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11/01/2016

Israël : le nouveau patron du Mossad donne la priorité à la lutte contre l'Iran

Comme quoi tout est planifié par avance pour aller s’attaquer à l’Iran qui est un allié de la Russie, notamment dans le cadre des opérations russes effectuées en Syrie pour éradiquer les mercenaires des USA et Cie.

Israël n’était pas content de la levée des sanctions contre l’Iran imposées par les USA sur la base de la fable du développement de centrales nucléaires par ledit pays, et il fallait donc trouver un moyen pour provoquer l’Iran en faisant décapiter par l’Arabie Saoudite, 47 personnes, dont le dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime saoudien, tous condamnées pour terrorisme.

 

Rappelons qu’il y avait déjà eu un précédent en septembre 2015 avec les victimes iraniennes à la Mecque :  

  1. Vladimir Poutine s'entretient avec le roi saoudien, et le massacre à la Mecque
  2. L'Arabie communique les noms des pèlerins iraniens à Israël

Voir par ce lien, ICI, tous les articles concernant l’incident survenu à la Mecque et les réactions de l’Iran contre l'Arabie Saoudite. 


Israël : le nouveau patron du Mossad donne la priorité à la lutte contre l’Iran

Le nouveau patron du Mossad parle ouvertement de l’alliance wahabo-sioniste

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8 janvier 2016 Redaction

Source : libération.fr

Les dirigeants israéliens ne disent rien, mais ils se frottent les mains : la rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, l’affaiblissement de l’Egypte, les ennuis de la Turquie avec la Russie et à la désintégration de pays tels l’Irak et la Syrie, est tout bénéfice pour l’Etat hébreu qui voit renforcé son statut de puissance régionale stable. En prenant officiellement ses fonctions mercredi, le nouveau patron du Mossad (Renseignements extérieurs), Yossi Cohen, a en tout cas désigné l’ennemi principal de l’Etat hébreu : la «menace iranienne». Une petite phrase qui ne surprend personne à Jérusalem et qui passe pour un appel du pied aux pays de la région qui, tels l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats arabes, la Jordanie et la Turquie, ont eux aussi des comptes à régler avec Téhéran.

«Nous avons intérêt à constituer une alliance formelle avec nos voisins pour combattre le radicalisme islamique» (comprenez : l’Etat islamique et l’Iran placés dans le même sac), a déclaré jeudi matin l’ex-travailliste Ehud Barak au micro de la radio de l’armée. Il a estimé qu’il suffirait qu’Israël règle son problème avec les Palestiniens pour que cette alliance d’intérêt soit officialisée. Or, le Premier ministre Nétanyahou et sa coalition ultranationaliste ne sont pas pressés de trouver un terrain d’entente avec les Palestiniens. [Ce qui veut dire : « on pourrait arrêter de pourrir la vie aux Palestiniens et leur rendre un peu de leur pays afin de consolider notre alliance avec les Wahabites mais il ne faut pas rêver non-plus » NDLR] Pour les stratèges israéliens, que le processus de paix avec les Palestiniens reprenne ou pas n’y changera pas grand-chose : les monarchies arabes sunnites ont tellement peur de l’Iran et du monde chiite qu’elles finiront de toute façon par s’allier d’une manière ou d’une autre avec Israël.

Nissim Behar

 

La guerre civile en Europe planifiée

Depuis le temps qu'ils nous préparent les guerres civiles en Europe, ils ont réussi leur coup en finançant les soi-disant armées modérées en Syrie et la Turquie sous prétexte que ce dernier pays avait pour mission de limiter l'immigration en Europe, nous allons être bientôt servis.

La première vidéo est un peu courte, mais elle a pour but de présenter le livre de l'écrivain, Naoufel Brahimi El Mili, professeur à Science Po Paris : Le printemps arabe : une manipulation ? paru aux éditions Max Milo.

