L'office météorologique publie de nouveaux chiffres qui ne montrent aucun réchauffement depuis 15 ans
Par David Rose, Mail Online
29 janvier 2012
Le supposé 'consensus' sur un réchauffement climatique causé par l'homme se retrouve face à un défi gênant après la publication de nouvelles données de températures montrant que la planète ne s'est pas réchauffée pendant les 15 dernières années.
Les chiffres suggèrent qu'on pourrait même aller vers un mini-âge glaciaire qui rivaliserait avec la chute de température qui a duré 70 ans et avait permis au 17ème siècle des kermesses sur la Tamise gelée.
Basées sur des lectures de plus de 30.000 stations de mesure, les données ont été publiées sans fanfare par l'office météorologique et l'unité de recherche climatique de l'université d'East Anglia. Elles confirment que la tendance à une élévation des températures mondiales s'est terminée en 1997.
Une peinture de 1684 dépeint une des kermesses les plus glacées sur la Tamise pendant le petit âge glaciaire |
Pendant ce temps des scientifiques climatiques de premier plan ont déclaré dimanche au Mail qu'après avoir émis inhabituellement des niveaux élevés d'énergie au cours du 20ème siècle, le soleil se dirige aujourd'hui vers un 'grand minimum' de production, menaçant d'étés froids, d'hivers plus rudes et d'un raccourcissement de saison disponible pour les cultures.
La production solaire traverse des cycles de 11 ans, avec un nombre élevé de taches solaires au moment des pics.
Nous sommes maintenant à ce qui devrait être le pic du dénommé 'cycle 24' – qui a donné la semaine dernière une tempête solaire avec des aurores boréales plus au sud que d'habitude. Mais le nombre des taches solaires diminue de moitié par rapport à celles observées pendant le pics des cycles du 20ème siècle.
Les analyses des experts de la NASA et de l'université d'Arizona – dérivées de mesures du champ magnétique à plus de 220.000 km sous la surface du soleil – suggèrent que le cycle 25, dont le pic est attendu en 2022, sera encore beaucoup plus faible.
Selon l'article publié la semaine dernière par l'office météorologique, il y a 92% de chance qu'aussi bien le cycle 25 et ceux qui suivront les décennies suivantes seront aussi faibles, ou plus faibles que ceux de la période du ''Minimum de Dalton'' entre 1790 et 1830. A cette époque, nommée d'après le météorologue John Dalton, les températures moyennes d'Europe ont chuté de 2°C.
Il est cependant possible également que la nouvelle chute de l'énergie solaire puisse être aussi importante que le ''minimum de Maunder'' (d'après l'astronome Edward Maunder), entre 1645 et 1715 au moment le plus froid du 'petit âge glaciaire' quand on donnait des fêtes sur la Tamise gelée et que les canaux en Hollande avaient gelé.
Moyenne des températures mondiales entre 1997 et 2012 |
Cependant, dans son article, l'office météorologique a déclaré que les conséquences aujourd'hui seraient négligeables – parce que l'impact du soleil sur le climat est largement inférieur à celui du dioxyde de carbone d'origine humaine. Bien que la production solaire est supposée décroître jusqu'en 2100, ''Cela ne causerait une réduction des températures mondiales que de 0,08°C.'' Peter Scott, l'un des auteurs, a dit :''nos découvertes suggèrent qu'une réduction de l'activité solaire à des niveaux inconnus depuis des centaines d'années serait insuffisante pour compenser l'influence dominante des gaz à effet de serre.''
Ces découvertes sont farouchement discutées par d'autres experts solaires.
''Les températures mondiales peuvent se retrouver plus froides qu'aujourd'hui pendant 50 ans ou plus'', a dit Henrik Svensmark, directeur du centre de recherche climatique à l'institut spatial du Danemark. '' Ce sera une longue bataille pour convaincre certains scientifiques en climat que le soleil est important. Il est possible que le soleil en fasse lui-même la démonstration sans l'aide de quiconque.''
Il a souligné que, en déclarant l'effet d'un minimum solaire faible, l'office météorologique se reposait sur les mêmes modèles informatiques infirmés par l'actuel pause du réchauffement climatique.
Les niveaux de CO2 ont continué à augmenté sans interruption et, en 2007, l'office météorologique a déclaré que le réchauffement climatique allait revenir en force. Il disait qu'entre 2004 et 2014 il y aurait un accroissement général de 0,3°C. En 2009 il a prédit qu'au moins trois années entre 2009 et 2014 battraient les précédents records de température de 1998.