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15/01/2015

La charge d'un ancien de "Charlie Hebdo" contre Charb

La charge d'un ancien de "Charlie Hebdo" contre Charb

Le Point - Publié le 15/01/2015 à 15:12 - Modifié le 15/01/2015 à 17:13

Le journaliste Delfeil de Ton accuse Charb, tué dans l'attaque contre "Charlie Hebdo", d'avoir "entraîné l'équipe dans la surenchère".

Charb tué le 7 janvier 2015. Photo d'illustration. Charb tué le 7 janvier 2015. Photo d'illustration. © FRED DUFOUR / AFP

 

Un ancien de Charlie met les pieds dans le plat. Et ça éclabousse ! Dans sa chronique hebdomadaire, le journaliste Delfeil de Ton, qui a fait partie de la première équipe de Charlie, avant de quitter le journal satirique en 1975, s'interroge : "Il [Charb, NDLR] était le chef. Quel besoin a-t-il eu d'entraîner l'équipe dans cette surenchère ?" En cause, les charges répétées de Charlie contre l'islam et ses caricatures du prophète, notamment un dessin de Charb en 2012, sous le titre "Mahomet : une étoile est née", particulièrement violent.

À l'appui de ses critiques contre le rédacteur en chef de l'hebdomadaire, tué avec onze autres personnes par des terroristes islamistes, Delfeil de Ton reprend des propos tenus, affirme-t-il, par Wolinski, après l'incendie des locaux de Charlie qui avait suivi la publication par le journal des caricatures de Mahomet en 2011. "Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d'années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire", aurait dit Wolinski, selon DDT.

"Fielleux"

"Il ne fallait pas le faire, et Charb l'a refait", dit Delfeil de Ton.

La chronique de DDT a choqué l'avocat de l'hebdomadaire : "Charb n'est pas encore enterré. Ce n'est pas le temps des polémiques", a déclaré à l'AFP Me Richard Malka. L'Obs "ne trouve rien de mieux à faire que de publier [sur Charb] un papier polémique et fielleux", s'était indigné l'avocat dans un texto à Matthieu Pigasse, l'un des actionnaires de L'Obs, selon Le Monde.

 

 

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