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07/07/2009

Le virus de la grippe canine maintenant ?

Ils ne savent plus quoi inventer ..........!!!!!!!!!!

Faut-il craindre H3N8 et une pandémie de grippe canine ?

Cela pourrait passer pour un mauvais canular de premier avril mais il n’en est rien. On parle actuellement d’une nouvelle grippe, affectant les chiens après une transmission du virus H3N8 depuis le cheval. Décidément, l’année 2009 est celle de la grippe.

 


Depuis que la médecine est devenue institutionnelle, avant d’être médiatisée, les époques sont marquées par des pathologies emblématiques. Accompagnées parfois de découvertes scientifiques majeures. On associe la fin du 19ème siècle à la rage et le célèbre Pasteur. Mais ce qui fut maintenu sous surveillance, ce furent deux maladies acquises par contact externe, l’une, popularisée par quelques artistes qui en moururent, fut la syphilis. Quant au cholera, il causa plusieurs pandémies, avec des dizaines de milliers de morts. La vaccination et l’hygiène ont pu venir à bout de cette pathologie qu’on voit encore dans des pays pauvres et notamment le Zimbabwe présent dans l’actualité récente. La décennie 1985-1995 fut celle du Sida. Il se pourrait bien que la décennie 2005-2015 soit celle de la grippe.

On se souvient de la grippe aviaire, devenue célèbre car elle causa nombres d’épizooties de part le monde mais surtout, elle est passée de l’animal à l’homme, infectant quelques centaines de sujets. En septembre 2008, 245 décès ont été comptabilisés depuis le premier cas en 2004. A noter, aucun décès n’a été constaté dans les pays industrialisés. Par précaution, des élevages d’oiseaux ont été abattus dès lors qu’un cas était détecté. On ne souvient de ces images de Bresse, avec ces vétérinaires passant dans les pédiluves alors que la zone était devenue interdite comme s’il y avait de la radioactivité. Du coup, les autorités ont pris l’affaire en main. D’aucun nous prédisaient la catastrophe, des millions de morts causés par cette souche dénommée H5N1. Et d’immenses stock de l’antiviral tamiflu, inhibiteur de la neuraminidase et donc de la multiplication du virus, furent constitués.

2009. Comme si les virus décidaient de s’inviter au titre de mode pandémique, une nouvelle pandémie se dessine, sans qu’on puisse trop savoir la dangerosité de cette souche appartenant à au genre H1N1. Apparue au Mexique, cette grippe fut désignée comme mexicaine et aussi comme porcine, car elle affecte les porcs. Les dernières nouvelles ne sont pas forcément bonnes, ni précises. On a mentionné le cas soi-disant exceptionnel d’un Danois réfractaire au traitement par le tamiflu, tandis que selon les chercheurs du CDC, la plupart des échantillons du H1N1 sont résistants au tamiflu. C’est ce qui inquiète car cela illustre bien le gros problème lié à toute pathologie virale. Un virus, même s’il conserve des déterminants permettant de le classer, mute inexorablement. Au risque de devenir de plus en plus létal.

Dernier virus en date dont on parle mais pas trop, le H3N8. Baptisé par ailleurs virus de la grippe canine, bien qu’il ait aussi causé la mort de canards sauvages. Découvert en 2004 lors d’une course de lévriers, ce virus cause une grippe pouvant donner affecter sévèrement le chien mais sont la mortalité est jugée assez faible. Comme bien d’autres souches virales, une transmission inter espèces s’est produite, en l’occurrence du cheval vers le chien. De là à imaginer que l’homme puisse être contaminé il n’y a qu’un pas dans l’ordre des raisons. Mais l’on sait bien que la vie a ses propres règles et qu’en la matière, c’est elle qui en dernier ressort décide si l’homme sera affecté ou non par H3N8. Une chose reste certaine, depuis la transmission du cheval au chien, constatée il y a 5 ans, aucun humain n’a été pour l’instant contaminé. Le virus H3N8 reste une affaire entre vétérinaires, comme bien d’autres pathologies affectant une espèce animale. Ce virus a été trouvé dans une bonne trentaine d’Etats américains, mais il n’a pas un caractère expansif considérable. C’est surtout dans les situations de promiscuité que le virus se transmet d’un chien à un autre. Nombre de cas recensés, entre 20 et 30 milles, autrement dit une goutte d’eau pour un pays qui compte 70 millions d’amis canins. Selon les scientifiques, le virus n’est pas tant adapté que ça à l’espèce canine. Il aurait mis 40 ans pour migrer depuis le cheval, à la faveur de 5 mutations mais quelques Cassandre ne plaisent à évoquer une ou deux mutations supplémentaires pouvant faire du H3N8 une arme virale de destruction massive. Laissons plutôt ce type de raisonnement aux auteurs de science fiction. Tout en soulignant que les chiens brachycéphales seraient plus sensibles à la létalité virale selon certaines sources vétérinaires. Ce qui n’étonne pas car un virus fait son « œuvre » en fonction du terrain qui l’héberge. Cela dit, on ne voit pas en quoi le fait d’avoir un nez aplati occasionnerait une fragilité spéciale. Sauf à entendre qu’un virus tient sa virulence à deux facteurs distincts mais complémentaires et reliés, le terrain épigénétique et le profil génétique. Auquel cas, certaines races seraient moins résistantes au virus.

