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23/10/2015

La Chine aide la Russie à débloquer la Crimée

Bravo à la Chine et à la Russie !

Bien évidemment, les pourfendeurs des droits de l'Homme ONU/US/UE et Cie, trouvent normal après le coup d'état orchestré à KIEV par leurs bons soins, et l'adhésion légitime de la Crimée à la Fédération de Russie, de faire supporter les sanctions à la Russie et de priver la Crimée de moyens financiers et de l'énergie électrique pour se chauffer et s'éclairer, tout en autorisant KIEV à continuer à exercer ses menaces sur la Crimée. 

Par contre les USA continuent à aider le régime Nazi de KIEV !

Ambassade ukrainienne aux USA: Washington poursuivra son soutien à Kiev
10:51 23.10.2015

  • Président de l'Ukraine Petro Porochenko a rencontré US Air Force

Malgré le veto que Barack Obama a mis au projet de budget de la Défense américain, l'aide des Etats-Unis à Kiev, notamment militaire, se poursuivra, affirme l'ambassade d'Ukraine à Washington.

Livraison d'armes à l'Ukraine

Le pont entre la Russie et la Crimée bientôt mis en service ?

Le pont du "chemin de la vie" qui reliera bientôt, la Russie à la Crimée pour éviter les sanctions et les représailles de Kiev !

La Chine aide la Russie à débloquer la Crimée

Tandis que la Russie est en train de construire le pont du détroit de Kertch pour assurer la communication terrestre (routière et ferroviaire) entre la Crimée et la Russie continentale, la Chine débloque les systèmes financier et énergétique de la péninsule, et tout ceci sans mot dire !

 

http://img.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH167/pont_fragment-2-7d5cb.jpg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_du_d%C3%A9troit_de_Kertch

http://ru.wikipedia.org/wiki/Мост_через_Керченский_пролив (en russe, beaucoup plus détaillé)

La présentation vidéo du futur pont du détroit de Kertch :

 

Cartes de paiement

La Chine aide la Russie à débloquer la Crimée

Bien que l’économie de la République de Crimée soit parfaitement intégrée dans celle de la Russie, les habitants de la péninsule et surtout les touristes qui y arrivent ont des problèmes : dès fin décembre 2014 leurs cartes Visa et MasterCard ne sont pas valables sur ce territoire, grâce aux sanctions des États-Unis contre la Crimée.

http://www.bbc.com/russian/international/2014/12/141226_visa_mastercard_crimea

Le système national des cartes de paiement (NSPK) qui vient d’être adopté en Russie, ne peut pas résoudre ce problème, car n’importe quelle banque russe connectée à Visa ou à MasterCard, une fois qu’elle effectuerait une seule opération de paiement en Crimée, même moyennant NSPK, en serait instantanément déconnectée.

https://ru.wikipedia.org/wiki/Национальная_система_платёжных_карт

http://d-russia.ru/nspk-krymu-poka-ne-pomozhet.html

Mais voici une nouvelle toute chaude, de ce 20 octobre : le système chinois de cartes bancaires China UnionPay (CUP), accepté en Russie depuis septembre 2013 (et en France depuis 2006), se met à fonctionner sur la péninsule !

http://www.politnavigator.net/kitajj-prorval-zapadnuyu-blokadu-kryma.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/China_UnionPay

http://ru.wikipedia.org/wiki/China_UnionPay

Vers le début 2015 ce système CUP qui a émis dans le monde entier 4 milliards de cartes bancaires, est parvenu au premier rang mondial en volume brut de transactions, ayant dépassé le Visa. Donc désormais pour les Criméens il prend la place de Visa et de MasterCard bannis de la péninsule.

Alimentation en énergie

Le projet d’indépendance énergétique de la Crimée comprend, entre autre, le mouillage sous le détroit de Kertch. Mais la Russie ne produit pas de câble sous-marin à 220 kV qui est nécessaire pour ce pont énergétique, et elle ne peut acheter non plus ce câble en Europe ou en États-Unis grâce aux sanctions imposées.

