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17/02/2010

Pourquoi Obama doit être destitué

4 février 2010 - 12:07

par Lyndon H. LaRouche, Jr.

le 3 février 2010

La volonté exprimée par Barack Obama d’en finir avec l’essentiel du programme de la NASA, qui vient s’ajouter à une politique de santé comparable à celle d’Hitler et à la nature destructrice de ses principales autres initiatives, dépasse les bornes du supportable. Il n’est plus possible pour les Etats-Unis et le président Obama de coexister sur la même planète.

L’éviction de Barack Obama, que ce soit par démission ou par destitution, est désormais un enjeu existentiel pour notre république et le bien-être du monde entier.

Depuis la création de notre république, l’existence de notre nation a dépendu de l’accroissement des pouvoirs productifs du travail, par personne et par kilomètre carré de notre territoire, découlant de projets scientifiques moteurs. Désormais, et particulièrement depuis le règne de George W. Bush Jr. puis d’Obama, les fondations scientifiques et technologiques sur lesquelles reposait jadis notre prospérité, ont été détruites les unes après les autres. Nos industries ont disparu, notre sécurité alimentaire a été anéantie, et le dernier bastion de notre base pour le progrès technologique, le programme spatial, est maintenant promis à l’annihilation.

En clair, le temps est venu pour le Président Obama de partir, que ce soit de son propre chef ou du nôtre. L’esprit de notre Constitution fédérale l’exige.

http://solidariteetprogres.org/article6296.html

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Les astronautes américains furieux contre Obama


9 février 2010 - 20:20


(Nouvelle Solidarité) – La plupart des anciens astronautes américains, tous des hommes ayant consacré leur vie à la mission lunaire américaine, ont exprimé leur stupéfaction et colère devant la décision d’Obama d’annuler, pour des raisons purement budgétaires, les programmes prévus.



Le 1er février, donc au lendemain de cette décision, Gene Cernan, l’astronaute d’Apollo 17 qui fut le dernier à poser le pied sur le sol lunaire, déclara à Fox News qu’il était « très, très fâché. (…) Nous avons la responsabilité d’inspirer nos enfants à accomplir des choses encore meilleures et encore plus grandes », déclara-t-il, visiblement ému.

Cernan fit remarquer que d’un côté, le président affirme vouloir dépenser 100 milliards de dollars pour créer des emplois, mais décide néanmoins de supprimer le programme qui crée les emplois les plus qualifiés du pays, un programme qui, lui, ne coûte que 3 milliards de dollars par an. « Je suis très, très fâché, car c’est vraiment une décision à courte vue (…) Quelque part, on se rend compte qu’Obama n’a pas l’intention d’investir dans l’avenir de ce pays, et l’avenir de ce pays, c’est ce à quoi je tiens le plus. Moi, je ne serais plus là dans 20, 30, 40 ans, mais mes petits-enfants seront là. Je voudrais qu’ils aient le pays que moi j’ai eu et même mieux ».

Lors de son témoignage devant le Congrès, l’astronaute Tom Stafford, qui effectua de nombreux vols pour Gemini, Apollo et Soyouz, disait que le choix devant l’Amérique consistait « à fournir les financements nécessaires pour des objectifs qui en valent la peine, ou accepter que ce pays cède à d’autres son leadership de pionnier dans l’espace ».

Pour Stafford, « il est à peine croyable » que les Etats-Unis abandonnent le développement de leur programme spatial, alors qu’il « fut le résultat de cinq décennies d’efforts payés mille milliards de dollars, et obtenu au prix de plusieurs vies humaines ».

D’autres astronautes expérimentés ont pris position. Scot « Doc » Horowitz, quatre fois membre de l’équipage de la navette spatiale, a précisé dans un article publié dans Space Review, que « contrairement à la désinformation ambiante, le program Ares I n’est pas en retard et ne dépasse pas son budget initial (…) les retards apparus pour sa mise en œuvre (prévu en 2015 à la place de 2012), ne résultent nullement de la méthode de programmation ni de retards techniques. (…) La véritable cause, ce sont les 12,6 milliards de dollars reçus en moins en 2005 ».

