Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/10/2015

Tunisie : Et si la chute de Ben Ali était un objectif pour détruire la Libye ?

Et qui l'on retrouve encore dans la combine criminelle, outre SARKOZY ?

L'autre faiseur de guerres : BHL !

Voir aussi :

Enfin, la vérité sur le printemps arabe, Tunisie, Libye, Qatar/Sarkozy (Vidéo)

Tunisie : Et si la chute de Ben Ali était un objectif pour détruire la Libye ?

3 Février 2013

Enfin, la vérité sur le printemps arabe. Ce document vidéo de « Spécial Investigation », diffusé sur Canal Plus, est d’une importance capitale pour ceux qui n’ont pas encore compris les "révolutions" arabes. On se demande alors si la Tunisie n’était pas la victime collatérale d’un plan néocolonialiste beaucoup plus large. Pour se faire sa propre opinion, T.S. ne s’est pas contentée de regarder cette vidéo, mais elle a été à la rencontre des principales personnalités que les journalistes de Canal Plus ont interviewé. Voici les conclusions de notre propre investigation.

 

Comme on le constate dans cette vidéo, les reporters de « Spécial Investigation » commencent par la révélation d’un accord, fin 2008, entre la North Global Oil And Gas Compagny –dont le patron est Ziad Takieddine, agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l’exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l’une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d’exploitation pour un montant de 140 millions de dollars.

Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye
  

Mais dès 2009, le Qatar s’ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. Autrement dit, ce que cet émirat s’est vu refuser par Kadhafi, il va essayer de l’obtenir par « l’ami » Sarkozy, via le groupe Total. Avec ses pratiques mafieuses et faisant intervenir ses réseaux d'influence et de corruption, le Qatar va réussir à racheter à Total une partie des droits d’exploitation du gisement libyen NC7. Furieux en l’apprenant, Kadhafi menace de rompre tout accord avec Total. C’est à partir de ce moment-là que Sarkozy, sous l’influence pernicieuse de son bien généreux ami cheikh Hamad, va penser à la déstabilisation du colonel Kadhafi, comme au bon vieux temps des « révolutions » et des coups d’Etat en Afrique. La France sarkozienne venait justement de réussir son intervention « humanitaire » en Côte d’Ivoire, pour déloger Laurent Gbagbo et imposer Ouattara. Selon Ziad Takieddine, « C’est l’émir du Qatar qui a poussé Sarkozy à faire la guerre contre la Libye ».

Des spécialistes confirment la thèse de la guerre par procuration

En septembre 2010, à cause du Qatar, les négociations entre la France et la Libye sont au point mort. C’est à partir de ce mois que dans le secret total, l’équipe de Sarkozy va mettre au point le plan d’invasion de la Libye, avec la collaboration de la Grande Bretagne et du Qatar. En novembre 2010, le site internet de l’Armée de l’air française annonce l’organisation conjointe avec l’armée anglaise de manœuvres militaires. Non de code de l’opération : « Southern Mistral 11 ». On y annonce même que l’opération réelle sera déclenchée entre le 21 et 25 mars 2011. Michel Collon, spécialiste de relations internationales, confirme la thèse de la guerre préparée d’avance avec le Qatar pour le contrôle du pétrole et du gaz libyens. Idem pour Alain Chouet et Yves Bonnet, l’ancien patron de la DST. Egalement pour le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre, qui confirme plus ou moins cette thèse. Quant à Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, il déclare que « La proximité entre la France et le Qatar dans cette opération militaire doit interroger. Je me pose aujourd’hui la question : est-ce qu’il n’y a pas eu imposture politique en France et ailleurs pour mener une guerre en Libye, qui est un eldorado énergétique ? »

