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29/12/2014

Les Khazars, des trucos-mongoles, peuple de la steppe converti au Judaïsme

A rapprocher de l'article ci-dessous :

*- Fuite du rapport: Israël reconnaît que les Juifs sont des descendants des Khazars. Le plan secret pour leur migration inverse vers l'Ukraine

Les Khazars, des trucos-mongoles, peuple de la steppe


Mireille Ferreira

En langue persane, la mer Caspienne est nommée mer de Khazar (daryâ-ye khazar – دریای خزر). Sa désignation dans les langues turque et turkmène (Hazar Denizi) a la même signification. Qui sont ces Khazars, peuple depuis longtemps disparu, qui a tant marqué cette région d’Asie au point de laisser son nom à cette mer fermée, considérée comme le plus grand lac du monde (avec une superficie de 370 000 km²) et qui partage ses eaux entre la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran et l’Azerbaïdjan ?

 

Les khazars, alliés de l’empire byzantin

Entre la fondation de sa capitale, Constantinople, en 330, et 1453, date de sa conquête par les Ottomans, l’empire byzantin ne cessa de se défendre contre une multiplicité d’adversaires. Aucun Etat, hors la Chine, ne connut une telle adversité pendant plus de mille ans.

Au VIIe siècle de l’ère chrétienne, l’empire byzantin est attaqué de toutes parts par des hordes nomades venues des steppes de l’Asie septentrionale – Avars et Turcs en particulier, qui convoitent ses richesses et, surtout, par les Perses sassanides, ses voisins, qui convoitent ses terres. Selon la défense classique des empires sédentaires, les Byzantins cherchent des alliés en nouant des alliances avec les nombreuses tribus nomades qui les menacent, les dressant au besoin les unes contre les autres. A cette fin, ces empires leur paient de généreux tributs ou contractent avec eux des mariages pour les tenir tranquilles ou s’assurer une neutralité bienveillante, au moins momentanément.

L’empereur byzantin Héraclius (610-641) convainc les Khazars de le soutenir contre les Perses sassanides. Cette alliance, qui durera de 622 à 627, lui permettra de remporter une victoire décisive contre les Perses en 627, rétablissant son empire dans ses frontières initiales.

Les Khazars, peuplade d’ethnie turque, venue d’Asie centrale [1], avaient fondé dès 582, au nord-est de la mer Noire, un puissant état, la Khazarie, qui s’étendra, à son apogée, dans la deuxième moitié du VIIIe siècle, du delta de la Volga au nord Caucase et du Don aux frontières du Califat abbasside et de l’empire byzantin.

Ils seront à nouveau les alliés de Byzance lorsque les troupes nomades arabes, profitant de l’épuisement des Byzantins et des Sassanides au terme de plusieurs décennies de conflit, auront la volonté de propager le message du Prophète Mohammad, mort en 632 après J.-C. Ils seront aussi à ses côtés lorsque Bulgares, Magyars, Petchenègues, et autres tribus barbares venues d’Asie centrale, menaceront cet empire par des assauts répétés jusqu’au début du XIe siècle. Comme c’était l’usage, l’alliance des deux alliés sera scellée par un mariage, celui de l’empereur Constantin V (741-775) avec Petite Fleur, princesse khazare. Léon, né de cette union, règnera sur l’empire byzantin, de 775 à 780, sous le nom de Léon IV le Khazar.


Le « phénomène khazar », conversion d’un peuple au judaïsme

Peu d’écrits nous sont parvenus sur l’histoire des Khazars. Quelques chroniqueurs arabes et byzantins qui traversèrent le Caucase décrivent d’une manière fragmentaire les us et coutumes du royaume khazar avant sa conversion au judaïsme, qui eut lieu vers l’an 740.

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La source la plus complète est l’échange de correspondances entre le roi khazar Joseph et Hasdai Ibn Shaprut, ministre juif du calife de Cordoue, rédigées entre 954 et 961, soit plus de deux cents ans après la conversion des Khazars, même si la réalité de cette correspondance est contestée par quelques historiens.

