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26/11/2015

7 vérités choquantes sur l'Arabie Saoudite 'moderne' de feu le roi Abdallah

Voilà avec qui la France est alliée !

Finalement avec l'instauration de l'état d'urgence pour 3 mois qui ne se justifiait pas et le renoncement de la France à la Convention européenne des droits de l'homme, nous sommes aussi sous la Loi martiale qui ne porte pas son nom et sous le même régime totalitaire !

7 vérités choquantes sur l’Arabie Saoudite 'moderne' de feu le roi Abdallah

Similitudes évidentes avec l’Etat islamique : 7 vérités choquantes sur l’Arabie Saoudite

© - FAYEZ NURELDINE / AFP

Plusieurs dirigeants mondiaux ont présenté leurs hommages au roi saoudien Abdallah, décédé la semaine dernière. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré qu’il avait renforcé le dialogue entre les religions; Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a souligné le féminisme « discret » du roi, tandis que Tony Blair voit dans le personnage, un « modernisateur habile qui a dirigé son pays vers l’avenir ».

Cependant, RT a dressé une liste de 7 points critiques sur le régime du roi Abdallah.

1. Pas d’élections, pas de partis, aucun parlement et aucune dissidence

L’Arabie Saoudite est apparue en 2014 dans le bas du classement annuel établi par Freedom House en ce qui concerne les libertés civiles et politiques à l'instar de pays tels que la Corée du nord, le Turkménistan ou encore certaines des plus violentes dictatures africaines. En Arabie Saoudite, il n’existe aucune élection nationale, les partis politiques sont absents, et il n’y a pas non plus de parlement. Seule fonctionne une chambre consultative symbolique, connue sou le nom de Majlis al-Shura. Toute critique du régime est strictement interdite. L’année dernière, le militant d’opposition Abd al-Karim al-Khoder est devenu prisonnier politique après avoir réclamé le passage à un gouvernement constitutionnel. Peu de temps avant la mort du monarque saoudien, le blogueur Raif Badawi a reçu 50 des 1000 coups de fouets auxquels il a été condamné pour prôner la liberté d’expression sur son site.

2. L’égalité saoudienne : des emplois pour les 7.000 princes de la Maison des Saoud

Plus de 7.000 princes portant le nom de famille al-Saoud résident en Arabie Saoudite, mais selon plusieurs experts, le nombre réel serait plus proche de 30.000. Chacun a le droit à un emploi qui correspond à sa lignée, ce qui crée des centaines de sinécures tandis que tous les talents d’Arabie Saoudite sont exclus des fonctions importantes s’ils n’ont pas la chance de porter ce nom.

3. Archaïsme de la succession du pouvoir

Outre l'existence d'une kyrielle de descendants susceptibles de prétendre accéder au pouvoir, la Maison des Saoud est paralysée par des lois de succession obsolètes. Ce n'est pas la primogéniture (selon laquelle le titre est hérité par le fils ainé du monarque) qui prévaut en Arabie saoudite, mais l’ancienneté patrilinéaire, qui privilégie la fratrie d’un individu. Cela signifie que Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, âgé de 79 ans est devenu roi d'Arabie Saoudite à la suite du décès de son demi-frère Abdallah mort à 90 ans d’une pneumonie.

4. La loi en Arabie Saoudite : cimeterre et coups de fouets

Le parallélisme entre les systèmes juridiques de l’Arabie Saoudite et de l’Etat islamique est évident. Tous deux se basent sur le hanbalisme, l’école la plus conservatrice de l’islam sunnite. Beaucoup de juges de l’EI sont saoudiens car ils sont familiarisés avec ce type de jurisprudence. Parmi les sentences de ces tribunaux, on trouve entre autres des châtiments corporels tels que l’amputation des pieds et des mains pour vol, les coups de fouets pour l’adultère, la décapitation pour les accusations de sédition, de car-jacking, de sorcellerie ou de trafic de drogue. L’année dernière, 87 personnes ont été décapitées, ce qui correspond à la moyenne annuelle des 5 dernières années.

5. Absence des droits de l’homme

Il n’existe pas de code juridique en Arabie Saoudite. Les juges sont libres de dicter la sentence comme bon leur semble conformément à leur interprétation des écritures islamiques. Leur pouvoir est illimité, ce qui a pour conséquence de créer probablement l’un des systèmes juridiques les plus contradictoires au monde au sein duquel les condamnés n’ont aucun moyen de faire appel. Par ailleurs, une grande partie de la procédure judiciaire repose sur les aveux de l’accusé, ce qui encourage la torture. En pratique, la véracité des informations obtenues de cette manière est plus faible qu'à Guantanamo. Le roi Abdallah a tenté de rationnaliser ce système en créant davantage de cours d’appel et en sélectionnant de manière plus stricte les juges. Il n’a cependant pas remis en question l’ensemble du système et il a approuvé toutes les nominations des juges au cours des deux dernières décennies.

6. Absence de droits pour les femmes

Au cours de la dernière décennie, la lutte pour l’émancipation des femmes en Arabie Saoudite s’est principalement focalisée autour de leur revendication du droit à conduire un véhicule dans ce pays. Cette monarchie est le dernier pays du monde où les femmes n’y ont pas droit. Toutefois, la privation de ce droit est certainement le dernier des soucis des femmes saoudiennes. En effet, beaucoup d’entre-elles aimeraient pouvoir sortir de leur domicile, faire des courses, signer des documents juridiques, bref toute une série d’actes officiels sans pour autant avoir recours à l’autorisation d’un tuteur, mari ou père. En outre, devant un tribunal, leur témoignage n’équivaut qu’à la moitié de celui d’un homme. Le roi Abdallah a encouragé l’éducation des femmes et leur a attribué un cinquième des sièges au conseil de la Choura tout en leur permettant de voter et de se présenter aux élections 2015. Mais il s’agit de gestes purement symboliques qui n’ont pas eu de véritables conséquences sur l’existence de la plupart des femmes saoudiennes qui restent parmi les plus défavorisées du monde.

7. Ambiguïté de la lutte contre le terrorisme

L’année dernière, l’Arabie Saoudite a fait un don de 100 millions de dollars à l’ONU dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Toutefois, selon des câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks en 2010, les Etats-Unis considèrent l’Arabie saoudite comme la plus grande source de financement du terrorisme dans le monde. Le pays est en quelque sorte la « tirelire » d’Al-Qaïda et d’autres groupes radicaux. Même si une majorité de ces financements est issue de particuliers, il est fort peu probable que cela ait été un secret pour le roi Abdallah.

 

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