Pour sa part, Tom Jones, un autre vétéran de la NASA, estime dans Popular Mecanics que ce que propose Obama pour les Etats-Unis, c’est un statut « de deuxième classe ». « Bien que j’aie participé à sa construction, la Station spatiale internationale (ISS) n’est pas une destination ultime. L’ISS n’a que de sens qu’en tant que tremplin pour un programme plus ambitieux, écrit Jones. Un jour, nous avons posé un pied confiant sur la Lune. Si l’on suit la mauvaise voie sur laquelle le Président nous engage maintenant, alors nous battons en retraite devant les frontières et les promesses de l’espace. »


http://www.solidariteetprogres.org/article6309.html

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Les nouvelles frontières de la conquête spatiale

[ 05/02/10  ]

Le coup d'arrêt donné à la Nasa par Barack Obama va entraîner de nouvelles alliances pour relancer l'exploration spatiale.

L'administrateur de la Nasa Charles Bolden vit des moments difficiles. Comment répondre aux critiques qui fusent de toutes parts après l'arrêt du programme  Constellation  décidé par Barack Obama ? Les trois composantes de ce plan lancé par George W. Bush en 2004 sont rayées de la carte : soit le successeur des navettes spatiales (Ares 1), la capsule chargée de ramener les astronautes sur Terre (Orion), le lanceur lourd supposé transporter des hommes vers la Lune et Mars après 2020 (Ares 5). Le rapport du sénateur Norman Augustine publié l'été dernier annonçait pourtant clairement la couleur. L'ancien directeur exécutif de Lockheed Martin critiquait ce projet inspiré par les « gloires du passé ».« rêve de retourner sur la Lune et d'aller sur Mars ». Une première estimation chiffrait à 105 milliards de dollars (76 milliards d'euros) le coût d'un retour sur notre satellite. Le Congrès et le lobby spatial n'acceptent pas de gaîté de coeur cette perte de leadership. D'autant qu'en 2008 le candidat Obama avait repris à son compte le « rêve de retourner sur la Lune et d'aller sur Mars ».


En réalité, cet abandon arrange tout le monde, à commencer par la Nasa. « Le projet était construit sur des technologies anciennes. Il ne pouvait pas être réalisé sans tout compromettre », a indiqué le conseiller scientifique du président américain, John Holdgren. Exit donc Constellation et voici venir le temps de l'espace « low cost ». Dans un délai de cinq ou six ans, la Nasa devra s'appuyer sur des entreprises comme Space X et Orbital Sciences pour rejoindre la station orbitale. Une enveloppe de 6 milliards de dollars est prévue pour « stimuler le privé ». Une autre solution associant le lanceur Atlas à une capsule inspirée d'Orion pourrait également voir le jour, autour du tandem Boeing-Lockheed Martin.

En attendant, il faudra se contenter du taxi russe Soyouz pour visiter la SSI. Un lanceur quinquagénaire qui possède 1.753 vols au compteur. La Nasa est rompue à ces soubresauts financiers et politiques. Avec un budget 2010 chiffré à 18,6 milliards de dollars et une probable rallonge à venir, elle n'est ni dans le besoin ni menacée.

Technologies banalisées

Dimanche, la navette Endeavour doit quitter le pas de tir 39A du Kennedy Space Center pour un 130 e vol. Elle emportera 6 astronautes américains et 2 composants assemblés en Europe par Thales Alenia : le module de jonction Tranquility et un poste d'observation qui va faire rêver tous les enfants du monde : la Cupola (lire ci-dessous). Mais, malgré quelques indéniables prouesses technologiques comme le laboratoire Colombus, les cargos ATV et le couple Tranquility-Cupola, l'Europe spatiale ne profitera pas de la baisse de régime des Etats-Unis. « Les budgets européens stagnent, alors que les Chinois et les Indiens accélèrent », remarque François Auque, PDG d'Astrium, la filiale d'EADS« L'Europe investit quatre fois moins que les Etats-Unis dans le spatial civil et vingt fois moins que dans le spatial miliaire », indiquent les parlementaires Christian Cabal et Henri Revol dans un récent rapport. Ce document s'inquiète aussi de la percée de deux outsiders aux dents longues. « La Chine et l'Inde démontrent chaque année leur maîtrise technique. Leurs ambitions englobent les vols habités et les programmes lunaires. » dédiée aux systèmes spatiaux.

En fait, les technologies spatiales sont désormais « proliférantes » (banalisées), et donc à la portée de nombreuses puissances disposant de la volonté politique et des budgets correspondants. « La Chine possède des ressources, des ambitions et du savoir-faire pour atteindre la Lune en 2020 », confirme Jean-Yves Le Gall, PDG d'Arianespace.