Sur le plan politique, le royaume est gouverné par un roi, le Kagan, qui vit quasiment reclus. Les affaires de l’Etat et le commandement de l’armée sont confiés au Kagan Bek qui exerce, dans les faits, le pouvoir, le Kagan ne représentant que le pouvoir religieux. La première capitale de cet empire fut probablement la forteresse de Balandjar dans le piémont septentrional du Caucase. Après les incursions arabes du VIIIe siècle, elle fut transférée à Samandar, sur la rive occidentale de la mer Caspienne, et plus tard à Itil sur l’estuaire de la Volga [2]. L’hégémonie régionale de la Khazarie s’explique par le fait que seul le roi des Khazars possède une armée de métier, comprenant une garde prétorienne qui, en temps de paix, fait régner l’ordre dans la mosaïque des ethnies et qui, en temps de guerre, peut structurer les hordes qui comptent jusqu’à cent mille hommes.

Sur le plan culturel, les arts et métiers sont florissants, même s’il s’agit d’un art d’imitation, proche des modèles perses sassanides. Les bijoux, les fourrures, les étoffes de soie, la vaisselle d’or et d’argent sont admirés au cours des mariages princiers. Certains archéologues hongrois soutiennent que les orfèvres qui travaillaient en Hongrie au Xe siècle étaient en fait des Khazars.

Avant leur conversion, les Khazars s’adonnaient à une forme de chamanisme, telle que pratiquée par leurs voisins de la steppe. C’est le roi khazar Bulan qui décida de cette conversion, l’islam et la chrétienté restant présents dans le royaume, y compris parmi les dignitaires de haut rang. L’adoption du judaïsme - une première dans l’Histoire, de la part d’un peuple n’appartenant pas à l’une des douze tribus d’Israël - peut être interprétée comme une volonté des Khazars d’échapper à l’influence de leurs puissants voisins Byzantins et Arabes. Adopter le christianisme ou l’islam les aurait immédiatement soumis à l’autorité, soit de l’empereur byzantin, soit du calife de Bagdad. Le Kagan n’embrasse pas pour autant une religion dont il ignore le contenu. En fait, depuis plus d’un siècle, les Khazars connaissaient les Juifs et leurs observances par le flot continu des réfugiés qui fuyaient les persécutions religieuses de Byzance ou qui venaient d’Asie mineure conquise par les Arabes.

La fin d’un royaume

Les Khazars s’opposent aux Rhus - Slaves de l’Est à l’époque byzantine - qui, après avoir tenté en vain de prendre Constantinople en 860, ravagent une partie de leurs possessions. Puis, en 965-967, Sviatoslav, Prince de Kiev [3], défait leur royaume. L’empire byzantin a cessé d’apporter son soutien au royaume juif khazar, son ancien allié, car entretemps, Olga, veuve du Prince Igor et mère de Sviatoslav, a embrassé le christianisme. Les Khazars conservent cependant leur indépendance et leur foi judaïque sur un territoire réduit, jusqu’à ce que les redoutables hordes mongoles le détruisent au milieu du XIIIe siècle. Il semble qu’ils soient retournés alors à leurs habitudes premières de pillage et de nomadisme. Ils disparaîtront en tant que peuple en se fondant, selon toute vraisemblance, dans les populations locales. Les rares sources à ce sujet mentionnent plusieurs établissements khazars à la fin du Moyen-âge en Crimée, en Ukraine, en Hongrie, en Pologne et en Lituanie.

Carte de la steppe pontique aux environs de l’an 650

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De fait, à l’aube des temps modernes, c’est en Russie et en Pologne, notamment, que l’on trouvera les plus importantes communautés juives. Une grande partie des juifs d’Europe orientale, les Ashkénazes, seraient d’origine khazare, se distinguant ainsi des migrations séfarades du pourtour méditerranéen.

Marquant bien cette différence, Marek Halter, dans son roman Le Vent des Khazars fait dire au vieux Benjamin, ancien Kagan khazar : "Les enfants d’Israël sont les fils d’Abraham et de Moïse. Ce sont aussi les fils du Livre et de l’Exil. Leur histoire est différente de la nôtre. Ils galopent dans les mots comme nous galopons sur la steppe. Ils savent écouter la sagesse des écrits et nous celle du vent. Ils sont juifs depuis des milliers d’années, mais ils n’ont plus de royaume. Nous avons choisi leur religion depuis moins de deux cents ans, mais nous sommes assez forts et puissants pour que l’empereur de Byzance souhaite être notre ami… Cependant, Juif d’Israël ou Juif du royaume khazar, nous avons foi dans le même Dieu, béni soit Son nom, et nous respectons la même loi."

