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29/12/2010

Les anti-OGM augmentent la pression après des révélations de WikiLeaks


Frederik Verbeke - 20/12/2010
 
Plusieurs associations dénoncent, en se basant sur des révélations de Wikileaks publiées par le quotidien El Pais, "la stratégie conjointe en faveur des OGM des gouvernements espagnol et américain".
 
Greenpeace France OGM
Action de Greenpeace contre les OGM

Des associations d'agriculteurs, de défense pour l'environnement, de défense des consommateurs ont dénoncé l'"alliance" entre des membres du gouvernement espagnol et des multinationales concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM) et ont réitéré leur appel à l'interdiction des OGM.

Des organisations telles qu'Amigos de la Tierra, Ecologistas en Acción, Greenpeace, COAG, Plataforma Rural et la confédération des consommateurs CECU ont signé un communiqué dans lequel ils dénoncent, en se basant sur des révélations de Wikileaks publiées ce dimanche par le quotidien espagnol El Pais, "la stratégie conjointe en faveur des OGM des gouvernements espagnol et américain".

Selon des télégrammes de la diplomatie américaine obtenus par WikiLeaks et révélés ce dimanche par El Pais, il existe une alliance très étroite entre les Etats-Unis et le gouvernement espagnol pour défendre les OGM. L'Espagne est le principal allié des Etats-Unis dans leur lutte en faveur des OGM en Europe.

De nombreux télégrammes échangés entre l'Ambassade américaine à Madrid et Washington dévoilent la complicité entre l'Espagne et les Etats-Unis contre les propositions de la France et de la Commission européenne pour limiter la culture des OGM.

Selon un des télégrammes, le secrétaire d'Etat à l'Environnement, Josep Puxeu, a demandé à l'Ambassade de "maintenir la pression" sur Bruxelles pour que la biotechnologie soit favorisée.

Dans un rapport du 19 mai 2009, au moment où l'Allemagne a décidé d'interdire également le maïs génétiquement modifié, l'Ambassade faisait écho de la conviction qui régnait alors sur l'industrie biotechnologique: "si l'Espagne tombe, le reste de l'Europe suivra". L'Espagne, qui cultive 75% du maïs transgénique, revêt donc une importance primordiale dans l'offensive pro-OGM.

D'où la contre-offensive des anti-OGM après ces révélations de WikiLeaks. Les organisations ont exigé à la ministre de l'Environnement, Rosa Aguilar, qu'"elle s'occupe tout de suite de l'affaire en exigeant des responsabilités à ceux qui, scandaleusement, ont travaillé pour favoriser les intérêts des grandes multinationales biotechnologiques au détriment des intérêts de l'ensemble de la société, de la santé publique et de l'environnement".

"Depuis plus d'une décennie, le gouvernement de l'Espagne a défendu en solitaire la culture des OGM dans l'Union Européenne," en étant le seul pays qui a permis sa culture "à grande échelle" et sans respecter les normes européennes et espagnoles de transparence, selon le communiqué.

"La première mesure" que devrait prendre Rosa Aquilar serait l'interdiction de la culture du maïs MON 810 de Monsanto, "en suivant l'exemple d'une dizaine d'autres pays européens (entre autres la France, l'Autriche ou l'Allemagne) suite aux évidences scientifiques sur leur impact environnemental, l'impossible cohabitation entre des cultures OGM avec des non-OGM, et les incertitudes concernant les effets sur la santé à long terme".


http://www.eitb.com/infos/environnement-et-science/detail...

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