Pour finir cette mini recension virale, on se demandera pourquoi les virus et spécialement celui de la grippe, suscitent tant de sollicitude. La peur d’une nouvelle grippe espagnole n’est pas étrangère à ce battage médiatique. Mais sait-on vraiment comment un virus mute, se transmet, déjouant les défenses immunitaires ? Et quel est le rôle précis des virus ? On notera un abus de langage de la part des scientifiques qui prêtent aux virus soit des intentions, soit des logiques propres au règne des êtres vivants. Parler d’un virus qui est adapté à un hôte n’a aucun sens. C’est l’inverse. Le virus est un élément formel et structurel contenant un fragment de séquence génique, ADN ou ARN, capable de se répliquer mais seulement en utilisant le dispositif moléculaire des cellules hôtes. Parlons plutôt de patients adaptés pour résister et d’autres plus fragiles. La grippe saisonnière touche les sujets les plus fragiles, nourrissons et personnes âgées. La grippe A semble toucher des sujets jeunes. C’est à ce titre qu’elle inquiète car la grippe espagnole emportait également des jeunes adultes, tout en épargnant des personnes plus âgées. Sans doute immunisées en ayant été en contact avec des souches au cours de leur longue vie (selon une hypothèse des virologues) Qui sait si nous ne sommes pas touchés par des tas de virus ne causant aucune pathologie si bien qu’on ne les détecte pas. Enfin, un élément important, que l’on connaît très bien maintenant. La mortalité virale est souvent due à des surinfections. C’était le cas pour la grippe espagnole. Que de morts par pneumonies, en cette époque où on ne disposait pas d’antibiotiques, la pénicilline n’ayant été découverte qu’en 1929.

Nous voilà donc dans la décennie de la grippe. Et qui sait si cette pathologie ne va pas être accompagnées de surprenantes découvertes scientifiques, comme ce fut le cas pour d’autres pathologies dans le passé. Certes, les infections virales sont connues depuis longtemps mais les virus recèlent encore une part de mystère que pourraient lever quelques Champollion de laboratoire capables de décrypter la logique du vivant. Et sans doute de son évolution. Qui sait si les grippes ne scandent pas quelques mutations au sein d’une espèce et notamment, l’humain. La génération de 1918 fut jugée comme différente (lire Zweig et le monde d’avant) Le mode de vie urbain a-t-il eu une influence ? Que de questions irrésolues.

Faut-il craindre H3N8 et une pandémie de grippe canine ?

Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faut-il-crai...


06/07/2009

GAZA: La procédure devant la Cour Pénale Internationale

Ce que l’humanité doit aux Palestiniens
par Maître Gilles Devers


Mondialisation.ca, Le 26 janvier 2009
Délégation Générale de la Palestine en France


Pendant longtemps j’ai cru qu’Israël n’était pas un Etat comme un autre. Je vois aujourd’hui, dans un déchirement douloureux, que pour les dirigeants d’Israël, le crime de guerre est un choix politique.

L’Histoire reste là. Après l’Holocauste, comment la communauté internationale pouvait-elle ne pas tout faire pour offrir au peuple rescapé du nazisme une pérennité ? Décision incontestable, mais injustice fondamentale pour les Palestiniens. « Les Palestiniens» ? Surtout celui-ci, celle-là à qui on a dit : « Tu n’es plus chez toi . Tu n’es plus chez toi parce que l’ONU a décidé que la terre de tes aïeuls n’était plus la tienne ». Et l’ONU a décidé ainsi parce que la communauté internationale, lors de la conférence d’Evian de 1939, avait fermé la porte de l’humanité à la communauté juive, la précipitant dans l’enfer nazi. L’Occident voulait compenser sa faute. Une faute payée sur le dos des Palestiniens, auxquels pas le moindre reproche ne peut être fait. Si, un seul : être là où il ne fallait pas.

Equation impossible ? Ce n’est plus le problème de 2009. Car soixante trois ans ont passé. En 2009, rien ne justifie qu’Israël, puissance économique et militaire, utilise la force armée pour construire son avenir. Israël peut continuer ses guerres. Israël peut continuer d’interdire aux partis arabes de se présenter aux élections. Israël peut faire tout ce qu’il veut avec la puissance qui est la sienne, mais Israël tombera devant la loi, qui est plus forte que lui. Car, devant l’intelligence du monde, c’est le juste qui est le plus fort.

Qu’on ne se trompe pas. Il y a eu d’autres guerres, et il y en aura d’autres, avec leurs horreurs. Mais l’agression d’Israël sur Gaza de décembre 2008 marque un basculement dans l’Histoire.

Qu’est-ce-que Gaza ? Gaza est une partie d’un territoire auquel la communauté internationale, par lâcheté, n’a jamais su imposer la qualité d’Etat. Une population isolée dans un territoire de 10 km sur 30, affaiblie par le blocus, sans possibilité de fuir. Désormais, quand Israël veut gagner une guerre, il attaque des civils… Fin d’un système. N’oubliez jamais le premier jour : 200 morts. Morts pourquoi ? Parce qu’ils se promenaient dans la rue, parce qu’ils allaient faire les courses, parce qu’ils étaient des enfants qui rentraient de l’école.

Et quel est le gouvernement qui a enclenché la guerre le 27 décembre 2008 ? Un premier ministre démissionnaire depuis septembre 2008 pour corruption et les deux principaux ministres – affaires étrangères et défense – en une opposition politique telle qu’ils n’ont pas réussi à constituer une coalition. C’est un pouvoir sans tête qui s’est engagé dans la guerre. Le matin, on décide des bombardements de civils ; le soir, on tient meeting. Du jamais vu ! Les bilans sont là. Monsieur Ban Ki Moon a dénoncé la disproportion dans l’attaque et il demande aujourd’hui qu’une enquête approfondie ait lieu pour qu’Israël rende compte. Toutes les grandes organisations intergouvernemental es et les ONG dénoncent ces crimes de guerre.

Pendant longtemps, lorsque j’entendais le mot d’Israël, je voyais en image de fond les camps de concentration et d’extermination. Le crime commis dans le berceau de la culture. Aujourd’hui je vois toujours les camps, mais Israël est ailleurs.

L’avenir appartient aux hommes qui savent construire la paix. Or, aujourd’hui la paix s’appelle le respect du droit. Qu’est-ce qui aujourd’hui fonde les droits de l’homme ? L’analyse de 1945 en réponse aux crimes nazis, qui est au cœur de l’actualité. Les bases du droit humain ont leurs racines dans la criminalité nazie. Tout part de là. De la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948 à la Convention Européenne des Droits de l’Homme en passant par les multiples systèmes nationaux, le droit de la civilisation a posé pour base qu’aucun homme ne peut être atteint pour le seul motif qu’il est l’homme qu’il ne faut pas.

Israël peut trembler. Trembler parce que, loin des bombes, s’est enclenchée la justice qui le jugera. Israël pourra encore gonfler les muscles de ses hélicoptères et de ses tanks. Mais un jour, dans 5 ans, dans 10 ans ou dans 30, on rendra hommage au peuple palestinien parce qu’il a su, puisant dans les tréfonds de ce qui fait l’humanité, retrouver l’idée même des droits de l’homme.

Parce que j’existe, sans que quiconque soit en mesure d’apporter la moindre appréciation sur la qualité de ma vie, j’ai droit à l’ensemble de ce qui fait la dimension humaine et qui s’appelle la liberté. Parce que je suis né ici, entre Rafah et Gaza, ou que je suis né ailleurs et que le canon des tanks m’a assigné à résidence ici, quand la terre n’est plus la mienne et que l’eau m’est volée, je reste. Regarde mes yeux, Israël, c’est un être humain qui te regarde. Ecoute ce que je te dis, Israël, car sans le langage nous périssons. Sors de la prison de ta violence, et viens goûter la force de la liberté. Depuis soixante ans, tu cherches, par la force, à m’enfermer dans une prison. Les murs brisent ma vie, mais c’est toi qui es devenu le prisonnier. Prisonnier des certitudes qui t’interdisent de voir le monde. La vraie liberté s’invente à Gaza, quand tu as tout détruit. Cette mère éplorée, qui a perdu sa famille et sa maison, assise sur les gravats en implorant Dieu, dit tout de la force humaine alors que tes misérables tanks signent la fin d’une folle épopée.

La sagesse arabe nous dit qu’il n’y a pas de malheur absolu. A Gaza, des êtres humains ont été tués parce qu’ils étaient palestiniens. Accusés et condamnés parce que Palestiniens. Qui peut aujourd’hui imaginer que le crime paie ? Qui peut imaginer qu’Israël emmènera au paradis les enfants qu’il a tués à Gaza ? C’est la justice humaine qui rétablira l’ordre, et rétablira les Palestiniens dans l’histoire.

Articles de Gilles Devers publiés par Mondialisation.ca


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Gaza : Plaidoyer pour la Cour Pénale Internationale
par Maître Gilles Devers
Mondialisation.ca, Le 7 avril 2009
20 minutes


La Cour Pénale Internationale n’est pas un idéal, mais l’idéal passe par la Cour Pénale Internationale, et après les massacres de Gaza, c’est l’heure du rendez-vous. D’où l’importance cette question qui tend à devenir un clivage : pour la CPI ? contre la CPI ? Sept ans après la création de cette juridiction, il reste de bon ton d’en parler avec un scepticisme évasif, feignant l’indifférence ou délivrant les critiques les plus vives. Que ces postures soient injustes vis-à-vis de l’institution est une chose. Mais il est plus préoccupant que plus d’une repose sur des analyses fausses. Les enjeux actuels appellent une clarification.

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La justice : pragmatisme et idéal

Aborder la question de la justice internationale place en situation périlleuse. Le décalage vertigineux entre le pragmatisme de l’outil judiciaire et l’idéal de justice devient un abîme quand il faut raisonner, et agir, après le carnage humain commis à Gaza entre le 27 décembre 2008 et le 17 janvier 2009.

C’est une donnée classique de la justice, à la fois idéal, inatteignable, et outil contingent. C’est dire que pour avancer, il faut accepter d’avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Les pieds sur terre, car rien n’est possible sans le respect des faits et une excellente pratique juridictionnelle. La tête dans les nuages, car l’oeuvre de tout procès est de s’approcher de l’idéal de justice, au regard de ce que peut faire – de ce que doit faire – la force humaine.

Pour dire les choses franchement, la CPI, oui, est l’histoire d’une déception, et cela pèse. Car avant d’être un statut, la CPI a été un idéal raisonné, porté par une remarquable universalité des militants des droits de l’homme. Et force est de constater la différence entre le projet d’origine et le statut, avec à la clé une manip’ peu honorable. Le projet d’origine a été édulcoré pour permettre le plus large accord, et obtenir la signature, notamment, des Etats-Unis et d’Israël. Des concessions importantes à l’efficacité, et finalement ces deux pays ont signé le texte. Signé mais pas ratifié, ce qui est une funeste victoire, leur laissant la satisfaction d’avoir érodé un outil que finalement, ils ont rejeté.

Mais ce n’est qu’une étape, et la CPI doit aussi être analysée telle qu’elle est, avec ses faiblesses mais aussi ses forces. Rien n’est possible sans le respect du Statut, certes, mais chaque juriste sait ce qu’il est en de la souplesse des textes, et de l’interprétation qui peut en être donnée dans la dynamique d’un procès. Surtout, n’oublions pas qu’à l’échelle de l’histoire, c’est le droit, et non la force qui l’emporte. Les puissants peuvent nuire, bloquer les évolutions, casser les énergies, nourrir l’injustice, causer des crimes. Mais ils finissent toujours par lâcher, car s’ils peuvent beaucoup interdire, ils ne peuvent annihiler les aspirations humaines à la liberté et à la justice. Alors, si cette CPI n’est pas la bonne, s’il faut faire mieux, on fera mieux. Ce mois de juillet, s’ouvrira la période de révision du traité. Et plus tard, d’autres traités viendront. Mais ce sera pour renforcer l’outil, et non le remplacer, car nous pouvons aller loin avec la CPI.


Une justice internationale ?

Voyons d’abord les critiques les plus globales : l’idée même de justice internationale est contestée. Bien sûr, c’est aux Etats, via la diplomatie et les instances internationales, de régler leurs relations et leur différends. La complexité des sujets à traiter, le calendrier de la vie internationale, le principe de souveraineté… tout légitime la diplomatie, et relativise le rôle des institutions juridictionnelles internationales. Relativise, oui, mais ne le fait pas disparaître, et le scepticisme désabusé exprimé encore dernièrement par l’ancien ministre Hubert Védrines est le fruit d’une pensée essoufflée.

Les outils de la justice internationale ont plus de cent ans, et n’ont fait que se renforcer au fil du temps. Cette construction serait condamnée à se briser sur les souverainetés ? Allons… En réalité, on voit se reproduire pour l’ordre juridique mondial ce qui s’est passé pour l’ordre juridique européen. Des textes généreux et des juridictions qui, à leur création, paraissent quasi-ésotériques, le tout nourrissant des critiques abruptes, qui deviennent elles-mêmes des obstacles à la compréhension. Mais loin de la lumière, au jour le jour, ces textes et ces institutions se mettent à vivre, nourries par le besoin de justice, la créativité de ceux qui s’en saisissent et la gravité des situations qui leur sont soumises. A terme, elles s’imposent comme des références, surtout quand dans le même temps, le pouvoir politique reste velléitaire.

L’Etat est irremplaçable car il est lieu où s’exprime la souveraineté et se forgent les mécanismes de solidarité. Et l’Etat reste le cadre privilégié pour rendre justice. Mais les valeurs de la justice sont universelles, ce qui explique que la greffe internationale prenne si bien et soit si féconde. Dès qu’on s’approche du droit fondamental, il faut penser international. Il ne s’agit pas de remplacer la diplomatie par la justice, ni de diluer les Etats dans un ordre international incertain, mais dire, tout simplement, qu’un seuil d’injustice interdit la construction de la paix, et qu’au final la meilleure chose qui puisse arriver aux criminels est d’être jugés. Un ordre international qui exclut le crime de guerre, le crime contre l’humanité et le génocide… Oui, la justice internationale peut y contribuer, et la CPI est une pièce maîtresse.


Le double standard

La seconde grande critique ne concerne pas le principe de la justice internationale, mais son mode de fonctionnement. La CPI ne serait qu’un outil de la puissance occidentale, laquelle après avoir imposé sa force diplomatique et économique, achevait sa domination par un raffinement juridictionnel. Et de mettre en avant cette évidence : la CPI traite uniquement de dossiers africains. Oui, mais il faut tout de même analyser un minimum.

Pour le Congo, République centrafricaine et l’Ouganda, ce sont les autorités étatiques elles-mêmes qui ont saisi la Cour Pénale Internationale : comme expression de l’impérialisme occidental, on fait mieux ! Oui, mais il y a le Soudan, me dira-t-on, et c’est la grande question. Le Soudan n’est pas partie au Traité de Rome, et fait l’objet d’une enquête, avec délivrance d’un mandat d’arrêt contre le chef de l’Etat, alors que bien d’autres crimes ont eu lieu dans bien d’autres pays et auraient justifié des mesures du même ordre. Il y a donc double standard, et ce double standard dans la pratique judiciaire est un scandale.

Mais, qui est l’auteur du scandale ? La CPI et son Procureur, aux poursuites sélectives ? Bien sûr que non. S’il y a des poursuites au Soudan, c’est parce que le Conseil de Sécurité a saisi la CPI. Le même Conseil de Sécurité qui a créé un Tribunal spécial pour l’assassinat de Rafic Hariri. Le même qui ne fait rien devant les massacres commis par les autorités israéliennes lors de l’opération « Plomb durci » : 1 300 palestiniens tués, dont une minorité de combattants, quatre mille blessés graves, et des destructions massives de biens civils et économiques. Le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a demandé qu’une enquête soit ouverte, de même que le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Mais le Conseil de Sécurité ne bouge pas. Là est le scandale du double standard. Il est l’oeuvre de cet organe politique qui voit les crimes au Darfour mais les ignore à Gaza. Au Soudan, l’auteur est jugé assez faible pour être poursuivi ; en Israël l’auteur est jugé trop puissant pour être inquiété. Il est bien évident que ça ne pourra pas toujours durer ainsi. Il y a aura aussi, un jour, tôt ou tard, une addition à présenter au Conseil de sécurité, quand des organes juridictionnels incontestables, dont la CPI, auront jugé les crimes contre l’humanité commis à Gaza.

L’efficacité de la plainte

Viennent ensuite les critiques contingentes : de toute manière, cette CPI ne peut rien faire contre Israël, alors, mieux vaut passer outre.

D’abord, et même si c’était le cas, pourquoi passer outre ? La seule raison pouvant conduire à renoncer à saisir la CPI serait le risque d’affaiblir les actions engagées devant les juridictions nationales, dans le cadre de la compétence universelle ou en fonction de la nationalité des victimes (ex : victime franco-palestinienne). Or, ce risque est inexistant. Un échec à La Haye mettrait en évidence le caractère restrictif du traité, et c’est tout. Il n’affaiblirait en rien les autres procédures. En revanche, le moindre signe positif rendu par le Bureau des poursuites de la CPI serait un atout dans les procédures conduites en droit interne.

Plus surprenant, et contradictoire : chacun peut déplorer le peu de place que laisse le statut aux victimes et aux ONG dans l’engagement des procédures. Aussi, il faut chercher à pousser les feux, pour donner toute leur ampleur aux textes au regard de la gravité des faits, en faisant intervenir massivement les ONG devant la CPI. Il est manifestement contre-productif de s’abstenir et d’implorer le Conseil de Sécurité. D’autant plus qu’à ce stade de la procédure, il est bien évident que le Conseil ne fera rien…

Non, c’est là une vraie erreur d’analyse. La grande spécificité de la plainte est qu’elle est formée par les militants des droits de l’homme, en lien direct avec les victimes. Les ONG signataires viennent de toute la planète, à commencer par ceux de Palestine et du monde arabo-musulman. 450 ONG à ce jour, et il reste à élargir le cercle pour le rendre encore plus représentatif. Surtout, et ce dans le cadre d’un consensus politique, l’Autorité Nationale Palestinienne a donné compétence à la CPI pour les crimes commis à Gaza depuis 2002. Une déclaration de compétence à effet rétroactif, comme le permet le statut, passée trop inaperçue et qui assoit la compétence de la Cour pour enquêter sur le territoire de Gaza. Ce geste de l’Autorité Nationale Palestinienne est d’une importance historique. Il place la cause palestinienne sous l’angle du droit, permet d’agir en tant qu’Etat devant une juridiction internationale, et affirme publiquement où est l’agresseur et où est la victime.

Jusqu’où ?

Jusqu’où pourra aller la Cour Pénale Internationale ? Le plus loin possible, et tout le chemin parcouru sera bénéfique pour la cause.

Les faits sont avérés, et leur preuve n’est pas le plus complexe : Israël n’a pas imaginé la riposte juridique, et a laissé toutes les preuves de ses méfaits, de son absence de but militaire, de sa détermination à frapper la population civile. Les travaux du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, s’il n’y avait qu’eux, établissent la pertinence des qualifications de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, au sens du traité de Rome. La réalité s’impose chaque jour davantage : il n’y avait pas de but militaire, mais uniquement un but civil, à savoir causer des pertes humaines chez les civils et des destructions. Sinon, pourquoi bombarder aux heures de sortie des écoles ? Pourquoi détruire systématiquement les centres de la Sécurité civile ? Pourquoi bombarder les écoles de le l’ONU, ou les réserves alimentaires ? Pourquoi avoir détruit le tiers des terres cultivées ? Pourquoi bombarder les équipements économiques ? Pourquoi après l’exécution sommaire de toute une famille et la destruction de la maison, avoir laissé seul l’aïeul qui implorait la mort en lui disant qu’il restait là pour témoigner ? On en sait bien assez pour conclure qu’il est nécessaire d’enquêter.

La question de l’Etat ? La Cour vise la protection des peuples, et c’est bien parce que l’Etat palestinien est contesté que sa population a été victime d’un crime contre l’humanité. Aussi, il serait difficile d’envisager que la moins protégée des populations soit privée de la protection de la CPI, comme s’il fallait faire payer une seconde fois à ce peuple soixante ans de lâcheté de la communauté internationale. La CPI n’a pas à définir l’Etat, mais à s’assurer que l’Etat existe. Un peu comme un être humain qui s’adresse au juge. Le juge doit constater que cet être est vivant, mais il ne s’intéresse pas à sa structure biologique. Or, l’Autorité Nationale Palestinienne fournit maints exemples prouvant la réalité de son existence, en droit international. Le consensus existant autour de cette démarche en est le meilleur exemple.

Alors, les documents nécessaires seront adressés au Bureau des poursuites. Dans le respect du Statut, le Procureur pourra saisir la chambre préliminaire, ce qui aura un impact considérable. Des investigations devront être conduites sur place, pour établir la réalité des crimes. On n’a jamais demandé à une victime d’élucider une affaire au moment où elle porte plainte. Que l’enquête progresse donc, pour à partir des faits dire s’il y a eu crime, et remonter vers les auteurs.

Il sera alors bien temps de s’adresser aux dirigeants d’Israël. Aucun peuple ne peut envisager de construire son avenir son avenir à partir d’ordres criminels. Que toute la lumière soit faite sur l’ampleur des crimes commis. Que l’on mesure l’horreur : nous verrons bien alors où en sera l’opinion internationale.

Dans le même temps, les procédures vont se poursuivre dans le cadre de la compétence universelle, et devant les juges nationaux, au pénal et au civil. La CPI n’interdit rien. Elle facilite tout.

Notre système de défense des droits de l’homme a de grands mérites, et a permis beaucoup de progrès. Mais les crimes commis à Gaza montrent ses limites : sous nos yeux, des innocents sont morts de la folie criminelle des dirigeants d’un Etat estimé fréquentable, défendus par les plus puissants des Etats de la planète. Il faut, par respect des victimes, revoir tout cela. L’immensité du crime de Gaza parle à toutes les consciences. Ce besoin de justice doit être la pierre fondatrice d’un nouvel âge des droits de l’homme. Et finalement, nous le savions : la Palestine est un berceau de la civilisation.

Articles de Gilles Devers publiés par Mondialisation.ca


Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...


Gaza : la procédure devant la Cour Pénale Internationale
Synthèse au 1er juin 2009
par Gilles Devers
Mondialisation.ca, Le 8 juin 2009
ISM


Gaza 27 décembre 2008 – 18 janvier 2009 : Des faits d’une gravité exceptionnelle

1. Le principe a été de répondre en fonction de la gravité des faits. C’est la base de toute procédure : d’abord, les faits. Ceux qui côtoient le procès pénal le savent : la première difficulté est de voir le crime, c’est-à-dire d’amener un esprit raisonné à entrer dans la mécanique de la pensée criminelle.
2. Dès les premiers jours de l’agression, si on ne savait que peu de choses au sens procédural, c’est-à-dire à propos des circonstances exactes et de l’imputation à des personnes physiques, on en savait suffisamment pour dire qu’il s’agissait de faits d’une extrême gravité.


Lire et/ou télécharger le dossier complet, au format PDF : Cliquez ici

Ou téléchargez la plainte : Ici


Articles de Gilles Devers publiés par Mondialisation.ca

Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13891

04/07/2009

USA : Vaccination de masse : confirmée !

La dictature vaccinale des USA ...!!!

HOT !!!! Les américains devront se faire vacciner contre la grippe, pas 1 fois, ni 2 fois, mais 3 fois !
http://www.nouvelordremondial.cc/2009/06/30/hot-les-ameri...

L’administration Obama veut économiser de l’argent en TUANT LES AMERICAINS...!!!


Obama Admin to Depopulate - This Fall - 2009

http://www.youtube.com/watch?v=w-OFL_6Mw2o


ALERTE, ILS VEULENT VOUS VACCINER CONTRE LA GRIPPE A

La Vaccination globale contre la grippe A

Vous avez tous entendu parler de cette pauvre maladie, qui touche seulement des milliers de cas alors que d’autres maladies tuent des dizaines de milliers par mois, et pire encore. Donc le deal est là, tout simplement je vous explique la situation. Pour plusieurs raisons il y a cette alerte contre la grippe porcine:

1/ (Selon moi), il se passe rien à la télé donc il faut amuser les gens et leur donner des sensations!
2/ Pour que les labos pharmaceutiques fassent du fric à fond la caisse en produisant un pseudo vaccin en série contre cette pauvre maladie (qu’on compare au SIDA, à la grippe espagnol, à tout, si vous lisez les articles partout vous allez halluciner, alors que c’est une pauvre maladie à la con médiatique, elle existe seulement à la télé)
3/ RENDRE LES GENS ENCORE PLUS MALADES COMME CA ILS AURONT BESOIN DE MEDICAMENTS POUR SE SOIGNER, ET DONC ILS FERONT BEAUCOUP PLUS DE FRICS AUX LABOS PHARMA DANS LES ANNEES A VENIR.

Aux USA, et au Canada, et peut être même en FRANCE, ce ne sera pas juste une seule injection du vaccin, mais TROIS injections. Trois Injections!!! Lisez les quelques articles qui suivent:

Les Canadiens devront être vaccinés contre la grippe à trois reprises

© J’m'informe

OTTAWA - Les Canadiens qui ont l’habitude d’être vaccinés contre la grippe devront dérouler leur manche à trois reprises cet automne: une fois pour la grippe “régulière” et deux fois pour la grippe A(H1N1).