L’histoire universelle n’a, curieusement, retenu que peu de choses de ce royaume, hormis le nom donné à une mer intérieure. Cependant, il peut être tenu pour certain que, sans la contribution des Khazars à l’histoire mondiale, l’islam et la chrétienté auraient eu une histoire bien différente de ce qu’elle fut. Contenant, pendant plus de cent ans les attaques arabes, les Khazars empêchèrent la conquête musulmane de l’Europe de l’Est. Dans son importante monographie intitulée Histoire khazare, publiée en 1962, l’historien et archéologue russe Mikhaïl Artamonov écrit [4] : « La Khazarie fut le premier état féodal d’Europe orientale à pouvoir se comparer à l’empire byzantin et au califat arabe… C’est grâce aux puissantes attaques khazares, détournant le flot des armées arabes vers le Caucase, que Byzance put se maintenir… ».

 

Sources bibliographiques :
- Chaliand, Gérard, Les Empires nomades de la Mongolie au Danube Ve s. av. J.-C.-XVIe S., Editions Perrin.
- Koestler, Arthur, La Treizième Tribu L’Empire khazar et son héritage, Collection Texto Le goût de l’histoire.
- Halter, Marek, Le vent des Khazars (roman historique), Editions Robert Laffont.

 

Notes

[1Au sens d’origine turco-mongole. Venant probablement de l’Altaï, massif de l’Asie centrale russe, chinoise et mongole, les Khazars parlaient un dialecte turc et avaient une physionomie mongoloïde. Celle de Lénine en serait un des types.

[2Il semble que les vestiges d’Itil, que l’on croyait engloutie par la mer Caspienne, aient été découverts dans le Delta de la Volga. Des fouilles y sont entreprises depuis l’an 2000 par des archéologues russes.

En 1934, l’archéologue soviétique Mikhaïl Artamonov découvrit, dans la région de Rostov sur le Don, les ruines de la forteresse khazare de Sarkel, connue dans les chroniques russes sous le nom de Biélaïa Viéja (le Château blanc). Cet événement provoqua une prise de conscience de l’intérêt historique du kaghanat khazar auprès des scientifiques, l’historiographie officielle de l’URSS considérant, jusqu’à cette date, que la Khazarie était « un petit ةtat semi-nomade à caractère parasitaire », minimisant ainsi sa portée historique et son rôle effectif dans le développement de la culture russe.

[3L’État de Kiev, ou Russie kiévienne, est le premier État des Slaves de l’Est (IXe-XIIe s.) qui se développa sur le cours moyen du Dniepr, autour de la ville de Kiev.

[4Cité par Arthur Koestler dans son ouvrage La treizième tribu – L’Empire Khazar et son héritage.

 

22/12/2014

La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l'archéologie

Quand et pourquoi la Bible a-t-elle été écrite? Que savons-nous des premiers patriarches? Quand le monothéisme est-il apparu? Comment le peuple d'Israël est-il entré en possession de la Terre promise? Jérusalem a-t-elle toujours été le centre de l'ancien Israël ? Pour la première fois, il est possible de répondre à ces questions avec un haut degré de certitude. Car les auteurs, Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, puisent leurs arguments dans les découvertes archéologiques les plus récentes, entreprises en Israël, en Jordanie, en Égypte, au Liban et en Syrie. Loin de sortir désenchanté de cette mise à plat historique du Livre des livres, le lecteur est d'autant plus fasciné par ces nomades et ces agriculteurs d'il y a trois mille ans, qui ont su fabriquer, en des temps de détresse ou de gloire, un récit dont la fécondité n'a cessé d'essaimer au-delà de ce peuple

La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l'archéologie
Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman
Bayard, 432 p., 2002