BHL, chargé de vendre aux médias une guerre humanitaire

C’est le 5 mars 2011 que le philosophe à la chemise ouverte jusqu’au nombril lance son appel très émouvant sur TF1 et en direct de Benghazi. Le mythe d’un bain de sang à Benghazi venait de naître. Toutes les télévisions et tous les journaux reprennent et relayent cet appel du cœur d’un philosophe qui a consacré toute sa vie à la défense des droits de l’homme…particulièrement dans les pays qui sont dans la ligne de mire américaine ! Le 19 mars 2011, Nicolas Sarkozy ment aux Français et déclare : « Nous intervenons en Libye pour permettre au euple libyen de choisir lui-même son destin ». Selon Patrick Haimzadeh, spécialiste du monde arabe, « La belle histoire qu’on nous a servie, c’est effectivement qu’on a sauvé Benghazi d’un bain de sang. Moi, j’en doute…Ce mythe du sauvetage de Benghazi est important parce qu’il a constitué le déclencheur de cette intervention ». Contrairement donc à ce que beaucoup ont cru, ce n’est pas BHL qui a convaincu Sarkozy de partir en croisade contre le peuple libyen, mais son ami intime, Hamad Ben Khalifa al-Thani. Sarkozy, a-t-il agi par raison d’Etat et dans l’intérêt du peuple français ? On serait tenté de le croire après l’annonce que le CNL –ce ramassis de traitres et de mercenaires à la solde du Qatar- a accordé 35% du pétrole libyen à la France. Ce serait le cas si les Français payaient moins cher à la pompe le pétrole pour leurs véhicules, et si Total réduisait le nombre des chômeurs en France (6 millions). Mais on devine à qui tout cet argent devait profiter !
       
Ben Ali aurait-il payé le prix de sa loyauté à Kadhafi ?

Pour nous Tunisiens, le plus important à savoir est la relation de cause à effet entre la déstabilisation de la Tunisie et l’invasion de la Libye. Et si la « révolution du jasmin » n’était qu’un prétexte pour mettre à exécution le plan de guerre contre la Jamahiriya libyenne ? A plusieurs reprises, T.S. a fait allusion à une telle hypothèse mais, sans preuves, on ne pouvait pas aller plus loin. A la lumière de ce document de Canal Plus, et avec les témoignages recueillis auprès de français et de tunisiens, on peut affirmer aujourd’hui que la Tunisie a été déstabilisée parce que Ben Ali a refusé d’être le complice de Sarkozy et de Hamad dans la guerre contre la Libye. Plus grave encore, il aurait vendu la mèche à Kadhafi et à Bouteflika. Ce qui est dans tous les cas facilement vérifiable, c’est qu’en septembre et octobre 2010, des émissaires de Doha et de Paris se sont rendus à Tunis. Or, d’après le document de Canal Plus, c’est en septembre 2010 que Sarkozy a pris la décision de détruire le régime de Kadhafi !

Dans sa dernière interview à T.S., Ben Ali a parlé d’un pays occidental ami qui a trahi la Tunisie. Et si ce pays n’était pas les Etats-Unis mais la France ? Et si l'affaire MIchèle-Alliot Marie n'était qu'une manoeuvre pour montrer le contraire de ce que faisait la France en Tunisie (!), et un piège tendu à une candidate potentielle aux élections présidentielles? Quel rôle a joué Marwane Mabrouk dans ces événements? Et si le discours de soutien de Kadhafi à Ben Ali, le 16 janvier 2011 et avant cette date, n’était pas une reconnaissance vis-à-vis de celui qui l’aurait informé du complot qui se tramait contre la Libye ? Et le rôle des Américains dans tout cela ? Autant d’interrogations auxquelles il va falloir un jour répondre. Seule certitude pour nous : sans le coup d’Etat du 14 janvier 2011, jamais le Sud tunisien n’aurait été transformé, de février à août 2011, en base arrière pour acheminer armes, véhicules et instructeurs militaires français et anglais vers Tripoli.
Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli 
 

Enfin, la vérité sur le printemps arabe, Tunisie, Libye, Qatar/Sarkozy (Vidéo)

Kadhafi, un dictateur ? Ou Sarkozy et le Qatar, des criminels ?