La guerre civile en Europe planifiée
10 janvier 2016

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Comme l’a récemment soulevé le journaliste de guerre Arnold Karskens dans le journal NRC, repris par 7sur7 à propos de la situation en Europe dans les mois à venir, « Tous les éléments sont présents pour un soulèvement de foule ». Il y fait le parallèle entre des troubles possibles en Europe et les Printemps arabes.

Depuis les attentats de Paris de janvier 2015, une certaine tension est palpable en Europe. Cette tension s’est amplifiée avec les attentats du 13 novembre. Le dernier événement qui est venu pourrir un peu plus ce climat déjà tendu est celui des vols, attouchements et viols ayant eu lieu la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes d’Europe, particulièrement en Allemagne.

Les Musulmans sont identifiés comme les ennemis et les prémices d’une guerre civile sont observables. La Finlande a vu se créer sur son sol des groupes d’autodéfense citoyenne et des débordements sont prévisibles.

« Printemps européen »

Le lien fait par Arnold Karsken entre la situation européenne et les Printemps arabes est très intéressant car il nous amène à nous poser la question de la cause des troubles qui menacent la paix en Europe. Les soulèvement populaires dans le cadre des Printemps arabes nous ont d’abords été décris comme spontanés mais peu à peu, il est apparu comme claire que ces soulèvements étaient en fait soutenus par les Etats-Unis par l’entremise du Qatar. (Explication ci-dessous de Naoufel Brahimi El Mili, professeur à Science Po Paris et auteur du livre Le printemps arabe : une manipulation  ?) Alors si il est indéniable que les Printemps arabes étaient soutenus voir pilotés de l’extérieur, qu’en est-il d’un éventuel « Printemps européen » ?

Immigration massive

L’immigration massive sans précédent des derniers mois et  qui sera l’une des cause d’un éventuel conflit a été soutenue par des ONG, souvent américaines et ayant leur ramifications dans la haute finance à Wall Street. L’ONG Open Society de George Soros ne se cache pas et dit soutenir « les associations oeuvrant à apporter des solutions relatives à la sécurité et au bien entre migrants légaux et illégaux ».

Crise économique

A noter que le même George Soros joue les oiseaux de mauvaise augure en venant nous prévenir d’une possible crise financière semblable à celle de 2008 lors d’un récent discours à Colombo. L’un des ingrédients important pour le déclenchement d’un conflit est la mauvaise santé économique d’un pays ou d’une région, souvenons-nous du Krach de 1929 et de la crise économique qui s’en est suivie qui allait être l’une élément déclencheurs de la Seconde guerre mondiale. Une telle déclaration de la part de Soros peut avoir une influence sur les marchés, même si elle était injustifiée car il est très écouté par les milieux financiers. Ce n’est évidemment qu’une hypothèse mais l’on peut imaginer un George Soros ayant parié sur la baisse des index européens et asiatiques. Dans ce cas, son soutien aux ONG favorisant l’immigration ne serait finalement qu’un investissement. De plus, les conflits sont une aubaine pour les banques car les pays ravagés par les conflits doivent contracter des dettes afin de financer leur reconstruction.

Terrorisme

Parmi les causes principales qui risquent de nous amener vers un conflit européen car elle ont créé la peur parmi la population est la haine produite envers les Musulmans par effet d’amalgame, les plus importantes se trouvent être les attaques terroristes de Paris de janvier et novembre de l’année dernière. De nombreuses zones d’ombre entourent ces attaques et il est possible de douter de leurs versions officielles. Prenons pour exemple la participation constatée aux attentats de novembres de tueurs de type caucasien ayant plutôt le profil et le modus operandi de membres d’un commando d’une armée régulière, d’une police ou d’un service secret. Toutes les organisations terroristes d’extrême-gauche de la période des années de plombs étaient dirigées ou au moins infiltrées par les services secrets, ce qui offre un précédent crédible à la situation actuelle des groupes terroristes se revendiquant islamistes.

