Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/11/2015

Pour Bachar el-Assad, la France doit cesser son alliance avec le Qatar et l'Arabie saoudite

Et il sait de quoi il parle, n'est-ce pas ?

Pour Bachar el-Assad, la France doit cesser son alliance avec le Qatar et l'Arabie saoudite

C'est le magazine Valeurs Actuelles qui a pu réaliser cette interview du président syrien. Ce dernier revient sur les attentats de Paris. Il estimant que la politique française est totalement alignée sur celle des Etats-Unis.

Au sujet des attaques terroristes à Paris, le président syrien a estimé que «ce qui se passe est terrible. La France ne pourra pas lutter contre le terrorisme tant qu'elle sera alliée au Qatar ou à l'Arabie saoudite».

Questionné sur la possibilité de son départ, il a estimé que cela dépendait «uniquement de la volonté du peuple et du Parlement syrien», ajoutant que «ceux qui veulent détruire la Syrie veulent surtout détruire le dernier état laïc de la région. La laïcité, c’est notre identité. Elle est essentielle pour le Proche Orient».

Quant à la déclaration de François Hollande selon laquelle «le président Assad est à l’origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution», le président syrien s’est demandé si le peuple syrien avait «désigné le président Hollande pour être son porte-parole».

Enfin, interrogé sur la Turquie, Bachar el-Assad a estimé que l'Occident «est aveugle sur ce qui se passe en Turquie» qui soutiendrait, selon lui, «al-Nosra et Daesh» et qui envoie sur les routes «des migrants par millions».

Aller plus loin : Syrie, pour Valéry Giscard d'Estaing, le départ de Bachar el-Assad est un préalable «très imprudent»

 

Contre Amiral (2s) Claude Gaucherand : "Al-Qaïda, Daech, ce sont ses enfants nourris aux pétrodollars"

25/10/2015

Le Qatar a financé la « révolution » en Syrie avec du cash et des armes

Ces faux musulmans, amis de Holl'andouille et de Sarkozy, qui salissent l'Islam mais que les corrompus qui leur vendent la France, adorent !

Le Qatar a financé la « révolution » en Syrie avec du cash et des armes

 Un article, de 2013, toujours intéressant à lire

qatar_finance_le_psg_et_le_terrorisme

DR.

L’État gazier du Qatar a dépensé jusqu’à 3 milliards de dollars ces deux dernières années au profit de la rébellion syrienne, soit bien plus qu’aucun autre gouvernement, bien que l’Arabie Saoudite soit en train de devenir le principal fournisseur d’armes des rebelles.

Le coût de cette intervention représente pour le Qatar une fraction de ses investissements à l’international. Mais ce soutien financier qatari à une révolution qui s’est transformée en guerre civile féroce ne doit pas masquer le soutien occidental à l’opposition.

De nombreux entretiens avec des leaders de la rébellion vivant à l’étranger ou en Syrie ainsi qu’avec des officiels occidentaux, relatés par le Financial Times ces dernières semaines, révèlent dans le détail le rôle du Qatar dans le conflit syrien, et donnent lieu à une polémique grandissante.

Ce petit État à l’appétit gargantuesque est le plus gros mécène de l’opposition politique syrienne, fournissant même de généreuses primes aux déserteurs (estimées à 50 000 $ par an par déserteur et sa famille) sans compter l’énorme dépense dédiée au soutien humanitaire.

En septembre, de nombreux rebelles de la région d’Alep reçurent ainsi un bonus de 150 $ de la part du Qatar. D’après des sources proches du gouvernement qatari, la dépense totale approcherait plutôt les trois milliards, alors que les sources diplomatiques l’estiment, elles, à un milliard de dollars.

Pour le Qatar, qui détient la troisième réserve de gaz au monde, cette intervention fait partie d’une agressive quête de reconnaissance mondiale et n’est que le dernier épisode en date afin de s’imposer en tant qu’acteur majeur de la région, après son soutien aux rebelles libyens qui renversèrent Kadhafi en 2011.

D’après le Stockholm International Peace Research Institute qui surveille les transferts d’armes, le Qatar a effectué les plus importantes livraisons d’armes en Syrie, soit 70 vols d’avions cargos militaires à proximité de la Turquie entre avril 2012 et mars 2013.