Voilà comment les criminels changent les donnes mondiales pour leurs propres intérêts et ceux des promoteurs du Nouvel Ordre Mondial !

Enfin, la vérité sur le printemps arabe (Vidéo)

qatarelysee

 

Et si la chute de la Tunisie était un objectif pour détruire la Libye ?


Ce document vidéo de Canal Plus (Spécial Investigation) est d’une importance capitale pour ceux qui n’ont pas encore compris les « révolutions » arabes. On se demande alors si la Tunisie n’était pas la victime collatérale d’un plan néocolonialiste beaucoup plus large.

Fin 2008, un accord entre la North Global Oil And Gas Compagny – dont le patron est Ziad Takieddine , agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l’exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l’une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d’exploitation pour un montant de 140 millions de dollars.

Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye

Mais dès 2009, le Qatar s’ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. Autrement dit, ce que cet émirat s’est vu refuser par Kadhafi, il va essayer de l’obtenir par « l’ami » Sarkozy, via le groupe Total. Avec ses pratiques mafieuses et faisant intervenir ses réseaux d’influence et de corruption, le Qatar va réussir à racheter à Total une partie des droits d’exploitation du gisement libyen NC7. Furieux en l’apprenant, Kadhafi menace de rompre tout accord avec Total. C’est à partir de ce moment-là que Sarkozy, sous l’influence pernicieuse de son bien généreux ami cheikh Hamad, va penser à la déstabilisation du colonel Kadhafi, comme au bon vieux temps des « révolutions » et des coups d’Etat en Afrique. La France sarkozienne venait justement de réussir son intervention « humanitaire » en Côte d’Ivoire, pour déloger Laurent Gbagbo et imposer Ouattara. Selon Ziad Takieddine, « C’est l’émir du Qatar qui a poussé Sarkozy à faire la guerre contre la Libye ».

Par Tunisie-secret




 

17/10/2015

La guerre ravage le patrimoine du Yémen (Vidéo)

De partout où passent tous ces criminels, il faut qu'ils détruisent le patrimoine de l'Humanité, son histoire et ses origines ! 

La guerre ravage le patrimoine yéménite. Plus de trente sites historiques ont été en partie détruits ou réduits en poussière.

 

Al-Qaida dans la péninsule Arabique et les milices houthistes sont à l’origine de ces ravages mais la coalition militaire saoudienne serait responsable de la majeure partie des destructions.

yemen-and-others.jpg


 

Yémen : Les stocks d'armes y compris chimiques d'Israël anéantis en Arabie

Les yéménites ont détruit des stocks d'armes d'origine israélienne dont des armes chimiques en s'attaquant à la base aérienne "khamis Machit" en Arabie, faisant 300 morts parmi les militaires.

Vous remarquerez dans la vidéo en bas de l'article que la coalition militaire saoudienne a détruit une bonne partie du patrimoine Yéménite et que plus de trente sites historiques ont été en partie détruits ou réduits en poussière.

Voilà comment on détruit la mémoire des hommes et leurs origines !

 

Les stocks d’armes d’Israël anéantis en Arabie

Oct 16, 2015 14:07 UTC

http://media.ws.irib.ir/image/4bhecff0fe3cf8hjr_800C450.jpg

IRIB- Le Porte-parole des forces armées yéménites a fait part du bombardement des armes que le régime sioniste a envoyées en Arabie.

Lors de l’attaque au missile menée par l’armée yéménite contre la base Khamis Macheit de l’Arabie, les stocks d’armes envoyés par le régime sioniste ont été pris pour cible, a annoncé le général Charaf Loqman.


« Les agresseurs ont subi de lourds dégâts », a-t-il ajouté.

« De lourds dégâts ont été infligés aux agresseurs, aux armes et aux équipements envoyés vers les bases al-Wadiya et Toufal. Les agresseurs sont actuellement encerclés », a affirmé Charaf Loqman.