Evénements de la Saint-Sylvestre

Derniers événements en date à nous rapprocher d’un possible conflit, les nombreux vols, attouchements et viols perpétrés par des personnes décrites comme arabo-musulmanes. Il ne fait aucun doutes que ces crimes ont eu lieu mais ce qui est plus douteux, c’est la spontanéité de ces actions. Toutes les conditions semblent avoir été méticuleusement réunies en amont afin de produire ces débordements. La chancelière Angela Merkel devait bien se douter qu’en créant l’appel d’air migratoire provoqué par son invitation à l’immigration, sachant que la plupart des migrants sont des jeunes hommes, cette immigration poserait problème un jour ou l’autre.  Angela Merkel a donc créé un terrain fertile pour l’émergence de crimes à connotation sexuelle. Au vu des premiers commentaires faits par des personnes proche du dossiers sur les débordement survenus à Nouvel an à Cologne, il semble que ces débordements aient été organisés. En atteste le commentaire du chef de la police Arnold Plickert qui a dit : « On n’a jamais vu un tel excès de violence et de manière si organisée. » (voir vidéo ci-dessous) Il suffit d’un petit groupe de meneurs qui peut pousser des masses à commettre des crimes grâce à l’effet de groupe. C’est d’ailleurs ce qui se produit souvent lors des manifestations de la gauche ou de l’extrême-gauche ou viennent se mêler des groupes de casseurs qui font dégénérer ces manifestations souvent à but pacifique. Preuve de la préméditation et planification des agissements des criminels, l’arrestation de « deux hommes, un Marocain et un Tunisien, [qui] ont été par ailleurs arrêtés à Cologne en possession de téléphones portables sur lesquels étaient consignées des vidéos des agressions sexuelles de Cologne, ainsi qu’une liste d’insultes et de menaces à caractère sexuel traduites de l’arabe en allemand. »

 


Arnold Plickert : ""On n'a jamais vu un tel... par LaPravdaCH

A noter aussi l’étrange présence d’un ressortissant américain parmi les premiers suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les débordements de Cologne. Il est bien possible que ce soient les mêmes ONG, liées au gouvernement américain et ayant aidé les immigrés à venir en Allemagne qui les poussent à présent à semer la zizanie dans leur nouveau pays d’accueil.

Bénéficiaires

Pour conclure, voyons à qui profitera la guerre en Europe si elle devait avoir lieu. Les Etats-Unis en seraient les grands bénéficiaires car l’Union Européenne et le les Etats européens en général sont d’importants concurrents commerciaux. N’oublions pas que dans sa guerre économique contre l’Europe, la fin justifie les moyens pour les USA. Nous pouvons prendre pour exemple l’Iran ou après avoir fait quitté le marché automobile de ce pays, les USA s’y sont précipités afin d’occuper ce marché. Il y a aussi l’exemple des sanctions envers la Russie que les USA ont imposées à l’Union Européenne alors que les échanges commerciaux entre les USA et la Russie ont eux augmentés. Un conflit en Europe éloignera évidemment l’espoir de voir un jour se créer une union eurasiatique qui bénéficierait autant à la Russie qu’à l’Europe, au détriment des Etats-Unis d’Amérique.

Le second bénéficiaire serait Israël car tant que les Européens seraient embourbés dans des conflits internes, ils se désintéresseraient du sort des Palestiniens. De plus, l’amalgame fait par de nombreux européens entre terrorisme dit islamiste et islam les pousse plutôt à prendre parti pour Israël dans le conflit qui l’oppose aux Palestiniens. Si l’Etat hébreu décidait un jour d’étendre ses frontières, il n’y aurait que peu de protestations de la part des seuls pays qui pourraient peser contre cette décision et que sont les Etats européens. Il est intéressant de remarquer que le pays qui subit le plus les effets néfastes de l’immigration massive est l’Allemagne (voir l’article d’E&R), dont le gouvernement avait édicté des lois discriminatoires envers les Juifs dans les années trente, suivie par les pays scandinaves qui sont les plus sensibles à la cause palestinienne en Europe et qui se montrent les plus critiques face à Israël.