Couverture La Bible dévoilée

Le texte biblique a été conçu en deux ou trois générations, autour de la fin du VII° siècle av. J.C., dans le petit royaume israélite de Juda, autour de la cour de Jérusalem, avec des intentions théologiques et politiques, dans un climat de peurs et d’espoirs face au puissant voisin égyptien. Sur le plan religieux, ces écrits tendent à fixer l’orthodoxie dans le monothéisme judaïque, en centralisant le culte d’un Dieu unique dans un lieu unique, le Temple de Jérusalem, sous l’autorité d’un descendant de la dynastie de David, premier souverain de la monarchie unifiée de l’histoire d’Israël. Sur le plan politique, la constitution d’une histoire nationale, l’origine glorieuse d’Abraham (« Ur en Chaldée »), la lutte victorieuse contre l’esclavage en Égypte et la conquête par Josué de Canaan (Syrie-Palestine) justifient pleinement les prétentions du roi Josias, dans cette période dramatique de la fin du VII° siècle : l’indépendance par rapport au pharaon Neko II, mais aussi la souveraineté sur l’ancien royaume rival d’Israël, au Nord.

Archéologues, les auteurs confrontent dans l’ouvrage la Bible aux données issues des fouilles et des documents égyptiens et mésopotamiens. Il en ressort que bien des épisodes de la Bible – parmi les plus connus – comme l’errance des Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob), l’esclavage des Hébreux en Égypte, l’Exode sous la conduite de Moïse, l’errance de 40 ans dans le désert du Sinaï, la conquête victorieuse de Canaan par Josué, la monarchie unifiée sous l’autorité du grand David, la splendeur de Jérusalem dotée de son magnifique Temple par Salomon ne correspondent à aucune donnée archéologique ou historique et n’ont tout bonnement pas eu lieu ! Reprenons ces points successivement…

Les royaumes de Juda et d'Israël

Carte tirée de l'Atlas Hachette, Histoire de l'humanité, 1992

En quête des patriarches… Rappelant que la majorité des pionniers de l’archéologie biblique étaient des prêtres ou des théologiens, les auteurs montrent que tous les efforts pour retrouver les traces de la grande migration vers l’ouest d’Abraham, d’Ur à Harân, en Mésopotamie, puis vers Canaan (sa tombe se trouvant, selon la Genèse, à Hébron, dans les actuels territoires palestiniens) se sont révélés vains. « L’archéologie prouve de façon indubitable qu’aucun mouvement subit et massif de population ne s’est produit à cette époque », mouvementque les tenants d’une migration historique de tribus conduite par Abraham et sa famille situent d’ailleurs à des dates contradictoires, selon les découvertes (entre la moitié et la fin du III° millénaire, entre le début et la moitié du II° millénaire, au début de l’âge du Fer (1150-900 av. J.C.).

D’entrée de jeu, les auteurs affirment que le texte de la Genèse a été compilé, à partir de sources plus anciennes, au VII° siècle av. JC, sans qu’il soit possible d’en extraire un compte rendu historique exact. Par exemple, l’histoire des patriarches est remplie de chameaux transportant des marchandises, alors que l’archéologie révèle que le dromadaire n’est couramment utilisé comme bête de somme qu’à partir de l’an 1000 av. J.C., bien après l’existence supposée des patriarches. Avec Abraham, Isaac, Jacob – le père des 12 tribus d’Israël, la Genèse met en scène une ascendance commune à tout le peuple israélite, en insistant sur Juda. Sur son lit de mort, Jacob confie ainsi le droit d’aînesse à son fils Juda, qui donnera son nom à l’un des deux royaumes israélites du Levant, celui du Sud, où se trouve le tombeau, près d’Hébron, des trois patriarches.