 

Assir: 300 militaires saoudiens tués ou blessés

Oct 16, 2015 16:31 UTC

Info

IRIB-quelques 66 officiers et militaires saoudiens ont été tués au cours de l'attaque menée contre la base aérienne "khamis Machit". Un missile scud a été tiré jeudi contre cette base qui selon le porte parole de l'armée yéménite aurait récemment reçu des convois de missiles, d'armes chimiques israéliens.  Des hélicoptères Apache auraient également été stockés dans cette base. Le bilan des blessés dans les rangs des militaires saoudiens s' élève à 300 personnes. 

 

Assir : une base aérienne, frappée, des officiers saoudiens, tués

Les missiles

Les missiles "Scud" des forces yéménites continuent de tomber sur les bases saoudiennes...

IRIB- En représailles à la poursuite des bombardements sauvages des zones d'habitation, Ansarallah a tiré  un missile "Scud", en direction d'une base aérienne, dans le Sud de l'Arabie saoudite. Les chasseurs saoudiens ont bombardé les positions des Yéménites, sur les monts de Nafam, à l'Est du Yémen.

Ces raids ont provoqué des explosions en cascades, qui s' entendaient, dans la capitale. Le tir du missile scud contre une base aérienne saoudienne a eu lieu, ce vendredi. Il s'agit de la base Al-Malik Khaled, située à Khamis Machit, dans la province d'Assir. Ansarallah a procédé, à plusieurs reprises, au tir de missiles "Scud" contre les points stratégiques d'Assir et de Jizan. Avant le tir de ce missile, le porte-parole des forces yéménites avaient demandé aux habitants d'Abha, non loin de cette base aérienne, d'évacuer les zones proches de cette base.

La guerre ravage le patrimoine yéménite. Plus de trente sites historiques ont été en partie détruits ou réduits en poussière.

Al-Qaida dans la péninsule Arabique et les milices houthistes sont à l’origine de ces ravages mais la coalition militaire saoudienne serait responsable de la majeure partie des destructions.



 

09/10/2015

Washington divisé sur la débâcle syrienne, par Patrick Martin

Quand les intrigues du Gouvernement US/NAZI se dévoilent devant nos yeux, grâce à Poutine !

Voir aussi : McCain: les USA doivent frapper les troupes d'Assad en réponse aux raids russes

De son côté la Russie se positionne quant à la durée de ses interventions en Syrie.

Le Kremlin dévoile la durée des raids russes en Syrie
La durée de l'opération aérienne russe en Syrie dépend entièrement de la progression des troupes de Bachar el-Assad engagées dans la lutte contre les terroristes de l'Etat islamique.

Et là, les USA vont continuer à financer des groupes terroristes dans un centre de formation en Turquie près de la Frontière Syrienne, bien évidemment.

Syrie: Obama annoncera des changements dans l'entraînement des rebelles
Les camps d'entraînement ouverts dans différents pays arabes à l'intention des opposants syriens "modérés" seront bientôt fermés pour faire place à un modeste centre de formation en Turquie.

Washington divisé sur la débâcle syrienne, par Patrick Martin

Oct 08, 2015 05:12 UTC

Obama, dans le collimateur des Républicains et des va-t-en guerre

 

IRIB- La virulence des récriminations entre l’administration Obama et ses opposants républicains du Congrès, celles, au sein des deux Partis démocrate et républicain, et dans l’appareil militaire et du renseignement lui-même, est la marque d’une débâcle, en train de s’intensifier, pour l’impérialisme américain.

La dernière volée de critiques a été déclenchée, à Washington, par une déclaration, jeudi, de l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, favorite pour l’investiture démocrate, à l’élection présidentielle de 2016, qu’elle favorisait l’imposition d’une «zone d’exclusion aérienne», pour protéger les forces islamistes luttant contre le gouvernement Assad et soutenues par les États-Unis.