Les peuples européens se réveilleront-ils à temps ou se laisseront-ils embarquer dans un conflit dont ils seront les premières victimes ? L’histoire nous le dira…

Joseph Navratil

 

30/11/2015

URGENT : Le yuan chinois reconnu comme monnaie de réserve du FMI

Champagne !

Fin du dollar à venir et fin de l'hégémonie mondiale du pétrodollar US !

Le yuan chinois reconnu comme monnaie de réserve du FMI

yuan

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé l’inclusion de la devise chinoise dans le panier des monnaies qui constituent les droits de tirage spéciaux (DTS, ou Special Drawing Rights), l’actif de réserve du FMI, a déclaré la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

Le yuan, également appelé renminbi, représentera 10,92% du panier du FMI, aux côtés du dollar, de la livre, du yen et de l'euro.

 

29/11/2015

Échec épique : pourquoi l’armée russe a-t-elle surclassé l’armée Potemkine US

Ceci expliquant, cela :

Échec épique : pourquoi l’armée russe a-t-elle surclassé l’armée Potemkine US


Pour trois raisons : une trop grande complexité, trop d’argent et beaucoup de corruption 

plus une : l’arrogance suprématiste


Jacob Dreizin

Par Jacob Dreizin – Le 12 novembre 2015 – source Russia Insider

Dans cette analyse passionnante, notre contributeur explique pourquoi l’armée américaine est confrontée à de sérieuses difficultés, incapable de rivaliser avec la Russie et peu susceptible de changer dans le futur. Il a de l’expérience dans le service armé et civil, au Congrès et dans les secteurs du lobbying et de la conclusion de contrats. Il vit dans la région de Washington DC.

Le F-35: démentiellement cher, son coût continue à flamber, il est plus mauvais que les avions russes qui coûtent  20 fois moins et même que le vieux F16.

Nous avons lu dernièrement une bonne analyse des limites et des vulnérabilités de l’armée américaine à la lumière des événements dans l’ancienne Ukraine et en particulier de la compétence dont a fait preuve la Russie en Syrie.

Nous avons donc la réponse au quoi de la question, mais qu’en est-il du pourquoi ?

En tant que vétéran de l’armée américaine et longtemps résident au cœur de Washington – y compris quatre ans et demi passés à Crystal Drive à Arlington, Virginie, où l’on trouve probablement la plus forte concentration d’entrepreneurs en matière de défense de toute l’Amérique – je pense comprendre ce qui ne va fondamentalement pas avec le complexe militaro-industriel (CMI) des États-Unis.

Tout d’abord, le CMI a longtemps été incapable de produire des armes durables, efficaces, et polyvalentes.

Nous n’avons même pas besoin de prendre le F35 en exemple de cela. (Le dernier avion de combat US, qui s’est transformé en un échec technique spectaculaire et d’énormes dépenses ($1.5 trillion !) – lire notre article extrêmement populaire pour savoir comment cet avion se classe face à la concurrence des Russes.)

Regardez seulement l’arme la plus basique, le M-16.

Le fusil d’assaut M-16

Mon expérience de terrain avec ce morceau de ferraille est qu’il rencontre des problèmes même en présence d’une toute petite quantité de sable. Quand suffisamment de sable pénètre dans la chambre et se mélange à l’huile de lubrification sur la culasse, le cambouis  ainsi formé bloque le chargement d’une balle sur deux.

Priez Dieu de ne jamais avoir à nettoyer cette crasse huileuse avec une brosse devant le trou où s’est terré l’ennemi – vous êtes cuit. En l’absence de soutien de l’aviation ou de l’artillerie ou d’une supériorité numérique écrasante, vous êtes de la viande hachée face à quiconque possède un fusil qui fonctionne dans un environnement ensablé. Et pourquoi ? Parce que, comme on me l’a dit dans un camp d’entraînement – que ce soit vrai ou non – cette chose est parfaitement construite pour avoir une tolérance zéro aux pannes.