L’Exode a-t-il eu lieu ?
Moïse se dressant face au Pharaon, déchaînant contre lui les 10 plaies d’Égypte, la fuite à travers la Mer Rouge, puis les Dix Commandements révélés au premier des Hébreux sur « le mont de Dieu », ces épisodes bibliques sont parmi les plus évocateurs et les plus significatifs de la Bible. Sont-ils pour autant historiques ? Au risque de décevoir leurs lecteurs, les auteurs affirment : « Nous n’avons pas la moindre trace, pas un seul mot, mentionnant la présence d’Israélites en Égypte : pas une seule inscription monumentale sur les murs des temples, pas une seule inscription funéraire, pas un seul papyrus. L’absence d’Israël est totale – que ce soit comme ennemi potentiel de l’Égypte, comme ami, ou comme peuple asservi. »

 

A l’époque supposée de l’Exode, au XIII° siècle av. J.C., l’Égypte de Ramsès II est une puissance considérable, qui contrôle parfaitement les cités-États de Canaan. Des forteresses égyptiennes balisent la frontière, d’autres sont bâties en Canaan. Pour Finkelstein et Silberman, il est inimaginable qu’une foule d’esclaves hébreux aient pu fuir vers le désert et la Mer Rouge sans rencontrer les troupes égyptiennes, sans qu’il en reste trace dans les archives étatiques. Or, la plus ancienne mention des Hébreux est une stèle commémorant, à la fin du XIII° siècle av. J.C., la victoire du pharaon Merneptah sur le peuple d’Israël, mais en Canaan-même. Même absence de vestiges archéologiques dans le Sinaï, où les compagnons de Moïse ont, selon la Bible, erré pendant 40 ans.


Toutefois, pour n’être pas exacte d’un point de vue historique, la Bible, dans sa description de l’Exode, n’est pas pour autant une fiction littéraire : les toponymes (les noms de lieu) en Égypte, dans le Sinaï ou à Canaan, désignent bien des territoires historiques, mais plus proches là encore du VII° siècle av. J.C. que de l’époque présumée de l’Exode. (Ce dernier fait peut-être allusion à l’expulsion d’Égypte, bien réelle celle-là, des Hyksos, qui étaient eux-mêmes des Cananéens). Dès lors, ce récit d’un affrontement victorieux entre Pharaon et Moïse a pu devenir une saga nationale, une toile de fond mythique et encourageante alors qu’au VII° siècle av. J.C., la renaissance de l’Égypte menace les ambitions du roi de Juda, Josias.

L’origine des Israélites…
Selon le texte biblique, Moïse confie la conquête de la Terre promise, Canaan, à son lieutenant Josué. Aidé par Dieu, Josué multiplie les victoires, comme à Jéricho, les murailles s’effondrant sous les trompettes de guerre. Là encore, la réalité archéologique contredit le Livre de Josué. Par exemple, les cités de Canaan n’étaient pas fortifiées ; aucune muraille ne pouvait donc s’écrouler… Surtout, l’idée même d’une invasion de Canaan par les Hébreux venus d’Égypte est contestée par nos auteurs. Pour eux, les Hébreux sont en fait des peuplades indigènes de Canaan, qui ont développé progressivement une identité ethnique israélite. Loin d’être de lointains immigrés, loin d’avoir violemment conquis le pays, les Hébreux sont donc surtout des pasteurs, des éleveurs de Canaan, dont le mode de vie s’est modifié au point de les distinguer des autres peuples autochtones, par exemple par leurs habitudes alimentaires (l’interdiction de consommer du porc). Aux alentours de 1200 av. J.C., lors d’une crise très grave de la société cananéenne du littoral, ils ont colonisé les hautes terres de Judée et les montagnes de Samarie, habitant des villages non fortifiés très rustiques.

Un royaume hébreu sous l’autorité de David et Salomon…
A l’époque présumée du premier grand souverain hébreu, David, vers l’an 1000 av. J.C., cette société israélite est encore peu développée, très peu peuplée, et n’a certainement pas la dimension d’une cité-État alphabétisée, capable d’encadrer de grands travaux sous le contrôle d’une bureaucratie de fonctionnaires. « Les fouilles entreprises à Jérusalem n’ont apporté aucune preuve de la grandeur de la cité à l’époque de David et de Salomon », écrivent nos auteurs, qui enfoncent le clou à propos du fameux Temple bâti par Salomon : « Les fouilles entreprises à Jérusalem, autour et sur la colline du Temple, au cours du XIX° siècle et au débit du XX° siècle, n’ont pas permis d’identifier ne serait-ce qu’une trace du Temple de Salomon et de son Palais ». Dans une Jérusalem qui ressemble plus à un village de montagne qu’à une capitale prestigieuse, David et Salomon ont certes existé, mais leur mémoire a surtout servi à construire le mythe d’un seul peuple puissant, d'une monarchie israélite unifiée sous la légitime dynastie davidienne. La réalité, telle qu’elle est rapportée par nos auteurs, est toute différente…


