans est quasiment « minime » qu’en Europe : entre 1980 et 2005, 94 % des attaques terroristes ont été perpétré par des non-musulmans, selon une étude du FBI.

Dans le ton, le Daily Beast emploie un ton engagé et critique envers les médias, mais aussi plus largement envers nous – citoyens. Un moyen de mettre sur la table la vérité des faits contre les amalgames et, plus largement, proposer à penser.

A lire sur le Daily Beast.

 

Photo : Adolfo Lujan / DISO Press / Flickr

 

Rappel : qui est "Daesh" ?

Rappel : qui est "Daesh" ?

Publié le : samedi 14 novembre 2015

http://www.egaliteetreconciliation.fr/local/cache-vignettes/L250xH236/arton36103-589d1.jpg

Quelques extraits vidéos essentiels pour comprendre la créature « Daesh », ses origines, ses soutiens :


Zapping : "Daesh de A à Z" / 2015


Ou, en résumé :

http://www.egaliteetreconciliation.fr/local/cache-vignettes/L630xH466/Sani_Mayo_-_Daesh-5ed44-0dc89.jpg

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/local/cache-vignettes/L630xH574/Samer_Alshameri_dessin_isis_daesh_israel_usa-2-9a7ce-d4a89.jpg

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/local/cache-vignettes/L600xH811/mahboobeh_pakdel-iran_cartoons_isis-2-36458-4599e.jpg

=

 

"Djihadisme en France, info et intox !"

Une mise au point salutaire pour ne pas mettre tous les musulmans dans le même panier !

Surtout lorsque l'on sait que ce sont les USA/Israël, la CIA-Mossad qui financent et qui forment les mercenaires qui peuvent très bien avoir une autre origine que celle musulmane.

"Djihadisme en France, info et intox !"

Café-débat autour de Pierre Conesa, haut fonctionnaire, historien, enseignant, essayiste et écrivain français sur le thème "Djihadisme en France, info et intox !" (20/05/2015)


Attentats de Paris : une soirée meurtrière dans la capitale

Dans cette vidéo on entend que les kamikazes se sont fait sauter avec des ceintures d'explosifs.

Il faut qu'ils nous expliquent comment peut-on trouver des passeports syrien, égyptien et français, quand l'objectif est celui pour les kamikazes de se faire sauter ?

Quelle était l'utilité de porter des passeports sur eux surtout s'ils savaient qu'ils allaient été pulvérisés par l'explosion ?

Attaques à Paris: 3 terroristes identifiés, un Syrien, un Egyptien et un Français

13:42 14.11.2015

Un passeport syrien. Image d'illustration

Les enquêteurs français travaillant sur place ont déclaré que sur les sept terroristes, au moins trois avaient été identifiés, l'un aurait un passeport syrien, le second un passeport égyptien et le troisième serait Français. Le passeport syrien appartenait à un migrant enregistré en Grèce, selon un ministre grec.

Attentats de Paris : une soirée meurtrière dans la capitale