Clinton a fait sa déclaration, le lendemain des premières frappes aériennes russes, depuis la base, nouvellement, créée, près de la ville portuaire de Lattaquié, un bastion d’Assad.

Le Président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré que ces frappes visaient à détruire l’État islamique, (EI), et d’autres groupes fondamentalistes islamiques, qu’il avait traités de «terroristes», selon l’usage instauré par le gouvernement américain, sous George W. Bush, et repris, ensuite, par Obama.

Parmi ceux ciblés par les bombes russes, il y a, à la fois, l’EI, et les différents groupes islamistes, qui ont reçu des armes et d’autres aides américaines, soit, directement, de la CIA, soit d’alliés des États-Unis, comme l’Arabie saoudite et le Qatar.

Parmi ces derniers, il y a le Front Al-Nosra, un groupe puissant, affilié à Al-Qaïda, et qui fait partie du front militaire «rebelle» luttant contre Assad et soutenu par les États-Unis.

Clinton avait soutenu une intervention américaine plus agressive, dans la phase initiale de la guerre civile syrienne, en 2011-2012, mais cela avait été rejeté par Obama.

Jeudi, elle a déclaré, à Boston, que si elle était restée à la tête du Département d’État, «Personnellement, j’aurais maintenant préconisé une zone d’exclusion aérienne et des corridors humanitaires, pour tenter d’arrêter le carnage au sol et depuis l’air».

L’intervention militaire russe donne, cependant, une autre dimension à une telle politique. Une «zone d’exclusion aérienne» devrait être imposée, non seulement, contre ce qui reste de l’armée de l’air d’Assad, mais aussi, contre la Russie, une puissance militaire de pointe, qui a stationné des armes anti_aériennes sophistiquées autour de sa nouvelle base syrienne.

Une telle opération comporterait le risque d’un affrontement militaire immédiat entre les deux puissances nucléaires que sont la Russie et les États-Unis.

Obama a, publiquement, rejeté le conseil de Clinton, lors de sa conférence de presse, vendredi, après avoir, d’abord, dénoncé ce qu’il a appelé «les idées boiteuses» et «le tas de charabia» des critiques, au Congrès, de la politique américaine, en Syrie.

Interrogé pour savoir s’il incluait Clinton, dans les idées «boiteuses», il a dit que non, mais a déclaré qu’il ne soutenait pas une «zone d’exclusion aérienne» ou toute autre action militaire, qui ferait escalader le conflit. «On ne va pas faire de la Syrie une guerre, par procuration, entre les États-Unis et la Russie. Ce serait une mauvaise stratégie de notre part», a dit Obama.

Dans le même temps, il a réitéré l’objectif de l’administration de chasser le régime d’Assad du pouvoir, laissant tomber le prétexte que l’EI est la cible principale de l’intervention américaine.

Clinton n’a fait que s’associer au tambour croissant venant de nombreux Démocrates et de la plupart des Républicains, au Congrès, en faveur d’une escalade, en Syrie.

Une récente audition, devant la Commission des services armés du Sénat, avait vu l’ancien directeur de la CIA et l’ancien commandant, en Irak et en Afghanistan, David Petraeus, recommander un ultimatum à Assad, pour qu’il arrête d’utiliser des «bombes barils», armes rudimentaires beaucoup plus faibles que les bombes énormes, lancées, chaque jour, par l’aviation américaine, en Syrie, et la mise en œuvre d’une zone d’exclusion aérienne, si Assad refusait.

Plusieurs membres démocrates de la commission ont déclaré leur soutien à une zone d’exclusion aérienne, y compris, le sénateur de Virginie, Tim Kaine, ancien chef du Comité national démocrate, et le sénateur indépendant du Maine, Angus King, qui travaille avec les Démocrates.

Le sénateur de l’Illinois, Richard Durbin, dirigeant de la minorité, a, également, soutenu une zone d’exclusion aérienne. Encouragés par ce tournant des Démocrates, des Républicains, dirigeants du Sénat, ont intensifié leurs attaques de la Maison-Blanche.