En mars 2015 la Russie a trouvé le fournisseur du câble en Chine : ce fut Jiangsu Hengtong HV Power System (HTGD). Le contrat de 5 milliards roubles a été conclu.

http://www.kommersant.ru/doc/2718391

Le 11 octobre le navire-dérouleur chinois JIAN JI 3001 est entré à un des ports de Kertch. La société propriétaire du navire est Shanghai Foundation Engineering Group Co., Ltd, spécialiste en construction des ponts, des tunnels et des voies ferrées. De fait c’est une subdivision de la Shanghai Urban Construction Corporation (SCG) qui a érigé presque tous les bâtiments de la ville Shanghai, l’une des plus grandes mégapoles du monde.

Le navire a pris soin d’atteindre le port de Kertch en cachette, pour ne pas produire d’esclandre, ayant légèrement changé (par mégarde, bien sûr) son numéro de bord, de sorte qu’il a été pris pour un bateau de pêche. De plus, son système d’identification automatique (SIA) s’est avéré débranché (suite à un endommagement, sans doute). Quoi qu’il en soit, en dehors du personnel à bord il a amené 60 spécialistes en déroulage et mouillage, tout aussi chinois, qui ont déjà reçu (par pure coïncidence) l’autorisation de la part du Service fédéral russe de migration de travailler en Russie. Le câble, lui, est arrivé par le chemin de fer.

Moyennant ce câble sous-marin, vers décembre 2015 la Crimée recevrait de la part de la Russie continentale de 300 à 400 MW, vers l’été 2016 - environ 850 MW, ce qui égalerait l’énergie provenant actuellement de l’Ukraine (qui n’en finit pas de menacer d’effectuer le blocus énergétique de la Crimée).

http://antifashist.com/item/kitajcy-rvut-energeticheskuyu-blokadu-kryma-ukraina-protestuet.html

Documents joints à cet article

La Chine aide la Russie à débloquer la CriméeLa Chine aide la Russie à débloquer la Crimée

 

Chine: un pas important vers l'internationalisation du yuan. La fin du dollar ?

La fin du dollar dans les transactions internationales, approche !

Chine: un pas important vers l'internationalisation du yuan

17:53 22.10.2015

Yuan

 

Selon la directrice de l'Institut de l'économie mondiale de l'Académie chinoise des relations internationales contemporaines, le renminbi pourrait devenir une monnaie de réserve.

La Banque populaire de Chine (BPC) a lancé officiellement son propre centre opérationnel à Londres, et a mené simultanément à Pékin, à Londres et à Singapour une cérémonie d’émissions obligataires en yuan.

Pour la première fois, la bourse de Londres a vu des obligations libellées en yuan à l’automne 2013. Par la suite, la Banque industrielle et commerciale de Chine a levé 2 milliards de yuans à Londres qui pourraient être utilisés pour des opérations de crédit à l'étranger.

Un peu plus tard, un autre milliard a été investi dans la China Construction Bank.

Toutefois, ce n'est pas spécialement le montant qui impressionne, mais plutôt le fait que pendant chaque période de levée de fonds à la bourse de Londres, les demandes des investisseurs ont tout de suite surpassé les propositions des émetteurs.

Un tel intérêt est lié à plusieurs facteurs. Premièrement, cela est dû à la réussite de la Chine en tant que puissance commerciale mondiale. Deuxièmement, les actifs en yuan commencent à être attractifs face aux problèmes économiques dans la zone euro et aux Etats-Unis. Finalement, il faut noter la politique des autorités financières chinoises qui ont érigé le yuan en tant que l'une des plus importantes valeurs mondiales.

"L'internationalisation du yuan est une tendance qui se consolide petit à petit. Il y a également des accords entre la Chine et les Etats-Unis, et il est probable que les Etats-Unis examineront la question sur l'ouverture d’un centre de règlements en renminbi. Il est possible qu'un tel centre apparaisse à New York", a déclaré la directrice de l'Institut de l'économie mondiale de l'Académie chinoise des relations internationales contemporaines, Chen Fengyin, à Sputnik.

De même, selon elle, il n'y a plus de problème de décalage horaire, "auparavant, il existait ce problème dans le commerce offshore à cause du décalage horaire entre l'Asie et l'Europe. Actuellement, cette question n’est plus  — il n'y a pas de décalage horaire, cela a résolu un des problèmes liés à l'internationalisation du yuan. Cela permettra au yuan de devenir une monnaie de règlement."