Deux royaumes israélites pendant toute l’histoire juive… En se fondant là encore sur leurs investigations archéologiques, Finkelstein et Silberman introduisent – contre le mythe d’une monarchie unifiée originelle - l’idée neuve de l’existence originelle et durable de deux entités israélites, deux sociétés distinctes, au Sud et au Nord des hautes terres, dont les rivalités et le destin historique ont commandé l’écriture de la Bible. Au Sud, le royaume de Juda, plus pauvre, moins peuplé, gouverné depuis Jérusalem par les héritiers de David. D’ailleurs, le Dieu d’Israël, dans les territoires du Sud, est appelé YHWH (que l’on prononce Yahvé). Au Nord, c’est le royaume d’Israël, beaucoup plus prospère, plus peuplé, plus influent, dont la capitale, Samarie, est un grand centre administratif, doté d’un palais et de son propre temple pour honorer El, ou Elohim.

Un nouveau monothéisme…Tout le propos du Livre des Rois est de montrer que seul le royaume du Sud, dans sa légitimité davidienne, a vocation à gouverner l’ensemble des territoires israélites, à partir d’un culte centralisé dans le Temple de Jérusalem. Bien que plus influent, avec de puissantes cités comme Samarie ou Megiddo, le royaume nordiste d’Israël, selon le texte biblique, était voué à la destruction du fait de l’incroyance de ses souverains et de la composition multiethnique de sa population : en 720 av. J.C., les Assyriens détruisent le royaume de Samarie et annexent la contrée. « Le royaume de Juda se retrouva soudain seul, cerné par un monde non israélite. Le royaume ressentit alors le besoin impérieux de posséder un document écrit qui le définît et le motivât. Ce texte, c’est le noyau historique de la Bible, compilé à Jérusalem au cours du VII° siècle av. J.C. »
La destruction du royaume d’Israël est l’occasion de proférer l’exigence, pour tous les Israélites, d’un monothéisme radical – celui du Deutéronome, le cinquième Livre de la Torah (le Pentateuque), qui prescrit l’observance des fêtes nationales (la Pâque, les Tabernacles), l’interdiction des « mariages mixtes », la protection des faibles et des indigents. Jusqu’à cette époque, bien des cultes, celui de divinités domestiques, du soleil, de la lune et des étoiles, de Baal ou d’Asherah (« épouse » de Dieu…) cohabitaient avec celui de YHWH, au sein même du Temple, mais aussi dans des sanctuaires de campagne ! En même temps, l’héritier de David, le roi Josias, est présenté comme un véritable messie, chargé de restaurer la monarchie unifiée et l’autorité davidienne sur tous les Israélites, alors même que les Assyriens se retiraient des provinces du Nord.

Des rois aux prêtres… En 609 av. J.C., le roi Josias est tué par les troupes du pharaon Neko II. Mais ce sont les Babyloniens de Nabuchodonosor qui ravagent le royaume de Juda, incendient Jérusalem et détruisent le Temple en 586 av. J.C. (les fouilles archéologiques ont restitué pointes de flèches et traces d’incendie). Une partie des Israélites, faible selon nos auteurs, l’élite surtout, est déportée à Babylone. Cet exil, relativement court dans le temps puisque les Perses[1] de Cyrus détruisent l’empire babylonien en 534, est essentiel dans la mise en forme finale du Pentateuque. L’éloignement d’Israël réactive le souvenir de l’Exode. Le destin prestigieux d’Abraham choisi par Dieu pour offrir une Terre prospère à sa nation est un message d’espoir, tout comme le souci de bien marquer la séparation entre le peuple juif et ses voisins. Enfin, la reconstruction du Temple (qui inaugure la période dite du Second Temple) permet la conservation de l’identité israélite autour des prêtres, dont l’importance s’est réaffirmée pendant l’exil. En effet, les territoires israélites ne sont plus gouvernés par les descendants de David, la monarchie est hors-jeu : après les Perses viennent les Grecs d’Alexandre, puis ses généraux, puis les Romains (avec un certain Ponce Pilate), les Byzantins, les Arabes… Mais l’épopée biblique est devenue suffisamment cohérente pour permettre la survie identitaire du peuple juif, et son prolongement dans le christianisme.