Selon le député Pierre Lasbordes (UMP), qui préside le groupe parlementaire de l'Espace au Parlement, le Vieux Continent souffre d'un « problème de gouvernance » qui ralentit les prises de décision et n'optimise pas les dépenses. Les budgets sont répartis entre l'Union européenne, l'Agence spatiale européenne (ESA) et les agences nationales. « C'est comme une fédération de nations. Il manque une unité de vue », indique l'élu de l'Essonne.

L'Europe, partenaire privilégié

Parmi les « quatre grands » (France, Allemagne, Italie, Espagne), l'entente n'est pas toujours cordiale. La France, moteur historique, doit régulièrement lâcher du lest face aux ambitions de ses voisins. L'Italie a ainsi obtenu la maîtrise d'oeuvre d'un petit lanceur (Vega) sûrement pas prioritaire. Les Allemands sont des alliés plus coriaces. Premier contributeur de l'ESA depuis l'an dernier, Berlin a obtenu ce qu'il voulait : « du business et des jobs ». « L'industrie spatiale allemande a la maîtrise d'oeuvre de 15 satellites institutionnels, contre 2 pour France. Le CNES ne semble plus jouer son rôle de support à l'industrie spatiale française », constate le syndicat CFE-CGC.

En fait, aucun pays, à part peut-être la Chine, n'a les moyens d'explorer seul les nouveaux territoires de la conquête spatiale. Dans ce contexte, de nouvelles alliances se préparent, et la prochaine visite en Europe de Charles Bolden sera sans doute déterminante. « La Nasa s'intéresse à la Chine, qui dispose de beaucoup d'argent, mais l'Europe reste son partenaire privilégié », juge Pierre Lasbordes. Le sommet franco-allemand qui se termine aujourd'hui va profiter de cette « ouverture très forte » de la Nasa. L'Europe va proposer à Washington de coopérer dans les lanceurs lourds, l'observation de la Terre et la surveillance du climat. « Un revirement complet », résume un proche du dossier.

ALAIN PEREZ, Les Echos


Le match ESA - Nasa
ESA
Le budget 2010 de l'Agence spatiale européenne (ESA) est de 3,744 milliards d'euros.
Le montant consacré aux programmes scientifiques se monte à 409 millions d'euros et l'observation de la Terre reçoit 708 millions.
Le budget vols habités atteint 330 millions d'euros, et l'enveloppe consacrée aux lanceurs 566 millions.
Nasa
Le budget prévisionnel de la Nasa pour 2010 est de 18,6 milliards de dollars (13,4 milliards d'euros).
L'agence américaine consacrera cette année 3,1 milliards de dollars à l'entretien des trois navettes et 2,2 milliards à la station spatiale.
Le budget consacré aux sciences est fixé à 4,4 milliards dont 1,4 milliard pour les sciences de la Terre.
Le montant consacré à l'exploration des planètes atteint 1,3 milliard.

http://www.lesechos.fr/info/metiers/020331392987-les-nouv...

 

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La révolution spatiale de Barack Obama

par Jérôme Fenoglio

LE MONDE | 10.02.10 | 13h33  •  Mis à jour le 10.02.10 | 13h33

En matière de conquête spatiale, le président américain de référence demeure John Fitzgerald Kennedy. Lui seul a pu décréter, en 1961, un effort national qui n'a nécessité que huit années pour déposer des astronautes sur la surface lunaire. Cinquante ans plus tard, il peut donc sembler étonnant de lire sous la plume de l'un des héros de ces missions Apollo, Buzz Aldrin, que Barack Obama vient de connaître son propre "moment Kennedy" en renonçant au retour sur la Lune décidé par son prédécesseur, George W. Bush. Pourtant, par bien des aspects, la provocation sonne juste.

Le pari spatial de l'administration Obama est aussi ambitieux, et risqué, que celui de Kennedy. Le bouleversement qu'il implique est aussi adapté à son époque que la course à la Lune l'était à la guerre froide. Ce changement d'approche cherche à doter les explorateurs du cosmos de nouveaux moyens au lieu de leur assigner indéfiniment les mêmes fins. On peut le résumer par une formule qui inverse les termes d'une sentence connue : quand le fou montre la Lune, le sage regarde le doigt.