Si le Qatar s’est d’abord voulu pragmatique et opportuniste plus que dogmatique, cet État s’est néanmoins retrouvé engagé entre des politiques exclusives qui ont provoqué les critiques envers les qataris. “Vous ne pouvez pas vous payer une révolution”, assure un homme d’affaires de l’opposition.

Le soutien du Qatar aux groupes islamistes dans le monde arabe, en désaccord avec ses pairs des pays du Golfe, alimente aussi sa rivalité avec l’Arabie Saoudite. L’émir régnant Hamad bin Khalifa al-Tani voudrait être le Nasser d’un monde arabe islamique, affirme un politicien arabe, évoquant feu le leader égyptien du panarabisme.

L’intervention du Qatar suscite une attention croissante. Des rivaux régionaux lui reprochent de vouloir simplement s’acheter de l’influence en finançant de la puissance de feu, quitte à atomiser l’opposition syrienne. Toujours et encore pour concurrencer l’Arabie Saoudite en tant que soutien plus volontaire des rebelles syriens, quitte à renchérir en terme d’engagement.

De récentes tensions au sein de l’opposition à l’occasion des élections pour choisir un Premier ministre par intérim qui emporterait le soutien des  de Syrie avaient conduit l’Arabie Saoudite à resserrer ses relations avec l’opposition syrienne, une position auparavant abandonnée aux mains des Qataris.

La relégation du Qatar à la deuxième place en tant que fournisseur d’armes répond à l’inquiétude formulée par l’Ouest et d’autres pays du Golfe selon laquelle ces armes pourraient finir dans les mains d’Al-Nosra, groupe proche d’Al-Qaida.

Des diplomates assurent que le Qatar peine à assurer une distribution d’armes constante et stable, alors que les Saoudiens en ont été capables grâce à leurs réseaux plus développés.

Une route d’acheminement d’armes à travers la Jordanie vers le sud de la Syrie a été ouverte ces derniers mois (printemps 2013). Le gouvernement jordanien, terrifié à l’idée de voir les djihadistes contrôler le voisinage de son royaume, a été réticent à autoriser ces livraisons par les Saoudiens.

Le fait que l’Ouest répugne à intervenir plus radicalement en Syrie contraint les opposants à Bachar al-Assad à être dépendants du soutien qatari, saoudien et turc, même si depuis l’an dernier les Émirats Arabes Unis et la Jordanie constituent aussi des partenaires, même mineurs.

Le ministre qatari des affaires étrangères, Khalid al-Attiyah, qui dirige l’intervention en Syrie, assure qu’il n’y a pas de rivalité avec l’Arabie Saoudite et nie toutes allégations quant à l’atomisation de l’opposition syrienne et quant à l’affaiblissement des institutions de l’opposition émergeantes dus à sa politique d’aide aux rebelles.

Dans un entretien avec le Financial Times, il assure que chaque initiative qatarie s’est faite en collaboration avec le mouvement Amis de la Syrie et les pays occidentaux. “Notre problème au Qatar est que nous n’avons pas de plans secrets et donc on nous en attribue toujours à notre place”, dit-il.

Par Roula Khalaf et Abigail Fielding Smith

Source : Financial Times, le 16/05/2013

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr.

23/10/2015

L'identité du mystérieux fournisseur d'armes et d'argent aux mercenaires syriens "rebelles" révélée

Un article ancien, mais toujours utile…

Voir aussi : QATAR, D’OÙ VIENT TA SOUDAINE RICHESSE ?

L’identité du mystérieux fournisseur d’armes et d’argent aux mercenaires syriens “rebelles” révélée

 Afficher l'image d'origine

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Auparavant, nous avions expliqué très clairement que lorsqu’on regarde la réalité sous-jacente aux intérêts nationaux responsables de la détérioration de la situation en Syrie, qui pourrait évoluer en une guerre sans retenue faisant des centaines de milliers de morts, il est toujours et seulement question de gaz, enfin de gazoducs pour être exact. Spécialement ceux impliquant le minuscule mais super-riche État du Qatar.

Inutile de dire que le discours officiel ne mentionne pas cette motivation cachée et la machine de la propagande habituelle, spécialement celle des puissances soutenant les “rebelles” syriens qui incluent Israël, les États-Unis et les États arabes, essaie de générer un soutien populaire et démocratique en dépeignant Assad comme un dictateur brutal utilisant des armes chimiques, dans la même veine que le scénario, tenté et réussi, déjà utilisé une fois en Irak.