En outre, Mme Chen a indiqué que la Chine avait émis à Londres des obligations souveraines pour un montant de 5 milliards de yuans et que cette monnaie était maintenant une composante des réserves de change du Royaume-Uni. Donc, selon la directrice, ceci est un grand pas pour transformer le yuan en monnaie de réserve.

 

 

Le général israélien capturé en Irak avoue la coalition entre l’EI et Israël

Petit à petit nous avançons dans les découvertes !

Le général israélien capturé en Irak avoue la coalition entre l’EI et Israël

oct 22, 2015

Lire préalablement: Un général israélien commandant l’EI capturé en Irak

 

« Il y a une forte coopération entre le Mossad et les hauts commandants militaires de l’EI … les conseillers israéliens aident l’Organisation en élaborant des plans stratégiques et militaires, et en les dirigeant dans le champ de bataille ».

 

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Note de la rédaction:   le général Shahak a été capturé par la milice chiite et est toujours détenu en Irak. Ses ravisseurs gardent DESI informés, une organisation européenne de sécurité avec des liens étroits avec Veterans Today. L’article ci-dessous est basé sur les questions que nous avons soumises à ses ravisseurs ce matin. Nous avons également demandé des informations sur les conditions dans lesquelles il est détenu.

 

… Par   Nahed Al Husseini, chef du bureau de VT à Damas

 EXCLUSIF -VETERANS TODAY  

Dr Haissam Bou a exclusivement confirmé à VT que le général israélien Yussi Elon Shahak, capturé par l’armée populaire irakienne, a avoué pendant l’enquête cela,

« Il y a une forte coopération entre le Mossad et les hauts commandants militaires de l’EI … les conseillers israéliens aident l’Organisation en élaborant des plans stratégiques et militaires, et en les dirigeant dans le champ de bataille »

 

L’organisation terroriste a aussi des conseillers militaires de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis et de la Jordanie. L’Arabie Saoudite a jusqu’ici fourni à l’EI 30,000 véhicules, tandis que la Jordanie a fourni  4500 véhicules. Le Qatar et les Émirats arabes unis ont livré des fonds pour couvrir  les dépenses globales de l’État islamique.

Les avions appartenant aux pays susmentionnés atterrissent toujours dans l’aéroport de Mosul, apportant de l’aide militaire et des combattants, particulièrement via les frontières jordaniennes.

Le Parlement et le DESI confirment aussi la mort du chef ISIS Abu Baker al Baghdadi, qui a reçu deux balles: une dans la tête et l’autre à l’épaule dans un échange de feu. Deux de ses principaux collaborateurs ont été tués aussi. Nous croyons que la CIA et le Mossad sont derrière sa mort puisqu’il est devenu une marchandise inutile.

En outre, huit hauts commandants de l’EI ont été tués dans « Haith » dans un raid aérien irakien après deux semaines de surveillance par le service militaire irakien.

Le rapport a conclu  que le groupe terroriste de l’EI récemment arrêté à Moscou provenait de Syrie et d’Irak à travers l’Ukraine. Les auteurs avaient l’intention de mener des opérations subversives dans les chemins de fer et des stations de bus. Les poseurs de bombes sont de Tchétchénie, du Caucase, irakien, syrien et de nationalités saoudiens.

L’Ukraine est devenue un foyer d’embrassement des activités terroristes en complicité avec les ennemis jurés de Poutine qui veulent briser la Russie pour se venger de son intervention militaire en Syrie.

 

Nahed Al-HusainiPar Nahed Al-Husseini. Elle est chef du bureau pour Veterans Today à Damas. Elle est membre de l’Institut américain d’études stratégiques du Moyen-Orient (États-Unis) et sert aussi en tant de directrice adjointe du Congrès arabo Américain et Musulman (Detroit, États-Unis). Elle possède un diplôme de littérature anglaise obtenu à Damas en 1987. Elle a travaillé aussi comme journaliste freelance pour CNN, CBS, ABS en Syrie. Elle a aussi été journaliste pour le journal turc Aydinlik et de nombreuses autres agences. Elle parle couramment l’anglais et l’arabe.

 

Source: http://www.veteranstoday.com/2015/10/21/breaking-story-is...

Un général israélien commandant l’EI capturé en Irak

Un article documenté par Veterans Today

 Un général israélien commandant l’EI capturé en Irak

Posté le 19 octobre 2015 – par Nahed Al-Hussaini de Veterans Today

Scoop : Général israélien commandant l’ISIS capturé en Irak

 

Confrontation USA-Russie imminente, mais reportée – Des sionistes au sein de l’administration US tirent les ficelles en coulisses – Officier israélien capturé par l’armée irakienne populaire, par l’intermédiaire du renseignement du DESI.

 

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Une autre centrale électrique qui alimente la ville de Alep a été frappée par des avions de chasse US. Un informateur fiable nous a dit : « Des mains cachées au sein de l’administration agissent dans un but intéressé en attaquant les installations civiles syriennes au vu des frappes aériennes russes incessantes contre l’ISIS et ses filiales. »

    Dimanche, des avions US ont attaqué des infrastructures civiles à Mare’a, Tal Sha’er et al-Bab, dans la campagne d’Alep. L’attentat a coupé l’alimentation de la plupart des quartiers de la ville d’Alep.

    Cette infraction vient seulement 8 jours après que deux chasseurs F-16 appartenant à la coalition menée par les USA aient pris pour cible deux centrales électriques dans la région de al-Radwaniyeh, à l’est de la ville d’Alep, coupant l’alimentation électrique de la région. La question importante ici est « qui a ordonné aux avions de voler et de détruire les infrastructures syriennes ? »

    L’informateur pense que la confrontation US-russe est imminente, mais maintenant reportée. Les Russes sont conscients du fait que,

    Des éléments sionistes s’activent à crisper les relations Russie-USA, en formant leurs partisans à [contrer] toute sérieuse collaboration possible entre les deux puissances mondiales en Syrie et dans la région.

Agissant dans l’ombre, des officiers d’ordonnance ne s’épargnent aucun effort pour gâcher la relation personnelle calme établie entre le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine. Il n’est pas secret qu’Obama n’a pas actuellement le plein contrôle de l’armée. Il y a dans la place des gens qui ont leur propre ordre du jour, incompatible avec les usages normalement suivis par l’armée US.

    Le Haut Représentant des Affaires étrangères US au Parlement et le secrétaire général du DESI – European Department for Security and Information –, l’Ambassadeur Dr Haissam Bou-Said, ont confirmé que l’armée irakienne populaire avait capturé un officier israélien dont le nom est Yussi Elon Shahak, d’après les renseignements fournis par l’US international Parliament et l’European Department for Security and Information. L’officier a pour grade général de brigade, et 34356578765Az231434 pour matricule militaire. Cela nous rappelle le général de brigade israélien tué dans la ville syrienne de Quneitra, lors d’une réunion avec des dirigeants de groupes terroristes.

Bou-Said a aussi révélé une exécution de masse de plus de quatre-vingt-cinq meneurs de l’« unité d’élite » de l’ISIS, la plupart Tchétchènes, en plus d’un petit nombre d’Irakiens, dans la « région d’Al Saynieh », à côté de Mosel. Ils ont été inculpés pour avoir communiqué avec l’ennemi.

    Un groupe de Tchétchènes et d’étrangers, qui se sont infiltrés en Russie par l’Ukraine en venant de Mosel, ont été capturés par les autorités locales », a dit Bou Said. Ce renseignement a été confirmé par le comité Quartet Security, incluant Russie, Syrie, Iran et Irak. On pense que d’autres groupes sont toujours positionnés en Ukraine, leur but étant de mener des activités terroristes contre Moscou. Les responsables sont experts en électronique et en explosifs.

 

Nahed Al-HusainiPar Nahed Al-Husseini. Elle est chef du bureau pour Veterans Today à Damas. Elle est membre de l’Institut américain d’études stratégiques du Moyen-Orient (États-Unis) et sert aussi en tant de directrice adjointe du Congrès arabo Américain et Musulman (Detroit, États-Unis). Elle possède un diplôme de littérature anglaise obtenu à Damas en 1987. Elle a travaillé aussi comme journaliste freelance pour CNN, CBS, ABS en Syrie. Elle a aussi été journaliste pour le journal turc Aydinlik et de nombreuses autres agences. Elle parle couramment l’anglais et l’arabe.

 

Source: http://www.veteranstoday.com/2015/10/19/breaking-israeli-...

L'identité du mystérieux fournisseur d'armes et d'argent aux mercenaires syriens "rebelles" révélée

Un article ancien, mais toujours utile…

Voir aussi : QATAR, D’OÙ VIENT TA SOUDAINE RICHESSE ?

L’identité du mystérieux fournisseur d’armes et d’argent aux mercenaires syriens “rebelles” révélée

 Afficher l'image d'origine

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Auparavant, nous avions expliqué très clairement que lorsqu’on regarde la réalité sous-jacente aux intérêts nationaux responsables de la détérioration de la situation en Syrie, qui pourrait évoluer en une guerre sans retenue faisant des centaines de milliers de morts, il est toujours et seulement question de gaz, enfin de gazoducs pour être exact. Spécialement ceux impliquant le minuscule mais super-riche État du Qatar.

Inutile de dire que le discours officiel ne mentionne pas cette motivation cachée et la machine de la propagande habituelle, spécialement celle des puissances soutenant les “rebelles” syriens qui incluent Israël, les États-Unis et les États arabes, essaie de générer un soutien populaire et démocratique en dépeignant Assad comme un dictateur brutal utilisant des armes chimiques, dans la même veine que le scénario, tenté et réussi, déjà utilisé une fois en Irak.

D’un autre côté, il y a la Russie (et à un moindre degré la Chine : au sujet des intérêts stratégiques de la Chine sur les oléoducs du Proche-Orient lire ici) dépeinte comme étant le principal soutien du “diabolique” régime d’Assad et impatiente de préserver le statu quo sans intervention militaire. De telles tentatives pourraient être vaines, surtout avec l’arrivée mentionnée précédemment de marines américains en Israël, et l’arrivée imminente de la flotte russe du Pacifique à Chypre (qui est à un jet de pierre de la Syrie) qui pourrait précipiter une action militaire plus tôt que nous ne l’avions prévu.

Cependant, une question est restée en suspens jusqu’à présent, et qui est très sensible maintenant que les États-Unis sont sur le point de voter un soutien armé aux rebelles syriens : qui a armé lesdits groupes de miliciens d’Al-Qaïda jusqu’à aujourd’hui ? Maintenant, grâce au Financial Times, nous avons la réponse (loin d’être surprenante), ce qui nous ramène à notre thèse du départ et prouve que, comme si souvent au Proche-Orient, tout est , encore une fois, une question de ressources naturelles.

Du Financial Times :

Le minuscule État pétrolier du Qatar a dépensé jusqu’à 3 milliards de dollars ces deux dernières années pour soutenir la rébellion en Syrie, loin devant les autres gouvernements, mais est maintenant talonné par l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur d’armes aux rebelles.

Le coût de l’intervention du Qatar, son dernier soutien en date à une révolution arabe, ne représente qu’une fraction de son portefeuille d’investissement international. Mais son soutien à une révolution qui a viré à la guerre civile violente éclipse l’appui occidental à l’opposition.

Dans des dizaines d’entretiens avec le Financial Times menés ces dernières semaines, les chefs rebelles tant en Syrie qu’à l’étranger, aussi bien que des officiels locaux ou occidentaux, ont détaillé le rôle du Qatar en Syrie, objet d’une polémique grandissante.

De même que l’Égypte et la Libye ont leurs mercenaires financés par la CIA combattant le régime, le Qatar finance sa propre force de mercenaires.

Le petit État à l’appétit gargantuesque est le plus gros donateur de l’opposition, fournissant des aides généreuses aux déserteurs (une estimation les évalue à 50 000 dollars par an pour un déserteur et sa famille) et a fourni une importante aide humanitaire.

En septembre, de nombreux rebelles de la province syrienne d’Alep ont reçu du Qatar, à titre gracieux, un salaire mensuel de 150 dollars. Des proches du gouvernement qatari ont affirmé que les dépenses totales ont atteint la somme de trois milliards de dollars, alors que des sources diplomatiques et des rebelles les estiment à au plus un milliard.

Pour le Qatar, qui possède les troisièmes plus importantes réserves de gaz au monde, son intervention en Syrie fait partie de sa quête agressive d’une reconnaissance internationale et n’est que l’ultime chapitre de sa tentative de s’affirmer comme un acteur majeur de la région, après son aide aux rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011.

Ce n’est malheureusement pas même la moitié de l’histoire. Rappel de l’article Qatar : riche en pétrole et dangereux, publié il y a un an qui prédisait tout ceci :

Pourquoi le Qatar voudrait-il s’impliquer en Syrie alors qu’il n’y a que très peu investi ? Une carte montre que le royaume est prisonnier d’une petite enclave sur la côte du Golfe Persique.

Il est dépendant de l’exportation de gaz naturel liquéfié, parce que l’Arabie Saoudite restreint ses possibilités de construction de gazoducs vers des marchés lointains. En 2009, le raccordement d’un pipeline vers l’Europe à travers l’Arabie Saoudite et la Turquie au pipeline Nabucco avait été envisagé, mais l’Arabie Saoudite, rendue furieuse par son plus petit mais bien plus bruyant frère, a entravé toute expansion par les terres.

Étant déjà le plus gros producteur de gaz liquéfié, le Qatar n’en augmentera pas sa production. Le marché arrive à saturation avec huit nouvelles installations en Australie qui seront opérationnelles entre 2014 et 2020.

Un marché du pétrole nord-américain saturé, et un marché asiatique bien plus compétitif, ne lui laissent que le marché européen. La découverte en 2009 de nouveaux champs gaziers près d’Israël, du Liban, de Chypre et de la Syrie ouvre de nouvelles possibilités pour contourner la barrière saoudienne et sécuriser une nouvelle source de revenus. Des conduites sont déjà en place en Turquie pour recevoir le gaz. Seulement al-Assad est en travers du chemin.

Le Qatar et les Turcs aimeraient supprimer le régime d’al-Assad et installer la branche syrienne des frères musulmans. C’est le mouvement politique le mieux organisé dans le chaos actuel et capable de bloquer les efforts de l’Arabie Saoudite pour installer un régime wahhabite plus fanatique. Une fois la confrérie installée au pouvoir, les nombreuses connections de l’Emir avec d’autres groupes de frères dans toute la région lui permettraient facilement de trouver à Damas une oreille attentive et une main ouverte.

Un centre de contrôle a été installé dans la ville turque d’Adana, près de la frontière syrienne, pour diriger les rebelles contre al-Assad. Le vice-ministre des affaires étrangères saoudien, le prince Abdulaziz ben Abdullah al Saoud, a demandé que les Turcs établissent un centre d’opérations conjoint turco-saoudo-qatari. Une source du Golfe a affirmé à Reuters : “Les Turcs ont aimé l’idée d’avoir la base installée à Adana afin de pouvoir superviser ses opérations.”

Les combats dureront probablement encore de nombreux mois, mais le Qatar voit à long terme. Au final, il y aura de gros contrats de reconstruction et de développement des champs gaziers. Dans tous les cas, al-Assad doit partir. Ce n’est en rien une attaque personnelle, ce n’est strictement qu’une affaire de préservation de la tranquillité et du bien-être futurs du Qatar.

Quelques données supplémentaires sur l’importance stratégique de cet élément clé pour l’alimentation du gazoduc Nabucco, et pourquoi la Syrie pose tant de problèmes à tant de puissances. D’un article de 2009 :

Le Qatar a proposé un gazoduc du Golfe Persique à la Turquie, indiquant par là que l’émirat envisage une extension de ses exportations depuis le plus grand champ gazier du monde, après avoir achevé un ambitieux programme faisant plus que doubler sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL).

“Nous avons hâte d’avoir un gazoduc du Qatar à la Turquie”, a dit la semaine dernière le Cheik Hamad ben Khalifa Al Thani, le dirigeant du Qatar, après des pourparlers avec le président turc Abdullah Gul et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Bodrum, la cité balnéaire de l’Ouest de la Turquie. “Nous avons discuté de ce sujet dans le cadre de la coopération dans le domaine de l’énergie. Un groupe de travail sera mis en place à ce sujet, qui amènera des résultats concrets le plus rapidement possible”, a-t-il dit, d’après l’agence de presse turque Anatolia.

