17/04/2011
Japon, la route bouge, phénomènes de liquéfaction, mais nous sommes sauvés !
Le secrétaire du chef de cabinet Youkio Edano a précisé, lors de sa rencontre avec le maire de la préfecture de Fukushima, que le gouvernement "pourrait être capable de juger, dans les prochains jours", quand le cas d'urgence nucléaire prendrait fin, selon l'Agence de presse Kyodo.
De son côté, Tokyo Electroc Power Co., l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, envisage d'annoncer ce dimanche un calendrier indiquant la fin des manoeuvres menées pour juguler la catastrophe nucléaire, indique-t-on de même source.
La centrale nucléaire a été dévastée par le terrible séisme du 11 mars suivi d'un tsunami géant, qui ont provoqué des fuites radioactives dans l'atmosphère.
Au japon, une ville victime du phénomène de "liquéfaction des sols"
Avec les vibrations du séisme et le tsunami, le sol affaibli et saturé d'eau d'Urayasu a perdu la totalité de sa consistance, favorisant l'enfoncement des objets lourds situés en surface.
De très grandes quantités de boue sont par ailleurs sorties des fissures du sol.
La boue a désormais séché, mais la ville, laisse toujours place à un paysage de désolation : les rues sont déformées, les maisons enfoncées dans le sol tandis que les bouches d'égouts, elles, ont été élevées par les coulées de boue quelque 3m plus haut.
"C'était comme si nous surfions", a raconté Chiharu Asami, un habitant d'Urayasu au Washington Post. "Nous pouvions voir le sol bouger, les poteaux téléphoniques s'affaisser et tomber de 2m, à mesure que la boue sortait. Elle est montée jusqu'à mes chevilles et même une fois que l'eau est partie, la boue est restée une semaine".
Les 100.000 habitants d'Urayasu vivent depuis presqu'un mois sans système d'évacuation des eaux, sans plomberie.
Beaucoup d'entre eux sont obligés de faire leur besoin dans des sacs plastiques qu'ils jettent ensuite aux ordures, dont la collecte, n'a elle pas été interrompue.
Pour le maire de la ville, Hideki Matsuzaki, jamais le phénomène de liquéfaction des sols n'avait été aussi dévastateur, même au moment du tremblement de terre de Kobé.
85% de la ville ont été submergés par la boue. Selon lui, il va falloir des années et un budget de plus de 600 millions d'euros pour reconstruire et renforcer les infrastructures d'Urayasu.
Après un tremblement de terre en 1964, le gouvernement japonais avait établi des normes de construction anti-liquéfaction pour les usines, mais ces normes n'ont pas été appliquées aux résidences qui ont été construites sans plateforme en acier épaisse de 18 mètres de haut pour les soutenir.
Aujourd'hui, les habitants d'Urayasu n'osent pas se plaindre : leur ville n'a enregistré qu'un mort, mais la plupart des habitants sont désormais sans abri, les rues couvertes de boue séchée ... et le budget annuel de la ville qui s'élève à 516 millions d'euros insuffisant pour tout reconstruire.
"Il va falloir beaucoup d'argent pour reconstruire les maisons mais cela ne nous préservera jamais d'un autre sésime" se désole un habitant, au Japan Times.
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