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19/01/2014

LICRA, Bloc Identitaire, CRIF, SOS Racisme, … la nébuleuse sioniste en France

Article très intéressant et bien documenté. Il ne manque seulement qu'à rechercher le tiroir caisse !

Qui finance tout cela, d'après vous et qui aurait intérêt à s'accaparer définitivement la France depuis la loi du 3 janvier 1973 sur la Banque de France ?

LICRA, Bloc Identitaire, CRIF, SOS Racisme, … la nébuleuse sioniste en France

L’affaire Dieudonné a de quoi laisser perplexe : revirement de jurisprudence au Conseil d’État, bataillons de CRS mobilisés autour de salles de spectacles, lynchage médiatique unanime (avec parfois de véritables appels au meurtre – voir ici – sur fond de déchaînement de haine raciste et islamophobe – voir ici), adeptes quenelliers  victimes de délation et lourdement sanctionnés (voir ici). Le spectacle  – si l’on peut dire – est inédit. Mais qui donc est en coulisse ?

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En même temps qu’il rend hommage à un criminel de guerre chevronné (voir ici), le gouvernement français tente de mettre un terme définitif à la carrière d’un humoriste en invoquant la "souffrance des victimes" de la Shoah. Cette contradiction manifeste a le mérite de montrer par l’absurde l’idéologie qui inspire nos élites politico-médiatiques : le sionisme. Condamnation de toute critique de la politique d’Israël systématiquement assimilée à de l’antisémitisme, agitation de la "menace islamique"  sur fond de "choc des civilisations" (barbarie musulmane vs civilisation judéo-chrétienne) sont les deux leitmotive de cette nouvelle religion d’État. Pour s’imposer, elle dispose du pouvoir médiatique, bien sûr, mais aussi de relais puissants : lobbys et appareils idéologiques d’État. Ce que l’on peut appeler une "nébuleuse" sioniste tant il est difficile de démêler le réseau étroit des rapports qui les relient.

Les manifestations visibles de la pratique de l’Islam et de la résistance au néocolonialisme occidental sont perçues par la classe dominante comme autant de menaces pour l’intégrité nationale. A l’avant-poste de ce combat identitaire, l’association Ni Putes Ni Soumises. Prompte à stigmatiser la « culture des cités » qu’elle associe à l’obscurantisme, au sexisme et même à l’antisémitisme, dénonçant le « fascisme vert » des musulmans, cette association a joué le rôle d’un appareil idéologique d’État face à ce qui a été perçu par les élites politiques comme une remise en question des institutions républicaines et de l’histoire coloniale officielle de la France (voir ici). Elle a notamment joué un rôle actif et détestable à l’occasion des campagnes « anti-foulard » (voir ici). Plus près de nous, en compagnie de SOS Racisme et de l’Union des Étudiants Juifs de France – autre officines sionistes –, elle a récemment lancé un appel commun afin d’obtenir la libération de trois membres des Femen détenues en Tunisie (voir ici). Rappelons que cette dernière organisation est ouvertement islamophobe (voir ici). L’association d’extrême-droite Riposte laïque (dont la directrice est par ailleurs membre de NPNS) a participé à de nombreuses actions communes contre "l’islamisation de la France" avec le Bloc identitaire et prend pour cible exclusive les musulmans et leurs pratiques culturelles et religieuses (voir ici). Son site ouvre ses colonnes à des rédacteurs se réclamant du Front National. Pierre Cassen, l’un de ses membres fondateurs, fait régulièrement la promotion des thèses de Riposte laïque dans des réunions organisées par le B’nai B’rith. Islamophobe et sioniste, considérant Dieudonné comme un "islamo-collabo" (voir ici), cette association défend la théorie raciste d’Eurabia selon laquelle le monde arabe constituerait une menace démographique pour l’Europe. Même son de cloche à Résistance Républicaine (dont la présidente, Christine Tasin, est aussi le co-présidente de Riposte laïque) qui veut défendre les valeurs républicaines (et sionistes) contre l’Islam, s’alarme de la "présence excessive de musulmans en France" (voir ici) et considère Dieudonné (sans rire) comme un "agent chiite iranien" (voir ici). Alain Finkielkraut, de son côté, se félicite de voir ses thèses islamophobes reprises par le site Français de souche (voir ici) (site qui s’est d’ailleurs réjoui que le "racisme anti-blanc" soit "enfin" reconnu par la LICRA (voir ici). Cette thématique xénophobe et raciste propre aux identitaires est également reprise par le CRIF qui a récemment mis sur son site un documentaire israélien sur la « menace islamique » en Europe (voir ici) et soutient ouvertement le journaliste islamophobe Robert Redeker (voir ici). La LICRA, de son côté, qui veut combattre l’antisionisme au même titre que  l’antisémitisme (voir ici) – en oubliant d’ailleurs au passage que le sionisme a été assimilé par l’ONU à une forme de racisme et de discrimination (voir ici) – et pour laquelle "l’islamophobie est un droit" (dixit ici son président), toujours aux avant-postes de l’activisme anti-Dieudonné (voir ici) soutient Caroline Fourest dans son combat contre "l’Islam radical", laquelle a affirmé sans rire que « la France a tué 6 millions de juifs » (voir ici). Islamophobe déclarée, infatigable défenseur du sionisme, elle a réalisé un documentaire pour France 5, intitulé "Les réseaux de l’extrême", pour dénoncer les groupes "conspirationnistes"… et surtout disqualifier la lutte contre le sionisme et l’impérialisme en amalgamant pêle-mêle défenseurs du peuple palestinien, militants anti-impéralistes, et vrais extrémistes identitaires (voir ici).

Ces appareils idéologiques ont pour fonction de formater les consciences et de rendre indicible toute critique d’Israël. Cette véritable police politique de la pensée pratique la délation sans vergogne. Ainsi, sous la pression de l’Union des étudiants juifs de France, J’accuse !, SOS Racisme, le MRAP et la LICRA, le réseau social Twitter a dû fournir à la justice française  les données susceptibles de permettre l’identification de certains auteurs de tweets jugés antisémites. Ceux-ci avaient valu au réseau social d’être la cible de poursuites de l’Union des étudiants juifs de France. De son côté, le magazine franco-israélien JSS News a lancé une véritable chasse à l’homme et se vante de "livrer en pâture chaque jour les noms et parfois les coordonnées de dizaines de personnes coupables de quenelles afin de ruiner leur vie (sic)" (voir ici).

Derrière cette défense étroite de la politique israélienne, le projet est plus ambitieux : neutraliser toute contestation sociale en l’assimilant à de l’antisémitisme (le geste potache et anti-système de la "quenelle" se voit ainsi qualifié de salut nazi – inversé ou non ) et faire du musulman, de préférence étranger, le responsable de tous les maux, l’Islam  étant désigné comme la principale menace qui pèse sur nos valeurs "républicaines" ou "judéo-chrétiennes". Les bénéficiaires de ces manipulations grossières sont invariablement les mêmes : ceux qui tirent profit du maintien de l’ordre social, c’est-à-dire la classe dominante et ses valets politico-médiatiques qui, faut-il le rappeler, ne sont pas musulmans.

http://bourgoinblog.wordpress.com/2014/01/13/licra-bloc-i...

Nicolas Bourgoin est démographe, maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, membre du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté (LASA-UFC). Il est l’auteur de trois ouvrages : La révolution sécuritaire aux Éditions Champ Social (2013), Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).

 

 

 

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