 [1] Le royaume de Juda devient alors la province perse de Yehoud (en araméen). Les Judéens deviennent alors les Yehoudim, les Juifs…

21/12/2014

Sur la Terre des Géants

 

Sur la Terre des Géants

Présence extraterrestre dans la Bible

 

 

Présence extraterrestre dans la Bible

Le « secret » d’Hanoucca. La laïcité invoquée pour laisser la place au satanisme !

Hanoucca contre les crèches de la nativité : quand la haine du Christ se trouve derrière la suppression des célébrations de Noël pour être remplacées par les traditions Talmudiques  ! Voilà ce que le Vatican promeut en nous lavant le cerveau quand il nous parle de civilisation Judéo/Chrétienne et qu'il est le gardien de la foi hébraïque en ayant conservé l'ancien testament de la Bible qui n'est autre que la Torah améliorée extraite des écrits de la création sumérienne ! Une preuve de plus que nous avons affaire à des religions inventées de toutes pièces par les reptiliens. 

*- Paris : un chandelier à sept branches à la place de la crèche de Noël !

Article du même auteur Juif, Henry Makow qui a écrit la trilogie sur les Illuminati.

Le « secret » d’Hanoucca

Publié par henrymakow le

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Dans le Judaïsme, la Menorah Hanoucca est le symbole de la position suprême occupée par le peuple du Talmud aux yeux de Dieu.

 

Le 17 décembre est le premier jour d’Hanoucca. D’après Michael Hoffman, le « secret » d’Hanoucca est que cette fête commémore le « ravissement divin » à l’égard du peuple Juif. La mégalomanie juive et la haine du Christ se trouvent derrière la suppression des célébrations de Noël.

 

Hanoucca est une période de fête s’étalant sur huit jours et célébrant la re-consécration du Temple Sacré à Jérusalem au cours de la révolte Maccabéenne du 2ème siècle Av-J.C. Typiquement, des bougies à l’huile durant un ou deux jours brûlent pendant huit jours, un signe de faveur divine symbolisée par l’illumination de la Menorah.

 

Par Michael Hoffman (Abrégé par Henry Makow)

Qu’est-ce qu’Hanoucca ?

Hanoucca est un congé Talmudique célébré de manière superficielle dans l’état Israélien ainsi qu’aux États-Unis de plus en plus dans un esprit de compétition avec Nöel, de manière à affirmer symboliquement la suprématie de Klal Yisroel (le peuple Judaïque) sur le reste de l’humanité.

Le secret d’Hanoucca fut révélé par le rabbin Levi Isaac ben Meir de Berdichev (renommé le « Levi de Kedushat » d’après son traité éponyme.), une éminente autorité halachique (légale). Le rabbin Meir révéla un secret qui n’est connu que de quelques-uns : le fait d’allumer la menorah d’Hanoucca ne commémore pas la victoire des Maccabées bibliques.

 

La doctrine traditionnelle du Hazal (c’est-à-dire le collège de « sages » du Talmud) concernant Hanoucca indique qu’il s’agit d’une commémoration du « ravissement divin » à l’égard du peuple Juif, d’eux et de leur célébration vaniteuse.

 

La signification cachée d’Hanoucca est que « Dieu » est censé avoir fourni huit jours ininterrompus d’huile, non comme un moyen de faciliter une victoire, ni de garantir l’accomplissement d’un devoir sacré, mais plutôt comme un signe (halacha osah mitzvah), de Son adoration continuelle du peuple Juif, que nous sommes tous supposé imiter, tel que nous le faisons en réalité, lorsque nous permettons à une menorah d’être érigée là une scène de la nativité est bannie.