D’un autre côté, il y a la Russie (et à un moindre degré la Chine : au sujet des intérêts stratégiques de la Chine sur les oléoducs du Proche-Orient lire ici) dépeinte comme étant le principal soutien du “diabolique” régime d’Assad et impatiente de préserver le statu quo sans intervention militaire. De telles tentatives pourraient être vaines, surtout avec l’arrivée mentionnée précédemment de marines américains en Israël, et l’arrivée imminente de la flotte russe du Pacifique à Chypre (qui est à un jet de pierre de la Syrie) qui pourrait précipiter une action militaire plus tôt que nous ne l’avions prévu.

Cependant, une question est restée en suspens jusqu’à présent, et qui est très sensible maintenant que les États-Unis sont sur le point de voter un soutien armé aux rebelles syriens : qui a armé lesdits groupes de miliciens d’Al-Qaïda jusqu’à aujourd’hui ? Maintenant, grâce au Financial Times, nous avons la réponse (loin d’être surprenante), ce qui nous ramène à notre thèse du départ et prouve que, comme si souvent au Proche-Orient, tout est , encore une fois, une question de ressources naturelles.

Du Financial Times :

Le minuscule État pétrolier du Qatar a dépensé jusqu’à 3 milliards de dollars ces deux dernières années pour soutenir la rébellion en Syrie, loin devant les autres gouvernements, mais est maintenant talonné par l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur d’armes aux rebelles.

Le coût de l’intervention du Qatar, son dernier soutien en date à une révolution arabe, ne représente qu’une fraction de son portefeuille d’investissement international. Mais son soutien à une révolution qui a viré à la guerre civile violente éclipse l’appui occidental à l’opposition.

Dans des dizaines d’entretiens avec le Financial Times menés ces dernières semaines, les chefs rebelles tant en Syrie qu’à l’étranger, aussi bien que des officiels locaux ou occidentaux, ont détaillé le rôle du Qatar en Syrie, objet d’une polémique grandissante.

De même que l’Égypte et la Libye ont leurs mercenaires financés par la CIA combattant le régime, le Qatar finance sa propre force de mercenaires.

Le petit État à l’appétit gargantuesque est le plus gros donateur de l’opposition, fournissant des aides généreuses aux déserteurs (une estimation les évalue à 50 000 dollars par an pour un déserteur et sa famille) et a fourni une importante aide humanitaire.

En septembre, de nombreux rebelles de la province syrienne d’Alep ont reçu du Qatar, à titre gracieux, un salaire mensuel de 150 dollars. Des proches du gouvernement qatari ont affirmé que les dépenses totales ont atteint la somme de trois milliards de dollars, alors que des sources diplomatiques et des rebelles les estiment à au plus un milliard.

Pour le Qatar, qui possède les troisièmes plus importantes réserves de gaz au monde, son intervention en Syrie fait partie de sa quête agressive d’une reconnaissance internationale et n’est que l’ultime chapitre de sa tentative de s’affirmer comme un acteur majeur de la région, après son aide aux rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011.

Ce n’est malheureusement pas même la moitié de l’histoire. Rappel de l’article Qatar : riche en pétrole et dangereux, publié il y a un an qui prédisait tout ceci :

Pourquoi le Qatar voudrait-il s’impliquer en Syrie alors qu’il n’y a que très peu investi ? Une carte montre que le royaume est prisonnier d’une petite enclave sur la côte du Golfe Persique.

Il est dépendant de l’exportation de gaz naturel liquéfié, parce que l’Arabie Saoudite restreint ses possibilités de construction de gazoducs vers des marchés lointains. En 2009, le raccordement d’un pipeline vers l’Europe à travers l’Arabie Saoudite et la Turquie au pipeline Nabucco avait été envisagé, mais l’Arabie Saoudite, rendue furieuse par son plus petit mais bien plus bruyant frère, a entravé toute expansion par les terres.

Étant déjà le plus gros producteur de gaz liquéfié, le Qatar n’en augmentera pas sa production. Le marché arrive à saturation avec huit nouvelles installations en Australie qui seront opérationnelles entre 2014 et 2020.

Un marché du pétrole nord-américain saturé, et un marché asiatique bien plus compétitif, ne lui laissent que le marché européen. La découverte en 2009 de nouveaux champs gaziers près d’Israël, du Liban, de Chypre et de la Syrie ouvre de nouvelles possibilités pour contourner la barrière saoudienne et sécuriser une nouvelle source de revenus. Des conduites sont déjà en place en Turquie pour recevoir le gaz. Seulement al-Assad est en travers du chemin.