Le doigt, dans la conquête spatiale, ce sont d'abord les fusées pointées vers les destinations célestes. Dans ce domaine, le programme Constellation de retour sur la Lune détournait les regards d'un fait de plus en plus gênant : la stagnation technologique des Américains. Les contraintes de temps et de sécurité avaient poussé la NASA à choisir les techniques les plus éprouvées et donc les moins audacieuses. Constellation associait les principes d'Apollo aux propulseurs de la navette spatiale, conçus il y a quarante ans. C'est la première rupture contenue dans les propositions budgétaires de la Maison Blanche : en finir avec cette inertie et ce conformisme qui donnaient à l'aventure humaine dans l'espace l'allure d'un feuilleton ressassant toujours le même épisode.

Si le Congrès accepte les arbitrages de M. Obama, la priorité sera donnée à l'innovation, pour inventer de nouveaux modes de propulsion, de nouvelles techniques d'arrimage ou de ravitaillement dans l'espace. "La retraite des navettes spatiales et l'annulation du programme Constellation vont dégager 8 milliards de dollars par an, auxquels la Maison Blanche s'engage à en ajouter un neuvième, analyse Vincent Sabathier, consultant en affaires spatiales à Washington. D'un coup, la NASA se retrouve débarrassée de coûts opérationnels très lourds et elle gagne une capacité d'investissement de grande ampleur." De cet effort d'innovation, sans précédent depuis le programme Apollo justement, sortiront les fusées et les engins spatiaux susceptibles de captiver à nouveau l'intérêt du grand public.

Car le programme lancé par M. Bush, les yeux fixés sur la Lune, n'avait pas voulu le voir : personne, ou presque, ne suivait. Constellation reposait sur le pari d'une adhésion des foules américaines qui n'est jamais venue. Depuis la fin des missions Apollo, les Américains sont devenus moins militants d'un élan national que consommateurs de prouesses spatiales régulières. Ils ont été rassasiés par les performances de sondes robotisées.

Le projet Obama tire les conséquences de cette diversification des centres d'intérêt. Le budget conforte la science et les missions menées par des engins automatiques, qui entretiendront la curiosité. Les vols habités auront des objectifs multiples : visites à des astéroïdes, séjours dans des lieux de plus en plus reculés du vide interplanétaire. Pour prétendre approcher Mars, il faudra s'habituer à ces traversées de l'espace profond, et à ne pas s'y risquer seul. Le programme Constellation était conçu comme un effort solitaire des Etats-Unis, fermé à tout partenariat. Il en est mort. A l'inverse, longtemps menacée, la coûteuse station spatiale internationale lui survivra, en grande partie parce que la coopération devient, sur le long terme, un facteur de stabilité.

C'est sur ce point que les propositions de la Maison Blanche impliquent les changements les plus radicaux. Au recours au secteur privé pour desservir l'orbite terrestre, elles ajoutent un appel à la collaboration pour les missions lointaines. Cette approche multilatérale, conforme à la philosophie de M. Obama en politique étrangère, reviendrait à abandonner le grand concours de planter de drapeau national aux nations qui ont quelque chose à prouver, pour l'heure la Chine ou l'Inde. "Pour que cela fonctionne, il faudra que la NASA renonce à son approche très paternaliste de la coopération, dit Laurence Nardon, spécialiste des questions spatiales à l'Institut français des relations internationales. Et il faudra inventer un mode de gouvernance des missions internationales. Il n'est alors pas exclu que les Etats-Unis aillent jusqu'à associer la Chine, comme ils se sont tournés, à l'époque, vers les Russes."

Pour approcher ces espoirs lointains, il faudra que M. Obama persuade le Congrès, très réticent, que les retombées de sa révolution spatiale justifient la perte, à court terme, d'emplois dans les centres de la NASA. Et il devra convaincre l'agence de s'auto-imposer une mutation qui la sortira enfin des années 1960. Deux premières conditions indispensables pour que le succès valide un jour le "moment Kennedy" de M. Obama.

Jérôme Fenoglio (Service Grands reporters)

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/10/la-revolution-spatiale-de-barack-obama-par-jerome-fenoglio_1303706_3232.html


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Aller sur Mars en moins de 40 jours

Par Marc Mennessier

12/02/2010 | Mise à jour : 23:29

Un nouveau moteur mis au point par un ancien astronaute de la Nasa pourrait bientôt révolutionner le transport spatial.