 

Hanoucca

 

Hanoucca est l’arme principale du Talmudisme, après « l’Holocauste », pour injecter la religion du Talmud au sein de la vie civile de notre nation au cours du mois de décembre, en une période où la Chrétienté et ses symboles, tels que les crèches, sont de plus en plus marginalisés ou complètement bannis de l’espace public, en faveur de l’illumination des menorah, le père noël, et le bruit des caisses enregistreuses et des machines à carte de crédit. Plus sont abaissés Jésus, Marie et Joseph au cours de cette période de Noël, plus la menorah et l’autocongratulation Judaïque qu’elle représente, sont portés au pinacle.

 

Dans la religion du Judaïsme, la menorah d’Hanoucca est le symbole de la position suprême prétendument occupé par le peuple Talmudique aux yeux de Dieu.

 

La menorah d’Hanoucca n’est pas un symbole biblique. Hanoucca est une tradition Talmudique créée par l’homme pour son autocélébration idolâtre. Elle ne représente pas la victoire des Maccabées sur les païens, mais la mémoire sélective des rabbins à l’égard de l’histoire.

 

Hanoucca est la perpétuation de la vanité raciale et religieuse ténébreuse des rabbins Juifs sionistes, déguisée en congé lumineux pour tous, et en tant que telle, n’est rien d’autre qu’une sorte de résumé et de somme de l’étrange dieu d’autoadoration qui est l’idole centrale des sectateurs du Judaïsme Orthodoxe et de la violation centrale du Premier Commandement de l’Exode 20:3 לא יהיה־לך אלהים אחרים על־פני.

 

NOËL

 

Noël est une période problématique pour les rabbins Orthodoxes et leurs adeptes, car elle célèbre la naissance du Jésus qu’ils haïssent. Le terme rabbinique pour la veillée de Noël est Nittel Nacht, une nuit qu’ils considèrent comme maudite.

 

Il existe une tradition rabbinique de s’abstenir de relations conjugales lors de Nittel Nacht. D’après Baal Shem Tov, le fondateur du Judaïsme Hassidique, concevoir un enfant lors de Nittel Nacht résultera en la naissance d’un apostat ou d’un proxénète.

 

La coutume rabbinique la plus répandue lors de la veille de Noël est de s’abstenir de l’étude de la « Torah » (Talmud). Il y existe un risque que l’étude du Talmud puisse involontairement servir l’âme de Jésus, en accord avec un enseignement selon lequel l’étude du Talmud accorde le repos de l’âme de tous les méchants.

 

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S’abstenir d’étudier le Talmud lors de Nittel Nacht sert aussi à célébrer une sorte de deuil, en rapport avec la croyance rabbinique que Jésus était « un faux Messie qui a trompé Israël, vénéré une brique, pratiquait la magie qu’il avait apprise en Egypte et fut conçu par une prostitué en période de niddah (menstruation). »

 

Il existe une coutume Talmudique de manger de l’ail lors de Nittel Nacht. La raison en est que l’odeur de l’ail est censée repoussé l’âme démoniaque de Jésus, qui ère la veille de Noël comme celle du partenaire mort de Scroodge, Marley (cf. le texte rabbinique de Nitei Gavriel Minhagei Nittel). Une autre coutume rabbinique répandue du Judaïsme Orthodoxe est de fabriquer du papier toilette la veille de Noël, une pratique populaire parmi les Juifs Hassidiques du Chiddushei Harim. (cf. Reiach Hasade 1:17)

 

Comparez ces moqueries grotesques de Nittel Nacht avec l’histoire merveilleuse de la Sainte Famille à Bethlehem – la Vierge radieuse et son enfant, d’humbles berges, et des anges annonçant la bonne nouvelle de la paix sur terre pour les hommes de bonne volonté. Franchement, il n’y a pas de comparaison entre le Judaïsme Talmudique et le Christianisme véritable, et ceux qui tentent d’affirmer que la Chrétienté puisse partager des similarités œcuméniques avec la religion du Talmud, sont encore plus égarés que les pratiquants avilis des rites de Nittel Nacht.

 

En 2014, Nittel Nacht n’est pas célébré parce que le 24 décembre tombe la dernière nuit d’Hanoucca. Ainsi, Hanoucca sera célébré à la place des habituels blasphèmes de Nittel Nacht.