D’autres comptes rendus dans la presse turque ont affirmé que deux États étudiaient la possibilité pour le Qatar d’alimenter en gaz le gazoduc stratégique projeté Nabucco, qui devrait transporter le gaz d’Asie centrale et du Moyen-Orient vers l’Europe, en contournant la Russie. Un gazoduc Qatar-Turquie pourrait être raccordé au Nabucco à son point de départ envisagé à l’est de la Turquie. Le mois dernier, M. Erdogan et les premiers ministres de quatre pays européens ont signé une autorisation de passage du Nabucco, permettant de finaliser la décision d’investissement l’année prochaine, selon le projet de réduction de la dépendance européenne au gaz russe.

“Pour atteindre cet objectif, je pense qu’un gazoduc reliant la Turquie et le Qatar résoudrait le problème une fois pour toutes”, a ajouté M. Erdogan, cité dans plusieurs journaux. Les reportages indiquent deux différentes routes possibles. L’une partirait du Qatar et traverserait l’Arabie Saoudite, le Koweit et l’Irak puis la Turquie. L’autre traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie. On ne sait pas très bien si la seconde option prévoit une connexion au gazoduc Pan-Arabe, qui transporte le gaz égyptien vers la Syrie en traversant la Jordanie. Ce gazoduc, dont une extension est prévue vers la Turquie, a aussi été proposé comme source de gaz pour Nabucco.

Appuyé sur la production massive de North Fields dans le Golfe, le Qatar est arrivé en position d’être le leader mondial de l’exportation de GNL. Position qu’il est en train de renforcer par un programme dont l’objectif est de porter la capacité de production annuelle de GNL à 77 millions de tonnes à la fin de l’année prochaine, contre 31 millions de tonnes l’année passée. Cependant, en 2005, l’émirat a mis en place un moratoire sur le plan de développement de North Field pour procéder à une étude des capacités du gisement. L’interdiction avait été prolongée de deux ans jusqu’en 2013.

Pour expliciter, le problème dont on parle se tient dans la partie verte du gazoduc envisagé : comme expliqué ci-dessus, il ne peut tout simplement pas voir le jour tant que la Russie est alignée avec Assad.

http://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/10/arab-gas-pipeline_0-300x224.jpg

Donc, voilà : le Qatar faisant tout ce qu’il peut pour promouvoir un bain de sang, la mort et la destruction, non pas en utilisant des rebelles syriens, mais des mercenaires, des professionnels grassement payés pour combattre et tuer des membres d’un régime élu (aussi impopulaire qu’il puisse être), et pour quoi ? Pour que les émirs du Qatar, d’une richesse inimaginable, puissent devenir encore plus riches. Certes, la Russie n’est pas sans reproche : tout ce qu’elle veut est préserver son influence stratégique sur l’Europe en étant le plus gros fournisseur de gaz naturel par le moyen de ses propres gazoducs. Si Nabucco devait voir le jour, Gazprom serait très, très en colère et gagnerait beaucoup moins d’argent !

Quant aux rebelles syriens, qui d’autre les aide ? Ben tiens, les États-Unis et Israël évidemment. Et avec la pratique du coup d’état des Frères Musulmans déjà testée en Égypte, ce n’est qu’une question de temps.

D’après l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm, qui suit les transferts d’armes, les plus importantes livraisons d’armes à la Syrie sont le fait du Qatar, qui a à son actif plus de 70 vols de cargaisons militaires vers la Turquie voisine entre avril 2012 et le mois de mars de cette année.

Peut-être est-ce au tour de Poutine de dire à John Kerry qu’il préfèrerait que le Qatar “ne fournisse pas d’aide aux mercenaires syriens” ?

Ce qui est pire, et déjà connu, c’est que sans se poser de questions, les États-Unis – ce croisé toujours vigilant contre al-Qaïda – sont aussi en fait en train de soutenir l’organisation terroriste :

La relégation du Qatar à la seconde place pour les fournitures d’armes fait suite à des inquiétudes de plus en plus grandes de l’Ouest et d’autres pays arabes, car les armes livrées pourraient tomber entre les mains d’un groupe lié à al-Qaïda, Jabhat al-Nosra.

