Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/10/2014

Mort de Said Bourrarach : quatre hommes jugés aux assises en mars

Il était temps après plus de 4 ans !
Et qui l'on retrouve derrière ? Devinons ? La LDJ !

Mort de Said Bourrarach : quatre hommes jugés aux assises en mars

Publié le Vendredi 10 Oct. 2014, 18h52 | Mis à jour : 19h32

ILLUSTRATION. Quatre hommes, accusés d'avoir provoqué la mort de Said Bourrarach, seront jugés aux assises en mars 2014. AFP/Jean-Sébastien Evrard

Quatre hommes accusés d'avoir provoqué la mort de Said Bourrarach, un vigile de 35 ans, qui s'est noyé dans le canal de l'Ourcq en mars 2010, seront jugés aux assises de Seine-Saint-Denis du 17 au 26 mars, ont annoncé vendredi les avocats des parties.

Les accusés, âgés de 19 à 25 ans à l'époque des faits, sont poursuivis pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d'une arme». Ils encourent une peine maximale de 15 ans de réclusion criminelle.

La mort de M. Bourrarach, ce père de famille marocain de 35 ans, musulman non pratiquant et analphabète, qui tentait d'échapper à un groupe de jeunes -de confession juive- qui l'avait pris en chasse avait réveillé un profond sentiment d'injustice dans la communauté musulmanne.

Sur des sites d'information communautaire, l'origine des agresseurs ainsi que leur sympathie supposée pour la Ligue de défense juive (LDJ), suffisait à établir la dimension raciste de son «meurtre».

La très discrète couverture médiatique de son destin tragique -souvent comparée à l'émoi suscité par la mort de Clément Méric ou de Ilan Halimi- a alimenté le sentiment d'une indignation à géométrie variable.

Violences en réunion
 
Après avoir passé quelques mois en détention provisoire, tous les accusés ont été placés sous contrôle judiciaire et comparaîtront libres, a indiqué Me Paul Le Fèvre, avocat de l'un d'eux.

Saïd Bourarach, employé dans un magasin de bricolage à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avait été pris à partie le 30 mars 2010 par un client qui voulait entrer après la fermeture pour y acheter un pinceau et de la peinture.

Une altercation avait alors éclaté, l'un des agresseurs s'emparant d'une manivelle à cric tandis que le vigile répliquait avec sa bombe lacrymogène. S'en était suivie une course-poursuite le long du canal entre le vigile et le client, qui avait appelé trois hommes en renfort.

Selon les mis en cause, le vigile se serait noyé après s'être volontairement jeté dans le canal, ce que conteste la famille.

Le renvoi devant les assises a été décidé par un juge d'instruction de Bobigny qui a estimé que les quatre hommes avaient provoqué la noyade du vigile en le soumettant à «un choc émotif» et à une «pression psychologique» telle que ce dernier avait dû, pour échapper à ses assaillants, sauter dans le canal de l'Ourcq où il s'est noyé.

«Il est regrettable que les violences en réunion n'aient pas été retenues car elles ressortent dans tout le dossier», a estimé Me Dominique Cochain, qui représente la famille Bourarach.

Les commentaires sont fermés.