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26/01/2012

Le Sahara reverdit

Si vous voyez les élites s'intéresser de près au Sahara et à l'Afrique, vous aurez compris qu'elles veulent aller s'accaparer leurs richesses naturelles.

Ce phénomène avait déjà  été constaté en 2010.
 

Ecologie

 

Le Sahara reverdit


Écrit par Administrator   

Mercredi, 07 Septembre 2011 00:00

sahel reverdissement

Depuis 2004, nous constations un reverdissement du sahel à contrario de tous les dires médiatiques. Ainsi certains scientifiques nous apportaient à l'époque cette recherche : "Le Sahel reverdit ! Ce n'est pas une incantation, mais une tendance bel et bien observée par des chercheurs qui ont dépouillé quinze ans de photographies satellites de la région. Ces géographes européens affirment que les terres cultivables commencent à reprendre progressivement du terrain. Une bonne nouvelle ! Décidément le changement climatique ne ressemble à aucun scénario prévu...", à voir ICI. En 2010, la situation se confirme à relire ICI. Aujourd'hui, en voici les explications...

 

Dans le bassin-versant du Bani, au Mali, on observe par télédétection une tendance à l'augmentation de l'indice de végétation sur les vingt-cinq dernières années. Ce verdissement, constaté dans la plupart des études menées en Afrique de l'Ouest, ne s'accompagne pas d'une augmentation significative de la pluviométrie. Comment expliquer cette tendance ? Selon une équipe du Cirad, elle pourrait résulter de la dynamique de la végétation naturelle et non d'un changement dans l'utilisation des sols comme cela est souvent mis en avant.

 

Dans le bassin-versant du Bani, qui s'étend sur 130 000 kilomètres carrés au Mali, une équipe du Cirad et ses partenaires ont suivi la dynamique de la végétation de 1982 à 2006 afin de comprendre les causes du verdissement du Sahel. Ce suivi a été réalisé en examinant des séries d'images d'indice de végétation satellitaire (NDVI, normalized difference vegetation index), un bon indicateur de l'activité photosynthétique des surfaces. L'évolution de cet indice est analysée en fonction de la pluviométrie et des changements d'occupation du sol, les deux principaux déterminants de la dynamique de la végétation dans la région soudano-sahélienne.

Sur la période 1982-2006, aucune évolution de la pluviométrie annuelle n'a été mise en évidence à l'échelle du bassin-versant. En revanche, on observe une augmentation des surfaces cultivées, qui passent de 13 % à 23 % entre 1985 et 2000. L'analyse de ces résultats n'a cependant pas permis de trouver un lien univoque entre le verdissement du bassin et les changements d'occupation du sol.

sahel reverdissement

Le développement des cultures n'expliquerait le verdissement que dans le nord du Bani, en zone sahélienne, où les cultures présentent un indice de végétation supérieur à celui de la végétation naturelle. Le verdissement dans le bassin-versant serait donc essentiellement lié à la dynamique de la végétation naturelle.

Cette dynamique dépendrait, en fait, de la distribution des pluies au cours des vingt-cinq dernières années et non de leurs tendances. En effet, si les pluies sont devenues déficitaires de 2000 à 2006, elles avaient augmenté de 1982 à 1999. Les plantes pérennes ont pu profiter de cette augmentation et rester vivaces pendant la période sèche qui a suivi.

Cette étude démontre les limites des analyses de tendance en télédétection et climatologie fondées sur des relations linéaires, qui sont des modèles trop simplistes pour reproduire correctement les phénomènes écologiques et géographiques en jeu.

source : http://www.cirad.fr/

http://www.laterredufutur.com/accueil/index.php/ecologie/...


 

Le Sahara reverdit

 

 Posté le 19 avril 2010 à 00:00:00                                                                    

  

Nous avions vu au tout début du site de la Terre du Futur que des signes montraient que le Sahara commençait à reverdir. Voilà enfin un tournant qui démontre 6 ans plus tard que nous étions déjà dans le vrai. Tout ceci est une tendance lourde. Le changement climatique actuel n'a rien avoir avec ce qui était prévu.

Pour rappel l'article Le Sahara Reverdit

lien fourni par Geomalin -  Après cinq années de pluies abondantes, les barrages débordent et les oasis renaissent.

«Avant, à cette époque de l'année, vous n'auriez vu que des pierres: tout était déjà grillé par le soleil, il n'y avait plus un brin d'herbe», confie Mhamed Mahdane en désignant des troupeaux de chèvres et de moutons disséminés le long de la route nationale 10 qui relie Ouarzazate à l'oasis de Skoura, dans le Sud marocain, aux portes du Sahara. En cette fin du mois de mars, des taches de fleurs blanches, jaunes ou mauves, entrecoupées de touffes d'herbes buissonnantes apportent encore une timide touche de couleur à cet univers minéral.