Cliquez sur l'aperçu pour agrandir l'infographie


Si Jules Verne promettait de faire le tour du monde en 80 jours, Franklin Chang-Diaz propose, lui, d'aller sur la planète Mars en deux fois moins de temps ! Soit très exactement en 39 jours au lieu des six à huit mois requis avec les moteurs de fusée actuels, le tout grâce à un nouveau système de propulsion. Les avantages sont multiples : outre le gain de temps, ce voyage raccourci permettrait de réduire fortement l'exposition des astronautes aux radiations cosmiques ainsi que les conséquences négatives de l'apesanteur sur l'organisme humain, en particulier les muscles et les os.

Le projet, qui peut paraître surprenant de prime abord, n'a pourtant rien de farfelu. Diplômé du Massachusetts Institute of Technoloy (MIT), Franklin Chang-Diaz a mené, à partir de 1979, une brillante carrière de chercheur et d'astronaute, totalisant pas moins de sept missions à bord de la navette spatiale. Quand il n'était pas dans l'espace, il travaillait à la mise au point du Vasimr (prononcer «vasimare»), son moteur à impulsion magnétoplasmique dont un premier prototype, le VX-200 a été testé avec succès en septembre dans une chambre à vide.

Le principe de ce moteur révolutionnaire, auquel le magazine Ciel & Espace vient de consacrer un long article, consiste à chauffer du gaz argon jusqu'à plusieurs millions de degrés Celsius. Confiné à l'intérieur d'un puissant champ magnétique pour éviter qu'il n'entre en contact avec les parois du moteur, le faisceau de plasma ainsi obtenu est accéléré puis éjecté à travers une bobine électromagnétique de diamètre variable permettant d'obtenir une poussée plus ou moins forte selon son degré d'ouverture.

Lorsqu'elle est à son maximum, la puissance déployée est telle qu'on peut envisager d'utiliser ce nouveau type de moteur pour transporter de grandes quantités de fret (nourriture, équipement, matériel scientifique) depuis l'orbite basse de la Terre vers de futures bases lunaires ou pour envoyer des équipages vers des destinations plus lointaines comme Mars. À condition, toutefois, de le doter d'un réacteur nucléaire capable de lui fournir l'énergie électrique requise.

Un prototype sur la station

Mais le Vasimr peut également servir, en version plus réduite, à réapprovisionner en carburant des satellites géostationnaires (télécoms, météo), dont la durée de vie serait ainsi avantageusement prolongée, où à rehausser l'orbite de la Station spatiale internationale (ISS) qui a tendance à perdre régulièrement de l'altitude. Cette tâche incombe aujourd'hui aux vaisseaux Progress russes ou à l'ATV européen, mais le Vasimr a un bien meilleur rendement. Selon la société Ad Astra Rocket, fondée il y a cinq ans par M. Chang-Diaz, le moteur magnétoplasmique ne consommerait que 320 kg d'argon par an au lieu des 7 tonnes d'ergol utilisés par les Progress et l'ATV pour effectuer le même travail. À 25 000 dollars le kilo lancé en orbite basse, on mesure l'économie qui pourrait être réalisée.

La Nasa a d'ailleurs signé, il y a plusieurs années, avec Ad Astra un accord visant à installer sur l'ISS, en 2013, un second prototype, le VF 200 afin de le tester en condition réelle pendant plusieurs mois. Incapable de fonctionner ailleurs que dans le vide, et donc de décoller seul depuis la Terre, l'engin devra être placé en orbite basse par une fusée classique. Si les résultats sont concluants, une version définitive pourrait prendre le relais.

Nul doute que les travaux de M. Chang Diaz sont suivis de près par les responsables de la Nasa qui s'apprêtent à consacrer 3,1 millions de dollars, d'ici à 2016, dans la recherche de nouvelles technologies spatiales après l'arrêt du programme Constellation décrété par Barack Obama. « Imaginez que les voyages vers Mars ne durent plus que quelques semaines », lançait l'administrateur de la Nasa, Charles Bolden, le 1er février. Pensait-il au Vasimr en rêvant ainsi à haute voix ?

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/02/13/01030-20100213ARTFIG00191-aller-sur-mars-en-moins-de-40-jours-.php

Autres articles : ICI

01:24 Publié dans NASA, NSA | Lien permanent | |  del.icio.us | |  Imprimer | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |