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15/11/2014

Philae vise à comprendre comment la vie est apparue sur Terre et dans le système solaire

Voici quels sont les objectifs de la mission dévolue à Philae.

Rechercher les traces sur la comète Tchoury, de tous les éléments qui auraient pu apporter la vie dans le système solaire  et sur Terre y compris des acides aminés, principaux éléments bâtisseurs des cellules et de la molécule d'ADN.

Nous sommes bien loin, des fables décrites dans la Thora et dans la Bible, de la création de la Terre, bien sûr, exclue de l'ensemble du système solaire, histoire de limiter la conscience humaine à la Terre plate et au Soleil au centre de l'Univers, l'héliocentrisme. Comme si notre soleil était le seul dans l'Univers et qu'il n'existait pas la Voie Lactée qui contient des milliards de soleils et des milliards de galaxies qui existent dans notre Grand Univers.

Il s'est passé déjà 3864 ans, depuis l'invention des religions reptiliennes à commencer par le Judaïsme qui nous a imposé son Dieu, ses lois et ses règles, et il serait temps de vivre avec notre temps, le temps de la science, de la conscience et de l'évolution des consciences vers l'UNI-VERS dont nous sommes tous issus.

Image sur l'héliocentrisme

Philae vise à comprendre comment la vie est apparue sur Terre et dans le système solaire

Posé depuis mercredi 12 novembre sur la comète "Tchouri", Philae est désormais alimenté en énergie grâce à ses panneaux solaires, a indiqué jeudi matin le CNES (Centre national d'études spatiales). Le robot-laboratoire fait actuellement l'objet d'un "check up" pour comprendre le dysfonctionnement des harpons qui ne lui ont pas permis de s'arrimer au sol.

 

12/11/14 - 17 H 53

 

Rosetta et Philae devraient permettre d’en savoir plus sur l’origine du système solaire.

 

ESA/La Croix

 

Rosetta et Philae devraient permettre d’en savoir plus sur l’origine du système solaire.

 

Avec cet article

 

L’atterrissage historique de Philae sur la comète Tchouri, puis l’analyse des constituants chimiques de son sol devrait nous indiquer si la vie sur Terre a pu venir des comètes.

 

Une expérience scientifique, technique et humaine unique, digne des premiers pas de l’homme sur la Lune.

 

Comment le vivant est-il apparu sur notre bonne vieille planète ? Comment à partir de quelques atomes puis de molécules prébiotiques s’est progressivement constitué un Lego géant et sophistiqué aboutissant à la formation d’une cellule puis de plusieurs, quelque part sur la Terre, il y a environ 3,5 milliards d’années ?

 

 > À lire : Philae, le robot de Rosetta, a bien atterri sur la comète 67P  

Un atterrissage réussi sur la comète

 

La mission européenne Rosetta, qui a connu son paroxysme mercredi après-midi avec l’« atterrissage » du robot-laboratoire Philae à la surface de la comète de Tchouriomov-Guérassimenko dite Tchouri, a justement parmi ses missions d’apporter des éléments de connaissance dans ce domaine de l’exobiologie, qui suscite aujourd’hui un intérêt croissant de la part du public.

 

Pour l’heure, on sait grâce aux mesures optiques réalisées à distance par le spectromètre Rosina de la sonde Rosetta que la chevelure de Tchouri est constituée de gaz et de poussières éjectés du noyau de la comète sous l’effet du rayonnement solaire.

Une odeur d’œuf pourri

 

Dans un premier temps, Rosetta a détecté de l’eau, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone, de l’ammoniaque, du méthane et du méthanol. Elle a ensuite trouvé du formaldéhyde, de l’hydrogène sulfuré, du cyanure d’hydrogène, du dioxyde de soufre et du sulfure de carbone, a annoncé l’Agence spatiale européenne (ESA) il y a quelques semaines.

 

 > À lire : La sonde Rosetta s’approche de la comète 67P  

 

Un ensemble de petites et moyennes molécules que Kathrin Altwegg de l’Université de Berne, responsable du spectromètre, a alors traduit en odeur, en affirmant que cela équivaudrait à « un parfum plutôt fort », constitué d’une odeur d’œuf pourri (hydrogène sulfuré), d’écurie (ammoniaque), d’une odeur caustique du formaldéhyde, mélangé à l’arôme âpre d’amande amère du cyanure d’hydrogène.

Les comètes, à l’origine de l’eau ?