Le président de la Commission sénatoriale des relations étrangères, Bob Corker, a annoncé qu’il convoquerait le secrétaire d’État, John Kerry, pour témoigner, la semaine prochaine, sur la réponse américaine à l’intervention russe, en Syrie.

Il a dit à MSNBC, «En l’absence de leadership de l’Administration Obama, Poutine continue de faire ce qu’il souhaite, sans crainte de réaction, de la part des États-Unis, et, maintenant, la Russie lance des frappes aériennes, qui exacerbent la crise humanitaire».

Le plus important partisan de la guerre, au Sénat, le Président du Comité des services armés, John McCain, a déclaré, dimanche, que les États-Unis étaient, déjà, engagés, dans une guerre, par procuration, avec la Russie, en Syrie, en dépit du désaveu d’une telle politique, de la part d’Obama.

Le Président russe, Vladimir Poutine, «a traité les États-Unis avec dédain et mépris», a fulminé l’ex-candidat présidentiel républicain, dans une apparition, à l’émission de CNN «l’État de l’Union».

Poutine lançait des frappes aériennes et «il pénétrait, au Moyen-Orient, comme la Russie ne l’avait pas fait, depuis qu’Anwar Sadat l’a expulsée, en 1973», a déclaré McCain. McCain a été contredit, cependant, par celui qui mène, dans les sondages, pour l’investiture présidentielle républicaine 2016, le milliardaire Donald Trump.

Celui-ci est apparu, dans plusieurs émissions du dimanche matin, et a appelé à une politique de non-intervention, en Syrie. "Il était dans l’intérêt des États-Unis, a-t-il dit, de laisser les combattants, en Syrie, s’entretuer". «Laissez l’EI et la Syrie combattre», a-t-il dit, «et laissez la Russie prendre soin de l’EI».

L’administration Obama poursuit les intérêts de l’impérialisme américain, dans la région, de façon tout aussi féroce que ses critiques, mais avec d’autres tactiques. Elle a misé sur les assassinats, par drone, les frappes aériennes, la formation militaire et l’acheminement de matériel militaire, par ses mandataires, Arabie saoudite et Qatar.

Son prédécesseur avait misé sur l’intervention directe de centaines de milliers de troupes terrestres américaines. Aucune des deux tactiques n’a réussi à soumettre le Moyen-Orient à l’impérialisme américain, mais a infligé une destruction terrible, causé la mort de centaines de milliers de personnes et créé des dizaines de millions de réfugiés.

Les lignes de fracture, créées par la débâcle, en Syrie, (comme, en Irak, et ailleurs), traversent, non seulement, les deux partis politiques de l’aristocratie financière, mais aussi, l’appareil militaire et de renseignement lui-même.

Si Petraeus parle, pour une faction de cet appareil, la direction actuelle du Pentagone, elle, est, catégoriquement, opposée à un engagement supplémentaire majeur de forces américaines, au Moyen-Orient.

Elle pense qu’il est nécessaire de se préparer à un affrontement imminent avec la Russie, et, en particulier, avec la Chine.

Selon un article du "Washington Post", samedi, il y a un conflit aigu entre, d’une part, la CIA, qui est, fortement, engagée, en Syrie, et aurait consacré 10 pour cent de son budget total à la formation de forces islamistes au combat anti-Assad, et, de l’autre, le Pentagone, dont l’effort, pour la formation des «rebelles» syriens, a été pour la forme.

L’article dit: «Un ancien haut responsable américain du renseignement a dit que l’échec des États-Unis à répondre aux frappes ou à renforcer le soutien aux unités formées par la CIA était susceptible de provoquer la colère des équipes paramilitaires de la CIA, dans la région, irritées, depuis plusieurs années, par les limites imposées par la Maison-Blanche au degré de soutien apporté aux groupes rebelles "modérés"».

Patrick Martin