Il paraît que chaque composant métallique du M-16 est moulé ou usiné à la perfection plutôt qu’embouti. Contrairement aux armes russes ou chinoises, dont on dit qu’elles sont construites comme des ouvre-boîtes pour balancer de la grenaille dans toutes les conditions. Autrement dit, le M-16 est tellement parfait qu’il ne fonctionne pas correctement.

Il est aujourd’hui reconnu que le M-16, avec ses munitions de 5.56 mm, est insuffisamment meurtrier au-delà de quelques centaines de mètres, ce qui fait qu’il est mal adapté à des échanges de tirs à longue distance en terrain ouvert (de nouveau ces déserts, ou peut-être des fusillades entre crêtes montagneuses).

Le char Abrams M-1

Un autre bon exemple – un exemple canon, si je puis dire. Le moteur du char est une turbine à gaz, comme pour un avion, sauf qu’il est conduit à travers des déserts et même des tempêtes de sables, ce qui le rend extrêmement capricieux et nécessite une maintenance élevée. (Feriez-vous voler votre Boeing dans une tempête de sable ?) Bien sûr, l’Abrams a été conçu pour combattre en Allemagne où le sable n’est pas un problème. Mais pendant l’aventure irakienne, le sable a tellement déchiqueté les ventilateurs à turbine (ou n’importe quoi d’autre) que plus de 1 000 de ces composants à un million de dollars pièce ont dû être retirés et envoyés au dépôt pour maintenance ou aux États-Unis pour réparation .

Oui, c’est vrai, ces choses ne peuvent même pas être réparées sur le terrain. Tout ce que vous pouvez faire est de les extraire avec une grue et les renvoyer à grands frais aux civils. Au plus fort de l’aventure en Irak, vers 2007, le retard dans la maintenance était si grave que même les médias nationaux en ont eu vent.

Bien sûr, quand vous avez la monnaie de réserve mondiale, vous pouvez vous permettre tout cela et même plus – le monde entier paie pour vos guerres.

Mais le gaspillage et l’inefficacité sont un fait.

Le problème fondamental : une complexité excessive

Je pense que le problème ici est que les planificateurs et les logisticiens américains préfèrent l’originalité, la complexité et/ou la dépense pour le plaisir [de qui ? NdT] à l’adaptabilité et à la facilité d’usage et d’entretien. Ce n’est pas surprenant vu la richesse de l’Amérique et le financement longtemps généreux de ses forces armées [et la corruption endémique des lobbies à tous les étages, NdT]. Après tout, une armée reflète sa propre société.

Malheureusement pour Oncle Sam, ce qu’il obtient est un équipement qui peut très bien fonctionner dans un certain environnement mais pas dans un autre.

Mais nous avons assez parlé de l’équipement américain en soi. Parlons maintenant de Crystal Drive (un quartier de la banlieue de Washington où de nombreux entrepreneurs privés de la défense ont leurs bureaux, Ndlr) – ou, plus largement, du CMI.

Le complexe militaro-industriel (CMI) échoue dans les grandes largeurs

Il est maintenant évident que le CMI ne peut rien construire pour moins du double du budget prévu à l’origine (et c’est une appréciation très prudente). Aujourd’hui, il ne peut pas non plus développer quelque chose qui corresponde aux attentes de qualité et aux impératifs de survie. Outre l’interminable catastrophe supersonique connue sous le nom de F35, nous connaissons d’autres échecs et cafouillages, comme le Littoral Combat Ship [programme développé depuis la fin des années 1990 visant à produire une classe de frégates légères furtives modulaires destinées au combat en zone littorale, NdT], qui, de toute évidence, est moins capable et plus vulnérable que les navires vieux de 20 ou 30 ans qu’il était censé remplacer.