Le docteur David Butler-Jones, qui dirige l’Agence de la santé publique du Canada, a affirmé, lundi, que réunir les deux vaccins dans un seul aurait ralenti la production. Les deux vaccins contre la grippe A(H1N1) devront être injectés dans l’intervalle d’un mois, a précisé le Dr Butler-Jones.

Le vaccin contre la grippe régulière n’offre pas de protection contre la grippe A(H1N1).

Le Canada a signé un contrat à long terme avec le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline pour la production d’un nouveau vaccin contre la grippe A(H1N1) dès qu’il sera mis au point.

Le Dr Butler-Jones a également précisé qu’il faudra probablement attendre la fin du mois d’octobre pour la première ronde de vaccination, qui est volontaire.

Le ministère fédéral de la Santé a affirmé que les fabricants de vaccins devront fournir leurs résultats aux tests qui permettent de savoir si les vaccins provoquent une réponse immunitaire suffisamment forte. De plus, les fabricants devront également soumettre des plans “de surveillance” indiquant comment ils entendent s’assurer que des événements malencontreux ne surviennent pas en cas d’usage de leur vaccin à grande échelle.

En date du 26 juin, le Canada comptait 7775 cas confirmés de grippe A(H1N1). La plupart d’entre eux sont cependant des cas légers. Néanmoins, 22 personnes sont mortes au pays - dont 11 au Québec - et 496 autres ont été transportées à l’hôpital.

Par ailleurs, au Québec, les autorités de la santé publique rapportaient près de 200 nouveaux cas de grippe A(H1N1), lundi. Depuis le 26 juin, ce sont 197 nouveaux cas de grippe A(H1N1) qui ont été confirmés au Québec, portant le total à 2061 depuis la fin d’avril.

PROPAGANDE : Grippe porcine: 50% de la population française susceptible d’être touchée

© AFP

PARIS (AFP) — La moitié de la population française est susceptible d’être touchée par le virus de la grippe A/H1N1 en l’absence de vaccin, a estimé vendredi le professeur Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations (CTV) du Haut conseil de la santé publique (HCSP).

“On peut penser que 50% de la population va être touchée par la pandémie (…) Cela paraît une estimation importante, mais raisonnable”, a déclaré M. Floret lors d’une conférence de presse organisée par les industriels de la pharmacie sur le thème des vaccins.

Ce taux de 50% a été calculé en fonction du “taux de reproductivité” de l’agent infectieux inoculé dans une population saine, a-t-il expliqué.

Il a précisé que le taux de mortalité associé au virus de la grippe porcine était actuellement faible, de 0,4%, contre environ 0,2% pour celui de la grippe saisonnière. Mais “la virulence peut changer”, a-t-il souligné.

Interrogé sur la procédure d’autorisation de commercialisation d’un futur vaccin contre la grippe porcine, il a rappelé que celui-ci “sera évalué comme tous les autres vaccins, en fonction de sa balance bénéfices/risques, de son efficacité potentielle, de l’ampleur de la pandémie”.

Il sera aussi évalué en fonction “du moment” où il arrivera sur le marché: si 40% de la population sont alors déjà touchés, son utilité serait limitée, a expliqué M. Floret.

“Aucune décision n’est prise en la matière”, a-t-il souligné.

Pour un vaccin contre la grippe saisonnière classique, les études cliniques menées chaque année par un laboratoire concernent “de l’ordre d’une centaine” de personnes, a rappelé Emmanuel Hanon, responsable de GSK Biologicals, l’unité vaccins du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK).A ire aussi (FAIRE GAFFE A LA PROPAGANDE DE LA PEUR!)

- Grippe A/H1N1, vers un vaccin obligatoire.
- L’express

Source : http://www.nouvelordremondial.cc/2009/07/01/alerte-ils-veulent-vous-vacciner-contre-la-grippe-a/

 

Iran : L'ingérence de l'Occident dans les élections iraniennes

Mondialisation.ca, Le 23 juin 2009


Les États-Unis n'ont pas de leçons à donner à personne sur cette planète. Ils ont causé des torts irréparables à l'ensemble de l'humanité et continuent de dicter les règles de conduite de la gouvernance mondiale en fonction de leurs intérêts. Ils livrent une guerre permanente contre ceux qui s'opposent à ces règles et c'est ce qu'ils font en regard de l'Iran. Les réactions vives de la part des Occidentaux face aux résultats des élections présidentielles iraniennes et les déclarations répétées de fraude et d'injustice ont pour objectifs de déstabiliser le pays et créer les conditions pouvant permettre de justifier une intervention armée.

Dans le contexte géopolitique actuel du Moyen-Orient, une telle opération semble de plus en plus probable, car le contrôle de la république islamique a été inscrit dans l'agenda des interventions militaires des États-Unis depuis plusieurs années. Il ne faut pas oublier que des plans de guerre contre l'Iran ont été préparés et, comme nous l'avons déjà mentionné (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid... ), il suffit de créer le momentum favorable au déclenchement des hostilités et une guerre de propagande contre le régime iranien est certes le moyen d'y arriver assez facilement. La présence fictive des armements de destruction massive en Irak a, en effet, facilité grandement la préparation de cette guerre d'occupation enclenchée en 2003.