Le Qatar et les Turcs aimeraient supprimer le régime d’al-Assad et installer la branche syrienne des frères musulmans. C’est le mouvement politique le mieux organisé dans le chaos actuel et capable de bloquer les efforts de l’Arabie Saoudite pour installer un régime wahhabite plus fanatique. Une fois la confrérie installée au pouvoir, les nombreuses connections de l’Emir avec d’autres groupes de frères dans toute la région lui permettraient facilement de trouver à Damas une oreille attentive et une main ouverte.

Un centre de contrôle a été installé dans la ville turque d’Adana, près de la frontière syrienne, pour diriger les rebelles contre al-Assad. Le vice-ministre des affaires étrangères saoudien, le prince Abdulaziz ben Abdullah al Saoud, a demandé que les Turcs établissent un centre d’opérations conjoint turco-saoudo-qatari. Une source du Golfe a affirmé à Reuters : “Les Turcs ont aimé l’idée d’avoir la base installée à Adana afin de pouvoir superviser ses opérations.”

Les combats dureront probablement encore de nombreux mois, mais le Qatar voit à long terme. Au final, il y aura de gros contrats de reconstruction et de développement des champs gaziers. Dans tous les cas, al-Assad doit partir. Ce n’est en rien une attaque personnelle, ce n’est strictement qu’une affaire de préservation de la tranquillité et du bien-être futurs du Qatar.

Quelques données supplémentaires sur l’importance stratégique de cet élément clé pour l’alimentation du gazoduc Nabucco, et pourquoi la Syrie pose tant de problèmes à tant de puissances. D’un article de 2009 :

Le Qatar a proposé un gazoduc du Golfe Persique à la Turquie, indiquant par là que l’émirat envisage une extension de ses exportations depuis le plus grand champ gazier du monde, après avoir achevé un ambitieux programme faisant plus que doubler sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL).

“Nous avons hâte d’avoir un gazoduc du Qatar à la Turquie”, a dit la semaine dernière le Cheik Hamad ben Khalifa Al Thani, le dirigeant du Qatar, après des pourparlers avec le président turc Abdullah Gul et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Bodrum, la cité balnéaire de l’Ouest de la Turquie. “Nous avons discuté de ce sujet dans le cadre de la coopération dans le domaine de l’énergie. Un groupe de travail sera mis en place à ce sujet, qui amènera des résultats concrets le plus rapidement possible”, a-t-il dit, d’après l’agence de presse turque Anatolia.

D’autres comptes rendus dans la presse turque ont affirmé que deux États étudiaient la possibilité pour le Qatar d’alimenter en gaz le gazoduc stratégique projeté Nabucco, qui devrait transporter le gaz d’Asie centrale et du Moyen-Orient vers l’Europe, en contournant la Russie. Un gazoduc Qatar-Turquie pourrait être raccordé au Nabucco à son point de départ envisagé à l’est de la Turquie. Le mois dernier, M. Erdogan et les premiers ministres de quatre pays européens ont signé une autorisation de passage du Nabucco, permettant de finaliser la décision d’investissement l’année prochaine, selon le projet de réduction de la dépendance européenne au gaz russe.

“Pour atteindre cet objectif, je pense qu’un gazoduc reliant la Turquie et le Qatar résoudrait le problème une fois pour toutes”, a ajouté M. Erdogan, cité dans plusieurs journaux. Les reportages indiquent deux différentes routes possibles. L’une partirait du Qatar et traverserait l’Arabie Saoudite, le Koweit et l’Irak puis la Turquie. L’autre traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie. On ne sait pas très bien si la seconde option prévoit une connexion au gazoduc Pan-Arabe, qui transporte le gaz égyptien vers la Syrie en traversant la Jordanie. Ce gazoduc, dont une extension est prévue vers la Turquie, a aussi été proposé comme source de gaz pour Nabucco.

Appuyé sur la production massive de North Fields dans le Golfe, le Qatar est arrivé en position d’être le leader mondial de l’exportation de GNL. Position qu’il est en train de renforcer par un programme dont l’objectif est de porter la capacité de production annuelle de GNL à 77 millions de tonnes à la fin de l’année prochaine, contre 31 millions de tonnes l’année passée. Cependant, en 2005, l’émirat a mis en place un moratoire sur le plan de développement de North Field pour procéder à une étude des capacités du gisement. L’interdiction avait été prolongée de deux ans jusqu’en 2013.