En savoir plus  Pas prêt pour le Prime Time : La Saga du F35 pour les nuls…

Ou, pour remonter à quelques années, voyez le Comanche, l’hélicoptère de l’armée de terre destiné à remplacer l’Apache, qui a gaspillé autour de $6.9 Mds de dollars – valeur du $ entre 1983 et 2004 – et probablement plus de $10 Mds aujourd’hui – avant que tout le programme ne soit abandonné. C’est vrai, tout cet argent pour rien – pas un seul Comanche n’a jamais été livré pour un usage permanent à une unité opérationnelle de l’armée !

Où est passé l’argent s’ils ne fabriquent effectivement rien à part quelques prototypes ? Ont-ils dépensé $10 Mds en présentations PowerPoint ?

Je n’arrive pas du tout à comprendre. Pouvez-vous imaginer ce que la Russie ou la Chine pourraient faire avec une telle somme ?

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Cependant, même cela pâlit devant le programme annulé des systèmes de combat futurs (Future Combat Systems) de l’armée, qui a dilapidé un montant estimé (personne ne le sait exactement) à $20 Mds, de 2003 jusqu’à quelque part entre 2012 et 2014 (cela dépend de l’année où vous placez la date d’annulation),avec pratiquement rien à montrer à part quelques prototypes, beaucoup d’art conceptuel et un robot jouet de 29 livres [environ 15 kg, NdT] fabriqué par iRobot de Roomba, le roi de l’aspirateur. En fait, je ne peux penser à aucun important nouveau système d’armement étasunien qui ait réussi ces 25 dernières années, sinon peut-être le véhicule blindé Stryker (même si certains ont défendu cet argument, mais je n’en sais pas assez à son propos).

Comme de nombreux autres observateurs l’ont souligné, une partie de la faute incombe à notre système politique, où les sociétés du CMI achètent des politiciens puis bénéficient de faveurs sous la forme de contrats, que ces contrats aient du sens ou non. Je pense toutefois que ce n’est pas le seul problème ni même nécessairement le plus important.

Fondamentalement, je pense que nous avons est une hyper-complexité du système qui a pour résultat que rien ne se fait ou alors ce n’est pas bien fait.

Les agences américaines de renseignement ont le même problème

Cela ressemble à la profonde crise systémique qui frappe les services de renseignement de l’Oncle Sam qui, du 9/11 au Printemps arabe, à la Crimée, à la conquête de Mossoul par État islamique, à la Russie en Syrie, disent toujours : «Nous ne nous attendions pas à cela…», alors que nous avons de nombreuses agences [en concurrence pour les budgets, NdT] – certaines d’entre elles avec des fonctions qui se recoupent – noyées dans la paperasse, les données inutiles (ou trop de données) et presque totalement inefficaces.

Comme certains lecteurs s’en souviendront, ça allait si mal qu’en avril 2014, le département d’État a publié un photo montage visant à prouver (entre autres choses) qu’un commandant de bataillon tchétchène barbu appelé Hamza, qui était apparu sur des images de la guerre de 2008 en Géorgie prises par la télévision russe, n’était autre que le milicien obèse barbu de Slaviansk, répondant au surnom de Babai – autrement dit, que les forces spéciales russes avaient envahi le Donbass. (Le New York Times l’a publié et se l’est vu ensuite très vaguement et très gentiment reprocher par son propre médiateur).

Cette affreuse plaisanterie n’aurait-elle pas dû être empêchée par le Bureau du directeur du renseignement national, qui est supposé promouvoir l’échange d’informations entre les agences et contrôler, de façon centralisée, toutes les déclarations et les conclusions – en particulier celles claironnées sur le site du département d’État et dans ses séances d’informations ? Apparemment pas !