 

Avec les prélèvements de sol que doit réaliser Philae – s’il est en mesure de travailler correctement –, on devrait en savoir plus. Les exobiologistes espèrent découvrir des molécules organiques, c’est-à-dire composées de quatre atomes majeurs (carbone, hydrogène, oxygène, azote), ainsi que d’autres éléments comme le soufre et le phosphore.

 

« On sait que les astéroïdes, les météorites et les comètes, formés au même moment que la constitution du système solaire il y a environ 4,5 milliards d’années, ont, quelque temps après, bombardé les quatre petites planètes solides Mercure, Vénus, la Terre et Mars », rappelle Francis Rocard, responsable de l’exploration du système solaire au Cnes. On suppose donc qu’elles ont pu apporter alors ces molécules précurseurs, dont l’eau liquide, et ont constitué un océan primitif à la surface de la Terre.

Un « bouillon de culture » et les premières étapes du vivant

 

« De cette "soupe prébiotique" ont alors immergées des molécules simples comme les acides aminés (ces perles qui, enfilées, constituent les colliers de peptides et de protéines) ainsi que des molécules plus grandes et plus complexes comme les bases azotées ou les acides nucléiques (ARN et ADN), support moléculaire de l’information génétique portée par les gènes », explique Marie-Christine Maurel, professeur de biochimie à l’UPMC.

 

Ensuite, il a fallu que tout ce petit monde de molécules se structure, s’organise dans l’espace en se compartimentant au moyen de membranes lipidiques, constituant ainsi des vésicules puis des cellules. Et finissent par donner un « bouillon de culture », dans lequel se sont déroulées les premières étapes du vivant débouchant sur l’apparition d’êtres pluricellulaires.

Confirmer les mesures à distance

 

Dans ce contexte, qu’espère-t-on obtenir avec l’« atterrissage » de Philae ? « Au minimum, on espère conforter ce qu’on a mesuré à distance par spectrométrie, indique Marie-Christine Maurel. Au mieux, les chercheurs s’attendent à trouver du cyanure d’hydrogène et du formaldéhyde, précurseurs des bases azotées ou des glucides (sucres), molécules faisant partie du squelette des acides nucléiques. Et pourquoi pas, des acides aminés », poursuit-elle.

 

L’identification de ces molécules par chromatographie à partir d’échantillons de sol prélevés directement sur Tchouri – et non à distance depuis Rosetta – serait une preuve irréfutable de la présence de ces molécules.

 

 > À lire : En quoi la sonde Rosetta constitue-t-elle un progrès ?  

« Tchouri », archive vivante du système solaire

 

Deux autres mesures vont être importantes pour savoir si le vivant a pu venir des comètes. D’une part, la mesure des différentes formes d’atomes de carbone et d’hydrogène (ce qu’on appelle les rapports isotopiques) va permettre de savoir si ces atomes correspondent bien à ceux que l’on trouve sur Terre. Notamment, si l’eau de la Terre vient, en tout ou partie, des comètes. D’autre part, si l’alphabet chimique de toutes ces molécules est écrit avec les mêmes lettres.

 

« Plutôt que des traces de vie, Tchouri, véritable archive vivante de ce qu’était le système solaire il y a environ 4,5 milliards d’années, devrait nous aider à comprendre comment on est passé des conditions probiotiques aux possibilités d’émergence d’un monde vivant », explique Jacques Arnould, chargé de mission aux questions éthiques au Cnes. Une expérience scientifique, technique et humaine unique digne des premiers pas de l’homme sur la Lune.

 

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Des noms qui s’inspirent de l’Égypte ancienne 

 

Rosetta fait référence à « la pierre de Rosette » qui permit à l’égyptologue Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes en 1822. Rosetta constitue un projet phare pour l’ESA qui y a investi 1,4 milliard d’euros.

 

Philae est une île d’Égypte largement submergée dans les années 1970 sous les eaux du barrage d’Assouan en Égypte, qui portait des temples et une ville antique, largement démontés. Depuis, seul le point culminant de l’ancienne île de Philæ émerge du lac sous la forme d’un rocher. Ce nom a été attribué au robot-laboratoire emporté par Rosetta à la suite d’un concours lancé par l’Agence spatiale européenne (ESA).

 

Agilkia (ou Aguilkia) est l’île sur laquelle a été remonté le temple de Philae par l’égyptologue Christiane Desroches-Noblecourt et l’Unesco au moment de la mise en service du barrage d’Assouan entre 1974 et 1976. Ce nom a été attribué à la zone d’ « atterrissage » de Philae par un autre concours de l’ESA.

 

http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/Philae-vise-a-comprendre-comment-la-vie-est-apparue-sur-Terre-2014-11-12-1263114

 

 

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