Pour expliciter, le problème dont on parle se tient dans la partie verte du gazoduc envisagé : comme expliqué ci-dessus, il ne peut tout simplement pas voir le jour tant que la Russie est alignée avec Assad.

http://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/10/arab-gas-pipeline_0-300x224.jpg

Donc, voilà : le Qatar faisant tout ce qu’il peut pour promouvoir un bain de sang, la mort et la destruction, non pas en utilisant des rebelles syriens, mais des mercenaires, des professionnels grassement payés pour combattre et tuer des membres d’un régime élu (aussi impopulaire qu’il puisse être), et pour quoi ? Pour que les émirs du Qatar, d’une richesse inimaginable, puissent devenir encore plus riches. Certes, la Russie n’est pas sans reproche : tout ce qu’elle veut est préserver son influence stratégique sur l’Europe en étant le plus gros fournisseur de gaz naturel par le moyen de ses propres gazoducs. Si Nabucco devait voir le jour, Gazprom serait très, très en colère et gagnerait beaucoup moins d’argent !

Quant aux rebelles syriens, qui d’autre les aide ? Ben tiens, les États-Unis et Israël évidemment. Et avec la pratique du coup d’état des Frères Musulmans déjà testée en Égypte, ce n’est qu’une question de temps.

D’après l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm, qui suit les transferts d’armes, les plus importantes livraisons d’armes à la Syrie sont le fait du Qatar, qui a à son actif plus de 70 vols de cargaisons militaires vers la Turquie voisine entre avril 2012 et le mois de mars de cette année.

Peut-être est-ce au tour de Poutine de dire à John Kerry qu’il préfèrerait que le Qatar “ne fournisse pas d’aide aux mercenaires syriens” ?

Ce qui est pire, et déjà connu, c’est que sans se poser de questions, les États-Unis – ce croisé toujours vigilant contre al-Qaïda – sont aussi en fait en train de soutenir l’organisation terroriste :

La relégation du Qatar à la seconde place pour les fournitures d’armes fait suite à des inquiétudes de plus en plus grandes de l’Ouest et d’autres pays arabes, car les armes livrées pourraient tomber entre les mains d’un groupe lié à al-Qaïda, Jabhat al-Nosra.

Mais le Qatar pourrait bien avoir eu les yeux plus gros que le ventre, même avec le soutien militaire déclaré d’Israël, et celui implicite des États-Unis. Parce que plus le Qatar se rapproche de son objectif d’établir son propre état marionnette en Syrie, plus l’Arabie saoudite se rapproche du point où elle sera marginalisée :

Mais quoique son approche soit conduite plus par pragmatisme et opportunisme que par idéologie, le Qatar s’est retrouvé englué dans les divisions politiques de la région, déclenchant une vague de critiques acerbes. “Vous ne pouvez pas acheter une révolution”, déclare un homme d’affaires de l’opposition.

Le soutien du Qatar à des groupes islamistes dans le monde arabe, en désaccord avec ses pairs du Golfe, a attisé sa rivalité avec l’Arabie saoudite. L’émir qui dirige le Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, “veut être le (Gamal) Abdel Nasser du monde islamique”, nous dit un homme politique arabe, faisant allusion au fougueux président défunt et leader fervent du pan-arabisme.

L’intervention du Qatar est de plus en plus sous le feu des projecteurs. Ses rivaux régionaux prétendent qu’il utilise sa puissance de feu financière pour s’acheter une influence future et qu’il a fini par faire voler en éclats l’opposition syrienne. Dans ce climat général, l’Arabie saoudite, qui jusque là avait été plus prudente dans son soutien aux rebelles syriens, a intensifié son engagement.

Les tensions récentes à l’occasion de l’élection d’un premier ministre par intérim de l’opposition et qui a gagné le soutien des Frères Musulmans syriens a aussi conduit l’Arabie saoudite à resserrer ses liens avec l’opposition politique, un travail qu’elle avait largement laissé aux mains du Qatar.

Ce que veut l’Arabie saoudite n’est pas de laisser le peuple syrien seul, mais d’installer son propre gouvernement fantoche de façon à pouvoir dicter en toute liberté ses conditions sur le GNL au Qatar et par suite à l’Europe.