Enflure bureaucratique [et profusion d’acronymes, NdT]

En revanche, ce en quoi les services de non-renseignement US excellent  – outre leur habitude d’embaucher trop de belles filles, jeunes et sveltes fraîchement sorties de l’université et totalement dénuées de compétences linguistiques ou d’une quelconque autre expérience (la DIA, l’Agence de renseignement de la Défense, et la NGA, la National Geospatial-Intelligence Agency, vous savez bien que nos anciens chefs militaires aiment à embellir leurs bureaux avec des potiches) – et outre le fait qu’il assure un job aux dizaines de milliers d’employés de son personnel ainsi qu’à des dizaines de milliers d’entrepreneurs grotesquement surpayés, y compris ceux qui construisent et gèrent des centres d’écoutes illégales ayant coûté des milliards de dollars, et qui se sont révélés incapables de rien récolter d’utile, peut-être parce que si vous essayez de tout écouter, vous finissez pas ne plus rien entendre du tout.

La leçon de tout cela est que plus il y a de bureaux et d’agences, plus il y a de directeurs et d’élus politiques qui chercheront à justifier et à étendre leur influence et leurs budgets en ramassant autant d’argent et autant de contrats que possible, aussi rapidement que possible, en payant même, dans de nombreux cas, les industriels pour faire un tout petit peu plus que rester assis (parfois chez eux) en attendant le prochain contrat. (Je l’ai vu à de nombreuses reprises à Washington).

Ensuite vous devenez si gros que les gens se marchent les uns sur les autres et que la main gauche ne sait pas ce que fait la main droite.

Le CMI américain fonctionnait très bien il y a 50 ans parce qu’il y avait moins d’argent et que les gens étaient impliqués

Donc je pense que c’est ce qui se passe non seulement dans l’appareil du renseignement mais dans le CMI comme un tout. Nous avons des centaines de milliers d’employés et d’entrepreneurs privés ainsi que d’officiers de l’armée chargés d’assurer la liaison avec eux, toutes sortes de gestionnaires de projet et de ceintures noires Six Sigma [on ne rit pas, SVP, c’est une méthode de management visant à une amélioration de la qualité et de l’efficacité des processus, NdT] et autres mots ou acronymes à la mode, qui jonglent avec des millions de l’autre côté du Potomac et dans tout le pays, et ils ne peuvent pas aligner un hélicoptère après avoir dépensé $10 Mds pour lui.

Vraiment? Comment ce grand pays a-t-il pu vaincre l’Empire du Japon ? 1

Allez au Musée national de l’air et de l’espace à Washington ; vous y verrez les choses les plus surprenantes – par exemple des générateurs conçus pour fonctionner à la surface de la lune, tirant du courant électrique de la chaleur de la désintégration du plutonium – qui ont été développés lorsqu’il n’y avait pas de Crystal Drive, par de Tysons Corner, etc.

Ensuite allez à l’annexe du musée près de l’aéroport de Dulles et regardez le SR-71 Blackbird, l’avion le plus rapide et volant le plus haut jamais construit (c’était il y a à peu près 50 ans).

Comment faisaient-ils ?

Bien qu’il y ait eu davantage d’hommes en uniforme à l’époque, le CMI lui-même (ou peut-être devrais-je dire le complexe militaro-industrialo-informatif pour l’Insécurité du pays, CMIIIP) ne disposait que d’une infime partie des effectifs civils actuels. Heureusement, la plupart de ces intégrateurs système gratte-papier et autres commandos de PowerPoint n’existaient pas. Les plans étaient rédigés avec un crayon et du papier.

Aujourd’hui, Oncle Sam ne peut même pas construire un moteur de fusée lourd, sans parler d’un bon casque ou d’un siège éjectable pour son F35.

Aucun d’espoir de changement en perspective

Il semble donc qu’en tant que civilisation technique, nous soyons en train de dégénérer.

Bien sûr, il y a des avancées constantes dans la microélectronique (c’est-à-dire les circuits intégrés) et les programmes que cela permet, mais en termes d’ingénierie lourde – dans laquelle le CMIIIP et d’autres initiatives gouvernementales comme le programme spatial étaient à l’avant-garde depuis la Seconde Guerre mondiale – il semble que les États-Unis soient au bout de leurs ressources.