Mais le Qatar pourrait bien avoir eu les yeux plus gros que le ventre, même avec le soutien militaire déclaré d’Israël, et celui implicite des États-Unis. Parce que plus le Qatar se rapproche de son objectif d’établir son propre état marionnette en Syrie, plus l’Arabie saoudite se rapproche du point où elle sera marginalisée :

Mais quoique son approche soit conduite plus par pragmatisme et opportunisme que par idéologie, le Qatar s’est retrouvé englué dans les divisions politiques de la région, déclenchant une vague de critiques acerbes. “Vous ne pouvez pas acheter une révolution”, déclare un homme d’affaires de l’opposition.

Le soutien du Qatar à des groupes islamistes dans le monde arabe, en désaccord avec ses pairs du Golfe, a attisé sa rivalité avec l’Arabie saoudite. L’émir qui dirige le Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, “veut être le (Gamal) Abdel Nasser du monde islamique”, nous dit un homme politique arabe, faisant allusion au fougueux président défunt et leader fervent du pan-arabisme.

L’intervention du Qatar est de plus en plus sous le feu des projecteurs. Ses rivaux régionaux prétendent qu’il utilise sa puissance de feu financière pour s’acheter une influence future et qu’il a fini par faire voler en éclats l’opposition syrienne. Dans ce climat général, l’Arabie saoudite, qui jusque là avait été plus prudente dans son soutien aux rebelles syriens, a intensifié son engagement.

Les tensions récentes à l’occasion de l’élection d’un premier ministre par intérim de l’opposition et qui a gagné le soutien des Frères Musulmans syriens a aussi conduit l’Arabie saoudite à resserrer ses liens avec l’opposition politique, un travail qu’elle avait largement laissé aux mains du Qatar.

Ce que veut l’Arabie saoudite n’est pas de laisser le peuple syrien seul, mais d’installer son propre gouvernement fantoche de façon à pouvoir dicter en toute liberté ses conditions sur le GNL au Qatar et par suite à l’Europe.

Khalid al-Attiyah, le ministre d’état des affaires étrangères du Qatar, qui gère la politique syrienne, a rejeté les propos évoquant une rivalité avec l’Arabie saoudite, et nié que le soutien du Qatar aux rebelles ait fait voler en éclats l’opposition syrienne et affaibli les institutions naissantes.

Dans un entretien avec le Financial Times, il a déclaré que tout ce qu’a entrepris le Qatar l’a été en conjonction avec le groupe des nations arabes et occidentales des Amis de la Syrie, et pas tout seul. “Notre problème au Qatar est que nous n’avons pas d’agenda caché, alors les gens commencent à vous en attribuer un“, dit-il.

Malheureusement, pour ce qui est des États-Unis (et évidemment d’Israël), il y a effectivement un agenda très caché : un qui prévoit de mentir à son peuple sur une intervention future, et de fabriquer des histoires d’armes chimiques et de régime sanguinaire voulant absolument massacrer tout homme, femme et enfant appartenant à “la courageuse résistance”. Ce qu’ils ne mentionnent absolument pas est que tous ces “rebelles” ne sont que des mercenaires payés de l’émir du Qatar, dont l’unique intérêt est d’accroître encore plus sa fortune, même si ceci signifie la mort de milliers de Syriens.

Une lecture plus fine des événements en Syrie révèle une encore plus grande complexité : une situation où le Qatar est en compétition avec la Syrie, tous deux utilisant cette dernière comme pion dans le grand jeu d’échecs des ressources naturelles, avec Israël et les États-Unis du côté des pétrodollars, tandis que la Russie et dans une moindre mesure la Chine forment le contrepoids en refusant de les laisser renverser le gouvernement local, ce qui donnerait encore plus d’influence géopolitique aux États du Golfe.

Jusqu’à aujourd’hui, nous aurions pu penser que si les choses se gâtaient, la Russie allait fléchir. Cependant, avec l’arrivée d’une flotte de sous-marins à Chypre, le jeu est tout simplement devenu très sérieux. Après tout, les intérêts vitaux de Gazprom – peut-être la plus importante “compagnie” du monde – sont soudainement en jeu.

Finalement, on se demande bien de quoi le président Obama et le premier ministre turc Erdogan ont vraiment pu parler en coulisses.

Source : Zero Hedge, le 16/05/2013

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.