«Du côté du Tafilalet, autour de l'oued Ziz, c'est encore plus spectaculaire: là-bas, il y a de vraies prairies!» ­insiste ce jeune enseignant, chercheur en sociologie rurale du développement à l'université d'Agadir.

La raison de cette métamorphose? La pluie. Après une sécheresse implacable, qui a sévi de 1995 à 2005, l'eau tombe en abondance depuis cinq ans sur les oasis, les vallées et le versant sud de l'Atlas, rechargeant les nappes phréatiques, remplissant les barrages et faisant rejaillir des sources que l'on croyait taries à jamais. La neige immaculée qui recouvre encore les cimes du M'Goun (4 068 m) témoigne du déluge qui s'est abattu cet hiver sur la région. «Début février, au plus fort de la crue, le débit de l'oued Souss, qui se jette à Agadir, sur la côte atlantique, a atteint 4 000 mètres cubes par seconde, soit plus de douze fois celui de la Seine à Paris!» explique Thierry Ruf, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD, ex-Orstom) et spécialiste des systèmes agraires irrigués. À certains endroits, on a enregistré jusqu'à 880 millimètres d'eau (soit 880 litres par m2!) en l'espace de quelques semaines.

Développement de l'agriculture

Résultat: les deux principales retenues du secteur, qui menaçaient de céder, ont dû ouvrir les vannes en grand. Le barrage Hassan Addakhil, à 25 kilomètres en amont d'Errachidia, a débordé pour la première fois en quarante ans ! Même scénario à Ouarzazate où, selon Lahcen Youbi, chef du bureau d'études de l'Office régional de mise en valeur agricole (Ormvao), 290 millions de mètres cubes d'eau (soit plus de la moitié de la capacité de l'ouvrage) ont dû être relâchés dans la vallée du Draa, qui abrite la plus grande oasis du monde.

Même s'il est encore trop tôt pour établir un lien formel entre ce retour inespéré de la pluie et la tendance actuelle au réchauffement, ce «changement climatique à l'envers», comme l'appelle Thierry Ruf, se manifeste aussi dans les pays voisins (Algérie, Tunisie) quoique avec une intensité moindre. Les sombres prédictions de Rajendra Pachauri, le président du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), qui annonçait en juillet 2008, lors de la conférence de Poznan (Pologne), «une baisse de 50% des rendements des cultures non irriguées dans certains pays d'Afrique, d'ici à 2020», semblent pour l'instant ne pas concerner le Maghreb .

Mieux: il est même permis de se demander si le désert, qui n'a cessé de gagner du terrain depuis les années 1970, ne va pas commencer à reculer. «Ce qui est sûr, c'est qu'il n'avance plus!» se réjouit Hro Abrou, le directeur général de l'Ormvao, pour qui «ces années humides offrent à l'agriculture marocaine une occasion en or de se développer». D'autant qu'elles coïncident avec le plan Maroc vert, lancé en avril 2008 par le gouvernement de Mohammed VI, qui prévoit d'investir 150 milliards de dirhams (13,4 milliards d'euros) d'ici à la fin de la décennie dans le secteur agricole. «Pour couvrir les pertes dues à la sécheresse et densifier notre patrimoine arboricole, nous allons planter 420000 palmiers dattiers issus de culture in vitro et donc exempts de maladies», détaille M. Abrou. Pas moins de 160 000 pieds d'oliviers ont déjà été distribués en 2009 dans la région de Ouarzazate et il est prévu de relancer la culture de pommes de montagne et de produits de terroir comme la rose et le safran. Enfin, pour économiser l'eau, les agriculteurs possédant moins de 5 hectares recevront gratuitement des équipements d'irrigation en goutte-à-goutte.

«Dynamique sociale»

L'agriculture vivrière des oasis figure également parmi les priorités du plan Maroc vert. Ces perles de verdure, très densément peuplées, sont en pleine effervescence. En 2005, quand il a commencé à travailler dans le Sud marocain, Thierry Ruf pensait que les khettaras, ces galeries souterraines qui permettent de capter l'eau des nappes (voir article ci-contre), n'avaient plus qu'«un intérêt archéologique». Mais le retour de l'eau a complètement changé la donne. «On assiste en direct à une véritable renaissance avec toute une dynamique sociale qui se remet en route», explique Mhamed Mahdane. Et de citer ces émigrés qui réinvestissent de l'argent dans la construction, ces magnifiques habitations traditionnelles en boue séchée, ou tabout, et bien évidemment dans l'agriculture.

«La vie ici est rythmée par ces longues alternances de périodes sèches et humides», poursuit ce jeune homme affable qui n'a jamais cru à la mort des oasis. Leurs habitants le savent: jamais ils n'ont douté que l'eau reviendrait.» À l'image de ces fleurs du désert qui, chaque printemps, émergent de la rocaille.

source : http://www.lefigaro.fr/

http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&...

 

 

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