Et vous savez quoi ? Mettre plus d’argent va seulement faire empirer les choses.

Les organisations, avec leurs budgets et leurs arguments qui semblent parfaitement raisonnables pour obtenir des financements toujours plus importants, vont croître, leur personnel va augmenter, le secteur des marchés aussi, le nombre des immeubles de bureaux rutilants va exploser, mais le résultat sera un rendement marginal toujours plus faible.

John McCain et tous les perroquets-disques-rayés dans et hors du Pentagone diront que nous n’avons toujours pas assez de fonds pour contrer une inutile invasion russe de la Lituanie, pays parasite et inconséquent actuellement dirigé par un communiste de longue date, ou tout autre scénario d’entrainement à une guerre hypothétique datant des années 1990 qui a été instillé dans la conscience de la population et s’est transformé en Plus Grande Menace Pour la Paix Mondiale.

Bien sûr, tant que les États-Unis ont l’argent pour envoyer des armées et des armadas pour des tonnes de dollars contre des indigènes illettrés armés de bâtons pointus et de noix de coco, cela ne menace pas visiblement leur hégémonie. Presque chaque problème ou erreur peut-être dissimulé par de l’argent, en tout cas pendant longtemps.

Mais à la fin, même si le robinet à fric ne se ferme pas, nous arriverons au point où l’armée ne peut réellement pas être utilisée à quelque chose de plus qu’une façade ou une exposition itinérante de canonnières, en espérant que personne ne dise que c’est du bluff, parce que le truc ne marche justement pas comme il est supposé le faire ou bien il est trop vulnérable (témoin la retraite du porte-avion américain, voilà deux mois, du golfe Persique après qu’Oncle Sam a découvert que la Russie a des missiles de croisière avec une portée d’au moins 1500 km, ou la navigation ridicule d’une escadre autour des petites îles chinoises qui avait seulement pour but d’enfreindre très légèrement et brièvement les eaux territoriales imaginaires de la Chine), ou alors les autochtones menacés peuvent déployer leurs propres contre-mesures.

En fait, je dirais que nous sommes déjà arrivés à ce point. Sans oublier que l’Armée américaine et le ministère des Anciens combattants sont déjà tellement épuisés après l’Irak et l’Afghanistan qu’une nouvelle opération terrestre importante est impensable. (A l’heure actuelle, Washington est plus susceptible de lancer des bombes nucléaires sur quelqu’un que de risquer une autre guerre terrestre).

Donc vous pouvez vous attendre à ce qu’il y ait beaucoup de lamentations et encore plus d’argent déversé dans la brèche. C’est simplement ce que fait la machine : il n’y a aucune chance de la réformer, ni que l’hégémonie diminue volontairement (bien que dernièrement, elle ait fait du bon travail pour se ruiner elle-même).

Mais tout cet argent pourrait tout aussi bien être jeté dans les toilettes.

Le seuil a été atteint et tout va aller de mal en pis à partir de là.

Jacob Dreizin est russophone d’origine. Il est titulaire d’un MBA et d’un master en relations internationales et a vécu dans au moins dans six pays différents. Il a contribué au célèbre blog économique américain Mish’s Global Economic Trend Analysis.

Traduit par Diane, édité par jj, relu par Literato pour le Saker Francophone

 
  1. Bonne question, que l’on ne pose jamais pour ne pas avoir à y répondre. Je vous suggère d’étudier le rôle du second front de l’Armée Rouge en Mandchourie en 1945 qui a détruit l’Armée japonaise du Guandong, la plus importante de l’empire du Japon, NdT

 

26/11/2015

Une réponse de Poutine après la mort du pilote sur le lieu du drame ?

A vérifier, vidéo extraite de Facebook !

Réponse russe dans le secteur où leur pilote a été massacré !

Un témoin de la réponse de destruction massive de la Russie