Si la réélection du président de l'Iran est effectivement le résultat d'une fraude, il revient aux Iraniens d'identifier les moyens pour faire valoir leurs droits les plus fondamentaux en cette matière et ce n'est certes pas l'affaire des pays occidentaux dont les démocraties ont été plutôt chancelantes depuis quelques années de suggérer les actions à poser.

Le Moyen-Orient. Une véritable poudrière

Il est certain que l'on souhaite la paix pour l'Iran comme pour tout l'ensemble du Moyen-Orient. Malheureusement, la situation générale semble de plus en plus apparentée à une poudrière. En 1991, lors de la guerre du Golfe, les pays du Moyen-Orient étaient grandement militarisés avec la présence de près de quatre millions d'effectifs en armes, 23 355 chars d'assault et plus de 3 400 avions de combat. Aujourd'hui, les effectifs sont à peu près les mêmes, mais les équipements seraient beaucoup plus importants sur le terrain avec 45 000 véhicules de combat et 4 130 avions bombardiers (14,7% du total mondial) (http://www.strategypage.com/fyeo/howtomakewar/databases/armies/m.asp). Tous ces éléments ont été interprétés comme étant nécessaires afin de maintenir un équilibre stratégique dans la région tout en s'assurant de la suprématie militaire d'israel. Une grande partie de ces dispositifs ont été utilisés au cours des guerres qui ont sévi dans la région au cours des vingt dernières années en causant des dommages considérables dans les sociétés affectées : «Douze mille milliards de dollars, c’est la somme exorbitante perdue suite aux guerres qui ensanglantent l’ensemble du Moyen-Orient depuis 1991. Ce constat chiffré fait partie d’une étude inédite qui a été présentée vendredi 23 janvier dernier au Palais des Nations par le Centre de politique de sécurité de Genève» (http://www.droitshumains-geneve.info/Le-prix-des-guerres-...).

Au cours des dernières années, l'Iran a augmenté considérablement ses forces militaires à l'instar des autres puissances de cette région comme la Turquie et l'Égypte. L'Iran disposerait maintenant de 350 avions de combat dont certains peuvent parcourir jusqu'à 3 000 kilomètres sans avoir besoin de ravitaillement et les Israéliens considèrent que la république islamique constitue une menace grandissante à leur sécurité, puisque Israel se situe à 1 000 kilomètres de l'Iran (http://www.cyberpresse.ca/international/200809/08/01-6672... ). Cette crainte devient une phobie quand on leur fait croire que ce pays dispose déjà d'armements nucléaires.

Le surarmement de cette région, des tensions interétatiques qui s'accroissent et une campagne de déstabilisation de l'Iran peuvent être des éléments déclencheurs d'opérations militaires pouvant embraser toute la région. Il importe de se rappeler que les deux tiers des réserves mondiales de pétrole se trouvent dans cette région et que cette denrée est encore essentielle pour le fonctionnement des complexes militaro-industriels de la planète. Des intérêts cruciaux sont en jeu et il est facile de comprendre que rien n’est négligé pour les sauvegarder.

Références

AFP. 2008. L'Iran dit posséder des avions de combat capables de voler 3000 km. Cyberpresse. Le 17 août 2008. En ligne : http://www.cyberpresse.ca/international/200809/08/01-667205-liran-dit-posseder-des-avions-de-combat-capables-de-voler-3000-km.php

BLUM, William. 2009. La grande, internationale, démoniaque et vraiment effrayante menace iranienne. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 9 juin 2009. En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

DUFOUR, Jules. 2007. Le réseau mondial des bases militaires américaines. Les fondements de la terreur des peuples ou les maillons d'un filet qui emprisonne l’humanité. Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 10 avril 2007.

En ligne:
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticl...

DUFOUR, Jules. 2009. Une guerre mondiale au secours de l'Empire américain. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 3 mars 2009.

En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

DUFOUR, Jules. 2009. Le grand réarmement planétaire. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 5 mai 2009. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

PETRAS, James 2009. Iran : le bobard de l’ « élection volée »

La réalité de classe et la propagande impériale. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 21 juin 2009. En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

Strategy Page. Armed forces of the World Database. Middle East Nations.
Strategy Page :
http://www.strategypage.com/fyeo/howtomakewar/databases/armies/m.asp

VANN, Carole. 2009. Le prix des guerres au Moyen-Orient. Tribune des droits humains
En ligne :
http://www.droitshumains-geneve.info/Le-prix-des-guerres-...




Jules Dufour, Ph.D., est président de l'Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi,   membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre chevalier de l'Ordre national du Québec.


Jules Dufour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Jules Dufour publiés par Mondialisation.ca

01/07/2009

DSK en route vers le nouvel ordre mondial !

Le Nouvel Ordre Mondial :
Une idéologie ou une obsession religieuse ?

Les origines religieuses du mondialisme

Ecoutez bien ce qu'il dit dans cette vidéo : Que l'humanité ne fait qu'un seul peuple et que nous sommes tous unis !

Faudrait peut-être que DSK aille dire à Israël aux Palestiens et aux peuples musulmans dans le monde que nous ne faisons qu'un seul PEUPLE et que l'Humanité est unie !!! Et que les guerres pour le pouvoir et les richesses, ça suffit !


DSK en route vers le nouvel ordre mondial !