Khalid al-Attiyah, le ministre d’état des affaires étrangères du Qatar, qui gère la politique syrienne, a rejeté les propos évoquant une rivalité avec l’Arabie saoudite, et nié que le soutien du Qatar aux rebelles ait fait voler en éclats l’opposition syrienne et affaibli les institutions naissantes.

Dans un entretien avec le Financial Times, il a déclaré que tout ce qu’a entrepris le Qatar l’a été en conjonction avec le groupe des nations arabes et occidentales des Amis de la Syrie, et pas tout seul. “Notre problème au Qatar est que nous n’avons pas d’agenda caché, alors les gens commencent à vous en attribuer un“, dit-il.

Malheureusement, pour ce qui est des États-Unis (et évidemment d’Israël), il y a effectivement un agenda très caché : un qui prévoit de mentir à son peuple sur une intervention future, et de fabriquer des histoires d’armes chimiques et de régime sanguinaire voulant absolument massacrer tout homme, femme et enfant appartenant à “la courageuse résistance”. Ce qu’ils ne mentionnent absolument pas est que tous ces “rebelles” ne sont que des mercenaires payés de l’émir du Qatar, dont l’unique intérêt est d’accroître encore plus sa fortune, même si ceci signifie la mort de milliers de Syriens.

Une lecture plus fine des événements en Syrie révèle une encore plus grande complexité : une situation où le Qatar est en compétition avec la Syrie, tous deux utilisant cette dernière comme pion dans le grand jeu d’échecs des ressources naturelles, avec Israël et les États-Unis du côté des pétrodollars, tandis que la Russie et dans une moindre mesure la Chine forment le contrepoids en refusant de les laisser renverser le gouvernement local, ce qui donnerait encore plus d’influence géopolitique aux États du Golfe.

Jusqu’à aujourd’hui, nous aurions pu penser que si les choses se gâtaient, la Russie allait fléchir. Cependant, avec l’arrivée d’une flotte de sous-marins à Chypre, le jeu est tout simplement devenu très sérieux. Après tout, les intérêts vitaux de Gazprom – peut-être la plus importante “compagnie” du monde – sont soudainement en jeu.

Finalement, on se demande bien de quoi le président Obama et le premier ministre turc Erdogan ont vraiment pu parler en coulisses.

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

20/10/2015

Les Russes, dans le Nord de l’Afrique, Libye

 

Les Russes suivent de près les évolutions, en Libye, et la montée en puissance de Daech, dans cette région....

Les Russes suivent de près les évolutions, en Libye, et la montée en puissance de Daech, dans cette région....

IRIB- «La Russie surveille avec ses avions de reconnaissance et satellites d’espionnage le groupe terroriste Daech, en Libye», a révélé le quotidien algérien, "Al-Khabar", citant une haute source sécuritaire algérienne.

«Avant même son intervention militaire, en Syrie, la Russie surveillait les positions de Daech, en Libye. Les avions et les satellites russes surveillent, depuis un certain temps, les positions de Daech, dans les régions côtières, à l’Est et à proximité de l’Egypte et de la Libye, sur une bande côtière, longue de 200 à 300 km», a ajouté cette source.


Selon ce quotidien algérien, les Russes ont notifié leurs inquiétudes à l’Algérie, à la Tunisie et à l’Egypte, quant à la montée en puissance de Daech, en Libye.


«Ils craignent que ce pays ne devienne le foyer la formation des groupes salafistes takfiris, après l’attaque contre l’Irak et la Syrie, ce qui amènera la Russie à mener, éventuellement, des attaques aériennes et au missile contre ce groupe terroriste, en Libye», a poursuivi "Al-Khabar".


«Les Russes sont préoccupés par quelques questions, à savoir, la répercussion de la présence de Daech, en Libye, sur la navigation en Méditerranée, la présence des partisans de ce groupe, dans les régions côtières, les missiles, dont ils disposent, les renseignements, sur la présence des ressortissants russes, notamment, tchétchènes, aux côtés des Daechistes, en Libye, le sort des armes sophistiquées russes, prises au régime de Kadhafi, et, ensuite, par la fabrication, par les groupes takfiris, liés à Al-Qaïda et Daech, de bombes chimiques, dans ce pays», a ajouté cette source.


«Actuellement, l’intervention militaire contre Daech, en Libye, est exclue; cependant, ils y suivent de près la situation, tout comme avant leur intervention militaire, en Syrie», a souligné le quotidien algérien, "Al-Khabar".